
Dublin, lundi 6 février. Ils sont environ 2.000, selon le quotidien irlandais The Irish Independent, à battre le pavé. Des hommes, des femmes et des enfants. Ils se dirigent vers les bureaux de plusieurs grands médias de la ville de Dublin : Mediahuis, qui imprime l'Irish Independent, puis l'Irish Times, le siège du groupe Bauer Media qui possède les stations de radio Newstalk et Today FM, puis les bureaux de Bay Broadcasting sur Castleforbes Road dans la région de Dockland - le groupe contrôle des stations de radio. Objectif : faire entendre leurs voix. Un manifestant déclare que ses compatriotes et lui en ont « marre d'être traités de racistes, nous en avons marre d'être traités de menteurs ». Il veut militer « pour la sécurité de nos enfants ; c'est tout ce pour quoi nous sommes ici et ils ne sont plus en sécurité dans les rues de Dublin ». Devant les grands médias, le porte-parole Malachy Steenson reproche à la presse de les traiter de militants « d'extrême droite » alors qu’il présente cette manifestation comme « le premier mouvement de base qui se développe à partir de la base. Nous n'avons pas de dirigeants et nous n'avons pas de structures formelles. »