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économie et finance - Page 498

  • Résistance fiscale

    Le journal « Sud-Ouest » relate une anecdote pas banale: un agriculteur du Lot-et-Garonne, échaudé de devoir payer des impôts alors que sa profession subit de plein fouet les effets désastreux de la politique bruxelloise, se rend fin 2015 à Marmande pour s’acquitter de ses taxes, accompagné des animaux de sa ferme. Malheureusement, ces-derniers n’étant pas profilés pour le centre-ville, laissent dans le Centre des Impôts des traces de leur passage, traces pour lesquelles notre récalcitrant s’est vu infliger dernièrement une amende de quelque 230 euros pour dégradation de biens publics. Le paysan, à qui on ne la fait pas, riposte en s’acquittant de sa dette avec 23.000 pièces de 1 centime ! Affaire à suivre, ce paiement en minces espèces n’ayant pas été accepté par le Trésor Public…

    http://www.contre-info.com/

  • Qui profite du trafic de pétrole de Daech?

    Aujourd'hui, la tâche d'Ankara est de déterminer les acteurs concrets impliqués dans le trafic de pétrole entre Daech et la Turquie. Pour l'Etat, le profit du trafic est modique, mais pour les individus et les entreprises, cette activité pourrait être relativement rentable, explique l'ex-député du Parti républicain du peuple Mehmet Şeker à Sputnik.
    Les documents portant sur les relations Turquie-Daech à propos du pétrole, dévoilées dans un documentaire de la chaîne de télévision RT, font toujours partie de l'ordre du jour en Turquie. Maintenant, la question est soulevée au parlement turc.
    Le député de la province d'Ankara du Parti républicain du peuple (CHP), parti d'opposition, Murat Emir a présenté une demande devant le premier ministre Ahmet Davutoglu pour qu'il fournisse des informations sur les documents présentés dans le film.
    Entre-temps, l'ex-député du CHP de la province de Gaziantep Mehmet Şeker a commenté la situation dans un entretien accordé à Sputnik.
    "Malheureusement, nous ne disposons pas d'informations fiables sur les directions où est acheminé le pétrole vendu par Daech en Syrie et quels pays en achètent. Mais nous savons que la plupart de ce pétrole se dirige vers le Kurdistan irakien où il est traité pour être vendu plus loin", signale l'ancien député.
    Toutefois, ce qui se passe ensuite est très difficile à déterminer: à qui reviennent les profits et à qui et comment le pétrole est vendu. Cependant, nous savons que le brut, dont le prix s'élève à 40 dollars le baril sur le marché international, est bradé par Daech pour entre 17 et 18 dollars le baril.
    En cela, Mehmet Şeker ne croit pas que ce processus se déroule directement au niveau gouvernemental. Les chiffres ne sont pas si élevés, et les Etats n'entendent pas y participer, qu'il s'agisse des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Turquie ou de n'importe quel autre pays.
    "Les sommes sont modiques, rapportées à la moyenne étatique. Alors que des individus ou des sociétés peuvent entreprendre cette activité car les profits dans ce cas sont considérables. Si, par exemple, le pétrole se vend à 250 millions de dollars par an, la moitié de cette somme devient un revenu net. Ainsi, il est plus probable que le niveau personnel soit impliqué dans ce processus", estime M. Şeker.
    Cet argent est utilisé pour financer le terrorisme. Les djihadistes le dépensent pour acheter des armes, des explosifs, des munitions dont ils se servent pour perpétrer des attentats en Turquie et en Europe.
    Il est donc important qu'on dévoile les acteurs impliqués dans ce processus. Ces gens doivent en être tenus responsables au niveau international, fustige M. Şeker. Oui, le trafic de pétrole est réalisé par des personnes concrètes alors que des Etats entiers ferment les yeux sur ce problème.
    "Si les pays développés ne vendaient pas d'armes sauf aux armées officielles, il n'existerait pas le terme de +terrorisme+. Et si le pétrole n'était acheté que par les pays-producteurs, les groupes terroristes comme Daech ne disposeraient pas d'une telle source inépuisable de revenu", résume-t-il.
    Malheureusement, ce processus a déjà lieu, et en Turquie il existe des gens impliqués. Mais on n'a pas pour le moment de preuves concrètes qui le confirment, résume l'interlocuteur de Sputnik.

    Sputnik :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuVAkFFAAuPXPuesFW.shtml

  • La faillite inéluctable de l’État français

    Extraits d'un article de H16 :

    6a00d83451619c69e201b8d1b63935970c-320wi.jpg"La distribution d’aides sociales tous azimuts, qui a jusqu’alors permis d’acheter une paix sociale vérolée mais relativement efficace, sera probablement un des deux éléments clés qui précipitera la faillite complète de tout l’Etat français. Dans ces aides sociales, le Revenu de solidarité active (RSA) joue sans mal le premier rôle.

    Bien sûr, ce RSA n’a pas grand-chose à voir avec la candide proposition de revenu générique et cosmique que j’évoquais dans un récent article ; force est cependant de constater que le petit pécule social est distribué à un nombre grandissant de citoyens français, au point d’attendre les 2,5 millions de foyers bénéficiaires. En poussant un peu, à ce rythme, tout le monde va bientôt y avoir droit…

    Ce n’est pas anodin. Outre l’explosion du nombre de bénéficiaires (qui représente 71% de plus qu’à sa création en 2009), plus structurelle puisque liée à l’augmentation de la population concernée, d’abord métropolitaine puis finalement française tout court, on note aussi une augmentation conjoncturelle directement en phase avec la massification du chômage dont la France n’arrive toujours pas à s’extraire, en dépit des petits coups de mollets flasques du capitaine de pédalo.

    Ce n’est pas bon signe. Cette augmentation du RSA, intrinsèquement, montre clairement la paupérisation grandissante de pans entiers de la population du pays. Ceci implique directement qu’une part croissante des Français se retrouve avec d’énormes difficultés pour terminer le mois, ce qui plonge toute une partie de la population dans la précarité, entraînant des impacts en termes de croissance ou de PIB, certes, mais aussi de façon moins triviale en termes de moral des ménages, de santé publique, bref, de cohésion globale du fameux « tissus social » que le socialisme hexagonal s’est employé à tisser à sa façon, avec du scotch, de la colle, du fil de chanvre et beaucoup de rapiéçages.

    Ce n’est pas sans conséquences, car, de façon moins directe, cela signifie aussi une augmentation pernicieuse des difficultés de trésorerie des départements français. Eh oui, on l’oublie un peu vite lorsqu’on prend connaissance de ces chiffres nationaux désastreux, mais le RSA est une affaire locale, départementale même. Et comme ce sont les départements qui se chargent de cette distribution, chaque augmentation du RSA (en quantité et en qualité) entraîne de nouvelles tensions dans leurs budgets.

    En juin dernier, je notais les couinements de plus en plus forts de quelques uns de ces départements, acculés à la quasi-faillite devant l’explosion de leurs dépenses sociales. En janvier, je revenais à la charge en remarquant qu’une dizaine d’entre eux poussaient des râles d’agonie, dès le début d’année, sentant déjà leur trésorerie épuisée par le stress du RSA. Il faut dire que, dans tous les cas, ces départements slalomaient avec brio autour de leurs dépenses pour en formuler de trop microscopiques réductions.

    Or, indépendamment de l’état déplorable des finances de quelques départements, la situation actuelle est catastrophique. Malgré des contorsions aussi comiques que grotesques de la stagiaire actuellement Ministre du Chômage, personne n’est dupe de la tendance prise durablement par les chiffres du chômage : cela continue d’augmenter furieusement. Et cette augmentation se traduit mécaniquement par un accroissement du nombre de bénéficiaires du RSA. Autrement dit, les ennuis actuels des départements vont s’aggraver.

    Il y a pire." [suite sur le blog de l'auteur]

    Marie Bethanie

  • La planète ne tient que par l’endettement et la planche à billets

    De Mylène Troszczynski, député européen du groupe ENL (FN), sur Boulevard Voltaire :

    "[...] Depuis la crise de 2008, dite des subprimes, la planète ne tient que parce que les principaux États (États-Unis, Chine, Japon, Grande-Bretagne et les principaux pays de la zone euro) se sont lourdement endettés et aussi parce qu’ils ont mis les taux à zéro et qu’ils ont fait marcher « la planche à billets », pudiquement appelée « politique de Quantitative Easing ». Ces politiques étatiques monétaires, d’inspiration keynésienne, n’ont pas réussi à relancer la croissance économique réelle. Dans toutes les zones du monde, la croissance ralentit dangereusement pour se rapprocher d’une croissance quasi nulle. On a même entendu parler de risque de récession planétaire au forum de Davos.

    Le monde est une bulle de crédit qui ne demande qu’à éclater.

    Effondrement industriel, explosion de la dette et du chômage : depuis le premier choc pétrolier, notre pays décline. Ce déclin s’accélère. Aux Trente Glorieuses (1945-1973), où notre croissance oscillait entre 4 et 6 %, avaient succédé les Trente Piteuses (1974-2007), où elle atteignait entre 1 et 3 %. Depuis 2008 (les Trente Calamiteuses), notre croissance nulle fait exploser notre chômage et nos dettes. Comment cela peut-il finir ? Pour l’État français, comme pour de nombreux États, cela pourrait se terminer par un défaut de paiement de l’État français qui cumule un chômage de masse, des déficits publics depuis 43 ans, alors qu’il a une des fiscalités les plus lourdes du monde et des déficits commerciaux gigantesques…"

    Michel Janva

  • L’Etat trouve encore 500 000 € pour accueillir 140 migrants près de Lyon

    LYON (NOVOpress) : La Verpillière est une ville de 6 000 habitants située dans l’Isère, à une vingtaine de kilomètres de Lyon. Elle est limitrophe de Saint-Quention-Fallavier, célèbre dans le monde entier depuis que, en juin 2015, l’islamiste Yassin Salhi y a décapité un chef d’entreprise. Autant dire que l’état d’esprit de la population n’est pas à l’accueil de tous les migrants du monde…

    L’Etat vient pourtant d’annoncer au maire UDI de La Verpillière, Patrick Margier, que le Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada), fermé en 2013 pour insalubrité, allait être rouvert, alors que la ville s’était portée acquéreuse du site. L’élu vient d’en informer son conseil municipal : « À l’automne prochain, 140réfugiés (dont 60 % de familles), venant de Syrie et d’Irak, seront affectés au Cada. Ce dernier va être restauré, pour un montant estimé à 500000 €, les travaux sont lancés. »

    Et qui dit familles dit enfants… « Le maire a ajouté, relate Le Dauphiné, que les écoles vulpilliennes ne pouvant recevoir le nombre d’enfants annoncé, la préfecture recherche des places dans les écoles des communes environnantes. »

    En réalité, le maire centriste n’a pas voulu – pensant peut-être à sa future réélection – qu’un afflux d’enfants dans les écoles primaires entraîne une augmentation des dépenses, donc des impôts locaux. Il avait fait entériner par la préfecture, dès janvier dernier, que « l’accueil de migrants ne doit pas impacter le contribuable vulpillien ». A charge aux communes des alentours de se débrouiller.

    http://fr.novopress.info/199816/letat-trouve-encore-500%E2%80%89000-e-accueillir-140-migrants-pres-lyon/

  • La FNSEA, un syndicat dans le système

    Le syndicat majoritaire dans le secteur agricole est co-responsable, avec l’État , des difficultés qu’affrontent les paysans.

    Beulin n'est pas Dorgères et la FNSEA, premier syndicat d'agriculteurs aux élections professionnelles, n'a pas grand-chose de commun avec les chemises vertes des années 30, en dépit de l'exaspération de ses « troupes ». On l'a bien vu après la bruyante réception que les paysans présents au salon de l'Agriculture ont réservée le 27 février à François Hollande, copieusement conspué. Dès le lendemain, le « patron » de la FNSEA présentait « des excuses pour les noms qui ont été prononcés à l'égard du président »...

    Au reste, la FNSEA elle-même n'est pas innocente de la situation actuelle. Les choix qu'elle a faits depuis les années 1960, et sa collusion avec le pouvoir politique, n'ont pas été sans conséquence sur le sort des paysans. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles était une composante de la Confédération Générale de l'Agriculture (CGA), structure fondée par le gouvernement provisoire de la République française et dominée par la gauche socialiste, radicale et communiste. La majorité des dirigeants de la FNSEA, au contraire, étaient issus de la Corporation paysanne créée par le gouvernement de Vichy, et guère portée à gauche.

    Par ailleurs, en 1954 la FNSEA se dota d'une structure « jeunes » qui donna naissance au Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA), animée par des cadres de la Jeunesse agricole catholique (JAC), qui militaient pour la modernisation des petites structures agricoles et s'opposaient à la politique de soutien des prix (défendue par les « vieux » de la FNSEA), au motif qu'elle favorisait les exploitations importantes au détriment des petites.

    Le double jeu du CNJA

    Jusqu'alors, la FNSEA s'était méfiée des immiscions de l'Etat dans les affaires agricoles. Mais, au début des années 1960, le CNJA travaille en entente avec le gouvernement gaulliste et le Commissariat au Plan pour casser les « féodalités » rurales et moderniser l'agriculture française, notamment en favorisant l'agrandissement des exploitations, par absorption des petites - il est vrai que beaucoup avaient une taille insuffisante pour assurer de quoi vivre au paysan et à sa famille. Le gouvernement, en quête de main d'œuvre pour son programme d'industrialisation (on fait appel à la même époque à l'immigration maghrébine), appuie ces transformations et prépare avec les dirigeants du CNJA les lois sur l'agriculture de 1960 et 1962. En juin 1964, Michel Debatisse, l’une des figures du mouvement « jeunes », devient secrétaire général adjoint de la FNSEA, avant d'accéder à sa présidence en 1971. Dorénavant, le syndicat adopte une conception productiviste de l'agriculture et cogère les structures chargées de mettre en œuvre la restructuration de l'agriculture française (Safer et Cnasea). L'heure est à la spécialisation sur les cultures à hauts rendements. La FNSEA participe aussi avec l'Etat aux négociations sur la PAC, dont les subventions vont en majorité aux plus grosses exploitations... Signe de cette entente avec l'Etat, Michel Debatisse devient en 1979 Secrétaire d'Etat aux Industries agricoles et alimentaires. En 1986, un autre ancien président de la FNSEA, François Guillaume, sera nommé ministre de l'Agriculture dans le gouvernement de Jacques Chirac.

    Résultat, entre 1970 et 2010, la surface moyenne des exploitations agricoles a augmenté de 21 à 55 hectares ; mais le nombre des exploitations est tombé de 1,6 million à 490 000 et la part de la paysannerie dans la population active a chuté de 32,4 % en 1950 à environ 3 % aujourd'hui. Par ailleurs, ces changements ont eu et continuent d'engendrer un coût humain considérable. Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (InVs), 485 agriculteurs se sont suicidés entre 2007 et 2009, ce qui fait du suicide la troisième cause de mortalité dans cette profession. La situation se dégrade d'autant plus que la politique productiviste s'est heurtée à partir des années 1990 à un problème de surproduction, le marché européen étant devenu excédentaire. Lors de son congrès de 1995, la FNSEA a d'ailleurs convenu qu'il fallait désormais « sortir de la culture quantitative ». Mais pour de nombreux agriculteurs, lourdement endettés (comme les élevages industriels de porcs), il ne sera pas facile de sortir du système.

    Yves Kerhuon monde&vie 16 mars 2016

  • La PAC en accusation

    À l’heure où les meuglements des vaches ont été couverts, au salon de l’agriculture, par les cris de « Hollande démission », la tension qui s’amplifie entre le monde paysan et le monde politique souligne à quel point le fossé qui se creuse sera difficile à combler.

    Il y a d'un côté la terre, de l'autre idéologie. Bruxelles a cru pouvoir imposer cette dernière à ceux qui vivent sur la terre, en une politique agricole commune : la fameuse PAC. Résultat : les paysans meurent. Mais avant, ils se révoltent...

    Prévue par le traité de Rome du 25 mars 1957, entrée en vigueur le 14 janvier 1962, la politique agricole commune (PAC) est fondée sur Vidée de contrôle des prix et de subventionnement, afin de développer l'agriculture en la modernisant, sous la houlette de Commission européenne.

    Ses objectifs principaux sont d'accroître la productivité de l'agriculture, d'assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, de stabiliser les marchés, de garantir la sécurité des approvisionnements, d'assurer des prix raisonnables aux consommateurs.

    Elle dispose dans ce but d'outils tels que le contrôle des prix, les subventions, le protectionnisme , et le contrôle de la production. Dans la pratique, cette politique est donc interventionniste, et vient se substituer à la pratique d'un marché libre, ce qui explique l'opposition qu'elle a rencontrée dans le monde paysan il y a soixante ans.

    L'équation originelle est délicate : augmenter la productivité et rémunérer correctement les producteurs sans ponctionner davantage le consommateur relève du casse-tête. Bruxelles trouvera rapidement la solution, qui consiste à subventionner le monde agricole.

    Le système atteindra très vite sa limite. Subventionné, le paysan deviendra dépendant non seulement d'une politique, mais des subsides que l'Union européenne lui octroiera.

    Dépendance

    À ce prix, il doit accepter de cultiver ce qu'on lui impose - et tout le monde a en mémoire des histoires absurdes de paysans contraints d'arracher ce qu'ils venaient de planter - et aux prix qu'on lui impose. Très vite, en effet, la question d'une productivité accrue pose celle des débouchés. La solution, c'est évidemment la concurrence -déloyale, dénoncent ceux qui la subissent ; solution qui passe bien sûr par une baisse des prix.

    L'engrenage, soixante ans plus tard, est tel que la plupart des agriculteurs français (pour n'évoquer qu'eux) aujourd'hui s'affirment contre la PAC, mais n'envisagent pas de vivre sans elle. De fait, la politique des prix qui leur est imposée les oblige à vivre - quand ils y parviennent -avec les subventions. Bernard Larmes, président de la Coordination rurale, l'expliquait tout dernièrement à notre confrère Minute : les PAC successives ont été catastrophiques, mais comme on ne peut se passer de politique commune, il faut une PAC respectant une préférence communautaire, une « exception agriculturelle ».

    C'est bien ce que, sous la pression des manifestations agricoles récentes, le gouvernement français prétend faire aujourd'hui. Mais ce n'est pas précisément le but que poursuit la Commission européenne.

    Au tournant des années 2010, fêtant le cinquantième anniversaire de cette politique commune, Bruxelles affirmait vouloir rendre la PAC « plus efficace ». C'est-à-dire, principalement, « renforcer la compétitivité ». Et donc pousser le système existant plus loin encore dans sa logique.

    Le commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan n'a rien dit d'autre lorsqu'il est venu, à l'occasion du salon de l'agriculture, à la rencontre des agriculteurs. « Je vois et comprends les difficultés », a-t-il affirmé en promettant de « faire de son mieux en fonction des contraintes réglementaires et financières ».

    Une formule qui signifie très clairement que, fondamentalement, rien ne changera. On peut certes promettre d'essayer de prendre certaines mesures susceptibles de donner un bol d'air. Comme, par exemple, la levée de l'embargo avec la Russie.

    Mais, d'une part, cela dépend d'une décision politique, où les questions agricoles ne tiennent pas une grande part.

    Et, d'autre part, cela ne changera rien aux problèmes de fond, et à l'immobilisme sur ce sujet des institutions européennes.

    Peu importe ! Malgré leur colère, les interlocuteurs du commissaire Phil Hogan ont rappelé leur attachement à la construction européenne. Un attachement qui s'explique tout autant par un matraquage idéologique depuis des décennies, que par une difficulté grandissante à boucler les fins de mois.

    En attendant, la Commission européenne peut dormir sur ses deux oreilles...

    Hugues Dalric monde&vie  16 mars 2016

  • 3 millions d'euros pour une opération de propagande gouvernementale

    Le gouvernement a lancé hier une campagne choc afin de dénoncer les préjugés racistes. Il ne s'agit pas de racisme anti-blanc, pourtant quotidien dans de nombreux quartiers en France. Cette campagne, diffusée sur la plupart des chaînes de télévision jusqu’au 10 avril, coïncide avec la Semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme, du 21 au 28 mars. D’un coût de trois millions d’euros, elle s’inscrit dans le cadre du « plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme » doté de 100 millions d’euros sur trois ans.

    Toutes les vidéos commencent par "inspiré de faits réels", car bien sur  tous les agresseurs sont blancs ! Le racisme anti-blanc et anti catholique est absent de la campagne car c'est bien connu ...ça n'existe pas ! Seules les communautés d'appartenance des protagonistes ont été inversées...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Billet d'humeur de Bertrand Venteau : les Verts m'ont tué !

    Parfois, je fais l’inventaire des projets tués par l’obscurantisme de collectifs animés par une écologie intégriste dénuée de sens critique. Malheureusement, la liste est longue :

    • OEDA (collectif Oui à l'Etourdissement Dans les Abattoirs) qui a fait capoter le projet du nouvel abattoir de la Creuse. D’ailleurs, depuis il n'y en a plus dans ce département très spécialisé dans l’élevage,
    • OEDA, encore et toujours, qui utilise tous les moyens possibles de désinformation pour empêcher le projet d’engraissement collectif de 50 éleveurs du plateau de Millevaches qui ont eu toutes les autorisations des services de l’Etat,
    • ONG Allassac Environnement qui pratique une véritable croisade face aux arboriculteurs corréziens qui sont de véritables empoisonneurs aux yeux de cette association,
    • nos « amis » les zadistes et surtout leurs alliés qui sont venus à bout du projet de Sivens,
    • L214 par ses campagnes anti-viande et intrusions illégales chez des exploitants et entreprises agroalimentaires, a réussi avec le rapport de l’OMS sur la viande et le reportage fond de caniveau « l’animal est une personne », l’incroyable exploit de faire chuter la consommation de charcuterie sur 1 mois de 28 % et de 20 % pour la viande bovine alors que les animaux ne partent pas de nos fermes !

    Que dire des 6 millions d’euros alloués au Parc Naturel Régional Périgord Limousin pour sauver la moule perlière alors que sa population augmente, fait constaté depuis 10 ans de comptage ?Cette moule est un indicateur d’une qualité des eaux parfaite, malgré des travaux de drainage, de nombreuses retenues d’eau, de l’élevage hors sol, de l’élevage de ruminants et de cultures telles que les céréales à paille, le maïs grain et les fourrages ! 

    Alors moi, le paysan du Sud-Ouest, je fais comment pour exister si je ne peux plus avoir aucun projet ? 

    Car quand je monte un bâtiment d’élevage, j'ai une association qui m’attaque juridiquement parce que ça pue ou que je vais polluer, malgré toutes les autorisations légales ? 

    Car quand je veux irriguer, les productions végétales et animales ont aussi besoin d’eau pour être en bonne santé, règle physiologique de base, je ne pourrai plus parce que c’est écologiquement irresponsable, malgré toutes les autorisations légales une fois de plus ! 

    Car il me sera aussi bientôt impossible de pouvoir traiter mes vignes, mes arbres parce qu’ils ont attrapé une maladie nouvelle, un nouveau parasite arrivé par avion et bateau grâce à ce gros mot qu’est la mondialisation … mais surtout parce que je n’ai plus le droit ou que mes voisins sont venus me lyncher ? 

    Je suis fatigué de montrer patte blanche en permanence sur les contrôles PAC, face aux services de l’Etat, face aux services fiscaux et sociaux qui me ponctionnent à hauteur de 66 % de mon revenu …

    Je suis fatigué d’être le coupable idéal du dérèglement climatique et de toutes les pollutions !

    Je veux juste pouvoir travailler en prenant du plaisir pour en vivre dignement, faire de la culture du vivant sur ma propriété, de moins en moins privée suite à l’inquisition permanente de Bruxelles, Paris et des intégristes de l’écologie !

    Bertrand Venteau,

    Eleveur de bovins viande à St Yrieix la Perche,