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élections - Page 460

  • Deux sondages…deux frontismes?

    A en croire les articles parus dans différents médias, le FN ferait actuellement le grand écart,montrerait ses divisions,  étalerait ses divergences sur le soutien à apporter (ou non)  aux actuelles grèves  et manifestations contre  la loi El Khomri. L’information peut faire sourire quand on compare le FN avec  LR ou le PS, véritables auberges espagnoles idéologiques, partis traversés par des postures, des  courants antagonistes…du moins sur le papier car une fois au pouvoir… A dire vrai, il peut  certes y avoir des nuances au sein du Front  sur la manière de matérialiser cette opposition à ce texte, taillé avant tout pour les entreprises du CAC 40,  à la fois insuffisant dans ce qu’il pourrait avoir de positif  et outrancier dans ses aspects négatifs. Il  n’est  d’ailleurs que la transposition de décisions prises par des technocrates bruxellois dans le cadre des  « Grandes Orientations de Politique Économique »  (GOPE) fixées officiellement  par la Commission européenne aux 28 États membres de l’Union européenne.  Mais il est combattu unanimement  par le Front National.  Bruno Gollnisch l’a dit et redit, une remise à plat de notre kafkaïen code du travail  serait très légitimement concevable, mais  une des conditions pour que la France retrouve le chemin du plein emploi ne consiste pas tant à fragiliser les droits du salarié qu’à rétablir les libertés économiques, à  libérer VRAIMENT nos PME-PMI-TPE-TPI,   qui sont les premières  employeuses de France,  d’une bureaucratie qui paralyse et d’un fiscalisme qui spolie. 

    Il est aussi intéressant de constater la permanence, au sein de l’électorat frontiste, de l’importance donnée aux questions touchant  à la justice sociale. Lors des grands mouvements sociaux de décembre 1995 contre la politique d’Alain Juppé (pour lequel toute la gauche ne manquera pas d’appeler à voter en cas de second tour l’opposant à Marine l’année prochaine…), entre 50 et 60 % des sympathisants FN, selon les enquêtes d’opinion, déclaraient leur « soutien », « sympathie » ou « compréhension » »pour ce mouvement social, alors même qu’il était cornaqué dans la rue, comme aujourd’hui , par une extrême gauche à l’antifrontisme rabique et qui avait largement pris en otage le pays en bloquant les transports.

    Aujourd’hui, si l’on en croit une tout récent sondage de l’institut Ifop dont les résultats ont été publiés vendredi, 72 % des électeurs Front National  estimeraient que le mouvement social contre la loi El Khomri est « justifié » ou « compréhensible » ( 46 % des nationaux interrogés répondent même « tout à fait justifié »). A titre indicatif  l’ensemble des réponses positives  à cette même question chez Les Républicains  ne dépasse pas 31 %. Assez logiquement 84 % des ouvriers et employés qui déclarent voter FN trouveraient le mouvement social « justifié » ou « tout à fait justifié ». Or, même chez les  retraités   et les  patrons de PME-PMI, commerçants, artisans votant  FN,   respectivement 63% et 58% d’entre eux partagent l’avis des ouvriers/employés frontistes sur ce point.

    S’il est un domaine sur lequel l’ensemble des catégories composant l’électorat fronto-lepéniste converge encore plus c’est bien sur la perception  du danger terroriste. A cette aune, le métier d’homme ou de femme politique n’est pas toujours sans risque. La mort tragique de la malheureuse Jo Cox l’atteste et samedi c’est encore un britannique, Michael Sandford, 19 ans, considéré comme dangereux, installé depuis un an et demi aux Etats-Unis, qui a été arrêté avant d’être inculpé  lundi pour avoir essayé de tuer Donald Trump lors d’un rassemblement à Las Vegas. Le jeune homme était-il un « dérangé » ou un extrémiste fanatisé par la propagande anti Trump?

    Dans le même registre, les médias ont révélé que deux complices présumés de l’assassin djihadiste de Magnanville, Larossi Aballa, ont été arrêtés et mis  en examen. Il s’agit de Charaf Din-Aberouz, et de Saâd Rajraji. Ce dernier était en lien avec l’islamiste connu pour ses appels au djihad, le réunionnais  Fabien Clain. Ils se seraient connus tous deux en 2011 en prison  à Fleury-Mérogis où les deux hommes faisaient partie, ça ne s’invente pas,  d’une association d’aide aux prisonniers musulmans. Si l’administration pénitentiaire comptait sur ladite association pour faciliter la « réinsertion » c’est inquiétant, à moins que ce type de structure, comme les  salles de prière clandestines tolérées dans certaines prisons, soit un moyen d’acheter la paix sociale, ce qui l’est tout autant…

    Ce qui inquiète pour le coup l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), rapporte le site de L’Obs, c’est la « tolérance croissante de l’opinion publique française à l’égard de la pratique de la torture d’Etat ». « le climat post-attentat encouragerait-il les Français à être moins respectueux des Droits de l’Homme ? »

    « Un sondage, commandé à l’Ifop et publié mardi 21 juin à l’occasion du rapport annuel de l’ONG, révèle en effet que 54% des Français jugent justifié qu’un policier envoie des décharges électriques à une personne suspectée d’avoir posé une bombe prête à exploser pour l’inciter à parler. Ils n’étaient que 34% en 2000, d’après un sondage CSA pour Amnesty International, 36% des sondés acceptent « dans certains cas » l’emploi de la torture. Un chiffre en hausse de 11 points par rapport à 2000. Pire, 18% des personnes interrogées se sentiraient capables de pratiquer la torture elles-mêmes dans des cas exceptionnels. Ce chiffre atteint 41% chez les sympathisants du Front National. »

    Que faut-il en déduire? On se souvient que  Jean-Marie Le Pen fut  accusé (à tort) d’avoir pratiqué la  torture quand il était  lieutenant dans la Légion  étrangère pendant la bataille d’Alger. Torturer un terroriste  pour sauver des vies civiles, épargner femmes et enfants,  éviter des mutilés, des vies brisées, tel était alors  le dilemme. Une  pratique certes  terrible, et le ton avec lequel en parlait le général Aussaresse faisait froid dans le dos, mais qui a bien été utilisée, il faut le dire avec succès,  comme moyen ultime  pour obtenir à temps des informations, stopper la campagne de terreur du FLN posant des bombes dans les lieux publics.

    Une pratique qui dans la  période actuelle pourrait donc être tolérée, comprise, approuvée par un nombre croissant de de nos compatriotes explique le délégué général de l’Acat, Jean-Etienne de Linares :« On se doutait qu’il y avait une acceptation de plus en plus grande de la torture, dans le contexte de la montée du terrorisme, mais on ne se rendait pas compte que l’évolution était aussi dramatique. » « De renoncement en renoncement, un terreau se met en place et qui sait ce qu’il se passera s’il y a un, cinq, dix attentats de plus ». « Fragilisés par un climat social et politique anxiogène, insécurisés par les agressions intérieures et extérieures, les Français – les jeunes en particulier – sont plus perméables qu’avant à l’idée que la torture puisse être une manière de gérer la violence et de s’en protéger ».

    Toujours pratiquée dans un pays sur deux, moyen de coercition terrible, justement condamnée par « l’ article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, article 7 du pacte international relatif aux droits civils et politiques », le FN condamne bien évidemment l’usage de la torture. Que ce soit à Guantanamo, dans les geôles de Corée du Nord ou de l’Etat islamique.

    Sur le site de l’ Acat, Michel Terestchenko, philosophe et maître de conférences à l’Université de Reims et à l’IEP d’Aix-en-Provence, affirme que « les attentats terroristes constituent un redoutable défi pour les sociétés démocratiques » en  « ce qu’ils mettent en péril (…), leur capacité de répondre à ces menaces dans la fidélité et le respect des principes qui constituent leur ossature. » Certes, mais au nombre des principes d’un Etat digne de ce nom figure aussi l’obligation de protéger l’intégrité physique de ses citoyens. Ce qui pousse une partie de nos compatriotes, notamment ceux qui ont une confiance limitée dans la capacité de ce gouvernement à les protéger, à justifier la torture, perçue alors comme une solution de dernier recours, quand elle est appliquée  à des tueurs de masse potentiels, quand tous les autres moyens ont échoué.

    Au nombre de ses moyens conventionnels figurent bien sûr en amont un  travail de collecte d’informations, de renseignements, de filatures, d’écoutes permettant de neutraliser des individus malveillants. Mais aussi, en dehors de nos frontières en général, l’élimination physique de membres de réseaux terroristes, notamment par des opérations du service action de la DGSE, validées par le président de la république sans que l’opinion n’en ait connaissance… ni même l’Acat. Toutes les guerres ne sont pas légitimes mais aucune n’est  propre.

    http://gollnisch.com/2016/06/23/deux-sondages-deux-frontismes/

  • L’affrontement Trump/H.Clinton reflète bien les fractures de la société américaine

    Dans le cadre d’un séjour à Washington, Denis Bachelot a rencontré un certain nombre de personnalités locales et évoqué avec elles leurs visions de l’élection présidentielle, centrées autour de l’affrontement Trump/H.Clinton.

    Il en tire quelques réflexions qui permettent de mieux cerner les enjeux du contexte politique américain, mais aussi français.
    Polémia.

    Les sondages aujourd’hui, outre le fait qu’ils peuvent évoluer, ne permettent pas de dégager la probabilité forte d’une victoire pour l’un ou l’autre des candidats, tant ils sont dans l’ensemble serrés.

    La probabilité d’une victoire de Trump est toutefois prise très au sérieux par l’Establishment de WDC que j’ai pu rencontrer et, de fait, beaucoup d’éléments plaident en sa faveur. Ce sentiment est d’autant plus probant que le milieu washingtonien est globalement très « liberal » (au sens anglo-saxon) et donc très anti-Trump. Dans bien des assemblées où je me suis retrouvé avec des personnalités locales, la comparaison entre Trump et Hitler était énoncée comme une banalité. Ce milieu de la haute administration, des médias et des organismes internationaux, propre à WDC, ne reflète toutefois pas la complexité actuelle de la société américaine.

    Plusieurs éléments concrets montrent une réalité beaucoup plus contradictoire que l’image simpliste véhiculée par les médias français, celle de l’Amérique du ressentiment des petits Blancs perdants de la mondialisation, face aux classes « éclairées » de la société et aux minorités qui, « naturellement », soutiendraient H. Clinton (ce qui renvoie à l’analyse classique du vote FN en France). La dimension identitaire est, certes, réelle, mais elle n’explique pas tout le phénomène Trump.

    Un partie des milieux d’affaires est derrière Trump

    Le rejet des démocrates et de H. Clinton en particulier est énorme, non seulement dans les classes populaires ou moyennes, premières victimes de la crise économique, mais également, ce que l’on ne perçoit pas du tout en France, dans les milieux d’affaires. Il est faux de dire que le « big business » soutient inconditionnellement Clinton, tant il serait terrorisé par l’apocalypse économique que représenterait l’arrivée de Trump au pouvoir. Beaucoup de personnalités du monde des affaires considèrent que la gestion de l’ère Obama est une catastrophe pour l’économie américaine et que les milieux d’affaires ont été brimés ; notamment par le harcèlement judiciaire. Un point de vue très libéral (au sens classique du terme) qui pourrait faire sourire en France, mais qui compte aux USA.

    Ainsi, contrairement à la France où la quasi-totalité du patronat institutionnel condamne officiellement le FN, des personnalités de premier plan du monde des affaires soutiennent Trump. On peut citer : T. Boone Pickens, le milliardaire texan, Tom Barrak, un des rois de l’immobilier, Sheldon Adelson, le tycoon des casinos et des hôtels, Andy Beal, un banquier de Dallas, Julian Robertson, patron d’un grand hedge fund

    Ces personnalités se regroupent et, selon la pratique américaine, créent des « super PAC » (Political Action Commitee) pour soutenir le candidat républicain. Ils mobilisent déjà des dizaines de millions de dollars, et visent des centaines. Il suffit d’aller sur Internet pour suivre l’évolution de ces fonds de soutien à Trump et connaître les hommes qui les animent et le montant des sommes qu’ils collectent. Mais surtout, ces personnalités légitiment la candidature de Trump auprès de la communauté des affaires et du grand public. En fait, leur attitude est pragmatique. Elles se soucient assez peu des déclarations contradictoires ou incohérentes de Trump (elles sont réelles), mais prennent acte de sa volonté de changement et de sa dynamique politique. Ils se placent auprès du candidat et travaillent avec lui pour lui amener les compétences nécessaires une fois au pouvoir.

    Kissinger dialogue avec Trump

     Il en va de même pour le domaine de la politique internationale. Les médias français ont totalement ignoré les rencontres entre Kissinger et Trump (la dernière date du 18 mai) ; officiellement ce dernier a nié soutenir le candidat républicain ; il affirme, à juste raison, rencontrer les autres candidats pour s’assurer de leur compréhension des enjeux internationaux. Mais, de fait, sa non-condamnation de Trump et son dialogue avec lui sont déjà une reconnaissance puisqu’il le considère comme un interlocuteur légitime et incontournable. Il a même proposé à Trump de l’aider à constituer son équipe d’experts internationaux. Or, l’autorité de Kissinger est toujours considérable.

    Sur le plan international, également, les ressentiments à l’égard des démocrates sont très forts et l’Amérique est lasse de l’interventionnisme mou d’Obama, après l’interventionnisme « hard » de Bush. La question, notamment, d’Israël et du rapprochement avec l’Iran a laissé des traces profondes contre l’administration Obama et divisé la communauté juive qui est loin d’être unanimement du côté de Clinton, malgré la « reductio ad Hitlerum » qui frappe Trump.

    Pour nous Européens, les perspectives d’une nouvelle entente entre les Etats-Unis et la Russie sont un élément absolument capital qui peut être très prometteur, mais également se faire au-dessus de nos têtes et à notre détriment. En vue de futurs et possibles changements politiques dans l’axe USA/Russie, nous devons nous positionner comme des partenaires et intermédiaires indispensables à un dialogue équilibré et non comme des suiveurs dociles.

    Dépasser la vision simpliste des médias

     Enfin, si l’on veut comprendre les enjeux des élections américaines il faut dépasser la vision véhiculée par les médias internationaux centrée sur la promotion d’une image bouffonne et dangereuse de Trump. Derrière le show médiatico-politique se positionnent de vrais choix politiques qui mobilisent les forces profondes de la société américaine. On ne perçoit pas en France, en raison du parti pris des médias, combien l’image de H. Clinton est mauvaise et répulsive. Quel que soit le milieu des gens rencontrés, toutes les personnes qui m’ont dit qu’elles voteraient pour elle le font juste par rejet de Trump. Je n’ai pas entendu un seul commentaire positif à son sujet. Elle a une image d’opportuniste et de corrompue. Outre l’affaire des mails, elle est, selon un article récent du Washington Times, repris ni aux USA ni en Europe, sous le coup d’une enquête du FBI sur sa fondation qui pourrait entraîner une procédure pour « racket, concussion et blanchiment d’argent ». Les bourdes de Trump, à côté, font figure de broutilles.

    Par ailleurs, la question des minorités ethniques, théoriquement massivement favorables à Clinton, est plus complexe qu’il n’y paraît. Les Hispaniques, notamment, ne sont pas insensibles au discours conservateur de Trump sur les valeurs, même si, selon les derniers sondages, ils soutiennent Clinton à plus de 60% contre 23% pour Trump. Les études d’opinion relèvent cependant des potentiels de progression pour le candidat républicain dans cet électorat. Il faut rappeler que Trump a fait un de ses meilleurs scores à New York (plus de 60%) où les communautés noires et latinos sont nombreuses. La politique de laxisme sécuritaire du nouveau maire gaucho communautariste de Blasio est mal vécue par une part grandissante de la population, après l’ère sécuritaire des conservateurs Bloomberg et Giuliani.

    En conclusion, si les jeux semblent encore ouverts dans la course à la Maison-Blanche, il est clair que la présentation faite en France par les médias est tronquée et sous-estime totalement la dynamique Trump et ce qu’elle représente comme volonté de changement et de renouvellement de la vie politique américaine. Cette volonté est massive et ne concerne pas que les classes moyennes et populaires blanches, même si celles-ci sont particulièrement mobilisées. Pour preuve : 14,7 millions d’électeurs ont voté pour Trump lors des primaires, contre 10 millions pour le candidat Mitt Romney en 2010 ! Après l’Autriche, la perspective du Brexit et l’élection d’une candidate d’un parti contestataire à la mairie de Rome, l’exemple américain traduit l’ampleur des mutations politiques et civilisationnelles qui travaillent les peuples des pays occidentaux. Les leçons de l’élection américaine seront certainement riches d’enseignement pour les échéances françaises de 2017.

    Denis Bachelot, 20/06/2016

    http://www.polemia.com/laffrontement-trumph-clinton-reflete-bien-les-fractures-de-la-societe-americaine/

  • L’immigration est bien la raison centrale du vote pour Marine Le Pen

    La dernière enquête de BVA pour Orange et la presse régionale ne laisse pas de place au doute : le vote en faveur de Marine Le Pen est un vote résolument motivé par la question de l’immigration. A la rubrique des « sujets ayant le plus impacté les intentions de vote », BVA établit en effet que le sujet de l’immigration a été cité par 92 % des électeurs ayant l’intention de voter pour la présidente du Front national ! A 90 %, ils ont également expliqué leur vote par leur inquiétude face à la « crise des migrants » ! Et à 88 %, ils ont cité « la menace terroriste ». A titre de comparaison, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon placent, eux, le projet de loi El Khomri en tête de leurs préoccupations, à 90 %.

    A moins de onze mois du premier tour de l’élection présidentielle de 2017, ce sondage vient renforcer l’analyse selon laquelle la campagne de Marine Le Pen, actuellement créditée de 26 à 29 % des intentions de vote, doit être résolument axée sur la thématique identitaire. Face à l’invasion migratoire, face au Grand Remplacement – et face au terrorisme islamique –, le reste, tout le reste, devient secondaire.

    Présidentielle déterminants vote MLP

    Présidentielle déterminants vote 1

  • Plus fort que le cirque Bouglione : les primaires du PS et de LR

    Nous en voilà à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.

    Les primaires du PS et de LR, après Châteauvallon et Les Cœurs brûlés, nouvelle série télé de l’été ? Manifestement, on s’y dirige à grands pas. Pour la première saison, il serait ainsi inédit qu’un Président sortant puisse se soumettre à telle humiliation.

    Pour la deuxième, un petit rappel historique s’impose. Ce système des primaires, venu des USA, une certaine classe politique française tente de l’adopter sans prendre en compte le contexte historique allant avec. Car là-bas règne le bipartisme, système certes binaire, mais permettant d’accueillir au sein des deux principales forces en présence toutes les nuances de l’arc-en-ciel politique ; de Barry Goldwater et Pat Buchanan à Jesse Jackson et Bernie Sanders, pour ne citer que ces quatre cas les plus emblématiques. Un peu comme si, en France, Marine Le Pen avait droit de cité dans l’ancienne UMP et Philippe Poutou son rond de serviette aux dîners de la rue de Solférino.

    Nous en voilà désormais à la troisième saison, manière House of Cards, même si notre jeu de cartes tient plus de la belote de comptoir que du bridge.

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  • Jacques Attali appelle à l’instauration d’une dictature !

    Dans une tribune publiée par L’Express, intitulée « Sanctuariser le progrès », Jacques Attali lance un appel, argumenté, à l’instauration de la dictature !

    « Le référendum britannique, écrit-il, quel qu’en soit le résultat, constitue un tournant idéologique majeur dans l’histoire de l’Occident. Un tournant vers le pire, si l’on n’en pèse pas toutes les conséquences. » Vers le pire ? Oui car, « jusqu’ici, on considérait certaines évolutions institutionnelles, économiques, sociales, scientifiques, comme des avancées telles que, une fois qu’elles étaient installées, nul ne chercherait plus jamais à les remettre en cause, même pas par un vote démocratique. Avec le vote sur le Brexit, c’est ce principe, non-dit et pourtant essentiel, qui est remis en cause. »

    « Un tel référendum, enchérit-il, implique qu’un peuple peut remettre en cause toute évolution considérée jusque-là comme irréversible, telle qu’une une réforme institutionnelle, une conquête sociale, une réforme des mœurs. »

    Celui qui n’exclut pas de se présenter à la présidence de la République explique :

    « Certes, il a toujours été admis qu’en principe, en démocratie, le peuple peut décider de tout. Il n’empêche : selon notre conception occidentale du droit, il existe des progrès irréversibles (par exemple, la démocratie, la liberté du culte, l’interdiction du travail des enfants, l’abolition de la peine de mort) qu’un vote simple ne peut défaire.Admettre qu’on puisse remettre en cause des acquis, revient à nier la notion même de progrès. »

    Jacques Attali propose donc une réforme institutionnelle, afin de déterminer quels sont les « sujets qu’un seul vote majoritaire du peuple ne pourrait suffire à trancher », sujets « qui seraient sanctuarisés, en les inscrivant dans la Constitution ». Puis « il faudrait ensuite modifier la procédure de réforme constitutionnelle, pour s’assurer qu’un vote de circonstances ne puisse avoir des conséquences de long terme non désirées. Toute décision ayant un impact lourd sur le sort des générations suivantes, ne devrait pas pouvoir être prise par une majorité de moins de 60 % des votants, réaffirmée à trois reprises à au moins un an d’écart. »

    Conclusion morale, évidemment morale, de celui qui a l’oreille des princes qui nous gouvernent :

    « Certains ne verront dans cette prise de position qu’une tentative désespérée d’une oligarchie dépassée pour maintenir un ordre démodé, en méprisant les désirs des peuples. Il s’agit au contraire de donner aux peuples le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes et d’éviter qu’une génération, par caprice, ne détruise ce que les précédentes ont voulu laisser aux suivantes. »

    Pour paraphraser Robespierre : le peuple doit se taire parce qu’il faut que le progrès vive. Ou, pour paraphraser Saint-Just : pas de liberté pour les ennemis du progrès.

    http://fr.novopress.info/201933/jacques-attali-appelle-a-linstauration-dune-dictature/

  • Populisme : Les hyènes se lâchent

    Populisme, voilà le dernier anathème que beaux penseurs, très médiatiques, jettent à ceux qui osent ne plus sacrifier à ce politiquement correct, érigé en unique comportement moral tolérable. Allez savoir pourquoi n’est plus à la mode de leur lancer les habituels blâmes accusateurs de fascisme, d’extrême droite, voire de les associer facilement à la peste brune de sinistre mémoire ; et toute cette hargne pour les discréditer !

    Populisme signifie, aujourd’hui la même chose honteuse, pour ces thuriféraires de la bonne conscience.

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    Ici ou là, un peu partout, il est vrai, semble être rejetée la bien-pensance si conventionnelle : des chefs libérés, comme le satanique Trump, aux Etats-Unis., l’insupportable Hofer, en Autriche, les le Pen, en France… , recueillent un incroyable écho favorable parmi des millions d’électeurs, outrés d’avoir à se taire et devoir se terrer sous l ‘impérieuse morale dominante. Le sacro-saint réflexe républicano-démocratiste, s’acharne donc à présenter ces responsables politiques et leurs inacceptables succès comme l’infâme résurgence de la bête immonde.

    Pourtant, populisme si terrifiant évoque : populaire, et renvoie directement au mot : peuple, mais cela n’est pas pour plaire aux chantres officiels de la démocratie sans frontière qui veulent omettre que « demos » , en grec, d’où est née : démocratie, pour gouvernement du peuple , comme « populus » , en latin, désignent identiquement la somme des citoyens qui sont la nation : toutes leurs libres aspirations font les états. Mais peut-être faut-il comprendre que démocratie, comme panacée politique, n’aurait plus rien de commun avec les envies, les besoins, les goûts et les rêves des peuples souverains !

    Il n’est qu’à se rappeler, pour y réfléchir, les balbutiements de cette glorieuse tendance manifestée ouvertement, par exemple lors des élections Algériennes où le FIS remporta légalement des municipales ; la France grande donneuse de leçons de démocratie soutint le déni de la République algérienne pourtant défaillante et fort critiquable, en ce qui concernait les fameux Droits de l’homme. De même, le coup d’état militaire du très libéral général Al Sissi, en Egypte, contre la gouvernance des Frères musulmans, pourtant choisie par saine élection, après l’éviction du raïs Moubarak, fut mondialement encensé par les gouvernements occidentaux, fer de lance du démocratisme prosélyte international. Et que l’on ne compte pas alléguer, pour se trouver de fausses excuses, le choix d’un moindre mal, ou de tenter d’évoquer, en recherche de dédouanement, bien à posteriori, un avisé pressentiment contre ce qui devait advenir d’un islamisme intégriste radical en ignoble terrorisme !!!

    D’une part, on tendait déjà à officialiser que le bon peuple, malgré sa souveraineté, pouvant se révéler dramatiquement inconscient, et indécrottablement inconsistant, n ‘avait plus aucune légitimité à décider de son avenir, ni à choisir librement ses guides : d’autres part, on affirmait que la sanction du moralisme, comme vérité absolue imposée, devenait souveraine contre les peuples.

    Mais que faudrait-il pour ne plus être traité abjectement de populisme, pour ne plus subir cette haineuse vindicte, pour ne plus être voué aux gémonies ? Cela exige certainement de ne plus être soi-même, de refuser sa liberté d’exprimer sereinement ce que l’on peut ressentir et ce que l’on veut pour son propre intérêt. Mais encore peut-être de passer joyeusement sous les fourches caudines de ces impitoyables censeurs, dévots démocratistes, pour avoir osé affirmer d’inaliénables spécificités comme urgentes et vitales nécessités, et revendiquer haut et fort sa volonté de se soustraire à un système cohercitif, assez contraignant et bien délétère, avec des règles iniques et des diktats inadaptés et indignes. C’est bien pour tous ces abus que tant de citoyens, dans leurs droits, regimbent, secouent l’insupportable joug et veulent se soustraire au règne infâme d’un moralisme spécieux. Et qu’importe ce que des âmes partisanes veulent imposer contre la force du réel et toutes ses incontournables vérités ! Celles-ci se manifestent inéluctablement et déterminent populairement ce qui est le vrai et le meilleur pour chacun.

    On peut rêver de véritable démocratie mais elle serait directe, participative, plutôt que de subir cette pseudo-démocratie aliénante, jouant astucieusement de représentation, privant le peuple souverain de ses fondamentales prérogatives.
    Alors oui ! Il est possible de s’honorer d’être traité de populisme et de ne plus se taire et se cacher par crainte d’une atroce dénonciation, somme toute bien oiseuse.

    Il faut laisser glapir les hyènes, et attendre paisiblement de ricaner bientôt à leurs dépens.

    Gustave Sintaud, 14/06/2016

    Source : Metamag.fr

    http://www.polemia.com/populisme-les-hyenes-se-lachent/

  • Jo Cox défendait le boycott d’Israël – Vous avez dit conspiration ?

    jo-cox-palestine

    L’assassinat du député britannique Jo Cox est pour le moins étrange. Il tombe à point pour inverser le sort du référendum concernant le Brexit puisque Jo Cox était classée pro-UE.

    Mais une autre prise de position de Jo Cox mérite attention. Elle s’affichait volontiers en faveur d’une Palestine libre et justifiait le boycott des produits israéliens, ce qui lui avait valu d’être pointée du doigt comme « anti-israélienne » par les médias israéliens.

    jo-cox-boycott-israel

    Et voilà que, comme par hasard, le député Jo Cox, est assassinée par  un « partisan dévoué » de l’Alliance nationale, un groupe néo-nazi basé aux Etats-Unis.

    D’une pierre deux coups ? Est-on en droit de remarquer que son meurtre permet à la fois d’éliminer un député considéré « anti-israélien » et de faire balancer le référendum en faveur de l’Union européenne et des mondialistes ?

    http://www.medias-presse.info/jo-cox-defendait-le-boycott-disrael-vous-avez-dit-conspiration/56554

  • Municipales en Italie : le Mouvement 5 étoiles s'empare de Rome et Turin

    6a00d83451619c69e201b7c870a8ee970b-800wi.jpgCoup de tonnerre dans le ciel italien: Virginia Raggi est devenue avec 64 à 67 % des voix la première femme élue maire de la capitale italienne tandis que son parti, le «Mouvement 5 Etoiles» (M5S), est en passe de remporter également la mairie de Turin. Avec un score compris entre 50 et 54 %, la jeune économiste Chiara Appendino, devance à la surprise générale le maire démocrate sortant de Turin, l'ancien ministre Piero Fassino. Le parti Démocrate remporterait la mairie de Milan d'une courte tête contre le candidat de la droite. 

    Dans ces deux villes, la droite était divisée.

    Dans l'article ci joint, les journalistes ont voulu savoir ce que pensait le Vatican au réveil du lendemain ce séisme politique à Rome. 

    Les réponses sont intéressantes : des prélats expriment leur satisfaction de voir cette secousse (certains ayant voté M5S, d'autres s'étant abstenus), on affirme que les propos sur le paiement plus systématique de taxes foncières pour les locaux religieux ayant des activités commerciales, réclamées par la candidate élue, sont tout à fait en phase avec le pape et la conférence épiscopale. De plus, lors de la loi sur les unions civiles, le parti avait demandé à ses élus à la chambre des députés de voter en conscience, sans consigne monolithique de parti, et cela a plu à de nombreux prélats. On lit aussi qu'au fond le Vatican traite personnellement plus avec le gouvernement italien et la préfecture qu'avec la mairie de Rome : c'est plus le vicariat de Rome, c'est à dire les paroisses, qui est concerné. On n'est pas exalté côté curie mais l'article conclut avec les propos d'un évêque de la curie :

    «Soyons honnêtes, Rome est ingouvernable. Je ne suis pas allé voter mais il ne me déplaît pas que Mme Raggi l'ait emporté. Mettons le M5S à l'épreuve dans une ville difficile et voyons comment il s'en sort».

    Michel Janva

  • Populisme et amalgame

    Nouvelle manifestation de ce populisme tant décrié par les « élites » européistes, en Italie le M5S (Mouvement cinq étoiles, Movimento 5 Stelle)  fondé par Beppe Grillo,  a remporté deux très grands succès   hier lors des élections municipales. A Rome,  la candidate des populistes, l’avenante  Virginia Raggi, 37 ans, avocate  de son métier, l’a emporté largement avec plus de 67% des voix  face  à son adversaire du Parti démocrate (PD, centre-gauche) Roberto Giachetti. La jeune femme a principalement fait campagne en promettant une gestion saine (la ville éternelle a accumulé 14 milliards de dettes ces vingt dernières années), de lutter  contre la corruption endémique, d’en finir avec l’actuelle  désastreuse collecte des ordures, les problèmes de voirie,  de rétablir des transports en commun, aujourd’hui très chaotiques, dignes de ce nom et efficaces. Un programme pragmatique, une volonté affichée de balayer les partis du Système qui ont séduit les Romains.

    La lutte impitoyable contre la corruption,  la fraude fiscale, la mise en place d’un revenu universel, sont des  éléments centraux du programme du Mouvement cinq étoiles, qui développe par ailleurs un programme plutôt libéral ( souhait de résduire la fiscalité des PME-PMI/TPE-TPI, de  privatiser certaines entreprises publiques, d’en fermer d’autres…). Pour autant même dans une ville comme Turin, bien gérée de l’avis de tous par son  maire sortant du Parti démocrate, Piero Fassino, le mouvement populiste s’est imposé à travers la figure d’une autre candidate, elle aussi novice en politique, Chiara Appendino, 40 ans, qui a rallié près de 54% des suffrages

    Tout le monde aura compris que ces municipales ont été également l’occasion  de sanctionner  le très bruxellois Premier ministre de centre gauche Matteo Renzi, un Parti démocrate au pouvoir qui ne séduit pas et n’a pas amélioré la situation économique, les difficultés quotidiennes des Italiens. 

    Pour se faire, nos voisins transalpins ont donc largement voté pour un mouvement populiste qui  se proclame officiellement « ni de droite ni de gauche », mais dont les 17 députés élus en 2014 au Parlement européen siègent au sein du groupe Europe liberté démocratie directe (ELDD, en anglais : Europe of Freedom and Direct Democracy Group, EFDD), souvent présenté comme « antieuropéen » et « xénophobe ». Un groupe d’ailleurs coprésidé par le député M5S David Borelli et le britannique Nigel Farage (UKIP).

    Nigel Farage  est justement  actuellement une des figures les plus médiatisées de la campagne en cours  sur la sortie ou non de l’UE du Royaume-Uni, à quelques jours du référendum, laquelle vient de reprendre après l'assassinat de Jo Cox, député travailliste  pro-européenne. De cet assassinat, Bruno Gollnisch a dit ce qu’il fallait en penser vendredi soir sur France Culture. Les partisans du maintien dans l’UE essayent-ils de de tirer profit?

    Le Point le relève, ce crime « peut-il faire bouger les lignes (…)? Alors que, jusqu’à présent, les enquêtes d’opinion donnaient le camp de ceux qui veulent sortir de l’UE gagnant, deux sondages publiés ce dimanche donnent le Brexit perdant et un autre donne les deux parties à égalité. L’enquête réalisée vendredi et samedi par Survation pour le Mail on Sunday donne le camp du in en tête avec 45 % des suffrages contre 42 % pour le out. Quant au sondage Yougov pour le Sunday Times, réalisé jeudi et vendredi, il donne un point d’avance au camp du in  à 44 % contre 43 % pour le out. Un troisième sondage publié samedi pour le journal The Observer donne les deux camps à égalité (…). »

    « Sur le plateau d’ITV, le ministre des Finances, George Osborne, a appelé de ses voeux un débat plus apaisé après la mort tragique de Jo  Cox, tout en rappelant les  énormes risques d’un Brexit, qui serait une  terrible erreur. Il a dénoncé la dernière affiche de campagne de Nigel Farage, le chef du parti anti-immigration Ukip, mettant en scène une colonne de réfugiés et barrée du slogan Breaking Point  (Point de rupture), publiée juste avant le meurtre de Jo Cox. C’est une affiche répugnante et ignoble qui rappelle la propagande nazie des années 1930 , a-t-il dit. »  Le souhait  de stopper  l’immigration massive, souhait  partagé par une très large majorité des Européens, des Français, fait-il de ces derniers des nazis?! Nous sommes là au niveau zéro de la réflexion politique, clairement dans la manipulation la plus totale, la volonté de sidération et de culpabilisation. 

    D’ailleurs on le voit avec le choc psychologique  (espéré) engendré par le  meurtre de la malheureuse Jo Cox, divine surprise des pro UE et qui a coïncidé avec une remontée de la bourse et de la livre sterling. L’assassin, un individu souffrant  de problèmes psychiques (« pire qu’un crime une faute » comme l’a noté Bruno Gollnisch citant une célèbre  réflexion attribuée Talleyrand au sujet de l’exécution du duc d’Enghien)  est décrit avant tout comme un militant, un affreux d‘extrême droite ayant des liens avec la mouvance néo nazie américaine. Pourtant  la règle chez nous dans les affaires de terrorisme, avec des meurtriers disons plus « exotiques » est celle du  pas d’amalgame. Mais dans le cas présent on  sous-entend qu’être favorable au Brexit prouverait de sombres pulsions,  un cerveau malade… La ficelle est un peu grosse, mais  quand on est aux abois…

    http://gollnisch.com/2016/06/20/populisme-et-amalgame/

  • Présidentielle : la percée de Mélenchon et Le Pen en embuscade

    À force de se prendre des tuiles sur la tête, François Hollande, Président sortant mais toujours pas candidat entrant à sa propre succession, sera-t-il bientôt en voie de se reconvertir comme couvreur ? C’est à croire, même s’il a dû tomber du toit à la lecture de ce sondage relatif à l’élection présidentielle de 2017, tout juste sorti dans la presse régionale.

    Ainsi, en cas de candidature d’Alain Juppé, il ferait jeu égal, au premier tour, avec Jean-Luc Mélenchon : 14 % chacun (+0,5 % pour l’un et +2 % pour l’autre). Dans une autre hypothèse – Nicolas Sarkozy candidat des Républicains -, Jean-Luc Mélenchon ferait la course en tête des candidats de gauche avec 14 % (+2 %) tandis que François Hollande (-2 %) culminerait à 13 %.

    Bien sûr, il ne s’agit là que de supputations, François Hollande n’étant censé annoncer sa candidature qu’à la fin de l’année ; quant à Nicolas Sarkozy, on attend toujours. Il est vrai qu’entre-temps, les récents rebondissements de l’affaire Bygmalion n’ont rien pour aider les siennes…

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