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élections - Page 306

  • La Manif pour Tous : la grande illusion ?

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    Billet de Patrice de Plunkett sur son blog :

    "Mme de La Rochère et les siens repartent en campagne à partir de cette semaine : Angers, Rennes, Tours, Toulouse, Montpellier, Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Montélimar, Annecy... Cette série de réunions-débatsporte un titre amer : "Election, la grande illusion".  Diagnostic exact. Mais un peu tardif... Nous sommes quelques-uns à avoir tenté d'expliquer depuis deux ans : 1. que l'aventure de Sens Commun ne menait nulle part ; 2. qu'interpeller les candidats sur les questions "sociétales" - comme le firent Mme de La Rochère et ses amis avant la présidentielle - ne menait nulle part non plus. Cela pour deux raisons différentes, selon que l'on considère Sens Commun ou la MPT...

    Les leaders de SC se sont enlisés dans le politicien, avec une candeur pieuse et militaire qui les empêchait de voir ce qu'était un parti. Le parti a contaminé SC, qui dérapa vite de la noble théorie à la manœuvre de couloirs ; manœuvre qui fit un frustré (M. Poisson) et un agacé (M. Fillon) ; lequel ne promit rien à SC, mais en obtint l'hommage-lige sans contrepartie. On hésite à qualifier cet élan des candides vers un politicien... Mais on sait comment l'affaire a tourné : plombé dans l'opinion par son programme libéral extrémiste, piégé par des ténors de la droite (c'est d'eux qu'est venue l'affaire des "emplois fictifs"), coincé par les juges, M. Fillon en désarroi dut oublier son agacement pour accueillir l'élan - redoublé - de SC, qui lui organisa le Trocadéro. Puis ce fut le crash. On dit que les leaders de SC n'ont toujours pas compris qu'ils avaient perdu leur temps ; j'hésite à croire à une telle persistance dans la cécité.

    La MPT n'était pas dans le même cas. Son "illusion", si illusion il y eut, fut de croire qu'on pouvait interpeller les candidats à la présidentielle sur les questions anthropologiques, sociologiques et bioéthiques... On ne le pouvait pas : la règle du jeu l'interdisait ! Les principaux candidats n'avaient pas la tête à un tel excursus. L'idée ne leur serait pas venue de mettre en question le système économique qui s'est emparé de tout, y compris de l'intime des vies privées (voire des consciences), et qui produit des "avancées sociétales" allant toutes dans le même sens : la dissolution hyper-individualiste... L'extrême droite jugeait ces questions sans intérêt. L'extrême gauche ne voulait pas voir que les nouvelles mœurs sont un produit du néocapitalisme libéral. Et ce dernier allait s'annexer plus que jamais la classe politique dominante, centre-droit + centre-gauche...

    Deux ans d'illusions, politiciennes ou périphériques, se sont donc achevés par l'avortement que l'on sait. Un avortement fruit de l'aveuglement... Chérir les causes et déplorer les effets est un vice "libéral-conservateur" ; comme, à l'inverse, chérir les effets et déplorer les causes est un vice de la gauche bobo. Tant que ces "résistants" n'auront pas cessé, soit d'adorer le libéralisme (cause de ce qu'ils déplorent), soit d'adorer les effets sociétaux causés par le libéralisme qu'ils abhorrent, leur "résistance" sera du verbiage. Rien n'avancera tant qu'ils ne comprendront pas pourquoi la classe politique  - recomposée ou non -  a cessé d'être "politique", c'est-à-dire capable de débattre des fondements non-économiques de la société.

    ► Les persévérants de la MPT devraient étudier la conférence d'ouverture du dernier colloque d'Ichtus (octobre 2016). Matthieu Detchessahar - professeur d'économie - y analyse le phénomène de "dissociété" qui corrode les fondamentaux de la condition humaine. Ce phénomène, souligne-t-il, est produit par "la société de marché, fausse conception récurrente depuis trois siècles et revenue au galop depuis une trentaine d'années"Le monde humain est dévoré par l'expansion illimitée du marché dans tous les domaines : d'où la destruction des liens et des biens sociaux. D'où aussi, dit par exemple Detchessahar, "la promotion de comportements jadis répréhensibles" : effet direct de la pression économiciste ! Cette pression "recompose en profondeur les clivages politiques", explique-t-il (sept mois avant le succès de l'OPA Macron) : "elle mélange droite et gauche, libéralisme philosophico-moral et libéralisme économique, en un seul modèle indissociablement" ; sa logique est de "fonder le lien social sur les seuls liens économiques, au détriment de la conscience collective de la société", ce qui amène à "croire résoudre les problèmes en les diluant dans l'économique".

    Rompre tendanciellement avec la société de marché est un préalable à toute action collective digne de ce nom. La droite catholique en est loin. Il ne suffit pas de dénoncer en théorie la "marchandisation" avec les dernières MPT : encore faut-il ne pas se ruer ensuite - de façon schizoïde - chez M. Fillon, dont le programme ("le meilleur", disait oncle Charles-Henry) impliquait, précisément, la marchandisation de choses aussi fragiles et précieuses que la couverture santé ! (...)"

    par Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/05/la-manif-pour-tous-la-grande-illusion-.html

  • Vous avez voulu Macron… et nous avons Macron

    Il est normalement une tradition, au conseil municipal d’Orléans, que chaque groupe puisse commenter le résultat d’une élection ; sauf pour la dernière.

    On peut supposer que le député-maire d’Orléans, Olivier Carré, du parti Les Républicains, peu fier de la prestation et des résultats de sa famille politique à la présidentielle, n’a pas eu envie de laisser les membres de son conseil s’exprimer, dérogeant ainsi à cette tradition d’expression démocratique et républicaine.

    N’ayant donc pas eu le loisir de m’exprimer au nom de mon groupe (élus non inscrits), voici ce qu’aurait pu être mon intervention au cours du dernier conseil municipal :

    Monsieur le Maire,

    Vous avez voulu M. Macron… et nous avons M. Macron.

    En 2014, l’invité aux fêtes de Jeanne d’Arc était l’animateur Stéphane Bern, soutien affiché de M. Macron. En 2015, c’était la journaliste Audrey Pulvar, soutien engagé de M. Macron, tellement engagé que la chaîne d’information l’employant l’a suspendue d’antenne pour (je cite) « avoir manqué à son devoir de réserve et de neutralité ».

    En 2016, vous invitiez M. Macron lui-même… lui permettant, ainsi, de lancer sa campagne à grand renfort de médias et, en 2017 – cerise sur le gâteau -, M. Borloo, autre soutien de M. Macron, qui finalement se désistait.

    Mais le mal était fait, le message était passé clairement auprès des Orléanais : votez Macron ! Et ils ont voté massivement Macron, le plaçant largement en tête au premier tour, loin devant votre candidat, M. Fillon. 

    Est-ce le fait du hasard ? Mais vous auriez souhaité favoriser l’élection de M. Macron que vous ne pouviez pas mieux vous y prendre.

    Lors du conseil municipal du 14 décembre 2015, conseil qui suivait les élections régionales, je vous avais personnellement demandé, à vous et à votre majorité, de changer urgemment de paradigme et de bien choisir votre candidat pour la présidentielle afin d’éviter à la France un deuxième quinquennat hollandien…

    Être de gauche, comme l’explique très bien Fabrice Luchini, « c’est un gros boulot, c’est un dépassement de soi. C’est une attitude, une présence à l’autre… Faut être exceptionnel, quand t’es de gauche ! »

    Depuis de nombreuses années, votre famille politique adorerait être de gauche, mais « c’est une vertu tellement élevée » qu’elle aurait dû faire comme M. Luchini : y renoncer !

    Au lieu de cela, elle s’acharne, depuis plusieurs décennies, à vouloir être de gauche, notamment sur les plans sociétal, identitaire, sécuritaire, judiciaire… sans oublier le piège de la primaire pour faire comme la gauche. C’en est désespérant et, une nouvelle fois, votre famille politique a porté la gauche vers la plus haute fonction, participant, ainsi, à faire régresser la France.

    C’est avec une immense tristesse pour la France que les élus non inscrits pensent que, d’ici quelque temps, Éric Zemmour pourrait bien avoir matière à écrire un nouveau livre dont le titre serait : Un quinquennat de plus pour rien.

    http://www.bvoltaire.fr/avez-voulu-macron-avons-macron/

  • Marine Le Pen et un possible départ de Florian Philippot

    La question de la monnaie unique divise le Front National. La déclaration, il y a quelques jours, de Florian Philippot de quitter le parti si la sortie de l’Euro était abandonnée suscite des remous au sein du mouvement frontiste.

    Tandis que le numéro trois du parti, Nicolas Bay, parle de « chantage », Marine Le Pen, interrogée ce matin dans l’émission de 8 h 30 de France Info, estime quant à elle que son bras droit «exprime une conviction qui est une conviction forte et après tout, il ira au bout de ses convictions ». « Si, demain, les adhérents du FN décidaient qu’on doit abandonner cette partie-là, il ne se sentirait plus en accord avec ses convictions, je trouve que c’est tout à son honneur », a déclaré la dirigeante frontiste qui a renvoyé le débat au prochain congrès du FN.

    Marine Le Pen refuse de parler à l’antenne de ce sujet qui sème la discorde entre les cadres et les élus du FN.

    « C’est un chantier que nous ouvrirons après les législatives car ce n’est pas un sujet législatif, c’est un sujet présidentiel », a répété l’eurodéputée aux journalistes qui insistaient pour qu’elle se prononce sur la sortie ou non de l’Euro. Le congrès du FN, prévu fin 2017 début 2018, a-t-elle ajouté « est le moment où on discute de tout cela. (…) Il n’y a pas de tabou au FN, tout le monde pourra s’exprimer, dire ce qu’il a à dire, et ce sont les adhérents du FN qui effectuent les grands choix politiques et stratégiques dans notre pays » concernant le programme frontiste. « Il faut faire de la pédagogie et expliquer aux Français en quoi la souveraineté de la France est un élément essentiel à la maîtrise de notre économie », selon Marine Le Pen.

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-et-un-possible-depart-de-florian-philippot/74349/

  • Comment gagner 13 millions d’euros en un temps record ?

    Emmanuel Macron a la recette magique :

    "Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.

    Mail du 13 février 2017 : « Comme vous l’observez, notre start-up continue de tracer son sillon ! Alors que nous allons entrer dans le “dur” dans les prochains jours, nous avons plus que jamais besoin de soutien. » La start-up en question n’est pas une entreprise comme les autres. Et l’homme derrière son clavier n’a rien d’un banal VRP. Christian Dargnat n’est autre que l’ancien directeur général de BNP-Paribas Asset Management, branche du groupe bancaire chargée de la gestion d’actifs. « Marcheur » de la première heure, il a tout lâché en avril 2016 pour organiser « à titre bénévole » le financement de la campagne de son ami Emmanuel Macron. Dargnat, c'est l'homme du coffre-fort. Pendant des mois, il a multiplié les rendez-vous discrets, les dîners confidentiels et les mails de relance pour les riches donateurs, en plein accord avec l'actuel locataire de l'Élysée."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Tri progressiste

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    Marine Le Pen était le 18 mai au soir l’invitée du JT de TF1, occasion de confirmer, ce dont nous  ne doutions pas malgré la rumeur médiatique, à savoir qu’elle serait bien candidate dans le bassin minier, à Hénin-Beaumont, aux élections législatives. «Après les législatives, a-t-elle dit, nous allons nous engager dans la modernisation du mouvement. Il y aura de vraies réflexions de fond: comment mettre en forme ce mouvement pour qu’il puisse accueillir potentiellement les onze millions de Français qui se sont portés sur ma candidature? ».  Affirmant avoir « bien conscience que le sujet de l’euro a inquiété considérablement les Français, de manière presque irrationnelle », Marine a indiqué que « nous allons devoir en tenir compte, discuter, réfléchir », notamment à l”occasion du Congrès du FN (en février prochain) , moment de respiration démocratique où chacun pourra s’exprimer. La présidente du Front a aussi estimé qu’elle avait « incontestablement» « raté » le débat télévisé d’entre deux tours: « J’ai souhaité mettre en avant les très grandes craintes que je nourrissais à l’égard d’Emmanuel Macron. Je l’ai fait avec fougue, passion, peut-être trop de fougue, trop de passion, certains n’attendaient pas cela, dont acte ». « Mais cette fougue et cette passion seront nécessaires pour mener le combat à l’Assemblée nationale, pour protéger les Français de la dérégulation qu’Emmanuel Macron va mettre en œuvre dès cet été par ordonnances, de l’immigration massive, de la prise en main par des intérêts privés au détriment de l’intérêt national ». Dans ce combat, a-t-elle encore précisé, il faudrait idéalement que le FN puisse être « rejoint par cette partie des Républicains qui refuse d’être dans la connivence avec Emmanuel Macron, qui refuse de soutenir une politique immigrationniste, de soumission à l’Allemagne d’Angela Merkel, d’ultrafédéralisme européen ».

    C’est bien en effet LA question qui nous concerne au premier chef, celle de la poursuite de la feuille de route euromondialiste annoncée d’ailleurs assez clairement par le candidat Macron. Certes avec beaucoup d’habileté et intelligence, le nouveau chef de l’Etat a compris ce besoin des Français, dans un monde de plus en plus instable où repères et frontières s’effacent, de voir la manifestation du pouvoir s’inscrire dans une longue filiation – la France n’est pas née en 1789 -, de revenir à une certaine verticalité selon le mot à la mode dans les commentaires médiatiques dernièrement. Bref,  à l’esprit de la Cinquième république voulue par De Gaulle,  se réclamant de notre héritage monarchique.

    A cette aune la cérémonie d’investiture du nouveau président qui a rappelé notamment l’influence exercée par lui par le philosophe (maréchaliste) Paul Ricoeur, n’était pas exempte d’une certaine solennité et gravité de bon ton, en rupture avec les deux quinquennats précédents et ses frasques vulgaires. Le constat vaut aussi et ô combien pour François Hollande, François Bousquet notait que la vraie rupture sarkozyste avait consisté en la « désacralisation du pouvoir.» « Des deux dimensions de la politique, la sacrée et la profane, Sarkozy a écarté d’emblée la première. C’est son crime de lèse majesté. Plus rien en lui ne relève de l’éminence monarchique. Dans Les deux corps du Roi, l’historien Ernst Kantorowicz avait montré en quoi le monarque médiéval possédait un double corps : le corps naturel, mortel, et le corps surnaturel, celui qui incarne le principe dynastique et ne meurt pas. Sarkozy a mis fin à tout cela…».

    Mais au delà des apparences, les monarques et leurs successeurs qui ont fait la France note Bruno Gollnisch,  ne confiaient pas nos pouvoirs régaliens à des entités supranationales, n’abandonnaient pas notre souveraineté entre des mains étrangères, n’encourageaient pas sciemment la disparition-dilution de notre peuple.

    Quant à la composition de ce nouveau gouvernement (18 ministres, quatre secrétaires d’Etat en partie issus de la société civile, dont  4 LR, 3 PS, 2 MoDem et 2 PRG) , et sans préjuger de la bonne volonté, de l’honnêteté  de ses membres, elle ne marque pas, nous l’avons dit, un coup d’arrêt salutaire avec les politiques mortifères suivies ces dernières décennies.

    L’essayiste Paul-François Paoli le constate sur le site atlantico, « Emmanuel Macron a gagné la bataille rhétorique, tout en étant en train de vider l’opposition de sa raison d’être. Il a réussi à imposer son lexique, sa lecture qui est simple : le monde en divisé en deux, entre celui des progressistes et des conservateurs (les électeurs de François Fillon essentiellement) ; il y en a éventuellement un troisième, celui des archaïques et autres déviants, c’est-à-dire ceux qui ont voté Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen. Tout le monde veut être progressiste.»

    «Il a ainsi réussi poursuit-il, son coup de force sémantique, ce qui fait que, désormais chez LR, vous avez des personnalités comme Nathalie Kosciusko-Morizet qui souhaitent être progressistes. Les progressistes, ce sont ceux qui souhaitent suivre les impulsions de la société civile. Emmanuel Macron a raison de dire que le clivage droite/gauche n’existe plus : il n’y a pas beaucoup de différences entre Bruno Le Maire et Emmanuel Macron, du moment qu’ils sont d’accord sur l’essentiel, qui consiste à suivre le cours des choses dans un certain nombre de domaines (la liberté économique, la liberté des mœurs, etc.). Dans ces conditions, la droite risque fortement d’être phagocytée : toute une partie de la droite et du centre va être attirée par Emmanuel Macron, et pas seulement pour des raisons personnelles. À ce propos, je pense qu‘Edouard Philippe, notre nouveau Premier ministre, est tout à fait sincère dans sa démarche. Sur l’essentiel, il y a très peu de différences entre Alain Juppé et Emmanuel Macron.»

    Le député LR Jacques Myard (gaulliste canal historique) s’est pour sa part offusqué sur facebook de ce que Sylvie Goulard , qui fut « conseiller politique » de Romano Prodi, le président de la Commission européenne, et présidente du « Mouvement européen-France » ait été nommée à la tête de notre Défense. Or affirme-t-il « Sylvie Goulard me confiait dans notre parcours commun au ministère des Affaires étrangères Je ne me sens pas française et c’est cette personne qui est placée au ministère de la Défense rebaptisé ministère des Armées, ça promet ! ».

    Il n’est guère plus tendre avec François Bayrou aujourd’hui ministre de la Justice, évoquant son très médiocre bilan, son immobilisme dramatique quand il fut ministre de l’Education (1993-1997). D’autres se sont chargés de rappeler que si M. Bayrou, drapé dans le costume du chevalier blanc, attaqua très durement lors de la campagne les costumes à 40 000 euros offerts par M. Bourgi à François Fillon, il tenta lui même de se faire rembourser au titre de ses frais de campagne en 2002, 37 000 euros d’habillement…

    Nous nous souvenons aussi  qu’Emmanuel Macron avait attaqué Marine au cours du débat de l’entre eux tours sur le fait que la présidente du FN écartait certains journalistes qui manifestaient une hostilité militante trop ostensible à son égard. Pourtant, il se voit aujourd’ hui soupçonné de vouloir contrôler la presse.

    Sophie Coignard s’en offusque dans Le Point, « le souhait manifesté par l’Élysée de choisir les journalistes conviés (dans les déplacements officiels, NDLR) – pour, entre autres, privilégier ceux qui sont spécialisés dans tel ou tel domaine au gré des événements – est apparu pour ce qu’il est : une petite bombe difficile à désamorcer. Cela ne s’est jamais vu, même du temps du général De Gaulle, où les réseaux sociaux n’existaient pas et où le ministre de l’Information pouvait sonner, au sens propre du terme, les responsables de l’information de l’ORTF. Dans n’importe quelle autre démocratie, un tel coup de canif à la liberté d’informer provoquerait un tollé. Donald Trump lui-même, peu avare de provocations envers les médias, ne s’est jamais hasardé à les soumettre à un tri sélectif ».

    Dans ce domaine en tout cas,  M. Macron a un net avantage sur M. Trump. Mme Coignard et ses collègues le savent pertinemment, même si ils ne le disent pas (ou peu) , le président Français a eu lui, contrairement au président américain, le soutien depuis le lancement d‘En Marche! de 99% des médias. Ce sont ses amis,  ceux qui partagent la même vision du monde, les mêmes intérêts, qui  les contrôlent et les financent. La liberté des journalistes, milieu déjà d’une grande homogénéité idéologique, est  sérieusement  obérée par la nature même de leurs employeurs. Le tri sélectif progressiste, là aussi,  est en marche depuis fort longtemps, a commencé bien en amont.

    https://gollnisch.com/2017/05/19/tri-progressiste/

  • imedia #152 version corrigée : : Intronisation de Macron - orgasme médiatique