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économie et finance - Page 680

  • La banque centrale russe frappe fort face aux nouvelles sanctions occidentales

    La banque centrale russe a frappé fort vendredi pour éviter une nouvelle fuite des investisseurs face au durcissement des sanctions occidentales contre Moscou, avec une hausse drastique de taux qui risque de fragiliser davantage son économie.

    A la surprise générale, la Banque de Russie a décidé lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire de relever son taux directeur à 8%, contre 7,5% depuis avril. Elle s’est dite prête à aller plus loin “si les risques pesant sur l’inflation persistent“.

    Il s’agit de la troisième fois qu’elle resserre le robinet du crédit depuis mars, sur fond de crise dans l’est de l’Ukraine, où les forces gouvernementales affrontent des rebelles prorusses, et de sanctions occidentales croissantes.

    Les risques inflationnistes se sont renforcés“, a expliqué l’institution, citant notamment “l’aggravation des tensions géopolitiques et ses répercussions potentielles sur l’évolution du taux de change“. Cette décision vise à “créer les conditions en vue d’un recul de l’inflation à 6-6,5% d’ici à la fin de l’année“, a-t-elle précisé, contre 7,8% en juin.

    La hausse des taux constitue “clairement une décision préventive pour limiter les fuites de capitaux avant de possibles nouvelles sanctions“, a commenté l’économiste Neil Shearing, de Capital Economics.

    Au moment du rattachement de la Crimée à la Russie en mars et dans les semaines suivantes, les premières mesures de rétorsion et la menace de sanctions plus sévères avaient provoqué des fuites massives de capitaux de Russie (75 milliards de dollars au premier semestre), faisant plonger le rouble et la Bourse et entraînant par ricochet les prix vers le haut.

    La banque centrale avait alors nettement durci sa politique monétaire pour juguler le phénomène, faisant passer son taux directeur de 5% à 7,5%. Après plusieurs semaines de panique, la situation s’était apaisée, avec l’espoir d’une désescalade.

    Or, la semaine dernière, peu avant le crash du Boeing malaisien dans l’Est de l’Ukraine, de grandes entreprises russes ont été ajoutées dans la liste noire des États-Unis. Visé, le pétrolier Rosneft a assuré vendredi préparer un plan avec ses partenaires occidentaux pour en limiter les effets.

    Les Européens, de leur côté, ont prévenu de futures sanctions économiques limitant notamment l’accès des banques publiques russes, qui financent en grande partie l’économie de leur pays, aux marchés financiers européens.

    La banque centrale réagit au lourd contexte politique et économique“, a commenté Ivan Tchakarov, de la banque américaine Citi. “Même si la hausse des taux d’intérêt va affecter la croissance économique, cette approche orthodoxe devrait permettre d’éviter une contagion et démontrer la détermination de la banque centrale“.

    L’économie russe, en nette perte de vitesse ces dernières années, s’est contractée au premier trimestre et n’a évité la récession que de justesse au deuxième trimestre, selon les estimations du gouvernement.

    La hausse des taux “est une grande surprise: elle pousse vers le haut le coût de l’endettement à un moment où l’économie est très fragile“, a souligné l’économiste Chris Weafer, de Macro Advisory.

    A Moscou, les autorités espèrent pouvoir atteindre une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1% sur l’année (contre 1,3% en 2013 et 3,4% en 2012) malgré les sanctions, la production industrielle ayant bien résisté ces derniers mois.

    La Banque de Russie a elle constaté “une reprise modérée” au deuxième trimestre, avec “une croissance proche de zéro après des chiffres négatifs auparavant“.

    Pour autant, “la demande pour les investissements reste faible avec une faible confiance des entreprises, un accès limité aux financements à la fois sur les marchés internationaux et intérieurs, des bénéfices en recul dans le secteur réel“, a-t-elle noté. “En outre, la consommation ralentit“.

    Jeudi, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé sa prévision de croissance à 0,2% pour 2014 (contre 1,3% auparavant) et 1% pour 2015 (contre 2,3%).

    Même si ces chiffres apparaissent rassurants face aux récentes craintes de récession, ils étaient inimaginables avant la crise de 2008-2009, quand la Russie atteignait des croissances annuelles de plus de 7% en plein boom des cours du pétrole.

    Les sanctions déjà introduites et l’atmosphère d’incertitude ont accentué nettement la défiance des investisseurs, qui peut devenir même sans nouvelles sanctions un facteur d’isolation de la Russie“, a prévenu vendredi le quotidien Vedomosti.

    Bilan

    http://fortune.fdesouche.com/349137-la-banque-centrale-russe-frappe-fort-face-aux-nouvelles-sanctions-occidentales#more-349137

  • La France, nouvel homme malade de l'Europe ?

    La situation économique française ne s'améliore pas selon les analystes de Oxford Economics. Compétitivité, croissance, emploi... Va-t-on rattraper la Grèce ? Par Luc Meier, Oxford Economics.
    La France continue de sous-performer ses voisins en zone euro. La baisse de 1,7% de la production industrielle en mai par rapport à avril a été plus importante qu'en Italie et la plus forte baisse depuis 20 mois. L'investissement et la production de biens de consommation ont connus une baisse en mai, la production manufacturière étant quant à elle en baisse de 2,3% par rapport à Avril.
    Prévisions en baisse 
    Dans ce contexte, nous avons révisé à la baisse nos prévisions de croissance du PIB pour la France: nous prévoyons désormais une croissance de 0,6% pour 2014 contre 0,7% initialement, et une croissance de 1,1% en 2015 contre 1,2% initialement. 
    En regardant dans la seconde moitié de l'année, les perspectives maussades du marché du travail avec un taux de chômage demeurant élevé et une hausse des salaires plus modeste que dans les autres pays de la zone euro, continueront de peser sur la demande intérieure. Nous ne nous attendons pas à ce que les dépenses de consommation profitent significativement de la faible inflation actuelle. En juin, l'inflation IPC s'est élevé à seulement 0,5%, en ligne avec l'inflation de la zone euro, mais à son plus bas niveau depuis Novembre 2009.
    Incapacité à investir 
    De plus, la compétitivité extérieure de la France a continué de se dégrader depuis le début de l'année. La France affiche désormais le déficit commercial le plus élevé des grands pays de l'Eurozone. Sa part des exportations en dehors de la zone euro a diminué, ce empêche la France de bénéficier des avantages de la modeste reprise du commerce mondial. Nous prévoyons une hausse des exportations de 3% en moyenne en 2014-2015.
    Pendant ce temps, les bénéfices avant impôts publiés par les entreprises françaises stagnent, en contraste avec le reste de la zone euro. Alors que les entreprises françaises affichent déjà les taux de profits les plus faibles de la zone euro, ceci va limiter encore leur capacité à investir par rapport au reste de la zone. Enfin, les grandes lignes des budgets 2015 à 2017 publiés cette semaine confirment que la consolidation fiscale restera un frein à la croissance. Nous nous attendons à une croissance des dépenses du gouvernement actuel d'environ 0,4% par an sur cette période. 

    source latribune.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupykuZupuLIBAhDwO.shtml

  • Pourquoi, chaque jour, deux restaurants disparaissent à Paris

    Challenges a obtenu les chiffres inédits de l'évolution du nombre de restaurants à Paris. Résultat, la capitale a perdu 884 établissements en 2013... Comment expliquer ces disparitions massives ?

    Selon la rumeur, il se créerait un restaurant par jour à Paris... Challenges a souhaité vérifier. Première surprise en découvrant les chiffres inédits que nous a délivrés le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris : ce n'est pas un restaurant qui se crée chaque jour dans la capitale, mais plus de trois ! En 2013, on a ainsi recensé 1.337 immatriculations à Paris (soit 3,66 par jour). Pas étonnant donc que le Parisien qui déambule dans les rues de Montparnasse, Bourse ou Opéra à l'heure de la pause déjeuner ait l'impression de découvrir chaque semaine de nouvelles enseignes. Elles poussent comme des champions.

    Mais le chiffre des destructions des restaurants s'avère bien plus impressionnant encore : six périssent chaque jour. Soit deux fois plus que le nombre de créations. En 2013, on a ainsi dénombré 285 défaillances et 1.936 "radiations volontaires à l'initiative du dirigeant ou d'office à l'initiative du greffier". En comparaison avec l'année 2012, qui avait recensé 196 défaillances et 1.442 radiations, les disparitions ont donc augmenté de 26%. Alors que les immatriculations n'ont elles, pas bougé d'un iota, passant de 1.334 en 2012 à... 1.337 en 2013. Au total, le solde est donc négatif : Paris a perdu 884 restaurants en 2013.

    Pas de barrières à l'entrée 

    Surprenant ? Pas pour Bernard Boutboul, directeur général de Gira conseil, cabinet spécialisé dans la restauration. Ce connaisseur du secteur ne croyait pas à la légende. Quand Challenges lui avait énoncé l'adage selon lequel chaque jour verrait l'apparition d'un restaurant parisien, il avait répondu: "Ca m'étonnerait, je le croirais plus si on me disait un restaurant supprimé par jour à Paris." Quelques semaines plus tard, nous avons à nouveau frappé à sa porte, lui annonçant les chiffres du Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, qui confirmaient son impression.

    "Je trouve cela triste mais en même temps je ne suis pas étonné", a-t-il reconnu. "C'est un secteur qui a attiré beaucoup de personnes grâce à un taux de TVA bas, qui est passé en 2009 de 19,6% à 5,5%." Depuis, la TVA est remontée à 7% puis à 10% et pourrait grimper jusqu'à 12 ou 13% dans quelques années en raison d'un changement de législation européenne. "Le secteur était attractif, il l'est moins, ce qui explique la baisse des créations", résume Bernard Boutboul.

    Le nombre croissant de destructions s'explique de son côté par plusieurs facteurs. Tout d'abord, l'absence de barrières à l'entrée sur ce marché. "Heureusement ou malheureusement", complète Bernard Boutboul. "Pour ouvrir un salon de coiffure il faut un CAP coiffure, pour ouvrir un restaurant il ne faut rien. Il y a une barrière financière mais il n'y a pas de barrières de diplôme, de contrats." 

    "C'est un métier de plus en plus complexe" 

    Conséquence ? Les entrepreneurs pensent trop souvent qu'ouvrir son bouillon est un jeu d'enfant. "C'est un métier de plus en plus complexe et pourtant c'est un secteur qui attire des non professionnels qui pensent que c'est un métier facile", regrette Bernard Boutboul. "Je rencontre souvent des gens qui me disent: 'Je cuisine, ma femme pourrait faire le service.' Ils oublient qu'il y a l'électricité, les charges, le salaire, le loyer... Sans compter que c'est un métier de plus en plus compliqué en termes de positionnement, il faut être attentif au marché, les Français se montrent très exigeants avec la nourriture." 

    La barrière financière, quant à elle, rend la tâche encore plus difficile. "Déjà, au niveau de la France, le taux de défaillances est supérieur au taux de création à cause de la crise, parce que c'est un secteur qui a attiré beaucoup de monde, mais surtout parce que les fonds de commerce sont très chers", constate le directeur du cabinet de conseil. "C'est encore plus vrai pour Paris, où on a vu des fonds de commerce à 800.000 euros pour des petites surfaces, ou 3 millions d'euros pour des restaurants avec service à table ."

    La durée de vie des restaurants chute 

    Résultat, les restaurants souffrent de mort précoce dans l'Hexagone. "Avant, la durée de vie moyenne d'un restaurant en France était de 7 ans, aujourd'hui elle est de 2 ans", déplore Bernard Boutboul. A Paris, la tendance est probablement la même, si ce n'est pire. La Coface a ainsi recensé 306 défaillances de restaurants entre mai 2013 et avril 2014, une augmentation de 24% par rapport à la même époque l'an passé. Au même moment, les défaillances de restaurants pour l'ensemble de l'Ile-de-France ne progressaient que de 15%, soit près de dix points en moins. Pas étonnant donc que les défaillances de restaurants parisiens représentent ainsi 38% du total en Ile-de-France.

    La preuve, s'il en fallait encore une, qu'il existe bien un phénomène parisien de la restauration. "On dit que dans la restauration il y a Paris et le reste de la France", confirme Bernard Boutboul. "A Paris, les clients potentiels, les chalands et les touristes sont si nombreux que cela créé une prolifération d'offres - même Marseille ou Lyon, qui sont pourtant de, grosses agglomérations, ne présentent pas les mêmes caractéristiques." A Paris, cette prolifération rend le secteur ultra-concurrentiel. Doit-on se préoccuper de voir les défaillances augmenter ? Non, répond le consultant. "C'est inquiétant pour l'offre et le consommateur, car celui-ci bénéficiera de moins de choix, mais si vous interrogez les restaurateurs, ils diront que c'est une bonne chose car le marché s'assainit. Je suis d'accord avec eux, car certains établissements font n'importe quoi, et le client les sanctionne très vite." 

    Conclusion ? 

    La clé pour percer dans la jungle de la restauration? La RE-MI-SE EN QUES-TION ! "Si vous ne vous remettez pas en cause vous êtes vite hors marché, les clients vont trouver mieux, plus différenciant", explique Bernard Boutboul. "Avant les Français cherchaient la nouveauté de façon occasionnelle, maintenant ils en veulent tous les jours."

    Que les Parisiens ne se fassent pas de mouron cependant. Leur estomac trouvera toujours de quoi se rassasier dans la Ville lumière. L'offre reste nombreuse et variée, notamment dans les grands fiefs de la restauration parisienne que sont, selon Bernard Boutboul, les 1er, 2ème, 8ème et 9ème arrondissements, ainsi que Montparnasse, Bastille et de plus en plus les quais. En 2013, on a dénombré 13.643 restaurants actifs selon le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris. Si l'on rapporte le solde négatif (-884) à ce total, c'est l'équivalent de 6,5% des restaurants qui ont disparu. Un chiffre notable, mais qui ne menace pas encore la capitale de famine. "Paris est la ville la plus visitée au monde. Paris est sauvée par ses flux", estime Bernard Boutboul.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/pourquoi-chaque-jour-deux-restaurants.html

  • Radio Courtoisie : « Situation économique et nouvelle fiscalité » (Audio)

    Le mercredi 23 juillet 2014, dans le Libre journal de la résistance française sur Radio Courtoisie, Emmanuel Ratier recevait Jean-Pierre Rondeau, conseiller financier, président de Mégara Finance, président de la Compagnie des CGPI.

    EPEE – Intelligence économique | Intelligence stratégique

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  • Thomas Piketty : Le capital au XXIe siècle

    Nicolas Poincaré, Axel de Tarlé et Martial You reçoivent Thomas Piketty, économiste et auteur de “Le capital au XXIe siècle” (éd.du Seuil) dans les grands débats d’Europe Soir.

    Réunion-débat avec Thomas Piketty organisée par les Amis du Monde diplomatique de Paris. Le jeudi 13 mars 2014 à l’École Normale Supérieure – Paris :

     

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  • En réalité, il s’agissait de la « tonte » calculée du public par les puissances monétaires mondiales

    Le 6 février 1929, M. Montagu Norman, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, se rendit à Washington pour s’entretenir avec Andrew Mellon, le Secrétaire au Trésor. Immédiatement après cette mystérieuse visite, le Board de la Réserve Fédérale changea brusquement sa politique et adopta une politique de taux d’escompte élevé, abandonnant la politique d’argent « bon marché » qu’il avait inaugurée en 1927, à la suite d’une autre visite de M. Norman. Le krach boursier et la déflation de la structure financière du peuple américain étaient programmés pour avoir lieu en mars. Pour démarrer le processus, Paul Warburg lança un avis officiel en direction des opérateurs de bourse les incitant à se retirer du marché. En mars 1929, dans le rapport annuel aux actionnaires de sa Banque d’Acceptation Internationale, M. Warburg disait : 

    « Si l’on permet aux orgies d’une spéculation effrénée de se propager, l’effondrement ultime est certain d’affecter non seulement les spéculateurs eux-mêmes, mais d’entraîner une crise générale impliquant l’ensemble du pays. » 

         Durant trois années de « spéculation effrénée », M. Warburg n’avait pas cru bon de faire la moindre remarque sur l’état de la Bourse. Un organe de presse ami, le New York Times, offrit à ce compte-rendu, non seulement deux colonnes sur sa page éditoriale, mais il fit remarquer, en édito, la sagesse et la profondeur des observations de M. Warburg. La préoccupation de M. Warburg était sincère, puisque la bulle boursière était allée beaucoup plus loin que ce qu’il avait été prévu, et les banquiers avaient peur des conséquences si jamais le peuple réalisait ce qui se passait. Alors que ce reportage du New York Times déclencha à la Bourse une vague soudaine de ventes, les banquiers commencèrent à paniquer et il fut décidé d’apaiser le marché d’une manière ou d’une autre. En conséquence, la National City Bank de Warburg injecta d’urgence vingt-cinq millions de dollars de liquidités sur le marché monétaire à court terme et repoussa le jour du krach. 

         Aussi surprenant que cela puisse paraître, la révélation de la décision finale du Board de la Réserve Fédérale de déclencher le Krach de 1929 fut publiée dans le New York Times. Le 20 avril 1929, le New York Times titra, « Le comité Consultatif de la Réserve se réunit à la hâte. Une atmosphère de mystère enveloppe ses débats à Washington. [La perspective de nouveaux développements d’importance au regard de l’attitude du gouvernement sur la situation du crédit est apparue aujourd’hui lorsque les membres du Comité Consultatif Fédéral auprès du Board de la Réserve Fédérale, venant de dix districts de la réserve, se sont rencontrés en session extraordinaire...] Des résolutions furent adoptées par le comité et transmises au conseil des gouverneurs, mais leur but fut jalousement gardé. Une atmosphère de profond mystère a entouré les débats, tant ceux du board que ceux du comité consultatif. Tous les efforts ont été faits, lors de cette session extraordinaire, pour protéger les débats. Des réponses évasives furent données aux correspondants du journal. » 

         Seul le « premier cercle » de la London Connection savait que lors de cette « réunion mystérieuse » il avait été décidé de mettre fin au plus grand boom spéculatif de l’histoire des Etats-Unis. Ceux qui étaient dans la confidence commencèrent à se débarrasser de toutes leurs obligations spéculatives et placèrent leur argent dans les obligations d’Etat. Ceux qui n’étaient pas au courant de cette information secrète – et, parmi eux, quelques-uns des hommes les plus riches d’Amérique – gardèrent leurs actions spéculatives et perdirent tout ce qu’ils possédaient. 

         Dans FDR, Mon Beau-Père Exploité, le Colonel Curtis B. Dall, qui était courtier à Wall Street à ce moment-là, écrit à ce propos du Krach : « En réalité, il s’agissait de la « tonte » calculée du public par les puissances monétaires mondiales, déclenchée par la brusque pénurie programmée de l’offre monétaire à très court-terme sur le marché monétaire de New York. » Du jour au lendemain, la Fed porta à vingt pour cent le loyer de l’argent au jour le jour. Incapables de payer un tel taux, la seule alternative des spéculateurs était de se jeter par les fenêtres. 

         Le taux de la Banque de Réserve Fédérale de New York, qui dictait les taux d’intérêts nationaux, passa à six pour cent le 1er novembre 1929. Après la mise en faillite des investisseurs, il chuta à un et demi pour cent le 8 mai 1931. Le Député Wright Patman, dans A Primer On Money [L’abécédaire de l’argent], écrivait que la masse monétaire s’était contractée de huit milliards de dollars entre 1929 et 1933, provoquant la faillite de 11 630 banques, sur les 26 401 que comptaient les Etats-Unis, et celles-ci durent fermer définitivement leurs portes. 

    Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve Fédérale

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/en-realite-il-sagissait-de-la-tonte.html

  • Pour François Fillon, c’était Bigpognon

    Copé et Sarkozy tiennent leur revanche sur François Fillon. Après l’affaire Bygmalion, on pourrait dire que c’est l’affaire Bigpognon qui éclabousse François Fillon. L’hebdomadaire Valeurs actuelles estime à près de 300 000 euros les frais d’avion privé de François Fillon payés par l’UMP en 2009 et 2010, notamment pendant la campagne des régionales, ce que l’intéressé juge « connu » et ne devoir « prêter à aucune controverse« . Un peu court…

    « Pour cette seule quinzaine des régionales, l’addition des déplacements de François Fillon réglés par l’UMP s’élève à 254 956,11 euros » affirme l’hebdomadaire.

    « En tant que Premier ministre, comme la loi l’exige de chaque membre du gouvernement, tous mes déplacements de nature politique réalisés au profit de l’UMP étaient financés par l’UMP. Pour des raisons de sécurité et de réactivité, l’usage d’avions privés s’est souvent imposé. Ce fait est parfaitement connu, régulier et ne devrait prêter à aucune controverse« , a répondu mardi soir l’ancien Premier ministre dans un communiqué.

    Il y a une dizaine de jours, des factures de jet et d’hélicoptères datant de 2006 et 2007 avaient déjà été exhumées.

    L’audit sur les comptes de l’UMP, et la mise à jour d’une dette de près de 74 millions d’euros, ont provoqué une suite ininterrompue de fuites sur le train de vie des pontes du parti. Billets d’avion de la femme de Jean-François Copé, rémunération de cette dernière sur le crédit collaborateurs de l’Assemblée, notes de téléphone de Rachida Dati, salaires controversés au siège… Aucun clan n’est épargné.

    http://medias-presse.info/pour-francois-fillon-cetait-bigpognon/13287

  • États-Unis : Obama en croisade fiscale contre les entreprises quittant le pays

    Une quinzaine de grandes entreprises ont déjà transféré leur résidence fiscale hors des Etats-Unis cette année. La Maison-Blanche veut supprimer cette possibilité, avec 20 milliards de dollars d’impôts supplémentaires à la clef.

    Le patriotisme économique n’est pas que français. C’est au nom de ce principe que Barak Obama entend empêcher les entreprises de transférer leur résidence fiscale hors des Etats-Unis. Le phénomène a pris des proportions alarmantes depuis quelques mois : une quinzaine d’entreprises ont opté pour l’exil fiscal, depuis le début d’année, en rachetant des entreprises implantées dans des pays fiscalement attractifs. Le plus inquiétant est qu’il s’agit de grandes sociétés, représentant des dizaines de milliers d’emplois.

    Les groupes pharmaceutiques, qui ont des montagnes de trésorerie à dépenser à l’étranger – sous peine d’être taxés aux Etats-Unis – sont les plus représentés. Deux d’entre eux ont encore sauté le pas la semaine dernière : basé en Pennsylvanie, Mylan va bientôt pouvoir payer ses impôts aux Pays-Bas grâce à l’acquisition d’une partie des Labotoires Abbott. Quant à AbbVie, il a confirmé, vendredi, son intention de rejoindre le Royaume-Uni grâce à l’acquisition de Shire.

    Ils allongent, ainsi, encore un peu plus la liste d’entreprises américaines ayant rejoint l’Irlande (Medtronic, Actavis, Perrigo, Chiquita Brands, etc.) et les Pays-Bas récemment (Applied Materials, etc.). Il s’en est également fallu de peu que le géant américain Pfizer devienne britannique, via une fusion avec AstraZeneca.

    L’exil fiscal s’accélère d’autant plus que les entreprises redoutent de voir la Maison-Blanche modifier les règles du jeu prochainement. Les entreprises, qui sont longtemps restées discrètes sur leurs pratiques, n’ont visiblement plus aucun état d’âme : « Tout le monde semble s’excuser de ces exils fiscaux. Pas moi. Je pense qu’il n’y a aucune raison de s’excuser », a lancé récemment le directeur général d’Abbott Miles White.

    Si les sociétés sont si nombreuses à abandonner la nationalité américaine – sans délocaliser leurs équipes pour autant –, c’est parce que l’impôt sur les sociétés y est l’un des plus élevés de l’OCDE (35 %). C’est aussi parce que l’intégralité de leurs bénéfices sont taxables aux Etats-Unis, y compris ceux générés à l’étranger – un principe d’extraterritorialité quasi unique au monde.

    Pour échapper à ces contraintes, les entreprises américaines peuvent facilement s’exiler, via une procédure dite d’inversion fiscale : il leur suffit d’acheter une entreprise étrangère et d’accorder au moins 20 % des actions de la nouvelle entité aux actionnaires de ladite entreprise étrangère. La Maison-Blanche veut passer ce taux à 50 %, avec un effet rétroactif au 1er mai 2014. Les PDG américains devraient donc renoncer au contrôle de la nouvelle société, ce qui serait certainement rédhibitoire à leurs yeux.

    « Si nous n’agissons pas, l’exil fiscal va s’étendre bien au-delà du secteur pharmaceutique » , a martelé dimanche le sénateur démocrate de New York, Charles Schumer. La mesure permettrait de sauvegarder 20 milliards de dollars d’impôt au cours de la prochaine décennie. Le texte sera soumis au Congrès prochainement, mais en cette année d’élections, il n’y a guère de chances que les républicains fassent le moindre cadeau à Barack Obama. Ils dénoncent une nouvelle charge contre les entreprises, n’ayant d’autre but que de rallier les classes moyennes dans la perspective des élections de mi-mandat, en novembre.

    Le problème est pris à l’envers, estiment-ils : il faut réduire l’impôt pour le rendre acceptable, et non pas empêcher les entreprises de le fuir. Mais Barack Obama, qui réclame une remise à plat fiscale depuis sa réélection, n’a jamais réussi à bâtir le moindre consensus sur la question.

    Les Echos

    http://fortune.fdesouche.com/348755-etats-unis%E2%80%89-obama-en-croisade-fiscale-contre-les-entreprises-quittant-le-pays#more-348755