L’inquiétant épisode de sabotage du gazoduc Nord Stream est venu rappeler que l’économie européenne s’appuie sur de fragiles infrastructures.
Dans une quasi-indifférence médiatique, notre principale autoroute gazière a été détruite. Au-delà du discours convenu des premiers jours, aucun effort significatif n’a été mené pour mettre au grand jour les instigateurs de l’attaque, et le Vieux Continent s’est retrouvé sans possibilité matérielle de renouer le dialogue avec la Russie pour reprendre les achats de gaz.
Dans cette attaque, l’Europe a perdu une part de sa souveraineté. Du jour au lendemain, les achats de gaz ont cessé d’être des facteurs économiques, énergétiques, et diplomatiques qui auraient pu inciter Moscou à cesser les hostilités : ils sont devenus matériellement impossibles.
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