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économie et finance - Page 745

  • Le scandale de l'AME - Aide Médicale d'État

  • Les magouilles de EELV avec l'argent du contribuable

  • Après la dictature fiscale, l’imposture budgétaire

     

    Le projet de loi de finance pour 2014 a été présenté au Conseil des Ministres le 25 septembre dernier. L’abondance des commentaires médiatiques, souvent parsemés de mauvaise foi ou de cécité volontaire, ne permet pas d’y voir suffisamment clair.

     

    La lecture de la documentation officielle du Ministère des finances, bien qu’elle s’apparente à une propagande en bonne et due forme, nous y aide davantage. En découvrant ces documents, on s’apercevra au passage que la Marianne-Femen d’Olivier Ciappa n’a pas seulement pris place sur les nouveaux timbres-poste : elle figure à présent sur l’ensemble des documents officiels du gouvernement. S’agissant du budget, il aurait été plus pertinent de figurer Marianne en fantôme, tant le budget démontre la place que la République y occupe dorénavant. Car ce qui frappe le plus dans ce budget, du moins dans les explications ministérielles, c’est l’habileté avec laquelle le sujet du financement de l’Union européenne est évité ou étouffé.

    Ce financement se décompose en deux postes : les prélèvements au profit de l’Union européenne et la contribution au mécanisme européen de stabilité et à la banque européenne d’investissement. Ce dernier n’est pas présenté dans les dépenses de l’Etat, sans doute parce qu’il s’agit de dépenses exceptionnelles et a priori limitées dans le temps. Il est cependant intéressant de noter qu’en 2014 la France versera près de 5 Mds€ en plus du financement de l’UE, dont 1,6 Mds € à la Banque Européenne d’Investissement, organisme chargé de financer les entreprises européennes, potentiellement concurrentes des entreprises françaises, et 3,3 Mds€ au titre du mécanisme européen de stabilité (dont nous ne bénéficions pas). Mais passons. L’autre poste nous intéresse davantage, car c’est l’un de ceux qui augmentent dans ce budget, et de manière assez significative (500 M€ supplémentaires, soit +2,5%) : une augmentation intéressante au regard de l’estimation de la croissance française en 2013 (+0,1%). Il faut également se rappeler que ce budget sera très prochainement soumis à la Commission européenne, puisqu’elle a désormais la possibilité de demander à la France (comme aux autres Etats membres de la zone euro) de revoir sa copie jusqu’à ce qu’elle obtienne satisfaction. Au total, ce sont donc 21,5 Mds € qui iront dans les caisses de l’UE, sachant que le solde net de cette contribution aura un impact négatif direct de 7 à 8 Mds€.

    Ce qui frappe également, c’est l’application du gouvernement à convaincre les français que la France est sur la bonne voie, et plus encore à se gausser d’une réduction historique des dépenses de l’Etat en 2014. Il n’en est rien : d’abord, la baisse des dépenses est considérée hors impact du plan d’investissement d’avenir, une enveloppe de 11 Mds€ pour 2014. Pourquoi les séparer du budget, alors que certaines dépenses budgétaires vont aussi financer l’investissement ? Et une part de ces investissements n’aurait-elle pas été imputée à un budget classique ? Ne soyons pas totalement injustes : le fait qu’un commissariat présidé par M. Gallois valide les investissements réalisés dans ce cadre ne peut être qu’une bonne chose, mais elle masque difficilement un transfert de certaines dépenses budgétaires vers cette enveloppe, sans parler des quelques centaines de millions affectées à l’action du gouvernement, au sport ou à l’enseignement au titre de ces investissements d’avenir. Plus insidieusement, le gouvernement affiche et vante une baisse des dépenses en solde de 1,5 Mds€. Cette baisse reste bien évidemment trop modeste, mais le plus important, c’est qu’elle correspond rigoureusement à la baisse de la dotation des collectivités territoriales, qui bénéficieront en échange d’un dispositif leur permettant d’accroître leurs ressources. En d’autres termes, de créer ou augmenter des prélèvements locaux ou la dette des collectivités. Truffé de supercheries, le projet de loi de finance 2014 s’avère donc à l’image de son auteur : une belle imposture.

    Pierre Marchand - L’AF 2871

    Lire de Pierre Marchand également dans L’AF 2871 : " Finance, cinq années de crise "

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Apres-la-dictature-fiscale-l

  • Maison autonome : Comment vivre d’énergies renouvelables, d’amour et d’eau fraîche

    Chercheurs en économie alternative, c’est ainsi que se définissent Patrick et Brigitte Baronnet. Installés en Loire-Atlantique, depuis plus de 30 ans, ce couple et leurs quatre enfants expérimentent un mode de vie autonome et solidaire. Dans lequel les consommations d’énergie sont divisées par quatre. Et les besoins en argent aussi. Rencontre avec des adeptes de la sobriété heureuse.

    Patrick et Brigitte ont fêté leur « débranchement EDF ». C’était il y a 20 ans. On parlait alors à peine de transition énergétique, encore moins d’arrêter la moindre sacrosainte centrale nucléaire. Installés en Loire-Atlantique, ils savouraient l’accomplissement d’un de leurs objectifs : être autonomes en électricité.

    Aujourd’hui, une éolienne de 18 m de hauteur et de 5 m d’envergure, couplée à des piles photovoltaïques d’une surface de 6 m², leur suffisent. L’ensemble fournit assez de courant pour une famille de six personnes (ils ont quatre enfants).

    Autonomie énergétique

    Cette autonomie n’est possible que parce qu’ils consomment 10 fois moins d’électricité que la moyenne des Français ! Comment ont-ils réalisé cet exploit sans revenir à l’âge des cavernes ? Très simplement : le chauffage de l’eau est assuré par les rayons du soleil et celui de la maison par un poêle de masse, qui ne coûte que 200 euros de bois par an. Patrick et Brigitte ont aussi décidé de se passer de réfrigérateur. « Six mois par an, il fait plus frais sur le bord de la fenêtre que dans le frigidaire », sourit Patrick… Ils cueillent au quotidien de quoi se nourrir dans le vaste potager biologique qu’ils entretiennent depuis bientôt 40 ans.

    « Alors que tout le monde montait à Paris, pour faire carrière, pour être à la mode ou dans l’espoir d’une société meilleure », Patrick et Brigitte décident d’aller à contrecourant et quittent la capitale.

    « L’idée, c’était de vivre en cohérence avec nos idées et l’environnement, raconte Patrick. Il ne fallait donc pas dépenser plus que ce que pouvait nous fournir la planète. Et donc revoir totalement notre mode de vie. A l’époque, on nous prenait pour de doux rêveurs. » Il commence par enseigner à mi-temps dans une ville dont il n’avait jamais entendu parler : Châteaubriant, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Rennes. « Nous avons décidé de diminuer nos salaires pour ne pas participer à la croissance, synonyme pour nous de destruction de l’environnement. Il ne peut y avoir d’écologie avec deux salaires. Le salaire est forcément lié à la production et donc à l’atteinte à l’environnement. » Radical. Mais comment vit-on à six avec un demi-salaire d’enseignant ?

    Libérés de toutes créances

    « Nous sommes pourvoyeurs de nos besoins, répond Patrick. L’argent couvre un quart de nos besoins. Le reste, nous le tenons de nos bras, de nos mains et de nos neurones déconditionnés. » Premier poste d’économie : le logement. La maison a été entièrement retapée par ses propriétaires. Qui n’y connaissaient rien mais ont tout appris. « Il ne faut pas craindre l’apparente complexité des techniques, quelles qu’elles soient, estime Patrick. Il faut revenir à des techniques simples, pas chères, réparables. Le chauffe-eau solaire que j’ai fabriqué il y a 35 ans fonctionne toujours ! » Patrick n’était pourtant pas chauffagiste. « J’ai observé et je me suis lancé : tous les soirs, je prenais ma douche, chaude, grâce à un tuyau jaune de plastique qui restait au soleil toute la journée. Je me suis dit, je vais remplacer ce tuyau par un serpentin noir mat, je vais l’insérer dans une sphère plate, et je vais faire serpenter un tuyau de cuivre à l’intérieur et le relier à un ballon de 200 litres. Ce n’est pas sorcier. »

    Seule contrainte : disposer de temps. « Soit on emprunte beaucoup d’argent et on travaille pour rembourser. Soit on devient auto-constructeur, et on est totalement responsable de sa maison. Nous n’avons pas toutes les garanties et assurances qu’offre un professionnel. Cela dit, quand on fait soi-même, pour soi-même, en général, on s’applique. Faire soi-même permet de minimiser les emprunts, et de ne pas être obligé de travailler à temps plein. »

    La plus récente construction en paille, bâtie à côté de la maison autonome, a coûté moins de 25 000 euros, pour 70 m² habitables ! De quoi rendre dépressif un promoteur immobilier. « Elle est conçue comme un capteur solaire. Le soleil, en passant à travers les vitres, chauffe les « briques de terre compactées » qui accumulent les calories. La paille très isolante, à l’extérieur, prévient du froid, les murs et le plancher rayonnent à l’intérieur en chauffant la maison. »

    Autonomie en eau

    « Nous n’avons jamais payé l’eau, ajoute Patrick. Nous récupérons celle qui tombe du ciel, gratuitement. Elle est stockée dans des cuves souterraines et remonte dans un puits grâce à une éolienne de pompage. Nous la filtrons ensuite pour pouvoir la boire. Elle est de bien meilleure qualité que l’eau du réseau. » N’en déplaise à Veolia ou Suez environnement. Si l’on en croit les travaux de Joseph Orszàgh, chercheur belge, sur l’eau de pluie, celle-ci est bien plus légère en produits phytosanitaires que l’eau du réseau. Et elle ne contient pas de chlore. Chez la famille Baronnet, divers systèmes, tels que la pédale en remplacement du robinet pour se laver les mains et/ou les dents, permettent de réaliser d’importantes économies.

    Exit aussi la chasse d’eau. « Nous avons installé des toilettes sèches, qui nous permettent d’avoir un excellent compost pour notre jardin », avance Patrick. Résultat : la famille assure consommer cinq fois moins d’eau que la moyenne des Français. Les eaux grises – issues de la vaisselle, des lessives et des douches – sont épurées par un filtre naturel : une série de bacs où poussent des plantes que l’on retrouve traditionnellement dans les zones humides et qui permettent de nettoyer l’eau. Cette alternative aux fosses sceptiques et aux mini-stations d’épuration, très chères en zone rurale, est peu onéreuse à l’installation (moins de 1000 € contre plusieurs milliers d’euros pour les systèmes classiques). Les analyses réalisées en sortie de système assurent d’une eau très bien épurée.

    « Contrairement à d’autres, nous avons choisi notre vie »

    « On ne souffre d’aucun manque matériel, rassure Patrick. Nous avons simplement dû apprendre à nous défaire du regard des autres et des injonctions de la société. Oui, on peut vivre sans télé, sans portable, sans vacances à l’autre bout du monde et être heureux ! Nous n’avons pas l’impression d’avoir renoncé à quoi que ce soit. Contrairement à beaucoup d’autres, nous avons choisi notre vie. Ceux qui sont dans la croissance vivent dans l’insatisfaction permanente. Ils sont malheureux de ce qu’ont les autres et qu’ils n’ont pas. Il faut donner de l’enthousiasme aux gens pour aller vers une sobriété heureuse. Je ne parle évidemment pas de misère, ni de pauvreté. » Il vaut mieux le préciser en ces périodes d’austérité forcée.

    « Attention, prévient-il, il ne s’agit pas non plus de la petite maison dans la prairie. Nous ne voulons pas nous contenter de faire nous-mêmes dans notre coin les choses de façon plus intelligente. Notre projet est politique. Nous voulons donner des idées, et restreindre collectivement notre pression sur la planète. Nous avons à cœur de recréer un tissu social, d’initier d’autres manières de vivre ensemble. »

    Cultiver la biodiversité humaine

    De maison, le projet de Patrick et Brigitte s’est fait hameau : un couple et deux enfants vivent dans une autre maison. Ainsi qu’une autre personne. Logée dans une construction érigée sur place. Le Hameau du ruisseau, 100% autonome en énergie, irrigue peu à peu. « Ne pas être seul, c’est très important. Plus il y a de monde, plus il y a d’idées. La biodiversité humaine, c’est fondamentale pour être heureux. »

    70 000 personnes sont déjà venues visiter la maison autonome. Les propriétaires ne se lassent pas de ces rencontres mensuelles. « A chaque fois, ce sont des rencontres pleines d’enthousiasme. Les visiteurs posent des questions pertinentes, les échanges sont très riches. Et l’engagement des plus jeunes nous donne vraiment espoir. Il y a aujourd’hui de nombreux chantiers collectifs. Nous ne voyions pas ça il y a 40 ans. » Le Hameau du ruisseau se fera-t-il rivière ?

    basta !

    http://fortune.fdesouche.com/326821-la-maison-autonome-ou-comment-vivre-denergies-renouvelables-damour-et-deau-fraiche#more-326821

  • Gironde : Les associations « antiracistes » signent une convention avec l’Etat

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – Le jeudi 26 septembre, certaines associations bordelaises spécialisées dans l’antiracisme, signaient une convention avec l’Etat « garantissant aux personnes se déclarant victimes de discriminations qu’un traitement approprié sera apporté à leur situation ».

    Très proches de la gauche pour un grand nombre d’entre-elles, elles ont pour point commun un nombre d’adhérents extrêmement faible, inversement proportionnel aux subventions publiques qu’elles reçoivent.

    Selon la Licra (qui fait partie des associations signataires), « une procédure spéciale a été définie afin de garantir une prise en charge adéquate des victimes ».

    Cette surprenante convention a été signée par Claude Laplaud (procureur de la République de Bordeaux), Dominique Baudis (Défenseur des droits), Michel Delpuech (préfet de la région Aquitaine) et Alain Juppé (maire de Bordeaux). 

    Ci-dessous : La liste des associations partenaires :

    Association du lien interculturel familial et social (ALIFS) : Association présidée par Samira Zaryah, « coordinatrice de médiateurs de quartiers » de la ville de Bordeaux. Son vice-président est Ahmed Asfor, conseiller technique au Conseil Général de Gironde (dirigé par le socialiste Philippe Madrelle).

    Boulevard des Potes : Président : Abd’illah Tahari-Chaoui, par ailleurs militant au Parti socialiste

    Le centre d’information sur le droit des femmes et des familles : Présidée par Bernadette Bonnac Hude, secrétaire de section CFDT à la mairie de Bordeaux, membre du Parti socialiste et fille de l’ancien maire de Cenon (René Bonnac).

    Sos-Racisme : Association fondée par le Parti socialiste ayant pour but la lutte contre le Front national. Présidée localement par Sandrine Malet.

    Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) : Très axé sur la lutte contre l’antisémitisme, ce lobby est dirigé localement par Clothilde Chapuis.

    http://fr.novopress.info/142005/gironde-les-associations-antiracistes-signent-une-convention-avec-letat/#more-142005

  • Le Gouvernement réduit les pensions des anciens combattants

    PptEt quand on entend "anciens combattants", cessons de n'imaginer que des vieillards de 90 ans. Souvent aidés par des associations ou des structures non-étatiques, certains n'ont pas 25 ans et ont déjà beaucoup donné. Image extraite de ce livre "Pour la France" découvert par ce site (Série de photos commentées).

    Lu ici :

    "Le gouvernement aux abois vient de s’en prendre à une population à laquelle personne n’avait jusqu’à ce jour osé s’attaquer : las anciens combattants, victimes de guerre et pupilles de la Nation. Ils ont droit à une pension d’un niveau modeste, 1.739 € par an en 2013 au maximum, pour laquelle l’État contribue à un niveau allant de 12,5 % à 60 %. Le projet de loi de finances pour 2014 ramène à 20 % cette majoration. Il fallait oser…

    On en attend 10 millions d’économie en 2014 et 30 millions en 2015.

    Parallèlement, on vient d’inventer une nouvelle alloc’ de 434 € par mois au profit des cancres de moins de 25 ans trop illettrés pour pouvoir postuler à un « emploi d’avenir » (emploi aidé par des fonds publics) pour lequel il convient de manier la langue correctement, les chiffres, l’orientation géographique, et donc une claire expression orale afin de satisfaire aux demandes, même basiques.

    On expérimente la chose sur 10 000 jeunes : si je calcule bien, cela fait quand même quelque 52 millions d’euros.

    Les anciens combattants et les pupilles de la Nation n’y suffiront pas".

    (Merci à ED) Lahire

  • Les quatre maux de la Défense

    Alors que la passion partisane égare un certain nombre de commentateurs, sur ce blog et ailleurs, qui préfèrent leur frénésie à l'analyse complexe des faits, tentons de voir ce qui ne va pas dans la Défense. Il me semble possible de lister quatre problèmes majeurs : la masse salariale, Louvois, l'entraînement des forces, les exportations. 

    1) La masse salariale du ministère de la Défense augmente alors que les effectifs diminuent. On peut discuter du niveau de cette hausse et de ses causes, mais le fait est là. C'est évidemment un problème structurel considérable. Tout l'édifice construit depuis la professionnalisation de 1996 - et renforcé par la loi de programmation de 2008 - reposait sur l'idée suivante : moins d'hommes mais mieux équipés. Il y a aujourd'hui beaucoup moins d'hommes, mais cette réduction n'a pas permis de dégager des crédits pour financer les équipements. Le gouvernement précédent a été généreux avec les personnels de la Défense en termes de soldes, traitements et primes de départ. La masse salariale globale a donc augmenté. Le ministère du Budget, comme la Cour des comptes, ont à juste titre fait grise mine.   

    On se retrouve aujourd'hui avec des armées et un ministère qu'il faut "repyramider", c'est-à-dire où il faut réduire le poids des catégories supérieures par rapport aux subalternes. Chacun voit bien de quoi il s'agit : combien de colonels font des tâches qui ne sont pas de leur niveau ?  Ce repyramidage  est à la fois compliqué et douloureux. Compliqué ? Prenons l'exemple d'une frégate : l'équipage a été réduit mais il fait appel à des personnels plus qualifiés, donc mieux payés. Douloureux ? C'est le blocage des avancements, naturellement très mal vécu par les intéressés.

    2) Louvois. Pas besoin de faire un dessin : il ne se passe pas une semaine sans que des situations ubuesques soient rapportées, en ce qui concerne le versement des soldes. Parmi les témoignages que je reçois, en voici un qui résume le problème : " Jeune retraité de l'armée de terre et rayé des contrôles depuis le 1er mai dernier, j'ai eu la joie de découvrir dans ma boite à lettres un courrier de mon ancienne administration. J'ai été étonné, j'ai reconnu l'envoi caractéristique des bulletins de solde. Et c'était bien un bulletin de solde. J'ai été soldé pour le mois de septembre de... roulement de tambour : 1 centime d'euro !"

    Entre les impayés et les trop-perçus (ces derniers étant apparemment supérieurs aux premiers), les relations compliquées avec le fisc, les bricolages de garnison pour trouver des solutions (des bons d'achat dans des grandes surfaces ! Allez réinscrire cela dans la comptabilité publique...), la situation est lamentable. C'est un véritable scandale national, dont on ne voit pas l'issue. S'il avait touché une autre population que les militaires (ou les petites entreprises victimes des défaillances du système de paiement Chorus), le pays aurait été secoué par des vagues de protestation. Je  laisse imaginer aux usagers quotidiens du chemin de fer les conséquences sur la circulation des trains d'un tel fiasco à la SNCF...
    Jean-Dominique Merchet - La suite ici

  • Olivier Delamarche : Il n'y pas de reprise en Europe - 07 Octobre 2013 HQ

  • Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

     Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française

    « Si les militaires sont courageux physiquement, ils sont le plus souvent intellectuellement lâches. Ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme »

    Pourquoi si peu de militaires osent-ils dénoncer la situation actuelle de l’Armée ? À cause de leur devoir de réserve ? Parce que, pour certains, ils appartiennent à la « Grande muette » comme on appelait l’armée dans le passé ?
    Cela reste un mystère. Y compris pour votre serviteur. Pourtant, je peux vous assurer que chaque jour que Dieu fait, ça râle dans les popotes militaires. Le problème essentiel réside, à mon sens, dans le fait que si les militaires sont courageux physiquement, ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme. Ceci étant, ce devoir de réserve est plus que jamais imposé par des politiciens qui redoutent les forces armées et l’on constate tristement d’ailleurs que la parole est beaucoup moins libre aujourd’hui qu’elle l’était dans les années 1930. La « Grande muette » conserve plus que jamais son appellation.
    Les opérations auxquelles notre armée participe activement (Afghanistan, Mali, etc.) ne prouvent-elles pas qu’elle est tout à fait opérationnelle ? En tout cas pour un certain type de missions ?
    Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, une terre sur laquelle la France n’avait pas à mettre les pieds, plus de dix ans après, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Tout porte à croire d’ailleurs qu’une fois les forces de la coalition otanienne parties, le pays replongera dans le chaos. Et c’est bien là le plus malheureux : songer que des hommes sont tombés ou ont été définitivement meurtris pour rien. Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri des vues et des coups de la troisième dimension. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles comme ça et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs.
    Votre livre est très alarmiste… Les progrès de l’armement ne peuvent-ils suppléer à la réduction des effectifs humains ?

    Il est alarmiste parce que la situation l’exige. Les progrès de l’armement sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas. L’Allemagne hitlérienne l’a appris à ses dépends. En outre, plus les armements sont sophistiqués, plus ils sont coûteux et moins nous pouvons nous en offrir. Songez qu’au train où vont les choses, notre pays ne disposera bientôt pratiquement plus de régiments de chars de combat dotés de Leclerc. Or, la conservation d’un spectre le plus large possible d’armements et de capacités militaires est une absolue nécessité pour un pays qui entend compter sur la scène internationale. Au final, et quelle que soit la qualité de notre armement, il sera toujours nécessaire de déployer du fantassin pour contrôler le terrain. Pour autant, il convient de ne pas tomber dans l’excès inverse en sacrifiant la technologie au nombre. Il est tout de même assez navrant de voir un général, ancien directeur de l’École de guerre, militer pour une sortie de notre pays de la dissuasion nucléaire, au motif que cela permettrait de réaliser des économies au bénéfice des forces conventionnelles.
    Qu’apporte de nouveau votre livre ? Apportez-vous des révélations gênantes pour nos dirigeants de ces vingt ou trente dernières années ? Y a-t-il un gouvernement qui a été plus « néfaste » qu’un autre ?
    L’incontestable nouveauté, c’est que je ne me contente pas de dénoncer, mais de proposer des solutions pour enrayer ce déclin. Aujourd’hui, comme d’autres dans la vie civile, je milite clairement pour un rétablissement de la conscription, seule à même de réaliser de substantielles économies tout en inculquant aux jeunes Français des valeurs en même temps qu’un véritable esprit de défense. Les dirigeants de ces trente dernières années se sont comportés de façon absolument lamentable envers notre pays. Il n’y a cependant pas eu un gouvernement plus néfaste qu’un autre. Tous l’ont été ! Tous ont apporté leur pierre à la lapidation de notre dernier véritable outil de souveraineté. Tous ont trahi et tous seront jugés et, je l’espère, définitivement condamnés par l’Histoire.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlpAAkkppIgdkmJnf.shtml

    note :

    Plaidoyer pour l’armée française, Magnus Martel, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 294 pages, 29 euros.

  • Pétition en ligne de 40 millions d’automobilistes contre les nouvelles mesures démagogiques du gouvernement

    -  Je suis un automobiliste raisonnable et responsable et…
    - Je dis « Non » à davantage de restrictions.
    - Je dis « Non » à des décisions prises arbitrairement par le Gouvernement.