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économie et finance - Page 477

  • « Avant que l’Union ne se meure »

    par Louis-Joseph Delanglade

    C’est la petite remarque faite par M. Guetta (France Inter, mercredi 7) dans sa chronique consacrée à l’attitude offensive de la Commission européenne face à ces géants que sont Apple et Volkswagen. En extase devant tant d’audace, M. Guetta y voit une lueur d’espoir : enfin, la Commission fait de la politique ! Pourtant, si l’intention est peut-être louable, ce sont bien les limites de la Commission et de l’Union qui apparaissent. En effet, simple conseil juridique pour associations de consommateurs dans l’affaire Volkswagen, la Commission se heurte, dans l’affaire Apple, à deux obstacles de taille : l’administration Obama et, surtout, le refus de l’Irlande elle-même de récupérer l’amende de dix-neuf milliards d’euros ! Car l’Irlande a dû faire ses comptes et défend avec Apple son propre intérêt. C’est ainsi. 

    Parce qu’on a cru qu’elle pouvait être, et donc voulu qu’elle soit, autre chose que ce qu’elle est, c’est-à-dire un petit - mais si riche dans tous les domaines - continent fait d’une mosaïque complexe d’Etats (Etats-nations pour la plupart mais aussi et encore Etats multinationaux), l’Europe de l’« Union européenne » reste une sorte de « machin » à moitié viable. Conséquence, l’aspiration souverainiste y est partout grandissante, allant jusqu’à pousser un de ses membres les plus importants, la Grande-Bretagne, dans la voie du « séparatisme ». Quelles calamités n’a-t-on prédites à ces malheureux Britanniques ainsi coupables d’un crime impardonnable ! Pourtant l’Angleterre et ses voisines d’outre-Manche flottent toujours. Et, outre que l’indépendance nationale vaut bien quelques sacrifices, leur pragmatisme les poussera certainement à marchander le Brexit sur la base du donnant donnant. 

    Ailleurs en Europe, le souverainisme prend souvent le visage du populisme - terme paraît-il péjoratif puisque renvoyant à un sentiment évidemment infondé de dépossession au profit des « élites ». Le pays légal, tant politique que médiatique, crie volontiers au loup (populiste) à chaque poussée électorale de la droite non fréquentable - que ce soit en Italie, en Autriche et jusqu’en Finlande. L’Allemagne, elle-même semble touchée, comme le prouve le tout récent succès électoral de l’AfD (« Alternative pour l’Allemagne »). Là, comme en Pologne ou en Hongrie, le rejet décomplexé de l’Islam est évident. Si cette tendance, confortée par l’inquiétude démographique et identitaire, devait se confirmer, vu le poids formidable de la richesse financière et industrielle de l’Allemagne, on pourrait bien avoir des surprises. Bonnes ou moins bonnes, c’est selon. Après tout, il ne faut pas oublier comment a fini la très démocratique, très pacifique et parfois très angélique République de Weimar. 

    En fait, cette Europe dite « de Bruxelles », qui devait nous apporter paix et prospérité, n’en finit pas de susciter un rejet grandissant. L’Union paie son mépris évident pour cette aspiration bien légitime des peuples qui la composent au droit et au devoir de rester soi-même. Elle ne pourra jamais la satisfaire. La véritable Europe, fondée sur l’Histoire et la géographie, la culture et la civilisation, n’est pas à inventer mais à organiser.  

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le grand remplacement est une réalité économique

    Le géographe Christophe Guilluy, auteur de "La France périphérique" et de "Crépuscule de la France d’en haut" était l'invité de France Culture. Extraits de son intervention :

    "Les catégories populaires ne vivent plus là ou se crée la richesse, l’essentiel de l’emploi, et où se concentrent les activités de l’économie-monde.

    L’immigration, au delà du discours sur les « sociétés ouvertes », sert d’abord à remplir des fonctions d’emplois peu qualifiés dans les grandes métropoles, donc c’est un intérêt pour les grand entreprises qui emploient cette main d’œuvre.

    La « société ouverte » est un synonyme de « loi du marché ». Ce qu’on appelle les bobos sont aussi ceux qui contournent le plus la carte scolaire, donc vous pouvez tenir un discours parfait sur la « société d’ouverture » et en même temps être dans l’évitement scolaire et dans l’évitement résidentiel, ça veut dire que vous érigez des frontières invisibles sans le dire et vous êtes bien dans un rapport complexe à l’Autre (...)

    Il n'y a pas de complot dans le remplacement des classes moyennes par les immigrés, il y a une réalité économique."

    Via FDesouche

    Philippe Carhon

  • Contre les féodalités économiques, politique d'abord !

    Il y a parfois un côté désespérant à répéter mille fois les mêmes choses, d’une année à l’autre, comme si rien ne changeait jamais : ainsi sur la question del’avidité de quelques grands groupes financiers ou industriels, et sur celle de leur morgue à l’égard des salariés comme des pouvoirs publics. Deux cas parmi tant d’autres, en ce jour, peuvent illustrer ces règles non-écrites du capitalisme contemporain, plus spéculateur que créateur ou industriel, et l’apparente impuissance des Etats et des autorités politiques : Alstom et Apple. 

    Dans le premier cas, qui nous intéresse d’abord en tant que Français et parce qu’il s’agit d’une entreprise française, la direction de ce groupe, sauvé jadis par l’intervention de l’Etat et du ministre de l’économie de l’époque (un certain Nicolas Sarkozy, plutôt bien inspiré sur ce coup-là, comme quoi tout est possible, même l’improbable), a décidé de cesser la production des trains à Belfort à partir de 2018, pour des raisons avancées de compétitivité et de coûts, au moment même (cruelle ironie, ou pur cynisme ?) où la SNCF annonce qu’Alstom a été choisie pour fabriquer « le TGV du futur » et que l’entreprise industrielle ne cesse d’obtenir de nouveaux contrats, aux Etats-Unis comme en Europe (Belgique, Pays-Bas, Italie). Or, la stratégie de la direction est, dans la logique terrifiante et implacable de la mondialisation, « d’adapter l’outil industriel en France pour l’adapter aux conditions de marché », ce qui signifie sacrifier l’emploi (et les conditions de travail et de vie des ouvriers locaux) pour alléger les coûts de production dans le cadre d’une concurrence internationale sans fin et sans frein. Les promesses du ministre de l’économie d’il y a quelques mois, M. Macron, ne semblent rien devoir y faire et le comble du cynisme (ou de l’impuissance ?) semble être atteint par le Chef de l’Etat lui-même qui, ayant emmené le patron d’Alstom dans son voyage au Vietnam, aura du mal à faire croire qu’il n’a pas été prévenu par celui-ci du sort réservé à l’usine de Belfort

    Dans le second cas, le refus de la direction d’Apple de se plier aux conditions fiscales qui ont cours dans la plupart des pays d’Europe et de l’Union et de rembourser plus de 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux, sanction que vient de lui infliger la Commission européenne, démontre à l’envil’arrogance incroyable de ces multinationales qui joue de la mondialisation pour spéculer et affaiblir les Etats, et imposer leur « gouvernance » dont on sait qu’elle n’est rien d’autre que la domination triomphante de « la Fortune anonyme et vagabonde ». La formule prêtée à Honoré de Balzac, « toute grande fortune cache un grand crime », me semble tout à fait appropriée à la situation, les populations laborieuses étant les victimes de ce piège de la mondialisation qui n’est rien d’autre que la concurrence entre salariés organisée par les grandes féodalités financières et industrielles, au détriment de ceux-ci, qu’ils soient de Belfort ou du Vietnam...

    Doit-on, pour autant, se contenter d’un tel constat et accepter cette dictature économique ? Non, et il n’est pas dans la tradition capétienne de céder aux puissances de l’Argent : mais, par rapport à la Monarchie, la République est plus faible face aux féodalités financières dont elle dépend, ne serait-ce que dans le cadre de la compétition présidentielle, ouverte en priorité à ceux qui en ont (ou à qui on en donne) les moyens, preuve d’une grande dépendance à l’égard de ce que M. Hollande qualifiait d’adversaire avant que d’en être l’obligé… 

    La qualité première de la Monarchie est de ne pas être l’élue de l’Argent et de ses petits jeux, la naissance ne s’achetant pas et n’étant que le fruit d’une étreinte qui échappe encore (Dieu merci !) à la marchandisation tarifée du monde. Si un Louis XIV peut emprisonner l’homme le plus riche du royaume (Nicolas Fouquet) quand nos Républiques ne savent même plus imposer le respect de la parole donnée aux entreprises et à leurs dirigeants (parfois nommés ou acceptés par l’Etat actionnaire), ce n’est pas le fruit du hasard mais la conséquence de l’abandon consenti par la République de ses devoirs sociaux et de ses pouvoirs d’Etat au fur et à mesure de l’expansion économique et de « l’adaptation » à la mondialisation.Le premier devoir d’un roi en France sera de rétablir la magistrature suprême de l’Etat dans une position de force, éminemment politique, face à l’Economique : en somme, restaurer le Politique pour lui rendre ses attributs et sa capacité de décision et d’action, et de contrainte, s’il le faut, envers ceux qui oublieraient que la fin de toute société n’est pas de privilégier l’Argent mais bien plutôt le service de tous et le Bien commun…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1336:contre-les-feodalites-economiques-politique-dabord-&catid=50:2016&Itemid=61

  • Leur Europe? Contre, tout contre la grande finance mondialiste et apatride!

    Encore un fou, donc un irresponsable, coupable de meurtre à connotation djihadiste? Un « jeune » de 25 ans à étranglé lundi matin sa mère à l’aide d’un lacet au Havre (Seine-Maritime),  au motif que celle-ci voulait l’empêcher de partir en Syrie pour renverser le régime laïque de Bachar el-Assad. Selon les médias ce meurtier souffrirait d’antécédents psychiatriques. On aura pour le coup du mal à accuser Jose-Manuel Barroso,  président de la Commission européenne  de novembre 2004 à novembre 2014, une des incarnations bruxelloises de l’idéologie anti-nationale, anti-souverainiste, immigrationniste des « élites » mondialisées, d’être un dingue. Il est aujourd’hui sous le feu des critiques plus ou moins hypocrites de ses pairs et complices. Le parcours politico-financier caricatural de ce personnage est certes une contre-publicité vivante pour cette Europe bruxelloise soviétoïde, à bout de souffle, grossière et nocive contrefaçon de l’Europe enracinée, de la libre coopération entre nations souveraines, que les nationaux appelent de leurs  vœux.

    José Manuel Barroso, ex maoïste converti à l’ordo-libéralisme,   est assez doué pour s’attirer la vindicte populaire.  Le salaire mensuel qui fut le sien en tant que président de la Commission européenne  (24.422 euros, il faut y ajouter  les indemnités de résidence et de représentation) en a choqué avec raison plus d’un. Dans la même veine,   les  720.230 euros dont il gratifia les contribuables pour payer ses   « frais de représentation » et de « mission » en 2009 (record battu!), somme révélée par  le service de la Commission chargé de l’exécution des paiements,  a semé la colère. Et  il y a aussi ce que certains décrivent comme  des liens  assez troubles avec le groupe Latsis en Grèce. Un groupe  » plusieurs fois avantagé par la commission, avant l’arrivée de Barroso, comme pour les financements européens en Grèce via la filiale EFG Eurobank et cinq autres contrats divers entre 1999 et 2004. (…) José Manuel Barroso a notamment nommé conseiller spécial à la Commission Dusan Sidjanski, président du Centre européen de la culture, financé par le groupe Latsis « … (Wikipedia).

    Le 8 juillet,  la tristement célèbre banque d’affaires Goldman Sachs, se dotait d’un nouveau « conseiller » et « président non-exécutif des activités internationales » en la personne de M. Barroso.  Tout bénef: celui-ci continuera à toucher jusqu’en 2017 60 % de son salaire de commissaire européen,  soit 17 000 euros par mois. Barroso l’atlantiste, l’ami des néolibéraux américains, zélé promoteur  du projet de Marché transatlantique (Transatlantic Trade and Investment Partnership,  TTIP), de la création   d’une  zone de libre-échange UE-Etats-Unis  lancé officiellement début 2013. La  banque dans laquelle entre l’ex président de la Commission européenne entretient la relation privilégiée que l’on sait avec Hillary Clinton, elle aussi favorable au TTIP… ce qui ne surprendra personne.

    C’est selon les deux parties pour aider la banque  à faire face au  Brexit que M. Barroso aurait été embauché. Cette reprise en main par le peuple britannique de son destin inquiète la finance apatride et ses hommes de paille européistes qui craignent que ce goût de la liberté retrouvée fasse tâche d’huile sur notre continent. En janvier denrier, le Huffington Post relayait l’information de Bloomberg Business qui annonçait que Goldman Sachs , « l’une des plus riches (banque d’affaires) de Wall Street, a fait un don de plusieurs centaines de milliers de livres àBritain Stronger in Europe un lobby qui fait campagne contre le Brexit »… Lobbying, pression anti Brexit qu’ont exercé pareillement  des  concurrentes de Goldman Sachs comme  JP Morgan,  Bank of America et  Merril Lynch, les instances bruxelloises et,  chez nous, pour faire peur aux Français qui seraient séduits par l’exemple britannique, la totalité des médias contrôlés par les groupes financiers au fort tropisme mondialiste, les Juppé, Hollande, Cambadélis, Bayrou, Sarkozy et autres Macron….

    Emily O’Reilly,  médiatrice  des droits des Européens, a publié  le 6 septembre la lettre envoyée au successeur de M. Barroso, Jean-Claude Juncker,  lui demandant  fermement de  » clarifier la position de la Commission sur la nomination de l’ancien président de la Commission, M. Barroso en tant que président non exécutif et conseiller chez Goldman Sachs. »

    Le Monde a indiqué à ses lecteurs que M. Juncker « s’est empressé » de répondre à Mme O Reilly   le  9 septembre, « lui expliquant qu’il avait demandé à M. Barroso  des clarifications  supplémentaires au sujet de ses nouvelles responsabilités et réclamé son contrat de travail chez Goldman Sachs. M. Juncker précise qu’il resollicitera l’avis du comité d’éthique maison, suite à ces nouvelles informations (…).  Jean-Claude Juncker (a pour but de)  faire taire les critiques : elles ne doivent pas polluer son discours de l’Union  du mercredi 14 septembre. Ce rendez-vous crucial, qu’il prépare depuis le début du mois d’août, est censé redonner de l’élan à une Commission ayant pris un gros coup sur la tête après le vote  Brexit  des Britanniques, mais aussi rien de moins qu’aider à la relance d’une Europe en panne sèche. » Ce n’est pas gagné en effet , tant la défiance des peuples européens est grande…et justifiée! constate Bruno Gollnisch.

    Dans le concert du chœur des pleureuses s’indignant des  nouvelles activités de M. Barroso, il faut citer pour la bonne bouche  le secrétaire d’État aux affaires européennes , Harlem Désir, qui a évoqué une embauche  « particulièrement scandaleuse, compte tenu notamment du rôle joué par (Goldman Sachs) dans la crise financière de 2008 mais aussi du trucage des comptes publics de la Grèce. […] Moralement, politiquement, déontologiquement, c’est une faute de la part de M. Barroso, c’est le pire service qu’un ancien président d’une institution européenne pouvait rendre au projet européen, à un moment de l’histoire où il a, au contraire, besoin d’être soutenu, porté et renforcé » (sic).

    Comme l’a rappelé Marine, « l’UE ne sert pas les peuples mais la grande finance » et M. Désir feint de le découvrir (en partie) aujourd’hui car il devient difficile de cacher la poussière sous le tapis . En 2012 déjà, Marion  soulignait  justement que les contribuables ont payé chèrement « les conséquences des manœuvres comptables orchestrées par (…) Goldman Sachs qui a conseillé le Gouvernement grec lors de son entrée dans la zone euro, en 2001, l’invitant, pas des mécanismes sophistiqués dits de swap, à masquer une partie de sa dette déjà préoccupante. »

    « Sans ces dissimulations,   la Grèce n’aurait probablement pas rempli les critères de convergence et nous n’en serions pas là. Cette même banque accumule parallèlement des profits indécents à coup de milliards de dollars sans pour autant voir sa responsabilité recherchée. Guère étonnant lorsque l’on constate que, de la BCE au département du Trésor américain en passant par la présidence du conseil italien, les ex-dirigeants de cette firme tentaculaire sont partout aux avant-postes. »

     Bruno Gollnisch l’affirmait  dans l’hémicycle européen en février 2012 s’adressant alors à celui qui était président du Conseil, Mario Monti, mais aussi au président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, tous deux anciens cadres de Goldman Sachs,  leur  Europe est une Europe de la  « régression sociale » . MM. Monti et Draghi ayant été d’ailleurs comme par hasard  « (adoubés) par ces cercles un peu occultes et mondialistes que sont la Commission Trilatérale, le groupe de Bilderberg »… financé lui même en partie par les gros chèques de Goldman  Sachs. La boucle est  bouclée.  M. Barroso sera dans son élément.

    http://gollnisch.com/2016/09/13/europe-contre-contre-grande-finance-mondialiste-apatride/

  • La BCE détient 1.000 milliards d’euros de titres avec ses rachats de dette

    Le programme de rachat de titres de dettes publiques et privés par la BCE a franchi le seuil symbolique de 1.000 milliards d’euros la semaine dernière, 18 mois après son lancement.

    Le montant des actifs détenus par la Banque centrale européenne (BCE) a atteint la semaine dernière le seuil symbolique des 1.000 milliards d’euros après 18 mois de rachats de dette souveraine des pays de la zone euro. La BCE a racheté pour 11,14 milliards d’euros d’obligations d’Etat lors de la semaine au 2 septembre, sur un total de 13,75 milliards d’euros de titres acquis.

    Un an et demi après le lancement de ce programme d’assouplissement quantitatif (QE), destiné à relancer l’activité et à redresser l’inflation dans la zone euro, les résultats sont au mieux mitigés. Le crédit bancaire est certes reparti mais il reste peu dynamique et l’inflation demeure éloignée de l’objectif de la BCE d’une hausse des prix légèrement inférieure à 2%.

    Un programme censé expirer en mars

    Dresser un bilan est toutefois risqué car il est impossible de savoir quel serait l’état économique de la zone euro sans cette initiative de la BCE. Ce programme, qui consiste à racheter 80 milliards d’euros d’actifs chaque mois, est censé expirer en mars prochain. Le président de la BCE, Mario Draghi, ne devrait rien annoncer de spectaculaire à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs qui se tiendra jeudi mais il pourrait évoquer une prolongation ou une modification de ce QE.

    La Tribune

    http://www.voxnr.com/3258/bce-detient-1-000-milliards-deuros-de-titres-rachats-de-dette

  • Politique et éco n° 102 Actualité pratique d’une rentrée bancaire en zone de turbulence

  • C’est avec le malheur des laitiers que la République fait son beurre

    Les faits : grave mécontentement paysan face au prix du lait.

    Depuis plusieurs jours des mouvements de colère de producteurs laitiers se structurent contre le géant de l’agroalimentaire Lactalis, entreprise française, qui est le premier groupe laitier et fromager mondial. Les producteurs laitiers reprochent à Lactalis de se servir de sa position dominante sur le marché pour offrir un prix d’achat trop faible, puisqu’il est actuellement de 256,90 euros la tonne (1000 litres) alors qu’ils estiment leur coût de production entre 300 € et 360 € la tonne selon les régions. Certaines entreprises, plus petites, comme la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché s’engagent déjà sur ce prix. Les syndicats minoritaires dont l’APLI (l’Association des Producteurs de Lait Indépendants) demandent un tarif de 400 € la tonne pour assurer une rémunération décente aux agriculteurs.

    Le groupe Lactalis se défend contre ces accusations en affirmant qu’il paye le lait un prix correct non seulement au vu de l’offre et de la demande mais encore parce qu’il offre davantage aux agriculteurs français qu’aux autres agriculteurs européens auprès desquels il se fournit. Et en effet, il y a actuellement une surproduction de lait dans l’Union européenne, et par exemple, le lait allemand est moins cher que le lait français.

    Désireux de faire cesser les protestations, Lactalis a proposé de porter son prix d’achat à 271,90 € la tonne de lait à compter du 1er septembre. Cette proposition a été perçue comme une marque de mépris par les agriculteurs en détresse. De son côté, le régime républicain est intervenu pour trouver une solution, via un médiateur. Celui-ci a proposé aux deux parties un prix de 280 € la tonne, que les producteurs ont jugé insuffisant.

    Devant cette impossibilité à trouver une entente le premier syndicat agricole, la FNSEA, forte de la mobilisation paysanne, qui enflamme plusieurs régions, a lancé le 29 août au soir des actions de blocage contre quinze sites Lactalis afin de peser sur les négociations. Finalement, le 30 août, les éleveurs Laitiers et Lactalis ont trouvé un accord, en s’entendant sur un prix de 290 € la tonne de lait. Ce prix laisse cependant les producteurs bien amers.

    Les commentaires : poursuite de l’entreprise de destruction du monde paysan.

    « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », disait Sully, ministre du bon roi Henri. Depuis Sully, malgré les apparences, les fondamentaux n’ont pas changé : La France c’est originellement un peuple attaché à la terre fermée par des clôtures et des frontières, c’est un peuple qui a du bon sens, et qui prie un Dieu qu’il reverra une fois qu’il fera lui aussi partie de cette terre. Alors que le régime républicain, c’est une idéologie à vocation universelle, donc sans frontières, et qui ne veut pas reconnaître l’existence de Dieu. De là que pour détruire la France, le régime républicain doit en finir avec les paysans et en l’occurrence couper ces mamelles à la lactation trop généreuses.

    Alors on rappellera que Révolutionnaires et Républicains ont favorisé le riche paysan, appelé laboureur contre le petit, dit manouvrier, par la disparition des communaux et la vente des biens nationaux quels seuls les plus fortunés purent acquérir. Comme cela ne suffisait pas, les Colonnes infernales ont été lâchées, et la conscription inventée pour envoyer les paysans se faire tuer contre les armées ennemies, non pas pour sauver la France, mais pour sauver le régime républicain. Dernièrement le remembrement et surtout l’Union européenne ont parachevé cette glorification du plus fort et cet écrasement du petit.

    Ainsi le groupe Lactalis, entreprise familiale sarthoise fondée en 1933 a grandi essentiellement à partir des années 80, par rachats successifs (Lactel, Bridel, Roquefort Société…) grâce à la libéralisation économique, et dans les années 90-2000 avec l’ouverture des marchés européens. Aujourd’hui ceux qui pèsent sur l’agriculture ne sont pas des paysans, mais des agrobusinessmen. On comprend mieux pourquoi le régime républicain n’ose contraindre Lactalis, et même le soutient de façon hypocrite en proposant ces 280 € la tonne de lait, qui sont plus favorables à l’industriel qu’aux paysans. Et les 290 € la tonne, qui viennent d’être arrachés par le rapport de force ne sont qu’un minimum vital, de quoi juste retarder en période d’inflation (camouflée), le moment de mettre la clé sous la porte.

    En attendant, les derniers petits paysans travaillent nuit et jour, sans jamais prendre de vacances, cela pour un revenu dérisoire, dans des hameaux de plus en plus abandonnés. Abandonnés donc les villages, déserte l’église, disparus les curés, voilà le christianisme bien affaibli. C’est aussi pourquoi ceux qui ne luttent plus, ceux qui n’ont plus la force d’aller bloquer l’industrie agroalimentaire, se suicident, à raison d’environ 300 par an, soit presque un par jour. Et ce massacre va de pair avec celui de l’environnement, détruit par la pollution, que nombre de paysans ont été contraints de produire dans leur course à la survie, pollution dont ils sont du reste également victime et qui contribue à leur disparition. En somme, pour en finir avec ceux qui travaillent les racines de la France au propre comme au figuré, l’ultralibéralisme républicain, c’est quand même plus efficace que les colonnes infernales ou la conscription, et surtout, c’est bien plus politiquement correct !

    Mais en réalité ce triomphe apparent du régime républicain contre la paysannerie, contre les racines, participe aussi de sa propre disparition. Le régime républicain favorise les gros contre les petits, or les gros ont désormais des ambitions mondiales, et on voit en quelle estime ils tiennent la République française dont ils cherchent à fuir la fiscalité par des placements discrets à l’étranger. Comment respecter un régime qui, même si on lui doit beaucoup, s’étend sur un si petit territoire au regard du marché mondial qu’il reste à conquérir ? Au contraire, pour les multinationales, l’Etat désormais trop affaibli, peu respecté et ruiné, se convertit de plus en plus en vieux cheval fatigué qu’il devient plus rentable d’envoyer à la boucherie. La République a élevé des enfants qui maintenant l’abandonnent… D’autre part quand il n’y aura plus personne dans les campagnes… est ce que les populations des villes seront suffisantes pour soutenir le régime républicain ? On connait les fractures terribles qui divisent les quartiers en ce moment…

    C’est peut-être en raison de ce dernier doute que le régime républicain envisage désormais de repeupler les campagnes par des « migrants », qui ne seront bien sûr ni paysans, ni catholiques. Elle espère que leur étant redevables, ils lui seront fidèles… on n’est plus à une utopie près. On ne sait pas trop de quoi ces « migrants de la campagne » vont vivre, mais certainement pas d’amour et d’eau fraiche : l’amour qui est dans le pré est en fait à la télévision tandis que l’eau est polluée par les nitrates. Mais l’on sait aussi avec la crise paysanne actuelle, qu’ils ne vivront pas non plus de bon lait… Et qu’ils ne comptent pas sur celui de la pulpeuse Marianne : ses seins sont en plâtre !

    Propositions royalistes.

    Face à cette situation dramatique, il est urgent de revenir aux frontières nationales qui permettent l’exercice du protectionnisme. Les paysans, surtout les petits propriétaires et métayers, doivent être les premiers bénéficiaires d’aides, sous toutes leurs formes, bien avant des populations des « quartiers difficiles » qui sont trop souvent les premières responsables de la difficulté desdits quartiers. C’est avec les paysans et par les paysans que l’environnement retrouvera un équilibre écologique, profitable à l’ensemble de la population. Le petit paysan est aussi le gage du produit de qualité, au contraire de l’agriculture industrielle. Le circuit économique doit quant à lui, être complètement repensé : il est inadmissible de laisser les distributeurs imposer la loi du marché aux producteurs. L’Etat doit donc retrouver sa pleine autorité, dans un souci d’équilibre et de justice.

    Rappelons le, le régime républicain, ce n’est pas la France, c’est même son ennemi. Précisément, parce qu’il ne peut y avoir de France sans roi, pas plus qu’il ne peut y avoir de France sans paysans, alors il ne peut y avoir de paysans sans roi. Le roi est, depuis toujours, le protecteur naturel des petits. Il le fut contre les seigneurs trop gourmands et les barons trop avides, il le sera contre la gloutonnerie des multinationales. Soyons certain que le dernier des Bourbons, Louis XX, saura, tout comme le premier, Henri IV, apaiser les campagnes et remettre à l’honneur la poule au pot !

    Traditions et libertés, vive le roi !

    Dominique Saint-André

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2136-c-est-avec-le-malheur-des-laitiers-que-la-republique-fait-son-beurre

  • Comment les USA chassent la France du marché iranien…

    Nicolas Gauthier Eurolibertés cliquez ici

    On devrait se pencher plus souvent sur la presse économique, riche d’enseignements politiques, enseignements assez peu relayés par les autres médias mainstream. La preuve par le mensuel Challenges du mois d’août dernier et ce volumineux dossier intitulé « Iran, la face cachée de l’Eldorado ». Soit l’occasion pour le lecteur d’apprendre l’existence de l’UANI (United Against Nuclear Iran).

    De quoi s’agit-il ? D’une discrète officine qui, depuis fin juin, « appelle Airbus, Air France, Renault, Total, Engie, Vinci à renoncer à leurs contrats en Iran, » tout en sommant Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale de « défendre les droits de l’homme » à l’occasion de son récent voyage à Téhéran.

    Qui sont les responsables de ce puissant lobby ?

    « Un coup d’œil à la liste des fondateurs et membres du conseil de surveillance de l’UANI met en évidence des motivations moins nobles. On y trouve l’ancien directeur de la CIA, James Woolsey, ainsi que d’anciens patrons du Mossad, Tamir Pardo et Meir Dagan (décédé en mars dernier), dont le mandat avait été marqué par l’assassinat ciblé de scientifiques iraniens. »

    Et le mensuel en question de révéler, citant « un ponte français de l’intelligence économique » : « Cette ONG est le faux nez des faucons américains et de leurs alliés de la ligne dure du Likoud israélien. C’est organisé par une vingtaine de types à peine, mais après le traumatisme de l’amende de BNP Paribas, ça peut faire du dégât. »

    À ce titre, on rappellera que cette banque avait dû s’acquitter d’une amende record de neuf milliards pour avoir « violé » l’embargo unilatéralement décidé par les USA sur l’Iran…

    Il y a effectivement de quoi faire peur aux plus grandes entreprises françaises, ce d’autant plus qu’elles savent n’être que de loin protégées par la diplomatie élyséenne. Exemple ? Le groupe PSA, récemment obligé, sous pression de General Motors, son actionnaire américain et minoritaire, de rompre le contrat historique le liant au groupe Khodro, géant de l’automobile iranienne, à la grande indifférence de notre gouvernement et au ravissement des constructeurs d’outre-Atlantique qui en profitèrent alors pour prendre notre place…

    Pis, les gigantesques transactions financières qu’impliquent de tels accords commerciaux demeurent encore et toujours, de près ou de loin, soumis au contrôle bancaire américain. D’où la nécessité pour la France de faire transiter ses fonds par de complexes réseaux pouvant impliquer Dubaï, la Chine ou la Russie ; ce qui implique un important surcoût financier et une évidente baisse de compétitivité pour les entreprises tricolores.

    En attendant, que fait l’État ? Quel État, au fait ? Le nôtre ? Quand on voit celui dans lequel il se trouve, on comprend mieux. Et quand on constate celui des instances européennes, on ne comprend que trop bien…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/