À l'heure où chacun prétend défendre des idées - de grandes, nobles et belles idées, bien sûr - le libéral semble aujourd'hui passer à côté, avec une vision plus pragmatique des choses. Et surtout de la société. Pourtant le libéralisme est bien vivant. Plus que jamais peut-être. Mais il se dissimule...
Le libéralisme a si mauvaise presse qu'il avance masqué. Il est accusé à raison de tous les mots : mondialisme, financiarisation, émeutes de la faim, chômage, destruction de la famille, amnésie culturelle, télé-réalité, trafics d'organes, achats de votes, marchandisation du vivant... Il s'essaye donc à brouiller les pistes, à changer les repères, et développe des stratégies de joueur d'échec.
Tout d'abord, en assimilant libéralisme et droite - ce qui permet à la gauche de faire du libéralisme sans le dire. Les accords de libre-échange en train d'être négociés, la promotion d'une Europe systématiquement acquise à la concurrence et systématiquement opposée aux corps intermédiaires, l'individualisation croissante des systèmes de soins, tout est clairement d'inspiration libérale, mais la seule onction d'un gouvernement officiellement socialiste suffit à récuser vertueusement les accusations de libéralisme larvé (déjà proférées en 1983). Le seul défaut du récent tournant social-libéral, si l'on peut dire, est que le masque est tombé.
La distinction libérale
Ensuite, en distinguant libéralisme économique et libéralisme culturel, ce qui permet aux bobos de se croire tout à la fois rebelles et généreux. D'un côté une affirmation fanatique des libertés individuelles déréglées (une extension qui aurait d'ailleurs étonné les auteurs libéraux classiques), surtout quand elles permettent d'échapper à un modèle norme d'inspiration chrétienne. De l'autre une volonté marquée de planification étatique, de contraintes sociales fortes, pourvu que cet abandon de libertés soit la contrepartie d'une assurance financière : garantissant les emplois ou des allocations suffisantes, l’État dirigiste ne serait pas libéral.
Comme l'a fort bien démontré Jean-Claude Michéa, le libéralisme culturel marche de pair avec le libéralisme économique, et les conquêtes du premier font le lit du second : plus l'individu est libéré des contraintes de la famille, de la nation, de la religion, du territoire, plus il est asservi au marché, et son seul-espoir d'accomplissement passe par sa capacité de jouissance, érigée en étalon de la liberté alors qu'elle n'est qu'une promesse de consommation continue. L'État a d'ailleurs tendance, sur le long terme, à aller vers la dérégulation économique - même si le génie français rend sa marche tortueuse ! Mais à défaut de favoriser l'économie et les citoyens français, il ouvre largement ses portes aux autres acteurs.
Innocent de ses travers
Enfin, en refusant de considérer tous les développements naturels de sa théorie : père indigne, il récuse tous ses enfants, comme un communiste français expliquant tranquillement que Lénine, Staline, Pol-Pot et Mao n'étaient pas vraiment des communistes. Chaque catastrophique bâtard de l'application de ses principes est tout de suite dénoncé comme une variante si viciée qu'elle ne peut en rien être imputée au modèle. « Le concept est avant tout politique, pourquoi diable cherchez-vous à le déceler dans l'imparfaite réalité ? ! » nous disent ses thuriféraires. Monique Canto-Sperber, dans une courte conférence de 2009 regrette que « cette condamnation qui souvent est sans nuance, surtout en France, laisse sur sa faim et empêche de penser ce au 'a pu être l'apport du libéralisme » (www.les-ernest.fr), tout en reconnaissant que le contexte actuel a pu entrainer le système libéral à développer des pathologies - qu'il ne recèle forcément pas dans son état chimiquement pur.
Si l'État intervient de plus en plus, y compris dans les domaines les plus privés, c'est assurément pour garantir nos libertés; si le droit est devenu une valeur si sûre, ce n'est pas du tout parce qu'infiniment plastique il justifie chaque abus, chaque oppression et chaque privation; si l'utopie libérale se présente aujourd'hui comme un dogme auquel il faut adhérer, c'est bien sûr pour nous éviter de retomber dans de bien plus terribles errements.
Bref, si le libéralisme veut modifier la nature humaine, c'est pour accoucher un homme nouveau, pas du tout pour le dénaturer...
Hubert Champrun monde & vie 18 mars 2014
économie et finance - Page 681
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Le libéralisme avance masqué
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Anatomie d'un monstre : l’Église a sorti le bistouri
L’Église a été la première institution à s'opposer au libéralisme. Ça continue aujourd'hui... où elle est devenue la seule alternative crédible.
Il y a toujours une ambiguïté à propos de la critique du libéralisme. La plupart, s'ils critiquent ce système philosophique, politique et économique qui repose, comme son nom l'indique, sur l'absolutisation de la valeur de liberté, c'est en mettant en cause la mollesse, la lâcheté, l'inefficacité, la supposée inconsistance de l'organisation libérale. Quant à l’Église, elle a très vite compris que le libéralisme n'était pas condamnable à cause de sa faiblesse, mais parce que, sous ce nom avenant se cache l'organisation absolument moderne du despotisme. Paradoxe facile ? Pas du tout. C'est la militante féministe allemande Rosa Luxembourg qui définissait le libéralisme comme « le système du renard libre dans le poulailler libre ». Est libérale l'organisation qui, par principe, met à égalité le renard et la poule. C'est évidemment toujours pour le plus grand profit du renard, qui s'en lèche encore les babines.
L'absolutisme de la liberté
Il se trouve que Rosa Luxembourg, en définissant ainsi le libéralisme, s'est sans doute inspirée d'un slogan qui a couru durant tout le XIXe siècle : « L’Église libre dans l’État libre » répétait Montalembert et ses amis qui s'autodésignaient comme les catholiques libéraux. La liberté de l’État est évidemment, à vue humaine et sans en appeler aux forces de l'Esprit, infiniment plus puissante que la liberté de l'Eglise. Si les deux partenaires, juxtaposés depuis l'origine du christianisme, ont la même liberté, c'est l’État qui se réservera naturellement la part du lion. Clemenceau avait bien vu le parti à tirer de la position libérale : il reprenait l’Évangile, « rendez à César ce qui est à César » et il concluait logiquement, en tant qu’État libre et ne se gênant pas le moins du monde : « Mais tout est à César ». Staline était dans le même registre lorsqu'il se posait dédaigneusement la question : « Le pape combien de divisions ». Il est évident qu'à libertés égales, le pouvoir spirituel non seulement est toujours perdant, mais au fond, dans une configuration totalement libérale, il est perdu.
Non, ce n'est pas un complot
L'analyse du phénomène est plus compliquée aujourd'hui, car - c'est une conséquence du règne de l'idéologie libérale - il est très difficile aujourd'hui de situer les centres du Pouvoir. Le président de la République ? Dans notre monde libéralisé, son pouvoir n'est plus rien. La Commission de Bruxelles ? L'affaire ukrainienne suffit à montrer le peu de pouvoir réel dont elle jouit. Les États-Unis sont intervenus pour empêcher la paix avec la Russie. Mais aux États-Unis qui détient véritablement le pouvoir ? Barack Obama ? Évidemment non. La logique des décisions lui échappe, il est là pour les appliquer et les faire appliquer. Mais c'est l'idée libérale qui fonctionne, dans une sorte d'idéocratie mondialisée : ainsi peut-on dire que la Russie de Poutine n'étant pas assez libérale, elle ne peut pas prétendre arbitrer le conflit inter-ukrainien. Nous ne sommes pas devant un complot avec ses grands initiés. Il n'y a pas de grands initiés, il n'y a que de petits manipulateurs planétaires. Mais la prime est systématiquement donnée à la liberté. Les autres critères n'existent pas. C'est ce que l'on constate aussi dans l'affaire mondiale du mariage homosexuel et c'est ce qui risque d'engendrer une hypersexualisation de l'enfance (le prochain enjeu des libertaires est là : le genre n'est vraisemblablement qu'un prétexte).
L’Église a tenté de prendre en marche le train de la mondialisation libérale. Je pense aux déclarations du pape Pie XII sur l'importance d'un gouvernement mondial (qui à l'époque pouvaient apparaître comme des déclarations opposées à l'Internationale communiste), reprises aujourd'hui et précisées par Benoît XVI qui, en 2007, dans Caritas in veritate, proposa d'instaurer un Conseil des sages dont les décisions puissent s'imposer aux différentes nations, dans certains domaines comme l'écologie. Problème annexe l'écologie, direz-vous peut-être... Pas si sûr, derrière l'écologie il y a le problème de l'énergie, du développement de l'atome, de la société de consommation comme société du déchet, etc. Que diable allait faire Benoît XVI dans cette galère de l’ultra-modernité ?
Vatican II et le libéralisme
La vérité c'est que Vatican II contenait au moins potentiellement une ouverture à l'idéologie libérale, comme j'ai essayé de le montrer naguère dans Vatican II et l’Évangile. Si ces germes avaient produit du fruit, la vérité catholique serait restée l'apanage de quelques cénacles résistants et la grande Église tout entière aurait versé dans l'apologie d'une « foi » à géométrie variable, pure expression de la liberté individuelle, différente en chaque personne. Heureusement Jean Paul II en particulier à travers un enseignement très dogmatique de la morale a interdit cette dérive. Aujourd'hui cette Église qui s'est petit à petit ressaisi d'elle-même, après la transe conciliaire, est dans le collimateur du libéralisme mondial. Autrefois on invitait les papes à l'ONU, pour les remercier de leurs inclinations mondialistes. Aujourd'hui l'ONU envoie un blâme public à l’Église catholique, signifiant me semble-t-il qu'elle ne souhaite plus recevoir les leçons de l'Homme en blanc et qu'elle préfère les lui administrer préventivement. C'est que le libéralisme, cette dictature de la liberté individuelle, est structurellement intolérant pour quiconque doute de son postulat unique. Tant que l’Église prétendra enseigner une vérité, elle sera l'adversaire.
Abbé G. de Tanoüarn monde & vie 18 mars 2014 -
Capitalisme et libéralisme : petites précisions sémantiques
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, disait Boileau. En ouvrant ce dossier sur le libéralisme, il importe de bien désigner notre cible.
Au libéralisme, il faut opposer l'organisation du travail. C'est une singulière aberration de croire que l'intelligence ni la volonté de l'homme ne doivent intervenir pour régler cette fille de leur intelligence et de leur volonté : l'industrie. Nous tâchons de diriger les forces naturelles et nous nous livrerions, pour respecter la concurrence, ou toute autre loi ou non loi, aux caprices des phénomènes économiques ? C'est de l'absurdité pure. » Ces lignes n'ont pas été signées par quelque penseur socialiste, mais par Jacques Bainville, l'un des principaux inspirateurs de l'Action française(1). Dans les Cahiers d'Occident, en 1927, il condamnait encore « ces prétendues lois du Plus Fort, de l'Offre et de la Demande, du Laissez-faire, autrement dit du Chacun pour Soi », qui caractérisent les « sociétés anarcho-libérales ».
En parallèle, le même Bainville critiquait « L'Etat-providence qui pensionne de tous les côtés, l'Etat-infirmier qui sauve toutes les entreprises en déconfiture et qui prend les pertes pour lui, VEtat-entrepreneur, l’Etat-commerçant qui gère lui-même selon des méthodes qui conduiraient immanquablement des particuliers à la faillite, comment veut-on que cet Etat-là ne finisse pas par être aux prises avec d'énormes embarras d'argent ? »
L'école de pensée contre-révolutionnaire a ainsi renvoyé dos-à-dos les deux grandes idéologies, capitalisme et socialisme, toutes deux nées du libéralisme dont l'un des pères du catholicisme social, René de La Tour du Pin, dénonçait les méfaits, à la fois en religion, en économie et en politique(2). Ces contre-révolutionnaires français prônaient le retour aux corporations, tandis qu'en Angleterre, Chesterton opposait à la logique du capitalisme l'idée des Guildes, autrement dit les communautés de métiers, et le développement de la petite propriété(3).
Car la critique du capitalisme ne s'étend pas à celle de la propriété, pas plus que celle du libéralisme à la liberté d'entreprendre. Dans son encyclique Rerum novarum, publiée le 15 mai 1891, le pape Léon XIII, appelant à la concorde entre les classes sociales, constatait lui aussi qu' « il ne peut y avoir de capital sans travail, ni de travail sans capital. »
Capitalisme n'est pas synonyme de capital, ni libéralisme de libertés
Un siècle plus tard, Jean Paul II poursuivra la même réflexion dans son encyclique sociale Laborem exercens, en soulignant la « compénétration réciproque entre le travail et ce que nous sommes habitués à nommer le capital » et « leur lien indissoluble ». L'Eglise légitime donc la propriété privée, y compris celle du capital et des moyens de production ; mais le pape polonais souligne que ce principe diffère « du programme du capitalisme, pratiqué par le libéralisme et les systèmes politiques qui se réclament de lui », la différence résidant « dans la manière de comprendre le droit de propriété », que la tradition chrétienne « a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la destination universelle des biens ».
Cependant, alors que Rerum novarum consacrait un chapitre entier aux corporations, en soulignant leur bienfaisance et leur utilité pour toute la société, Laborem exercens ne les évoque que comme les « ancêtres » des syndicats. Cette évolution montre qu'à tort ou à raison, l'idée du recours à une organisation corporative de l'économie a perdu beaucoup le crédit dont elle bénéficiait dans les esprits voilà encore un siècle, alors que le collectivisme a pourtant démontré tout au long du XXe siècle sa nocivité, et que le mondialisme a aggravé les abus du capitalisme matérialiste.
Il s'ensuit aujourd'hui un trouble des idées qui se double d'une confusion sémantique, aboutissant à confondre capital et capitalisme, liberté d'entreprendre et libéralisme : il arrive d'ailleurs que l'on fasse le tri entre les conceptions économiques véhiculées par cette dernière idéologie, réputées acceptables (selon nous, à tort), et les conceptions philosophiques qui continuent de sentir le soufre.
Il apparaît donc important, en ouvrant ce dossier, de bien préciser ce dont nous parlons : en critiquant le libéralisme, nous visons expressément la doctrine matérialiste qui, en développant une conception excessivement individualiste de la finalité humaine, aboutit à convaincre l'individu que ses talents doivent servir d'abord son propre profit et assurer sa réalisation personnelle, avant ou plutôt que d'être mis au service de ses semblables. Cette critique ne concerne pas la liberté d'entreprendre, si précieuse et utile, dont bénéficie l'ensemble de la communauté, ni le légitime profit que l'entrepreneur peut tirer de sa créativité et de son effort.
De même, notre critique du capitalisme ne s'exerce pas contre la propriété privée du capital et des moyens de production, mais contre l'usage qui en est fait lorsque les buts économiques en viennent à primer sur l'homme et que l'acquisition des biens matériels paraît plus importante que les liens de Charité, la «fortune anonyme et vagabonde » triomphant alors des communautés humaines les plus légitimes, de la famille à la nation. Cette dérive est encore plus dangereuse lorsque la dématérialisation des biens favorise la spéculation, dont les peuples font finalement les frais, comme on le voit aujourd'hui.
Le capital ne se réduit pas plus au capitalisme que le social au socialisme.
Eric Letty monde&vie 18 mars 2014
1) Jacques Bainville,Réflexions sur la politique.
2) René de La Tour du Pin, Vers un ordre social chrétien, Jalons de route.
3) Gilbert K. Chesterton, Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, 1926. -
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Que perdrait la France à rompre ses relations économiques avec la Russie ?
Jeudi 20 mars, Vladimir Poutine a ratifié le traité de rattachement de la Crimée, région ukrainienne à majorité russophone.
L’annexion en cours de la Crimée expose la Russie à des sanctions diplomatiques économiques de la part de la communauté internationale. Dans ce cas, quelles seraient les conséquences pour la France ? Revue des secteurs concernés.
Pour l’instant, les sanctions sont légères. Coupable aux yeux de la communauté internationale d’annexer autoritairement la Crimée, violant ainsi l’intégrité territoriale de l’Ukraine, la Russie a été condamnée à des sanctions légères, notamment de la part de l’Union européenne : une trentaine de responsables russes et ukrainiens sont désormais personæ non gratæ au sein de l’Union, leurs visas étant interdits. Leurs avoirs financiers sont gelés. Prévu en juin, le sommet Union européenne-Russie est annulé. « L’Union européenne doit préparer des sanctions économiques contre la Russie en cas d’escalade supplémentaire », a déclaré jeudi François Hollande à Bruxelles lors d’un point presse au sommet des dirigeants européens après la ratification par Vladimir Poutine du traité de rattachement de la Crimée à la Russie.
Si escalade il y a - pour l’instant, Moscou a promis de ne pas envahir l’est de l’Ukraine… -, d’autres sanctions plus lourdes sont-elles envisageables ? La France pourrait-elle rompre temporairement ou définitivement les ponts économiques avec la Russie ?
La France peut-elle se passer du gaz russe ?
Si cette solution était retenue, la France n’en retirerait qu’un petit bénéfice comptable, via un léger rééquilibrage de sa balance commerciale. Selon les services des Douanes, la France a accusé avec la Russie un déficit commercial de 2,8 milliards d’euros en 2013, à comparer à un déficit total de 61 milliards d’euros.
Ce déficit bilatéral trouve son origine dans le faible montant des exportations tricolores vers la Russie, qui s’est élevé à 7,6 milliards l’année dernière - soit 1,8% des exportations totales estimées à 427 milliards d’euros -, essentiellement composées d’Airbus, de préparations pharmaceutiques, de parfums et d’automobiles. Des exportations qui pourraient être stimulées par la vente prévue de deux bâtiments de projection et de commandement Mistral, à moins que celle-ci ne soit annulée.
Il s’explique également par les importations massives d’hydrocarbures et de leurs produits dérivés qui représentaient l’année dernières 80% des exportations russes vers la France.
«Toutefois, bien que le montant de nos importations d’hydrocarbures et de gaz en provenance de Russie soit élevé, la France n’est pas vraiment dépendante de ce pays dans le domaine énergétique, ce qui n’est pas tout à fait le cas de nos amis allemands. Nous avons su diversifier nos approvisionnements » explique à La Tribune Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, rappelant toutefois que l’éventualité d’une rupture des relations économiques avec la Russie est pour l’instant inenvisageable.
Un approvisionnement diversifié
« La part russe dans les importations françaises totales de pétrole et produits pétroliers s’est élevée à 14,06% en 2013. Cette part était de 26,81% pour l’Allemagne. La part des importations françaises de gaz qui provenait de Russie était de 13,55% en 2011. Elle grimpait à 30,22% pour l’Allemagne » détaille Eric Dor, le directeur des Etudes Economiques de l’IESEG School of Management et de l’Université catholique de Lille, citant les statistiques d’Eurostat, l’Office européen des statistiques.
Pour le pétrole, les principales sources d’approvisionnement de la France sont, outre la Russie, la Norvège, l’Arabie Saoudite et le Kazakhstan. Ses importations de gaz proviennent également de Russie mais aussi de Norvège, des Pays-Bas, d’Algérie et d’Egypte.
Des conséquences micro-dramatiques très importantes
Mais la question de l’approvisionnement énergétique n’est pas la plus importante. Au niveau micro-économique, les conséquences d’une telle décision seraient très probablement plus néfastes pour la France que pour la Russie. Actuellement, 400 filiales d’entreprises françaises sont implantées en Russie, notamment dans le secteur automobile (Renault, PSA, Michelin…), la distribution (Auchan, Carrefour…), le BTP (Bouygues, Vinci …) l’agro-alimentaire (Lactalis, Danone, Pernod-Ricard…), l’électronique (Alcatel-Lucent…), les services (Accor, Amadeus, Club Med…) pour les plus renommées d’entre elles.
Les Russes investissent peu en France
Au total, le stock d’investissements directs de la France en Russie s’élève à 8,7 milliards d’euros : un montant à comparer aux estimations des experts du Cercle Kondratieff, de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et de l’INALCO qui s’élevait à 1,1 milliard d’euros en mai 2013 contre 310 millions en 2011 et 150 millions en 2010. En 2012, la présence russe en France représentait quelque 35 entreprises avec environ 5.000 salariés.
Les banques françaises sont très exposées
Le secteur bancaire serait également touché, les banques françaises étant les plus exposées en Russie. « Les créances des banques françaises sur des débiteurs russes s’élèvent à 36,505 milliards d’euros, dont 3,92 milliards d’euros sur des banques russes. Par comparaison, l’exposition des banques allemandes à la Russie s’élève à 17,011 milliards d’euros », observe Eric Dor. Cette exposition est toutefois sans commune mesure avec celles des banques françaises en Italie par exemple. Selon le Trésor, le système bancaire français est le premier créancier de la Péninsule, avec une exposition totale de 351 milliards d’euros en septembre 2013.
Fabien Piliu, 21/03/2014
Source : La Tribune
http://www.polemia.com/que-perdrait-la-france-a-rompre-ses-relations-economiques-avec-la-russie/ -
Colloque: Europe-marché ou Europe-puissance - Samedi 26 avril - Paris
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Le rapport qui fait peur aux collectivités locales
Un document remis tout début mars à l'Elysée préconise une cure d'austérité aux communes, aux départements et aux régions. Au risque d'une mise sous tutelle. Explosif !
Les pères de la décentralisation devraient se retourner dans leur tombe. Le rapport -- d'étape, au stade actuel -- a été remis en toute discrétion le 3 mars à l'Elysée. Sous l'appellation volontairement technocratique « Pour une maîtrise collective des dépenses publiques », il dissimule en fait une petite bombe politique qui risque, si ses conclusions sont retenues par le président de la République, d'entraîner un bouleversement radical du fonctionnement des communes, des départements et des régions ainsi que leur relation avec l'Etat.
Le contexte est sans surprise : pour casser la spirale infernale de notre endettement, le gouvernement, pressé par Bruxelles, est à la recherche de 50 Mds€ d'économies d'ici à 2017. Un effort à partager entre l'Etat, la Sécurité sociale et les administrations locales.
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Madame Valls et les vingt-deux euros introuvables…
Branle-bas de combat dans la rue du XIe arrondissement de Paris où réside Manuel Valls. La madame du monsieur de l’Intérieur doit recevoir la visite d’une amie, son véhicule ne doit en aucun cas être verbalisé. Consigne est donnée aux forces de l’ordre de ne pas commettre l’irréparable. Carrosserie intouchable, voiture sacrée, on se recueille devant le monument… Vade retro, contravention !
Le jour dit, une pervenche par l’odeur alléchée d’une Toyota stationnée sur un « bateau » de la rue en question s’en fut promptement glisser un P.-V. sous l’essuie-glace de l’impertinente. Et youp la boum tralalère…
Enfer et damnation, horreur, malheur, mais qu’avez-vous fait, malheureuse ? Le gardien de la paix chargé de l’immunité arrive trop tard et ne peut que constater l’ampleur de la catastrophe. Le papier imprimé est là. En bas, à gauche du pare-brise. Accablant. Agité par une légère brise de printemps comme pour narguer le fonctionnaire qui a manqué à tous ses devoirs.
Alors que la madame du monsieur de la place Beauvau sort de chez elle, le gardien fort penaud s’en vient lui conter son impardonnable bévue. « Et ben, j’suis arrivé trop tard, là, dis donc… Pourtant j’ai couru, mais cette saleté de pervenche etc. » Furax, l’épouse outragée appelle immédiatement le bureau de son mari. Ça ne peut plus durer. Une Toyota qui n’avait fait de mal à personne, humiliée en pleine rue… Une amie contrainte de réunir 22 € dans les trois jours… Où trouver l’argent ? Que faire ? Mendier ? Jouer du violon dans la rue pour réunir quelques pièces ? Attaquer un fourgon blindé ? Ah non… On a une réputation à tenir… Quand même !
Comprenant la situation tragique dans laquelle sa conjointe est plongée, Manuel Valls bondit sur son siège. Outrage à amie de femme de ministre, blasphème de Toyota, haine anti-japonaise, ça ne se passera pas comme ça.
" Vous avez aimé Manuel Valls censeur de comique, vous l’adorerez en marchand de tapis, effaceur de P.-V. à deux balles, petit épicier de la contravention… "
Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l’Intérieur appelle l’abominable gardien pour l’informer « qu’il s’occupait de faire le nécessaire ». Évaporation de P.-V., dilution du carnet à souches dans un bain d’acide sulfurique, le David Copperfield de la contredanse est aux manettes… La violoniste épouse peut reprendre le cours de ses activités, son amie n’aura pas à débourser les 22 € fatals dont elle a tant besoin pour boucler ses fins de mois. Tout est bien qui finit bien.
Outre le passe-droit immoral, cette douce historiette vient mettre à jour un niveau de pingrerie au-delà du réel. Grappillage pitoyable… Prêt à remuer ciel et terre pour une amende justifiée de 22 €… Vous avez aimé Manuel Valls censeur de comique, vous l’adorerez en marchand de tapis, effaceur de P.-V. à deux balles, petit épicier de la contravention…
Morale de cette fable en forme de question : mais que peut-il bien se passer lorsque les sommes en jeu se comptent en milliers d’euros ?
Jany Leroy dans Boulevard Voltaire
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L’Internationale matérialiste et la Civilisation du troupeau.
Christiane Taubira ne nous a peut-être pas tout dit sur sa « nouvelle civilisation »!
« Il n’y a que les sots et les huîtres qui adhèrent ». Cette réflexion du philosophe Alain m’a longtemps tenu à l’écart des partis politiques jusqu’à ce que, excédé par la mauvaise foi de bon nombre de médias à l’encontre de Nicolas Sarkozy, je finisse, en 2011 en signe de protestation, par prendre une carte à l’UMP. Je n’approuvais pas tous les aspects de la politique de Nicolas Sarkozy mais je lui reconnaissais au moins le fait de « tremper sa chemise » dans l’exercice de ses fonctions ; ce que beaucoup de ses prédécesseurs n’avaient pas fait. J’ai ainsi participé à de nombreuses réunions pour discuter de la politique et de l’avenir de mon pays avec des gens parfois fort sympathiques.
L’Internationale matérialiste
Mais l’apparition du Mariage pour tous et de l’enseignement de la Théorie du genre dans les écoles m’a confirmé la vision du monde politique que j’ai exprimée pour la première fois en 1991 à l’occasion des accords de Maastricht. J’avais écrit à leur sujet un pamphlet où je stigmatisais la société qu’ils allaient induire en la qualifiant d’ « Internationale matérialiste ». En effet elle était en tout point politiquement comparable à l’Internationale socialiste qui venait de s’écrouler par l’avènement du très libéral Gorbatchev et la disparition du Mur de Berlin. Les caractéristiques communes à ces deux « Internationales » étaient selon moi : Pas de frontières – Des républiques sans pouvoir – Une monnaie unique – La peur – L’interdiction de croyance ou d’avoir des idées – Des hommes rabaissés au rang d’animaux – Des chars dans les rues – Un pouvoir et les richesses concentrés sur un petit groupe.
Sans reprendre tous ces points, il y en a deux aujourd’hui qui fonctionnent à plein régime. Le premier « Des hommes rabaissés au rang d’animaux » était illustré dans mon pamphlet de 1991 par ces propos : « On peut lire dans l’Aide-mémoire Larousse, du Cours élémentaire à l’entrée en 6e : « Qu’est-ce qu’un être humain? L’être humain est un animal comme un autre. Il naît, vit, se reproduit et meurt. Le mâle est le père, la femel1e est la mère. Les petits s’appellent les enfants. (…) Qu’est-ce qui distingue l’être humain des autres animaux ? L’être humain sait inventer, fabriquer des outils nouveaux et il utilise des machines ». Voilà ce qui est aujourd’hui enseigné à nos enfants. Cette définition scandaleusement incomplète a bel et bien vidé les êtres humains de leurs dimensions spirituelles, religieuses, artistiques et philosophiques. Dans l’Europe très matérialiste de Maastricht, il ne nous restera que notre dimension de travailleur et de consommateur qui est enseignée à nos enfants. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les mœurs se dégradent si vite dans une société dans laquelle on donne aux jeunes une vision aussi réductrice et matérialiste de l’être humain. »
Trente-trois ans plus tard, on peut mesurer à quel point ces idées dégradantes ont progressé dans la société. Le Mariage pour tous et la Théorie du genre ne sont en effet que la continuité de la dégradation de la dignité humaine déjà en place dans les manuels scolaires de 1991.
Aussi je me suis adressé au candidat de l’UMP pour qu’il prenne une position claire et sans équivoque sur ces sujets en lui faisant part de mon profond désaccord d’entendre les instances de l’UMP annoncer la suppression de son programme du projet d’Hervé Mariton de revenir sur la loi Taubira. Je lui ai donc fait part que mon adhésion à l’UMP était suspensive du maintien de la suppression de la loi Taubira. En effet, elle n’est pas une simple loi. Comme Christiane Taubira l’a dit elle-même, c’est un changement de civilisation. C’est tout à fait exact ! Mais elle n’a pas indiqué la nature de cette civilisation. Cette civilisation, à mon sens, est la « Civilisation du troupeau ».
La Civilisation du troupeau
Dans un troupeau, la notion de famille n’est pas franchement claire. Les filiations entre les éléments du troupeau sont cependant très bien connues chez les ovins, les bovins ou les porcins, mais dans le troupeau humain elle devient de moins en moins claire pour pouvoir répondre au premier objectif d’un troupeau : faire du profit ! La loi Taubira renforce superbement l’assimilation de l’être humain à un simple élément d’un troupeau. Troupeau encore plus dégradé que celui des bovins qui ont, eux, la chance d’avoir un géniteur et une génitrice parfaitement connus. Cette loi est donc dans le plus pur esprit (en ont-ils un ?) des membres de L’Internationale matérialiste. Ils ne peuvent en effet que se frotter les mains pour ce type de société troupeau humaine dans laquelle la PMA et la GPA trouveront leur place de générateurs de profits colossaux comme c’est déjà le cas aux USA.
Cette réduction de l’Homme à un simple instrument de profit est à l’opposé de la première Déclaration universelle des droits de l’homme: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »
Il n’y a malheureusement guère de dignité, de raison ou encore de fraternité à encourager la relation homosexuelle. Sans parler des problèmes de santé qui y sont liés, il a été établi à maintes reprises qu’elle était particulièrement courte car beaucoup plus conflictuelle et génératrice de drames que la relation conjugale entre homme et femme. Le récent film mettant en scène la relation amoureuse, conflictuelle, échangiste et saupoudrée de cocaïne entre Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent est un très bon documentaire sur les drames liés à la relation homosexuelle. Cette dernière est protégée et encouragée par l’Internationale matérialiste pour une raison simple : elle est source d’importants profits car réalisés sur cette partie du troupeau humain qui a des revenus généralement plus élevés du fait de l’absence de dépenses liées à l’éducation d’enfants.
Je ne peux donc pas soutenir un représentant politique qui n’aurait pas conscience de cette dégradation programmée des êtres humains par la suppression progressive et insidieuse de toute forme d’expression de sa dignité naturelle. C’est elle qui, en effet, fait de lui une créature différente d’un simple animal. Pour moi, jamais cette dimension particulière de l’Homme ne devra être sacrifiée sur l’autel du profit.
L’Homme est une créature aimante
Pour cela il est nécessaire de réfuter, de la façon la plus ferme possible, les points de vue qui ne font pas la différence entre la dignité d’un homme qui loue ses bras pour s’émanciper par son travail et l’utérus d’une femme qui serait loué pour générer du profit. En effet l’Homme est une créature plus aimante que marchande. L’utérus d’une femme est fait pour recevoir une semence qui lui a été donnée avec amour. C’est en cela qu’elle reste une femme et non pas une simple femelle d’un troupeau au service de l’enrichissement d’intérêts privés.
Mon candidat n’a pas compris mon message car il n’a pas pris de position personnelle ferme par rapport à son engagement de marier ou non des homosexuels. Ce qui ne m’a guère surpris car j’ai appris, entre temps, qu’il avait participé en 2012̀ à la réunion du Club de Bilderberg. Ce club de dimension européenne et son homologue américain, la Trilatérale, sont pour moi les antichambres de l’Internationale matérialiste. Le premier a comme membre permanent la reine Béatrix de Hollande. C’est sous son règne que ce pays fut le premier à adopter le mariage homosexuel puis la libéralisation du cannabis : deux grands fondamentaux de la destruction de la dignité humaine au profit d’intérêts matériels. Le club de Bilderberg et la Trilatérale ont en commun leur président fondateur respectif qui n’est autre que David Rockefeller.
Dans mon pamphlet de 1993 j’avais déjà mentionné ce grand patron de L’Internationale matérialiste à la rubrique « Des richesses et le pouvoir concentré sur un petit groupe »; j’avais écrit ceci : « Dans un article de L’Evénement du jeudi du 19/12/91, on pouvait lire ceci “Il existe en France 50 groupes de taille mondiale et ce sont eux qui ont le pouvoir”. Propos recueillis auprès de Jean Loyrette, patron de l’un des plus importants cabinets d’avocats en France (350 employés, 7 implantations à l’étranger) ». [...] Après la guerre au Koweit et dans un article de Paris Match du 15/08/91 consacré à la nouvelle suprématie mondiale des USA, on pouvait lire : « Cette situation paradoxale peut pousser le parti démocrate à briser ce cercle infernal et à sélectionner enfin un candidat qui ait l’image de crédibilité et de sécurité nécessaire à un président des Etats-Unis. On murmure des noms aussi surprenants que celui du sénateur de Virginie occidentale G. Rockefeller ». L’auteur de cet article, qui ne cite en fait que le nom de Rockefeller, n’est autre que Valéry Giscard d’Estaing…» Lui aussi a fréquemment participé aux réunions informelles de ces clubs de l’Internationale matérialiste et, en 2004, il fut le principal artisan de la rédaction de la Constitution européenne à laquelle les Français ont dit non en 2005.
Maastricht et Lisbonne.
En 1991 c’était un socialiste notoire, Jacques Delors, qui était aux écritures pour rédiger les Accords de Maastricht, accords dictés par La Table Ronde des industriels européens dont les membres sont des habitués du club de Bilderberg et de la Trilatérale et autres clubs comme celui des Young Leaders de la French American Foundation qui compte parmi ses membre un certain François Hollande. Comme les autres membres de ce « club », sous influence américaine, il en a bien sûr suivi les directives en approuvant le Traité de Lisbonne proposé par Nicolas Sarkozy en 2008 pour maintenir les accords de Maastricht en bafouant ainsi le vote de 2005 des Français.
Dans mon pamphlet en 1991, j’avais également écrit ceci : « D’un point de vue économique, les années de gaullisme étaient appelées “les années glorieuses“. Comment s’appelleront les années de VGE. et de F. Mitterrand ? Ils nous avaient “généreusement” promis de partager les richesses et ce que nous partageons de plus en plus, en fait, c’est la pauvreté. » Cette vision est aujourd’hui totalement confirmée par les Espagnols qui vont chercher du travail au Maroc ou en Allemagne, tout comme c’est le cas pour les Grecs qui s’exilent, contraints et forcés, vers un pays qui ne ressemble en rien au leur, pays qui est loin d’être un Eldorado social puisqu’on y discute encore âprement l’établissement d’un salaire minimum. Les grands gagnants de tout cela ? L’Internationale matérialiste. Les grands perdants ? Les peuples européens.
Et, si nous n’y prenons pas garde, l’Homme sera perdant une fois de plus avec la normalisation de la GPA et de la PMA. Elles constituent le premier banc d’essai d’un sujet dont la presse économique parle de plus en plus : l’harmonisation des normes du marché européen et américain. Déjà aux USA, la PMA et la GPA génèrent des milliards de dollars. Mais ce n’est pas suffisant, il faut que l’Europe s’y mette ! Cette normalisation des normes économiques à un niveau international est, bien sûr, voulue par l’Internationale matérialiste pour qui la seule valeur respectable est la taille du marché.
On retrouve donc le même piège que pour Maastricht : au nom d’une belle idée, la tolérance, on veut nous imposer la normalisation d’un Business international qui constituera tout simplement le deuxième étage de la fusée lancée en 1991 avec les Accords de Maastricht. Cette fusée n’a qu’un objectif : faire de cette planète un immense marché tenu par des psychopathes archimilliardaires. Pour eux l’Homme n’est rien d’autre qu’un élément du troupeau de producteurs-consommateurs qui leur permet d’entasser des richesses toujours de plus en plus grosses. Elles n’ont qu’un objectif : racheter ou faire disparaître leurs concurrents. Mais ce jeu est profondément idiot car c’est un vecteur de pénurie pour les populations et, à terme, pour les membres de l’Internationale matérialiste eux-même. C’est un jeu de mort car basé sur « la disparition de l’autre » comme je l’ai expliqué dans mon article Pénurie et Abondance paru dans Le Nouvel Economiste du 23 août 2013. Ce qui est en jeu, c’est tout simplement notre économie tout entière et donc notre civilisation.
Les artisans de tout cela s’appellent donc Mitterrand, VGE, Delors, Sarkozy, Hollande, Bergé, Taubira, etc. Il est donc de plus en plus clair pour moi que les hommes politiques qui ne vivent que des revenus liés à leurs mandats politiques – de droite ou de gauche – ne peuvent pas faire autrement que d’être au service de cette Internationale matérialiste puisqu’elle noyaute toutes les institutions politiques par le lobbying et ces « Clubs » prétendument informels où pourtant se décide le sort du monde en bafouant les principes les plus essentiels de la démocratie. Le fait n’est pas nouveau ! Déjà au XVIIIe siècle Jean-Jacques Rousseau écrivait « Le riche porte la loi dans sa bourse ». Au XXe siècle David Rockefeller ne s’en cache même plus puisque, interviewé́ par Newsweek international, il déclare en 1999 que « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire ». C’est clair !
En conclusion
C’est pourquoi je démissionne de l’UMP dont je vois de moins en moins en quoi ce parti se distingue des autres partis et dont je vois, de plus en plus, ce qu’il a en commun avec les autres partis auxquels il prétend s’opposer : leur dépendance à l’Internationale matérialiste qui a bien mis en faillite les gouvernements et donc les politiciens professionnels pour mieux les contrôler.
Est-ce pour autant qu’il faille se désintéresser de la politique ? Non. La meilleure façon de lutter contre la Civilisation du troupeau voulue par l’Internationale matérialiste est de faire confiance à l’occasion de ces municipales à des hommes et des femmes financièrement indépendants et qui ont de véritables projets économiques, familiaux, culturels et environnementaux pour les villes dont ils veulent assurer une gestion saine et non électoraliste. Plus ce type d’hommes et de femmes politiques issus de la société civile assumeront des fonctions à tous les niveaux de la société, plus nous aurons une chance que notre société n’aille pas s’écraser sur le mur très solide du matérialisme internationalisé.
Eric du Petit Thouars, 14 /03 /2014
Voir aussi du même auteur : Pénurie et Abondance, 27/08/2013
Les intertitres sont de la rédaction
http://www.polemia.com/linternationale-materialiste-et-la-civilisation-du-troupeau/