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élections - Page 741

  • 15-16 septembre: université d'été de LMPT

    Ludovine de La Rochère, présidente de « La Manif pour tous », est interrogée sur le blog de L'Homme nouveau. Extraits :

    "[...] « La Manif pour tous » entend-elle prendre une dimension politique ?

    RNon, il ne s'agit pas de se constituer en mouvement politique, mais d'agir auprès des élus pour peser dans le débat public. Nous sommes convaincus, en effet, que c'est notamment notre indépendance qui fait notre force.

    Justement, que comptez-vous faire pour les maires qui sont déjà et seront de plus en plus confrontés aux demandes de mariages homosexuels ?

    Nous mettons en place la structure nécessaire pour les aider, du point de vue juridique, de la communication, etc. Nos avocats travaillent en ce moment sur les textes de loi qui leur permettront de défendre les maires qui refuseront, en conscience, de célébrer le « mariage » de personnes de même sexe. Il ne faut pas oublier que la liberté de conscience est censée être l’un de nos fondamentaux, garanti par la Déclaration des droits de l’Homme !

    Ne craignez-vous pas un essoufflement de la mobilisation pendant les vacances ? Que comptez-vous organiser ?

    « La Manif pour tous » ne se bat pas seulement contre la loi Taubira, mais aussi contre ce qui est en est à l’origine, c’est-à-dire l’idéologie du Gender, et bien sûr contre la PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour tous et la GPA (Gestation Pour Autrui ou mère porteuse). En fait, la tâche est immense pour nous tous qui voulons défendre le mariage et la filiation, c’est-à-dire l’enfant et la famille ! Nous allons annoncer et proposer trois types d’actions : informer et sensibiliser encore et toujours plus largement sur ce qui se joue actuellement, organiser des actions de rue, des actions juridiques et des actions auprès des politiques français et européens. Nous souhaitons aussi former sur ces sujets, car il y a urgence ! C’est dans cette optique que nous organisons une université d’été les 15 et 16 septembre en région parisienne. D’ici là, des actions sont bien sûr prévues, à commencer par la pétition pour la liberté de conscience des maires, très importante pour la suite, à signer sur le site officiel de « La Manif pour tous ». [...]

    Michel Janva 

  • Barack Obama, le masque tombe – Par Fernand Jourdan

    PARIS (NOVOPress) – Les médias convenus, ceux qui nous assènent leurs vérités pour forger nos esprits, nous présentèrent le candidat Barack Obama, dès sa première campagne électorale en 2008, comme le président d’une nouvelle ère. On s’amuserait à relire les tirades enthousiastes de la presse de cette époque. En janvier 2009 depuis Washington, lors de l’investiture du président américain, Ségolène Royal n’eut pas la moindre crainte du ridicule en affirmant : “Oui, j’ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés“.
    Il est vrai que Barack Obama avait tout pour séduire les bobos : démocrate, donc de gauche, métis de surcroît, bref toutes les qualités. Un Harlem Désir américain en quelque sorte.

     

    À peine neuf mois plus tard, alors qu’il vient tout juste de décider l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la guerre d’Afghanistan, il reçoit le prix Nobel de la Paix. Rares étaient alors les esprits critiques qui s’étonnaient de cette nomination aussi soudaine qu’absurde.

    Obama est réélu en 2012 à l’issue d’une campagne électorale qui battit ses propres record de coût de 2008 : plus d’un milliard de dollars.

    Même pour les plus aveugles, ou les plus aveuglés, le masque Obama tombe peu à peu :

    • les agressions militaires menées par les États-Unis se multiplient avec notamment le recours important aux drones, et prennent un aspect arbitraire et secret
    • les actions de guerre sont le plus souvent menées par des sociétés privées
    • le conflit entre Israéliens et Palestiniens non seulement ne s’est pas arrêté, mais perdure et enfle
    • plus grave encore : Obama s’active pour que la Syrie tombe aux mains des Islamistes qu’il insiste pour armer ; il multiplie les pressions sur l’Otan, sur le roi de Jordanie qu’il a encore rencontré récemment afin d’assurer la logistique des livraisons d’armes aux mercenaires islamistes qui combattent en Syrie ; de concert avec le zélé François Hollande, il monte un artifice sur l’utilisation de gaz sarin par le régime syrien pour justifier ces livraisons d’armes

    Mais est-ce mieux sur le plan économique ? Eh bien non :

    • Obama accélère le rythme d’augmentation du plafond d’endettement des États-Unis, fixé depuis 1917 par le Congrès ; le dernier plafond établi en février 2013 à 16.697 milliards permet au pays de tenir jusqu’en septembre

    Et c’est pire encore sur le plan des libertés :

    • Obama a considérablement développé l’espionnage de toute la planète en interceptant avec la complicité des grands opérateurs américains (Google, Yahoo, Facebook, Apple par exemple) toutes les informations circulant sur internet
    • la prison de Guantanamo, à Cuba, qu’Obama s’est engagé à fermer, est toujours bien active
    • les prisons américaines hors du territoire des États-Unis ne sont toujours pas fermées non plus.

    Quelques esprits critiques voyaient dès 2008 le candidat Obama, sorti de nulle part et promu avec un budget record président des États-Unis, comme le pantin des groupes qui finançaient sa campagne : le complexe militaro-industriel, de concert avec les lobbies pétroliers, financiers et médiatiques. Pour eux Obama est un bon président : les conflits militaires se propagent, la finance prospère, les libertés se resserrent . Tout va bien.

    Fernand Jourdan pour Novopress http://fr.novopress.info/

  • Faire barrage à l’UMPS

    Interrogé dans les colonnes du quotidien régional La Dépêche, le politologue Roland Cayrol expliquait quelques heures avant le premier tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot,  générée par la démission de son ancien député-maire Jérôme Cahuzac, qu’il « (n’était) pas de ceux qui pensent que le FN engrange des voix dans la période que l’on traverse. Je l’ai souvent dit (…).Marine Le Pen fait en 2012, lors de la dernière élection présidentielle, un point de moins que son père et Mégret réunis dix ans avant. Ce n’est donc pas la vague annoncée. Il y aura un vote protestataire, on peut s’y attendre, et ce ne serait pas anormal qu’ils récoltent quelques points mais ça ne mettra pas je pense le FN en position d’arbitre au deuxième tour » (de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). M Cayrol se trompait et avec lui les Etats-majors des partis du système qui  n’ont rien vu venir…ou trop tard.

     Hier, le jeune candidat du FN,  Étienne Bousquet-Cassagne, s’est qualifié pour le second tour de cette législative, avec  26,04 % des suffrages,  second derrière le maire UMP de Fumel, Jean-Louis Costes, (28,71 %), mais devançant de 740 voix le candidat socialiste Bernard Barral ( 23,69%).

     Du fait de la forte abstention  (54,12 % 37,31 % au premier tour de juin 2012), le candidat du PS n’a obtenu les suffrages que  de 10,35% des inscrits et ne peut donc de maintenir au second tour.

     Si en juin 2012, le FN avait recueilli  dans cette même  circonscription rurale 15,7% des voix  (avec 36% de taux d’abstention), la percée d’Étienne Bousquet-Cassagne dans un  scrutin dans lequel 17 candidats étaient en lice, est assez spectaculaire.  Le symbole est d’importance, il arrive en tête à Villeneuve-sur-Lot, commune dont M.  Cahuzac fut maire  de 2001 à 2012.

     Le coup est rude pour le PS qui enregistre son huitième échec consécutif à une élection législative  partielle depuis l’élection de François Hollande et  perd 23 points en un an dans cette circonscription !

      Un camouflet pour le chef de l’Etat, Jean-Marc Ayrault, et les huiles socialistes qui avaient fait le déplacement  à Villeneuve-sur-Lot pour soutenir  Bernard  Barral, à savoir  le premier secrétaire du PS Harlem Désir, mais aussi samedi dernier le ministre de l’Agriculture  Stéphane Le Foll (Agriculture) et paraît-il, le  ministre préféré des Français   Manuel Valls (Intérieur)…

     A contrario,  les visites de soutien  de Marine Le Pen,  Jean-Marie Le Pen et de Marion Maréchal dans la circonscription ont contribué utilement à mettre en lumière la campagne  dynamique menée par le FN et son candidat.

     C’est déjà dans ce département rappelons le , que  le FN avait réalisé en 2012 son meilleur score aux législatives, avec 17,9% des suffrages pour Etienne Bousquet-Cassagne dans la deuxième circonscription.

      Dix ans auparavant,  lors de la présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen y avait obtenu 18,91% des voix, devant Jacques Chirac et deux points au-dessus de sa moyenne nationale.

     Autant dire que l’heure est aux lamentations et aux menaces ce lundi matin devant la peur de voir un troisième député national entrer à l’Assemblée. Un risque que  Jean-François Copé, qui tenait une réunion publique vendredi soir à Villeneuve-sur-Lot, n’écarte  pas puisqu’il  sait  que Jean-Louis Costes a  réalisé le plus mauvais score de la « droite » dans le Lot-et-Garonne  lors des législatives de juin (38,52% au second tour).

     En plein déni, Jean-François Copé et François Fillon dans leur communiqué respectif pour saluer la qualification du candidat de l’UMP,  n’ont pas cité une seule fois le FN. Ils n’ont pas désapprouvé  non plus   le Front ripoublicain qui se met en place, et encore moins  les propos affligeants   de Jean-Louis Costes   qui  a appelé «tous les électeurs socialistes à se mobiliser contre le Front National ».  «  Le FN surfe sur (les)  peurs a-t-il ajouté. Il nous faut maintenant travailler pour regagner notre électorat. Les extrêmes ne sont pas une solution. On a vu où nous a conduit l’extrême droite au siècle dernier ».  Diffcile de faire plus con…venu.

     L’humaniste Costes a d’ailleurs remercié immédiatement le maire PS de Villeneuve, Patrick Cassany, d’avoir tout de suite appelé à l’union de  la gauche et de la droite  pour  faire barrage à l’élection d’Étienne Bousquet-Cassagne.

    Une frousse haineuse qui s’est manifestée de manière assez pathétique et bien indigne dimanche soir puisque  des militants des partis du Système en lice étaient   au  coude-à-coude  pour siffler et  huer le jeune candidat frontiste lors de son arrivée à la mairie. Et à travers lui les électeurs qui lui ont  apporté leurs suffrages…

     Comme François Hollande, le PS dans un communiqué signé conjointement par  Harlem Désir et Christophe Borgel (secrétaire national aux élections), ou encore  le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, Bernard Barral a appelé au « Front Républicain », à  « faire barrage au Front National ».

     « Ce soir, j’ai mal à mon cœur et surtout à la France». « À titre personnel a-t-il expliqué je voterai UMP dimanche prochain. Ça me brûlera (sic), mais je le ferai pour la deuxième fois de ma vie. Je l’avais déjà fait en 2002» lors du deuxième tour de la présidentielle opposant Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, a-t-il dit.

     En attendant les « alliés » socialistes et écologistes se  déchirent déjà. Jean-Vincent Placé. , patron du groupe des  sénateurs EELV, a notamment remis  à sa place Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, qui accusait la candidature écolo d’avoir entraîné l’échec au premier tour de Bernard Barral.

      «Le PS perd 14 790 voix en un an et les responsables sont vos partenaires ? C’est cette analyse qui est inexcusable». «Dans les partielles précédentes, le #PS fait -10, là -20 (points, ndlr): effet politique (du gouvernement) -10 effet #Cahuzac -10. Pas la peine de chercher bouc émissaire», a  asséné M. Placé sur Twitter

     De son côté,  Etienne Bousquet-Cassagne a bien résumé l’enjeu de ce second tour :  «Maintenant le choix qui se pose est très simple, soit les électeurs continuent avec l’UMPS, représentée ici par la seule UMP, ou soit ils font le choix de l’espoir, du changement, de l’espérance, et ça nous sommes les seuls à l’incarner au Front National»,

     Sur I-télé,  Le vice-président du FN en charge des questions stratégiques, Florian Philippot,  a appelé tout aussi  logiquement  « les abstentionnistes, les électeurs de gauche» à voter pour le FN, notamment pour protester contre «cette réforme des retraites totalement injuste» que le gouvernement n’a pas encore dévoilée, et contre « cette destruction des services publics en milieu rural».

     Nous pouvons en tout cas douter avec Bruno Gollnisch de la capacité des  tristes figures de l’UMPS  à mobiliser  un « peuple de gauche » éreinté par la politique euromondialiste du PS… sans changement avec celle de l’UMP.

     Les huit points obtenus à eux deux par les petits candidats d’EELV et du Front de Gauche, les 3% engrangés par Anne Carpentier (le parti d’en rire) , gérante du journal satirique villeneuvois La Feuille, qui a dénoncé quelques  turpitudes UMPS locales,  tomberont ils dans l’escarcelle du candidat UMP dimanche prochain ?

     Les électeurs socialistes de M. Barral voudront-ils élire un député UMP de plus ?  Une fraction des  électeurs de l’UMP, une fois la gauche éliminée,  ne sera-t-elle pas tentée de voter POUR SES IDEES , c’est-à-dire pour le candidat FN ? Les abstentionnistes de réveilleront ils au profit du parti de MM. Copé et Fillon ou voleront-ils au secours de la victoire du candidat FN ?

    Réponse dimanche prochain au terme d’une semaine qui s’annonce intense dans cette circonscription !

    http://www.gollnisch.com

  • Des vrais et des faux opposants

    Je souhaite, dans le cadre de ce papier, revenir sur un article publié en date du 26 mars 2013 (1), par le site « Synthèse nationale ». Cet article est motif à analyse et met en exergue deux problématiques essentielles, raison donc pour les étudier.

    On sait que l'union des nationalistes et/ou assimilés n'est pas prônée depuis peu. Et l'on sait aussi le nombre de colloques, de journées d'études, de conférences ou de discours qui ont fait l'objet de ce problème majeur. Chacun en est bien conscient. Et pourtant, toute cette dépense d'énergie n'a pas été productive en matière de résultats tangibles. Cela n'a rien de surprenant tant il est des divergences rédhibitoires entre groupements politiques. A titre d'exemple, un néo-païen ne pourra jamais transiger avec un intégriste catholique. Autre exemple, un nationaliste français se définissant comme hexagonal (la France seule) n'acceptera jamais de transiger avec un nationaliste européen, surtout si celui-ci est fédéraliste. Quant aux alliances, le Baron a posé le problème:

    « «Il y a une solution, écrit Evola, qu’il faut résolument écarter: celle qui consisterait à s’appuyer sur ce qui survit du monde bourgeois, à le défendre et à s’en servir de base pour lutter contre les courants de dissolution et de subversion les plus violents après avoir, éventuellement, essayé d’animer ou de raffermir ces restes à l’aide de quelques valeurs plus hautes, plus traditionnelles». Et le baron d’ajouter : «Il pourrait être bon de contribuer à faire tomber ce qui déjà vacille et appartient au monde d’hier, au lieu de chercher à l’étayer et à en prolonger artificiellement l’existence. C’est une tactique possible, de nature à empêcher que la crise finale ne soit l’oeuvre des forces contraires dont on aurait alors à subir l’initiative. Le risque de cette attitude est évident : on ne sait pas qui aura le dernier mot». »

    Le Baron, sachant son terroir contre-révolutionnaire, va ici anormalement loin. Il semble prêt à accepter que la désintégration du Système (2) puisse devenir la finalité, quand bien même les futurs vainqueurs seraient d'une d'obédience radicalement opposée à la sienne. Cette prise de position, rarissime chez le Baron, a par la suite été théorisée par Franco Freda au point qu'elle est devenue clef de voûte. Pourtant classé à l'extrême droite, Franco Freda pose la nécessité de la nécessaire alliance entre extrême gauche et extrême droite, avec bien évidemment l'idée que c'est l'extrême droite qui tirera les marrons du feu et bénéficiera des lauriers de la victoire. Ce qu'il faut bien avoir présent à l'esprit, c'est qu'aux yeux d'un opposant radical au Système, les deux penseurs ne vont pas assez loin: La désintégration du Système, si elle est, vraiment, authentiquement, essentiellement voulue, présuppose l'acceptation de l'arrivée au pouvoir de n'importe qu'elle tendance, pourvu que celle-ci soit radicalement opposée à l'actuelle structure en place. Et donc, afin d'imager, le fait qu'un opposant radical issu de l'extrême droite, sachant que le drapeau rouge va flotter très bientôt sur l'Elysée, de sortir le champagne. Je comprends à l'avance le malaise que cette prise de position peut déclencher; je sais aussi que les opposants radicaux, même s'ils ne sont pas nombreux à l'être, approuveront: cela fait bien longtemps que cette idée leur est venue à l'esprit...

    Un destructeur, donc nihiliste politique (3), ne cherche pas à proposer un système alternatif mais avant tout à détruire la structure en place.

    Il existe donc des degrés dans la radicalité et donc la notion de « mouvance » qui de prime abord, semble indiquer une homogénéité, n'est pas valide. L'important à mes yeux reste néanmoins l'opposition radicale, même si elle ne va pas assez loin que la mienne. D'où mes coups de pouce, aussi bien aux né-païens qu'aux intégristes, aux nationalistes français qu'européens.

    En revanche, ce qui m'insupporte, c'est le fait que des individus se réclamant de la mouvance, viennent objectivement, apporter leur soutien au Système, et ce, sans même s'en rendre compte. C'est le cas pour Jean-Claude Rolinat. Que le lecteur prenne la peine de lire attentivement son article dont le lien est mis en bas de page dans les notes: C'est exactement le point de vue de Laurence Parisot qui, dans les faits dirige la France, les politiques n'étant plus que les exécuteurs des desiderata des dirigeants économiques. Et s'il n'y avait que Jean-Claude Rolinat... Combien sont-ils à fustiger l'Etat, souhaitant libéraliser encore davantage ? Combien à exprimer que Nicolas Sarkozy n'est pas allé assez loin dans les privatisations, dans la libéralisation ? Comment peut-on nier qu'ils sont dès lors, les thuriféraires du grand vent libéral initié aussi bien par Reagan et Thatcher ? Que c'est ce vent là qu'on qualifie désormais de Nouvel Ordre Mondial ? Bien évidemment, il y a antinomie entre se faire zélateur du libéralisme et être d'opposition puisque le Système, comme le marxisme d'ailleurs, est un économisme. Et ce que mécomprend Jean-Claude Rolinat et tant d'autres, c'est que la délinquance hypertrophiée au Vénézuela comme en France, n'est que la conséquence de la carence en matière d'intervention de l'Etat.

    J'ai du acheter mon premier « Rivarol » et mon premier « Eléments » en 1978 et suis donc très bien placé pour savoir les évolutions au sein de la mouvance depuis 35 ans. Je n'évoque pas tant la mue idéologique de la mouvance qui est réelle, que l'évolution de l'état d'esprit en son sein. L'idée de libre-arbitre est erronée sachant l'extrême importance des déterminismes extérieurs à l'homme. Notre état d'esprit, par exemple, est fortement influencé par la période dans laquelle on vit. Il suffit aussi de visionner les films des années 70 où les personnages, à commencer par les cadres, avaient des cheveux autrement plus longs que ce qu'ils sont aujourd'hui. Détail bien sur, mais emblématique: même constat pour le positionnement politique. La vague libérale touche les esprits, à commencer par ceux dont on pourrait croire qu'ils ont été préservés.

    En ce sens, l'article mis en ligne par Synthèse nationale, s'avère être très intéressant: il est de vrais opposants comme de faux, même si dans les deux cas, l'engagement est sincère.

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    (1) http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2013/03/06/disparition-du-president-hugo-chavez-un-nationaliste-au-bila.html
    (2) http://www.librad.com/libfr/008-LFI-AM/La+Désintégration+du+Système.html
    (3) (a) Ivan Tourguéniev, Pères et fils. (b) Le nihilisme, Victor Biaggi, collectif.

  • Sondage : Forte percée du Front National aux Européennes

    PARIS (NOVOPress via Kiosque courtois) – C’est ce que révèle un sondage publié jeudi, réalisé par l’institut britannique YouGov pour l’édition française du site Huffington Post et la chaîne i-Télé. Le nombre de personnes favorables à un vote FN pour les élections européennes de 2014 augmente de manière substantielle, positionnant le mouvement de Marine Le Pen à la deuxième place, a seulement 1% derrière l’UMP, mais nettement devant le PS.

    Les personnes interrogées répondaient à la question: “Si les élections européennes avaient lieu dimanche prochain, pour quelle liste y a-t-il le plus de chances que vous votiez ?”. Le Front National recueille 18% des intentions de vote, juste à un point derrière l’UMP (19%). De son côté, le Parti Socialiste dévisse à 15% des intentions de vote. Il ne semble pas que les Français soient dupes de la théâtralisation du « danger fasciste » par la caste politicomédiatique au sujet de l’affaire Méric. Pour près de 54% des 35000 internautes qui se sont exprimés lors d’un sondage proposé par Le Point en ligne : « La récupération politique consécutive à la mort de Clément Méric est abjecte, dangereuse et ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu ».

    Signalons également que le sondage YouGov a été réalisé avant les révélations de Stéphane Richard concernant le rôle de Claude Guéant dans l’affaire Tapie/Crédit lyonnais, et avant l’ouverture hier de l’enquête préliminaire sur les primes en liquide, quelque 10.000 euros par mois, que l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy a perçu au ministère de l’Intérieur, entre 2002 et 2004.

    http://fr.novopress.info

  • Un « passage » obligé qui en dit long… NKM chez les franc-maçons

    Cet « exercice » ne date pas d'hier. Puisse-t-il éclairer toutes les oies blanches qui caquettent « démocratie » « démocratie » « démocratie »... Le mardi 11 juin 2013 à 19 heures 30, le « gratin » de la Franc-maçonnerie recevait Nathalie Kosciusko Morizet.

    « Tenue Blanche fermée » pour NKM ! En d'autres temps il se disait que la « politique » se faisait à la « corbeille. Seuls les sots persistent à le croire...

    Quant à ceux qui croyaient que « NKM » était en proie à une crise de conscience lors du vote de la loi portant sur le « mariage » de personnes de même sexe, qu'ils se rassurent...
    Il ne s'agit là que d'un petit épisode, qu'un petit maillon d'une longue chaine.
    Le 24 juin 2003, dixit N. Sarkozy « La Franc-maçonnerie est ici chez elle au ministère de l'intérieur»
    « Un Ministre de l'Intérieur ne peut gouverner que par les relations qu'il entretient avec la Franc-maçonnerie. Jean-Pierre Raffarin, premier ministre, avouait, «jamais je n'aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants».
    Longue histoire disons-nous, il suffit d'entendre Paul Gourdot, Grand Maître du Grand Orient de 1981 à 1985,au plus fort du conflit sur la question des « écoles » : « «Dans le domaine de la laïcité de l'État, notion inscrite dans la Constitution de la République, nous exprimons fermement le désir de voir prendre rapidement les mesures destinées à la construction d'un grand service unifié et laïque d'éducation, par l'intégration des établissements scolaires qui ne pourraient continuer à bénéficier de l'aide de l'Etat qu'en perdant leurs caractères propres».
    Et de poursuivre...
    «Les propositions du gouvernement pour l'ouverture des négociations que vient de présenter le ministre de l'Éducation nationale ne sont pas de nature à nous rassurer sur cet aspect. Nous nous sommes inquiétés, au surplus, de l'entorse faite au principe de laïcité de l'Etat par la présence officielle de deux ministres de la République au siège de la catholicité, à Rome, pour assister à des cérémonies qui tiennent du caractère spirituel de l'Etat du Vatican, caractère exclu du champ des relations inter-états».
    Vous ne manquerez pas de lire la suite... L'intégralité de l'allocution de Nicolas Sarkozy, lors du 275 ème anniversaire de la naissance de la franc-maçonnerie Française vaut son pesant d'or ! Pardon, de voix...

    http://memoireetmoderniteradicales.com/nosrubriques/dossiershistoriques/dossiers/lafm_dossier18a24.pdf

    Ainsi donc la chaine se déroule... « NKM » n'est qu'un petit maillon.
    Anne Hidalgo, son adversaire socialiste, pour la conquête de la mairie de Paris, a pris un peu d'avance :
    Elle a été l'invitée de trois loges du   Grand Orient de France, le 27 mars 2013 et a pu ainsi présenter sa vision du « devenir de Paris et de sa métropole face aux défis de la mondialisation ».... Renforçant des liens anciens...

    2010 ?

    franc-macons-fabius

    « Lorsqu'il a dévoilé la plaque et coupé le cordon d'accès au nouveau Musée de la franc-maçonnerie, Pierre Lambicchi, grand maître du Grand orient de France, la première obédience forte de 50 000 frères, était bien entouré. Etaient présents à l'inauguration, l'ancien Premier ministre PS Laurent Fabius, le président PS de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, la 1ère adjointe PS au Maire de Paris Anne Hidalgo et le président PS du Conseil général de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. »

    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-politiques-en-franc-maconnerie_848158.html

    Et pour vous détendre un peu, n'hésitez pas !

    http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/tag/philippeguglielmi/

    Une conclusion ?
    Tout va bien du côté des « Loges »... Du côté de la France, c'est une toute autre affaire. L'un ne va pas sans l'autre ?
    A bon entendeur...

    Léon Areva http://www.lesmanantsduroi.com

  • 2014: l’heure de vérité

    La ronde sans fin des scandales. Après l’affaire Cahuzac (et Moscovici, coupable d’un silence complice ?),  Claude Guéant est apparu pour ce qu’il est :  « un menteur qui, en plus, nous prend pour des imbéciles » dixit Robert Ménard. « Alors qu’il avait interdit, lorsqu’il était le patron de la police en 1998, de puiser dans les frais de police pour verser des primes, ne vient-on pas d’apprendre qu’il a empoché quelque 10.000 euros par mois  en provenance des frais d’enquête et de surveillance  entre mai 2002 et l’été 2004 ! »  Éternels dindons de la farce des roueries de l’UMPS, les électeurs-contribuables ont appris hier la mise en examen de Stéphane Richard, PDG d’Orange, dans la cadre de l’affaire Tapie. Dans les colonnes du quotidien Sud Ouest,  Benoît Bartherotte qui fut en 1996 à l’origine de  l’offensive juridique des petits porteurs d’actions du groupe Tapie  qui a remis en selle l’ex ministre de Mitterand,  livre une anecdote éclairante. «  En 2007, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy, on l’a tous vu (Bernard Tapie, NDLR)  exulter :  ça y est, j’ai les sous ! (les 210 millions d’euros, dont 45 millions d’euros au titre du « préjudice moral » empoché par Tapie dans le cadre du  règlement de l’affaire Adidas, NDLR). Il semblait sûr de lui, l’avenir a prouvé qu’il avait raison, mais à court terme. »

     Cette ambiance générale de corruption qui s’ajoute au marasme économique et social explique selon certains  doctes analystes, la montée en puissance des intentions de vote au profit de l’opposition nationale.

     « Au rythme où vont les choses, le Front National va terminer premier aux élections européennes de mai 2014 », pronostiquait récemment Marine Le Pen. Force est de constater que la poussée en faveur de l’alternative portée par la droite nationale, populaire et sociale est perceptible dans tout le pays.

      Nous faisions  état  le 5 juin  du sondage Ifop pour Valeurs actuelles créditant la liste FN de 21% des suffrages aux élections européennes de 2014, à égalité avec les listes UMP et PS.

    Une nouvelle enquête de l’institut britannique britannique YouGov pour l’édition française du Huffington Post et la chaîne i-Télé ,  indique que la liste frontiste recueillerait 18% des intentions de vote, juste derrière l’UMP (19 %), mais devant le Parti socialiste et  le Front de Gauche (15% chacun).

     Notons que dans le sondage Ifop que nous évoquions plus haut,  la liste emmenée par Jean-Luc Mélenchon n’était créditée que de 9% des voix. Cet écart  de six points en quelques jours et selon deux instituts différents,  nous rappelle que les sondages sont toujours à prendre avec le recul nécessaire.

     Suzanne Ter-Minassian. responsable de la recherche politique et sociale chez YouGov, explique dans le Huffington Post que « ce faible score (du parti de gauche au gouvernement)  s’explique par une dispersion de l’électorat PS au profit des autres listes de gauche modérée (EELV, ou divers gauche), plutôt que par la concurrence du Front de Gauche ».

     Ainsi,  cette enquête  souligne que si 73% des sympathisants de l’extrême gauche communiste et trotskiste font « plutôt pas confiance au gouvernement »),  quatre sympathisants socialistes et écolos sur dix partagent également ce sentiment  (41%).

     D’ailleurs, tandis que 55% des Français jugent que le scrutin aura des conséquences « très ou assez importantes » (66% pour les électeurs de droite),  alors que 71 % des sympathisants UMP déclarent vouloir voter pour la liste de leur parti,  à peine plus d’un sympathisants du PS ou d’EELV (52%) se  dit prêt à voter pour le PS.

     Cette enquête, et ce n’est pas pour nous étonner, indique également la persistance de l’importance des   « fondamentaux »  pour  les électeurs du FN.  A titre d’exemple, si  l’immigration est un sujet de « préoccupation principale » pour seulement  3% des sympathisants du PS et 2% de ceux de l’extrême gauche, ce pourcentage monte à 35% chez les électeurs frontistes,  devant « le chômage et l’emploi » (28%).

     Il est tout aussi révélateur que 55% du total des électeurs, et surtout 64% de ceux du FN, estiment que l’UMP n’a pas de  « ligne claire dont elle ne bouge pas. » L’UMP paye ici son double langage, et l’actualité récente a mis à jour ses fractures internes, que ce soit sur la question des  valeurs traditionnelles, de l’identité française voire de  l’Europe de Bruxelles.

     Il est vrai que  MM. Copé et Fillon ont dit et répété sur tous les tons qu’un élu UMP qui accepterait,  dans le cadre des élections municipales de l’année prochaine,   de s’entendre avec le FN serait exclu.

     Or, 50% des sympathisants de l’ UMP, 60% de ceux du FN , selon ce même sondage, seraient   favorables à des accords aux municipales. Une  possibilité évoquée notamment  par Marion Maréchal,  au cas par cas,   entre les deux formations pour faire barrage aux  socialo-communistes.

     Le FN pourrait ainsi, a avancé Marion, ne pas présenter de liste FN aux municipales dans certaines villes gérées par des élus UMP de bonne volonté, en échange de la présence de frontistes au sein la liste de l’UMP et sur la base d’engagements clairs, précis et concrets.

     Accords locaux mais non pas généraux insistons sur le mot,  car le FN n’entend pas donner un quelconque blanc-seing à l’Etat-major Filloniste et copéiste au nom des  positions  euromondialistes  qui sont les leurs.

     Mais la politique du « cordon sanitaire anti FN » défendue par les dirigeants de l’UMP  est elle encore tenable ? En effet,   53% des personnes interrogées estiment qu’une alliance UMP-FN au niveau local ne changerait rien à leur vote. Mieux encore,  seulement 16%  des électeurs de droite jugent « moins probable » de voter UMP si un accord de cette nature devait être scellé, alors que  34% des sympathisants UMP et 45% des électeurs du Front  jugent au contraire qu’un tel accord les inciterait à voter pour le candidat de droite.

    L’UMP aborde donc 2014 en étant  en porte à faux avec une très grande partie de son électorat. Interrogé sur le site Atlantico,  Guillaume Bernard,  maître de conférences (HDR) à l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures), souligne la bêtise consistant à réduire le vote FN à un vote simplement protestataire puisqu’il est aussi, bien  évidemment , un vote d’adhésion à des idées.

     Celles dit-il  d’un «  Etat souverain suffisamment fort pour être capable d’assurer une défense de l’identité culturelle et de la production économique nationales ,  et, d’autre part, au principe d’un système social qui distribue les droits non pas de manière indifférenciée mais en respectant la hiérarchie des appartenances et les degrés de proximité. »

     Ses préoccupations sont elles étrangères  à la grande masse des  électeurs de l’UMP ? Bruno Gollnisch ne le croit pas et Guillaume Bernard souligne aussi à raison que «  les prochaines élections, municipales et européennes, sont des scrutins à risque pour les partis modérés, en particulier l’UMP : ils y jouent leur leadership sur le système partisan et leur unité, car une fraction assez importante de leurs électorats partagent un euroscepticisme en forte progression (d’ailleurs dans tous les pays de l’Union) ».

    http://www.gollnisch.com

  • La récupération politique pour tous, c'est non

    Lu sur Nouvelles de France :

     

    "La nouvelle est tombée à 17h42 le mercredi 12 juin : sans attendre l’université d’été annoncée par la Manif pour tous en septembre prochain, deux associations fondatrices viennent de faire dissidence. Dans un communiqué de presse lyrique, les AFC (Associations familiales catholiques) et le Collectif des maires pour l’enfance invitent les militants de la Manif pour tous à s’engager dans les associations et les partis politiques, bref, n’importe où, même au PS, avec la caution des Poissons roses, également signataires de l’appel. Partout, sauf à la Manif pour tous ! [...]

    Un indice nous est fourni par la liste des signataires de cet appel implicite à déserter les bataillons de la Manif pour tous : à côté d’Antoine Renard et de Philippe de Roux, co-fondateur des Poissons roses, figure Pierre-Yves Gomez, co-fondateur de l’Ecologie humaine. [...]

    Tout ça pour ça… Après avoir contribué à la levée en masse de la société civile contre la loi Taubira, les AFC, le Collectif des maires pour l’enfance et l’Alliance Vita, qui n’est autre que la matrice originelle de l’Ecologie humaine, ont choisi le quitter en haute mer le navire de la Manif pour tous pour aller naviguer sur les canaux sinueux d’un « Tour de France pour s’engager en politique » aux allures de pré-campagne électorale. Ils ont simplement remplacé les trotskistes contre la PMA et la GPA par une caution de gauche empruntée au PS : les Poissons roses. [...]

    Nous espérions, après le psychodrame de l’union civile au mois de mai, que la Manif pour tous retrouverait son unité, sa détermination à ne rien lâcher, son remarquable dynamisme issu de toute la France. Les combats de la rentrée s’annonçaient rudes : contre l’enseignement du gender à l’école, contre la PMA et la GPA dans la future loi famille, contre le changement de civilisation qu’on veut nous imposer. Au lieu de ça, nous assistons au retrait tactique de trois des principales structures de la Manif pour tous. Destination : l’engagement dans les associations (jusque-là rien de nouveau, ce sont toutes trois des associations), et dans les partis politiques. Vous avez bien lu : les partis politiques ! Pas seulement le PS et ses Poissons roses. Pour ceux qui n’auraient pas saisis, ce pluriel de circonstance désigne en réalité l’UMP.

    Ce que l’UMP n’a pas obtenu avec l’union civile, un gadget hâtivement vendu à Frigide Barjot pour qu’elle s’en fasse la bonimenteuse au sein de la Manif pour tous, elle tente de le récupérer avec le Tour de France de l’engagement politique. Chassée par la porte, l’UMP revient par la fenêtre, et par un savant mouvement de courant d’air, siphonne la Manif pour tous de trois de ses principales composantes. La manœuvre révèle tout le savoir-faire des partis politiques, habitués comme des vieux singes à grimacer pour mieux nous attendrir. On commence par soutenir la manif en y envoyant des dénicheurs de talents, on poursuit en nouant des alliances avec les entités qui fournissent les plus gros bataillons et l’essentiel de l’encadrement, on achève en annonçant, sans coup férir, qu’il est temps de passer à autre chose que défiler dans la rue en criant « Hollande, ta loi, on n’en veut pas ! ». Et, pour avancer masquer, on brandit le cache-sexe d’un appel à s’engager en politique dans « les partis » et les associations.

    Au fond, dans cette opération, tout le monde est gagnant : l’Ecologie Humaine et les AFC, qui peuvent faire leur marché parmi les nombreux primo-militants que la Manif a mobilisés, l’UMP, qui peut détourner vers ses listes les meilleurs cadres du mouvement, les Maires pour l’enfance, qui se constituent une clientèle captive en vue des municipales. Tous gagnants ? Non, pas la Manif pour tous. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir multiplié les mises en garde contre la Ré-cu-pé-ra-tion. Souvenez-vous, ce n’est pas si vieux, quand tous les porte-paroles affirmaient vertueusement qu’il n’était pas question de laisser la Manif pour tous être récupérée. [...]

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Derrière la polémique (archive 2012)

    Jusqu’où vont-ils descendre ? Le dernier baromètre politique TNS Sofres Sopra-Group à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine enregistre de nouveau une sévère dégringolade de la cote de confiance  de François Hollande et Jean-Marc Ayrault,  avec   seulement 41 % de bonnes opinions, en chute respectivement de 9 et 10 points par rapport à la même enquête réalisée au mois de septembre. Un dévissage  spectaculaire qui illustre la défiance de nos compatriotes dans la capacité de cet exécutif à sortir la France de l’ornière. Une gauche élue par défaut,  plus sur le rejet et/ou la déception des Français après cinq ans de sarkozysme et dix ans de pouvoir UMP,  que par adhésion au socialisme à la sauce bruxelloise…Il est d’ailleurs significatif que nos compatriotes demandent à être consultés par voie référendaire sur les grandes questions du moment plutôt que de se fier aux députés  qu’ils ont élu le 17 juin.

     D’ores et déjà, comme l’UMPS en 2008 qui,   violant la souveraineté populaire qui s’était exprimé lors du referendum de 2005, a fait   adopter par le congrès la constitution européenne, l’exécutif socialiste refuse  de consulter les Français  sur le  traité budgétaire européen,  adoubé en son temps par Nicolas Sarkozy. Il sera donc imposé  par le vote de  la très grande majorité  des députés UMP   et PS.

    Selon un sondage LH2 pour le quotidien gratuit Metro, 62% des Français seraient aussi favorables à ce que le droit de vote des étrangers non communautaires soit soumis au referendum. Un sondage CSA pour RTL publié le 22 septembre indiquait que 63% de nos compatriotes sont désormais hostiles à cette volonté de détacher le droit de vote de la nationalité française. Cette enquête LH2 indique encore que 48% de nos compatriotes (contre 49%) souhaitent  également un  recours à  la démocratie directe pour être interrogés sur « le renforcement  de la réglementation sur le port des signes religieux dans l’espace public » ; une question soulevée par Marine Le Pen le 22 septembre au détour d’un entretien dans le quotidien Le Monde.

    Pareillement, 51% des sondés veulent un referendum sur « le mariage entre homosexuels ». Un sujet décidemment moins consensuel que veulent nous le faire croire les faiseurs d’opinion qui assurent que les Français seraient enfin mûrs pour cette « avancée sociétale ».  Le moins que l’on puisse dire c’est que le sujet fait (aussi) débat au sein de l’UMP, comme l’illustre   la polémique  autour de la déclaration du maire du 8e arrondissement de Paris,  François Lebel qui, pour la petite histoire, célébra le mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en février 2008.

    L’élu UMP ne d’embarrasse pas de détails  pour donner son sentiment   sur une éventuelle  légalisation du mariage homosexuel qu’il refusera de célébrer dans cette hypothèse annonce-t-il. « Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s’opposera désormais à ce que d’autres tabous le concernant, bien moins anciens, bien moins universels, ne tombent à leur tour.  Par exemple : comment s’opposer demain à la polygamie en France, principe qui n’est tabou que dans la civilisation occidentale ? Pourquoi l’âge légal des mariés serait-il maintenu ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste qui sont encore monnaie courante dans le monde ? La porte est désormais ouverte au spectacle mortel pour la civilisation du mariage légal de tout le monde avec n’importe qui pour faire n’importe quoi ! », insiste encore  M. Lebel.

    Des convictions qui ont choqué au sein même de l’UMP. Sans surprise le militant  pro « mariage gay » et  député de Seine-et-Marne  Franck Riester,  a « (condamné) fermement » des propos «indignes d’un élu de la République ». Roselyne Bachelot, jamais en reste, a affirmé  que « les propos de M. Lebel sont indignes et injurieux » ; Thierry Coudert vice-président groupe UMP au Conseil de Paris, fustige un « scandale », « le retour (galopant)  de la droite pétainiste ». Autre élu UMP de Paris à réagir,  Philippe Goujon «condamne avec fermeté les propos de M. Lebel», comme l’ont fait François Fillon et Jean-François Copé, ce dernier   rappelant qu’il est «très engagé» contre tout «propos à caractère homophobe».  Député de Paris , Bernard Debré a dénoncé «  une honte absolue »…

    A gauche, même réprobation. Le sénateur socialiste David Assouline évoque  le «  visage de la droite parisienne qu’on avait tendance à oublier : tellement conservatrice qu’elle en est vulgaire».  Christophe Girard, maire rose du IVe arrondissement de Paris,  juge l’avis de François Lebel  «pathétique et insultant pour des millions d’hommes et de femmes qui s’aiment comme tout le monde».  Bertrand Delanoë dénonce lui aussi «un discours d’exclusion et d’injures» et «une faute morale et répréhensible sur le plan pénal». Le ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a jugé cet « éditorial insultant»,  évoquant des  «propos irresponsables (qui) alimentent le rejet, les stigmatisations et les violences dont sont victimes les homosexuels et leurs familles aujourd’hui».

    Chef de file au Conseil de Paris du Front de gauche, le toujours  délicat et mesuré  Ian Brossat, trouve cet écrit «monstrueux» : «Il est affligeant qu’un maire d’arrondissement transforme un journal d’information municipale en torchon d’extrême droite aux frais du contribuable. »

    Si le  mariage homo, notons-le,   n’est pas un sujet qui intéresse la France d’en bas, une préoccupation pour les  Français les plus  matraqués par le système mondialiste et  qui ont   bien  d’autres chats  à fouetter, il faut relever aussi qu’au sein même du PS,  la question fait débat.  Notamment chez les catholiques de la rue de Solferino, regroupés dans le collectif « Poissons roses ». Dans leur manifeste, ils  condamnent « l’euthanasie »  et veulent « faire reculer l’avortement ».  Ils  expliquent aussi  qu’ «  il est normal que des personnes homosexuelles puissent choisir de vivre en couple avec toutes les implications administratives et fiscales que cela implique. »

     «  Nous avons le Pacs pour cela qui pourrait être amélioré sur les dispositions concernant la succession poursuivent ses socialistes. La question essentielle est celle de l’adoption des enfants. Selon nous, l’enfant est avant tout un cadeau fait à la famille qui l’adopte et non l’inverse. L’enfant n’est pas un droit (…)  Dans certains pays, vous donnez 30 dollars par mois à une mère, et elle n’abandonnera jamais son bébé. Par ailleurs, il y a moins d’enfants à adoter que de familles d’accueil. La liste d’attente est longue. Il nous semble plus juste de donner la priorité à des couples stables constitués d’un père et d’une mère car la parité nous semble une valeur éducative essentielle. »

     Proche de François Hollande, chargé de mission à l’Elysée,  le député-maire PS  de Quimper, Bernard Poignant,  n’hésite pas, fait rare à gauche,  à défier la dictature  du  politiquement correct. Il a    expliqué à Famille chrétienne « (ses)  réserves à propos de l’homoparentalité ».  « Je crois que l’enfant a besoin de l’altérité. Comme orphelin, je me suis construit dans l’altérité du père absent… Tout enfant doit savoir qu’il a un père et une mère .»  Il ajoute : « Après lecture de mon blog, la revue  ( militante homosexuelle-NDLR) Têtu m’a sommé de lui répondre. Et moi, j’ai refusé ! Je suis libre de ma pensée. Je n’ai tué personne, je ne passe pas devant un tribunal. Au nom de quoi, d’ailleurs ? »

     Enfin, M. Poignant,  au nom des élus socialistes hostiles au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, a fustigé  la position de  Christiane Taubira qui veut imposer la discipline de vote du  groupe PS sur ce sujet.   « Sur toutes les questions de société,  explique M. Poignant,  j’ai suggéré depuis longtemps à François Hollande de lever les disciplines de groupe. Je crois qu’il faut laisser chaque parlementaire se déterminer en conscience et ne pas montrer du  doigt certains d’entre eux. »

     Faut-il rappeler  une  nouvelle fois que cette revendication d’un « droit au  mariage et à  l’adoption » est très loin d’être majoritaire chez les homosexuels  qui condamnent par ailleurs  les éructations extrémistes des agités  médiatiques qui parlent en leur nom. Les Français note Bruno Gollnisch sont aussi plus largement en droit d’attendre  un débat serein, sans outrances,  sur une question  qui est bien  moins « anecdotique » que d’aucuns veulent nous faire croire.

     Pour ce qui est de ce débat, le FN s’en tient à sa conviction profonde qu’il ne faut pas s’attaquer  au caractère hétérosexuel du mariage. Et nous faisons nôtres ici les réflexions de  Claude Bourrinet  relayées sur Polemia : «  Ce projet législatif nous est vendu comme un symbole d’une société qui se voudrait, à l’image du modèle californien,  cool , décrispé, décomplexé et tolérant. »

     « Autrement dit, il est question de notre bonheur. Pourquoi faire la guerre à ces pauvres homosexuels ? Ils sont bien libres de s’aimer ! Et qu’est-ce que cela changera pour vous ? On voit qu’une décision, qui relève de l’organisation politique, administrative, patrimoniale, sociale, historique, voire religieuse, en tout cas civilisationnelle d’une nation est ravalée à une dimension émotionnelle, sentimentale, et qu’on prête à sa contestation des desseins douteux. Détesteriez-vous les homosexuels, par hasard ? »

     «C’est ainsi qu’à la critique de l’immigration sont imputés des soupçons de racisme, à celle du sionisme un évident antisémitisme, aux réserves sur l’anticolonialisme virulent des relents colonialistes, au malaise face au fondamentalisme islamiste la haine de l’islam, et au rejet du libre-échange marchand l’accusation de nationalisme fascisant. C’est bien de cette façon que le débat est mené. Que n’avance-t-on pas au sujet du pauvre cardinal Barbarin, qui ne fait que défendre les positions de l’Eglise ! » –voir notre article en date du 19 septembre dernier

     « Le mariage homosexuel relève-il encore  est un coin enfoncé dans l’édifice multimillénaire que les hommes ont accepté comme protection de leurs devoirs naturels. Il était une domestication de la violence éventuelle de l’homme sur la femme, de la transformation de la loi du mâle en culture, en contrôle de soi, et en transfiguration du lien charnel en attache spirituelle. C’est pourquoi le christianisme, reprenant une idée romaine, en a fait l’un des sommets et des symboles de la civilisation et de l’humanité. »

     Mais de cela aussi, il s’agit de faire table rase.

    http://www.gollnisch.com

  • Dans le cadre des élections c'est – presque – toujours l'opposition qui gagne

    Dans le cadre des élections c'est – presque – toujours l'opposition qui gagne
    Mis à part dans des configurations bien particulières comme une dissolution de l'assemblée nationale (1997 par exemple), les échéances électorales adviennent régulièrement et sont donc prévues à l'avance. C'est ainsi que les élections municipales ont lieu tous les six ans, 2014 pour les prochaines à venir. En ce qui concerne ces élections particulières, on peut constater des raz de marais, nous indiquant que les résultats des élections locales sont dans les faits, corrélés à une configuration nationale. Ainsi, l'écrasante victoire de la droite en 1983, s'explique par la volonté du corps électoral, de sanctionner le gouvernement de gauche en place à l'époque depuis 1981. On ne nous fera pas croire que les maires de gauche furent autant à être mauvais de 1977 à 1983, ce d'autant plus que lors de l'échéance suivante (1989) le résultat s'inverse.
    Si nous limitons notre analyse aux élections présidentielles de la cinquième république, la première eut lieu en 1965, gagnée par le général de Gaulle. C'est donc à partir de là, que notre analyse peut commencer. En 1969, c'est Georges Pompidou qui remporte le trophée et on pourrait donc y voir, un contre exemple à l'hypothèse initiale posée. Dans les faits, c'est le climat bien particulier de l'époque qui explique ce résultat. N'oublions pas l'exceptionnel raz de marais gaulliste de 1968, bien peu représentatif de la couleur politique du corps électoral de l'époque. La peur, bien réelle, du communisme, suite aux événements de 68, explique la victoire gaulliste. Il en va de même pour les élections présidentielles de 1969, même si d'autres raisons sont à prendre en considération (1). Autre angle, la postmodernité, n'est pas encore à cette époque: c'est la postmodernité qui explique en partie, l'origine de cet article.
    En ce qui concerne 1974, l'erreur serait de considérer, au motif que Valery est estampillé de droite, qu'il s'agit de continuité politique. Dans les faits, l'auvergnat (2), se posa comme alternative au gaullisme. S'il insista sur la nécessité de combattre le candidat de l'union de la gauche, avec tout ce que le communisme avait d'inquiétant à l'époque, c'était aussi avec l'idée de la mise en place d'un nouveau type de société. Il ne faut pas oublier que la plus grande valse des préfets, eut lieu en 1974 et pas en 1981 comme on pourrait le croire de prime abord. Ce n'est d'ailleurs pas non plus le fait du hasard s'il n'y eut que si peu de gaullistes dans le premier gouvernement aux ordre de Giscard (3). Idem pour la politique étrangère où se trouve prôné l'engagement occidental par opposition au splendide isolement gaulliste. N'omettons pas non plus que Giscard fut le responsable de la défaite gaulliste lors du referendum de 1969, générant le départ du général de Gaulle. Giscard en 1974, fut donc bien un candidat d'opposition.
    Est-il nécessaire de rappeler que 1981 fut une victoire de l'opposition, tant c'est flagrant ? François Mitterrand se posa alors comme opposant vigoureux au pouvoir en place. Et s'il fut élu, c'est en grande partie grâce à l'appui dans les urnes de nombreux gaullistes, soucieux de faire payer à Giscard, aussi bien les multiples vexations subies que la politique menée pendant 7 ans. Si ces gaullistes n'étaient nullement mitterrandistes, ils votèrent pour la candidat de la gauche, parce qu'eux aussi, étaient d'opposition à Giscard. La victoire de François Mitterrand en 1981 ne fut donc pas celle de la gauche.
    Considérant 1988, la configuration de l'époque est bien particulière. C'est la première élection présidentielle de la cinquième république faisant suite à une période cohabitation. L'erreur serait, au motif que François Mitterrand en 1988 se succède à lui même après la victoire de 1981, de croire qu'il y a continuité. En effet, le pouvoir de 1986 à 1988, est de droite, et par voie de conséquence, la victoire de François Mitterrand en 1988 est, encore une fois, une victoire de l'opposition.
    En 1995, on pourrait croire, au motif qu 'Edouard Balladur et Jacques Chirac sont issus du même terroir (4), que la victoire du second marque une continuité. Or, la continuité, se serait traduite, si elle avait existé, par une victoire d'Edouard Balladur. A l'époque, durant la campagne électorale, Jacques Chirac tint à faire entendre aux Français, une musique bien spécifique, montrant qu'en cas de victoire, une politique alternative à celle d'Edouard Balladur serait menée: encore une fois, c'est en se présentant comme d'opposition au pouvoir en place, que Jacques Chirac est élu.
    Concernant 2002, là encore, c'est encore un cas bien particulier puisque Jean Marie le Pen se trouve présent. La continuité eut imposé de voter Lionel Jospin, aux commandes depuis 1997. Non seulement le premier ministre ne fut pas même présent au second tour, mais on sait la raclée qu'il prit, lors du premier tour. Même s'il y a d'autres raisons expliquant son score anormalement bas (5), le corps électoral décida de porter au pouvoir l'opposition (6).
    Tout comme pour l'élection 1995, il serait erroné de considérer que l'élection de 2008 marque une continuité, au motif que Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy sont issus du même terroir (7). Même s'il fut plusieurs fois ministre de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy tint à placer sa candidature dans le cadre de l'opposition au gouvernement précédent, ce au point de fustiger son immobilisme. C'est en tant que candidat de rupture, donc d'opposition, que Nicolas Sarkozy se fait élire.
    La dernière élection présidentielle fut celle de 2012. Cette fois ci, la candidature de François Hollande s'inscrivait bel et bien, c'est à dire de façon classique dans le cadre classique de l'opposition. L'erreur serait cette fois ci que c'est la gauche qui a gagné: c'est parce qu'il était d'opposition et pas du tout de gauche que François Hollande a été élu.
    Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com
    Notes :
    (1) A titre d'exemple, le parti communiste, non sans raisons, refuse de faire perdre Georges Pompidou alors qu'il en a les moyens.
    (2) A l'évidence, ce n'est certainement pas à Giscard que l'on peut penser lorsqu'on lit ou écoute, les paroles de « l'auvergnat » de Georges Brassens. http://www.paroles-musique.com/paroles-Georges_Brassens-Chanson_Pour_LAuvergnat-lyrics,p7884
    (3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Jacques_Chirac_(1)
    (4) Le Rpr en l'occurrence.
    (5) A l'époque de « la société du spectacle », un candidat ne doit pas être un « triste ». C'est d'ailleurs parce qu'il en est aussi un, que François Hollande passe durant la campagne de 2012, de 60% d'intentions de vote au début de la campagne, pour finir à 51% lors des résultats. La chute fut constante durant toute cette période.
    (6) Le lecteur pensera peut être, et nous sommes bien d'accord, qu'il ne s'agit pas d'opposition parce qu'il s'agit toujours du Système. Il ne faut pour autant pas oublier que le corps électoral considère que droite et gauche, c'est viscéralement différent. D'où la nécessité de dénoncer qu'il s'agit toujours, droite ou gauche, du Système : le système Umps.
    (7) A nouveau le Rpr.