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élections - Page 724

  • Relations avec le FN : il faut d’abord que l’UMP clarifie ses positions doctrinales

    De Guillaume Bernard sur Atlantico :

    "Les politiques dans leur ensemble (y compris au FN) ne se sont pas encore rendus compte de la signification « populiste » profonde du mouvement LMPT (« La Manif Pour Tous ») du premier semestre 2013. Exaspérés par le mépris des élites intellectuelles et pour la défense d’une cause commune, les manifestants ont pleinement assumé le fait de défiler aux côtés de personnes n’ayant pas les mêmes préférences partisanes. Personne n’ignorait qu’il y avait parmi les manifestants des électeurs aussi bien de l’UMP que du FN (et pas seulement). Le mouvement LMPT a été l’illustration de l’inscription de la « ligne Buisson » dans la réalité historique : les plus profonds clivages ne passent pas entre la droite et la gauche mais au sein de la droite, ce qui signifie qu’il y a une plus grande proximité (mais non identité) entre les positions de nombre d’électeurs de l’UMP et ceux du FN qu’entre les premiers et ceux du centre. J’ai pour ma part, proposé le concept de « mouvement dextrogyre » qui signifie que la novation intellectuelle vient désormais (depuis une vingtaine d’années) par la droite (ce qui ne signifie nullement qu’il soit l’exclusivité de la droite radicale), ce qui repousse vers la gauche les anciennes conceptions politiques classées à droite mais qui ne le sont que phénoménologiquement (en particulier le libéralisme). Ce mouvement crée donc un espace politique à droite de plus en plus large, susceptible d’être électoralement occupé à la condition de tenir effectivement un discours ontologiquement de droite.  [...]

    L’UMP est, à l’évidence, dans une position délicate car elle doit régler deux problèmes : l’un externe, la progression du FN, l’autre interne, ses divisions sur un certain nombre de questions qui sont à la fois névralgiques et symboliques (comme les mœurs et la bioéthique ou la construction européenne).

    Contrairement aux apparences, c’est l’enjeu interne qui est le plus crucial : une force politique ne peut durer sans colonne vertébrale claire. L’identité, c’est la capacité à être et à définir : c’est en sachant qui l’on est que l’on peut se positionner vis-à-vis des autres. Pour trancher le débat sur les relations à entretenir avec le FN (il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tous les sujets pour tisser des alliances : celles-ci dépendent des proximités avec les uns et des oppositions vis-à-vis des autres), il faut d’abord que l’UMP clarifie ses propres positions doctrinales et programmatiques. L’UMP est en face d’un terrible dilemme : soit elle refuse le discours droitier et dans ce cas libère de l’espace pour le FN, soit elle l’assume et des alliances avec le FN sont inéluctables."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Front national : Alain Juppé bientôt isolé au sein de l’UMP ?

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – Le terrorisme intellectuel, imposé depuis des années par la gauche, semble imploser ces derniers temps au sein de l’UMP. Un grand nombre d’électeurs de droite semblent désormais ouverts à une alliance avec le Front national. Selon un récent sondage Ifop/Atlantico, près de la moitié des sympathisants UMP souhaitent des accords avec le parti de Marine Le Pen aux élections locales de 2014.

     

    Ce virage à l’UMP vient même de toucher François Fillon, qui appelle ses amis à voter « pour le moins sectaire », dans le cas d’un second tour Front national/ Parti socialiste.

    Pour le maire de Bordeaux (photo), depuis longtemps très opposé au Front national, ce revirement est « incompréhensible ». Dans un article rédigé dimanche sur son blog, l’ancien premier ministre (condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris) « ne comprend pas ce qui a pu pousser François Fillon à déclarer qu’en certaines circonstances, il pourrait apporter sa voix à un candidat du Front National ».

    Si le calcul politicien de François Fillon semble évident, il n’en demeure pas moins qu’Alain Juppé semble de plus en plus isolé au sein de son propre parti. Une majorité d’électeurs de droite refusent désormais de se plier aux diktats d’une gauche qui n’hésite pas à s’allier avec son aile gauche.

    Au sein même de la fédération de Gironde, le virage à droite se fait sentir. En novembre 2012, lors des élections internes, la motion arrivée en tête était celle d’un ancien du Front national, Guillaume Peltier (La Droite Forte) avec près de 25% des suffrages.

    http://fr.novopress.info

  • Entretien exclusif avec Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire

    Entretien exclusif avec Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire

    PARIS (NOVOpress) – Bilan des nombreuses actions des identitaires l’an passé, organisation du mouvement, projets du Bloc Identitaire, Fabrice Robert (photo), président du BI, a accordé un entretien à Novopress.

    Novopress : Pouvez-vous dresser un bilan des Identitaires l’année dernière ?

    Fabrice Robert : Le bilan est indéniablement très positif. À commencer par la Convention identitaire qui, en réunissant plus de 800 personnes, apparaît comme un véritable succès politique et médiatique.

    On ne recule plus !

    Entretien exclusif avec Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire

    Chantier de la grande mosquée de Poitiers

    Le lancement du mouvement de jeunesse Génération identitaire a également fortement marqué les esprits. Entre la désormais célèbre vidéo « Déclaration de guerre » (traduite en plusieurs langues à travers le monde entier), l’occupation du toit du chantier de la grande mosquée de Poitiers et l’action à Solferino avec la banderole « Hollande, démission », cette jeunesse qui monte en première ligne cherche à transmettre un message fort : désormais, on ne recule plus !

    Bilan des nombreuses actions des identitaires l'an passé, organisation du mouvement, projets du Bloc Identitaire, Fabrice Robert, président du BI, a accordé un entretien à Novopress.

    Hollande n’est pas mon président

    Ces derniers mois, si nous avons continué à développer – avec succès – un certain nombre de projets (associations, maison d’éditions, etc.), le mouvement identitaire a surtout été aux avant-postes du combat contre François Hollande. Rappelons que dès le lendemain de son élection, nous avions lancé l’initiative « Hollande n’est pas mon président ». Nous rappelions alors qu’élu par seulement 33% des Français en âge de voter, François Hollande n’avait aucunement la légitimité suffisante pour mener des réformes aussi profondes que l’octroi du droit de vote aux étrangers ou encore l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Le mouvement identitaire s’est donc logiquement impliqué dans le vaste mouvement d’opposition au mariage gay qui a mobilisé des millions de personnes en France.

    Au-delà de l’adoption de la loi Taubira, il faut bien avoir conscience que ces rassemblements ont permis de politiser un public qui n’était pas habitué à défiler dans la rue. Ou à militer tout simplement. Face au déni de démocratie, face à la répression, nombreux sont ceux qui s’ont passé d’un combat limité contre le mariage gay à un combat plus global contre la présidence Hollande. Les arrestations, les gardes à vue et le gazage systématique des manifestants n’ont fait que renforcer la contestation. Les slogans tels que « Hollande démission ! » ne sont d’ailleurs pas sans rappeler notre campagne « Hollande n’est pas mon président ».

    Autre constat très important : la défense de la famille a suscité des rencontres, des prises de consciences et la naissance de nouvelles convergences au sein de la « droite ». Je suis donc convaincu que les Identitaires ont fortement gagné en terme d’influence à l’occasion de ces mobilisations pour la défense de la famille.

    Pour le chercheur en science politique, Gaël Brustier, la thématique « identitaire » serait très prégnante chez les acteurs de la Manif pour tous. Il parle d’offensive culturelle de la droite et de la probable naissance d’un « bloc culturel, politique et demain sans doute électoral ». À nous de faire en sorte de jouer un rôle de premier plan dans cette guerre culturelle annonciatrice de victoires politiques.

    Novopress : Comment s’articule le Bloc Identitaire dans ce mouvement ? Quel est son rôle exact ?

    F.R. : Au sein du mouvement identitaire, le Bloc identitaire, c’est ce pilier central qui prend la forme, à la fois, d’un réseau, d’un syndicat d’association et d’une centrale d’agitation.

    Le lobby de défense des Français de souche européenne

    Le Bloc identitaire est, avant tout, le lobby de défense des Français de souche européenne.
    L’objectif du Bloc identitaire est clairement de favoriser le développement de stratégies d’influences. Nous avons toujours cru à la guerre culturelle pour gagner des parcelles de pouvoirs. Cette guerre culturelle doit utiliser tous les moyens et tous les canaux disponibles (actions militantes, campagnes de lobbying, mailings, pétitions, développement de nos médias, stratégie offensive sur les réseaux sociaux, etc.) pour renforcer sa puissance d’impact. Le gramscisme identitaire est un gramscisme culturel et technologique.

    Plus qu’un « parti », nous existons en tant qu’objet politique. Nous existons aussi en tant que média, en tant que créateurs d’informations et diffuseur d’informations. Média aussi car nous sommes des intermédiaires entre ce que ressent une partie majoritaire du peuple et les castes qui nous gouvernent. Nous voulons mettre des actes et des mots sur ce ressenti de notre peuple.

    Aiguillon médiatique, éveilleur de consciences, le Bloc identitaire joue un rôle à part dans le champ politique français.

    Novopress : Quels sont les projets pour le BI cette année ?

    F.R. : Parmi les objectifs importants : le renforcement de la fonction du Bloc Identitaire en tant qu’aiguillon politique et médiatique, lobby, centrale d’agitation. Depuis 10 ans, nous avons remporté un certain nombre de victoires sémantiques et nous sommes parvenus à imposer certaines de nos idées dans le débat politique en France.

    Des « lanceurs d’alerte » au service de notre identité charnelle et historique

    Mais il reste, bien évidemment, encore beaucoup à faire. Les responsables du Bloc identitaire doivent devenir, en quelque sorte, des « lanceurs d’alerte » au service de notre identité charnelle et historique. Nous devons être des « veilleurs » capables de décrypter et dénoncer le double discours et les initiatives de ceux qui souhaitent la disparition de la France dans un vaste magma mondialisé et métissé. Par nos actions, nous devons envoyer un message fort aux nôtres qui se sentent abandonnés par la classe politique. Non, désormais, vous n’êtes plus seuls !

    Autre objectif. Mettre l’accent sur le développement et l’investissement du champ associatif. Les associations permettent de s’engager autrement et surtout, à terme, d’occuper des « espaces libérés » tout en incarnant parfois de véritables contre-pouvoirs. Le tissu associatif est habituellement la chasse gardée de la gauche. Notre offensive culturelle passe donc aussi par là!

    Enfin, autre objectif important. Faire entrer des personnes issues des rangs identitaires dans les assemblées municipales lors des élections de mars 2014, à travers des listes d’union et de rassemblement. Avoir des élus permettrait au mouvement identitaire de franchir une nouvelle étape. En disposant d’élus susceptibles de reprendre nos mots d’ordre et de relayer nos campagnes, le mouvement identitaire ne pourrait que gagner en influence. Au service de notre peuple et de notre identité.

    Crédit photo en Une : Novopress,  (cc). Crédit image dans le texte : copie d’écran d’une vidéo sur Internet, DR.

    http://fr.novopress.info

  • Popularité en hausse pour Marine, vent en poupe pour le FN

    Avec 34% de bonnes opinions, la popularité de Marine Le Pen va sans cesse croissant. "Nous sommes l'avenir !" : Marine Le Pen a bouclé dimanche à Marseille l'université d'été du FN avec un message d'"espoir" pour son parti qui, sur fond de déchirements à l'UMP, veut transformer sa dynamique en votes en 2014.
    Jean Roucas soutient
    Marine Le Pen
    Des déclarations de François Fillon levant l'interdit ancien sur le vote FN, au fait divers de Nice qui a vu un commerçant tuer son cambrioleur, tout semblait s'être conjugué pour mettre en lumière la présidente du FN et son parti, réuni depuis samedi au Parc Chanot, à l'est du Vieux Port.
    Le Front avait choisi Marseille, ville symbole, où il est traditionnellement fort et qui est le théâtre de règlements de comptes en série, pour cette rentrée politique. "Un tremplin", selon son secrétaire général Steeve Briois, vers les municipales et les européennes.
    "Il n’y a pas d’exception marseillaise. Il n’y a qu’une préfiguration marseillaise", a proclamé Mme Le Pen dans son discours de clôture. "La gangrène criminelle, s’étend peu à peu à toute la France. Même les campagnes et les bourgs ruraux ne sont plus épargnés".¢
    Brandissant des drapeaux tricolores - çà et là quelques bannières corses - l'assistance - 4.500 personnes selon le parti- l'a applaudie avec chaleur, criant souvent "on est chez nous !".
    Au premier rang, nouveau venu parmi les "marinistes", l'humoriste Jean Roucas, qui a si longtemps moqué les politiques dans le "Bébête show" télévisé.
    Mais l'eurodéputée entendait dans son adresse d'une heure vingt, prendre "de la hauteur", tracer "une perspective française", loin de la "petite boutique des horreurs politiques".
    "GUERRE CIVILE"
    Elle a notamment évoqué les grands fondamentaux du FN, de l'anti-atlantisme à l'immigration-invasion en passant par la dénonciation d'élites "incompétentes".
    Elle a affirmé craindre "la décomposition de l’unité des Français", "la désunion, l’insurrection et peut-être même la guerre civile".
    La meilleure nouvelle pour le FN se passait dans ce que Mme Le Pen a appelé "l'implosion molle" de l'UMP : la dislocation de la doctrine du ni-ni longtemps professée dans ce parti.
    Pendant que le Front dévoilait ses jeunes pousses - têtes de liste trentenaires ou quadragénaires - et se rengorgeait d'avoir accueilli à Marseille des experts reconnus de géopolitique ou d'économie sans lien avec lui - la principale formation d'opposition se déchirait en direct et ses alliés traditionnels l'accablaient (voir Le Gaulois).
    Le président de l'UDI Jean-Louis Borloo a ainsi signé l'arrêt de mort de l'UMP comme fédérateur de la droite et des centristes.
    Le vice-président délégué de l'UMP Luc Chatel a accusé François Fillon de "faire la courte échelle" au FN. Xavier Bertrand, candidat déclaré à la primaire présidentielle de 2016, a dénoncé des "déclarations ambiguës" qui "divisent et affaiblissent l'UMP".
    Des idées de plus en plus
    partagées par les Français
    Autre ancien ministre, Laurent Wauquiez, vice-président de l'UMP, reste fidèle au "ni-ni" officiel.
    Jusqu'au Premier ministre Jean-Marc Ayrault enjoignant l'UMP de clarifier sa position par rapport au FN.
    Mme Le Pen avait donc beau jeu de proclamer la mort du "soi-disant front républicain" de la "funeste bipolarisation de la vie politique" française.
    Et tandis que le député Gilbert Collard assurait plus tôt que "le peuple n'a plus peur", elle a dit : "Le vote Front National est un vote positif, d'adhésion, assumé, plein d’espoir".
    "Notre succès, en cette année 2013, peut-être le plus grand", a encore déclaré Mme Le Pen, "c’est d’avoir approfondi notre présence dans tous les débats politiques, dans les débats entre Français, d’être incontournables !".
    Seul parti à ne pas avoir gouverné, et donc exempt des demandes "d'inventaire" - le FN table, a-t-elle assuré, sur "des centaines d'élus" aux municipales.
    L'université d'été visait notamment, au travers d'ateliers techniques, à former les futurs candidats: comment constituer une liste, rester dans le cadre du financement électoral. Le FN veut aussi être premier aux européennes.
    Prochain rendez-vous du parti : une convention à Paris pour les municipales, une autre en janvier sans doute à Lyon pour les européennes.

  • TF1 : omnibulé par le FN, Hollande dérape sur la fiscalité et s’enlise en Syrie

    Apaiser les Français en proie au "ras le bol" fiscal et réaffirmer sa détermination dans le dossier syrien : François Hollande s'est livré dimanche sur ces deux fronts à un exercice de pédagogie télévisé. Sans convaincre !
    Très attendu sur la Syrie alors que la France, aux avant-postes lorsque des frappes semblaient imminentes, a été tenue à l'écart de l'accord russo-américain intervenu samedi, le président l'a assuré sur TF1 : il s'agit d'une "étape importante, pas le point d'arrivée".
    "L'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte", a souligné le chef de l'État, qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, endossée par Moscou.¢
    Cette résolution, a poursuivi François Hollande, qui ne s'était pas exprimé longuement à la télévision depuis le 14 juillet, pourrait être votée "avant la fin de la semaine". Elle prévoirait explicitement "la menace de sanctions" contre le régime de Bachar al-Assad en cas de "manquement" à sa parole.
    Dès lundi, a-t-il rappelé, les chefs des diplomaties américaine, britannique et française, John Kerry, William Hague et Laurent Fabius, se retrouveront autour de lui à l'Élysée pour "mettre en forme" cette résolution.
    L'étape suivante, selon lui, serait la recherche d'une "solution politique" qui pourrait être au menu de l'Assemblée générale des Nations unies fin septembre à New York.
    Pour François Hollande, qui s'était déclaré "déterminé" à "punir" le régime syrien, la menace de frappes "a porté", conduisant le président russe Vladimir Poutine à "prendre une initiative" afin de rechercher une issue sur le tapis vert avec Washington.
    Le président de la République s'est attaché à convaincre une opinion publique rétive, loin de lui apporter le même soutien que pour l'intervention au Mali. Dans un récent sondage BVA, 60% des Français se disaient insatisfaits de sa gestion de la crise syrienne.
    HOLLANDE OMNIBULÉ PAR LE FN
    Sur le plan intérieur, le chef de l'État, qui avait promis une "pause fiscale" en 2014, a tenté d'apaiser le ras-le-bol des Français. Les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu, a-t-il confirmé, seront "allégées".
    "Aucune taxe nouvelle" ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale, a-t-il promis, écartant de facto la possibilité, évoquée dans la presse, de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l'aspartame.
    "Très prochainement", a-t-il également déclaré, un crédit d'impôt sera accordé pour la rénovation thermique tandis que, selon lui, la future contribution climat énergie montera en puissance "de manière limitée" et n'aura "pas d'effet en 2014".
    Sur l'éventuelle taxation du diesel, objet d'un nouveau et substantiel couac gouvernemental, il est resté en revanche évasif, se contentant de noter que "ce n'est pas rendre service à l'écologie (...) que de la réduire à des impôts".
    Quant aux responsables écologistes qui avaient menacé de ne pas voter le budget si le diesel n'était pas davantage taxé, il les a appelés à ne pas se déterminer par rapport à "des congrès ou d'autres rendez-vous, mais par rapport à l'intérêt de la France".
    Autre sujet chaud sur lequel François Hollande était interrogé, le changement de cap de l'ex-Premier ministre UMP François Fillon sur l'attitude à adopter en cas de duel face PS-FN. Il y a "des règles, des digues, des principes", a-t-il observé.
    François Hollande a rappelé avoir appelé à voter Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002 alors que le candidat socialiste, Lionel Jospin, avait été éliminé au premier tour, laissant Jean-Marie Le Pen face au président sortant pour le deuxième tour.
    "Je ne me suis pas posé de questions, je n'ai pas regardé qui était le plus ou moins sectaire, la question ne se posait même pas", a-t-il dit.
    "Il y a un moment où ce qui nous rassemble - que se soit des gaullistes, des libéraux, des radicaux, enfin des républicains- (?), c'est une conception commune de la France et de la République, et c'est mon rôle de le rappeler", a ajouté le président.
    Sur le front du chômage, il l'a assuré : "On est tout près du but", à savoir une inversion de la courbe d'ici à la fin de l'année, "nous y sommes presque".
    Au centre, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a dénoncé une "désinvolture (...) complètement délirante" sur l'emploi, le chômage et la fiscalité.
    Pour Michèle Tabarot, secrétaire générale de l'UMP, l'interview a "confirmé l'inconstance et l'inconsistance du chef de l'État". "Le seul point à retenir" est l'annonce "de nouvelles hausses d'impôts en 2014", la "pause fiscale n'étant qu'un leurre".
    A l'inverse, pour Bruno Le Roux, patron du groupe PS à l'Assemblée, "le président de la République a fait taire ses contempteurs en délivrant une vision claire et nette de son action.
    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/2013/09/tf1-omnibule-par-le-fn-hollande-derape.html#more

  • Pierre-Louis Mériguet, porte-parole de Vox Populi (Tours ), rejoint le RBM

    TOURS (NOVOpress) – Le porte-parole du mouvement tourangeau Vox Populi annonce qu’il rejoint le Rassemblement Bleu Marine de Marine Le Pen.
    Pierre-Louis Mériguet explique ainsi sa décision :
    “Les élections sont une étape de l’engagement que nul responsable politique ne peut se permettre de négliger, quelque soit son schéma d’action ou ses priorités de lutte. Elles permettent de peser sur l’actualité et de prendre des responsabilités qui prouvent la crédibilité du parcours militant. Je les considère aujourd’hui, comme un outil, et non comme une fin en soi. Un outil avec parfois ses pièces défectueuses qui résultent véritablement de la démocratie, mais qui sera malgré tout l’occasion pour moi, comme pour des millions de français soucieux de leur avenir, d’être utilisé pour s’exprimer dans les urnes en 2014.

    Si, dans un premier temps, mes fonctions au sein de l’association locale Vox Populi m’orientaient naturellement vers d’autres méthodes d’action, je souhaite désormais profiter de ces prochaines élections pour élargir nos vecteurs d’influence et de proximité sur la vie politique tourangelle. Fidèle à la tradition que notre nom professe, cette démarche de porter la voix du peuple s’inscrit avant tout dans une optique toujours plus forte d’enracinement et de reconquête locale au service des Nôtres.

    Il y a quelques mois, Marine Le Pen, lors de sa venue en Touraine, manifestait son intérêt d’alliance avec des «individus sérieux» dans le but d’ancrer le FN dans les municipalités de France. Aujourd’hui, c’est dans ce contexte électoral particulier et par souci d’efficacité que j’ai décidé de répondre à son appel en participant à l’union des patriotes autour du Rassemblement Bleu Marine pour les prochaines élections.

    Privilégiant le bien commun au sectarisme idéologique, j’irai dans les prochains jours proposer mes services à la fédération d’Indre-et-Loire pour la campagne des municipales en Touraine.”

    Pierre-Louis Mériguet http://fr.novopress.info

  • Insécurité : le PS à la peine, l’UMP à la traîne, et le FN engrange…

    MARSEILLE (NOVOpress via Kiosque courtois) – Le roman-feuilleton des règlements de comptes sanglants à Marseille, capitale européenne de l’hémoglobine – et accessoirement de la culture –  a connu samedi 7 septembre dernier un épisode particulièrement burlesque : une réunion en préfecture des élus locaux UMP et PS, autour du projet de Manuel Valls de « pacte national » pour Marseille. But affiché : Développer une stratégie de lutte contre le banditisme local. Parmi les participants, le président socialiste du conseil général, Jean-Noël Guérini, ainsi que la députée PS Sylvie Andrieu.

    Le premier a été condamné ou est mis en examen pour, je prends ma respiration : prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, détournement de fonds publics, licenciement abusif, corruption passive, participation à une association de malfaiteurs et atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics. La seconde est sous le coup  – on a envie de dire « seulement » – de complicité de tentative d’escroquerie et de détournement de fonds publics. C’est dire si la présence de ces deux éminents personnages dans une réunion dédiée à la délinquance et la criminalité était hautement symbolique. En revanche, le préfet, évidemment aux ordres du ministre Valls, n’a pas cru devoir inviter un seul élu Front national. Cherchez l’erreur.

    Comme prévu, la montagne a accouché d’une souris. Les seize élus UMPS présents se sont avant tout mis d’accord sur, je cite, une « méthode de travail commune pour faire avancer les dossiers » (sic). Pour paraître moins creux, le préfet a cru bon de déclarer que des effectifs policiers supplémentaires seraient déployés dans les Bouches‑du‑Rhône avant la fin de l’année. Mais personne ne connaît leur nombre, ni le calendrier de déploiement. Ce genre d’annonces poudre-aux-yeux s’étaient d’ailleurs multipliées sous la « droite » sans qu’on n’observe de véritable inflexion dans les règlements de comptes à Marseille et dans les villes voisines. Les seize élus se sont aussi mis d’accord pour le développement d’emplois dits « de passibilité », censés garantir la paix dans les HLM, sans annoncer qui les rémunérera.

    Les Marseillais, et tous les Français avec eux, sont excédés par les gesticulations du pouvoir UMPS sur la question ultrasensible de l’insécurité. Résultat : alors qu’en 2008, le Front national ne recueillait que 8% des suffrages aux municipales à Marseille, un récent sondage Ifop-Fiducial accorde 25% des voix au parti de Marine Le Pen, derrière l’UMP (34%) mais devant le PS (21%) en recul de 4 points. Et encore, ce sondage a été réalisé avant la pantalonnade préfectorale et également avant la dernière affaire du cambriolage de ce bijoutier niçois, Stéphane Turk, qui a tué mercredi l’un des braqueurs de son magasin, s’est retrouvé en garde à vue pendant 48 heures et risque les assises, puisque l’homicide volontaire vient d’être retenu contre lui.

    Une vague de soutien à Stéphane Turk a proprement déferlé sur Internet. La page Facebook « Soutien au bijoutier de Nice », créée par des anonymes, a vu en trois jours son compteur grimper à plus d’un million de soutiens (en outre ce nombre augmente sans cesse rapidement et ne comporte que des personnes ayant un compte Facebook). Ce sont autant de cris de protestation pour une police plus efficace, une justice moins laxiste, et un véritable débat national sur la légitime défense. Cette page compte de nombreux relais sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Stéphane Ravier, tête de liste Front national aux municipales de Marseille ; Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, ou encore Philippe Vardon, président de Nissa Rebela, un mouvement identitaire fortement implanté à Nice.

    Des pétitions en soutien au bijoutier ont également été lancées, par exemple ici et ici.

    http://fr.novopress.info

  • La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire

    La bipolarisation droite-gauche n'existe plus en milieu populaire
    Pour Christophe Guilluy, géographe, les classes populaires ne sont plus ce qu'elles étaient. Surtout, elles ont été exclues de la France des métropoles pour trouver refuge dans la France périphérique, ces zones délaissées mais qui regroupent pas moins de 65 % de la population.
    Christophe Guilluy est un géographe qui travaille à l'élaboration d'une nouvelle géographie sociale. Spécialiste des classes populaires, il a théorisé la coexistence des deux France: la France des métropoles et la France périphérique. Il est notamment l'auteur d'un ouvrage très remarqué : Fractures françaises.
    Vous êtes classé à gauche mais vous êtes adulé par la droite. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
    Je ne suis pas un chercheur classique. Ma ligne de conduite depuis quinze ans a toujours été de penser la société par le bas et de prendre au sérieux ce que font, disent et pensent les catégories populaires. Je ne juge pas. Je ne crois pas non plus à la posture de l'intellectuel qui influence l'opinion publique. Je ne crois pas non plus à l'influence du discours politique sur l'opinion. C'est même l'inverse qui se passe. Ce que j'appelle la nouvelle géographie sociale a pour ambition de décrire l'émergence de nouvelles catégories sociales sur l'ensemble des territoires.
    Selon vous, la mondialisation joue un rôle fondamental dans les fractures françaises.. Pourquoi ?
    La mondialisation a un impact énorme sur la recomposition des classes sociales en restructurant socialement et économiquement les territoires. Les politiques, les intellectuels et les chercheurs ont la vue faussée. Ils chaussent les lunettes des années 1980 pour analyser une situation qui n'a aujourd'hui plus rien à voir. Par exemple, beaucoup sont encore dans la mythologie des classes moyennes façon Trente Glorieuses. Mais à partir des années 1980, un élément semble dysfonctionner: les banlieues. Dans les années 1970, on avait assisté à l'émergence d'une classe moyenne, c'est la France pavillonnaire.
    Vous avez théorisé la coexistence de deux France avec, d’une part, la France des métropoles et de l’autre la France périphérique.
    On peut en effet diviser schématiquement la France en deux: la France périphérique, que certains ont dénommée mal à propos France périurbaine, est cette zone qui regroupe aussi bien des petites villes que des campagnes. De l'autre côté, il y a les métropoles, complètement branchées sur la mondialisation, sur les secteurs économiques de pointe avec de l'emploi très qualifié. Ces métropoles se retrouvent dans toutes régions de France. Bien évidemment, cela induit une recomposition sociale et démographique de tous ces espaces. En se désindustrialisant, les villes ont besoin de beaucoup moins d'employés et d'ouvriers mais de davantage de cadres. C'est ce qu'on appelle la gentrification des grandes villes, avec un embourgeoisement à grande vitesse.
    Mais en même temps que cet embourgeoisement, il y a aussi dans les métropoles un renforcement des populations immigrées.
    Au moment même où l'ensemble du parc immobilier des grandes villes est en train de se «gentrifier», l'immobilier social, les HLM, le dernier parc accessible aux catégories populaires de ces métropoles, s'est spécialisé dans l'accueil des populations immigrées. On assiste à l'émergence de «villes monde» très inégalitaires où se regroupent avec d'un côté des cadres, et de l'autre des catégories précaires issues de l'immigration. Dans ces espaces, les gens sont tous mobiles, aussi bien les cadres que les immigrés. Surtout, ils sont là où tout se passe, où se crée l'emploi. Tout le monde dans ces métropoles en profite, y compris les banlieues et les immigrés. Bien sûr cela va à l'encontre de la mythologie de la banlieue ghetto où tout est figé. Dans les zones urbaines sensibles, il y a une vraie mobilité: les gens arrivent et partent.
    Pourtant le parc immobilier social se veut universel ?
    La fonction du parc social n'est plus la même que dans les années 1970. Aujourd'hui, les HLM servent de sas entre le Nord et le Sud. C'est une chose fondamentale que beaucoup ont voulu, consciemment ou non, occulter: il y a une vraie mobilité dans les banlieues. Alors qu'on nous explique que tout est catastrophique dans ces quartiers, on s'aperçoit que les dernières phases d'ascension économique dans les milieux populaires se produisent dans les catégories immigrées des grandes métropoles. Si elles réussissent, ce n'est pas parce qu'elles ont bénéficié d'une discrimination positive, mais d'abord parce qu'elles sont là où tout se passe.
    La France se dirige-t-elle vers le multiculturalisme ?
    La France a un immense problème où l'on passe d'un modèle assimilationniste républicain à un modèle multiculturel de fait, et donc pas assumé. Or, les politiques parlent républicain mais pensent multiculturel. Dans la réalité, les politiques ne pilotent plus vraiment les choses. Quel que soit le discours venu d'en haut, qu'il soit de gauche ou de droite, les gens d'en bas agissent. La bipolarisation droite- gauche n'existe plus en milieu populaire. Elle est surjouée par les politiques et les catégories supérieures bien intégrées mais ne correspond plus à grand-chose pour les classes populaires.
    Les classes populaires ne sont donc plus ce qu’elles étaient...
    Dans les nouvelles classes populaires on retrouve les ouvriers, les employés, mais aussi les petits paysans, les petits indépendants. Il existe une France de la fragilité sociale. On a eu l'idée d'en faire un indicateur en croisant plusieurs critères comme le chômage, les temps partiel, les propriétaires précaires, etc. Ce nouvel indicateur mesure la réalité de la France qui a du mal à boucler les fins de mois, cette population qui vit avec environ 1 000 euros par mois. Et si on y ajoute les retraités et les jeunes, cela forme un ensemble qui représente près de 65 % de la population française. La majorité de ce pays est donc structurée sociologiquement autour de ces catégories modestes. Le gros problème, c'est que pour la première fois dans l'histoire, les catégories populaires ne vivent plus là où se crée la richesse.
    Avec 65 % de la population en périphérie, peut-on parler de ségrégation ?
    Avant, les ouvriers étaient intégrés économiquement donc culturellement et politiquement. Aujourd'hui, le projet économique des élites n'intègre plus l'ensemble de ces catégories modestes. Ce qui ne veut pas dire non plus que le pays ne fonctionne pas mais le paradoxe est que la France fonctionne sans eux puisque deux tiers du PIB est réalisé dans les grandes métropoles dont ils sont exclus. C'est sans doute le problème social, démocratique, culturel et donc politique majeur: on ne comprend rien ni à la montée du Front national ni de l'abstention si on ne comprend pas cette évolution.
    Selon vous, le Front national est donc le premier parti populaire de France ?
    La sociologie du FN est une sociologie de gauche. Le socle électoral du PS repose sur les fonctionnaires tandis que celui de l'UMP repose sur les retraités, soit deux blocs sociaux qui sont plutôt protégés de la mondialisation. La sociologie du FN est composée à l'inverse de jeunes, d'actifs et de très peu de retraités. Le regard porté sur les électeurs du FN est scandaleux. On les pointe toujours du doigt en rappelant qu'ils sont peu diplômés. Il y a derrière l'idée que ces électeurs frontistes sont idiots, racistes et que s'ils avaient été diplômés, ils n'auraient pas voté FN.
    Les électeurs seraient donc plus subtils que les sociologues et les politologues... ?
    Les Français, contrairement à ce que disent les élites, ont une analyse très fine de ce qu'est devenue la société française parce qu'ils la vivent dans leur chair. Cela fait trente ans qu'on leur dit qu'ils vont bénéficier, eux aussi, de la mondialisation et du multiculturalisme alors même qu'ils en sont exclus. Le diagnostic des classes populaires est rationnel, pertinent et surtout, c'est celui de la majorité. Bien évidemment, le FN ne capte pas toutes les classes populaires. La majorité se réfugie dans l'abstention.
    Vous avancez aussi l’idée que la question culturelle et identitaire prend une place prépondérante.
    Les Français se sont rendu compte que la question sociale a été abandonnée par les classes dirigeantes de droite et de gauche. Cette intuition les amène à penser que dans ce modèle qui ne les intègre plus ni économiquement ni socialement, la question culturelle et identitaire leur apparaît désormais comme essentielle. Cette question chez les électeurs FN est rarement connectée à ce qu'il se passe en banlieue. Or il y a un lien absolu entre la montée de la question identitaire dans les classes populaires «blanches» et l'islamisation des banlieues.
    Vaut-il parfois mieux habiter une cité de La Courneuve qu’en Picardie ?
    Le paradoxe est qu'une bonne partie des banlieues sensibles est située dans les métropoles, ces zones qui fonctionnent bien mieux que la France périphérique, là où se trouvent les vrais territoires fragiles. Les élites, qui habitent elles dans les métropoles considèrent que la France se résume à des cadres et des jeunes immigrés de banlieue. Ce qui émerge dans cette France périphérique, c'est une contre- société, avec d'autres valeurs, d'autres rapports au travail ou à l'État-providence. Même s'il y a beaucoup de redistribution des métropoles vers la périphérie, le champ des possibles est beaucoup plus restreint avec une mobilité sociale et géographique très faible. C'est pour cette raison que prendre son emploi dans la France périphérique est une catastrophe.
    Pourquoi alors l’immigration pose-t-elle des problèmes ?
    Ce qui est fascinant, c'est la technicité culturelle des classes populaires et la nullité des élites qui se réduit souvent à raciste/pas raciste. Or, une personne peut être raciste le matin, fraternelle le soir. Tout est ambivalent. La question du rapport à l'autre est la question du village et comment celui-ci sera légué à ses enfants. Il est passé le temps où on présentait l'immigration comme «une chance pour la France». Ne pas savoir comment va évoluer son village est très anxiogène. La question du rapport à l'autre est totalement universelle et les classes populaires le savent, pas parce qu'elles seraient plus intelligentes mais parce qu'elles en ont le vécu.
    Marine Le Pen, qui défend la France des invisibles, vous la voyez comme une récupération de vos thèses ?
    Je ne me suis jamais posé la question de la récupération. Un chercheur doit rester froid même si je vois très bien à qui mes travaux peuvent servir. Mais après c'est faire de la politique, ce que je ne veux pas. Dans la France périphérique, les concurrents sont aujourd'hui l'UMP et le FN. Pour la gauche, c'est plus compliqué. Les deux vainqueurs de l'élection présidentielle de 2012 sont en réalité Patrick Buisson et Terra Nova, ce think-tank de gauche qui avait théorisé pour la gauche la nécessité de miser d'abord sur le vote immigré comme réservoir de voix potentielles pour le PS. La présidentielle, c'est le seul scrutin où les classes populaires se déplacent encore et où la question identitaire est la plus forte. Sarkozy a joué le «petit Blanc», la peur de l'arrivée de la gauche qui signifierait davantage d'islamisation et d'immigration. Mais la gauche a joué en parallèle le même jeu en misant sur le «petit Noir» ou le «petit Arabe». Le jeu de la gauche a été d'affoler les minorités ethniques contre le danger fascisant du maintien au pouvoir de Sarkozy et Buisson. On a pu croire un temps que Hollande a joué les classes populaires alors qu'en fait c'est la note Terra Nova qui leur servait de stratégie. Dans les deux camps, les stratégies se sont révélées payantes même si c'est Hollande qui a gagné. Le discours Terra Nova en banlieue s'est révélé très efficace quand on voit les scores obtenus. Près de 90 % des Français musulmans ont voté Hollande au second tour.
    La notion même de classe populaire a donc fortement évolué.
    Il y a un commun des classes populaires qui fait exploser les définitions existantes du peuple. Symboliquement, il s'est produit un retour en arrière de deux siècles. Avec la révolution industrielle, on a fait venir des paysans pour travailler en usines. Aujourd'hui, on leur demande de repartir à la campagne. Toutes ces raisons expliquent cette fragilisation d'une majorité des habitants et pour laquelle, il n'y a pas réellement de solutions. C'est par le bas qu'on peut désamorcer les conflits identitaires et culturels car c'est là qu'on trouve le diagnostic le plus intelligent. Quand on vit dans ces territoires, on comprend leur complexité. Ce que le bobo qui arrive dans les quartiers populaires ne saisit pas forcément
    Notes :
    Interview de Christophe Guilluy, auteur de Fractures Françaises, Le Figaro du 19/07/2013
    Source :
    Le Figaro

  • Le Front National leur fait peur…et c’est bon signe !

    A quelques heures de l’ouverture demain de l’Université d’été du FN à Marseille, et avant le passage de Marine Le Pen à Hyères lundi pour y  inaugurer la permanence électorale de Bruno Gollnisch, un nouveau sondage confirme la montée en puissance du vote FN dans la perspective des municipales.  Selon une enquête CSA pour BFM TV et Le Figaro, publiée ce vendredi, le FN obtiendrait 16% des voix, soit quatre points de plus que lors de l’enquête précédente, seule formation politique à progresser dans les intentions de vote. L’attelage UMP/UDI/ Nouveau centre obtiendrait 35%, l’alliance PS/radicaux de gauche 26% , le Front de gauche/Parti de Gauche 10%, les Verts et le Modem 4% chacun. « Impôts »,  « délinquance », « stationnement et circulation » sont les trois sujets considérés comme prioritaires dans la liste soumise par cette enquête aux sondés.

     Cette semaine dans Le Figaro, après la publication par le FN de sa Charte d’action municipale fixant les 10 principes essentiels de gestion des communes dans le cadre d’éventuelles alliances avec des candidats non frontistes, Guillaume Perrault analysait la carte du vote FN   lors des dernières législatives. Il notait que l’opposition nationale était ainsi en mesure « d’emporter des mairies dans les 51 villes de plus de 4000 habitants où le FN a dépassé les 43 % au second tour des législatives.»

     « De surcroît, dans les communes de plus de 3500 habitants, chaque liste qui a pu se maintenir au second tour et qui atteint 10 % des voix est certaine d’avoir au moins un élu. Dans les quelque 450 communes de 9000 à 100.000 habitants où le FN a obtenu entre 12 % et 40 % au premier tour des législatives de 2012, Marine Le Pen peut espérer faire élire une kyrielle de conseillers municipaux d’opposition. »

     Et M. Perrault d’évoquer ce qu’il croit être le scénario idéal de Marine, à savoir « dans des communes gérées par la gauche » et  « afin de mettre le candidat UMP sous pression », « de provoquer une triangulaire au second tour après avoir été en tête au premier tour. Dans l’hypothèse où la liste UMP se maintiendrait au second tour et où une partie des électeurs de droite modérée se reporteraient sur la liste Rassemblement Bleu Marine, la cohésion de l’UMP pourrait s’en trouverait ébranlée. »

     En fait de cohésion, cela fait bien  longtemps qu’elle n’est plus à l’ordre du jour à l’UMP, et  l’affolement qui gagne les dirigeants rivaux de ce parti devant le dynamisme de l’opposition  nationale n’arrange rien.

     Une nouvelle démonstration en a été apportée dimanche dernier, nous l’évoquions sur ce blog, avec les propos du très anti frontiste François Fillon. Il expliquait qu’il refusait toute alliance avec le FN pour battre la gauche socialo-communiste, mais qu’il n’excluait pas d’appeler à voter FN en cas de duel avec le PS lors des municipales si le candidat frontiste était «moins sectaire».

     La raison de ce léger rétropédalage est à rechercher dans sa lutte contre Jean-François Copé,  dans les résultats des enquêtes d’opinion.  Selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles publié cette semaine,  34% des Français  se sentent « proches des idées » défendues par Marine Le Pen et le FN . Pour  31% des sondés  Marine  « a des solutions pour sortir le pays de la crise » ; 44% estiment qu’elle « comprend les problèmes des gens » ;  60% qu’elle « veut vraiment changer les choses ». Significativement  11% des sympathisants  de la gauche, se sentent « proches » de la présidente  du FN, mais ce pourcentage atteint   38% chez les  sympathisants de l’UMP.  

     Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir a crié au scandale en  estimant que  M. Fillon « a franchi une limite, c’est un point de rupture républicaine sur le Front National » (sic), lui intimant l’ordre de « retirer immédiatement ses propos  en tant que républicain » ; sous peine d’être « discrédité » pour l’élection présidentielle de 2017

     Vachard, Jean-François Copé a expliqué «ne pas avoir très bien compris» la déclaration de son rival Fillon, réaffirmant la posture du ni-ni (ni PS ni FN). Bref  qu’aucune consigne de vote ne serait donnée dans l’hypothèse d’un duel entre un candidat de droite nationale et un communiste…

     Comme Jean-Louis Borloo à la tête de son fantomatique UDI, Alain Juppé nous le disions, a  rappelé sa préférence pour le PS, et qu’«en aucun cas (il  ne voterait) pour un candidat du Front National». Même son de cloche de la sœur jumelle de Anne Hidalgo, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a rappelé qu’on ne pouvait renvoyer «dos à dos PS et FN».

    D’autres anciens ministres du gouvernement Fillon sont montés au créneau.   Bruno Le Maire a déclaré  mercredi qu’il restait lui aussi  sensible aux arguments  d’Harlem Désir. « Je ne mettrai jamais mon bulletin dans une urne pour un candidat du FN, jamais ! », a-t-il crié dans le studio de RTL  tout en hystérie maîtrisée…Plus sobre, son ex collègue Benoit Apparu a parlé d’une « bêtise » tandis que le frère du Grand Orient Xavier Bertrand demandait des explications à M. Fillon sur ses propos ambigus.

     Des explications au vote FN, aussi incroyable que cela puisse paraître,  aujourd’hui comme il y a vingt ans,   le PS lui en cherche toujours !  Il a même consacré  à l’opposition nationale,  à « l’extrême droite »,  la plupart des ateliers de son université d’été

     Nous nous faisions l’écho le 29 août de propos de Michèle Delaunay, ministre délégué aux Personnes âgées, assurant que les « séniors » , « jusqu’alors ont fait rempart au Front National », mais ajoutant « espérer et croire qu’ils ne cèderont pas aux sirènes du FN ».

     Rien n’est moins  sûr et signe de cette panique grandissante,  a filtré  sur le site d’Europe 1  « une note inquiétante » (sic) . En effet « les services du ministère des Personnes âgées ont adressé, une note de six pages au président de la République (…). Dans ce document très détaillé, François Hollande lira qu’il existe désormais un désamour des plus âgés envers l’UMP et une montée inquiétante du vote des plus de 60 ans pour le FN. Ces derniers sont aujourd’hui quatre fois plus nombreux qu’il y a dix ans à choisir le parti de Marine Le Pen. »

     On l’aura compris,  « Ce n’est pas pour rien que la réforme des retraites a épargné (toute chose relative, NDLR) les actuels retraités… Ni que le projet de loi sur la dépendance est repoussé à 2014 » lequel les tapera durement au portefeuille une fois les élections passées.

     Les gouvernements passent, les méthodes restent les mêmes …

    http://www.gollnisch.com/

  • La bataille politique passe par une indispensable libération de la société civile

    De Philippe Darantière sur Nouvelles de France :

    "[...] Le deuxième enjeu de l’université d’été de la Manif pour tous est d’organiser ses forces pour la nouvelle bataille politique que doit livrer la société civile, après la défaite tactique que représentent le vote et la promulgation de la loi Taubira. L’idéologie du genre a pour caractéristique de s’être infiltrée au cœur même de la République, comme en 1933 une autre idéologie s’était emparée de l’appareil d’État en Allemagne, avec les conséquences que l’on connait. On constate tous les jours son extension : hier contre l’institution du mariage et le droit des enfants à avoir un père et une mère, aujourd’hui dans l’enseignement obligatoire du gender à l’école, demain dans la PMA et la GPA. Rien n’échappe à son projet totalitaire : de la réduction de l’embryon humain à la dimension de simple matière première biologique à l’euthanasie légalisée des vieillards et des malades, il n’y a qu’une différence de degré, pas de nature. Ces deux pratiques relèvent d’une même vision de l’homme comme simple variable marchande au profit d’un utilitarisme social hégémonique. La nouveauté du combat politique à mener tient à l’étendue du front idéologique tenu par l’adversaire. Celui-ci transcende tous les partis, déborde toutes les positions politiques traditionnelles : le gender a des partisans dans les formations politiques de droite comme de gauche. L’opposition actuelle n’est en rien un rempart contre cette idéologie, elle n’en est qu’un auxiliaire.

    Il est aujourd’hui indispensable de dépasser le vieux clivage « droite-gauche » devenu totalement inopérant pour lui substituer un nouveau marqueur politique, qui distingue le parti de la dignité de l’homme du camp de la dissolution de l’humanité. Cette distinction essentielle s’est manifestée en juin dernier avec la création du Forum civique de l’espérance, une initiative ouverte à de nombreuses convergences, que des forces vives du combat anti-idéologique ont rejointe comme le Printemps français, le Camping pour tous, Prisonniers politiques ou le Cercle des avocats contre la répression policière. Il reste un outil à parfaire, sans exclusive avec d’autres initiatives touchant à l’écologie humaine par exemple, mais de manière complémentaire. Dans la bataille politique qui s’ouvre, il existe une pluralité d’options mais il doit y avoir une unité de vision. Pour que celle-ci s’établisse, un espace de dialogue comme le Forum civique est indispensable. La grande nouveauté de la situation présente est qu’il faut à la fois inventer un avenir politique pour notre pays et en même temps découvrir la voie pour y parvenir. Les conceptions de type « bolchevique » d’une avant-garde éclairée qui décide en solitaire et impose ses mots d’ordre n’auront plus jamais l’efficacité d’un réseau foisonnant, obéissant à une logique floue mais animé par une dynamique centrifuge. Il faut redonner toute sa vitalité à la société civile, pour qu’elle prenne partout son autonomie par rapport aux institutions sous le contrôle du pouvoir idéologique : il faut des écoles indépendantes, des associations de parents d’élèves pour la liberté d’opinion, des groupements de soignants et de patients, des mouvements de consommateurs ou de contribuables, des associations de justiciables, des médias libres, etc. Les tentations hégémoniques doivent s’effacer derrière la recherche du bien commun. La bataille politique passe par une indispensable libération de la société civile. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/