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élections - Page 460

  • Le FN mise sur le sud pour impulser une recomposition politique

    Marion Maréchal Le Pen, député du Vaucluse, mobilise une centaine d'élus et attend 1500 militants au Pontet pour un rassemblement des fédérations. Elle explique au Figaro :

    "Ce territoire s'est distingué par des scores particulièrement élevés. La totalité de nos parlementaires nationaux en sont issus, comme la majorité de nos maires et élus régionaux. Il s'agit donc d'un enjeu politique majeur. Je trouve intéressant de créer de la cohésion et de mobiliser les troupes car si le sud est performant sur le plan militant, on sait très bien qu'une partie non négligeable des parlementaires de 2017 viendra de cette région où l'implantation du FN est la plus ancienne. [...]

    Vous voyez le sud comme une sorte de laboratoire de la recomposition politique en France. Pourquoi?

    J'espère que ce territoire pour impulser cette recomposition, sauf à faire comme Christian Estrosi lors des régionales durant lesquelles il a choisi de se saborder avec la gauche. Une partie de la droite ne pourra pas faire autrement, sauf à se renier, que de travailler avec nous car nous sommes devenus incontournables. Ici, peut-être plus qu'ailleurs, il existe une très forte porosité des électorats. Nous avions déjà décidé des désistements réciproques avec l'UDF aux législatives en 1995. Il existe une sensibilité souverainiste, identitaire, anti-gaulliste parfois… Bref,la sociologie de l'électorat de droite est plus compatible avec le Front qu'ailleurs. Quand l'offre FN est plus performante, incarnée comme elle l'est aujourd'hui avec ses élus locaux, cela porte ses fruits et force l'UMP à aller se chercher une sorte de néo-électorat communautariste, comme le fait la gauche."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/07/le-fn-mise-sur-le-sud-pour-impulser-une-recomposition-politique.html

  • Virer les élites | Par Dmitry Orlov.

    Compte tenu de ce qui se passe en ce moment avec le Brexit, il est difficile de ne pas écrire un petit quelque chose à ce propos, et je ne vais même pas essayer de résister à la tentation. Les marchés boursiers sont en chute libre, les banques sont sur la corde raide, l’or monte fortement et les financiers de la City à Londres et à Wall Street courent dans tous les sens avec leurs cheveux en feu.

    Mais au-delà de ces superficialités financières, ce qui se passe réellement, c’est que la lutte de classes est de retour comme une forme de vengeance au Royaume-Uni avec le référendum, une forme susceptible de se propager.

    Dans ce référendum, les générations les plus âgées, qui savent à quelle classe elles appartiennent, ont voté pour virer leurs suzerains fourbes à Bruxelles et à Londres, tandis que les plus jeunes générations, aux cerveaux bien lavés par la propagande de l’UE, ne l’ont pas fait. Certainsexperts ont affirmé qu’il y a une sorte de fossé entre les générations, mais je pense que les générations plus âgées ont fait une chose intelligente, et que cela peut être expliqué de manière adéquate, par le fait que ses membres sont vraiment plus intelligents. Vous voyez, les imbéciles ont tendance à mourir jeunes, et le simple fait de survivre est un signe d’intelligence. Mais ce n’est qu’un à-côté mineur. 
    Le point principal est que les élites fourbes ont grand besoin d’être virées, à la fois en Europe et aux États-Unis. Il y a plusieurs problèmes avec elles, que je voudrais énumérer brièvement :

    • Elles ont tendance à être néolibérales, et à épouser toutes les idées erronées qui viennent avec cette idéologie faillie. Les résultats sont évidents : les retraités volés, les jeunes privés d’un emploi enrichissant; des fabuleuses richesses pour une petite élite et l’austérité pour tout le monde; plus de tout pour l’Allemagne, moins de tout pour tout le monde. Un système financier qui est fondamentalement un système de Ponzi, qui va certainement sauter, et peut être de la façon dont je l’ai expliqué.

    • Elles ont tendance à être sous l’emprise des néo-conservateurs à Washington et, avec eux, elles vacillent d’une catastrophe à l’autre. Les résultats sont encore évidents : une liste complète de pays détruits (Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Syrie, Ukraine), un flot de migrants de ces pays inondant l’Europe pour ce qui est la plus grande crise mondiale de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, et les provocations extrêmement dangereuses et tout à fait inutiles contre la Russie.

    • Elles épousent une idéologie qui cherche à effacer toutes les distinctions ethniques et culturelles et qui force une rectitude politique repoussante pour tout le monde, sauf pour les musulmans (qui, curieusement sont considérés comme en étant exonérés). Après avoir éliminé les libertés humaines les plus importantes (y compris, la plus importante, la liberté de la presse, qui en Europe est captive des intérêts des grandes entreprises), les deux libertés restantes désormais défendues en Europe sont la liberté impitoyable de la dérive du continent et la liberté de se livrer à toute les perversions sexuelles que vous voulez, y compris la bestialité et la pédophilie.

    • Mais le plus gros problème avec ces élites transatlantiques est le suivant : elles ne peuvent pas être virées. Plus elles échouent, plus enkystées elles deviennent. De toute évidence, cela n’a rien à voir avec l’éducation, ou le mérite, ou la popularité; c’est tout simplement une question de classe. Les élites se considèrent comme des Übermenschen, vivant au-dessus des simples mortels. La démocratie est un jouet pour eux. La plupart du temps, ils ont été en mesure de manipuler la politique à leur avantage. Lorsque cela échoue, les petites gens doivent voter encore et encore jusqu’à ce qu’ils ne se trompent plus. Mais ce politiquement correct est maintenant en train d’échouer, des deux côtés de l’Atlantique, car il semblerait que les petites gens en aient finalement assez.

    Le recours automatique est de commencer à insulter les petites gens, dans une tentative pour les intimider et obtenir leur soumission. S’ils ne veulent pas voir leur pays envahi par les migrants illégaux (noter qu’avoir eu votre pays détruit par l’OTAN ne vous qualifie pas pour l’asile politique), ils sont traités de racistes et de sectaires. S’ils ne parviennent pas à saisir quelques-uns des éléments les plus fins de la gouvernance bureaucratique de l’UE (parce que, franchement, qui voudrait perdre du temps à comprendre tout ce non-sens?), ils sont traités d’ignorants et d’égarés. Et, surtout, s’il y a un krach financier (qui semble inévitable dans tous les cas de figure, voir la pyramide de Ponzi ci-dessus), alors ils seront blâmés pour leurs mauvais choix dans les urnes.

    Peut-être le plus important de tout : tous les efforts sont faits pour assimiler le patriotisme avec le nationalisme et le fascisme. Maintenant, cela demande une explication, car ces concepts sont parfaitement distincts :

    • Le patriotisme est l’amour de sa terre et de son peuple indigène. C’est un produit naturel, résultat organique d’une éducation reçue au sein d’un certain groupe de gens qui ont aussi grandi là, et qui transmettent le long héritage culturel et linguistique qu’ils aiment et chérissent tous. Cela ne signifie pas que ceux qui ne sont pas de la famille, du voisinage ou de la région soient inférieurs, mais ils ne sont pas eux, et on les aime moins.

    • Le nationalisme est un produit de synthèse généré en utilisant l’éducation publique, qui est centré autour de certains symboles creux : un drapeau, un hymne, quelques morceaux de papier jaunis, quelques mythes créateurs et ainsi de suite. Il est soutenu par certains rituels (défilés, discours, remise de médailles) qui composent un culte civique. Le but du nationalisme est de soutenir l’État-nation. Lorsque le nationalisme répond aux besoins de la terre et de sa population autochtone, le nationalisme et le patriotisme sont alignés; quand le nationalisme détruit ce lien, le nationalisme devient l’ennemi et les patriotes forment des mouvements partisans, se lèvent pour détruire l’État-nation.

    • Le fascisme est la fusion parfaite de l’État-nation et des entreprises, dans le cadre de laquelle la distinction entre les intérêts publics et privés s’effacent et les grandes entreprises en viennent à dicter la politique publique. Une expression presque parfaite du fascisme sont les récents accords commerciaux transatlantique et trans-pacifique négociés en secret par l’administration Obama, qui pour le moment, au grand soulagement de tout le monde, semblent être mort-nés.

    Il devrait être évident que le fascisme doit être vaincu, et si nous devions choisir une seule très bonne raison de virer les élites transatlantiques, alors c’est celle de contrecarrer cette prise de pouvoir par les grandes entreprises. Mais cela ne s’arrête pas là, parce que le nationalisme et le patriotisme sont également en jeu. Le patriotisme est une valeur humaine naturelle, base sans laquelle tout ce que vous avez, c’est une population déracinée se déplaçant selon les possibilités offertes. Le nationalisme est une innovation relativement récente (les États-nations sont une invention du XVIIe siècle) et en tant que telle dangereuse, mais dans le cas de certains des États-nations les plus vieux et les plus efficaces, il fournit des avantages importants : une tradition culturelle chérie et ancrée à une langue nationale et à une littérature, la capacité de maintenir la paix et de repousser les agressions extérieures. Et puis il y a l’Union européenne, avec son drapeau représentant une constellation d’étoiles qui sont évidemment en orbite autour de quelque chose, quelque chose qui ne peut être qu’un trou noir, car il est invisible. Les États-Unis sont de la même manière une entité artificielle, synthèse d’une très récente déviance, avec leur drapeau représentant évidemment un plateau de biscuits en forme d’étoiles qui ne sont, pour la plupart, malheureusement, plus disponibles pour les petites gens, parce que les élites ont décidé qu’elles veulent tous les biscuits pour elles-mêmes.

    Il est donc nécessaire de les virer. Si cela doit être fait en votant (par opposition à la baïonnette), alors l’objet du scrutin est d’élire quelqu’un qui est, d’abord et avant tout, capable de virer ces élites. Les Britanniques semblent avoir fait cela; c’est maintenant au tour des Américains. Une question intéressante qui est parfois posée (après que les gens ont fait des réclamations délirantes comme quoi Donald Trump est fou, misogyne, raciste, fasciste, mauvais homme d’affaires, généralement pas très agréable ou tout autre argument négatif) est de savoir s’il est qualifié pour gouverner. À mon avis, cette question se réduit à une autre, beaucoup plus simple: est-ce qu’il est qualifié pour virer des gens? Et la réponse est, oui, il est très certainement qualifié pour virer des gens. En effet, «Vous êtes viré!» est l’une de ses marques déposées. En fait, il vient récemment de virer son propre directeur de campagne. Hillary Clinton, d’autre part, dirige l’ensemble de la cohorte des personnes qui ont besoin d’être virées. Et voilà pourquoi je pense qu’il y a une bonne chance que les petites gens se lèvent enfin et votent pour quelqu’un qui va le faire.

    Dmitry Orlov, 28 juin 2016

    Traduit par le Saker Francophone
    Article original sur Club Orlov.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/billets-d-auteurs/37-actualite1/1944-virer-les-elites-par-dmitry-orlov

  • 2632 postes devraient être créés dans la fonction publique l'an prochain

    À ce geste en faveur des créations de poste s'ajoute le dégel du point d'indice qui devrait entraîner une hausse de la masse salariale publique de 600 millions en 2016, puis de 1,7 milliard en 2017. Sans oublier les nouvelles grilles salariales des agents publics.

    François Hollande prépare sa réélection.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nicolas Bay : « Chez Les Républicains, le problème est d’harmoniser actes et paroles ! »

    Une résolution vient d’être adoptée par le Parlement européen, qui vise à un meilleur accueil des réfugiés au sein de l’Union européenne. Les Républicains, à deux exceptions près, ont voté en faveur de cette résolution.
    Explications de Nicolas Bay, Secrétaire général du Front national et député français au Parlement européen.

    Source: Boulevard Voltaire

  • ÉDITORIAL de L’Action Française 2935 - BREXIT : LA BELLE INSOLENCE DES PEUPLES

    Sale temps pour l’oligarchie. En huit jours à peine, voici que les Britanniques ont voté pour sortir de l’Union européenne et que son candidat à la tête de l’Autriche a vu son élection invalidée pour « irrégularités  ». Si différents soient ces deux événements, ils n’en reflètent pas moins les lézardes grandissantes qui fissurent cette Europe dont les peuples ne veulent ouvertement plus ou qui ne sait plus faire élire ses thuriféraires qu’en truquant les élections.

    Belle leçon de démocratie ! Fort heureusement pour les Autrichiens, leur Cour constitutionnelle n’est pas le Conseil constitutionnel français. Elle ne valide pas des élections dont le dépouillement s’est déroulé dans des conditions discutables. L’ancien président du Conseil constitutionnel Roland Dumas ne se disait-il pas, lui, « convaincu d’avoir sauvé la République » — rien que moins ! — en ayant validé, en 1995, les comptes de campagne présidentielle « manifestement irréguliers » de Jacques Chirac ? Autres pays, autres mœurs... La Cour constitutionnelle autrichienne se contente, elle, de faire son travail.

    Quant au Brexit, à peine connus, les résultats étaient déjà contestés. Non pas quant à leur régularité, mais pour leur teneur même. Juncker, contre les Grecs, n’avait-il pas prévenu en 2015 qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » ? John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, auquel ce camouflet à l’ingérence d’Obama dans les affaires britanniques n’a manifestement pas servi de leçon, s’est aussitôt empressé de déclarer qu’ « il existe des moyens » pour que le Brexit ne se réalise jamais. Une intervention armée, comme en Irak ?... ou une pétition demandant un second vote, dont Marion Maréchal-Le Pen démontrait aussitôt l’imposture ...en la signant elle-même, mais relayée le plus sérieusement du monde par nos médias officiels, les bobos cosmopolites de Londres ne supportant pas que le peuple ait voté différemment d’eux.

    UNE VAGUE DE MÉPRIS SOCIAL ET ETHNIQUE

    C’est une vague de mépris, à la fois social et ethnique, qui a subitement déferlé sur les patriotes anglais. Être un Anglais de souche et un travailleur est devenu une tare irrémissible. Encore, au XIXe siècle, la bourgeoisie ne reprochait-elle aux classes laborieuses que leur « dangerosité » sociale, les privant sous ce prétexte du droit de vote... Mais notre époque a fait des progrès. C’est leur enracinement qui leur est maintenant reproché, c’est-à-dire leur appartenance au pays réel et non à une hyperclasse mondiale friquée et hors sol. Bernard-Henri Lévy, qui appelle à un second vote, n’a pas hésité à écrire : « C’est la victoire des casseurs et des gauchistes débiles, des fachos et hooligans avinés et embiérés, des rebelles analphabètes et des néonationalistes à sueurs froides et front de bœuf. » Tout y est, dans cette prose nauséabonde : la disqualification non seulement sociale et économique, mais aussi intellectuelle et physique de l’homme du peuple, ramené à une bestialité phantasmée qui, évidemment, est faite pour déshumaniser le tenant du Brexit, décrit comme un sous-homme, et donc disqualifier son choix. Et de poursuivre sur plusieurs paragraphes cette prose aux relents putrides qui rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Car c’est le 25 juin dernier dans Le Monde qu’est paru ce texte, non dansGringoire entre les deux guerres. Tel est le discours de haine des tenants du mondialisme. Mais plus que leur arrogance, il traduit leur panique de voir le principe de réalité des nations resurgir dans une tranquille affirmation de soi.

    Ah ! La belle insolence des peuples. Partout en Europe, ils rappellent, par leur vote, leur droit à exister. Le mensonge européen fait de moins en moins illusion, à l’exemple du mensonge soviétique dans les années 70, lorsque Soljenitsyne écrivait sa célèbre Lettre aux dirigeants de l’Union soviétique. Oui, c’est vraiment un sale temps pour la nomenklatura mondialiste ! Et elle a beau, avec la complicité d’une presse dont les titres mangent tous au même râtelier, en rajouter sur le catastrophisme ou la volonté de punir les Britanniques de leur sacrilège, chacun sait que ces prophéties ou ces menaces que d’aucuns voudraient autoréalisatrices ne visent qu’à faire peur et à dissuader d’autres peuples d’imiter la perfide Albion. Quelle leçon pour les Vingt-Sept restants, si jamais le Royaume de Sa Gracieuse Majesté s’effondrait sur lui-même ! N’a-t-on pas ressasser que ce vote des losers de la mondialisation volerait son avenir à la jeunesse britannique ? Laquelle a surtout montré son désintérêt pour la question en s’abstenant à 70%.

    PRAGMATISME CONTRE IDÉOLOGIE

    Certes, Bruxelles trouvera dans le pays légal britannique ses meilleurs alliés pour voler leur vote aux Anglais, comme elle les a trouvés dans le pays légal français pour annuler notre non au traité constitutionnel. Avec une différence de taille : contrairement au pays légal français qui a fait le deuil de la France, le britannique choisira ce qu’il pensera être le meilleur pour les Anglais. C’est l’avantage du pragmatisme sur l’idéologie. A l’heure où nous écrivons, tout est encore ouvert. Et bien malin serait le commentateur qui projetterait en ce début de juillet 2016 l’avenir de l’Union européenne sur la comète du Brexit. N’oublions pas, en effet, le statut très particulier que le Royaume-Uni a(vait) dans l’Union, à la fois dedans et dehors, en raison des multiples exceptions (Schengen, l’euro, notamment) dont il a agrémenté son adhésion.

    C’est pourquoi, réclamer dès aujourd’hui un référendum en France sur le même sujet ou le promettre en cas de victoire aux présidentielle et législatives prochaines est plus qu’imprudent. La France, pays fondateur de l’Union, n’est pas le Royaume-Uni, qui ne s’y est rattaché que pour le seul enjeu économique. La chape morale d’une Europe facteur de paix n’a guère de prise sur la conscience britannique, contrairement aux Français qui ont subi, depuis des décennies, un véritable matraquage d’Etat sur le sujet, que toutes les institutions, école et media compris, ont relayé, en vue de faire de l’Europe un réflexe conditionné. L’aliénation est la pire des servitudes. Ne pas tenir compte de l’état moral du pays et jouer son avenir à la roulette référendaire serait évidemment le plus mauvais service à lui rendre car, en cas d’échec, la légitimité de notre appartenance à ce monstre froid en sortirait renforcée. A moins que faire cette proposition anxiogène ne soit la meilleure façon de ne pas être élu parce qu’on ne se sent pas prêt. C’est tout d’abord de l’intérieur, en aggravant ses contradictions internes, qu’un gouvernement patriote devra s’employer à détruire l’Europe.

    QUELLE « DÉRIVE TECHNOCRATIQUE » ?

    Pour Jean-Pierre Chevènement, patriote de gauche, le Brexit peut-être « une deuxième chance donnée à l’idée européenne : celle d’une refondation démocratique qui articulerait la démocratie qui vit dans les nations avec une démocratie européenne qui reste à construire. » Son communiqué a inspiré l’appel de vingt intellectuels eurocritiques, paru dans Le Figaro, dont Michel Onfray, Natacha Polony ou Jacques Sapir qui, pourtant, dans notre dernier numéro, rappelait qu’un projet « démocratique » européen suppose l’existence d’un peuple européen, qui ne se décrète pas. Ce volontarisme consubstantiel à la gauche oublie qu’il n’y a jamais eu de « dérive technocratique » de l’Europe, comme le prétendent les auteurs de l’appel : le technocratisme est à la source du projet des « pères fondateurs », contre les souverainetés nationales et populaires. Contre la politique et la liberté des nations. Contre l’histoire. Dissipons les nuées d’une autre Europe pour mieux préparer un avenir de liberté et de paix reposant sur le dialogue d’Etats souverains.

    François Marcilhac - L’ACTION FRANÇAISE 2936

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-de-L-Action-Francaise,10768

  • L’Amérique nous montre le chemin?

    Incarnation chez les progressistes  du camp du bien,  la calamiteuse Hillary Clinton, candidate des médias,   voit «probablement la fin d’un long cauchemar» se réjouissait  Le Monde cette semaine puisque «le FBI a recommandé   de ne pas poursuivre la candidate démocrate pour avoir utilisé sa messagerie personnelle quand elle était secrétaire d’Etat entre 2009 et 2013.» Son rival  Donald Trump,  a dénoncé un  système « totalement truqué». Il a  ironisé sur le fait que Bernie Sanders, le challenger démocrate malheureux de Mme Clinton avait « perdu les primaires du FBI » et s’est ému de ce que Bill Clinton  ait été  récemment aperçu en plein entretien sur le tarmac d’un aéroport avec Loretta Lynch,  la secrétaire  à la Justice, dont le ministère chapeautait l’enquête du FBI sur sa femme… Ce que ne rapporte pas  Le Monde mais que souligne le site de RTL c’est que le directeur du FBI , James Comey, a été aussi très cinglant en  affirmant que Mme Clinton et «ses collaborateurs» ont fait preuve d’une «négligence extrême» et que «toute personne sensée occupant la fonction de Mme Clinton (…) aurait dû savoir» qu’un serveur non protégé ne pouvait accueillir des informations classées secret défense. Les informations contenues dans les emails, elles, étaient «classées secrètes par la communauté américaine du renseignement au moment où elles étaient échangées.»

    Stéphane Montabert sur le blogue Contreproints.org,  relève que «malgré les dénégations (du directeur du FBI) , c’est évidemment un verdict politique (qui a été rendu au profit de Mme Clinton), le seul qui puisse épargner la candidate démocrate dans sa campagne électorale. Mais Hillary Clinton n’en sort pas indemne. Le grand public américain est bien plus au courant des tenants et aboutissants de cette affaire, et la décision du FBI suscite une indignation légitime.»

    «Beaucoup de gens ont le sentiment qu’il y a une justice pour le bas peuple et une autre justice, infiniment bienveillante, pour les puissants ; difficile de les contredire. Lorsque Donald Trump qualifie continuellement Clinton de crooked Hillary  (crooked pour malhonnête, véreuse, tordue…) sur Twitter, il n’est que l’écho du sentiment de nombreux Américains. Mme Clinton s’en sort peut-être indemne légalement, mais elle aura fort à faire jusqu’aux élections pour changer son image de politicienne corrompue, hypocrite et au-dessus des lois.»

    Frédéric Autran,  correspondant de Libération  à New York, qui décrit M. Trump comme «un dingue»,  estime, comme la  plupart des observateurs,  que l’appui de Barack Obama  pourrait dans ce contexte se révéler déterminant pour la démocrate car «avec à peine 40% d’opinions favorables, l’ancienne secrétaire d’Etat continue d’inspirer de la défiance à une majorité d’Américains (…). Le  camp républicain (…) ne cesse de dénoncer le manque de droiture et d’honnêteté d’Hillary Clinton. Signe que ce sentiment est profondément ancré au sein de l’électorat, un récent sondage NBC News/Wall Street Journal donne un large avantage à Donald Trump (41% contre 25%) en matière d’honnêteté et de fiabilité.»

    Cela n’empêche pas Barack Obama de s’engager activement en faveur d’Hillary Clinton, notamment mardi  lors d’un meeting commun à Charlotte (Caroline du Nord),  «tous deux ont débarqué de Washington à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel» indiquait Le Monde. «Pourquoi Barack Obama est-il autorisé à utiliser Air Force One pour les déplacements de campagne avec la malhonnête Hillary ? Elle vole avec lui, mais qui paye pour cela ?» s’est interrogé M. Trump.

    Pas de quoi entamer les certitudes de M. Obama: « Je suis prêt à passer le relais, et je sais qu’Hillary Clinton peut gagner la course ! , a lancé le président, qui s’est livré à un panégyrique de la candidate, louant sa  force et son  leadership: Hillary a ce qu’il faut pour devenir commandant en chef (…) jamais il n’y a eu un homme ou une femme aussi qualifié pour ce poste.»

    «Les traces que l’âpreté de la primaire démocrate de l’élection de 2008 avait pu laisser entre les deux rivaux semblent définitivement effacées.» En effet l’équipe de M. Obama, fut à l’époque  contrainte de se séparer d’une conseillère qui avait déclaré que  Mme Clinton était « un monstre prêt à toutes les bassesses». Dans le camp d’en face, Geraldine Ferraro, trésorière de la campagne d’Hillary Clinton, avait  affirmé  que  «si Barack Obama  était blanc, il ne serait pas dans cette position. Ni s’il était une femme. Il a beaucoup de chance d’être ce qu’il est.» Mme Clinton avait mollement condamné ce jugement, tout comme elle avait laissé planer le doute sur la confession musulmane de M. Obama.

    Dans son  livre-enquête très fouillé, «Obama vs Clinton, la guerre des clans», Edward Klein, journaliste au NY Times, décrit en détail  la haine entre les deux coteries, et cite cette phrase pleine de mépris de Bill Clinton: «Obama ? À une époque, il nous aurait servi notre café ».

    Il sert aujourd’hui la soupe à la très inquiétante Mme Clinton dont Marine vient  de rappeler dans l’entretien qu’elle a accordé à Valeurs Actuelles que contrairement  à Donald Trump, («un homme libre»), «elle incarne tout ce que les Etats-Unis ont pu construire et exporter de néfaste dans le monde en termes de modèle économique, de choix internationaux.»

    Candidate démocrate avec laquelle M.Trump, qui entend  aussi séduire  les Américains sensibles au discours de Bernie Sanders sur les effets pervers de l’ultra libre échangisme et de la mondialisation, a très sensiblement réduit  son écart dans les intentions de vote.  Seuls cinq points séparent  aujourd’hui  selon les sondages les deux adversaires contre onze points il y a deux mois

    Pour autant, «selon le dernier baromètre du site Real Clear Politics, 87% des électeurs démocrates approuvent l’action de Barack Obama. Un soutien quasi-unanime dont la candidate démocrate espère récolter les bénéfices. Si le Président parvient à galvaniser la fameuse coalition qui l’a élu puis réélu à la Maison Blanche, notamment les jeunes (davantage séduits par Bernie Sanders) et l’électorat noir» souligne Libération.

     En novembre 2012, Adèle Smith dans un article du Figaro consacré à la réélection de M. Obama («Barack Obama élu grâce aux minorités») constatait que son adversaire républicain, Mitt Romney,avait remporté «une part plus importante du vote blanc que n’importe quel autre candidat républicain depuis Ronald Reagan en 1984 (59 %),» mais avait chuté  devant «l’Amérique bigarrée et rajeunie d’aujourd’hui  (…).  La part de l’électorat de couleur a été multipliée par trois ces quatre dernières décennies et représente 27 % du total aujourd’hui. Les femmes représentent environ 53 % de l’électorat.»

    «Ainsi, alors que la part de l’électorat blanc a légèrement baissé depuis 2008 pour s’établir à 72 % mardi, celle des minorités a légèrement augmenté. Celle des Hispaniques par exemple est passée de 9 % à 10 % et Barack Obama a remporté autour de 71 % de leur vote (…). Le premier président de couleur a remporté 93 % du vote des Afro-Américains, majoritairement démocrates et anxieux à l’idée de perdre le premier président de leur race»,  a su séduire   également «les femmes célibataires et celles issues des minorités», «un électorat largement progressiste sur les questions de société» de par son soutien, «quoi qu’un peu forcé», au mariage homosexuel.

    Américains qui,  progressistes ou pas, constatent la permanence de tensions ethniques et/ou d’une violence sociale qui divisent profondément un  pays né de l’immigration lequel, malgré les promesses de l’avènement d’une société post-raciale symbolisée par l’élection d’Obama,  reste divisé sur une base communautaire… comme le sont toutes les sociétés multiraciales.

    Des manifestations se sont déroulées  dans plusieurs villes des Etats-Unis  ces dernières heures  pour protester contre la mort de deux hommes noirs tués par les forces de l’ordre,  l’un en Louisiane, l’autre dans le Minnesota. Barack Obama  a tenu  à réagir à  l’émotion suscitée par  ces deux affaires. Il a  affirmé «que ces fusillades meurtrières ne sont pas des incidents isolés» mais «symptomatiques de défis plus larges au sein de notre système judiciaire» et  «des disparités raciales qui apparaissent dans le système année après année et le manque de confiance qui en résulte entre les forces de l’ordre et de trop nombreuses communautés».  Un manque de confiance qui a aussi  coûté  la vie  à quatre policiers, tués par des tirs hier pendant un rassemblement à Dallas (Texas)contre le racisme (réel ou supposé) de la police. Il faut savoir aussi  si l’on entend racialiser ce débat, comme le fait le président Obama, qu’il y beaucoup  plus de blancs tués chaque année aux Etats-Unis par des Afro-américains que l’inverse.

    Utiliser  la carte des minorités,  profiter (susciter parfois)  des antagonismes entre communautés, ou à tout le moins jouer la carte des clientélismes ethnico-religieux, est une pratique que certains entendent acclimater en France. Les sociaux-démocrates  de  cette deuxième gauche  favorable a mondialisation sans frein,  à  la financiarisation, ralliée à l’euro-atlantisme qui animent  le laboratoire d’idée  (Think tank) Terra Nova (son conseil scientifique était présidé par Michel Rocard), avaient théorisé  ce que le PS n’ose pas formuler clairement. A savoir la nécessité pour se maintenir au pouvoir d’utiliser l’atomisation (encouragée) du corps social, de susciter, de mobiliser  des coalitions de minorités, afin  de damer le pion à une  classe ouvrière qui  réclame un État-nation fort, protecteur, défendant notre identité et notre  souveraineté nationales.  Bref des catégories populaires  constate Bruno Gollnisch, et de manière croissante des classes moyennes, qui ne  partagent  plus les valeurs la gauche mais celles du Front National. Un clivage, deux visions du monde bien présents des deux côtés de l’Atlantique et qui seront au cœur des déterminantes échéances électorales à venir.

    http://gollnisch.com/2016/07/08/lamerique-montre-chemin/

  • Les élections départementales sont à refaire dans le canton d’Orange

    Yann-Bompard-247x350.jpgA Orange, dans le Vaucluse, la ville dirigée par Jacques Bompard, les élections départementales sont à refaire : ainsi en a décidé hier le Conseil d’Etat. Le 29 mars 2015, Yann Bompard et Marie-Thérèse Galmard (ci-contre) avaient été élus conseillers départementaux du Vaucluse, sous les couleurs de la Ligue du Sud, avec 50,03 % contre 49,97 % pour Jean-François Mattei et Brigitte Vigne, les candidats du Front national. Sur 8 972 suffrages exprimés, les vainqueurs ne l’avaient emporté que de six voix !

    Saisi par le binôme du Front national, le tribunal administratif avait annulé le scrutin en octobre dernier, ayant constaté une différence entre le nombre de votants enregistré par les machines à voter et celui constaté sur les listes d’émargement.

    Mais les candidats de la Ligue du Sud avait alors saisi le Conseil d’Etat,contestant plusieurs point dont l’annulation totale du scrutin, premier tour inclus.C’est au nom de la notion d’« indivisibilité du scrutin » que le Conseil d’Etat a confirmé hier que « l’annulation des opérations du second tour de scrutin doit, pour l’élection des conseillers départementaux, entraîner d’office l’annulation de l’ensemble des opérations électorales du premier et du second tour ».

    On revotera donc dans le canton d’Orange, où, pour mémoire, le premier tour de mars 2015 avait placé en tête le binôme du Front national (31,61 %), suivi de celui de la Ligue du Sud (26,98 %). Les candidats de l’UMP (18,58 %) et ceux de l’Union de la gauche (16,04 %) avaient été laminés.

    Quel que soit le résultat de ce nouveau scrutin, dont la date n’est pas encore fixée, il ne devrait pas entraîner de changement de majorité au conseil départemental, où gauche et droite sont à égalité avec douze sièges chacun – la présidence n’était revenue à Maurice Chabert (LR) qu’au bénéfice de l’âge. L’enjeu est celui du rapport de forces entre le Front national, qui dispose de six élus(Hervé de Lépinau et Marie Thomas de Maleville, élus à Carpentras, Joris Hébrard et Danielle Brun, élus au Pontet, et Antonia Dufour et Rémi Rayé, élus à Monteux), et la Ligue du Sud, qui jusqu’à hier disposait de quatre représentants et n’en a donc plus que deux, Marie-Claude Bompard et Xavier Fruleux, élus sur le canton de Bollène. Un enjeu majeur dans la perspective des élections législatives de l’an prochain.

  • Référendum en Hongrie: Viktor Orban veut envoyer un non à Bruxelles en signe d’avertissement

    « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois?« 

    C’est la question qui sera posée aux citoyens hongrois le 2 octobre prochain. Le gouvernement, qui est contre l’instauration de quotas décidés par l’Union Européenne, a déjà installé des pancartes dans les rues, sur lesquelles on peut lire: « envoyons un message à Bruxelles, pour que ce soit clair pour eux aussi« .

    http://www.medias-presse.info/referendum-en-hongrie-viktor-orban-veut-envoyer-un-non-a-bruxelles-en-signe-davertissement/57629

  • Vent de panique dans les ministères : le sauve-qui-peut bat déjà son plein !

    Au total, ils sont près de 500 conseillers à chercher la porte de sortie.

    François Hollande, nous assure-t-on, continue de croire en sa bonne étoile : Président il est, Président il sera. Quitte, s’il y parvient, à vivre en cohabitation après une inévitable gamelle aux législatives ; chose qui, dit-on encore, satisferait pleinement sa nature consensuelle et rassembleuse. Là où l’on voit que, de son ami Chirac, il n’a pas hérité que l’amour de la Corrèze…

    Mais si Hollande y croit, sa foi n’est pas vraiment partagée par l’entourage, et le microcosme des ministères est déjà gagné par l’agitation des grands départs. Bref, s’il est question de vacances, c’est davantage celle du pouvoir qui les préoccupe que le farniente sur les plages.

    Le Figaro de ce jeudi s’est penché sur le sort de tous ces malheureux qui cherchent fébrilement à « se recaser dans le privé ou l’administration ». Rien de nouveau à dix mois des présidentielles, me direz-vous. Quoique… on dirait bien, quand même, que quelque chose a changé.

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  • Autriche : les raisons de l’annulation du second tour de la présidentielle

    Dans sa livraison d’aujourd’hui, l’hebdomadaire Minute revient, sous la plume de son correspondant en Autriche, Karl Taïdic, sur les raison de l’annulation, par la Cour constitutionnelle, du second tour de l’élection présidentielle qui avait vu la victoire du candidat écologiste, Alexander Van der Bellen, sur celui du FPÖ, Norbert Hofer.

    Minute-Couv-Autriche-Français-souche-251x350.jpg« Au total, raconte Minute dans cette enquête particulièrement détaillée et longue de deux pages, ce sont 77 926 bulletins de vote par correspondance qui sont non valables, soit plus du double de la différence de suffrages entre les deux candidats (30 863 voix) et surtout, comme l’a remarqué la Cour, plus de cinq fois le nombre de suffrages qui auraient suffi à inverser le résultat de l’élection s’ils s’étaient prononcés différemment ! 30 863 voix d’avance pour un candidat, ce sont en effet seulement 15 432 suffrages qui se sont portés sur l’un plutôt que sur l’autre. »

    L’hebdomadaire explique aussi pourquoi il a été impossible de n’annuler que certains suffrages : « Par un travail d’une rigueur exemplaire dont ferait bien de s’inspirer, en France, le Conseil constitutionnel, la Cour a minutieusement identifié toutes les circonscriptions d’où émanaient ces bulletins litigieux à l’unité près. Elle a également motivé, exemples à l’appui tant c’est compliqué, l’impossibilité devant laquelle elle se trouvait de n’annuler que les votes par correspondance. En effet, un électeur d’une région peut tout à fait voter directement dans un bureau de cette région… tout en ayant la possibilité de voter par correspondance à partir d’un bureau d’une autre région ! Autrement dit, un tricheur peut voter deux fois, sans grand risque de se faire prendre ! Etant donnée la désinvolture qui a présidé au contrôle des cartes de vote par correspondance, il fallait procéder à l’invalidation de l’ensemble du scrutin pour être certain d’avoir annulé les votes doubles. »

    Le nouveau scrutin présidentiel aura lieu le dimanche 2 octobre prochain et opposera à nouveau, puisque les résultats du premier tour, eux, sont validés, les deux candidats arrivés en tête, Norbert Hofer (35,05 %) et Alexandre Van der Bellen (21,34 %).

    http://fr.novopress.info/