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économie et finance - Page 848

  • Réforme des Retraites - des promesses à la trahison c'est l'UMPS

  • Pour Olivier Delamarche, le patrimoine des Français est en danger !

    Olivier Delamarche, associé gérant chez Platinium Gestion, dans la chronique hebdomadaire « Les points sur les i » diffusée sur BFM Business de ce mardi 18 décembre 2012, réagit au sujet de la fin du monde annoncée pour aujourd’hui. Il déclare ouvertement, avec le franc-parler qu’on lui connaît, ce qui va advenir du marché des actions et des obligations ainsi que du danger sur le patrimoine des Français en cette période de cure d’austérité HollAyraut !

    Olivier Delamarche prévient : « Je pense que ça va être une véritable catastrophe sur les patrimoines des gens en 2013 et 2014, je pense que les marchés qu’on essaye de nous vendre, marchés actions pour prendre du risque, etc. je pense que ça va faire bobo ! (…) On va avoir des problèmes au niveau obligataire et au niveau action, oui ! Énorme ! »

  • NDDL : l’aéroport risque d’inonder Blain

     

    Entre Blain et les Domaines, au cœur du futur projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, il y a 15 km à vol d’oiseau. A priori, ce n’est pas une commune directement impactée par le projet, qui touche surtout Notre-Dame des Landes et Vigneux. Alors pourquoi l’aéroport présente un risque potentiel pour Blain ?

    La faute à l’eau – encore elle. Suivez le guide, bienvenue en Bretagne Zone Humide.

    L’emprise du projet d’aéroport est formée de 1600 hectares de landes, de vallons et de prairies. Ceux-ci forment un château d’eau qui porte sur deux bassins versants, la Loire et la Vilaine. D’ouest en est, aux abords de la ZAD, on trouve des ruisseaux qui se jettent dans l’étier de Cordemais et de là dans la Loire aval (communes du Temple, Cordemais), deux ruisseaux qui se jettent dans le Canal de Nantes à Brest en amont de Blain, celui de la Goujonnière et celui du Plongeon (communes de Fay, Notre-Dame des Landes, Blain), et deux qui se jettent dans l’Erdre, l’Hocmard, assez loin à l’est de la ZAD (communes de Grandchamp, Sucé, la Chapelle sur Erdre) et le Gesvres qui borde la ZAD au sud (Vigneux, Treillères, la Chapelle sur Erdre) avant de se jeter dans l’Erdre à la Jonelière, au nord de la commune de Nantes. L’Erdre se jette dans la Loire à Nantes et le Canal coule vers la Vilaine à partir du bief de partage du Bout de Bois (commune d’Héric), à 15 km à l’est de Blain.

    La ZAD : une éponge vitale

    Or, il se trouve que si les 1600 hectares de la ZAD doivent être prélevés pour faire l’aéroport, et donc bitumés ou bétonnés, ils doivent être remplacés à l’identique, par voie de compensation. Ce qui consiste à créer ailleurs des zones humides semblables. Impossible puisque 98% de l’emprise du projet est constituée de zones humides. D’où l’illégalité du projet faute de compensation quantitative de zones humides. Un recours a été introduit par deux associations qui contestent l’utilité de l’aéroport, l’ACIPA et la CédPA, pour non-respect par le projet des directives européennes sur l’eau, devant la chambre des pétitions du Parlement Européen. La pétition sera examinée fin mai et pourrait déboucher sur une condamnation de la France par le Parlement Européen. [...]

    La suite sur Breizh Journal

    http://www.actionfrancaise.net

  • Grèce : Une société traumatisée

    La spécialité de Georg Pieper, c’est le traumatisme. Chaque fois qu’une catastrophe s’est abattue sur l’Allemagne, le traumatologue s’est rendu sur place. Après les attentats d’Oslo et d’Utøya, Georg Pieper est allé en Norvège où il a encadré ses confrères. Il s’y connaît pour observer une situation à la loupe et juger de l’ampleur d’une catastrophe.

     

    Par / Frankfurter Allgemeine Zeitung / Francfort.

     

    En octobre, Georg Pieper a passé quelques jours à Athènes (…) Il s’attendait à trouver une situation difficile, mais la réalité était au-delà de ses pires appréhensions.

     

    Pour l’Allemand consommateur d’information, la crise est de l’histoire ancienne. Elle s’est avant tout révélée à nous par l’intermédiaire d’expressions comme “fonds de sauvetage” ou “trou de plusieurs milliards”. Au lieu d’analyser le contexte global, nous voyons Angela Merkel à Berlin, à Bruxelles ou quelque part ailleurs, descendre d’une limousine noire, l’air grave.

     

    Mais cela ne nous apprend pas la vérité, la vérité sur la Grèce, sur l’Allemagne, sur l’Europe.

    Georg Pieper parle de “refoulement massif” pour qualifier ce qui se déroule juste sous nos yeux. Les mécanismes de défense des responsables politiques, en particulier, fonctionnent à merveille.

     

    Traumatisme collectif

     

    En octobre 2012, voilà la Grèce qui se présentait à lui :

    des femmes enceintes jusqu’aux dents courent les hôpitaux en suppliant qu’on les y admette, mais parce qu’elles n’ont ni assurance-maladie, ni suffisamment d’argent, personne ne veut les aider à mettre leur enfant au monde.

     

    Des gens qui, il y a peu, faisaient encore partie de la classe moyenne, glanent les restes de fruits et de légumes dans la rue, dans une banlieue d’Athènes.

     

    Un vieil homme explique qu’il ne peut plus payer ses médicaments pour ses problèmes cardiaques. Sa retraite a été sabrée de moitié.

    Ayant travaillé pendant plus de 40 ans, il pensait avoir fait tout ce qu’il fallait, et aujourd’hui il ne comprend plus le monde.

     

    Les gens qui vont à l’hôpital sont tenus d’apporter leurs draps et leur nourriture. Depuis le congédiement des équipes d’entretien, ce sont les médecins, les infirmières et les aides-soignants, privés de salaires depuis des mois, qui se chargent du ménage. L’hôpital manque de gants jetables et de cathéters. L’Union européenne met en garde le pays contre la propagation des maladies infectieuses.

     

    Par manque de moyens financiers, des pâtés de maisons entiers ne sont plus approvisionnés en fioul à l’heure qu’il est. Au printemps, un homme de 77 ans s’est suicidé avec une arme devant le Parlement d’Athènes. Juste avant de passer à l’acte, il aurait crié : “Comme cela, je ne laisse aucune dette à mes enfants !”

    Le taux de suicide a doublé au cours des trois dernières années.

     

    Un traumatisme est un événement qui ébranle la perception du monde de l’individu jusque dans ses fondements. L’expérience est si violente qu’elle plonge le sujet dans un tourbillon de détresse absolue.

    Seuls les esprits cyniques parlent encore de régression sociale au sujet de la Grèce. Ce que nous observons actuellement est un traumatisme collectif.

     

    L’homme se transforme en fauve

     

    “La crise touche particulièrement les hommes”, constate Georg Pieper. Comme chacun sait, les hommes fondent leur identité, bien davantage que les femmes, sur le travail, et donc sur leur valeur marchande. Or, la valeur marchande du plus grand nombre fond sans discontinuer. La crise porte également atteinte à leur virilité.

    Actuellement, les troubles psychiques comme les dépressions se propagent en Grèce comme le ferait une épidémie. Personne ne s’étonne d’apprendre que les trois-quarts des suicides sont commis par des hommes.

     

    Nul besoin d’être un Cassandre ou un expert pour imaginer l’incidence que cela peut avoir sur les relations sociales entre les individus et sur le ciment de la société grecque. Le ressentiment à l’égard d’un système corrompu, perverti, et à l’égard de la politique internationale, dont les tranches d’aide tombent dans l’escarcelle des banques au lieu de servir à sauver des gens, est immense, et va croissant. Les hommes ramènent cette haine dans leur famille, et leurs fils la traduisent en actes dans la rue. On observe une multiplication des groupes violents qui s’en prennent aux minorités.

     

    Au mois de novembre, les États-Unis ont émis un avertissement à l’adresse des voyageurs désirant se rendre en Grèce – les gens de couleur, en particulier, y seraient menacés. Pour un pays comme la Grèce, qui a d’elle-même l’image d’une terre hospitalière, cela choque, confie Georg Pieper.

     

    En temps normal, même le plus terrible des coups du sort ne met pas l’individu à genoux, explique Georg Pieper, car chacun d’entre nous est doté d’un instinct de survie extrêmement développé. Voilà pour la bonne nouvelle. La mauvaise est que cet instinct de survie n’est effectif que dans une société en état de fonctionnement, capable d’amortir le choc. La tragédie d’Utøya a montré la force qu’une telle société était capable de déployer. Toute la Norvège a apporté son soutien aux victimes après le massacre, comme si quelqu’un avait coiffé le pays d’une cloche de solidarité.

    En Grèce, les fondements de la société ont été sapés jusqu’à ce que celle-ci finisse par s’effondrer. La crise a anéanti l’Etat-Providence. “L’homme, analyse Georg Pieper, se transforme en fauve dans ce type de situations dramatiques”.

    La nécessité le pousse à la déraison. L’égoïsme supplante la solidarité.

     

    Presseurop   via http://fortune.fdesouche.com

  • Bilan économique de la construction européenne

    Va-t-on vers une « révision déchirante » ou s'agit-il de simples gesticulations préélectorales ? Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent - celle de Chevènement le 13 décembre sur France Inter - pour dénoncer les méfaits de l'euro et au sommet socialiste de Lisbonne, une semaine plus tôt, Ségolène Royal - qui milita pourtant pour l'adoption des traités de Maastricht et d'Amsterdam puis, en 2005, pour le oui au référendum sur le projet de constitution européenne - avait attaqué bille en tête la Banque centrale européenne qu'elle avait accusée de ruiner la France.
    Pendant vingt ans en effet, dans un contexte de mondialisation, les pays comme la Chine ou l'Inde ont eu des taux de croissance de 10 % ou 8 % ainsi que de nombreux pays émergents. Pendant ce temps, la France s'est empêtrée dans la construction européenne, ce qui a eu comme conséquence des taux de croissance ridicules, des taux d'endettement et de chômage très importants. Comment en est-on arrivé là, après tous les discours dithyrambiques sur l'Europe ?
    Pour nos soi-disant élites, l'Europe est une idéologie (sens de l'Histoire, postnationalisme, universalisme) et pour elle, par fatalité ou fanatisme, la construction européenne ne peut donc être que le bien, l'économie devenant bizarrement secondaire.
    Ce serait à la rigueur compréhensible si nos gouvernants avaient pour objectif la "décroissance" afin d'améliorer l'état de la Planète bleue. Mais ils nous font au contraire miroiter de mirifiques taux de croissance, évidemment jamais atteints car, au lieu de chercher réellement à obtenir un taux de croissance élevé, avec pour corollaire un faible taux de chômage, ils ont agi pendant des lustres dans le seul but de respecter les critères de Maastricht, de défendre un franc fort dans le but de la parité franc-mark. A une époque de compétition exacerbée entre les puissances économiques, cela nous a fait perdre un temps considérable et descendre dans la hiérarchie mondiale qui est devenue celle des P,I.B. La justification était : « Il faut que cela saigne aujourd'hui pour aller mieux demain », les décideurs bien sûr ne faisant pas partie des chômeurs. Plus techniquement, cela s'appelle la désinflation compétitive. Edmond Alphandéry, ex-ministre de l'Economie, avait même écrit un livre sur le « soleil de l'euro » !
    Toutes ces années de restriction n'ont abouti qu'à la mise en place d'un euro très, trop fort qui, sauf pour l'achat des produits pétroliers, handicape maintenant lourdement l'économie française (0 % de croissance au troisième trimestre 2006).
    On peut donc dire que notre pays a sacrifié en partie son économie sur l'autel de la construction européenne.
    Pourquoi l'Europe est-elle devenue un handicap aussi important ?
    La France a toujours été, comme l'Allemagne, un pays contributeur plus que bénéficiaire. Cela a consisté dans les faits à ce qu'elle paye pour que les entreprises aillent s'installer dans des pays considérés comme prioritaires pour Bruxelles (Irlande, Espagne, Portugal, Grèce, maintenant les pays de l'Est) au détriment des pays considérés comme riches (Allemagne, France ... ) L'Europe a donc grandement contribué à désindustrialiser la France et n'a pas su la protéger face à la mondialisation puisque la commission de Bruxelles a accepté le libre-échange, ce que critiquait vertement le Prix Nobel d'Economie Maurice Allais. La concurrence fiscale ainsi que les coûts salariaux entre pays européens favorisent l'Est de notre continent au détriment de l'Ouest et l'intégration européenne n'a fait qu'accélérer ce phénomène. On s'aperçoit aussi qu'il n'y a pas de solidarité économique entre les pays européens importants. La Grande-Bretagne a gardé sa monnaie qu'elle gère au mieux de ses intérêts, ce que nul ne saurait lui reprocher. Quant à l'Allemagne, le géant économique de l'Europe, premier exportateur mondial, elle manque singulièrement de coopération. Elle a engagé une politique de désinflation compétitive paf les coûts au détriment de l'économie de la France et de l'Italie. En ce domaine, Berlin mène une politique ! cynique et l'existence d'une devise unique fait que la France et l'Italie ne peuvent plus réagir. n'ayant plus de politique monétaire.
    Le bilan de la construction européenne est donc négatif. Pourtant le contexte économique mondial n'avait jamais été aussi favorable (5-6 % de croissance mondiale) depuis des années. L'idée européenne sert encore à certains hommes politiques comme le général Morillon au quel le slogan « Plus d'Europe » a permis de se faire élire eurodéputé avec tous les avantages qui vont avec. Cela permet aussi François Bayrou de se démarquer des autres candidats en jouant cette partition si préjudiciable économiquement et dont les milieux économiques longtemps les plus favorables à l'idée européenne commencent à douter. L'exemple le plus caractéristique fut Silvio Berlusconi, farouche européiste qui, à de nombreuses reprises, a regretté l'existence de l'euro pour l'Italie que la monnaie unique a plongée dans le marasme économique.
    Mais cette repentance, nos élites n'accepteront jamais de la formuler.
    Patrice GROS-SUAUDEAU, Statisticien-économiste.

  • Libéralisme et capitalisme : marche, crève ou résiste !

    Libéralisme et capitalisme : marche, crève ou résiste !Les chiffres sont mauvais pour cette fin d’année 2012, et rien ne semble indiquer que la situation s’améliorera pour l’année 2013. Il existe désormais dans le pays dit des « droits de l’homme » plus de 8,5 millions de Français qui vivent avec moins de 964 euros par mois, 3,5 millions de personnes qui sont mal logées, et 23% de notre jeunesse qui vit dans la misère sociale et la détresse humaine. Il y a quelques semaines, Eurostat a publié des statistiques qui indiquent que la France dépasse la moyenne européenne avec 25,2 % de jeunes chômeurs de moins de 25 ans.

    Nos emplois sont gravement menacés, les outils de production sont délocalisés à l’étranger et la main d’œuvre immigrée sous payée, sous qualifiée et largement exploitée par les amis de Laurence Parisot, œuvre considérablement à la baisse des salaires des travailleurs français.

    Ce nouvel esclavagisme moderne non seulement ravage la qualité de vie des Français, mais en plus nous oblige moralement à accepter l’insécurité sociale de l’emploi, à accumuler des boulots sous payés avec des contrats à courte durée, à nous flexibiliser à volonté au marché mondialisé, tout en nous demandant d’être encore heureux d’une telle situation car elle nous éviterait, nous dit-on, le chômage ou le licenciement.

    En réalité, quarante ans de libéralisme et de capitalisme ont entraîné le dérèglement économique et le chaos social. La démonstration est faite et il n’y a rien à attendre de ces deux fléaux. Face à la précarité doit prévaloir aujourd’hui la saine colère et la résistance, car nous n’acceptons pas d’être les esclaves de l’argent et les marchandises humaines d’une poignée de milliardaires…

    Entre une droite financière qui a facilité par la loi les licenciements massifs et qui a participé à la précarisation des travailleurs et de la jeunesse, et une gauche mondialiste qui favorise et encourage largement le libre échange des capitaux, des marchandises et des hommes, tout en se soumettant lâchement aux grands groupes industriels et à la puissance de l’argent, comme l’affaire Arcelor-Mittal le démontre amplement, il devient une nécessité et un devoir pour les patriotes de démasquer ces imposteurs et de les combattre.

    Au nom de la justice sociale, il faut combattre radicalement le capitalisme et lutter de toutes nos forces contre toutes les formes d’exploitation imposées par le libéralisme, car s’ils ont les milliards, nous, nous sommes des millions à nous rassembler autour d’une force politique qui combat la soumission, résiste à la lâcheté et défend la dignité des hommes et des femmes, des jeunes et des anciens, des apprentis et des travailleurs, des commerçants et des artisans, des agriculteurs et des pêcheurs…

    Aujourd’hui, plus que jamais, le Front National représente la France des oubliés. Il est l’incarnation d’une troisième voie sociale, populaire et nationale qui entend faire respecter son peuple et le rassembler autour de la nation. Comme l’a rappelé Marine Le Pen « L’espoir levé dans tout le pays par ma candidature à l’élection présidentielle s’est traduit par le soutien de plus de 6 millions d’électeurs en avril dernier. Ce succès sans précédent, c’est aussi celui du Front National qui s’impose aujourd’hui comme une force politique majeure, conquérante, motivée par un seul objectif : faire respecter la voix du peuple. [...] Et notre ambition, plus que jamais, est d’arriver au pouvoir, pour enfin délivrer notre nation des griffes d’oligarchies qui ne travaillent que pour elles-mêmes ou pour l’étranger, jamais pour les Français. Rendre au peuple la maîtrise de son destin, lui redonner confiance en lui-même, faire de la France une nation fière, prospère et influente, voilà le sens de notre combat ».

    Etienne de La Boétie déclarait « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Alors à nous de nous relever et de renverser les tyrans !

    François Hollande a déclaré, si l’on en croit Le Figaro, que « Marine Le Pen va être à la pointe de la radicalité populaire dans les mois à venir » ; il nous appartient de lui donner raison ! Peuple et jeunesse de France, debout ! Car le changement, le seul changement, le vrai changement, c’est le patriotisme de combat, c’est la révolution patriotique ! Jusqu’à la victoire : résistance !
    Grégory Gennaro  http://www.voxnr.com

  • "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard Depardieu, pas patriote


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : Gérard... par rtl-fr

  • La dépêche de Néchin

    Depardieu beau jadis !

    S'il était né à Pérouse au lieu de Châteauroux il aurait pu envoyer pour réplique : vaffanculo gianmarco ! et nous aurions applaudi plus fort. La lettre que publie le JDD d'hier cloue littéralement le petit prof à la porte de la grange socialiste.
    « Qui êtes vous pour me juger ainsi ? » c'est bien le noeud de la question. Parti de rien ou de l'Indre, c'est pareil, le comédien pantagruélique a fait sa pelotte. Si la banque américaine qui le courtise chiffre sa fortune à juste 120 millions de dollars, il n'est qu'un insecte dans le classement ploutocratique. Ayant investi de manière avisée les gains que lui laissait le Trésor public, il se trouve à la tête d'un patrimoine conséquent, non hérité, tout acquis : Plusieurs établissements parisiens (poissonnerie, épicerie fine japonaise, un bar, un bistrot, un restaurant), des vignobles en Anjou, Médoc, Languedoc et ailleurs où il s'investit beaucoup, par soif, une concession de motos à Roissy-en-France, un château en Val de Loire, une villa à Trouville et l'hôtel particulier de Chambon à Paris qu'il vient de mettre en vente chez Féau Immobilier. On lui prête aussi une collection importante d'oeuvres d'art.

    Rien qui dévoile un tempérament de fuyard. Plutôt franchouillard le Gégé !
    Mais à 85% d'impôts sur ses revenus (dit-il), il peut considérer que le mur du patriotisme est franchi, d'autant que les conseillers fiscaux les plus affûtés de la place expliquent à qui veut bien compter qu'avec un peu de chance ce sera du 100% d'impôts pour certains riches en 2013 et 2014, quand le fisc sera passé partout.
    Il a fait faire son compte depuis le début : 145 millions d'euros en 45 ans ; c'est pas mal. Combien de toute sa vie politique a rapporté au pays le premier ministre donneur de leçon ? Rien ! Epsilon ! Il n'a fait que coûter. Et MM. Hollande, Sapin, Hamon... itou ! Ces mecs qui brandissent la solidarité républicaine sont à jeun d'avoir mis une pièce d'or au tronc ! Quelques pièces jaunes tout au plus.

    Le vieux proverbe du riche maigre et du pauvre mort est traduit autrement par le petit commerçant du coin : s'ils partent tous et ne financent plus mes clients pauvres, qui m'achètera ? La stupidité colossale des répartiteurs de pauvreté qui nous gouvernent nous conduit à ce que la proportion de pauvres monte dans ce pays en répercussions d'une politique meurtrière d'emplois et de capital-risque : l'égalitarisme forcé par la confiscation légale du succès n'est que basse démagogie distribuant des promesses de recel aux envieux paresseux.

    Vieux cliché, le riche est svelte, le pauvre obèse

    Ce ne sont pas tant les riches qui fuient que les jeunes entrepreneurs en herbe qui caltent. Gérard Depardieu enfonce ce clou dans sa lettre : « Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés ». Les censeurs de l'acteur-entrepreneur peuvent tendre leurs mains vides pour offrir un Plan pour la pauvreté à leurs clients, nul ne les croit capables de sortir 2,5 milliards d'euros du chapeau comme un lapin d'illusion, s'ils concourent par leur chasse aux riches à réduire l'assiette globale mise au Rôle. Les politiciens imbéciles, surprotégés de tous revers par leur statut social, cassent la dynamique d'avenir pour appliquer à l'économie des principes archaïques abandonnés partout ailleurs depuis longtemps. A quelle fin, on se le demande puisque l'application de ces principes réservés aux étagères des bibliothèques universitaires va au contraire aggraver les choses à moyen terme. Le socialisme n'est pas un ressort bandé pour sortir vivants de la crise. Et les mêmes de réclamer dans la foulée l'harmonisation fiscale de l'Union européenne, pensant peut-être que nos voisins vont acheter notre erreur de taxation frénétique ! C'est déjà perdre l'ISF (nous sommes les seuls) et d'autres impôts catégoriels iniques. L'étude de l'harmonisation démontrera au contraire que nous sommes le pays le plus volé par son Etat, sauf bien sûr en ce qui concerne la moitié des ménages exempts. Harmonisons donc ! Nous, contribuables français, ne pouvons qu'y gagner !

    Mais ce qui fait quand même le plus peur est l'autisme d'un pouvoir abruti de slogans, de mots-réflexes, profitant d'une légalité démocratique pour accroître l'Etat-providence hypertrophié qui nous a ruiné, et qui finalement va se payer le pays si on ne le stoppe pas. La Grèce a été ruinée par sa classe politique bien plus vite que par son émigration fiscale ou entrepreneuriale. Ces gens à Paris n'ont pas le calibre requis.

    http://royalartillerie.blogspot.fr

  • Une condamnation exemplaire de la SNCF

    Ce 18 décembre tombait une décision de l'Autorité de la concurrence condamnant la SNCF à une forte amende : 60,9 millions d'euros, pour entrave à la concurrence. Diffusée par l'AFP la nouvelle a sans doute effleuré les esprits des Français qui se tiennent informés. Mais on doit bien constater que le bruit en est resté discret.

    Peut-être même certains ont-ils ronchonné par-devers eux, contre ce qu'ils ont pu croire une sorte de "machin européen ultralibéral" acharné à l'encontre de notre beau modèle monopoliste hexagonal.

    On doit savoir d'abord ce que représente l'instance créée au service du consommateur. Cette respectable institution est actuellement présidée par M. Bruno Lasserre. Celui-ci a été, dans le passé le principal architecte de la réforme et de l'ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications en France. Ce travail de longue haleine commença en tant que Directeur de la réglementation générale au ministère des postes et télécommunications (1989-1993) puis Directeur général des postes et télécommunications (1993-1997). Magistrat issu du conseil d'État, il a été nommé à ses fonctions actuelles par le gouvernement en 2004. Il est assisté d'un collège, composé de 17 membres.

    L'organisme fait parler de lui de temps en temps à propos de très gros dossiers. Le grand public peut en mesurer l'impact quand il s'agit de factures de consommation fort concrètes. La concurrence qu'on cherche la plus libre possible permet de diviser par deux le coût des communications téléphoniques ou des raccordements à l'internet, de remettre en cause les montants des factures énergétiques, allégeant d'un poids non négligeable le budget de nombreux ménages : mais l'inconvénient de ces macrodécisions est qu'on ne tient compte que de leur dernière ligne, celle qui amène à conclure dans le sens d'une concurrence plus fluide au bénéfice des consommateurs, d'une baisse des prix, etc.

    Le cas précis va beaucoup plus loin. Et son traitement médiatique superficiel tend à l'enterrer : petit communiqué énonçant les choses de manière diplomatique, courte dépêche AFP tronquant la dimension morale de l'affaire, discrets entrefilets dans quelques journaux papiers, et basta. Pire qu'une occultation absolue, tout cela aboutit à un enterrement de première classe.

    La culture française du monopole obligera-t-elle longtemps encore les défenseurs de la liberté à boxer ainsi avec une main dans le dos ? On peut en effet s'en inquiéter en observant la manière dont est traitée l'information à propos de la SNCF et des autres structures supposées fournir des "services publics". On accepte de confondre ce concept avec celui de "monopole public". Et ceci permet aux réseaux d'intérêts conservateurs de jeter la suspicion sur les condamnations elles-mêmes et, partant, sur tout projet de réforme.

    Depuis 2008 l'Autorité française de la concurrence enquêtait pourtant sur les pratiques quasi mafieuses du fret SNCF.

    Au bout de quatre ans de travail, incluant des perquisitions, les considérants ne peuvent pas être jugés seulement "techniques" : ils condamnent les pratiques monopolistes de "l'opérateur ferroviaire historique" d'un point de vue tout aussi moral qu'économique.

    Car la réalité de ce petit monde ne se réduit pas à la description misérabiliste de quelques malheureux agents de base. Les tâches de ceux-ci se trouvent quotidiennement bouleversées. On en a vu certains, dans le cas de France Télécom, parfois même réduits au suicide par des directions autistes et brutales. Cette face de la transformation des métiers rendrait presque sympathique l'ancienne configuration du service public.

    Disons-le : comme dans le cas des oligarchies issues de l'ex URSS, les bureaucrates publics, se transformant en gestionnaires faussement privés sans renoncer aux méthodes de voyou du monopolisme déliquescent, n'évoluent pas vers la liberté mais vers l'oppression.

    Oui la présentation médiatique des faits, même lorsqu'elle existe dans le journal papier ou l'antenne audiovisuelle considérée, reste édulcorée. Véhicule, elle aussi monopoliste, de l'information, l'AFP se contente de reproduire le communiqué de presse de l'Autorité de la concurrence, court texte de synthèse dépourvu d'esprit polémique. Et on ne va pas plus loin.

    Dommage. Les 129 pages de la décision proprement dite donnent des détails qui font dresser les cheveux sur la tête quant aux méthodes des cadres du fret SNCF pour éliminer leurs concurrents, principalement allemand (ECR filiale de Deutsche Bahn) ou français (Veolia qui monte singulièrement en puissance).

    Le lecteur pressé des quotidiens, l'auditeur matutinal des radios, à supposer qu’il reçoive l'info, n'en connaîtra malheureusement pas grand-chose ; or, on passe ici de la condamnation relative des réticences à "l'ouverture à la concurrence", réticences dont hélas une bonne partie de l'opinion française est encline à partager le principe, à un registre bien différent.

    On se trouve en présence de méthodes délictuelles, de violations des règles élémentaires de confidentialité par ne parler d'espionnage économique.

    On se demande donc comment des cadres d'une entreprise appartenant à l'État ont pu en arriver au degré de voyoucratie consciente et organisée dont témoignent les résultats de l'enquête et qui amène à la condamnation pécuniaire de la SNCF.

    On ne peut malheureusement pas esquiver la responsabilité personnelle du "patron" de celle-ci le très communicant d'habitude Guillaume Pépy.

    Or l'une des causes les plus notables de ces pratiques demeure,de toute évidence, la porosité entre les deux entités issues de la réforme de 1997 instituant RFF en tant que gestionnaire d'infrastructure, nécessairement à part du transporteur lui-même que demeure la SNCF.

    Il apparaît en effet que celle-ci n'a pas cessé d'intervenir en tant que "gestionnaire d'infrastructure délégué". Et elle capte à son profit les informations le plus confidentielles relatives aux autres clients de RFF, ses concurrents. Aggravant le fait, on annonçait même avec emphase, il y a quelques semaines, par la voix de M. Cuvelier (1)⇓ ministre socialiste des Transports, la "réunification de la famille ferroviaire", ce qui tordrait le cou aux espoirs de transparence, de concurrence et donc de séparation des deux métiers.

    Or ce n'est un secret pour personne que Guillaume Pépy opère, depuis de longs mois, toutes les pressions possibles pour passer de la porosité résiduelle, 15 ans après la séparation des deux entités à la réunification sous son égide.

    L'énarque socialiste installé en 2008 à la tête de la SNCF, le très sensible M. Guillaume Pépy, si répandu dans les médiats, ne pouvait pas ignorer les pratiques de son pôle fret. Il terminera son mandat en février 2013 : son renouvellement ou, pis encore, sa victoire sur le terrain de la prise de contrôle de l'infrastructure par l'un des transporteurs, enverrait un signal extrêmement négatif, celui du retour de l'Hexagone aux pires méfaits de l'étatisme.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    notes :

      1. cf entretien de Cuvelier publié complaisamment dans "Le Monde" en ligne le 29 octobre.

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