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Europe et Union européenne - Page 404

  • Jean-Yves Le Gallou : « Reste l’hypothèse de Marion Maréchal »

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    "Encore faut-il qu'elle sorte de son Aventin..."

    Jean-Yves Le Gallou analyse la situation à droite de l’échiquier politique au lendemain des élections européennes.

    Je vous cite ‘’ percée identitaire, partout sauf en France’’.
    Or nous nous sommes levés ce matin avec une victoire du Rassemblement national.

    C’est une victoire relative. Le Rassemblement national est certes sorti en tête mais avec deux points de moins qu’en 2014, alors que dans la majorité des pays européens, les partis nationaux et identitaires ont nettement progressé. Ce n’est pas le cas du Rassemblement national qui est passé de 25 % à 23 %, alors qu’il a bénéficié du vote utile. Macron et les médias avaient fait de cette élection une sorte de match entre le Rassemblement national dans le rôle du méchant et Macron dans le rôle du gentil.

    Les Républicains sont aussi perdants dans cette élection avec 8,5 %.
    Comment expliquez-vous la défaite de la liste menée par François-Xavier Bellamy ?

    On ne peut pas mettre sur le même plan le recul de 2 % du Rassemblement national et le recul de 13 % de LR. Pour LR ce n’est pas un recul, mais un effondrement qui est comparable à celui du parti socialiste.
    LR partait de 21 % en 2014 et aujourd’hui il tombe à 8 %, alors qu’il avait un candidat plutôt brillant et une campagne plutôt dynamique.
    Quelles sont alors les explications possibles de la chute de LR ? Le vote utile. LR, le RPR, l’UMP ont autant vécu sur le vote utile sur le thème ‘’votez pour nous, votez pour la concurrence ne sert à rien’’.
    Ils ont été victimes du vote utile puisqu’on leur a dit que c’était un match entre Macron et le Rassemblement national. Ceux qui ont des sentiments identitaires, c’est-à-dire une petite partie de leurs électeurs ont dû filer au Rassemblement national.
    Dans le XVIe, à Neuilly, au Vésinet ou à Versailles, la République En Marche est devant LR et devant Bellamy. Il suffit de regarder les résultats. La droite d’argent s’est ralliée à Macron comme représentant du parti de l’ordre et du parti de l’argent. Pour LR c’est extrêmement préoccupant. Ils sont vraisemblablement en voie de disparition.

    Comment la droite peut-elle retrouver une dynamique qui permettrait de se relancer ?

    Cela n’est pas facile. Marine Le Pen reste malgré tout démonétisée, même si ce résultat la remet en selle. On pourrait rêver d’un Macron de droite, d’un Macron national et identitaire. Cela se heurte à deux difficultés. Macron a été créé grâce et avec les médias. Les médias ne vont pas jouer le rôle de créateur d’un candidat de renouveau identitaire et de droite. Cela serait tout à fait contraire à l’intérêt des gens qui les dirige. Reste l’hypothèse de Marion Maréchal, mais encore faut-il qu’elle sorte de son Aventin. Je ne sais pas si le temps est encore venu pour cela.

    https://www.bvoltaire.fr/jean-yves-le-gallou-reste-lhypothese-de-marion-marechal/

  • Ils avaient choisi François-Xavier Bellamy comme bouc émissaire

    Ils avaient choisi François-Xavier Bellamy comme bouc émissaire

    Voici ce que j’écrivais ici-même le 23 janvier alors que François-Xavier Bellamy était pressenti mais pas encore nommé pour mener la liste LR, et qui se réalise dès le lendemain de l’élection :

    Conduire une liste pour ensuite assumer un résultat autour de 10%, loin derrière le RN et LREM, c’est aller au casse-pipe.

    Et c’est là que la place laissée à François-Xavier Bellamy s’avère un tantinet piégée. Et les inquiétudes manifestées par certains ténors LR préparent la suite : une fois l’élection passée, ils feront comme avec Nicolas Sarkozy en 2012. Ils mettront l’échec sur le dos de la “droitisation” du parti, des idées “conservatrices” de la tête de liste, de son hostilité assumée à l’avortement, de son engagement auprès de La Manif Pour Tous. Et ils tenteront de faire sauter Laurent Wauquiez, qui a glissé au Monde :

    “Bellamy, c’est le visage d’une nouvelle droite, une droite qui assume ses idées et ses valeurs”.

    Et derrière Wauquiez, Éric Ciotti et Bruno Retailleau, qui défendent la candidature de Bellamy, seront également tenus pour responsables.

    […] Une droite qui s’assume, c’est une bonne chose. Mais pour combien de temps ? Nommer Bellamy tête de liste le 29 janvier, après les polémiques, ce sera déjà courageux. Mais il faudra alors à LR être courageux jusqu’au bout et ne pas le renier après l’élection du mois de mai

    Visiblement, c’est mal parti.

    https://www.lesalonbeige.fr/ils-avaient-choisi-francois-xavier-bellamy-comme-bouc-emissaire/

  • Salvini proclame la naissance d’«une nouvelle Europe» suite aux européennes

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    «Une nouvelle Europe est née» après les élections européennes du 26 mai, estime Matteo Salvini qui a donné lundi 27 mai une conférence de presse au siège de la Ligue. Avec 34% des suffrages, son parti est le grand gagnant du scrutin en Italie.

    Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien et leader de la Ligue, s'est prononcé lundi 27 mai lors d'une conférence de presse au siège de son parti à Milan sur le bilan des élections européennes. Selon lui, les résultats de ce scrutin témoignent des changements qui ont lieu en Europe.

    «Le vote d'aujourd'hui nous apprend que les règles changent en Europe […]. Une nouvelle Europe est née et je suis fier que la Ligue fasse partie de cette nouvelle Renaissance européenne», a-t-il lancé.

    Néanmoins, il a précisé que les résultats de son parti n'influenceront pas la situation interne en Italie.

    «Mon adversaire reste la gauche, mes alliés du gouvernement sont des amis avec qui nous retournons au travail sereinement dès demain», a-t-il assuré.

    Le score de la Ligue aux élections européennes a dépassé les 34% alors qu'elle avait à peine atteint 17% aux législatives de mars 2018. Le Mouvement 5 étoiles (M5S), allié de la Ligue, a obtenu moins de 17% le 26 mai.

    D'autres partis membres du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au sein du Parlement européen ont aussi renforcé leurs positions à la suite des européennes. Il s'agit notamment du Rassemblement national qui est arrivé en tête du vote en France en devançant de 0,9 point la liste de La République en marche.

    En Belgique, le parti indépendantiste Vlaams Belang a atteint 12 % au niveau national en triplant sa représentation.

    L'Alternative pour l'Allemagne a aussi amélioré son score depuis les élections européennes de 2014. Mais avec ses 11%, ce parti ne se classe que quatrième dans le pays.

    https://fr.sputniknews.com/international/201905271041256551-salvini-proclame-naissance-nouvelle-europe-europeennes/

  • Edition spéciale élections européennes – Journal du lundi 27 mai 2019

     

    Le Rassemblement National remporte la mise face à La République en Marche. Malgré un court retard, le parti présidentiel, qui avait fait de la 1ere place un objectif, est battu par la liste de Jordan Bardella avec une participation beaucoup plus importante que prévu. De leur côté, Les Républicains de François-Xavier Bellamy s’effondrent et sont devancés par Les Verts de Yannick Jadot. Un scrutin qui aura été nettement polarisé par les finalistes de la présidentielle.
    Retour sur une soirée rythmée par un lot de surprises.

    1) Le RN : grand vainqueur de la soirée

    2) Les Européennes dans les coulisses

    3) Hongrie : Victoire haut la main pour Orban (Fidesz)

    https://www.tvlibertes.com/edition-speciale-elections-europeennes-journal-du-lundi-27-mai-2019

  • Élections européennes : les 3 leçons du scrutin pour la droite – Clément Martin (Les Identitaires)

    En France, le Rassemblement national est arrivé en tête des élections européennes avec 23,31 % des voix. La recomposition entraînée par l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 se poursuit. Le duel entre les « progressistes » et les « populistes » semble s’installer comme le nouveau clivage structurant la vie politique française. Le parti du Président de la République, même s’il finit deuxième, apporte la preuve de sa solidité. Pour l’ensemble de la droite, trois leçons se dégagent de ces résultats.

    Le RN clarifie sa position sur l’Europe et écrase la concurrence

    En son temps, Florian Philippot avait contraint le Front national à adopter un positionnement très dur sur l’Europe. Violemment hostile à toute idée de coopération entre les nations, rejetant le concept même de civilisation européenne, il était partisan d’une France isolée, privilégiant des relations avec la francophonie, l’Afrique et le Maghreb. Sa position extrémiste d’abolition totale des institutions européennes s’apparentait à une forme de nihilisme enfantin sur fond de chauvinisme.

    Fort heureusement, la greffe n’a jamais pris. L’ex-n°2 du Front national a fini par le reconnaître en quittant le parti pour fonder « Les Patriotes ». Dimanche soir, la déroute fut violente : à peine 0.65 % des suffrages et aucun élu au parlement de Strasbourg. Fin de la partie.

    Dans le même temps, libéré de cette influence néfaste, le Rassemblement national a développé une vision plus équilibrée et en phase avec les enjeux de notre siècle. Abandon de la sortie de l’euro, volonté de réorienter la politique bruxelloise, partenariat renforcé avec différents acteurs politiques de premier plan en Europe, arrivée de l’ancien ministre Thierry Mariani (LR) et d’intellectuels comme Hervé Juvin : ces clarifications ont entraîné une dynamique autour de la liste menée par Jordan Bardella et placé le RN sur la première marche du podium.
    Pris en étau entre le RN et LREM, LR s’effondre

    François-Xavier Bellamy a tout essayé mais rien n’y a fait. En invoquant « les racines de l’Europe » devant le Parthénon et en présentant « L’iliade et l’Odyssée » comme symbole de notre continent, il a voulu proposer une vision enracinée de l’Europe. Catholique conservateur, il s’est exprimé à de nombreuses reprises en faveur d’une Europe civilisationnelle tout en adoptant un discours plutôt musclé sur l’immigration massive.

    Mais la recomposition en cours l’a broyé, le rendant inaudible. Les électeurs de centre-droit de LR semblent être passés définitivement chez LREM tandis que le RN paraît insubmersible sur sa droite. Dépouillés sur leur gauche, incapables de progresser sur leur droite, férocement boudés par les catégories populaires et les moins de 65 ans, Les Républicains ont du souci à se faire pour leur avenir.

    D’ailleurs, pour la première fois, le RN est passé devant LR chez les séniors (20 % contre 16 %). Or cette tranche d’âge est la plus mobilisée de toutes (seulement 35 % d’abstention contre 65 % chez les 18/25 ans) avec un poids démographique conséquent puisqu’elle représente un quart de la population française. Si les Républicains doublent leur score dans cette catégorie, cela signifie qu’ils ont été inexistants dans les autres. Ce phénomène est inquiétant car le non-renouvellement est mortel à brève échéance.

    La fin du souverainisme caricatural

    Les élections européennes du 26 mai 2019 ont vu également la chute des partis revendiquant un souverainisme obsessionnellement anti-européen.

    Avec 1.17 % des suffrages, l’UPR démontre son incapacité à progresser sur la scène électorale et signe son arrêt de mort. Les caricatures de son Président François Asselineau ont une nouvelle fois été sanctionnées. Quant aux « Patriotes » de Florian Philippot dont nous avons déjà parlés, ils se sont heurtés au mur de la réalité avec un score de 0.65 %. Une belle leçon pour celui qui était persuadé que les progrès du Front national entre 2011 et 2017 étaient le fruit de sa stratégie politique alors qu’ils s’opéraient non pas grâce à lui, mais malgré lui.

    Nous connaissons donc aujourd’hui le poids politique réel du souverainisme anti-européen radical : 1.8 %. Dans leur majorité, les Français de droite ont exprimé leur attachement à l’idée européenne. Cela démontre qu’il est possible d’être critique vis-à-vis du fonctionnement des institutions européennes (dont de nombreux défauts ne sont d’ailleurs que le prolongement de ceux de l’֤État français…) tout en réclamant leur réorientation politique pour la prise en compte des défis identitaires auxquels nous sommes confrontés. Affirmation de notre identité, lutte contre l’invasion migratoire, prise en compte de l’intérêt des peuples européens, voilà les principales aspirations des Français et de nombreux Européens. Le souverainisme caricatural doit désormais laisser place à une vision de l’Europe enfin au niveau des enjeux actuels.

    Clément Martin

    Texte repris du site deLes Identitaires

    https://fr.novopress.info/

  • Le pouvoir du vide

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    Le billet de Patrick Parment

    Ces élections européennes consacrent deux choses : l’Europe d’une part, le parti d’Emmanuel Macron (LREM), de l’autre.

    L’Europe d’abord. Au niveau européen et d’après les résultats que nous connaissons, notre première et agréable constatation, c’est qu’il en est bel et bien fini du monopole exercé par la droite (PPE) – sous perfusion allemande – et la gauche des sociaux-démocrates qui nous ont toujours entraîné sur une voie ultra libérale mais surtout maintenus en état de vassalité vis-à-vis des Américains. Au Parlement européen, où rien n’est possible sans compromis, il y a désormais plusieurs composantes avec lesquelles il faudra désormais négocier : les sociaux-démocrates (147 voix), les libéraux (102), les conservateurs (173) et s’ils arrivent à s’entendre, a minima, les euroseptiques (171). Que ressortira-t-il réellement de cette nouvelle configuration ? Clairement, le clan libéral reste majoritaire mais pourrait s’imposer l’idée que le libéralisme nous conduit à la faillite et que les Américains comme les Chinois ne sont pas nos amis mais bien des concurrents. Comme le souligne l’économiste Nicolas Bouzou, l’idéal serait de faire comprendre à l’Europe qu’elle est une puissance et donc de faire enfin de la politique. On l’espère, on le rêve.

    L’autre aspect de ces élections est bien évidemment franco-français. Comme le faisait remarquer un sondeur, il ne faut pas confondre les élections européennes avec les élections nationales. Aux européennes, les Français se défoulent. Fut-ce le cas cette fois encore ? Dans une certaine mesure seulement.

    Au risque de surprendre, je dirai  qu’Emmanuel Macron sort vainqueur de ces élections. Et nullement Marine Le Pen. Vainqueur pour la bonne  raison que se plaçant dans la perspective des présidentielles à venir, il a fait le vide politique autour de lui et demeure seul face à Marine Le Pen et son Rassemblement. Et là, Macron joue gagnant.

    Les autres formations politiques rament comme des malades sans même atteindre les 10%. Mais les 13% des écolos me direz-vous. Leur score est artificiel car ils ont bénéficié du désenchantement de l’électorat de gauche déboussolé par la multitude des candidatures entre un Mélenchon à 6%, un Glucksmann à 6%, un Benoît Hamon à 3% et aux 2,5% du camarade bolchevique Ian Brossat parti se faire brosser chez les soviets de Tintin. Unis, ces joyeux branquignols seraient à 17%. Sauf que leur égo leur interdit, a priori, toute alliance.

    A droite c’est la Bérézina, version Buzzati dans Le désert des Tartares. Passons sur le Rassemblement national qui reste et demeure le grand gueuloir électoral et qui n’a, semble-t-il, que fort peu bénéficié de la crise des Gilets jaunes. Il faut bien avouer qu’en dehors du discours sur l’immigration, Marine Le Pen n’a pas grand chose à dire. Hier encore,  elle voulait sortir de l’Europe et plus encore de l’euro, avant de faire machine arrière. Bigre, les Français aiment l'Europe ! Idéologiquement parlant, elle n’a rien à proposer et vit sur l’héritage du père. Qu’elle a bien tenté de tuer lors d’une grande crise oedipienne. Si d’aventure, elle était crédible, elle serait au pouvoir.

    Côté droite républicaine, c’est franchement la cata. Logique. Le courant républicain issu de l’UMP et du RPR n’a jamais réussi à surmonter l’obstacle du Front national. Et ses électeurs les plus « popu » sont partis grossir les rangs du Front. Quoi de plus normal quand un radical-socialiste comme Chirac obéit au doigt et à l’œil aux lobbies juif et franc-maçon. Et, là, il n’y a nul complot judéo-maçonnique, mais une réalité très facile à vérifier. Quand on parle des juifs, on entend bien évidemment leurs instances du genre CRIF. Car les juifs n’ont jamais été effrayé par Le Pen. Mais leurs instances ont besoin de lui pour peser sur la communauté en agitant le chiffon rouge du fascisme et de l’antisémitisme. Les partis d’extrême droite israéliens sont nettement plus radicaux que le Front national. Charles Pasqua avait compris qu’il fallait accueillir le Front pour mieux l’étouffer. C’est le contraire qui s’est produit. Et Chirac a coupé l’herbe sous le pied à toute constitution d’une vraie droite dans ce pays. D’où, Macron !

    Quant aux centristes, ils ont une énorme qualité, ils se fractionnent eux-mêmes, s’amputent au gré des circonstances et se flagellent pour de maigres intérêts. Voyez ce pauvre Jean-Christophe Lagarde qui plafonne à 2,5%. Quant au Modem, il est passé avec armes et bagages à LREM. François Bayrou devait en avoir marre de se faire bananer d’élection en élection. Il préfère désormais ses bourrins aux castagnes parlementaires.

    Face à ce paysage dévasté, que reste-t-il ? Et bien le face à face Macron-Marine Le Pen. C’est-à-dire deux partis qui n’ont aucun fondement idéologique sérieux et qui naviguent à vue. Macron est en train de nous coller un foutoir institutionnel de grande envergure après nous avoir imposé un libéralisme outrancier en faveur « des plus riches » quand le Rassemblement national stagne comme grand réservoir des rancoeurs nationales. Et puis, il y a les Gilets jaunes. Qui ne se reconnaissent ni chez l’un, ni chez l’autre. Et pour cause, ce sont deux valises vides. On est gouverné par le vide, temporel autant que spirituel. On est bien en plein changement climatique.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/05/27/le-pouvoir-du-vide-6154159.html

  • Élections européennes : les premiers enseignements

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    Le personnel politique se plaint régulièrement de l’abstention massive des électeurs. À l’occasion de ce scrutin européen, ces derniers ont fait un gros effort, avec une participation de 51,30 %. Second fait majeur : l’implication personnelle du président de la République dans cette campagne, ce qui ne s’était encore jamais vu en la circonstance.

    Ainsi Emmanuel Macron entendait-il mobiliser la population afin de transformer cette élection en une sorte de référendum « pour » ou « contre » l’Europe, « pour » ou « contre » la barbarie, « pour » ou « contre » lui. Les Français l’ont entendu : la liste menée par Emmanuel Macron a perdu. Revue de détail.

    Le Rassemblement national (24,20 %). Évidemment, le grand gagnant de ce soir. En plaçant le très jeune Jordan Bardella en tête de liste, Marine Le Pen réussit son pari. Pari d’autant plus réussi qu’elle a su élargir son assise en s’ouvrant à des transfuges de la droite « traditionnelle », Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud, mais encore à des personnalités de la société civile, tel le philosophe de l’écologie humaine Hervé Juvin. Mieux : avec le ralliement symbolique du mélenchoniste Andréa Kotarac, la main tendue à une gauche populaire et eurosceptique n’est pas pour rien dans le succès d’un Rassemblement national qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Bref, le malaise de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2017 semble oublié pour de bon.

    La République en marche (22,40 %). Certes, le gouvernement sauve les meubles, malgré la campagne burlesque de Nathalie Loiseau, remplacée à la dernière minute sur les affiches de campagne par Emmanuel Macron ; du jamais-vu, surtout en pleine période « MeToo/BalanceTonPorc »… Certes, le parti présidentiel ne s’effondre pas, mais se trouve plus fragilisé que jamais. En effet, comment gérer la suite des événements ? Comme il n’y aurait évidemment ni démission ni dissolution, reste le remaniement gouvernemental. Mais pour mettre qui à la place de qui et, surtout, pour faire quoi ? Changer de Premier ministre demeurerait une hypothèse plus plausible. François Bayrou doit y penser tous les matins en se rasant.

    Europe Écologie Les Verts (12,50 %). L’écologie étant, après l’immigration, la seconde préoccupations des Français, ce résultat est finalement assez logique. Tous les partis en lice avaient un volet écologique dans leur programme. Les Français, semble-t-il, ont préféré l’original à la copie, comme disait Jean-Marie Le Pen en son temps. Il est donc tout aussi logique que, devant la décapilotade des partis traditionnels de gauche, son électorat en déshérence se cherche une solution de repli. Repli frileux sur soi ?

    Les Républicains (8,50 %). Traditionnellement, les électeurs de droite se disent que, cette fois, leur champion a « enfin compris » la leçon et qu’il faut mener une politique de droite. À chaque fois, c’est la déception, que ce soit avec Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Fillon. Là, ils ont devancé l’appel, comprenant que Laurent Wauquiez n’était toujours pas l’homme de la situation. À en croire les chiffres, certains ont donc voté à nouveau pour Emmanuel Macron. Leur nouveau champion de droite ? Et les autres pour le Rassemblement national. Le prochain bureau politique des Républicains s’annonce très frais.

    La France insoumise (6,50 %). En optant pour la gauche, plutôt que pour le peuple, pour le sociétal plutôt que pour le social, Jean-Luc Mélenchon a creusé sa propre tombe électorale avec ses dents. Dans le registre du grand écart, Marine Le Pen semble décidément plus forte à ce jeu. Ses rêves d’une France insoumise, première formation d’opposition, paraissent aujourd’hui bien loin. Une cure de sommeil et de quinoa s’impose.

    Parti socialiste-Place publique (6,5 %). Le cadavre du parti fondé en 1971 par François Mitterrand bouge encore, tel le fameux canard sans tête. Enfin non, il en a une nouvelle, de tête : celle de Raphaël Glucksmann, fondateur de l’association Place publique et naguère soutien de Nicolas Sarkozy. On notera que le PS (canal historique), incarné par Benoît Hamon, franchit tout juste la barre des 3 %. De quoi rembourser au moins ses frais de campagne. Comme quoi la gauche de gouvernement n’a pas tout perdu.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/elections-europeennes-les-premiers-enseignements/

  • Géopôles – L’Europe de Strasbourg contre l’Europe de Bruxelles

    Richard Haddad reçoit Jean-Luc Schaffhauser, député européen sortant du Rassemblement National, et John Laughland, auteurs d’un livre sur l’Europe de Bruxelles.

    Cette Europe de Bruxelles a mis le marché et la concurrence au centre de ses institutions. Il en résulte une forfaiture démocratique, une guerre économique et sociale. Pour que l’Europe de la coopération des nations puisse voir le jour, il faut remettre en cause l’Union européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui.

    Jean-Luc Schaffhauser, philosophe de formation, consultant international et député européen, John Laughland, politologue et universitaire britannique spécialiste de l’Union européenne, tenteront de démontrer dans cette émission combien le projet européen initial a été dévoyé et développeront les solutions qu’ils proposent pour revenir à une « Europe de Strasbourg » fondée sur les Etats-nations.

    https://www.tvlibertes.com/geopoles-leurope-de-strasbourg-contre-leurope-de-bruxelles

  • Elections européennes : l'analyse du Parti de la France

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    Jean-François Touzé

    Délégué national du Parti de la France, en charge des études et de l'argumentaire

    Au terme d'une campagne atone, terne, et aux enjeux détournés tant il est vrai que, par un accord tacite entre les deux principaux protagonistes, parrains des listes que les sondages donnaient gagnantes, ce n'est pas d'Europe que l'on a parlé mais de stratégies nationales en vue de 2022.

    Les électeurs se sont exprimés. Comme ce fut le cas lors des précédentes Européennes, ils l'ont fait sans grand enthousiasme, malgré une participation en très forte hausse (52% de votants) par rapport à 2014, 2009 et 2004 (en moyenne 40%), hausse sans doute induite par le retour à un scrutin national dans une circonscription unique. Les abstentionnistes, pour autant, constituent toujours le premier parti de France, plus par dégoût, rejet et mépris de la classe politicienne et du Système, que par désintéressement de la chose publique.

    En obtenant moins de 24% des suffrages et en finissant la course en tête comme ce fut déjà le cas en 2014 avec 24,86% (aucune progression donc), la liste du Rassemblement national, favorisée pourtant par le vote utile anti Macron et servie par l’idée que quelque chose pourrait peut être changer dans les rapports de force au sein du Parlement européen, confirme sans plus son audience, d'autant que celle-ci demeure de circonstance et correspond essentiellement à un vote par défaut. On notera à cet égard que, compte tenu du taux d’abstention, le score réel de la liste conduite par Jordan Bardella ne représente qu'un peu plus de 10% des inscrits ce qui, dans un contexte de rejet du gouvernement et d’accélération des menaces migratoires, économiques, sociales et sécuritaires, ne saurait être considéré comme un succès.

    Avec plus de 22,5% la liste de la République en marche, malgré l’hystérie de la propagande européiste de ces derniers jours, se situe très nettement en deçà du résultat obtenu par Emmanuel Macron lors du premier tour de la Présidentielle de 2017 (24,1%). Il s'agit donc clairement d'un revers pour le parti présidentiel qui réussit néanmoins à maintenir l'essentiel de son électorat et conserve donc un socle fort pour les prochaines échéances. Là encore, le vote utile de la droite molle et de la gauche bobo contre le totem brandi du « risque d’extrême droite » a joué en faveur de la liste gouvernementale et a permis de limiter les dégâts. Macron conforte ainsi sa stratégie confiscatoire du choix des électeurs en imposant l'idée du seul duel possible à la future Présidentielle entre Marine le Pen et lui.

    Les Républicains, quant à eux, malgré la nouveauté talentueuse et l’image « droitière » de leur tête de liste François-Xavier Bellamy essuie, en n’arrivant, avec moins de 9% qu'en quatrième position derrière les Verts, un échec cuisant qui ne sera pas sans conséquences et sont loin, très loin, de retrouver leurs électeurs perdus après le naufrage Fillon. Le « centre droit républicain » paye ainsi des décennies de mensonges, d’ambiguïté, de laxisme, de faux semblants, de renoncements, d’aveuglement et d'erreurs tactiques. Ce n'est que justice.

    La gauche, toute tendance confondue, Verts mis a part qui bénéficiaient de la mobilisation bobo sur le climat, est en pleine déroute et aujourd’hui en pleine atomisation. La France insoumise est au point mort, le PS sombre même si il sauve les meubles en dépassant la barre des 5%, et Hamon disparait corps et bien… Mais attention ! Que personne ne se réjouisse pour autant. Un jour où l’autre et peut être plus tôt qu'on ne le croit, la gauche saura se retrouver au-delà de ses différences et redevenir une force d'autant plus redoutable quelle n'aura rien appris de ses échecs, quelle saura s’appuyer sur les mouvements sociaux et que son regroupement se fera nécessairement autour de la radicalité.

    Les souverainistes... Nicolas Dupont Aignan n’enverra aucun député à Strasbourg et perd, à l'issue d'une campagne brouillonne, son pari, à vrai dire bien hasardeux, d'incarner une union des droites dont, à aucun moment, il ne s'est donné les moyens de la réaliser, multipliant les erreurs, les signes de faiblesse à l’égard du Système et faisant parfois preuve d'égotisme et de déloyauté à l’égard de ceux qui l'avaient soutenu. En politique, on est jamais mort. Mais il arrive que l'on soit très durablement blessé.

    Florian Philippot, quant à lui tout comme son concurrent en frexit, François Asselineau conserveront sans doute, malgré leurs résultats dérisoires, l'espoir d'entretenir le dernier pré carré de leurs amis et l’illusion d'une gauche chevènementiste sans avenir, sans base militante ni réalité politique. Nous sommes là, il est vrai, dans l'infinitésimal…

    Jean Christophe Lagarde et l'UDI, enfin, se ridiculisent.

    Les listes virtuelles obtiennent pour ce qui les concerne - et très naturellement - les résultats qui leur étaient promis.

    Au lendemain de ces élections, rien, absolument rien ne changera ni d'un point de vue national où les vrais combats politiques sont à venir, ni de celui de l'Europe ou, quels que soient les rapports de force nouvellement créés au sein des futurs groupes parlementaires, la Commission et le Conseil continueront de régner en maîtres au nom de l'immigrationnisme, du mondialisme et de la financiarisation de la planète.

    Le Parti de la France, pour des raisons financières aisément compréhensibles, n'avait pas souhaité concourir. Il n'en ira pas de même lors des prochaines consultations électorales de ces trois prochaines années.

    Plus que jamais notre pays a besoin d'un parti de convictions, national et identitaire, patriote et européen, structuré, inscrivant son action dans la durée avec le recul que donnent expérience et maturation, mais habité de l’ambition de parvenir aux responsabilités.

    Les mois qui viennent seront ceux de l’organisation du Parti et de l’affirmation de ce que nous sommes avec la tenue d'un Congrès décisif à la fin de l'automne.

    Dans une semaine, personne ne parlera plus de ces élections européennes, sinon pour s’intéresser à la constitution des groupes parlementaires, à l’élection du Président du Parlement, celui surtout de la Commission et au choix du directeur de la Banque centrale européenne.

    Le combat politique, lui, continue. Le Parti de la France doit devenir le pôle de rassemblement de la vraie droite nationale.

    Alors, forçons le pas sur notre pente de Sisyphe et poussons encore et encore notre rocher : c'est le bon.

    Les résultats détaillés cliquez ici

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  • Le Samedi Politique – Gilets Jaunes : le retour des peuples ? avec André Bercoff

    Donald Trump, Matteo Salvini, mouvement des Gilets Jaunes, depuis des mois, un nouveau vent souffle dans le monde… Certains parlent de populisme, d’autres tout simplement d’un réveil des peuples.

    Après avoir été le premier journaliste français à suivre et interroger Donald Trump lors de sa campagne pour gagner la Maison Blanche, le journaliste et écrivain André Bercoff publie « Le retour des peuples ». Un ouvrage qui revient sur ces élites qui ont fait sécession pour vivre entre elles dans le culte du « sans frontiérisme ».

    Entre ces « nomades du haut » et l’immigration galopante sur les côtes européennes, les peuples autochtones se voient écrasés, oubliés, méprisés parfois. Leur voix n’est plus entendue.

    Dans « Le retour des peuples », André Bercoff dresse le constat d’une fracture dans la population, tiraillée entre l’évaporation de son pouvoir d’achat et le rapt insidieux de ses racines.

    https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-gilets-jaunes-le-retour-des-peuples-avec-andre-bercoff