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économie et finance - Page 480

  • La baisse de l’impôt sur les sociétés : une marque supplémentaire de l’incurie gouvernementale

    Manuel Valls a annoncé mardi 23 août la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33,3% à 28% pour une partie des PME et PMI. On pourrait croire qu’il s’agit d’un pas majeur dans l’allègement de la fiscalité des entreprises, il n’en n’est en réalité rien du tout !

    Tout d’abord, il faut savoir que déjà les entreprises acquittent un impôt sur les sociétés de 15 % jusqu’à 38 120 euros de résultat. De plus, tout le monde sait que la première problématique d’une entreprise est le coût du travail dont la fiscalité écrasante rend très difficile une embauche. Et sur ce point aussi, les gouvernements de droite comme de gauche n’ont été capables que de mesurettes dont les conséquences directes ont été la smicardisation des salariés, donc un appauvrissement de la population, donc une baisse du pouvoir d’achat et donc une baisse de la consommation.

    Deuxième point, pour payer un impot sur l’IS, fut-il réduit, encore faut-il que l’entreprise soit bénéficiaire et gagne de l’argent ! Or beaucoup d’entreprises aujourd’hui font faillite car précisément elles sont incapables d’être compétitives à cause des chages sociales écrasantes du dumping imposé par une mondialisation sans entrave.

    S’il y avait deux véritables mesures de redressement à prendre, elles seraient :

    • le rétablissement des douanes pour empêcher tout dumping sociale et rétablir un juste équilibre économique avec les acteurs étrangers à bas coût
    • la baisse drastique des charges sociales avec une déconstruction progressive d’un assistanat de masse

    http://www.medias-presse.info/la-baisse-de-limpot-sur-les-societes-une-marque-supplementaire-de-lincurie-gouvernementale/59946

  • LA RUSSIE DÉVOILE LES RAISONS DE L’ARRESTATION DE DSK PAR LES USA

    La Russie affirme que le directeur général du FMI a été emprisonné parce qu’il avait découvert que les réserves d’or des États Unis avaient disparu.
    Un nouveau rapport préparé pour le Premier ministre Poutine par le Service de sécurité fédéral (FSB) dit que l’ancien chef du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a été inculpé et emprisonné aux États-Unis pour des crimes sexuels pour l’empêcher de révéler sa découverte du 14 mai : l’or des États-Unis situé au Bullion Depository à Fort Knox était « manquant ou porté disparu ».

    Selon ce rapport secret du FSB, M. Strauss-Kahn était devenu « de plus en plus gênant » plus tôt dans le courant du mois les États-Unis ont commencé à retarder la livraison promis au FMI de 191,3 tonnes d’or convenu dans le deuxième amendement de l’accord signé par le Conseil exécutif en avril 1978 qui devaient être vendus pour financer ce qu’on appelle les droits de tirage spéciaux (DTS) comme une alternative aux monnaies de réserve. Ce nouveau rapport stipule que Strauss-Kahn avait soulevé la question avec des fonctionnaires du gouvernement américain proche du président Obama, il a été “contacté” par la CIA qui a apporté la preuve que tout l’or détenu par les États-Unis avait disparu.
    Strauss-Kahn reçoit la preuve de la CIA. Il prend donc des dispositions immédiates pour se rendre à Paris, mais lorsqu’il est contacté par les agents travaillant pour la France de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et sachant que les autorités américaines étaient à sa recherche, il s’enfuit de New York vers l’aéroport JFK et les agents lui ordonnent de ne pas prendre son téléphone portable parce que la police des États-Unis pourrait suivre son emplacement exact.

    Strauss-Kahn a été arrêté sur un vol Air France à destination de Paris, cependant, ce rapport dit qu’il a fait une «erreur fatale» en appelant l’hôtel à partir d’un téléphone dans l’avion et en leur demandant de lui faire parvenir sont téléphone portable qu’il avait oublié. Ainsi les agents américains ont été en mesure de repérer son appel et de l’arrêter.

    Durant la dernière quinzaine, le rapport stipule que Strauss-Kahn a demandé à son ami intime et banquier Mahmoud Abdel Salam Omar de récupérer aux États-Unis les éléments de preuves fournis par la CIA. Omar, cependant, et exactement comme Strauss-Kahn, a été accusé hier par les États-Unis pour délit sexuel envers une femme de chambre dans un hôtel de luxe, une accusation que les services du FSB a démenti. Omar est agé de 74 ans et est un fervent musulman.

    Poutine, après la lecture de ce rapport secret a pris la défense de M. Strauss-Khan et devient le 1er leader mondial à dire que le directeur du FMI a été victime d’un complot des États-Unis. Poutine a ajouté : “Il est difficile pour moi d’évaluer les politiques des motifs cachés mais je ne peux pas croire à la version des faits tels qu’ils ont été présentés.

    Il est intéressant à noter à propos de tous ces événements que l’un des premiers membres du Congrès, et en 2012 candidat à la présidence, Ron Paul a longtemps affirmé sa conviction que le gouvernement américain a menti sur ses réserves d’or détenues à Fort Knox et accuse la Réserve fédérale de cacher la vérité au sujet des réserves d’or américaines. Il a présenté un projet de loi à la fin 2010, mais qui a été ensuite annulé par les forces du régime Obama.

    Lorsque la question a été directement posée par des journalistes s’il croyait qu’il n’y avait pas d’or à Fort Knox, Ron Paul a donné la réponse incroyable, ”Je pense que c’est une possibilité.”

    Il est également intéressant de noter qu’à peine 3 jours après l’arrestation de M. Strauss-Kahn, le député Paul a fait un nouvel appel aux États-Unis de vendre ses réserves d’or en disant : « Compte tenu du prix élevé et le problème de la dette énorme il faut par tous les moyens vendre au prix le plus haut. Cependant, des rapports des États-Unis diffusés en 2009 affirment qu’il n’y a pas d’or à vendre, en 2009 :

    “En Octobre 2009, la Chine a reçu une cargaison de lingots d’or. L’or régule les échanges entre les pays pour payer leur dettes et le soi-disant équilibre du commerce. La plupart de l’or est échangé et stocké dans des coffres sous la supervision d’un organisme spécial basé à Londres, le London Bullion Market Association (LBMA ). Lorsque l’envoi a été reçu, le gouvernement chinois a demandé que des tests spéciaux soient effectués pour garantir la pureté et le poids des lingots d’or. Quatre petits trous sont percés dans les lingots d’or et le métal est ensuite analysé.
    Pour les effets pratiques sur l’économie mondiale devrait-il être prouvé que les États-Unis, en effet, ont menti sur leurs réserves d’or ? La Banque centrale de Russie hier a ordonné que le taux d’intérêt élevé de 0,25 à 3,5 pour cent et Poutine a ordonné l’interdiction d’exportation sur le blé et les céréales cultures a partir du 1er Juillet pour remplir les coffres du pays avec de l’argent qui, normalement, aurait dû être versée aux États-Unis.

    Les américains ont le droit de savoir que leur pays se prépare a un terrible effondrement économique de leur nation et ce sera plus tôt que prévu

    Source

    http://www.citoyens-et-francais.fr/2016/08/la-russie-devoile-les-raisons-de-l-arrestation-de-dsk-par-les-usa.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

  • Brexit : l'effondrement annoncé de l'économie britannique n'a pas lieu

    Eh oui, on nous avait déjà fait le coup du catastrophisme provoqué par des décisions non politiquement correct :

    "Les première statistiques indiquent que, contrairement à ce que craignaient certains économistes, les consommateurs n'ont pas paniqué juste après le référendum. Les ventes au détail ont même progressé de 1,4% en juillet.

    Au Royaume-Uni, depuis le Brexit, on surveille de très près les conséquences sur l'économie. L’immense majorité des économistes prévoit un fort ralentissement de la croissance, voire une légère récession. Mais jusqu’à présent, on n’avait pas de statistiques économiques. Ca vient de changer, avec de premiers chiffres aujourd’hui. Et c’est une surprise, c’est plutôt bon".

    Lahire http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La réforme de Marisol Touraine oblige les mutuelles à rembourser moins les patients

    Si vous ne bénéficiez pas, comme les immigrés clandestins, de l'Aide Médicale d'Etat, vous avez du subir la baisse de remboursement des frais médicaux par les mutuelles :

    "Depuis le 1er janvier, les complémentaires santé ne peuvent plus rembourser les consultations médicales au-dessus d'un certain plafond. Depuis le début de l'année, les plateformes téléphoniques des complémentaires santé sont débordées. Leurs assurés les appellent en nombre car ils ne comprennent pas pourquoi leurs remboursements de soins de santé ont brusquement chuté. Mutuelles, instituts de prévoyances et assureurs ont bien du mal à leur expliquer qu'elles n'y peuvent rien. C'est bien en effetà cause de la réforme des contrats dits «responsables» (plus de 90% du marché) qu'elles ne peuvent plus prendre en charge autant qu'avant la facture du médecin.

    Elles ne peuvent plus rembourser les honoraires des médecins libéraux pratiquant des dépassements que dans la limite d'une fois le tarif fixé par la Sécu. Objectif de cette réforme de Marisol Touraine: faire baisser par ricochet les tarifs des médecins de «secteur 2». Par exemple, en rhumatologie, où le tarif Sécu est de 28 euros pour une consultation, la complémentaire santé rembourse désormais au maximum 28 euros au patient, même si le dépassement d'honoraires a atteint 40 euros. Une toise sévère. Alors qu'un gynécologue demande en moyenne, dans les grandes villes, 72,05 euros pour une consultation, le patient, qui n'avaient souvent rien à payer avant, doit désormais débourser 16,05 euros, a relevé le courtier Gerep. La facture atteint des sommets en chirurgie, où les actes sont plus lourds et donc plus coûteux qu'ailleurs. Là aussi, les remboursements sont plafonnés comme les consultations (à une fois le tarif de la Sécu), alors que les contrats souscrits dans le cadre de l'entreprise remboursaient généreusement ces soins. Il ressort de cas réels observés par le Groupe Henner, un autre courtier en assurance de personnes, qu'une opération de la prostate facturée 3300 euros, prise complètement en charge auparavant, coûte dorénavant 1644,56 euros au patient."

    Michel Janva

  • « Monnaie et souveraineté » par Gabriel Rabhi

    L’origine de la monnaie

    Article-monnaie-et-souveraineté-300x169.jpgLa monnaie est au coeur de nos économies. Tout le monde travaille pour gagner de l’argent. Cet argent doit être créé, par quelqu’un, par une institution ou par une banque. Or, le fait est que rares sont les citoyens qui savent précisément qui créé l’argent.

    Bien avant cela, avant que des institutions créent l’argent que nous utilisons tous, il a fallu inventer l’instrument monétaire. La monnaie est une vielle invention. Il règne autour de l’origine de la monnaie un certain flou. L’origine la plus répandue est celle de la facilitation des échanges marchands. Nous serions passés du troc, peu pratique, à la monnaie marchandise, c’est à dire à des biens utilisés comme monnaie, tels du bétail, des denrées alimentaires ou des céréales, puis de métaux plus ou moins rares et précieux, jusqu’a la monnaie de crédit moderne dite monnaie fiduciaire.

    Le fait est que cette version de l’origine de la monnaie et du crédit est pratique, bien que contestable, contestée voire fantaisiste, car elle n’est pas cohérente avec la réalité historique. En voici une autre qui va nous permettre d’éclairer les principaux acteurs de cette institution majeure dont nos existences dépendent.

    Dans l’antiquité, avec la sédentarisation, l’agriculture et le développement des échanges, les hommes comptabilisaient leurs dettes entre eux. L’un avait donné des pommes de terre à l’autre. Il avait une dette jusqu’au moment ou il pourrait la rembourser en nature, en marchandise ou en service. Ce n’était pas du troc mais du crédit, essentiellement sous la forme d’échanges différés de biens et de services. Et c’est la confiance qui permettait aux hommes de se faire crédit – la confiance dans le fait que la solidarité mènerait à des échanges équitables et à ce que les dettes soient soldées. Durant des milliers d’années, la monnaie n’existait pas. Dans les communautés les plus étendues les hommes notaient les échanges réalisés, de sorte que chacun donne autant qu’il reçoit. Pour gérer les dettes et quantifier les échanges l’homme a inventé l’écriture, l’école, la métrologie, mais aussi les tribunaux pour gérer les litiges. La valeur marchande des biens et services étaient mesurée par exemple en têtes de bétail ou en céréales. On a retrouvé de nombreux registres où étaient consigné des dettes quantifiées dans diverses unités de compte, notamment des centaines de milliers de tablettes de l’époque sumérienne – datant de 3000 ans avant notre ère.

    De tous temps, les hommes ont cherché des explications à la vie et à la mort. Beaucoup ont imaginé des puissances invisibles, des dieux nous prêtant la vie à notre naissance, puis nous la reprenant à notre mort. Endettés envers les dieux, les craignant au plus haut point, nous nous inventions des règles, une morale, voire des rites et sacrifices pour entretenir ce qui était interprété comme une dette de vie.

    Si tous les hommes avaient une dette envers les Dieux, les esclaves avaient une dette infinie envers leurs maitres. De ce fait, ils leurs devaient toute leur force de travail. Et quand les sociétés humaines se sont étendues des souverains, des nobles, des clercs ou des guerriers se sont imposés comme dominants, régnants sans partage, menant de nombreuses campagnes pour étendre leurs territoires jusqu’à former de véritables empires. Les populations autochtones des régions conquises furent d’abord méthodiquement massacrées, ce qui facilitait pour les colonisateurs l’occupation des terres. Puis les conquérants ont compris qu’il était beaucoup plus rentable d’épargner les populations locales et de les exploiter, de les accabler là aussi d’une dette sans fin.

    Le pouvoir prélevait une partie des récoltes ou des marchandises produites par ces populations sous la forme d’impôts. Conquérir de nouveaux territoires permettait ainsi d’accumuler richesses et force de travail. L’impôt était une dette des sujets vis-à-vis du pouvoir, une dette infinie, perpétuelle, sur le modèle de la dette envers les dieux, ou de la dette des esclaves envers leurs maitres. Les sujets avaient parfois l’obligation de se battre pour le pouvoir, au nom de la dette envers le souverain et sa nation : c’est la dette de sang. On pouvait mourir pour rembourser les Dieux, mais aussi pour la nation et pour contribuer aux conquêtes du souverain. Cette conception de la dette, parfois nommée « dette primordiale » permit l’établissement de pouvoirs centralisés, parfois théologiques – dans les grandes religions on retrouve la notion du pêché, de rédemption, de rachat d’une dette – qui deviendraient plus tard la forme actuelle de l’état.

    Si de nombreuses monnaies ont existées localement à très petite échelle – pour faciliter les échanges ou les crédits – c’est environ 700 ans avant Jésus Christ que des pouvoirs centralisés ont inventé les premières formes de monnaie. Il s’agissait d’objets métalliques, généralement constitués d’un métal précieux rare et durable comme l’Or ou l’Argent, ou bien de métaux plus vulgaire comme le bronze – objet dont le pouvoir s’attribuait l’exclusivité de la production. Des esclaves extrayaient les métaux que le souverain employait pour fabriquer les pièces de monnaie à son effigie. Les faux monnayeurs étaient sévèrement punis.

    Le souverain payait les mercenaires avec la monnaie qu’il fabriquait. Les mercenaires imposaient cette monnaie par la force comme paiement aux marchands, aux paysans, aux artisans. Le souverain levait ensuite des impôts en monnaie, celle-là même qu’il produisait. De ce fait, tous les sujets avaient intérêt à avoir de la monnaie pour payer l’impôt, afin d’éviter de se retrouver esclave, emprisonné ou pendu. La monnaie du souverain était ainsi imposée aux populations par la force pour permettre aux mercenaires de subvenir à leurs besoins, et devenait la monnaie pour tous les échanges marchands par nécessité. Le souverain pouvait donc financer ses campagnes militaires, son administration et acheter des biens et des services à ses sujets avec la monnaie qu’il fabriquait lui même.

    La nécessité de se procurer de la monnaie du souverain pour payer l’impôt a provoqué l’apparition des marchés. Les échanges locaux, les crédits entre voisins, ont été remplacés par des marchés où circulait la monnaie du souverain, et ou les mercenaires vennaient s’approvisionner. C’est par la violence que les souverains ont imposé leur monnaie, et c’est cette même violence qui fut à l’origine du marché tel que nous le concevons aujourd’hui : un espace où une demande et une offre se rencontrent, provoquant des échanges dans la monnaie d’un pouvoir central prédateur – parasitaire diraient certains – ayant autorité.

    La monnaie a donc été inventée pour faire la guerre par le paiement des mercenaires, et pour remplacer la levée des impôts en nature – en récolte ou en production – qui était vécue comme un pillage par les populations dominées. La monnaie est avant toute chose la forme choisie par le pouvoir pour lever les impôts.

    Cette forme d’Etat n’existe qu’en tant que gestionnaire de sa monnaie, qu’il fait régner grâce aux mercenaires qu’il entretient parce qu’il s’octroie le privilège de la violence – la violence d’Etat. Aucune extorsion de richesse par la violence n’est tolérée en dehors de celle ordonnée par le pouvoir. La monnaie est donc l’instrument central de sa souveraineté. C’est le trésor du pouvoir – le butin – qui permettait le paiement des mercenaires, la levée des impôts, le fonctionnement de la justice et des administrations. Ce sont là les premières versions de ce qui deviendra plus tard le trésor publique. De Rome jusqu’en Chine, les empires se sont bâtis en imposant leur monnaie sur les territoires conquis, en partenariat avec les mercenaires avec lesquels ils partageaient leurs butins.

    Les pièces de monnaie sont généralement composées de deux faces : sur l’une on trouve l’effigie du pouvoir ou du souverain qui la fabrique – empereur, état ou zone monétaire -désignant qui lève les impôts. La seconde présente la valeur – le nombre d’unités de compte attribué à la pièce de monnaie. Ces deux faces décrivent le montant et le bénéficiaire de l’imposition que permet cette monnaie.

    Il était dans l’intérêt des souverains que les sujets soient riches. Plus les sujets produisaient et commerçaient, plus ils étaient riches, et plus le pouvoir disposait de richesses réelles à récupérer par le circuit monétaire du trésor. De grandes familles de négociants, de marchands et producteurs ont prospéré dans leurs intérêts propres, mais aussi dans celui du pouvoir qui fabriquait la monnaie. A tel point que ces marchands pouvaient prêter des métaux précieux aux souverains. Mais si le pouvoir tolérait ces pratiques, il gardait la maitrise des armées et conservait tant que possible le privilège de la violence.

    Les riches commerçants pouvaient aussi faire fructifier les richesses qu’ils avaient accumulées en les prêtant à ceux qui en avaient besoin. Cela favorisait le développement de l’économie. De possédants ils sont devenus financiers, partageant le trafic des métaux précieux et la gestion des dettes avec le pouvoir qui pour sa part conservait ses fonctions régaliennes : créer la monnaie, lever les impôts et assurer l’administration, le législatif, la justice et les forces armées.

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  • UNE DEPUTEE PS, CONDAMNEE, BAGUEE ET PAYEE ...

    On en parle sur les réseaux sociaux, dans les courriels échangés ... 

    Cette brave (et très belle) femme s’appelle Sylvie ANDRIEUX… PS  Elle a été élue en tant que député  à l’assemblée Nationale.

    Cette députée de la REPUBLIQUE FRANCAISE a été CONDAMNEE à QUATRE ANS de prison pour détournement de fonds

    (Peine confirmée et même aggravée en appel)

    Tenez-vous bien, elle est encore AUJOURD’HUI députée, en poste à l’Assemblée Nationale, elle vote les lois , et surtout encaisse ses indemnités….

    Rappel de ce que coûte à l'Etat un parlementaire (payé avec nos impôts): Salaire : 5 189 EUR par mois Frais de mandat :  5 771 EUR par mois

    Rémunération des collaborateurs : 9 138 EUR par mois + billets d’avion, de train 1ére classe, et de métro; le tout gratuit + bureau, timbres, téléphone, informatique et bien sûr voiture avec chauffeur et repas pratiquement gratuit avec un chef 3 étoiles…

    (Coût pour le budget de l'Etat..... disons 23 000 euros/mois « à la louche »)

    Cerise sur le gâteau, la réponse de son PARTI s'est limitée à lui demander son retrait du groupe, mais en aucun cas son départ des bancs de l'assemblée……. Mais oui…. !

    Un petit détail croustillant :  Quand elle se rend à l'Assemblée Nationale (quand elle y va...)  et vote les lois, c'est avec un BRACELET ELECTRONIQUE à la cheville ... comme un vulgaire TRUAND; aucune honte ! Elle n'est pas belle la vie ?

    Mais, se dit-on, si tous les députés qui le méritent portaient un bracelet électronique, ce serait impossible à gérer... 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • « Le Traité transatlantique et autres menaces », d’Alain de Benoist [rediffusion]

    Fiche de lecture de Bernard Mazin, essayiste ♦ « Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c’est l’extraordinaire opacité dans laquelle se sont déroulées jusqu’à présent les discussions. Ni l’opinion publique ni ses représentants n’ont eu accès au mandat de négociation. La classe politique, dans son ensemble, s’est réfugiée dans un silence qui laisse pantois.

    Les traités confiant à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n’a même pas été saisi. […] Les citoyens n’ont en rien été informés, sinon par quelques informations qui ont « fuité » – ce qui n’est pas le cas, en revanche, des « décideurs » appartenant aux grands groupes privés, aux multinationales et aux divers groupes de pression, qui sont au contraire régulièrement associés aux discussions. » (Alain de Benoist – extrait du livre)

    livre-alain-de-benoist-193x300.jpgLe Traité transatlantique et autres menaces. P.G. de Roux éditeur

    « On n’en parle guère, alors que l’on est en présence d’un des plus grands événements de ce début du XXIe siècle, et d’une des plus grandes menaces. De quoi s’agit-il ? D’un projet de « grand marché transatlantique », et même du plus important accord commercial bilatéral jamais réalisé, puisqu’il s’agit de mettre en place, en procédant à une déréglementation généralisée, […] la plus grande zone de libre-échange du monde grâce à l’union économique et commerciale de l’Europe et des États-Unis ». Ainsi commence le dernier ouvrage d’Alain de Benoist, Le Traité transatlantique et autres menaces.

    Alain de Benoist nous a habitués à apparaître souvent là où on ne l’attend pas. Mais il ne prétend pas jouer pour autant les experts en économie. Son propos est dans le prolongement direct des réflexions qu’il mène, avec d’autres auteurs de plus en plus nombreux, sur la dérive du libéralisme depuis les années 1970, d’Hervé Juvin à Jean-Claude Michéa et de Wolfgang Streeck à Yves-Marie Laulan. On trouvera dans les notes qui suivant chacun des chapitres de nombreuses autres références en la matière.

    Le « TAFTA », illustration de la diplomatie secrète

    Du Traité transatlantique – TAFTA : Transatlantic Free Trade Agreement – il sera en fait assez peu question, car « beaucoup n’hésitent pas à parler de “négociations commerciales secrètes” pour qualifier ces tractations qui se déroulent à huis clos ».

    C’est dire que l’information disponible est en quantité limitée. Pas au point cependant de ne pas être en mesure d’apprécier la dangerosité du projet : intégration au sein d’une véritable « OTAN économique » sous tutelle américaine. « Il s’agit bien, pour les Etats-Unis, de tenter de maintenir leur hégémonie mondiale en enlevant aux autres nations la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par leurs élites financières. » (p. 21) ; mise en place à terme d’une « nouvelle gouvernance » commune aux deux continents ; alignement sur les normes les plus « libérales », en pratique les plus « dérégulatrices », en l’occurrence celles des États-Unis ; etc. Dans ce système, des entreprises multinationales seraient en mesure de porter plainte contre des Etats pour entrave à la libéralisation des marchés!

    Le Traité transatlantique est un avatar paroxystique d’un mouvement plus général qui a commencé à la fin des Trente Glorieuses, et qui a pris une intensité particulière depuis la crise des « subprimes » de 2008 et les convulsions à répétition qui l’ont suivie. C’est aux différents volets de cette évolution, ces « autres menaces », que notre auteur consacre les autres chapitres de son ouvrage, avec sa lucidité habituelle et son habileté à déceler les convergences et les « transversalités » entre phénomènes à première vue hétérogènes.

    Il revisite ainsi le piège du « mécanisme européen de stabilité », la mondialisation, l’idéologie de la « gouvernance planétaire », et la question des institutions européennes. Sur chacun de ces volets, un constat s’impose : tous les mécanismes à l’œuvre concourent à l’éviction de la démocratie et à la confiscation du pouvoir de décision politique par une oligarchie économique et financière dépourvue de légitimité, une technocratie d’experts autoproclamés. Cette endogamie de l’hyperclasse est désormais bien connue, mais on n’insistera jamais assez sur le fait qu’il s’agit là de la plus grave menace civilisationnelle à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.

    Parmi les points évoqués par l’auteur, je m’arrêterai un instant sur deux sujets qui font l’objet de considérations particulièrement intéressantes, car au-delà d’un état des lieux qui fera l’unanimité auprès des lecteurs qui refusent la pensée dominante, elles ouvrent la voie, même parmi ceux-ci, à la disputatio.

    Faut-il tuer l’Etat-providence ?

    Le premier sujet est abordé dans le chapitre consacré à la gouvernance. Il s’agit de la question de ce que devient le rôle de l’Etat dans le monde globalisé. Pour Alain de Benoist,

    « L’Etat-providence est aujourd’hui ravalé au rôle d’acteur engagé dans des problèmes dont il n’est plus la source, ce qui signifie qu’il n’est plus l’auteur d’une quelconque norme susceptible de fonder son autorité. L’action de l’Etat est purement et simplement assujettie à la demande sociale [ndlr : à savoir l’assistanat généralisé découlant notamment du « traitement social » du chômage et de l’immigration résultant de la mondialisation] au moment même où il n’est plus producteur de socialité. […] En même temps qu’il décline dans ses fonctions politiques classiques « régaliennes », l’Etat se renforce par sa capacité de surveillance et de contrôle social généralisé. […] Il se fait à la fois veilleur dans le domaine économique et gendarme dans l’ordre social […] Il devient un « Etat thérapeutique », « qui cherche à soumettre les faits sociaux à une surveillance organisée de l’intimité par le biais de tout un appareil d’experts, de conseillers, de psychologues et de médecins, grâce auxquels l’autorité patriarcale discréditée est remplacée par une autorité sociale d’apparence non coercitive, mais plus manipulatrice encore, car en plaçant la société tout entière au régime des soins intensifs, elle la soumet du même coup au pouvoir du Bien […] C’est le régime de la servitude volontaire ».

    Celui du Brave New World d’Aldous Huxley, celui où Winston attendra la mort en aimant Big Brother dans le 1984 de George Orwell.

    Dans son ouvrage de 2013 consacré au nouvel ordre moral et à l’idéologie du genre, Alain de Benoist nous a mis en garde contre les « Démons du Bien », et pour ma part, je souscris très largement à sa pénétrante analyse sur ce sujet. Ses propos sur l’Etat bousculent un peu plus nos idées reçues, car il est de bon ton dans notre mouvance de pensée de vouer aux gémonies l’Etat-providence. L’auteur adopte une position nuancée, en montrant que le rôle « social » de l’Etat, et donc dans une certaine mesure la notion d’Etat-providence, sont légitimes et pertinents tant qu’il s’agit de contribuer à la « cohésion sociale » entendue comme la préservation d’un lien communautaire et identitaire, et non pas, comme c’est le cas dans la novlangue actuelle, comme l’aide à toutes les populations marginales et de préférence non autochtones.

    Il ne faut jamais perdre de vue que ce sont la mondialisation et la libéralisation économique déchaînée qui sont la cause de l’hypertrophie et du « déviationnisme » de l’Etat-providence. Il ne faut donc pas se tromper de cible : si l’on veut soigner les effets, il faut d’abord s’attaquer aux causes. A titre d’exemple, ne faut-il pas s’interroger sur l’appétence que nous avons souvent pour plus de « flexibilité », pour une remise en cause du Code du travail et pour une déréglementation du marché de l’emploi ? Cette position, marquée par l’époque du débat entre « libéralisme » et « collectivisme », et par la méfiance envers des syndicats encore puissants et très politisés, ne fait-elle pas le jeu des partisans du « tout-marché », que nous pouvons considérer désormais comme un ennemi de premier rang ? Alain de Benoist ne cherche pas à nous imposer un point de vue, mais pose les données du débat et nous interpelle : à nous de faire notre « auto-maïeutique ».

    L’Europe des patries a-t-elle un avenir ?

    Le second sujet important sur lequel nous sommes invités à réfléchir est celui de l’avenir de l’Europe. Là encore, nous ne pouvons qu’être d’accord sur le constat, qui rejoint celui de nombreux autres penseurs : les institutions de l’Union européenne ne marchent pas, en particulier parce que l’Union européenne repose sur une reductio ad economicum, parce que cette prédominance de la vision marchande conduit à une extension indéfinie du nombre des membres, et parce que l’édifice se caractérise par une éviction de la démocratie à tous les niveaux, ce qui le rend fondamentalement illégitime.

    La réflexion se fait plus corrosive lorsqu’il s’agit d’esquisser les moyens de sortir de l’impasse. On ne discutera pas les différentes hypothèses envisagées, qui vont de l’Europe à plusieurs vitesses à l’idée d’un empire européen de type carolingien. Chacune d’entre elles comporte sa part de pertinence, mais Alain de Benoist est le premier à reconnaître qu’elles ont peu de chances de voir le jour dans le contexte présent.

    Un point cependant pourra heurter les lecteurs abreuvés à la source du souverainisme : pour l’auteur, compte tenu de l’état d’avancement, d’une part, des transferts de souveraineté des Etats-nations vers les centres de décision européens, d’autre part, de la mondialisation, il est vain de rechercher l’avenir de l’Europe dans un retour à une « Europe des nations » ou une « Europe des patries ». Il remarque au passage que l’attachement à l’Etat-nation est inscrit dans les gènes des Français du fait de l’historicité de cette forme de gouvernement dans notre pays, mais que c’est beaucoup moins vrai chez bien d’autres membres de l’Union européenne.

    Cette critique des positions des mouvements souverainistes fera grincer des dents, mais force est de constater qu’elle fait mouche, car elle est étayée par des arguments de bon sens. Au demeurant, elle ne consiste pas à dire que les Etats-nations doivent disparaître. Elle préconise l’abandon de la verticalité technocratique et uniformisante des institutions actuelles, au profit d’une Europe à géométrie variable, ou à plusieurs cercles, qui préserverait l’identité culturelle des nations et des régions. En définitive, le souci d’Alain de Benoist, à l’instar d’auteurs comme Gérard Dussouy, est de se donner les moyens d’ériger l’Europe au rang de grande puissance politique, alors qu’elle n’est aujourd’hui qu’une puissance économique vassale des Etats-Unis.

    L’ouvrage d’Alain de Benoist ouvre donc le débat sur des sujets d’une importance capitale pour notre avenir. En guise de postface figure le texte d’une conférence prononcée en 2002 sur « la rébellion », qui n’a pas pris une ride. L’auteur y expose les ravages de « l’idéologie de la Mêmeté », dont la mondialisation est une parfaite illustration, et qui n’a fait que s’amplifier depuis plus de dix ans. Face à cette offensive de la pensée unique, il préconise de garder le « cœur rebelle », « cette pensée qui observe et dessine des clivages inédits, esquisse une topographie nouvelle, préfigure un autre monde. »

    C’est dans cet esprit qu’il a analysé le Traité transtlantique et les autres menaces. C’est dans le même esprit et sans a priori que le lecteur doit aborder le livre, et il en tirera de grandes satisfactions.

    Bernard Mazin, 11/02/2015

    Alain de Benoist, Le Traité transatlantique et autres menaces, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, janvier 2015, 232 pages.

    http://www.polemia.com/le-traite-transatlantique-et-autres-menaces-dalain-de-benoist-rediffusion/

  • Claude Bartolone a peur des Donald Trump français. Mais où sont-ils ?

    Le président de l'Assemblée nationale s'inquiète de la liberté d'expression que retrouve la droite française à l'approche des élections :

    "Pour un homme politique de gauche qui a commencé sa carrière sous la droite giscardienne au pouvoir, l’évolution de la droite occidentale laisse songeur. La droite était souvent brutale et appliquait une politique de rigidité sociale, mais elle acceptait le jeu républicain de la représentation parlementaire en jouant le jeu du débat et de l’expression. Quand on lit et écoute les déclarations des candidats à la primaire de droite actuelle en France, on se rend compte que la dérive berlusconienne, triomphante aujourd’hui aux Etats-Unis, n’a pas épargné la France. Certains hommes politiques de droite évoquent explicitement Donald Trump, sinon comme modèle, du moins comme référence. C’est aujourd’hui le visage sans fard d’une droite occidentale contemporaine.

    Nos Donald Trump fourbissent leurs armes. Face à eux, la gauche ne peut se permettre d’incarner un système trop timoré, trop prudent, pas assez actif sur le plan social. L’Etat de droit et les principes républicains résisteront en France si la gauche parvient, à long terme, à incarner l’espoir et l’amélioration des conditions de vie. Nous pouvons, nous devons le faire. Le peuple français n’a rien à voir avec les nouvelles vulgarités des nouveaux milliardaires et de leurs amis."

    Les nouveaux milliardaires... comme Pierre Bergé ? Cette gauche moraliste n'a aucun complexe dans sa censure. La liberté d'expression, la lepénisation des esprits, la trumpisation de la droite ou encore l'influence de Patrick Buisson dans les discours, c'est une chose, que l'on constate généralement à chaque élection. Avoir ensuite des personnalités de droite qui font ce qu'ils disent en est une autre...

    Michel Janva

  • Les fléaux de la société de consommation…

    On parle communément de « société de consommation » pour désigner le règne de la Forme-Capital sous lequel nous vivons. L’homme n’y est plus un être humain partie constituante d’un tout cohérent mais un animal consommateur dont la devise pourrait être : « consomme et tais-toi ! ». Tout s’achète et tout se vend, nous sommes devenus, au fond, de la chair à financier. Nous savons que la société actuelle engendre un certain nombre de maux dus à la nature même de ladite société : pauvreté, précarité, effritement des structures familiales, nomadisme, déculturation… La société de consommation se développe grâce ces « dégâts collatéraux ». En voici un petit tour d’horizon, la liste étant malheureusement non exhaustive.

    Les célibataires : une cible commerciale de choix.

    Une enquête publiée par l’université anglaise de Warwick en mars 2004, se basant sur un panel de 10 000 célibataires d’une quarantaine d’années et faite sur une durée de 10 ans, révélait que leur taux de suicide était plus important que la moyenne. Les chercheurs ne sont pas arrivés à déceler des facteurs déterminants pour l’expliquer. Au final, on notait un taux de mortalité supérieur chez les personnes vivant seules de 10 % chez les hommes et de 4,8 % chez les femmes. Parmi les facteurs explicatifs ont pu être avancés, le tabagisme, un « inquiétant alcoolisme mondain lors des sorties, un déséquilibre alimentaire (plats individuels prépréparés plus riches en sucre et en graisse, surgelés, plateaux-repas devant la télé, grignotage) et une tendance plus marquée au temps consacré à l’activité professionnelle (46 heures hebdomadaires en moyenne au lieu de 35 à 39 heures de rigueur et jusqu’à 70 heures en moyenne pour les cadres).

    La France compte aujourd’hui 120 000 divorces par an, atteignant depuis 2001, un divorce pour deux mariages ! (Contre un pour dix en 1979). Avec 1 500 000 foyers monoparentaux et 13 millions de célibataires, cela offre un beau filon basé sur la détresse individuelle.

    Ainsi, en 2001, s’est créée l’association « Solo’ptimiste » qui, pour une adhésion de 28 euros, propose à ses membres des soirées restaurants, des week-ends, des soirées à thèmes pour célibataires ainsi que la pratique du « speed dating » (soirées où l’on fait se rencontrer des célibataires sur le principe de 7 rencontres express de 7 minutes chacune). À Paris, au « Love Connect Café », cela va jusqu’à l’organisation de dîners « blind date » où se rencontrent 12 hommes et 12 femmes de même profil pour un dîner « en tête à tête » (sic) avec une facture de 60 euros par tête. A également été créée une agence de voyages exclusivement réservée aux célibataires. La presse ne pouvait pas se permettre de rater le coche, d’où « Culture solo » le premier magazine destiné aux femmes célibataires. Enfin, Internet, le réseau des réseaux, par sa démocratisation a ouvert un espace immense à la recherche amoureuse. Les sites de rencontres se sont multipliés souvent sans contrôle. Le plus important, Meetic.fr, compte plus de 6 millions d’inscrits, sachant que ces sites proposent souvent une inscription gratuite avec services restreints. Mais pour concrétiser ces contacts, la facture se révèle souvent salée. L’amour n’a pas de prix ? Le capitalisme lui en donne un, en exploitant la misère sentimentale et l’isolement des individus.

    La Consommation à la portée de tous.

    Jusqu’à il y a quelques années, la majorité des Français ayant un emploi salarié à plein temps pouvait se nourrir, se loger et se vêtir dignement. Plus récemment s’est généralisée une consommation à plusieurs niveaux où l’achat de produits de marque de référence s’est plus ou moins retrouvé réservé aux personnes les plus aisées. L’achat des marques de magasin (prix de niveau intermédiaire) et chez certains « discounters » relégués à la grande classe moyenne (dans laquelle on peut classer au sens large les foyers gagnant plus de 1,33 fois et moins de 3 fois le SMIC). Pour les autres, les multinationales de la grande distribution, ne voulant pas risquer de se laisser dépasser par les « discounters » (qui fleurissent depuis dix ans) ont développé une troisième gamme de produits : les produits Premier Prix. Ceux-ci sont facilement reconnaissables à leur emballage dépouillé et à leur prix défiant toute concurrence. Le but étant de permettre à tous d’avoir accès à une consommation de masse. L’inconvénient évident est que leur qualité est extrêmement variable. Les garanties de traçabilité sont souvent absentes. Nos voisins belges ont pu avoir, ainsi, la surprise de découvrir que Carrefour vendait incognito, malgré son engagement « écologiste » de façade, de l’huile à friture à base d’OGM. Tout cela vient nous rappeler qu’au pays du capital, on n’est pas au pays des merveilles, que la seule loi qui y règne c’est l’appât du gain des actionnaires rapaces, pour qui nos vies et notre santé ne sont que des détails insignifiants.

    L’enfer des crédits à la consommation.

    Vous voulez obtenir un crédit pour acquérir votre appartement afin de ne plus être tributaire de votre propriétaire ? Cela est une décision que votre banquier étudiera avec attention et sévérité sans que vous soyez sûr d’obtenir ce que vous souhaitez.

    En revanche, si vous n’êtes pas (encore) inscrit sur le fichier des « interdits bancaires » vous êtes certains de pouvoir souscrire à un crédit à la consommation. Les sommes varient de 500 à 15 000 euros, elles sont proposées par des sociétés bancaires dont vous voyez régulièrement les publicités et qui ont pour objectif de réveiller en vous le consommateur vorace qui sommeille.

    Évidemment, plus les sommes remboursées mensuellement sont modestes, plus la durée de remboursement sera longue et tous les mois vous paierez des intérêts faramineux (dont les taux frisent l’usure avec des TEG parfois supérieurs à 16 % par an). Voilà pour la première facette du piège : pousser des personnes qui n’en avaient pas les moyens à dépenser de l’argent pour leur consommation, en leur laissant sous-entendre qu’ils allaient ainsi augmenter leur pouvoir d’achat en se constituant une « réserve d’argent ». Ensuite, au fur et à mesure que la réserve se reconstitue, grâce au remboursement, elle redevient disponible et ouvre de nouvelles possibilités d’endettement. La deuxième partie du piège ouvre ainsi un cercle vicieux. Visant les personnes traversant de « mauvaises passes », ces crédits « faciles » sont un gagne-pain pour des entreprises peu scrupuleuses qui n’hésitent pas à utiliser des méthodes paralégales pour se rembourser. Elles conduisent des personnes précarisées vers la spirale de la dépression, de l’interdit bancaire et du surendettement.

    Il faut être conscient que dans ce système tout s’achète et tout se vend sans aucune règle morale. Mais il n’est pas dit que nous laisserons éternellement marchander nos vies sans réagir.

    Rebellion-Osre  via http://www.voxnr.com/250/fleaux-de-societe-de-consommation