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Europe et Union européenne - Page 406

  • Fraude électorale en Allemagne : « Mon cœur bat à gauche », explique l’assesseur coupable

    Un jeune assesseur du Brandebourg a reconnu avoir fraudé lors des élections communales [26 mai 2019] dans le Brandebourg. Selon l’enquête, il a attribué lors du dépouillement plusieurs voix AfD aux Verts. Il assure avoir falsifié au moins 50 voix.

    Comme motif pour cette fraude, le jeune homme a avancé ses opinions politiques. « Mon cœur bat à gauche », a-t-il déclaré […] Il n’a pas pu supporter que le parti populiste de droite ait obtenu une adhésion aussi forte. […]

    (Traduction Fdesouche)

    Focus

    https://www.fdesouche.com/1252203-fraude-electorale-en-allemagne-mon-coeur-bat-a-gauche-explique-lassesseur-coupable

  • Italie : vers une coalition sociale-démocrate étoilée.

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    L'avis de Jean-François Touzé
    Les populistes en peau de toutou du Mouvement 5 étoiles qui ont goûté aux joies des privilèges et au faste des palais nationaux, sont évidemment prêts a tout pour conserver le pouvoir y compris s'allier avec la sociale démocratie.
    Ceux qui en France rêvent encore de possibles convergences entre les Insoumis et les nationaux doivent enfin rompre avec leurs chimères. Les pourris de la gauche supposée rebelle reviendront toujours à ce qui est leur famille de raison sinon de cœur. C'est une question de gènes, pour ne pas dire une question d'odeur. Asinus asinum fricat...
    Salvini finira par gagner. C'est écrit et ne se discute pas. Ce sera dans quelques semaines ou dans quelques mois, mais son arrivée aux responsabilités est inéluctable. Et plus l'attente sera longue, plus les solutions à mettre en œuvre devront être radicales.
    Pour la France et les Français, c'est malheureusement en années qu'il nous faut compter. Mais notre temps viendra.
    Et quand il sera venu, ce n'est pas en termes de réformes que nous exprimerons, puis appliquerons sans que notre main ne tremble les éléments impératifs de notre politique. Ce sera en termes de révolution nationale.

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  • Une élève anglaise disqualifiée pour opinion anti-halal… puis réintégrée

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    Touche pas à mon halal. Les autorités anglaises traquent l’islamophobe. Tapette à souris en main, ils le guettent, l’attendent au virage. Il peut surgir à tout moment. Dans la rue, un journal, à la télé, dans un texte, un discours… Et même à l’école ! C’est affreux. Horribeul.

    Une élève de 16 ans, nous rapporte le Sun du 18 août, qui passait un examen s’est rendue coupable du fameux mal qui ronge l’Angleterre et même l’Europe tout entière. En tant que végétarienne convaincue, la jeune dévergondée s’est saisie de son stylo à bille et a écrit les mots insoutenables que nous reproduisons ici entourés de guillemets en béton armé : « Je trouve l’idée de la viande halal dégoûtante. » En 2019, oser affirmer que le halal… Ah non… Le meuglement de la vache qui agonise dans de terribles souffrances durant de longues minutes n’est-il pas doux à nos oreilles de correcteurs ? Oh yes it is! Et le bêlement du mouton égorgé sans étourdissement préalable ne nous rappelle-t-il pas les vocalises de Joe Cocker ?

    Cheveux droits sur la tête, gravement traumatisé, le jury s’empressa de disqualifier la candidate impie. L’islamophobie était flagrante, le racisme consommé. Le mot « obscène » fut extirpé du dictionnaire. Après s’être excusés d’avoir un jour existé, les correcteurs rentrèrent chez eux se cacher sous la moquette, honteux d’avoir lu de telles ignominies.

    Aggravation de cette douloureuse affaire, l’histoire se déroule dans une région d’Angleterre dont le nom mériterait à lui seul d’être dénoncé pour atteinte aux valeurs morales de l’islam : le Sussex. Une véritable incitation à la débauche. Une impudeur caractérisée. Le cas sera examiné ultérieurement.

    Revenons donc à nos moutons anglais. Revenus de leur séjour expiatoire sous la moquette, les membres du jury s’entendirent arguer par la partie plaignante, à savoir la mother de l’islamophobe en jupette plissée, que son dégoût pour le halal provenait d’un végétarisme forcené et non, ô surtout pas, d’une quelconque aversion pour la sainte religion musulmane. « Mais qu’allez-vous penser, darling ? Elle préfère les carottes râpées, les poireaux vinaigrette. Elle n’a rien contre la religion qui prescrit les égorgements d’animaux sans étourdissement. Il se pourrait même qu’elle adore ! »

    Face à l’argumentation, les chochottes de la bien-pensance firent demi-tour. Éviction de l’élève annulée. « Nous admettons qu’au départ, nous n’étions pas parvenus à la bonne conclusion et que nous étions trop sévères. » Au nom de l’autre cause sacrée du progressisme, la fautive fut amnistiée. Le végétarisme excuse la candidate impie. De ce verdit, il faut donc déduire que les carnivores anglais n’ont pas le droit d’émettre une opinion défavorable au halal. La raison du rejet se doit d’être en conformité avec l’idéologie du moment.

    Il va sans dire que la jeune Abigail Ward aurait recueilli les félicitations du jury si elle s’était insurgée contre la corrida. « Oui, mais si le toréador est musulman ? » dit une voix au fond de la classe… « Que dire ? Bien ? Pas bien ? » Pfff… l’examen devient too much compliqué.

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/une-eleve-anglaise-disqualifiee-pour-opinion-anti-halal-puis-reintegree/

  • Grande puissance agricole mondiale pendant longtemps, la France est désormais en déclin dans ce domaine. Voici comment elle en est arrivée là.

     En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte.
    En 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte. (Reuters) 
    Il semble bien loin le temps où la France était la grande puissance agricole et agroalimentaire mondiale, aux côtés des États-Unis.
    De deuxième exportateur dans les années 1990, le pays est passé à la quatrième place, derrière les États-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas, voire à la sixième aujourd’hui, hors produits transformés.
    À ce rythme, en 2023, la France importera davantage de produits agricoles qu’elle n’en exporte, pointe un récent rapport du Sénat.
    Même tendance dans l’agroalimentaire.
    Pour la première fois depuis la guerre, notre balance commerciale avec les pays européens a été négative en 2018!
    Comment expliquer un tel recul? 
    Le déclin de notre compétitivité est une des réponses. 
    Les charges salariales ont bondi ces dernières années, tandis que des distorsions de concurrence majeures se sont instaurées avec nos voisins. 
    Dans le secteur de la viande, l’Allemagne n’avait pas de salaire minimum jusqu’en 2015. 
    Grâce à la main-d’œuvre bon marché, le pays s’est hissé en tête de la production européenne en quinze ans, reléguant la France au huitième rang, souligne le cabinet Xerfi. 
    Même phénomène pour les fruits et légumes, avec l’Espagne, devenu le champion dans ce domaine. Résultat, pour compenser leurs coûts, les Français ont coupé dans les investissements, entraînant retards techniques et absence d’innovations. Un cercle vicieux.
    Un manque de stratégie
    Ce déclin s’explique aussi par un manque de stratégie. 
    Longtemps, les Français n’ont pas eu de politique à l’export, se contentant de vendre le surplus de leurs productions sans se soucier des attentes. 
    Dans le secteur du porc, la France est restée sur du milieu de gamme, quand le marché s’est tourné vers le premium. 
    Le Danemark est devenu leader du bio, tandis que l’Espagne a misé sur le haut de gamme avec le jambon ibérique ou pata negra. 
    Les vins et spiritueux, les céréales et le sucre sont encore notre force à l’international.
    Mais pour combien de temps ? 
    Depuis peu, nos vins souffrent à l’export, pâtissant de leurs appellations complexes et de leurs prix élevés, nos blés font face à une redoutable concurrence des pays de la mer Noire et notre production de betteraves sucrières sera amputée de quatre usines l’an prochain.
    lejdd

  • Quelque chose de Soljénitsyne chez Viktor Orban

    Quelque chose de Soljénitsyne chez Viktor Orban

    Viktor Orban, Premier ministre de la Hongrie, tient chaque année et paraît-il depuis 30 ans un discours de philosophie politique à l’université d’été de Bálványos en Transylvanie (Roumanie)  – région anciennement hongroise, dont certaines parties sont toujours peuplées majoritairement de hongrois.

    Chaque année, il y a développé différents thèmes, tels que le concept de démocratie illibérale, l’importance du V4 (groupe de Visegrád, groupe informel réunissant Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), la nécessité de défendre la civilisation chrétienne ou encore de combattre l’immigration massive et illégale ainsi que les réseaux Soros.

    Le 29 juillet 2019, il a détaillé la période récente passée et les combats à venir. Ce faisant, il a repris beaucoup des thèmes qui avaient été développés par Alexandre Soljénitsyne lors de son fameux discours appelé Discours de Harvard (Le déclin du courage Les Belles Lettres. Préface de Claude Durand) en juin 1978.

    Prix Nobel de littérature, expulsé d’Union Soviétique en 1974 au début de la parution des trois tomes de L’Archipel du Goulag, arrivé depuis deux ans aux USA, Alexandre Soljénitsyne n’était pas encore sorti de son silence. A l’invitation de l’Université de Harvard, il prononce en juin 1978 le discours solennel pour la fin des cours. Et à la surprise de ses auditeurs, il ne s’acharne pas sur le communisme mais détaille une dénonciation du système occidental.

    Quatre convergences majeures se dégagent de l’analyse comparée des deux discours, à quarante ans de distance (1978-2019).

    1° Une même remise en cause du libéralisme démocratique comme sens ultime de l’histoire 

    A.Soljénitsyne comme V.Orban mettent à nu ce sentiment de supériorité, cette sorte d’arrogance ontologique, de l’Occident pour le premier, de l’Union européenne pour le second, amenant ces ensembles à considérer qu’ils apportent au monde et à l’humanité tout entière le salut, la paix et le bien-être.

    Pour V.Orban,

    https://www.lesalonbeige.fr/quelque-chose-de-soljenitsyne-chez-viktor-orban/

  • Vague populiste : un rêve qui s’achève ?

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    « Le populisme menace nos démocraties », « L’Europe face à la montée populiste » : certains parlant même de lèpre, vous l’aurez compris, pour nos élites intellectuelles, médiatiques, économiques, culturelles et politiques, la menace existentielle n’a d’autre nom que cet adjectif méprisant la volonté populaire de plusieurs pays occidentaux. Mais que ce beau monde se rassure, le cauchemar est peut-être en passe de se terminer.

    En effet, le 24 juillet dernier, Boris Johnson accédait au 10 Downing Street ; parallèlement, le ministre de l’Intérieur et vice-président du conseil italien Matteo Salvini annonçait, le 8 août dernier, son souhait de revenir aux urnes. À ce moment précis, tous les voyants semblaient au vert, Johnson étant en passe d’accomplir sa promesse, à savoir mener à bien le Brexit le 31 octobre. De l’autre côté des Alpes, la Lega culminant à 38 % d’intentions de vote, le mouvement Fratelli Italia à 8 %, les deux partis franchissant à eux deux la barre des 40 %, celle-ci accordant une prime majoritaire, pour la première fois depuis 1945, un pays d’Europe se dirigeait vers un gouvernement 100 % « extrême droite ».

    Mais depuis, rien ne s’est passé comme prévu, une législative partielle au Royaume-Uni ayant amoindri la majorité de Boris Johnson à seulement une voix. Une partie des députés Tories étant opposés à un Brexit sans accord, notamment l’ex-chancelier de l’Échiquier Philip Hammond, ou encore la désormais simple députée… Theresa May. Autrement dit, face à la volonté des parlementaires de stopper un Brexit sans accord, l’opposition n’a besoin que de quelques défections au sein de la majorité pour faire tomber le gouvernement, ce qui, avouons-le, mènerait tout droit à un report du Brexit aux calendes grecques ou bien à pas de Brexit du tout.

    La bataille perdue outre-Manche, à Rome, Matteo Salvini ayant sous-estimé ses anciens alliés du M5S, ces derniers pourraient se diriger vers une coalition avec le Parti démocrate susceptible de durer jusqu’à la fin de la législature soit… 2023. Une catastrophe pour la droite italienne, qui verrait alors probablement son capital de popularité s’effriter, un récent sondage Gpf Poll attribuant seulement 31 % à la Lega, soit une perte de sept points en seulement un mois. Pendant ce temps, la nouvelle coalition s’inscrirait dans un agenda résolument pro-européen, rouvrant ses portes aux migrants, nommant un commissaire européen parfaitement europhile, et réformant la loi électorale, supprimant ainsi la prime majoritaire. Le rêve de Matteo Salvini d’obtenir « seul » une majorité, voire avec ses amis de Fratelli Italia, s’arrêterait net, d’autant que la prochaine élection présidentielle de 2022 accoucherait d’un président hostile à la Lega (tel est le cas actuellement).

    Les rêves de Johnson et Salvini qui s’amenuisent, la récession qui menace outre-Atlantique, pouvant annihiler une potentielle réélection de Donald Trump, sonneraient la défaite historique du « populisme », achevant ainsi le cycle entamé en 2016.

    Les heures et jours à venir seront probablement déterminants : qui sait, la coalition s’annonçant en Italie ne verra peut-être jamais le jour et, dans ce cas, le palais Chigi serait occupé par Matteo Salvini d’ici deux mois ! Le Brexit étant devenu une réalité, Boris Johnson, rapatriant les électeurs déçus partis au Brexit Party de Nigel Farage, deviendrait alors maître des lieux pour au moins dix ans. La réussite britannique entraînerait alors un effet domino au sein de l’UE et la fin de l’organisation multilatérale la plus hostile aux États Nations qui subsiste actuellement. Un an après ces péripéties, le président américain sortant ayant anticipé la récession à venir par des baisses d’impôts, accompagné de taux directeurs avantageux serait alors triomphalement réélu, le populisme devenant alors non pas une parenthèse de l’histoire, mais bien la fin de la « Fin de l’histoire » et le retour à l’histoire. L’avenir du monde occidental, qui se joue probablement dans les prochains mois, s’annonce palpitant.

    Pierre Louis

    https://www.bvoltaire.fr/vague-populiste-un-reve-qui-sacheve/

  • Il faut sauver nos campagnes !

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    Il n’y aura pas de “gilets verts” après les “gilets jaunes” », affirme Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). Les agriculteurs ne monteront pas de barricades à la rentrée, pas plus qu’ils ne viendront, sur leurs tracteurs, dire leur colère à Paris. Et pourtant. Les difficultés s’accumulent et la matière à explosion sociale existe. L’inquiétude est là, qui grandit et trouvera en son temps une forme d’expression, qui surprendra les politiques et les Français dans leur ensemble. Comme toutes les incompréhensions, mal perçues, mal analysées, mal traitées. Ou trop tard.

    Le climat dans les campagnes s’est considérablement détérioré. Et pas seulement la météo. Les relations sociales entre agriculteurs et leurs voisins atteignent parfois des niveaux d’exaspération encore peu connus.

    Les intrusions dans les exploitations agricoles, les actes de vandalisme, les insultes, les discussions houleuses qui tournent mal et qui vont jusqu’à l’agression physique se multiplient. Parfois sur la base de mauvaises interprétations des activités auxquelles se livrent les agriculteurs, violemment attaqués parce que leurs voisins pensaient qu’ils étaient en train d’épandre des pesticides. Des cartes stigmatisant les élevages de porc en attente de feu vert à leur agrandissement ont été publiées sur Internet. Les mises en cause verbales se font aussi dans les magasins ou sur les marchés.

    Climat délétère

    Sécheresse et canicule sont arrivées dans ce climat délétère. Des mois sans eau ont jauni les campagnes, asséché les réserves d’eau et engagé les éleveurs dans une course épedue à la recherche de fourrage pour le bétail. Au total, 86 départements ont été frappés par le manque d’eau. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a autorisé 69 départements à utiliser les jachères pour nourrir les bêtes. « Tout cela arrive trop tard, commente Christiane Lambert. Les prairies sont marron. Cela casse le moral des éleveurs. » Le déficit hydrique et le manque de nourriture ont ralenti la croissance des animaux. La mortalité des volailles dans les poulaillers a atteint des niveaux très élevés. Les trésoreries souffrent.

    Des aides viendront. Mais à quelle hauteur ? Et quand ? Dans le meilleur des cas pas avant des mois, car les arbitrages ne seront rendus qu’en octobre. Les agriculteurs réclament moins de rigidité dans les règles de l’irrigation et de la création de réserves d’eau. La Hongrie et la Pologne ont accru leurs capacités de stockage de 13 %. L’Espagne de 29 %. En France de... 1,9 %. Les exploitants ne comprennent pas l’acharnement de l’administration tricolore à toujours exiger plus que ne le demande l’Europe.

    Les distorsions de traitement au sein de l’UE sont ressenties comme autant d’injustices et de freins inopportuns alors que l’agriculture française perd en compétitivité. Tout comme l’ouverture des frontières à des centaines de milliers de tonnes de viande en provenance du Canada, via l’accord du Ceta, et du Brésil, via le Mercosur. L’idée que la France accepte de faire entrer des denrées si lointaines produites dans des conditions très différentes des attentes des consommateurs, en matière de pesticides, de farines animales, de bien-être, est d’autant plus difficile à admettre pour les agriculteurs que cela intervient en plein débat sur la taxe carbone.

    Source : Les Echos 26/08/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le vaisseau Allemagne tangue, et cette fois d'une façon qui commence à inquiéter...

    Si l'on prend note de tout ce que l'on entend sur les chaînes de radio/télévision, et de tout ce que l'on peut lire de ci, de là dans la presse écrite, une tendance semple s'imposer, en ce qui concerne la santé économique de l'Allemagne : précisément, le fait qu'elle n'est peut-être pas, ou plus, en si bonne santé que cela. Et la question qui vient tout de suite à l'esprit est : cela est-il vraiment fondé ? Et cela peut-il, va-t-il durer..

    Le ministre du Travail (Hubertus Heil, membre du SPD) multiplie les visites d'entreprise et prépare des mesures au cas où le ralentissement de l'économie se transforme en crise : "Je veux que l'Allemagne puisse mettre en oeuvre du chômage partiel plus rapidement en cas de récession de l'économie", explique-t-il, car  la récession est bien, non seulement "sa" crainte mais la crainte du pays tout entier, car, à en croire les chiffres, l'Allemagne produit moins de richesse : au deuxième trimestre, son PIB a perdu 0,1%. Cela signifie-t-il la fin d'une décennie dorée ?

    Ce qui est certain, c'est que les exportations ont chuté, notamment (mais pas seulement) à cause des tensions entre les Etats Unis et la Chine; et même assez fortement chuté : alors que - c'est bien connu - l'Allemagne tire le principal de sa force des exportations, celles-ci ont chuté de 8% en juin 2019. Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout, et l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier du côté de son industrie automobile qui a mal pris le virage de l'électrique...

    Si l'économie allemande recule encore ce trimestre, le pays sera officiellement en récession et, de faiot, en ce moment, la première économie européenne est à l'arrêt. La difficulté, le problème, l'inquiétude viennent de cette sourde angoisse : cela va-t-il durer ?

    Le PIB a reculé légèrement : -0,1%, un recul du aux tensions économiques liées au Brexit, mais surtout la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine qui plombe les exportations de produits allemands. 

    "L'économie allemande est très ouverte, très dépendante des exportations que'elle va faire en Europe, aux États-Unis et surtout en Asie. On a vu cette dynamique des échanges ralentir très fortement au cours des derniers mois et l'Allemagne est directement impactée", explique l'économiste Philippe Waechter.

    Résultat : dans les usines, les patrons s'alarment, car les commandes sont en chute libre...

    Autre son de cloche, mais qui confirme les précédents :

    "On est inquiets - dit Volker Treier, porte-parole de la Chambre du Commerce et de l'Industrie -; l'affaiblissement de notre notre économie a des causes extérieures; nos entreprises sont confrontées aux conflits internationaux commerciaux, à la guerre des monnaies, aux incertitudes sur les fournitures de pétrole..."

    Mais les tensions internationales n'expliquent pas tout : l'économie allemande a des problèmes structurels, en particulier soin industrie automobile qui, on l'a vu, a mal anticipé le virage de l'électrique, mais aussi, paradoxalement, sa trop grande dépendance aux exportations : ce qui fait (faisait ? ) sa force pourrait-il, demain, devenir son tendon d'Achille ?

    En visite dans son fief, la Chancelière a du rassurer, sans y parvenir outre mesure :

    "C'est vrai que nous entrons dans une phase difficile, mais pour le moment je ne vois pas de nécessite - enfin, je l'espère... - de prendre des mesures pour soutenir la conjoncture..."

    Une explication alambiquée, et une hésitation publique qui, bien loin de rassurer, ont plutôt confirmé les craintes...

    Tenons-nous donc en aux faits seuls, pour l'instant : les commandes sont en chute libre (- 8,6% sur un an, et même - 22% au 2ème trimestre pour les machines-outils, l'un des piliers traditionnels de l'économie allemande.

    Conséquence : l'Allemagne rejoint les mauvais élèves de l'Europe, comme le Royaume-Uni (-0,2 de croissance au 1er trimestre) et l'Italie (O%). Même la France, où tout est très loin d'être rose, on s'en sort mieux, du moins pour l'instant : +0,2...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/18/le-vaisseau-allemagne-tangue-et-cette-fois-d-une-facon-qui-c-6170529.html#more

  • Viols, agressions : les ventes de bombes lacrymogènes s’envolent en Suède

    Certaines marques de vaporisateurs d’autodéfense ont vu leurs ventes augmenter de 500% durant l’été. Des hommes en achètent même à leur petite amie ou à leur fille.

    Acheter des bombes lacrymogènes pour se défendre. Tel est le phénomène actuellement en plein essor en Suède. À l’origine de cette tendance, une récente série de viols ayant secoué l’été suédois. En conséquence, de plus en plus de Suédois – majoritairement des femmes -, s’équipent de bombes lacrymogènes. Au cas où. Plusieurs fabricants de vaporisateurs d’autodéfense expliquent qu’ils constatent une très forte hausse de leurs ventes.

    « Cet été, nos ventes en Suède ont augmenté d’environ 500% par rapport à avant l’été », explique Henrik Frisk, cofondateur et PDG de Plegium. Il poursuit: « Environ 80% de nos utilisateurs sont des femmes. Environ 50% de nos acheteurs sont des hommes mais beaucoup d’entre eux achètent nos sprays au poivre pour leur petite amie ou leur fille ».

    (…) Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1251561-viols-agressions-les-ventes-de-bombes-lacrymogenes-senvolent-en-suede

  • Se rapprocher de la Russie, une urgence pour la survie de l'Europe ?...

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    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com 
    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Caroline Galactéros, cueilli dans Marianne et consacré à l'indispensable rapprochement entre l'Union européenne et la Russie. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013) et intervient régulièrement dans les médias. Elle a créé récemment, avec Hervé Juvin entre autres, Geopragma qui veut être un pôle français de géopolitique réaliste.

    Se rapprocher de la Russie n'a jamais été aussi urgent pour la survie de l'Europe

    A l’heure où j’écris ces lignes, depuis le sud d’une Europe étourdie de torpeur estivale telle l’insouciante cigale de la fable, un calme étrange semble régner sur les grandes affaires du monde. Un silence inquiétant aussi, comme celui qui précède l’orage en montagne ou le tsunami en mer. En matière de guerre comme de paix, le silence est toujours un leurre. Il se passe en fait tant de choses « à bas bruit » qui devraient mobiliser les chancelleries occidentales et leur faire élaborer des politiques nouvelles, ne serait-ce même que de simples « éléments de langage » disruptifs.

    Le nouveau partage du monde n’est pas une césure infranchissable. L’approfondissement du discrédit moral et politique des États-Unis, notamment depuis l’arrivée de Donald Trump, président grandement sous-estimé mais jugé imprévisible et changeant souvent de pied, pousse les acteurs de deuxième rang, pour survivre en dessous du nouveau duo de tête sino-américain, à ne plus mettre tous leurs œufs dans le même panier, tandis que Washington détruit méthodiquement tous les mécanismes et instruments multilatéraux de dialogue.

    Rééquilibrage mondial

    La crise du détroit d’Ormuz creuse les fractures attendues, comme celle qui oppose les Etats-Unis, Israël et l’Arabie saoudite à l’Iran secondé par Moscou et Ankara sous le regard gourmand de Pékin. Elle révèle aussi l’approfondissement de rapprochements plus insolites, tel celui de Moscou et de Ryad, chaque jour plus visible en Syrie au grand dam de Washington. En témoigne, outre leur rapprochement pour maintenir les cours du pétrole, l’amorce d’une coopération militaire entre les deux pays avec des achats de S400 par Ryad (comme d’ailleurs par Ankara dont l’opportunisme ne connait plus de limites). Ryad achètera aussi aux Chinois des technologies de missiles et des drones.

    Quant aux Émirats arabes unis, ils ont annoncé au salon IDEX 2019, des acquisitions d’armements divers à la Russie pour 5,4 milliards de dollars et notamment de systèmes anti-aériens Pantsir-ME. Les enchères montent. Autre signe de ce « rééquilibrage », le récent jeu de chaises musicales au sein des services syriens de sécurité, sous la pression de Moscou, au profit de personnalités sunnites adoubées par Ryad, contre l’influence iranienne jusque-là dominante. Même le Hezbollah prendrait quelques ordres à Moscou désormais. De là à penser que la Russie mènera pour longtemps la danse en Syrie, mais souhaite néanmoins favoriser un règlement politique ayant l’imprimatur discret de Washington, Ryad et Tel Aviv – et donc défavorable au clan Assad (le bras-droit du frère de Bachar el-Assad, Maher, putatif remplaçant, vient d’être arrêté) et à son tuteur iranien – il n’y a qu’un pas…

    Ce qui ne veut pas dire que Moscou laisse tomber Téhéran. Elle s’en sert pour optimiser son positionnement entre Washington et Pékin. La Russie vient d’annoncer de prochaines manœuvres militaires conjointes. L’Iran, étouffé de sanctions, ne peut évidemment tolérer d’être empêché de livrer même de toutes petites quantités de brut qui assurent la survie politique du régime et la paix sociale. La République islamique a donc répliqué à l’arraisonnement par les Britanniques – à la demande de Washington – du Grace One près de Gibraltar le 4 juillet dernier (pétrolier transportant du pétrole brut léger) et prend la main : saisie le 13 juillet, du pétrolier MT-RIAH puis, le 19 juillet, du britannique Stena Impero…. et enfin le 4 août, par celle d’un troisième bâtiment.

    Iran/Etats-Unis : qui a la main sur qui ?

    Téhéran menace désormais d’interdire le Détroit d’Ormuz (un tiers du transit mondial d’hydrocarbures) dont elle partage la propriété avec Oman et les Émirats arabes unis (la passe étant par endroits trop étroite pour constituer des eaux internationales) et tolère l’usage international à certaines conditions par les seuls signataires de la Convention maritime internationale de 1982. Il est vrai que Washington met de l’huile sur le feu jour après jour et vient d’imposer illégalement de nouvelles sanctions à l’encontre du ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif- peut être l’ultime et plus compétent négociateur pouvant arrêter l’escalade – notamment pour entraver ses déplacements. Qui veut la paix ? Qui veut la guerre ? De provocations en enfantillages, certains dirigeants semblent avoir perdu tout sens de leurs responsabilités envers la paix mondiale. Car si le Détroit d’Ormuz venait à être véritablement interdit par Téhéran au passage des tankers, l’explosion du prix du brut qui s’ensuivrait serait très vite insupportable pour l’économie mondiale et une gigantesque récession surviendrait. En dépit des apparences, c’est donc l’Iran qui tient le sort des États-Unis et de l’économie occidentale entre ses mains.

    La « pression maximale » crânement brandie comme un trophée par le président Trump à l’encontre de Téhéran s’exerce donc dans les deux sens. Cette folle politique de Washington qui prétend contraindre le pouvoir à élargir le spectre de l’accord sur le nucléaire de 2015 (attente parfaitement utopique ou trompeusement avancée pour provoquer un conflit) est un échec patent. Certes, Londres par la voix de son nouveau premier ministre Boris Johnson, dont le pedigree personnel dessine une possible et gravissime double allégeance, a choisi, as usual, « le Grand Large » comme en a témoigné l’arraisonnement du Grace One. L’Allemagne se montre quant à elle prudente, cherchant à ménager la chèvre et le chou et à profiter du manque de discernement de la France.

    Bientôt un Yalta 2.0 ?

    Paris en effet, s’oppose (pour combien de temps) à une coalition pour garantir la circulation dans le détroit d’Ormuz que demande évidemment Washington, et essaie de s’accrocher à l’Accord moribond… après avoir commis l’insigne faute d’appeler à son extension aux questions balistiques pour complaire à Washington et Tel Aviv. Nous avons donc encore une fois joué, inconsciemment faut-il l’espérer, une partition américaine qui contrevient à tous nos intérêts et précipite la guerre.

    Ce focus sur l’actualité internationale du moment ne fait que manifester l’ampleur des enjeux du Yalta 2.0 qui s’annonce. Mais « le Rideau de fer » de ce nouveau partage s’est déplacé vers l’Oural, à l’extrême est de l’Europe, et cette translation met clairement la Russie dans le camp de l‘Europe. En effet, si l’Oural sépare géographiquement l’Europe de l’Asie, à sa verticale se trouvent précisément les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, qui font toujours partie de la ceinture de sécurité de la Russie et sont désormais convoitées par la Chine. Or, si l’Eurasie est toujours au cœur des convoitises des grands acteurs (dont les États-Unis), il est une autre opposition que nous ne voyons pas alors qu’elle devrait pourtant focaliser notre capacité d’analyse stratégique et notre action diplomatique : c’est la rivalité montante entre la Chine et la Russie pour la domination économique et politique de l’Asie centrale et même du Caucase.

    Les tracés nord (Chine-Kazakhstan-sud Russie-nord Caucase jusqu’en Mer noire sur le territoire russe) et centre (Ouzbékistan-Turkménistan-Iran-Turquie) des Nouvelles Routes de la Soie visent en effet à mettre sous dépendance économique progressive les « Stans », et donc, au prétexte de la lutte contre les Ouigours musulmans, à permettre à Pékin de disposer progressivement d’un levier de déstabilisation économique et sécuritaire important sur Moscou. L’influence est aussi (et souvent avant tout) faite de capacité de nuisance.

    Et l'Union européenne dans tout cela ?

    En conséquence, « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » – englobant la partie européenne de la Russie – n’a jamais été aussi nécessaire et urgente pour la sauvegarde de l’Union européenne, si cette dernière espère compter entre États-Unis et Chine et éviter le dépècement et la dévoration. Pourtant le rapprochement de l’Union européenne avec la Russie reste ignominieux, inconcevable, indéfendable à nos dirigeants piégés par une vision idéologique et faussée de leurs intérêts comme des nouveaux rapports de force du monde. C’est l’impensé, l’impensable, l’angle mort de la projection stratégique de l’Europe. Pour les élites et institutions européennes, la Russie – que l’on assimile toujours à l’URSS -, est par principe vouée aux Gémonies, l’Amérique idéalisée, le péril chinois minimisé, l’Inde ignorée, le Moyen-Orient déformé et l’Afrique sous-estimée. Les ravages de « la pensée magique » touchent malheureusement aussi la politique extérieure.

    Pour entraver une dérive collective vers une nouvelle loi de la jungle internationale qui ne s’embarrassera même plus de gardes fous juridiques imparfaits, il est urgent de retrouver les bases d’une coexistence optimale entre les grands acteurs et ensembles régionaux. Urgent surtout de cesser de croire en la chimère d’un magistère moral occidental ou simplement européen qui a volé en éclats. Dans un saisissant paradoxe, le dogmatisme moralisateur ne passe plus la rampe et une révolution pragmatique et éthique de la pensée stratégique occidentale s’impose. La France peut encore en prendre la tête et entrer en cohérence avec elle-même pour se protéger, compter et convaincre.

    Caroline Galactéros (Marianne, 6 août 2019)

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