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élections - Page 310

  • Marine Le Pen : “Nous sommes à la tête de l’opposition”

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    Alors que la campagne des législatives bat son plein, Marine Le Pen a déclaré ce lundi matin au micro de RTL que «Les républicains sont atomisés» et que le FN compte jouer un rôle essentiel dans cette grande recomposition de la vie politique.

    Pour Marine Le Pen, le Front National représente aujourd’hui la seule opposition à Macron :

    Nous sommes à la tête de l’opposition parce que les Français l’ont décidé lors du second tour de l’élection présidentielle, parce que nous avons réuni un Français sur trois et parce que nous sommes les seuls à être véritablement dans l’opposition à Emmanuel Macron.

    Un temps évoquée comme nouveau nom potentiel du Front national, l’appellation “Les Patriotes” ne semble pas avoir les faveurs de Marine Le Pen :

    Si les adhérents du Front national décident de changer de nom, ce ne sera pas celui-là. Je pense que si nous grandissons, si nous nous modernisons, et si nous rénovons aussi la structure, c’est précisément parce qu’en arrivant au second tour de l’élection présidentielle et en ayant réuni onze millions de Français, nous avons dores et déjà dépassé le Front national traditionnel.

  • Meeting de Civitas à Saint-Martin d’Hères, choses vues et entendues

    civitas2-300x225.jpgLe samedi 20 mai, Civitas organisait une conférence de presse suivie d’une réunion publique sous la présidence d’Alain Escada pour présenter ses candidats isérois aux élections législatives de juin.  Dans la 2e circonscription (Echirolles), détenue actuellement par le PS,  Alexandre Gabriac se présente avec comme suppléante Christiane Canestrari, conseillère municipale d’Echirolles et dans la 9ecirconscription (Saint-Marcellin), détenue actuellement par les Verts, le candidat est Thibault Barge et le suppléant François Sabatier.

    La réunion avait lieu à l’espace Elsa Triolet dans la ville communiste de Saint-Martin d’Hères. Même si le gros des crasseux antifas était de sortie à Grenoble pour recevoir « le prince consort » (Louis Alliot), ils ont pris soin de dégrader les murs de la maison communale, illustrant les habituelles querelles de chapelles gauchistes, portant cette fois sur l’orthographe correcte du mot « fascisme ». Une pensée au personnel municipal chargé de nettoyer leurs « exploits », ce qui ne va pas contribuer à l’amélioration des relations entre stal’ et trotskos…

    Alain Escada a rappelé lors de la conférence de presse, les points et enjeux essentiels de cette élection législative. Le cartel électoral regroupant Civitas, les Comités Jeanne, le Parti de la France et la Ligue du Sud, va présenter 200 candidats aux élections, 250 candidats en ajourant ceux du SIEL qui font parti du cartel technique, Civitas en présentant 24. Civitas va faire entendre une voix intégralement et authentiquement patriote et catholique, précisant que ne sommes pas républicains. Pour Alain Escada :

    « Le programme que nous proposons sera salutaire aux Français. Macron n’est pas en rupture avec le système, il a organisé un lifting. Il n’y a pas de rupture antisystème au FN, tout s’est réajusté vers le centre. Nos thèses authentiquement en rupture contre le système : interdire la franc-maçonnerie (qui est le mal car elle lutte contre les racines chrétiennes, pour l’internationalisme, et l’entretien du secret),  supprimer les avantages fiscaux aux  partis politiques mais aussi à la presse et aux syndicats ».

    civitas3-300x225.jpgSur le plan économique, Civitas propose de mettre fin au racket des banksters, de rétablir les corporations pour rompre avec la lutte des classes et d’abolir la loi Pompidou 1973. Sur le plan éducatif, Civitas propose de mettre fin au lobbying dans les écoles, qui constitue une forme de totalitarisme. L’instauration d’un chèque scolaire permettra une véritable liberté d’enseigner, notamment en favorisant les écoles hors-contrat. Sur le plan sociétal, comme tout parti catholique devrait faire, Civitas demande la suppression de l’avortement, celle du mariage inverti avec effet rétroactif, la dissolution du Syndicat de la magistrature et en politique étrangère, la fin de l’axe Washington-Tel Aviv-Qatar-Arabie Saoudite. Le FN est devenu un parti comme les autres. Supprimer la loi de 1905 ne signifie pas l’imposition du catholicisme, mais seulement que la vie de la France serait guidée par les valeurs morales et spirituelles. Si demain, la France redevenait catholique, on aurait le souci que chacune des lois serait éthique et respectueuse de morale et droit commun. Un non-catholique peut y souscrire. Quand Dieu n’est plus au centre d’une société, c’est Mammon, l’argent, qui le remplace.

    Après cette conférence de presse, la réunion commença, bien protégée par une maréchaussée aussi vigilante que disponible. Devant une trentaine de personnes et le soutien de l’ancien conseiller régional de l’Ain maître Olivier Wyssa, Alexandre Gabriac et Thibault Barge rappelèrent que l’engagement, c’est le seul moyen de s’exprimer qui nous reste, notre seule possibilité d’exister. Pour le candidat de la 2e : « nous ne nous prostituons pas pour des votes ». Le  projet est de monter des sections dans chaque département de ce qui fut la région Rhône-Alpes. Concrètement, cela se caractérise par une campagne de terrain : restaurer les calvaires et les clochers de nos villages,  faire des actions sur les « communes d’Europe » mais aussi des opérations ponctuelles selon l’actualité (comme à Lyon contre le spectacle blasphématoire ou l’hommage à Jeanne d’Arc) et bien entendu l la participation aux manifestations traditionnelles de Civitas (Jeanne d’Arc et Fête du Pays réel, celle de mars 2017 ayant été un franc succès). La campagne sera principalement axée sur les colons (abusivement appelés « migrants »), avec le scandale de leur implantation dans des hôtels Formule 1 et sur le Campus de Grenoble.

    Thibault Barge prit la parole ensuite pour se présenter. Charpentier, père de 7 enfants, il était jadis membre du FN, proche de l’universitaire Bruno Gollnisch. Expliquant à juste titre que la France n’était pas éloignée du point de non-retour, il définit le Président Macron comme l’exact contraire de nos principes, notamment par sa collaboration au « Grand remplacement » via son discours sur la « route de la liberté » de l’Afrique. Avant de conclure que « la vérité est notre drapeau »  et que « pour les catholiques l’engagement en politique était la première des charités ».

    Alain Escada conclut la réunion en expliquant que « les élections sont une supercherie qui avantages les démagogues et les puissances d’argent, qui proposent du pain et des jeux. Nous voulons faire de la politique au sens noble du terme. Mammon remplace Dieu et si Dieu n’est plus au-dessus de la société, alors il n’y a plus de morale. Les Républicains, le PS éclatent, le FN y est presque. Le FN a totalement muté… » Pour Civitas, Macron, c’est plus d’immigration, plus de préférence étrangère, plus de lois liberticides et plus de concentration des médias alors que l’ONU estime que dans les 30 ans, grâce au grand remplacement, 75% de la population ne sera plus européenne.

    Le combat, c’est celui de la vérité :

    « il y a la place pour un discours de vérité, fusse-t-il inaudible ne change rien : la vérité doit être révélée, et celle-ci doit être révélée même si elle est inaudible. La franchise est le courage de la vérité, car seule la vérité rend libre. On laisse le reste aux autres qui veulent se servir et non servir. Il faut faire connaitre par tracts, réseaux sociaux, affriches et professions de foi. Si on dit la vérité, ce sera la première étape vers des lendemains porteurs d’espérances. ».

    A la sortie de la salle, plusieurs personnes  s’étaient rassemblées, encadré par la police. Aucune insulte de leur part, ni geste hostile. Plutôt que des antifas, probablement des habitants du quartier se demandant qui étaient ces gens dont la présence nécessitait un tel déploiement… bleu marine.  Le 11 juin, votez pour le seul parti catholique français, votez CIVITAS.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/meeting-de-civitas-a-saint-martin-dheres-choses-vues-et-entendues/74524/

  • Amaury Navarranne (FN) veut défendre la vie, " de sa conception à sa mort naturelle"

    Amaury Navarranne, candidat Front National dans la première circonscription du Var, s'engage pour la famille, à l'occasion de la fête des mères :

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les 28 candidats de CIVITAS aux Législatives 2017

    Le 11 juin, Civitas présente 28 candidats et suppléants aux législatives. En voici la liste :

    – 3e circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille nord-est), siège vacant anciennement PS : Karine HAROUCHE, conseillère municipale de Marseille ; suppléant : Nicolas ARDIZZONI

    – 1re circonscription de Gironde (Bordeaux), détenue par le PS : Pierre DINET ; suppléant : Charline VILLERT

    – 2e circonscription de l’Isère (Echirolles), détenue par le PS : Alexandre GABRIAC ; suppléante : Christiane CANESTRARI

    – 9e circonscription de l’Isère (Saint-Marcellin), détenue par les Verts : Thibault BARGE ; suppléant : François SABATIER

    – 5e circonscription de la Loire (Roanne), détenue par les Républicains : Céline THOMAS ; suppléant : Yann ESTEVENY

    – 5e circonscription de Moselle (Sarreguemines), détenue par les Républicains : Jacqueline BERGER ; suppléant : Robert DAVION.

    – 9e circonscription de Moselle (Thionville), détenue par l’UDI : François GAUCHE ; suppléante : Laetitia GUEGAN

    – 7e circonscription du Pas-de-Calais (Calais), détenue par le PS : Marie-Jeanne VINCENT ; suppléant : Fabrice GONTIER

    -3e circonscription de Paris, détenue par le PS : Marthe CAUDE ; suppléant : Christophe LIGER.

    – 4e circonscription de Paris, détenue par les Républicains : Michel SIMMONOT ; suppléant : Eric LOCAPUTO

    – 7e circonscription du Var (Sanary), détenue par les Républicains : Elie HATEM ; suppléante Corine PACE

    – 2e circonscription de l’Yonne (Auxerre), détenue par le PS : Cyrille REY-COQUAIS ; suppléant : Xavier ISNARD

    – 3e circonscription des Hauts-de-Seine (Courbevoie), détenue par Les Républicains : Arnaud FOURNET ; suppléant : Diane HELAGE.

    – 4e circonscription des Hauts-de-Seine (Nanterre), détenue par le PCF : Anne LE BAUT ; suppléant : Georges ARNAUD.

    Pas une voix catholique ne doit manquer le 11 juin pour CIVITAS.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/les-24-candidats-de-civitas-aux-legislatives-2017/74519/

  • Une candidate FN choisit Molenbeek pour accorder un entretien filmé

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    Soraya-Lemaire-Molenbeek-FN-2-300x243.jpgSoraya Lemaire, candidate FN aux élections législatives dans la 4e circonscription des Français de l’étranger, celle du Benelux, fait dans le symbolique : pour son entretien au site belge Le Peuple, elle a choisi d’être filmée à Molenbeek, à deux pas de la maison familiale de Salah Abdeslam ! Pas pour s’adresser aux Français « issus de l’immigration » mais au contraire pour s’affirmer européenne et pour livrer, aux 200 000 Français qui résident dans cette circonscription qui comprend la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, un message identitaire de lutte contre l’immigration et d’affirmation d’une identité européenne.

    « Molenbeek, pourquoi ? Parce que c’est le résultat d’un laboratoire politique et social [voulu] par l’ancien maire socialiste [qui fait] qu’entre atermoiements et connivence, on est arrivés à une ville qui ne ressemble plus à une ville d’Europe. »

    Et Soraya Lemaire d’ajouter : « Voilà pourquoi il me semble important d’être à Molenbeek pour parler d’immigration, alors qu’on est à quelques encablures de la Commission européenne […] On a aussi des Molenbeek en France, dans le 93, à Lunel, à Lyon », etc.

  • Législatives - Agnès Pageard (FN) : "La droite LR est disqualifiée"

    Agnès Pageard est candidate du FN dans la 12e circonscription de Paris. Elle a accepté de répondre à nos questions.

    Vous avez annoncé votre candidature à l'élection législative pour la 12e circonscription de Paris. Pourquoi vous engagez-vous en politique ?

    Je suis engagée en politique depuis de nombreuses années.

    Mère de famille nombreuse (j'ai 4 enfants), ce sont les manifestations contre la loi Taubira qui m’ont incité à reprendre mon militantisme en 2013.

    J’avais déjà été candidate aux élections municipales à Paris en 1995 puis à nouveau en 2014 [elle avait alors signé des engagements pour la vie, NDMJ] et aux élections régionales de 2015. 

    Lorsque l'on m'a proposé d'être candidate aux élections législatives, j'ai accepté car je suis très attachée à la défense de la famille traditionnelle et des plus faibles et je pense que ce sont les grands oubliés des politiques menées par la droite et la gauche depuis de longues années.

    Je suis aussi tout à fait favorable à la défense de la souveraineté française dans le but de promouvoir l'identité française elles aussi mises à mal par notre soumission à l'Europe premier stade avant la mondialisation.

    Dans cette circonscription actuellement détenue par le député LR Philippe Goujon, vous allez affronter notamment un candidat DLF. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?

    Concernant DLF, les accords avec Nicolas Dupont Aignan ne concernait pas les candidats aux législatives et donc ma candidature à Paris ville compliquée pour le Front National a tout son sens. La droite LR est quant à elle disqualifiée. La recomposition se fera autour du Front National.

    Si vous êtes élue, serez-vous favorable à former un groupe parlementaire  avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de DLF, du PCD, du FN... ?

    Je serai personnellement plutôt favorable à une union des droites de conviction afin d’œuvrer au bien commun et donc à la formation d'un groupe au parlement avec les élus de bonne volonté.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Législatives - Agnès Chrissement (FN) : "le temps des alliances à droite est enfin venu"

    6a00d83451619c69e201b7c8fb91b0970b-250wi.jpgAgnès Chrissement, mère de famille nombreuse, catholique, est candidate du Front National aux élections législatives de 2017 pour la 2e circonscription de Loire Atlantique. Elle a accepté de répondre à nos questions.

    Vous avez annoncé votre candidature à l'élection législative pour la 2ecirconscription de Loire Atlantique. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?

    Ce n’est pas une première : cette campagne est ma 3ème après une campagne municipale à Versailles en 2014 et départementale en 2015 à Rambouillet.

    J’ai toujours été intéressée par la « chose publique » de près ou de loin mais j’ai débuté mon engagement politique à la suite de l’élection de François Hollande et de la dégradation politique et morale qui a suivi.

    J’essaie ainsi de contribuer, à mon petit niveau et en tant que mère de famille catholique, à la reconstruction de notre pays et à la défense de nos valeurs. Il y a urgence à se mobiliser pour ne pas léguer ce changement de civilisation à nos enfants.

    J’ai choisi de militer au sein du FN parce qu’à mes yeux c’est le seul parti (avec bien sûr quelques limites) capable de redresser la France, de réinstaurer la morale, l’ordre et l’autorité en France, préalables indispensables pour restaurer la grandeur de notre pays.

    Vous allez affronter le candidat LR Sébastien Pilard, membre fondateur et ancien président de Sens Commun, qui fut actif durant les Manifs Pour Tous. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?

    Non je ne pense pas car malgré son rôle dans la création de Sens Commun, Sébastien Pilard semble malheureusement abandonner le combat pour les valeurs défendues pendant ces manifestations. Il adhère ainsi à un parti qui ne compte même plus du tout revenir sur la Loi Taubira dans le cadre de leur programme des législatives et lequel parti a appelé ses électeurs à voter pour M Macron lors du 2nd tour de l’élection présidentielle, rejetant ainsi les valeurs qui fondent un parti de Droite.

    Je suis fière d’être investie par le parti qui défend le plus la famille et reviendra notamment sur la Loi Taubira. Les baromètres de Liberté Politique/Alliance Vita sont là pour nous le rappeler en ayant placé Marine Le Pen en tête de ces sujets si importants.

    Si vous êtes élue, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire avec des élus d'autres partis, qu'ils soient du PCD, de DLF, de la Ligue du Sud... ?

    J’espère avant tout que les futurs députés FN seront suffisamment nombreux à l’Assemblée pour former un groupe parlementaire afin d’être une vraie force d’opposition. 

    Bien sûr, je pense aussi que le temps des alliances à droite est enfin venu. L’exemple de l’élection présidentielle où DLF a soutenu courageusement Marine Le Pen a été à ce titre une vraie bonne nouvelle, même si la suite est plus compliquée... L’amour de la France, le souci du Bien Commun, la défense de notre identité et de notre culture chrétienne doivent être le socle commun pour travailler ensemble à stopper la destruction de notre patrie entrainée dans un mondialisme effréné.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les faux nez de la cohabitation

    Nul ne saurait prévoir à ce jour la composition future de l'assemblée nationale. Résultant, au soir du 18 juin, d'une situation totalement atypique, elle pourrait se traduire par une configuration institutionnelle de type franchement nouveau.

    Comparer cette situation avec celles qui prévalurent au cours des IIIe et IVe républiques force et fausse même le trait. Même si la chambre basse ne donnait pas de majorité au nouveau président celui-ci dispose de prérogatives hors de toute comparaison avec celles des Loubet, Fallières, Lebrun et autres Vincent Auriol du passé. Et il ne semble guère préparé à y renoncer, bien au contraire.

    "Deux dangers menacent le monde, disait Paul Valéry : l'ordre et le désordre". Jamais plus qu'en ce début de quinquennat cet apparent paradoxe n'a mieux semblé l'expression de la comédie du pouvoir.

    De bons esprits aiment à parler d'une hypothèse et d'une conjonction que l'on a nommées, dans la pratique bancale des 30 dernières années, la cohabitation.

    Ce contournement de la constitution fut inventé en 1985 dans un contexte bien précis par Édouard Balladur. Il s'agissait alors de maintenir la balance égale entre giscardiens et chiraquiens en vue des élections législatives de 1986. Il semblait en effet simplement trop tôt pour préjuger de qui l'emporterait en cas d'élection présidentielle anticipée. Or ce scénario qui fut écarté, eût représenté l'interprétation correcte de l'édifice gaullien : le président désavoué par l'opinion populaire doit s'en aller, comme cela avait été le cas du général De Gaulle en 1969. Aux yeux du fondateur de la Ve république le gouvernement et son chef doivent demeurer en symphonie avec le chef de l'État, lui-même clef de voûte du pouvoir, en accord avec le peuple dans ses profondeurs, doctrine énoncée dès 1946 par le discours de Bayeux.

    Une partie des républicains et des centristes de l’UDI, examinent ainsi, avec plus ou moins de sincérité, le cas où ces reliquats de droite sortiraient majoritaires des élections législatives qui s'approchent. À vrai dire, en réalité, ils se savent d'avance bien satisfaits s'ils parviennent à éviter le désastre inverse, résultant aussi bien de l'apparition du parti En Marche, du renoncement à briguer un nouveau mandat national de la plupart des maires et élus locaux, et, surtout du désarroi dans lequel ils laissent leur électorat.

    La prestation courtoise, mais d'autant plus molle, du chef provisoire Baroin achève enfin de démoraliser les dernières ardeurs.

    Voici en effet comment François Baroin, dresse l'éloge du nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer : "C’est probablement le meilleur de sa génération, qui a le plus travaillé et le plus compris ce qui est bon pour la formation de nos enfants. Je lui fais confiance. (…) C’est un choix remarquable de la part du président Macron." Avec des dirigeants qui tiennent de pareils discours, la droite a-t-elle vraiment besoin d'adversaires ?

    Les discours réputés durs, aussi bien sur les sujets dits régaliens, sur les peines planchers, sur la majorité pénale que sur un sujet économique comme celui de la rallonge fiscale, clairement envisagée par le nouveau pouvoir, ne compensent aucunement l'impression que nous évoquons.

    Après la réunion tristounette du 20, au parc floral de Vincennes, où les Républicains cherchaient à faire semblant de se congratuler dans l'intimité retrouvée des vieux de la vieille de l'ancien RPR, les illusions de redressement du pays, telles qu'elles avaient pu se manifester dans les grands rassemblements de la campagne présidentielle semblaient bel et bien remises au rancart.

    Pour sa part, deux jours plus tard, ce 22 mai, Brice Hortefeux se projette cependant dans une hypothèse hardie : "Si nous gagnons les élections législatives, nous gouvernerons".

    On appelle cela cohabitation. Cela ressemble beaucoup à un faux nez.

    JG Malliarakis

  • Implosion du FN et gouvernement franc-macron (Jean-Michel Vernochet et Youssef Hindi)