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économie et finance - Page 851

  • Un chômage de masse historique en Espagne

    Le nombre des sans-emploi atteint presque les 6 millions en Espagne. La création d’emplois ne repartira pas avant fin 2013.

    Lors de son arrivée au pouvoir il y a un peu plus d’un an, Mariano Rajoy n’espérait certainement pas être le Premier ministre sous lequel l’Espagne atteindrait les 6 millions de chômeurs. C’est pourtant la triste réalité dépeinte par les chiffres officiels pour l’année 2012 délivrés hier : 26,02 % de la population active espagnole est sans-emploi, soit 5,965 millions de personnes. Jamais, depuis la mort du général Franco en 1975, l’Espagne n’avait connu un tel niveau de chômage de masse.

    Cette augmentation « reflète la forte contraction de l’économie au quatrième trimestre, conséquence des mesures d’ajustement comme l’augmentation de la TVA ou la suppression de la paie de Noël des fonctionnaires », a analysé, hier, le secrétaire d’Etat à l’Economie, Fernando Jimenez Latorre. La veille, la Banque d’Espagne avait indiqué que l’économie s’était contractée de 0,6 % du PIB au quatrième trimestre, soit le repli le plus marqué depuis la récession de 2009. Sur l’année, le PIB espagnol a reculé de 1,3 %, un peu mieux qu’initialement prévu.

    L’économie espagnole a-t-elle (enfin) touché le fond ? Le gouvernement l’espère : « dans la seconde partie de l’année, il y aura des signes positifs en termes de croissance », a expliqué Fernando Jimenez Latorre. La création d’emplois venant toujours après la reprise de la croissance, aucune bonne nouvelle n’est à attendre sur ce front avant « la fin de l’année ou début 2014 ». Sans compter le nombre d’années qu’il faudra pour résorber un tel niveau de chômage. « Le problème central pour l’Espagne est le temps énorme qu’il faut pour récréer les emplois perdus dans la construction en bénéficiant de la bonne compétitivité du pays », soulignait récemment Patrick Artus, chef économiste chez Natixis.

    Ce « temps énorme » fait craindre que la population, qui compte 1,8 million de foyers avec tous leurs membres au chômage, atteigne ses limites. Certains signes ne trompent pas : les familles abandonnent leurs téléphones mobiles, réduisent leurs achats de nourriture tandis que leur taux d’épargne a atteint un minimum historique, prouvant qu’elles puisent dans leurs économies pour terminer leurs fins de mois.

    « On ne sait jamais où est la limite, mais elle pourrait arriver quelque part cette année, estime Fermín Bouza, professeur de sociologie à l’université Complutense. Pour l’instant, la situation semble sous contrôle, mais il n’y a qu’un mur de papier entre ça et une situation incontrôlable, et on ne sait jamais d’où peut venir l’étincelle. »

    Pour le sociologue, ce sont les classes moyennes qui souffrent le plus de la crise. « C’est une situation qu’elles n’avaient pas connue depuis des décennies. Pour elles, le chômage est complètement nouveau, tandis que les classes populaires sont plus habituées et ont plus de possibilités, par exemple via l’économie au noir [qui pèserait un cinquième du PIB selon diverses estimations, NDLR] », détaille Fermín Bouza. Les manifestations, quotidiennes depuis l’été, en sont la preuve : peu d’ouvriers mais beaucoup de médecins, d’infirmières, de professeurs et d’employés.

    Les Echos via http://fortune.fdesouche.com/

    A lire en complément :

    Les chiffres effarants du chômage de masse en Espagne (sur le site de L’Expansion)

  • Le FMI promet un sombre avenir aux Grecs, par Giorgos Delastik [traduction]

    Si le rapport du FMI sur la Grèce publié vendredi 18 janvier prend acte des ravages de l’austérité sur la population et l’économie du pays, il appelle pourtant à poursuivre coûte que coûte le programme de coupes sociales et de privatisations, analyse Giorgos Delastik.

    « Ne nous sauvez plus »

    Sur le plan économique, les gouvernements Papadreou, Papadimou et Samaras ont taillé en pièces les travailleurs et les retraités, et ont « désossé » avec une sauvagerie fiscale inédite le peuple grec. C’est ce que reconnaît le FMI lui-même (!) dans son rapport sur l’économie grecque qui a été rendu public.

    La comparaison effectuée par le FMI avec les autres pays de la zone euro sous tutelle de la Troïka est extrêmement révélatrice. Sur le programme global de coupes en Grèce, 80 pour cent proviennent des réductions faites dans les salaires et dans les retraites, et de la restriction ou de la suppression des dépenses sociales. Dans les autres pays « troïkanisés », en revanche, le montant correspondant représente 60 pour cent de l’ensemble des coupes. En dépouillant les Grecs ces dernières années sur le plan fiscal, les impôts directs et les « rançonnements » successifs en sont venus à représenter 54 pour cent des recettes de l’Etat, tandis qu’ils constituent 46 pour cent chez les pays européens touchés par les mêmes maux.

    Le tragicomique dans tout cela, c’est qu’une fois ces remarques formulées de façon critique, le FMI propose ensuite que la même politique soit poursuivie et que ces « rançonnements d’urgence » soient établis durablement, comme la mal nommée « contribution de solidarité », qui devait théoriquement cesser d’être perçue à partir de 2015, les taxes immobilières, etc. Cela ne suffit pas au FMI, il réclame également 25.000 « licenciements ciblés » dans la fonction publique rien que pour 2013. Désavouant indirectement le gouvernement, qui avait affirmé qu’il n’y aurait pas de coupes dans les salaires, les retraites et les allocations, le FMI demande que de nouvelles mesures soient définies pour engranger des recettes supplémentaires de quatre milliards d’euros pour la période 2015-2016.[...]

    La suite sur OKE@news

    http://www.actionfrancaise.net

  • France- Allemagne un pas de deux vers le fédéralisme

    Si Nicolas Sarkozy faisait tout pour être le bon élève d'Angela Merkel, François Hollande tient à marquer sa différence... en paroles, en tout cas. Adepte du double discours, volontariste en France, suiviste à l'étranger, il a pourtant semblé, lors du dernier sommet européen, marquer des points significatifs. Mais c'est l'Allemagne et le fédéralisme qui emportent la mise dans ce poker à peine menteur, où, si Angela mène le jeu, elle a tout de même besoin de François pour faire tapis.
    À l'entendre et à lire nos confrères, François Hollande ne rencontre que des succès sur la scène internationale. Au sommet du G20 de Los Cabos, il « remplit ses objectifs », au G8 de Camp David, le tout le monde adopte son gimmick sur la croissance, idem pour les sommets européens... Qu'au G20, pas une seule proposition française ne figure dans le communiqué final, ou que chaque pays du G20 ou de l'Union Européenne interprète à sa façon (qui n'est jamais keynésienne et génératrice de déficit comme celle de notre président) la notion de croissance, ne semble troubler ni François Hollande, ni la plupart de nos avisés commentateurs. Mal intentionné, on y verrait presque une méthode de communication, sur une base de double langage.
    Le sujet du couple franco-allemand ne fait que renforcer cette impression. La relation France-Allemagne, c'est le pilier de toujours de la construction européenne, dont la solidité et l'équilibre sans cesse réaffirmés font la fierté de nos présidents successifs, François Hollande inclus. Si ce dernier admet des divergences de vues avec la chancelière, c'est pour mieux expliquer qu'il marque des points sur la renégociation du traité de stabilité budgétaire européen, pour y inclure un volet sur la croissance. Là encore, que le traité soit déjà ratifié par certains pays et que l'Allemagne ne veuille pas entendre parler de croissance par l'injection massive de fonds publics n'altère pas la satisfaction de notre président.
    Notre mauvais esprit devrait pourtant s'effacer au vu des résultats du dernier sommet européen des 28 et 29 juin. Là, oui, c'est sûr ma bonne dame, François Hollande, en fédérant la résistance des pays du sud de l'Europe a vraiment fait bouger la ligne Siegfried de l'intransigeance allemande. Le pacte de croissance est bien là, 120 milliards d'euros pour relancer des économies à bout de souffle : 1 % du PIB de l'Europe, dont 90 milliards qui étaient déjà prévus, le tout à dépenser entre 18 mois à trois ans, cela va nous donner de l'air... enfin, un tout petit peu.
    Surtout, les mesures d'urgence réclamées par le « Club Med » sont passées car notre président s'est posé en arbitre bienveillant entre la rigueur économique germanique et les besoins pressants de l'Espagne et de l'Italie. Passons sur le fait que la posture de François Hollande est justement... une posture et concédons-lui que s'il avait aveuglément suivi l'Allemagne, comme le faisait son prédécesseur, la situation serait sans doute restée bloquée. L'Italien Mario Monti et l'Espagnol Mariano Rajoy, dans leur combat féroce pour obtenir des mesures d'urgence pour sauver leurs économies, ont donc pu compter sur la bienveillante neutralité française, qui a contribué à isoler l'Allemagne.
    Fédéralisme: l'invité surprise
    Nos voisins d'outre-Rhin ont donc lâché du lest sur deux points capitaux à leurs yeux: Les deux fonds de secours européens, à savoir le Fonds européen de stabilité financière et le Mécanisme européen de stabilité, vont pouvoir verser directement de l'argent aux banques espagnoles et racheter de la dette italienne sans que le pays soit placé sous la tutelle de la troïka (FMI - Union Européenne - Banque centrale européenne), donc sans ces plans de rigueur qui tuent les économies que l'on prétend sauver. De plus, grâce à ce mécanisme, l'Etat pourra se financer sans être soumis à la pression des marchés qui imposent des taux d'intérêts exorbitants.
    En deuxième lieu, ces fonds de sauvetage n'auront pas le statut de créancier prioritaire, devant être remboursé avant les créanciers privés. Un point fondamental pour rendre la dette espagnole ou italienne attractive sur les marchés et donc réduire les tensions sur les « spreads », à savoir le différentiel de plus en plus important entre les taux d'intérêts allemands et ceux des pays du « Club Med ».
    Accepter que l'Europe prête de l'argent sans plan de rigueur en contrepartie et sans garantie in fine de revoir les fonds, voilà qui ressemble à une défaite en rase campagne pour l'intransigeante Merkel. Ce serait bien sûr oublier les autres volets de l'accord survenu dans la nuit du 28 au 29 juin.
    Tout d'abord, ce Conseil a ouvert la voie à une union bancaire dont l'Union se dotera pour pouvoir réguler ses banques, organiser leur surveillance, garantir leurs dépôts. En clair, la Banque Centrale européenne sera chargée de la supervision et du contrôle de l'ensemble du système bancaire de l'Union. Derrière chaque banque nationale, ce sera toute la puissance européenne qui sera là pour la soutenir en cas de crise. .. et lui expliquer comment se conduire. C'est donc subrepticement qu'un abandon majeur de souveraineté (un de plus), intervient, sans consultation ni, naturellement, approbation des peuples concernés.
    Et comme un abandon n'arrive jamais seul, les 27 ont également approuvé le rapport sur l'approfondissement de l'intégration économique et politique qu'ils avaient demandé aux présidents du Conseil, de la Commission, de l'euro-groupe et de la Banque centrale. En clair, cela signifie que l'Union européenne va se doter d'une politique économique commune, d'un Trésor commun et d'une mutualisation de ses emprunts.
    En résumé, l'Allemagne (via les instances européennes qui ont porté le plan), en échange de mesures d'urgence pour sauver ses partenaires, vient de doter l'Europe d'attributs majeurs d'un Etat fédéral : la souveraineté budgétaire et financière, après la souveraineté monétaire du traité de Maastricht. Qu'on ne s'y trompe pas, tout ceci sera bien contraignant pour les Etats-membres et les principes qui sous-tendent le dispositif (à l'instar de la fameuse règle d'or), sont ceux de la rigueur budgétaire et de l'austérité, que l'Allemagne s'applique à elle-même et qu'elle souhaite voir appliquer à l'ensemble de ses partenaires.
    Europe : vision allemande, légèreté française
    Et c'est bien là le nœud de la relation franco-allemande. Equilibrée, comme on nous l'affirme? Plus depuis longtemps. C'est l'Allemagne qui donne le « la » en Europe depuis plus de trente ans. Les critères du traité de Maastricht, l'indépendance totale (d'aucuns et même pas eurosceptiques, parlent d'irresponsabilité) de la banque centrale européenne, le modèle institutionnel européen, tout cela est la transposition, parfois copie conforme, du modèle allemand. Et non seulement la France suit, au nom de la fidélité au couple, mais elle vous habille tout cela de belles paroles qui font presque oublier d'où vient la musique. Parfois critique, elle finit toujours par faire passer la pilule auprès de ses partenaires.
    L'Allemagne pousse vers plus d'intégration européenne car cela correspond à son intérêt stratégique. Sa volonté s'exprime aux travers d'institutions européennes dont sa puissance économique d'abord, politique ensuite, lui permettent de modeler de plus en plus l'esprit et la lettre. Au passage, elle n'hésite pas à mettre le pied sur le frein lorsqu'elle estime ses intérêts menacés. Ainsi, Angela Merkel a-t-elle déclaré qu'elle refusera les euro-obligations « aussi longtemps qu'elle vivra ».
    La France, de son côté, donne l'impression de promouvoir l'Europe de plus en plus par idéologie. Certes, elle a longtemps été la principale bénéficiaire de la politique agricole commune. Pour autant, nos présidents successifs ont peu à peu et joyeusement sacrifié nos intérêts sur l'autel de « l'avancée de la construction européenne ». Si l'on voulait que « ça » avance, il fallait en passer par les conditions de Bruxelles et de Berlin. Et, de Valéry Giscard D'Estaing à Nicolas Sarkozy en passant par François Mitterrand, on veut que ça avance, convaincu que la France ne trouvera son salut que dans l'intégration (la dilution ?) dans l'Europe.
    Dernier en date, donc, François Hollande,qui en échange d'un plat de lentilles (les mesures d'urgence en faveur de l'Espagne et l'Italie, le plan de croissance) et en refusant soigneusement de recourir au référendum, est désormais prêt à signer un traité qui consacre l'abandon de quelques pans supplémentaires de notre souveraineté.
    Stanislas Tarnowski monde & vie 7 juillet 2012

  • FACE À LA CRISE : Keynes est de retour (archive 2008)

    Un monde nouveau semble être en gestation. Il ne pourra s'organiser sans un retour à l'État national et à la coopération internationale.
    John Meynard Keynes est ce personnage extravagant, sorte de dandy formé au Trinity College de Cambridge, puis professeur de cette prestigieuse école, qui passe, à juste titre nous semble-t-il, pour le plus grand économiste du siècle passé. Né à Cambridge en 1883, l'année du décès de Karl Marx - tout un symbole -, décédé en 1946, il révolutionna la science économique en y introduisant le concept de macro-économie et en théorisant, surtout, les méthodes de l'intervention de l'État dans les mécanismes de fonctionnement du marché et de l'établissement des grands équilibres.
    Dépression
    Après la crise de 1929 et la "grande dépression" qui suivit, il voulait, disait-il, sauver la démocratie et les sociétés occidentales. Il faut reconnaître qu'il eut une grande part dans le redressement des économies d'avant la Seconde Guerre mondiale et la spectaculaire relance des années d'après le conflit.
    Pour combattre la crise et les dépressions, il préconisait une politique d'intervention et de régulation pratiquée par l'État afin de parvenir au plein emploi, à la propriété et à un niveau satisfaisant de croissance économique. Il n'était pas un étatiste, mais ne croyait pas non plus aux mécanismes autorégulateurs, comme on dit aujourd'hui. Pour combattre la dépression, il préconisait, fine analyse à l'appui, une politique de baisse systématique des taux d'intérêt, la relance de la consommation, des grands travaux générateurs d'emplois, et ne rejetait pas le recours, certes provisoire, au déficit budgétaire.
    Ses théories constituaient jusqu'à la fin des années soixante le fondement de la science économique. Puis vinrent la crise du pétrole, la stagflation et le retour triomphant du libéralisme, la mondialisation, le mondialisme et la fameuse école de Chicago. L'économie mathématisée, les formules abstraites, les "modèles", l'"économétrie" remplacèrent l'enseignement traditionnel, considéré comme "ringard". Non seulement les grands penseurs d'antan, mais aussi Keynes, Schumpeter, Perroux, Rueff... disparurent des manuels.
    Le glas du capitalisme débridé
    Voilà qu'en France, comme ailleurs, surtout aux États-Unis lors de la campagne électorale, on ne parle que de Keynes et du keyneisianisme. Keynes est de retour. Et bientôt, soyez-en sûr, on reparlera de l'histoire des crises qui remonte au début du XIXe siècle, des grands économistes, et surtout de l'homme qui est, et doit être, au centre de toute réflexion et de toute action dans la vie économique, comme l'enseigne la doctrine sociale de l'Église.
    Que fait-on actuellement ? On contrôle les taux pour en empêcher la hausse et la raréfaction du crédit, on parle de l'intervention de l'État, d'un nouvel ordre monétaire.... On fait du keynésianisme ou presque. La politique économique du prochain président des États-Unis sera plus protectionniste, plus industrialisante, moins libérale donc, et mettra l'accent sur un retour aux grands travaux pour adapter les structures du pays aux exigences de notre époque et générer des emplois directs ou induits.
    Le retour aux mécanismes de régulation, les politiques "d'intervention", théorisées par un grand économiste français du siècle dernier aujourd'hui oublié, Henri Noyelle, ne sont concevables que dans le cadre de la nation. Qui ose en parler ?
    La crise économique que nous vivons - heureusement sans commune mesure avec celle de 1929 – sonnera probablement le glas du capitalisme débridé, de la toute puissance des multinationales par définition apatrides, du mondialisme et de l'OMC qui s'honorait de faire le gendarme, tout au moins dans sa forme actuelle.
    Un monde nouveau semble être en gestation. Il ne pourra s'organiser sans un retour à la nation, à l'État national et à la coopération internationale. Le temps de l'égoïsme des nations, de la course aux dévaluations monétaires sauvages, de chacun pour soi est révolu. Celui de la mondialisation érigée en dogme absolu, le "mondialisme", le sera bientôt. C'est un vaste champ de réflexion, et donc de l'action, qui s'ouvre ainsi devant nous.
    SERGE MARCEAU L’ACTION FRANÇAISE 2000du 20 novembre au 3 décembre 2008

  • Quelque chose d'incrusté dans nos échecs

    une Delage D8 de 1939, motorisation Delahaye
    Les résultats 2012 de nos trois constructeurs nationaux sont réputés désastreux, tant sur le Marché commun qu'au niveau mondial. Quand on les décortique, on en trouve assez vite des raisons expliquant chaque segment de l'analyse. Par exemple, Peugeot a subi un déficit de 300.000 CKD en Iran (450000 en année pleine) pour cause d'embargo américain ; le marché espagnol favorable à Citroën s'est complètement retourné (je signale en passant qu'on y trouve des Camaro IV°génération pour une bouchée de pain) ; le marché de prédilection pour Renault, la France à moins 14%, est malade de l'imbécillité de ses dirigeants qui contrent partout la voiture et asphyxient tout enthousiasme dans ce pays, et ce n'est pas le scoop de l'année, l'équipe précédente était plus arrogante encore et pas moins déconnectée du réel. Ainsi observons-nous ces chiffres qui font honte à la patrie de l'automobile :
    • marché français de Renault : -24,7%
    • marché français de Peugeot : -17,4%
    • marché français de Citroën : -17,5%
    • (tous les détails par ici)
    • marché mondial de Renault : -6,3% (2,55Mv)
    • marché mondial de PSA : -16,5% (2,96Mv)
    Retour sur le futur chez l'agence Bloomberg
    General Motors a mangé sa soupe sur la tête de Volkswagen l'an dernier en Chine continentale menant le train des étrangers grâce à ses mini-vans Wuling qui se sont vendus comme des petits pains ! Par contre au niveau mondial, c'est Toyota Motor qui redevient le boss avec 9,7Mv (+22%) devant le Lazare des constructeurs, GM qui n'a vendu "que" 9,2Mv (+2,9%). Si l'on s'en tient aux Européens, Volkswagen a crevé le plafond de ses records globalement avec 9,07Mv (+11%). Sur le marché chinois qui a dépassé cette année les 20 millions de véhicules vendus, les progressions sont presque ahurissantes :
    • marché chinois de General Motors (Chevrolet, Buick, Wuling) : +11% (2,84Mv)
    • marché chinois de Volkswagen (VW, Audi, Porsche) : +24% (2,81Mv)
    • marché chinois de PSA (Peugeot, Citroën) : +9% (0,44Mv seulement) (et contre les japonaises/Diaoyu)
    L'amorce d'un déclin
    La RCZ Peugeot en Chine
    Tous ces chiffres nous indiquent que l'industrie automobile française ne joue plus dans la cour des grands. La contraction de ses marchés et la diminution de ses marges, s'il en reste, vont entraver durablement la recherche et développement, seul moteur de croissance. Si la spirale prend des tours, on sait comment cela finit : Simca, Panhard, Citroën, pour ne remonter qu'aux années soixante. PSA annonce une production chinoise de 450.000 véhicules en... 2015. Ils sont au seuil du hors-jeu.
    Les surcapacités des constructeurs généralistes français ne sont pas correctement prises en compte ; à se demander si l'extinction des fabrications françaises n'est pas au programme en déroulant de mauvais résultats. Il est évident que les marchés d'Europe occidentale sont au-delà de la saturation et que les marges qui permettent de s'y battre doivent provenir d'ailleurs. Ailleurs les français y sont depuis longtemps, mais pas assez pour faire l'écart en Europe occidentale et globalement.
    La soviétisation résiduelle du modèle social national les handicape certes, mais plus généralement, l'industrie automobile française subit le syndrome de l'industrie française : sous-capitalisation, banques timorées, foisonnement des règles et codes en constante "amélioration", immixtion indirecte et continue de l'Etat dans les discussions paritaires fermées, lois du travail obsolètes. Aucun de ces problèmes n'est en voie de réforme, même si le début d'un commencement annonce l'aube d'une remise en cause réciproque des partenaires sociaux. Mais à la fin sera-t-il trop tard ? Il sera intéressant de noter la réaction des patrons de la General Motors aux succès comparés de leurs marques (PSA avec), pour obtenir une vision plus globale de notre avenir. Le bruit a couru qu'ils voulaient donner Opel à PSA, la pierre autour du cou ? Détruire Peugeot c'est aussi faire un appel d'air sur des marchés exotiques que la GM peut servir !

    Le Dacia Duster Delsey
    Du côté de Renault, il semble que la direction s'embarrasse moins de déclarations apaisantes et que l'avenir soit carrément au-delà des frontières, les sites français ayant vocation à devenir à terme des usines de montage de pièces et sous-ensembles fabriqués ailleurs. On peut douter aussi de la sincérité du patriotisme de Carlos Ghosn qui trouve beaucoup plus de satisfactions dans la direction de Nissan au Japon que dans celle de Renault. Et on traitera une autre fois du parti-pris "Diesel" des constructeurs français aidés par une fiscalité anti-économique, qui se fracasse aujourd'hui sur la pureté de l'air !
    Si ce destin d'activité tiers-mondiste devait se concrétiser - le conditionnel est mis pour être sympa - il s'agirait d'activer les meilleures conditions possibles de production en espérant conserver à côté des usines de la recherche appliquée et tout le savoir-faire de la construction de lignes de production, activité qui induit derrière elle la fabrication des robots, progiciels, machines-outils et maints ancillaires. Maître Montebourg comprend-il cette exigence ?

    C'est la semaine franco-allemande
    Guangzhou-Peugeot 504 Truck
    Peugeot et Volkswagen sont allés en Chine à la même époque, en 1984. Ils étaient des précurseurs et avaient les mêmes atouts, des soutiens politiques du même ordre. L'un a mis de l'argent sur de bonnes idées puisqu'il en avait (des deux) ; l'autre, à niveau technique comparable et avec de meilleurs châssis¹, fut toujours handicapé par un partenaire local imposé, plus faux qu'un jeton de Macao ! A faire une connerie, "faites la vite", dit-on dans l'arme blindée-cavalerie ; l'agonie cantonaise de Peugeot dura douze ans. Avec les autorités chinoises la relation de l'un fut hypocritement attentive et efficace, celle de l'autre paradoxalement naïve, arrogante et peu réactive. Certes l'expérience acquise permit à PSA de se replacer ailleurs avec des constructeurs fiables, mais le nerf de la guerre fait toujours défaut, à chercher les dix cents qui manquent au dollar ! Ce pourquoi il faudrait arrêter l'hémorragie financière en France. Son concurrent d'outre-Rhin dégage plus de vingt milliards d'euros de résultat net au niveau groupe en 2012, de quoi creuser l'écart avec tout les autres. Deux mondes désormais.
    http://royalartillerie.blogspot.fr/
    (1) Peugeot-Canton assemblait des pick-up 504 (en photo) et des breaks 505 qu'il destinait à un usage professionnel, en ratant d'entrée le marché des taxis qui demandait des berlines à coffre, comme la VW Santana brésilienne ! Malgré l'introduction de berlines 505 sur la chaîne, l'usine GPAC de Canton a fermé ses portes en 1997 pour de multiples raisons inextricables. Peugeot reformera une joint venture avec un partenaire plus fiable à Wuhan sur un site Citroën, mais là encore avec un "vieux" modèle, la ZX. Les choses s'arrangent depuis qu'ils ont ouvert un gros bureau d'ingénierie à Shanghaï qui conçoit "chinois".

  • CES RETRAITES QU'ON ASSASSINE

    Le Président a présenté ses vœux le 17 janvier à des patrons d'entreprise et des partenaires sociaux ; il a annoncé la tenue en juillet d'une deuxième conférence sociale qui portera notamment sur « la qualité de vie au travail, l'égalité professionnelle homme-femme, l'amélioration de notre formation professionnelle ». Pour les connaisseurs, il est certain que cette parlotte supplémentaire avec la fête qui l'accompagnera ne servira à rien. En même temps il prévoit au printemps une série de négociations sur les retraites. Il a chiffré la catastrophe prévisible. Il y a trois ans, l'équilibre des régimes était assuré jusqu'en 2020. Maintenant c'est un déficit de 20 milliards qui est calculé pour cette date. Il n'en faut pas moins pour que notre prétendu modèle social soit menacé et il faudrait le sauver.
    En fait il s'agit principalement des retraites complémentaires Agirc pour les cadres et Arrco pour les autres. Leurs réserves fondent rapidement et, on se contente de faire, depuis longtemps, du replâtrage en grattant ici ou là sans arriver à une solution définitive : on joue sur tous les tableaux, comme les cotisations, les âges de départ et le niveau des pensions.

    LA REPARTITION
    Ci-dessus il est question du prétendu modèle social et il faut analyser en profondeur le fonctionnement de la répartition pour comprendre que le système est condamné par sa nature même. L'ensemble formé par les Cnavts et les retraites complémentaires repose sur plusieurs coups de force et pas du tout sur des contrats. Les assujettis sont invités par la force à verser des cotisations durant leur vie professionnelle dans de multiples caisses. Le deuxième coup de force est que la gestion de ces caisses leur échappe, car sous des couleurs faussement démocratiques, leur gestion est confiée aux syndicats qui en tirent profit. In fine, ces assujettis devraient toucher des pensions représentant l'argent versé avec les intérêts et ce n'est pas le cas. Une multitude de facteurs entrent en ligne de compte, comme l'âge du départ, le manque de cotisants à cause de la démographie ; un système compensatoire complexe a été installé pour dépouiller les caisses supposées riches au profit des caisses en perdition. Ces manipulations douteuses déresponsabilisent les gens.
    Indépendamment de sa malhonnêteté intrinsèque, le défaut majeur du système est de ne pas créer de richesse ; l'argent est dépensé aussitôt que récolté sous forme des pensions à verser. Une information vient de parvenir : Bernard Madoff, du fond de sa prion a confié que l'idée de lancer une chaîne de Ponzi lui était venue du système de la répartition en France. Il y a en effet de fortes ressemblances. Le système Madoff s'était écroulé d'un seul coup. Dans les cas de la répartition l'écroulement menace mais se produit progressivement d'où les rafistolages permanents et nécessaires : c'est une chaîne de Ponzi à écroulement lent.

    LA CAPITALISATION
    La capitalisation est totalement différente. C'est un système contractuel entre des personnes responsables, les épargnants et les caisses. La sortie est prévue par des clauses précises. Souvent l'épargnant peut choisir de toucher son capital enrichi par les bons placements. L'avantage majeur pour la richesse générale est que l'argent, au lieu d'être perdu, est investi. La généralisation du système aurait un effet majeur sur le PIB. Cela se vérifie dans les 28 pays qui ont choisi, en tout ou partie, la capitalisation. L'incroyable richesse des fonds de pension américains qui colonisent la France en est l'illustration.
    Une objection est la possibilité de ratés dans les placements. Dans la répartition la ruine est programmée. Certes, la capitalisation peut rencontrer des problèmes mais il y la possibilité de les corriger.
    Un calcul a été réalisé pour un cadre supérieur théorique qui aurait fait une carrière brillante. Dans la répartition après 40 ans de travail il toucherait à 65 ans une retraite complémentaire 60 000 euros par an. Avec la capitalisation et les fonds rapportant 4% par an, ce qui est prudent, il aurait un capital de 2 850 000 euros dont il pourrait transformer une partie en rente. Le même calcul serait possible pour d'autres niveaux avec des chiffres différents.
    Le tabou de la répartition va-t-il tomber ? Un syndicaliste éminent de la CFDT avoue que l'on est au bout du rouleau et ajoute qu'il faut passer graduellement à la capitalisation. Ce n'est pas gagné d'avance car les tabous ont la vie dure.
    MICHEL de PONCINS http://libeco.net

  • Gaz de schiste : ils n'ont plus de solution de rechange contre le chaos (archive 2011)

    Nouvelle cacophonie au gouvernement, provoquée par le récent rapport du CGIET et du CGEDD sur les gaz de schiste. Le premier, placé sous l'autorité du ministre de l'Industrie, Eric Besson, lui-même dépendant du ministre de l'Economie Christine Lagarde se décline comme Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies. Il a en charge l'évaluation des politiques publiques « dans ses domaines de compétence ». C'est-à-dire, le développement économique et l'industrie ainsi que l'énergie, les ressources minières et minérales et l'utilisation du sous-sol. Les gaz et huiles de schistes entrant donc très exactement dans ce domaine de compétence. Le second, Conseil général de l'environnement et du développement durable pour le Respect de l'Environnement, relève, et c'est plus surprenant, du ministère de l'Environnement de Mme Kociusko-Morizet, également sous l'autorité de Mme Lagarde. Sa vocation est de la conseiller dans l'exercice des pouvoirs qu'elle tient des codes de l'environnement et de l'urbanisme. Ces deux organismes, en somme, devraient être les autorités scientifiques les mieux qualifiées pour conforter le choix du gouvernement de mettre fin aux recherches et forages de gaz de schiste. Or, tout en s'entourant des plus grandes précautions oratoires, leur rapport a contredit le gouvernement à peine venait-il d'annoncer « qu'il fallait tout remettre à plat » et « annuler les autorisations (de recherche) déjà données ». La France ne saurait se lancer dans la production de gaz de schiste considérés comme trop dangereux et pollueurs, au grand soulagement des milieux écologistes, des défenseurs du Grenelle de l'Environnement et de la pauvre Nathalie Koziusko-.Morizet qui depuis qu'elle a mis les pieds dans la politique n'en finit pas d'avaler des couleuvres.
    Certes, reconnaissent les auteurs du Rapport, les études mériteraient d'être approfondies mais il semblerait que les indices relevés dans la région parisienne, le Sud-Est et le Centre (le Larzac notamment) - 100 milliards de m³ d'huiles et 500 milliards m³ de gaz exploitables - et l'intérêt que les grandes sociétés mondiales pétrolières et gazières portent à la France en la matière sont suffisamment probants pour qu'on la puisse considérer comme un des pays les plus prometteurs d'Europe.
    « La probabilité, peut-on lire, que l'accès à ces gisements permette à (notre) pays de réduire très sensiblement ses importations d'hydrocarbures et de limiter d'autant le déficit de sa balance commerciale n'apparaît pas négligeable ».
    Si le principe de précaution et l'impact sur l'environnement de l'activité industrielle devront être au centre des préoccupations, les grandes options de la loi Pope (Programme d'Orientation de la Politique Energétique), qui vise à définir les objectifs et les orientations de la politique énergétique de la France d'ici 2050 devront être respectés. On rappellera quelles en sont les quatre grandes directions.
     - Maîtrise de la demande d'énergie.
     - Diversification du bouquet énergétique.
     - Développement de la recherche et de l'innovation dans le secteur de l'énergie.
     - Maîtrise des moyens de transport et de stockage adaptés aux besoins.
    Il serait très dommageable « pour l'économie nationale et pour l'emploi », est-il précisé, que l'on s'interdise d'utiliser cette richesse potentielle. Les recherches doivent être poursuivies. C'est en tout cas le message que les deux organisations entendent transmettre aux ministres concernés, Eric Besson et Nathalie Kociusko-Morizet.
    Ces deux derniers, le 21 avril faisaient savoir par un communiqué très sec que « le gouvernement a pris acte de ce rapport d'étape. Le Premier Ministre a déjà entériné certaines de ses recommandations en annonçant le soutien du gouvernement aux propositions de loi déposées par les parlementaires. Il a également demandé à la mission de prolonger ses travaux afin que la recherche scientifique sur la possibilité d'exploiter demain ces gisements potentiels soit conduite jusqu'à son terme ». Besson, d'ailleurs, précisait qu'il était souhaitable de ne pas faire de promesses inconsidérées. Etant déjà suffisamment regrettable qu'il faille revenir sur certaines signatures dé concessions avant que ne soit examiné le 10 mai le projet de loi déposé par l'UMPet Christian Jacob. Le rapport final devant intervenir avant le 31 mai.
    D'ici là souligne le Rapport un certain nombre des critiques de fonds des écologistes devront être tempérées. On ne devra plus parler de « gaz de schiste » mais de « gaz de roche-mère ». Parce que la « fracturation hydraulique » de la roche-mère représente l'essentiel de la technique utilisée. Si la France est désignée comme le pays européen le plus riche en gaz de schiste et si celui-ci représente 90 années de consommation mondiale énergétique, c'est pour que, au-delà de toutes critiques, soit bien cerné l'intérêt de cette nouvelle technique. D'ailleurs la Pologne qui prendra la tête de l'UE au 1er juillet a fait de la « sécurité énergétique » une priorité. Aussi, pour les rapporteurs, le gaz jouera un rôle important dans la réduction des gaz à effet de serre. Quant aux dangers représentés par la "fracturation" elle-même, l'utilisation d'énormes quantités d'eau, de centaines de produits chimiques cancérogènes, les experts du CGIET et du CGEDD sont convaincus que tout cela est très exagéré et que la recherche et la technologie permettront d'en limiter à l'avenir les effets néfastes.
    Gaz de schiste et schistes bitumineux au Canada, — comme nous le soulignions dans le dernier N° d'Ecrits de Paris — « Gaz de Schiste, Charbon, Nucléaire : le mythe des énergies alternatives au pétrole » (EdP Avril 2011 ) —, quels que soient les dangers, le coût et les conséquences de leur extraction, feront dans les prochaines années partie de la grande panoplie qui succédera au tout pétrole et au presque tout nucléaire. Qu'on ne se laisse pas prendre aux gesticulations des écologistes et aux grimaces des chefs d'Etat. Depuis un siècle, l'économie du pétrole a précipité la planète dans un chaos duquel elle n'est pas prête de sortir, l'asphyxiant de gaz chimiques, de plastiques, de pesticides, de poisons médicamenteux auxquels on découvre chaque jour d'interminables ramifications. S'y est ajouté le nucléaire, puis les bio-technologies et désormais les nano-technologies. On en sait aujourd'hui les inquiétants résultats dans une société globale surpeuplée dont l'unique moteur est de croître toujours plus, de produire toujours plus, de grossir toujours plus, de construire toujours plus.
    Croit-on vraiment que les forces dominantes accepteraient de s'affranchir d'une idéologie énergétique qui est l'essence de leur pouvoir ? Quant aux États leur principal moteur est l'emballement démographique. Plus un pays est peuplé et plus il se croit fort. Plus il reçoit d'immigrés, de réfugiés, d'étudiants, d'adoptés, plus il peut mettre en évidence sa vitalité urbaine et plus on lui accorde de reconnaissance dans les forums démocratiques globaux. En sorte qu'on n'a pas d'illusions à se faire : le gaz de schiste, comme le reste, sera tôt ou tard imposé. Fût-ce par la force.
    René BLANC. RIVAROL  29 AVRIL 2011

  • Ces élus PS trainés en justice

    La liste qui suit n’est pas exhaustive. Elle est néanmoins composée de gens qui jouent les moralisateurs de la vie publique. La « bonne conscience », la « morale républicaine », les « valeurs de la république », la « générosité », l’ « humanisme »… Tous ces mots et expressions font partie de leur vocabulaire de marchands de soupe. Une soupe qui ne trompe que les gogos !

    Jean-Pierre Kucheida – Député-Maire du Pas-de-Calais : Détournement de fonds –Mis en cause Attend les résultats de l’enquête parlementaire qui a lieu en ce moment sur les pratiques de la Fédération PS du Pas-de-Calais, suite aux révélations de Gérard Dalongeville à la juge Véronique Pair, révélées dans son livre « Rose Mafia ». Quand les premières révélations tombent, François Hollande l’a appelé pour lui dire « Tiens bon, on va laisser le vent retomber, ça va passer ».

    François Bernardini – Maire d’Istres : Détournement de fonds publics – Condamné en 2001, en appel, à dix-huit mois de prison avec sursis, 400 000 francs d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

    Patrick Sève – Maire de l’Haÿ-les-Roses : Détournement de fonds publics – Mis en examen le 8 septembre 2011 pour « octroi d’avantages injustifiés et soustraction de fonds publics », pour un montant d’environ 2 millions d’euros, et pour avoir bénéficié de pots de vin dans l’octroi de marchés publics dans sa commune.

    François Pupponi – Député-Maire de Sarcelles : Extorsion de fonds – Mis en cause Auditionné le 3 septembre 2010 dans le cadre d’une enquête sur un cercle de jeu parisien pour « blanchiment » et « extorsion de fonds ».  Accusé de « subordination de témoin »  par son directeur de cabinet, il aurait essayé de persuader sa belle-fille de démissionner du cercle Wagram, comme l’exigeaient les nouveaux patrons corses.

    Jean-Pierre Destrade – Conseiller Général de Saint-Pierre-d’Irube : Trafic d’influences – Condamné en 2005 à 3 ans de prison dont 2 avec sursis et 10.000 euros d’amende dans une affaire de trafic d’influence et d’escroquerie,  une peine couverte par sa détention provisoire.

     Serge Andréoni – Sénateur-Maire des Bouches-du-Rhône : Complicité de trafic d’influences – Mis en examen lundi 17 octobre 2011, pour « complicité de trafic d’influence »,il est soupçonné d’avoir fait désigner un avocat ami pour aider le frère de Jean-Noël Guérini, Alexandre, à régler un litige financier qui l’opposait à la communauté d’agglomération de Salon-de-Provence.

    Henri Emmanuelli – Président du Conseil Général des Landes : Complicité de trafic d’influences – Condamné le 16 décembre 1997 dans l’affaire Urba à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. Également mis en examen le 15 octobre 1998 dans le cadre de l’affaire Destrade de financement illégal du Parti socialiste, il est relaxé.

    Janine Ecochard – Vice-Présidente du Conseil Général des Bouches-du-Rhône :Trafic d’influence – Condamnée en 1998 dans l’affaire Urba sur le financement occulte du PS.

    Jean-Christophe Cambadélis – Député de Paris : Recel d’abus de confiance –Condamné Mis en examen le 7 juin 2000 pour abus de confiance, il est reconnu « coupable de recel d’abus de confiance » le 2 juin 2006 et il est condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, dans l’affaire des emplois fictifs de la MNEF.

    Harlem Désir – Député Européen : Recel d’abus de biens sociaux – Condamné le 17 décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux. Il avait bénéficié au début des années 1990 d’un emploi fictif, lorsqu’il était à la tête de SOS racisme, financé par une association lilloise.

    Michel Pezet – Député des Bouches-du-Rhône : Recel de fonds – Condamné Mis en cause dans l’affaire Urba en 1991, il est innocenté par la justice le 16 décembre 1998 de toute accusation d’enrichissement personnel ; en revanche, il est condamné pour « recel de fonds utilisés [pour un financement politique] en dehors de tout enrichissement personnel ».

    Jean-Noël Guérini – Président du conseil général des Bouches-du-Rhône : Association de malfaiteurs – Mis en examen le 8 septembre 2011 pour « prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, association de malfaiteurs et complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité » pour avoir favorisé son frère dans le cadre de marchés publics.

    Jean-Pierre Noyes – Conseiller Général des Bouches-du-Rhône : Association de malfaiteurs – Mis en examen le mercredi 11 janvier 2012 pour des faits d’association de malfaiteurs. Il est soupçonné d’avoir favorisé l’attribution d’emplois et de logements sociaux au profit de proches d’Alexandre Guérini, le frère cadet du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, alors qu’il était le président jusqu’en juin 2011 de « 13 Habitat », l’office HLM rattaché à la collectivité locale.

    Jean-Marc Ayrault – Député-Maire de Loire-Atlantique : Délit de favoritisme –Condamné à une peine de six mois de prison avec sursis et 30 000 F d’amende pour avoir octroyé de décembre 1991 à décembre 1993, sans mise en concurrence, ni avoir recours à des appels d’offres et sans réaliser de contrat, le marché d’impression du journal municipal nantais, Nantes Passion dont le budget d’impression s’élevait à 6 millions de francs par an.

    Michel Laignel – Député et Conseiller Général des Bouches-du-Rhône : Favoritisme – Condamné Le 14 juin 2005, alors poursuivi pour «  favoritisme, prise illégal d’intérêts et faux et usage de faux, en écriture publique » le maire de Ronchin a été condamné à deux ans de prison avec sursis et deux ans d’illégibilité.

    Christian Bourquin – Président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales : Favoritisme dans l’attribution de marché public – Condamné. Soupçonné, dès 2001, d’avoir trafiqué ses comptes de campagne, il est condamné en 2009, à trois mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende pour minoration de comptes de campagne et complicité de faux. En 2008, il est mis en examen pour favoritisme dans le cadre d’un marché public et de nouveau condamné, début janvier 2012, à deux mois de prison avec sursis pour ces « faits graves ».

    Eli Puigmal – Maire de Saint-Estèves : Délit de favoritisme – Condamné le 26 janvier 2012 délit de favoritisme dans les conditions d’attribution de marché d’organisation de spectacles à l’association Boitaclous en 2009 alors qu’il était maire de Saint Estève.

    Jacques Mellick – Député-Maire de Béthune dans le Pas-de-Calais : Faux témoignages – Condamné en 1996 par la justice à abandonner tous ses mandats suite à sa condamnation pour témoignage de complaisance dans l’affaire VA-OM.

    Jean-Pierre Balduyck – Député du Nord : Favoritisme – Condamné par le tribunal correctionnel de Lille à 7 500 euros d’amende en 2005 après 7 ans de mise en cause, alors qu’il était maire de Tourcoing, pour complicité d’atteinte à la liberté des marchés publics dans l’affaire du Grand Mix de Tourcoing.

    Robert Gaïa – Député du Var : Favoritisme – Condamné le 21 janvier2002 à six mois de prison avec sursis pour favoritisme dans l’attribution du marché des cantines scolaires de la ville de Toulon en 1997.

    Ségolène Royal – Présidente de la Région Poitou-Charentes : Licenciements abusifs –Condamnée en 2008 par La Cour d’appel de Rennes, l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle à dû verser plusieurs mois de salaires non payés à deux de ses attachées parlementaires ayant travaillé pour elle entre 1995 et 1997.

    Anne Hidalgo – Adjointe au maire de Paris : Infraction à la législation sur la durée du travail – Condamnée le 26 janvier 2012 à 40.000 € d’amende pour infraction à la législation sur la durée du travail au titre de ses fonctions de Présidente du conseil d’administration de l’APUR (Atelier Parisien d’Urbanisme), alors qu’elle est elle-même ancienne inspectrice du travail. Cette condamnation fait suite à deux plaintes déposées au tribunal de police par l’inspection du travail. L’une pour « travail dissimulé », l’autre pour non-paiement des heures supplémentaires.

    Jacques Mahéas – Sénateur de Seine-Saint-Denis : Agression Sexuelle – Condamné en mars 2010, pour agressions sexuelles contre une ex-employée municipale, pour des faits survenues en 2002. La plainte a été déposée en 2004 mais il faut attendre 2011 pour qu’il démissionne du PS, sous menace d’exclusion. Soutien de François Hollande pendant la primaire socialiste.

    Pascal Buchet – Maire de Fontenay-aux-Roses : Harcèlement – Condamné à 8000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Nanterre, coupable de harcèlement moral à l’encontre de son ex-directrice de la communication, qui s’est suicidée en 2007.

    François-Xavier Bordeaux – Dirigeant du PS bordelais : Abus de faiblesse – Condamné à la peine de deux ans de prison dont un ferme, assortie de cinq ans de privation des droits civiques, civils et de famille, pour avoir abusé de la faiblesse d’une vieille dame fortunée, Jeanine Terrasson.

    Yacine Chaouat – Adjoint au maire du 19e arrondissement de Paris : Violences conjugales – Condamné par le tribunal correctionnel à six mois de prison avec sursis et dix-huit mois de mise l’épreuve, pour violences conjugales sur son épouse. En août 2009, Fatima, 21 ans, avait été battue à coups de ceinture et retenue à son domicile, alors qu’elle venait d’arriver de Tunisie.

    Jack Lang – Député du Pas-de-Calais : Rupture de contrat – Condamné le 6 janvier 2009 par le TGI de Paris à verser 34.000 euros à l’éditeur Bernard Pascuito, qui l’avait assigné pour rupture de contrat après que l’ancien ministre se fut opposé en 2006 à la publication d’un livre qu’ils avaient co-écrit.

    Sylvie Andrieux – Député des Bouches-du-Rhône : Escroquerie – Mise en examen le 8 juillet 2010 pour « complicité de tentative d’escroquerie et complicité de détournement de fonds publics » pour un montant estimé à 740.000 €, grâce à des associations fictives.

    Monique Delessard – Maire de Pontault-Combault : Faux en écriture publique –Condamnée le 14 mai 2010,  par la cour d’appel de Paris à 15 mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité pour avoir marié illégalement l’ancien député-maire Jacques Heuclin, à l’article de la mort.

    Bernard Granié – Président d’une intercommunalité Bouches-du-Rhône : Corruption – Condamné le 7 septembre par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité. Elle a en effet estimé que fournir des informations confidentielles – contre 300 000 euros de pots de vin – à une société de traitement de déchets candidate à un marché public constituait une faute gravissime.

    Michel Delebarre – Député du Nord : Écoutes illégales – Condamné Cet ancien ministre de la Fonction Publique sous Mitterrand, a été condamné en 2005 dans le cadre de l’affaire des écoutes de l’Élysée. Il a été notamment reconnu coupable du placement sur écoutes de Jean-Edern Hallier, journaliste qui menaçait de révéler l’existence de Mazarine à l’opinion. Il est dispensé de peines.

    Claude Pradille – Sénateur du Gard : Corruption – Condamné en 1995 à cinq ans de prison de ferme, cinq ans d’inéligibilité et 300.000 francs d’amende. Il avait été jugé pour «faux et usage de faux, corruption, complicité d’escroquerie et subornation de témoins» dans une affaire où il était soupçonné d’avoir fait construire sa piscine sur des fonds publics de l’Office HLM du Gard

    Jean-Paul Huchon – Président du Conseil Régional d’Ile-de-France : Prise illégale d’intérêts dans des marchés publics – Condamné. En novembre 2004, après l’envoi d’une lettre anonyme sur l’existence d’emplois fictifs au conseil régional d’Île de France, il est jugé avec son épouse, Dominique Le Texier, pour prise illégale d’intérêts dans des marchés publics passés en 2002 et 2003, entre le conseil régional et les sociétés de communication Image Publique, Sertis et LM Festivals, employant sa femme. Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis, 60 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité le 20 février 2007 par le tribunal correctionnel de Paris puis la peine est confirmée en appel le 21 novembre 2008, hormis l’inéligibilité.

    Robert Navarro – Sénateur de l’Hérault : Abus de confiance – Mis en examen Cible d’une plainte déposée par le PS en mars 2011 pour « abus de confiance », pour des frais personnels et 42.000 € de pizzas qui ont été facturés à la Fédération PS entre 2008 et 2010. Soutien de François Hollande à la primaire socialiste, il intègre son équipe de campagne durant l’été 2011.

    René Teulade – Sénateur-Maire de Corrèze : Abus de confiance – Condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 18 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende. Il s’est rendu coupable d’abus de confiance dans le scandale de la Mutuelle de retraite de la fonction publique (MRFP). Il a été le suppléant de François Hollande à L’Assemblée entre 1997 et 2002.

     Khadija Aram – Adjointe au maire de Trappes : Abus de confiance – Condamnée le 27 avril 2011 à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour avoir promis contre rémunération, à des personnes en situation irrégulière des titres de séjour qu’elle n’a jamais obtenus, ainsi que cinq ans d’interdiction de droits civiques et civils.

    Pierre Mauroy – Sénateur du Nord : Abus de confiance – Condamné Le 20 juin 2008, il est mis en examen pour détournement de fonds publics à propos d’un emploi présumé fictif attribué à Lyne Cohen-Solal au sein de la communauté urbaine de Lille (CUDL) en 1992. Le 4 février 2011, Pierre Mauroy est condamné à 20 000 euros d’amende avec sursis pour abus de confiance et devra, avec Lyne Cohen-Solal et Bernard Masset, son ancien directeur de cabinet, rembourser 19 654 euros à la CUDL.

    Laurent Fabius – Député de la Seine-et-Marne : Homicide involontaire – Mis en examenIl a comparu en février et mars 1999 devant la Cour de justice de la République (CJR) pour homicides involontaires dans l’affaire du Sang Contaminé. Le 9 mars 1999, Laurent Fabius est relaxé, la CJR soulignant tout de même que son action « a contribué à accélérer les processus décisionnels. »

    Philippe Kaltenbach – Maire de Clamart : Corruption – Mis en cause Suite à la diffusion d’une vidéo sur Internet, où on le voit négocier contre de l’argent l’attribution d’un logement au proche d’un collaborateur, une enquête préliminaire a été ouverte, dans laquelle il est soupçonné de corruption dans l’attribution de logements sociaux.  Deux juges d’instruction de Nanterre sont chargés, depuis le 22 février, d’une information judiciaire ouverte pour « corruption active et passive, recel, complicité ».

    André Vallini – Sénateur de l’Isère : Licenciement abusif et harcèlement moral –Poursuivi par son attachée parlementaire, avec qui il a fini par trouver un accord. Proche de François Hollande, cet ancien président de la Commission Outreau conseille le candidat socialiste sur les questions de justice.

    Jean-Marc Pastor – Sénateur / questeur du Sénat : Notes de frais frauduleuses – Mis en cause par le site Médiapart, qui révèle le 27 juin 2011 que le sénateur avait transmis à la trésorerie du Sénat deux factures de restaurant émises dans le Tarn, son département, pour un montant total de 2492 euros. Il menace Médiapart de poursuites, produisant un faux communiqué de Gérard Larcher pour l’occasion, alors Président du Sénat, avant de se rétracter et de rembourser l’intégralité des notes de frais.

    Dominique Strauss-Kahn ... – ancien Député-Maire du Val d’Oise : Complicité de proxénétisme – Mis en cause Après son procès pour viol dans l’affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn a été mis en garde à vue et entendu le 21 février 2012 pour complicité de proxénétisme dans l’affaire du Carlton de Lille. Jusqu’au printemps 2011, il était le favori de la primaire socialiste pour l’élection présidentielle.

    Gérard Dalongeville – Maire d’Hénin-Beaumont : Détournement de Fonds Publics – Mis en examen en 2009, il attend toujours son jugement pour « faux en écriture et usage de faux, détournements de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme ».

    http://www.francepresseinfos.com/

     

  • « Ne vous indignez pas, nous l’avons tous cherché »

    « La fin de l’État-providence ne coûtera rien aux Français, elle leur rapportera »

    On ne présente plus à nos lecteurs Max et Pascal Dray. Le premier est PDG d’un groupe français implanté dans de nombreux pays du monde. Auteur d’un ebook gratuit, Ne vous indignez pas, nous l’avons tous cherché (critique et entretien), il souhaite pour l’instant conserver l’anonymat. Le second est chef d’entreprise, docteur en économie et chroniqueur aux Nouvelles de France. Nous les avons réunis pour commenter l’actualité économique et sociale française.

    Adeptes du prêt-à-penser, de l’interventionnisme et de l’étatisme, vous avancez aux risques et au péril… de vos certitudes. Les autres, vous allez vous régaler. Bonne lecture !

    Suite de l’article sur Nouvelles de France

    Max, un entrepreneur, a décidé d’écrire et de partager son « manifeste pour la responsabilité », rédigé autour de 8 principes forts comme « Osons », « Simplifions » ou « Reconnaissons la vraie valeur de la chose publique ». L’auteur ne se fait pas le défenseur de ses pairs ou le héraut d’une doctrine économique. Cet essai est d’autant plus accessible qu’il est gratuitement proposé au téléchargement et à la lecture en ligne.

    En identifiant les anomalies et les contradictions de notre système économique, l’auteur a le mérite de frapper juste, de trancher et de proposer, loin de l’anesthésie ambiante et des postures de rebelles de salon. 

    Lucide sur les questions de génération, le livre reproche à celle de 68 d’avoir dilapidé les efforts d’après-guerre et d’entretenir un conservatisme frileux. Une vision qui l’amène à un constat : le manque d’ambition et de vision à long terme, depuis les années De Gaulle. Un manque qui nuit gravement au moral et au dynamisme économique d’une France qui a toujours peur du moindre risque.

    Symbole de ces inepties auxquelles nous ne faisons plus attention : le chèque-déjeuner et ses confrères chèque cadeau ou chèque-vacances. Ces artifices infantilisent les employés et multiplient les pertes de temps tout en compliquant les processus de règlement. L’auteur s’amuse aussi de la taille de certains comités d’entreprise et dénonce l’hypocrisie sur les rémunérations des stagiaires.

    Cependant, Max n’est pas là pour se complaire dans la critique. Il a choisi de proposer des réponses simples et efficaces aux problèmes d’une France (trop) lourde, qu’il aurait préféré voir guidée par une « éthique positive et réaliste » plutôt que par la « bien-pensance médiatique » actuelle.

    L’auteur, à travers huit principes de base, invite au débat sur l’avenir social et économique français et appelle à simplifier notre système. Sa réflexion est née d’un constat fait sans concession aucune. Sa critique de la société d’assistanat et du principe de précaution appelle à la responsabilisation des citoyens. Pour y arriver, il préconise une revalorisation du travail par le retour à une pensée et une éthique positives et réalistes.

    Pour lui, l’homme a le droit de maîtriser sa vie, de façonner son destin et de faire ses choix. Pour lui, l’indignation, réflexe ô combien à la mode ces derniers mois, ne mène à rien. Pour la France et pour les Français, il est temps de passer à l’action et de faire triompher le bon sens…

    Novo Press

  • La Grèce sous le joug des banques :

    LE TAUX OFFICIEL DE CHÔMAGE BAT UN NOUVEAU RECORD EN GRÈCE : 26,8 %

    Voici quelques jours, jeudi 10 janvier 2013, l'Autorité des statistiques grecques a publié les dernières statistiques mensuelles du chômage, relatives au mois d'octobre dernier. Ces statistiques ont révélé que le taux de chômage officiel a continué de s'aggraver rapidement en Grèce en octobre 2012 par rapport à septembre 2012, frappant 26,8% de la population active contre 26,0% le mois précédent, et 19,7% un an auparavant. Le nombre officiel de chômeurs a augmenté de 368.102 personnes par rapport au mois de septembre 2011, ce qui représente une hausse de +37,7 % en un an. Pour prendre la mesure du drame, la France étant 6 fois plus peuplée que la Grèce, cette explosion du nombre de chômeurs serait équivalente à l'augmentation de + 2,2 millions de chômeurs en France en un an. Au total, le nombre officiel de chômeurs en Grèce s'élevait donc, fin octobre 2012, à 1,345 million de personnes. C'est une statistique à peine croyable pour un pays de 11,3 millions d'habitants. En proportion des populations, cela représenterait 8,1 millions de chômeurs en France. La Grèce s'enfonce ainsi dans la misère et la multiplication d'effroyables drames humains, pendant que les médias européistes s'ingénient à distraire l'opinion publique dans les autres États d'Europe. Ce chômage de masse ne frappe évidemment pas la population de façon uniforme. Le chômage touche 30,4% de l'ensemble des femmes grecques, contre 24,1% des hommes. Il atteint des proportions extravagantes chez les jeunes Grecs puisqu'il touche 56,6% des 15 - 24 ans et 34,1% de la tranche des 25 à 34 ans.
    Les manifestations de jeunes grecs font l'objet d'une répression féroce, dont on ne parle pas dans les médias européistes français.
    Quant aux perspectives d'avenir, elles sont encore plus noires : selon le dernier rapport trimestriel de l'Institut de recherche du patronat grec, le chômage devrait continuer à grimper à 27,3% au cours des prochains mois. la Banque centrale de Grèce a également prévenu que le chômage allait continuer de se situer à un niveau très élevé en 2013 et 2014, contredisant ainsi les prévisions "plus optimistes" (c'est-à-dire "mensongères") du gouvernement.

    LA BANQUE AMÉRICAINE GOLDMAN SACHS, QUI AVAIT FALSIFIÉ LES COMPTES DE LA GRÈCE, ANNONCE UN BÉNÉFICE HISTORIQUE DE 7,2 MILLIARDS DE DOLLARS POUR 2012

    Alors que la Grèce s'enfonce ainsi sans discontinuer dans la catastrophe, c'est en revanche "Champagne pour tout le monde" dans l'univers feutré des banques d'affaires, à commencer par la première d'entre eux : Goldman Sachs. Ce 16 janvier 2013, la tristement célèbre banque d'affaires américaine a annoncé un bénéfice plus que doublé en 2012 par rapport au bénéfice déjà historique de 2011, et même triplé pour le quatrième trimestre 2012 par rapport au quatrième trimestre 2011. Ces résultats, encore meilleurs que prévu par les analystes financiers, résultant d'un chiffre d'affaires en très forte hausse, de + 19 % en un an. Le bénéfice net annuel s'élève ainsi au montant prodigieux de 7,3 milliards de dollars, soit 14,63 dollars par action et mieux que ne le prévoyaient les analystes de Wall Street (12,20 dollars). Ces résultats mirobolants découlent des activités de banque d'investissement (fusions et acquisitions, émissions de titres, etc) et d'opérations de marché en propre et d'autres opérations en compte propre, ces dernières ayant été multipliées par quatre.

    Champagne pour tout le monde ! Comme l'a résumé avec une ironie involontaire M. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs : « Bien que les conditions économiques soient restées difficiles pendant presque toute l'année, la solidité de notre modèle d'activité et l'accent mis sur une gestion rigoureuse ont généré de bonnes performances pour nos actionnaires. »
    Selon le site Internet au nom éloquent "LUXURY GUIDE", le salaire MOYEN des employés de la banque d'affaires s'est élevé à près de 400 000 dollars par personne et par an (399 506 dollars pour être précis). Ce qui représente la bagatelle de 26 000 euros de salaire mensuel moyen. On comprend que ce site ait choisi comme slogan "Perfect Lifestyle" : un style de vue parfait !

    LE SCANDALE DU MAQUILLAGE DES COMPTES PUBLICS GRECS PAR GOLDMAN SACHS

    L'actualité rapproche, à quelques jours d'intervalle, l'effrayant chaos économique et social dans lequel plonge la Grèce d'un côté, et les bénéfices de plus en plus phénoménaux qu'empochent les salariés et les actionnaires de Goldman Sachs de l'autre côté. Rarement l'on aura vu un phénomène de vases communicants apparaître, au niveau planétaire, avec tant d'insolence. Car enfin ! Faut-il rappeler le rôle scandaleux joué par Goldman Sachs dans l'affaire de la Grèce ? Comme l'a révélé le New York Times du 13 février 2010, la banque américaine aurait proposé, en 2001, à la Grèce des outils financiers - notamment au travers de « swaps de devises » - , pour lui permettre de camoufler artificiellement l'ampleur de sa dette publique tout en dissimulant les transactions. Le but de ces maquillages comptables était permettre aux dirigeants européistes - qu'ils soient à Bruxelles, à Francfort, à Washington ou à Athènes - de pouvoir qualifier "facialement" la Grèce pour entrer dans la zone euro. Goldman Sachs aurait empoché près de 300 millions de dollars de commissions pour ces conseils, relevant de l'escroquerie et de faux en écritures publiques. Enfin, et comme mes lecteurs et mes auditeurs le savent bien, Goldman Sachs a placé ses hommes dans de nombreux rouages des sociétés de l'Europe occidentale, à commencer par M. Lukas Papademos - qui fut le banquier central grec qui maquilla les comptes publics de son propre pays avec les équipes de Goldman Sachs et qui fut nommé Premier ministre grec, sans aucune consultation populaire, en novembre 2011 en remplacement de M. Papandreou.

    CONCLUSION : UNE INJUSTICE TROP GRANDE POUR DEMEURER PERPÉTUELLEMENT IMPUNIE

    Tous ces scandales et toute cette injustice commencent à faire trop. Comme je l'avais déjà rappelé naguère - pour un autre sujet -, cette situation me fait irrésistiblement penser aux prophéties des Grecs anciens au sujet de l'inéluctable châtiment de l'orgueil et du mépris, lorsque ceux-ci deviennent par trop démesurés. Les Grecs anciens avaient inventé pour cela les notions d'Hubris et de Némésis. L'Hubris était la folie de l'orgueil et de la démesure qui saisit parfois les hommes. Elle comprenait la folie du pouvoir, mais aussi la violence faite sur autrui, le mépris et les comportements outrageants, le vol de propriété publique ou sacrée. Pour les Grecs anciens, cette folie mentale et comportementale finissait toujours par être punie par la Némésis, mot qui signifie "vengeance", "justice", "indignation" et "destruction". Némésis est la punition fatale qui attend toujours les hommes qui sont victimes de l'Hubris. Or Goldman Sachs, tout comme les États-Unis d'Amérique et tout comme les dirigeants de leur colonie baptisée "Union européenne", s'enfoncent depuis au moins deux décennies dans la folie de l'hubris : ivresse du pouvoir sans freins, démesure d'une cupidité sans limites, mépris des peuples et de leur intelligence, outrages contre le droit, la liberté, la vérité et la justice, viol des âmes et manipulation des consciences, arrogance permanente. C'est pourquoi Némésis va frapper. A coup sûr. Elle a d'ailleurs commencé à frapper. Elle détruit inexorablement les économies et les industries d'Amérique et d'Europe. Elle détruit les tissus économiques et sociaux. Et elle finira par détruire tout l'édifice de l'empire euro-atlantiste. Les souffrances cruelles de la Grèce actuelle préfigurent inexorablement la destruction à venir de l'Union européenne, qui y mettra un terme. Il suffit à l'actuel peuple grec de relire Eschyle pour s'en convaincre.

    François Asselineau 16 janvier 2013 http://royalismesocial.com