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Europe et Union européenne - Page 405

  • Santiago Abascal – leader populiste de VOX : « Salvini a été évincé du gouvernement par un complot de l’UE »

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    Le chef du parti national populiste espagnol VOX a reproché à l’Union européenne d’avoir fait pression sur les politiciens italiens pour chasser Matteo Salvini du gouvernement.

    Santiago Abascal, le leader du parti populiste espagnol VOX, est intervenu lors d’un événement annuel organisé par le Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), un parti national-conservateur, à Rome. D’autres dirigeants populistes de droite de premier plan, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, étaient également présents.

    Au cours de son discours, Abascal a déclaré qu’il croit que les technocrates à Bruxelles ont comploté pour retirer Salvini du gouvernement italien afin de maintenir le flux de main-d’œuvre bon marché qui arrive en Europe, a rapporté Il Giornale.

    « L’Espagne et l’Italie ont des frontières communes et les Espagnols et les Italiens partagent le souci de protéger leurs frontières des invasions migratoires causées par les oligarchies européennes qui inondent nos pays d’une main-d’œuvre bon marché », a dit M. Abascal.

    « Il est clair que le ministre Salvini a été victime de ce qu’il dénonçait depuis 18 mois, que les Italiens sont de moins en moins maîtres de leur destin, qui une fois de plus a été décidé entre Bruxelles et Strasbourg », a ajouté le populiste espagnol.

    Tout au long de son intervention, le dirigeant de VOX a également longuement parlé de la nature insidieuse des bureaucrates mondialistes irresponsables qui contrôlent actuellement l’UE.

    « Les oligarchies politiques, économiques et culturelles d’Europe ont trahi les Européens et mènent nos nations dans une impasse, et c’est pourquoi nous sommes tous ici. »

    « Parce qu’avec leur politique relativiste, ils attaquent la tradition culturelle et religieuse européenne. Et avec la politique d’ouverture des frontières, ils érodent la sécurité et la liberté dans nos rues, surtout pour nos femmes, et ils détruisent notre culture et notre civilisation. »

    « Ils nous attaquent avec des impôts massifs. Ils nous gouvernent de loin, des gens que nous n’avons pas élus. »

    « Ils imposent des politiques pour lesquelles nous n’avons pas voté. Ils nous volent notre identité culturelle, le droit à la propriété, la famille, la nation. Ils nous volent l’Europe, l’Europe que nous aimons, et veulent convertir notre terre. »

    Abascal a conclu son allocution par quelques commentaires sur les chances du parti aux prochaines élections en Espagne en novembre.

    « Je suis convaincu que lors des prochaines élections générales du 10 novembre prochain, Vox consolidera sa présence au parlement espagnol, où nous avons prouvé que nous étions la seule alternative aux politiques progressistes imposées par la gauche et approuvées par la droite, » a-t-il déclaré.

    Le populiste espagnol a critiqué les partis de l’establishment en disant qu’ils sont devenus « de plus en plus difficiles à différencier, il serait donc parfaitement compréhensible qu’ils se présentent ensemble aux élections ».

    Source: Voice of Europe, le 26 septembre 2019 – Traduction par Nouvelordremondial.cc

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/27/santiago-abascal-leader-populiste-de-vox-salvini-a-ete-evince-du-gouvernement-par-un-complot-de-lue/

  • Zoom – David Engels : Survivre au déclin de l’ Europe

    L’historien et professeur d’Université David Engels nous présente son ouvrage Que faire ? Survivre au déclin de l’Europe !
    A travers ce livre l’auteur, enseignant à Poznan, propose aux européens, et tout particulièrement aux pays les plus exposés à des bouleversements de société, de repenser leur mode de vie.

    https://www.tvlibertes.com/zoom-david-engels-survivre-au-declin-de-l-europe

  • Allemagne : 40 % des allocations sociales sont versées à des étrangers

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    Au moins 40 % de tous les bénéficiaires d’aides sociales en Allemagne sont des étrangers, ce qui coûte aux contribuables allemands plus de 4 milliards d’euros par mois pour payer la nourriture, l’éducation, les médicaments et le logement de 2,7 étrangers qui ne cotisent pas et résident dans ce pays, selon de nouvelles informations officielles disponibles.

    Selon de nouveaux chiffres publiés par l’Agence fédérale allemande pour l’emploi, trois Syriens en âge de travailler sur quatre vivant en Allemagne sont entièrement ou partiellement soutenus par le système de protection sociale Hartz IV du pays, a rapporté Die Welt.

    En juin 2018, le taux de chômage officiel des Syriens en Allemagne était de 44,2 %, en légère baisse par rapport à l’an dernier (49,6 %). Cependant, comme le souligne le rapport, ce chiffre n’est pas tout à fait exact car les migrants syriens qui suivent des « cours d’intégration » ou des « cours de langue professionnelle » financés par l’État ne sont pas considérés comme des chômeurs, mais plutôt comme des « personnes sous-employées ».

    Ceux qui assistent à ces cours sont également payés un certain montant par le système Hartz IV.

    Les chiffres du rapport sont d’autant plus faussés que les chiffres de Hartz IV n’incluent pas tous les « demandeurs d’asile » arrivés mais pas encore « acceptés » ou « recensés » qui peuvent bénéficier de ces prestations.

    Ces personnes peuvent collecter des fonds à partir du budget de la loi sur les prestations aux demandeurs d’asile et ne sont pas incluses dans les chiffres de Hartz IV.

    Selon les chiffres de l’Office européen des statistiques, près de 900 000 « demandeurs d’asile » dans l’Union européenne attendent toujours que leur demande soit traitée. Près de 44 % de ces  » demandeurs d’asile  » en attente de traitement se trouvent en Allemagne.

    Ainsi, près de 396 000  » demandeurs d’asile  » vivant actuellement en Allemagne perçoivent des prestations en attendant que leur demande soit traitée.

    Suite à une demande d’information du député fédéral d’Alternative for Germany (AfD), René Springer, le rapport fédéral a révélé qu’à ce jour, près de 63,6 % des bénéficiaires de Hartz IV sont des « citoyens allemands ».

    En général, un bénéficiaire de Hartz IV avec une femme et un enfant reçoit environ 1 500 euros par mois en espèces. Au total, le nombre de personnes recevant Hartz IV s’élève à 6,73 millions. Si 40 % de ces bénéficiaires sont des étrangers, cela signifie que 2,7 d’entre eux demandent actuellement des prestations Hartz IV.

    Ainsi, les contribuables allemands productifs dépensent plus de 4 milliards d’euros chaque mois pour nourrir, loger, éduquer et soigner des étrangers non contributeurs.

    D’après ces chiffres, il est tout à fait clair que le grand nombre d’étrangers qui sont venus en Europe et en Allemagne ces dernières années n’a pas contribué à enrichir la société, n’a pas créé de richesse et n’a pas contribué à stimuler l’économie. En fait, ils ont fait tout le contraire.

    René Springer, de l’AfD, a souligné à juste titre que la seule « intégration » qui se produit actuellement est « l’intégration systématique dans les systèmes de protection sociale allemands ».

    Source: Voice of Europe, le 23 septembre 2019 – Traduction par Nouvelordremondial.cc

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/24/allemagne-40-des-allocations-sociales-sont-versees-a-des-etrangers/

  • Cette mécanique infernale qui mène les agriculteurs au suicide

    Tabou de la profession, le suicide des agriculteurs est pourtant un véritable fléau. Chaque jour, un agriculteur décide de mettre fin à sa vie.

    Au départ, il n’y a qu’une passion, qu’un héritage familial à chérir. Et puis, malgré les 70 heures de travail hebdomadaires, l’impression de devenir plus comptable qu’agriculteur. De prendre le temps de compter chaque centime qui vous échappe, de parler plus aux banquiers qu’à sa propre famille. Un quotidien qui use, et qui tue. Selon la sécurité sociale agricole (MSA), un paysan se suicide tous les jours. Une réalité taboue longtemps cachée. Aujourd’hui, les langues se délient. Le sujet est même à l’affiche d’un film, « Au nom de la terre », en salle ce mercredi. Deux veuves et un agriculteur ont accepté de nous raconter leur histoire.

    Lire la suite sur Le Parisien

    https://www.tvlibertes.com/actus/cette-mecanique-infernale-qui-mene-les-agriculteurs-au-suicide

  • Pour mieux comprendre la Révolution Conservatrice allemande par Georges FELTIN-TRACOL

    En dépit de la parution en 1993 chez Pardès de l’ouvrage majeur d’Armin Mohler, La Révolution Conservatrice allemande 1918 – 1932, le public français persiste à méconnaître cet immense ensemble intellectuel qui ne se confine pas aux seules limites temporelles dressées par l’auteur. Conséquence immédiate de la Première Guerre mondiale et de la défaite allemande, cette mouvance complexe d’idées plonge ses racines dans l’avant-guerre, se retrouve sous des formes plus ou moins proches ailleurs dans l’espace germanophone et présente de nombreuses affinités avec le « non-conformisme français des années 30 ».

    Dans son étude remarquable, Armin Mohler dresse une typologie pertinente. À côté d’auteurs inclassables tels Oswald Spengler, Thomas Mann, Carl Schmitt, Hans Blüher, les frères Ernst et Friedrich Georg Jünger, il distingue six principales tendances :

    — le mouvement Völkisch (ou folciste) qui verse parfois dans le nordicisme et le paganisme,

    — le mouvement Bündisch avec des ligues de jeunesse favorables à la nature, aux randonnées et à la vie rurale,

    — le très attachant Mouvement paysan de Claus Heim qui souleva le Schleswig-Holstein de novembre 1928 à septembre 1929,

    — le mouvement national-révolutionnaire qui célébra le « soldat politique »,

    — il s’en dégage rapidement un fort courant national-bolchévik avec la figure exemplaire d’Ernst Niekisch,

    — le mouvement jeune-conservateur qui réactive, par-delà le catholicisme, le protestantisme ou l’agnosticisme de ses membres, les idées de Reich, d’État corporatif (Ständestaat) et de fédéralisme concret.

    Le riche ouvrage d’Armin Mohler étant épuisé, difficile à dénicher chez les bouquinistes et dans l’attente d’une éventuelle réédition, le lecteur français peut épancher sa soif avec La Révolution Conservatrice allemande, l’ouvrage de Robert Steuckers. Ancien responsable des revues OrientationsVouloir et Synergies européennes, animateur aujourd’hui de l’excellent site métapolitique Euro-Synergies, Robert Steuckers parle le néerlandais, le français, l’allemand et l’anglais. À la fin des années 1970 et à l’orée des années 1980, il fit découvrir aux  « Nouvelles Droites » francophones des penseurs germaniques méconnus dont Ernst Niekisch. Il faut par conséquent comprendre ce livre dense et riche comme une introduction aux origines de cette galaxie intellectuelle, complémentaire au maître-ouvrage de Mohler.

    Vingt-cinq articles constituent ce recueil qui éclaire ainsi de larges pans de la Révolution Conservatrice. Outre des études biographiques autour de Jakob Wilhelm Hauer, d’Arthur Mœller van den Bruck, d’Alfred Schuler, d’Edgar Julius Jung, d’Herman Wirth ou de Christoph Steding, le lecteur trouve aussi des monographies concernant un aspect, politologique ou historique, de cette constellation. Il examine par exemple l’œuvre posthume de Spengler à travers les matrices préhistoriques des civilisations antiques, le mouvement métapolitique viennois d’Engelbert Pernerstorfer, précurseur de la Révolution Conservatrice, ou bien « L’impact de Nietzsche dans les milieux politiques de gauche et de droite ».

    De tout cet intense bouillonnement, seuls les thèmes abordés par les auteurs révolutionnaires-conservateurs demeurent actuels. Les « jeunes-conservateurs » développent une « “ troisième voie ” (Dritte Weg) [qui] rejette le libéralisme en tant que réduction des activités politiques à la seule économie et en tant que force généralisant l’abstraction dans la société (en multipliant des facteurs nouveaux et inutiles, dissolvants et rigidifiants, comme les banques, les compagnies d’assurance, la bureaucratie, les artifices soi-disant “ rationnels ”, etc., dénoncés par la sociologie de Georges Simmel) (p. 223) ».

    La Révolution Conservatrice couvre tous les champs de la connaissance, y compris la géopolitique. « Dans les normes internationales, imposées depuis Wilson et la S.D.N., Schmitt voit un “ instrumentarium ” mis au point par les juristes américains pour maintenir les puissances européennes et asiatiques dans un état de faiblesse permanent. Pour surmonter cet handicap imposé, l’Europe doit se constituer en un “ Grand Espace ” (Grossraum), en une “ Terre ” organisée autour de deux ou trois “hegemons ” européens ou asiatiques (Allemagne, Russie, Japon) qui s’opposera à la domination des puissances de la “ Mer ” soit les thalassocraties anglo-saxonnes. C’est l’opposition, également évoquée par Spengler et Sombart, entre les paysans (les géomètres romains) et les “ pirates ”. Plus tard, après 1945, Schmitt, devenu effroyablement pessimiste, dira que nous ne pourrons plus être des géomètres romains, vu la défaite de l’Allemagne et, partant, de toute l’Europe en tant que “ grand espace ” unifié autour de l’hegemon germanique. Nous ne pouvons plus faire qu’une chose : écrire le “ logbook ” d’un navire à la dérive sur un monde entièrement “ fluidifié ” par l’hégémonisme de la grande thalassocratie d’Outre-Atlantique (p. 35). »

    Robert Steuckers mentionne que la Révolution Conservatrice a été en partie influencée par la riche et éclectique pensée contre-révolutionnaire d’origine française. « Dans le kaléidoscope de la contre-révolution, note-t-il, il y a […] l’organicisme, propre du romantisme post-révolutionnaire, incarné notamment par Madame de Staël, et étudié à fond par le philosophe strasbourgeois Georges Gusdorf. Cet organicisme génère parfois un néo-médiévisme, comme celui chanté par le poète Novalis. Qui dit médiévisme, dit retour du religieux et de l’irrationnel de la foi, force liante, au contraire du “ laïcisme ”, vociféré par le “ révolutionnarisme institutionnalisé ”. Cette revalorisation de l’irrationnel n’est pas nécessairement absolue ou hystérique : cela veut parfois tout simplement dire qu’on ne considère pas le rationalisme comme une panacée capable de résoudre tous les problèmes. Ensuite, le vieux-conservatisme rejette l’idée d’un droit naturel mais non pas celle d’un ordre naturel, dit “ chrétien ” mais qui dérive en fait de l’aristotélisme antique, via l’interprétation médiévale de Thomas d’Aquin. Ce mélange de thomisme, de médiévisme et de romantisme connaîtra un certain succès dans les provinces catholiques d’Allemagne et dans la zone dite “ baroque ” de la Flandre à l’Italie du Nord et à la Croatie (p. 221). » Mais « la Révolution Conservatrice n’est pas seulement une continuation de la Deutsche Ideologie de romantique mémoire ou une réactualisation des prises de positions anti-chrétiennes et hellénisantes de Hegel (années 1790 – 99) ou une extension du prussianisme laïc et militaire, mais a également son volet catholique romain (p. 177) ». Elle présente plus de variétés axiologiques. De là la difficulté de la cerner réellement.

    La postérité révolutionnaire-conservatrice catholique prend ensuite une voie originale. « En effet, après 1945, l’Occident, vaste réceptacle territorial océano-centré où est sensé se recomposer l’Ordo romanus pour ces penseurs conservateurs et catholiques, devient l’Euramérique, l’Atlantis : paradoxe difficile à résoudre car comment fusionner les principes du “ terrisme ” (Schmitt) et ceux de la fluidité libérale, hyper-moderne et économiciste de la civilisation “ états-unienne ” ? Pour d’autres, entre l’Orient bolchevisé et post-orthodoxe, et l’Hyper-Occident fluide et ultra-matérialiste, doit s’ériger une puissance “ terriste ”, justement installée sur le territoire matriciel de l’impérialité virgilienne et carolingienne, et cette puissance est l’Europe en gestation. Mais avec l’Allemagne vaincue, empêchée d’exercer ses fonctions impériales post-romaines, une translatio imperii (une translation de l’empire) doit s’opérer au bénéficie de la France de De Gaulle, soit une translatio imperii ad Gallos, thématique en vogue au moment du rapprochement entre De Gaulle et Adenauer et plus pertinente encore au moment où Charles De Gaulle tente, au cours des années 60, de positionner la France “ contre les empires ”, c’est-à-dire contre les “ impérialismes ”, véhicules des fluidités morbides de la modernité anti-politique et antidotes à toute forme d’ancrage stabilisant (p. 181) ». Le gaullisme, agent inattendu de la Révolution Conservatrice ? Dominique de Roux le pressentait avec son essai, L’Écriture de Charles de Gaulle en 1967.

    Ainsi le philosophe et poète allemand Rudolf Pannwitz soutient-il l’Imperium Europæum qui « ne pourra pas être un empire monolithique où habiterait l’union monstrueuse du vagabondage de l’argent (héritage anglais) et de la rigidité conceptuelle (héritage prussien). Cet Imperium Europæum sera pluri-perspectiviste : c’est là une voie que Pannwitz sait difficile, mais que l’Europe pourra suivre parce qu’elle est chargée d’histoire, parce qu’elle a accumulé un patrimoine culturel inégalé et incomparable. Cet Imperium Europæum sera écologique car il sera “ le lieu d’accomplissement parfait du culte de la Terre, le champ où s’épanouit le pouvoir créateur de l’Homme et où se totalisent les plus hautes réalisations, dans la mesure et l’équilibre, au service de l’Homme. Cette Europe-là n’est pas essentiellement une puissance temporelle; elle est la “ balance de l’Olympe ” (p. 184) ». On comprend dès lors que « chez Pannwitz, comme chez le Schmitt d’après-guerre, la Terre est substance, gravité, intensité et cristallisation. L’Eau (et la mer) sont mobilités dissolvantes. Continent, dans cette géopolitique substantielle, signifie substance et l’Europe espérée par Pannwitz est la forme politique du culte de la Terre, elles est dépositaire des cultures, issues de la glèbe, comme par définition et par force des choses toute culture est issue d’une glèbe (p. 185) ».

    On le voit, cette belle somme de Robert Steuckers ne se réduit pas à une simple histoire des idées politiques. Elle instruit utilement le jeune lecteur avide d’actions politiques. « La politique est un espace de perpétuelles transitions, prévient-il : les vrais hommes politiques sont donc ceux qui parviennent à demeurer eux-mêmes, fidèles à des traditions – à une Leitkultur dirait-on aujourd’hui -, mais sans figer ces traditions, en les maintenant en état de dynamisme constant, bref, répétons-le une fois de plus, l’état de dynamisme d’une anti-modernité moderniste (p. 222). » Une lecture indispensable !

    Georges Feltin-Tracol

    • Robert Steuckers, La Révolution Conservatrice allemande. Biographies de ses principaux acteurs et textes choisis, Les Éditions du Lore (La Fosse, F – 35 250 Chevaigné), 2014, 347 p., 28 € + 6 € de port.

    http://www.europemaxima.com/pour-mieux-comprendre-la-revolution-conservatrice-allemande-par-georges-feltin-tracol/

  • Zemmour - Comment la mafia mediatico politique prépare les esprits

  • L'étrange victoire de la gauche travailliste

    6a00d8341c715453ef0240a487ef7c200c-320wi.jpgComparée à celle de la Grande Bretagne, la vie politique de Florence des XVe ou XVIe siècle peut paraître aujourd'hui d'une simplicité exemplaire. Essayons quand même d'y voir plus clair.

    Pour les rares médias qui s'entrouvrent à ce qui se passe en dehors des frontières de l'Hexagone, la faillite de Thomas Cook et l'exclamation grotesque de Greta Thunberg à l'ONU ont sans doute éclipsé les méandres du Brexit. Reconnaissons à vrai dire que le brouillard de ce débat inextricable a, par ailleurs, de quoi lasser l'opinion, tel un assommant feuilleton télévisé.

    Voici 3 ans, déjà, que les partisans du Brexit l'ont emporté par référendum. On éprouve depuis le sentiment d'un piétinement d'opéra. On entendrait "marchons, marchons" mais on ne verrait rien : impression fausse car beaucoup de travail a été effectué à Bruxelles et le sablier nous rapproche de l'échéance.

    Dans le même temps, c'est toute la vie politique européenne dont on peut déplorer qu'elle demeure, sourdement mais largement, déterminée par l'incertitude britannique. On nous parle, presque tous les jours depuis 2016 de cette catastrophe annoncée, et aucune décision sérieuse ne semble pouvoir être prise, même urgente, en matière de défense ou même d'immigration, tant que l'abcès n'a pas été crevé.

    C'est dans ce contexte que l'on doit apprécier la conférence annuelle du parti travailliste qui vient de se conclure à Brighton, ce 23 septembre, par un vote – en partie trafiqué - en faveur du duo gauchiste Corbyn-Mc Donnell ce que nous pressentions dans notre chronique du 22 septembre[1] et dont nous dénoncions le danger.

    À la surprise des observateurs "rationnels", en effet, les deux compères, dont les analyses sur le Brexit ne diffèrent qu'en apparence, ont réussi à surmonter la fronde des survivants du New Labour. Ils s'appuient sur le vote des petits groupes de militants gauchistes qui ont pris en otage le parti en 2015. Les notables travaillistes, à commencer par le maire de Londres, Sadiq Khan, mais aussi probablement la masse des parlementaires, devront se plier à la règle de l'unité, à des votes en grande partie frelatés et à des décisions prises en tout petit comité.

    La résilience du régime bi partisan britannique reste pourtant assez fascinante, comme incompréhensible pour un regard parisien gaullo-bonapartiste. Le recul d'audience des deux forces institutionnelles dominantes, aussi bien à droite qu'à gauche, a beau se mesurer dans les sondages mais aussi dans les pourcentages effectifs des suffrages. Le suffrage uninominal à un tour n'empêche pas non plus un certain émiettement au sein de la Chambre des communes avec l'élection de nationalistes écossais et gallois, ou d'unionistes nord-irlandais, ou de libéraux-démocrates.

    Mais la logique qui l'emporte reste ce dualisme entre conservateurs et travaillistes, lequel s'est emparé du débat, au fil des années, sur l'appartenance à l'Union européenne.

    Dans le camp conservateur, en 2015, le premier ministre conservateur était hostile au Brexit. Le camp du "Leave" était mené par un parti rival, le UKIP, que David Cameron voulait maintenir en dehors du parlement : pour cela il avait accepté une procédure référendaire… tout en se prononçant "personnellement" en faveur du "Remain", position qui, rappelons-le aussi, avait été assumée par sa ministre Theresa May. La victoire largement imprévue du "Leave" en juin 2016 allait certes chasser Cameron du pouvoir. Elle propulsa Theresa May, qui lui succéda, en gestionnaire d'un Brexit qu'elle n'avait pas voulu. Puis, à partir de 2017, elle se retrouva alliée des unionistes d'Irlande du nord. Et, enfin, la loi de la pesanteur imposa, à la tête du parti, plébiscité par ses troupes, Boris Johnson la figure de proue du Brexit.

    En face, dans le camp travailliste, Corbyn, affreux crabe marxiste, ne commet pas les mêmes erreurs. Il semble godiller entre des positions contradictoires. Défenseur très mou de l'appartenance à l'Europe, il est tenu pour un complice sournois du Brexit par les partisans du "Remain". Mais sa préoccupation fondamentale est de s'annexer toutes les voix d'opposition en vue d'une alternance, si Boris Johnson échoue.

    La perspective promise se révèle alors de plus en plus marxiste. On la mesure plombée d'idéologie étatiste et de noyautages d'extrême gauche. Si j'étais Anglais je n'en voudrais pas et je n'aurais d'autre choix sérieux que de soutenir les conservateurs. Il est vrai que je ne suis pas Anglais et que, peut-être je n'y comprends rien.

    JG Malliarakis  

    Un livre à redécouvrir :
    L'Histoire du communisme avant Marx

    Apostilles :

    [1] cf. L'Insolent du 22 septembre "Si la gauche marxiste revient"

    https://www.insolent.fr/

  • De Nicolas Baverez dans Le Point : L’Allemagne, meilleure ennemie de l’Europe ?

    De Nicolas Baverez dans Le Point : L’Allemagne, meilleure ennemie de l’Europe ?

    Nicolas Baverez, éditorialiste au Point entre autres talents, dresse dans le numéro du 19 septembre 2019 un état à la fois structuré et instructif des orientations de la politique allemande.

    Rappelant que l’Allemagne s’est reconstruite après la Seconde Guerre mondiale autour de la démocratie, de l’économie sociale de marché, de la garantie de sécurité américaine et de la construction européenne, N.Baverez fait ensuite la liste de ses oppositions systématiques à ses partenaires européens dans un monde qui change :

    • « Non au rééquilibrage de la politique économique de la zone euro», par refus d’une relance budgétaire. Et ses réserves accumulées grâce à ses excédents commerciaux sont investies en bons du Trésor américains et pas en Europe. Rappelons que, grosso modo, la France a un déficit annuel de sa balance commerciale de 50 milliards d’euros pendant que l’Allemagne a un excédent de 250 milliards d’euros ; cinq fois en valeur le déficit français ! Question annexe : comment dans ces conditions avoir une politique économique équilibrée entre les pays de la zone euro ?
    • « Non à l’assainissement des banques» : les banques allemandes seraient moins capitalisées que leurs concurrentes des pays de l’Ouest de l’Union européenne, représentant ainsi un risque systémique en cas de choc financier.
    • « Non à la révision des règles du grand marché et de la stratégie énergétique européenne», en refusant de changer les règles de la concurrence, avec sa stratégie nucléaire ayant abouti à un recours massif au charbon et sa volonté de protéger l’industrie automobile allemande. Sans parler d’une politique d’approvisionnement énergétique en lien (trop étroit ?) avec la Russie depuis la nomination de l’ancien chancelier allemand G.Schröder à la présidence d’un consortium germano-russe (Gazprom) en 2005, et qui est toujours à la fois à la tête d’une société d’actionnaires contrôlée par Gazprom et président du conseil d’administration de l’entreprise russe de pétrole Rosneft.
    • « Non à une politique européenne de l’immigration», avec les décisions unilatérales d’Angela Merkel (la même qui disait en octobre 2010 : « le multiculturalisme a échoué, absolument échoué. Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici ») dans un espace Schengen sans frontières et sa négociation avec la Turquie qui met les pays européens à la merci d’un chantage.
    • « Non au réinvestissement dans la défense et la sécurité» avec un budget militaire à peu près égal à celui de la France en valeur (35 à 40 milliards d’euros) et donc très inférieur en pourcentage du PIB (1,3% contre 1,8% ; les 28 membres de l’OTAN s’étant par ailleurs engagés en 2014 à y affecter 2% du PIB d’ici 2024). Mais le point peut-être le plus important encore dans le cadre d’une union européenne est la soumission des exportations de matériel militaire embarquant quelque équipement produit en Allemagne que ce soit à un veto toujours possible de la part du Bundestag. Ce qui refroidit légèrement les projets de développements communs.

    Voilà quelques défis à la hauteur d’une Europe qui voudrait enfin protéger et d’un Président de la République française. Pour ce dernier, il y faudra quelque talent au-delà de savoir faire des papouilles prolongées et parler de ce qu’il croit.

    https://www.lesalonbeige.fr/de-nicolas-baverez-dans-le-point-lallemagne-meilleure-ennemie-de-leurope/

  • « Face à la dérive de nos sociétés, revenons à Aristote et Saint Thomas d’Aquin »

    Pour faire face aux problèmes de notre temps et pour éviter les apories de la confrontation entre « conservateurs » et « libéraux », l’essayiste et ancien haut fonctionnaire Pierre de Lauzun entend revenir à la pensée classique.

    Le Figaro : Vous vous proposez, dans votre dernier livre, d’effectuer un «grand retournement politique» qui consisterait à réhabiliter la «pensée classique». Pouvez-vous préciser ce que vous entendez par là ? Qu’est-ce que la pensée classique, et à quoi l’opposez-vous ?

    Pierre DE LAUZUN.– Je pars d’un constat, celui d’une profonde dérive dans nos sociétés. La perte d’éléments essentiels de notre culture et de nos raisons de vivre ensemble. J’en vois la cause dans le relativisme qui domine l’esprit public, relativisme issu d’un paradigme à l’œuvre de façon croissante depuis trois siècles. C’est cette idée que le seul bien que doit reconnaître la société est le droit de chacun à définir comme il l’entend ce qu’il appelle vrai ou bien, sous réserve du droit équivalent du voisin. D’où un individualisme ravageur, qui mine potentiellement les biens communs bâtis patiemment au cours des siècles, qui en outre se contredit en condamnant aujourd’hui ceux qui s’y opposent, au nom du politiquement correct.

    L’alternative, c’est la pensée classique, née avec Aristote, Cicéron et Thomas d’Aquin et toujours vivante. Contrairement à l’image qu’on en donne, elle est avant tout pragmatique: elle sait que les sociétés humaines résultent de l’interaction complexe et émotionnelle de personnes libres au cours du temps, et qu’on ne peut les manipuler à volonté à partir de théories abstraites, contradictoires et changeantes. La pensée classique est une immense réflexion sur notre expérience de siècles de vie en commun. Elle est attachée à des principes essentiels comme la recherche du bien et du vrai objectifs, le rôle central de la personne, le besoin pour elle de communautés solidaires et d’une éducation humaniste. C’est cela qui en fait une pensée incarnée, proche de la réalité vécue des gens.

    Lire l’interview complète dans le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1264945-face-a-la-derive-de-nos-societes-revenons-a-aristote-et-saint-thomas-d-aquin