Ne ratez pas le Présent de demain vendredi 24 mai dans lequel Olivier Bault vous permet de voir comment les députés LR et RN ont voté sur les questions sociétales durant la législature passée au parlement européen.
Europe et Union européenne - Page 408
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A Bruxelles, LR vote toujours à gauche. Qu’en pense Bellamy ?
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Campagne des européennes : Grosse Bertha ou grosse caisse ?
L’artillerie lourde est de sortie. On n’attend plus que la Grosse Bertha venue d’outre-Rhin et le pilonnage sera complet. À quatre jours du scrutin, la guerre est totale. On a même ressorti du fin fond des dépôts de munitions le fameux « parti de l’étranger ». Hier à la solde de la Russie, aujourd’hui vendu aux Américains. L’art d’attaquer à front renversé. Celui qui dit qui y est.
Mardi, Emmanuel Macron saturait la presse quotidienne régionale d’un tapis de bombes. Efficacité ? Faut voir. Car, c’est bien connu, à un certain degré de destruction par l’artillerie, l’ennemi devient très difficile à dénicher dans les ruines. À un moment, il faut y aller au corps à corps, à la fourchette à escargot, au lance-flammes. Pas facile. Tous les coups sont donc permis. Bardella parle de « tribunal médiatique » » à propos de la partialité de France Inter ? Le commando Marlène Schiappa sort de la tranchée, baïonnette au canon, en ironisant : « Ça, Monsieur Bardella, ça s’appelle du journalisme. C’est assez répandu dans les démocraties. » Et le Président qui demande à relire une interview avant publication, ça s’appelle comment ?
Les ministres sont sommés d’aller au casse-pipe eux aussi. Et ils y vont. Bruno Le Maire dégaine le risque de déstabilisation de l’euro en cas de vote populiste : « L’euro n’a jamais été autant menacé », n’hésitant pas à mentir en déclarant : « Salvini est soutenu par Mme Le Pen, par d’autres conservateurs radicaux en Europe et donc eux font un choix qui a le mérite de la clarté, qui est celui de la disparition de l’euro et le retour à des monnaies nationales. » Le ministre des Armées, Florence Parly, quant à elle, nous ressort le projet d’armée européenne dans une tribune publiée sur Le HuffPost et intitulée <em« une="" europe="" sans="" défense,="" c’est="" notre="" plus="" grande="" menace="" »<="" em="">. Là aussi, grosse artillerie : « Avancer vers l’horizon d’une armée européenne, ce n’est pas renoncer à notre souveraineté mais la décupler. » Se faire trouer la peau sur ordre de Juncker ou d’un de ses successeurs du même acabit, faut reconnaître, c’est un sacré idéal, faute d’idéal sacré. Une tribune qui se termine comme un tract jeté au-dessus de la ville bombardée : « Dimanche, si vous ne voulez pas d’une Europe sans défense, ne restez pas chez vous et votez Renaissance. » Soldats français, rendez-vous, hurle le commissaire politique dans son mégaphone. Tous les coups sont permis, disions-nous ? Steve Bannon vient à Paris et passe chez Bourdin : son temps de parole est comptabilisé par le CSA comme un soutien à la liste de Jordan Bardella.</em«>
Et le général Loiseau, y fait quoi, dans cette guerre atroce ? Faut reconnaître qu’il ne reste pas dans son QG à regarder la carte. Il jette toutes ses forces et pilonne fort, le général Loiseau. Mercredi, à la matinale de RTL : « C’est à cause de ce qui est en train de se passer en Europe que le Président s’implique dans la campagne. C’est parce que les nationalistes, c’est pas seulement Marine Le Pen en France. C’est Matteo Salvini en Italie […] Attendez, c’est pas un enjeu mineur […] si le racisme revient en Europe, si l’antisémitisme monte en Europe, si l’homophobie monte en Europe, si la misogynie et la lutte contre le droit des femmes montent en Europe, vous pensez que c’est un petit enjeu ? […] C’est pas une dramatisation, c’est une situation dramatique. » Entre nous, avant de vouloir faire la guerre à coups de moraline à certains pays d’Europe, il faudrait peut-être d’abord s’occuper de ces bastions de racisme, d’antisémitisme, d’homophobie et de misogynie qui existent en certains territoires de notre République. Mais il est tellement plus facile de se fabriquer un ennemi fantasmé.
Dans la fanfare du régiment, Nathalie Loiseau aurait fait grosse caisse.
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Européennes. Concrètement, où en est l’union des droites ?
Ambroise Savatier, enseignant en analyse électorale à l’ISSEP, livre une analyse d’une vingtaine de pages. Voici la conclusion :
La petite musique de l’union des droites revient fréquemment dans le débat intellectuel et politique. Face à la puissance du macronisme, plusieurs des représentants des formations de droite (LR, DLF, RN) prennent conscience d’une arithmétique électorale très basique, selon laquelle il leur est désormais impossible de gagner sans alliance. Si l’équation apparaît possible, avec la question identitaire comme variable structurante, poussée par certains cadres et souhaitée par un nombre de plus en plus conséquents de militants et de sympathisants de deux bords, elle peut en revanche facilement achopper sur les égoïsmes partisans et sur les certaines questions économiques. Sans oublier qu’une alliance se révèle impossible tant qu’un leader crédible et hors partis, sur le modèle de Macron qui a réussi la coalition du centre gauche et du centre droit, n’aura pas été capable de se présenter en figure rassembleuse pour fédérer les électorats des deux bords.
https://www.lesalonbeige.fr/europeennes-concretement-ou-en-est-lunion-des-droites/
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Européennes : le RN creuse l'écart face à LREM
La liste RN menée par Jordan Bardella devance de peu la liste LREM de Nathalie Loiseau, à en croire une enquête diffusée ce mercredi.
Plus que trois jours pour se décider avant dimanche.Le RN accroît légèrement son avance sur LREM, avec respectivement 24,5% et 23% d'intentions de vote aux élections européennes, selon un sondage Ifop-Fiducial diffusé ce mercredi.Le RN gagne 0,5 point en une semaine, alors que LREM reste stable. La liste LR est stable en troisième position avec 14% d'intentions de vote, selon cette enquête pour Paris Match, CNews et Sud Radio.L'ensemble des derniers sondages donnent le RN en tête avec 0,5 à 2 points d'avance sur LREM. [...]
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Européennes. Conspirationnisme et hystérie médiatico-politique contre le RN
Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Marine Le Pen sera-t-elle arrêtée avant le scrutin de dimanche pour espionnage au profit de la Russie et trahison en faveur des USA ? Ce serait logique si on se réfère au déferlement d’accusations de ces derniers jours venant du camp Macron et complaisamment relayés par des médias amis. Un véritable torrent de haine et un discours conspirationniste de la part de ceux la même qui ne cessent d’en faire le marqueur des populistes. Plus conspirationniste que Loiseau – l’étourneau Macroniste qui se prend pour un rapace —, tu meurs.
Le « populisme », voilà l’ennemi
Cette panique politique évidente est devenue une obsession médiatique — ce qui confirme la collusion idéologique du mondialisme politico- médiatique. CQFD. Les médias dominants sont brusquement devenus hystériques contre les populistes. Cela a commencé avec le montage du selfie de Marine aux cotés d’un jeune Estonien faisant le signe du ok des plongeurs devenu, parait il, celui du ralliement des suprémacistes blancs et notamment du suprématisme finno-ougrien… à large base asiate ! Ce qui se passe depuis quelques jours dans les médias, qui ne tirent leçon de rien, explique la haine portée par une partie de la population à certains journalistes qui veulent imposer leurs idées aux citoyens électeurs.
L’écoute de BFMTV le lundi 20 mai en est une parfaite illustration. La matinale était mobilisée comme jamais contre les populistes. Le représentant éditorialiste de l’idéologie médiatique, Christophe Barbier, a listé tous les programmes en moins de deux minutes. Tout le positif du coté des européistes, tout le négatif chez les autres. On a eu droit à une enquête auprès d’un agriculteur expliquant pourquoi la PAC avait sauvé l’agriculture française. Puis après des analyses présentées comme objectives mais toujours orientées dans le même sens et fielleuses dans le ton sirupeux de Laurent Neumann, Bourdin faisait donner la Grosse Bertha contre le Grand Satan : Steve Bannon. La cible a été ratée car l’Américain, profitant largement du décalage de la traduction, a évité tous les pièges tendus par l’animateur qui voulait prouver en gros que le KKK soutenait Marine Le Pen pour détruite l’Europe.
Plus c’est gros, plus ça passe ?Pas forcément comme le prouve la mobilisation inutile de 90 %des médias contre les électeurs lors du vote du référendum de 2005, violé ensuite par Nicolas Sarkozy qui fit voter par le Parlement l’adhésion au traité de Lisbonne rejeté à 55% par les Français.
Autriche : un scandale soigneusement gardé au chaud
Il y a cependant une très mauvaise nouvelle objective pour la cause identitaire européenne. C’est l’explosion en plein vol de la coalition droite conservatrice- droite nationale en Autriche. La faute en revient exclusivement aux alliés de Le Pen et Salvini, leur dirigeant vice-chancelier pris la main dans le sac, lors d’une soirée arrosée, de proposition indécente à la Russie. C’est un élément concret qui va peser notamment dans la volonté de Viktor Orban le Hongrois de ne pas s’allier politiquement à ceux qui, en fait, pensent comme lui. Cela va relancer les suspicions d’ingérence russe. C’est une très mauvaise nouvelle, même si cette vidéo mise de côté et ressortie deux ans après par l’hebdo de gauche allemand Der Spiegel, au bon moment, est un coup bas préparé de longue date. Le chancelier autrichien Sebastian Kürz a annoncé samedi soir des législatives anticipées. Le parti conservateur rompt ses liens avec l’extrême droite du FPÖ. «Assez est assez », a estimé le chancelier, déplorant un scandale qui « porte atteinte à la politique du changement (…) et à l’image » de l’Autriche.
Il n’est pas sûr qu’un corrupteur porte préjudice au vote populiste mais, on le sait, une pomme suffit à pourrir le panier et ceux qui ont cherché la pomme gâtée l’ont hélas trouvé. Il faut sauver le panier. Finalement la partialité des médias peut se transformer en atout notamment en France et minorer l’impact de cette vidéo sauvage.
Il faudrait que les politiques intègrent dans leur comportement que tout peut être filmé et que des propos d après-boire pour séduire une jeune Russe peuvent briser une carrière et surtout porter atteinte à une cause estimable.
Heinz-Christian Strache a porté un très mauvais coup à son camp. Sa mésaventure confirme que l’ennemi des Européens des nations historique, c’est l’idéologie médiatique mondialiste, et sa traque permanente de ceux qui lui déplaisent. Ses agents ne cessent de chercher et parfois hélas, ils trouvent.
Pierre Boisghilbert 21/05/2019
https://www.polemia.com/europeennes-conspirationnisme-et-hysterie-mediatico-politique-contre-le-rn/
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Géopôles – L’Europe de Strasbourg contre l’Europe de Bruxelles
Richard Haddad reçoit Jean-Luc Schaffhauser, député européen sortant du Rassemblement National, et John Laughland, auteurs d’un livre sur l’Europe de Bruxelles.
Cette Europe de Bruxelles a mis le marché et la concurrence au centre de ses institutions. Il en résulte une forfaiture démocratique, une guerre économique et sociale. Pour que l’Europe de la coopération des nations puisse voir le jour, il faut remettre en cause l’Union européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui.
Jean-Luc Schaffhauser, philosophe de formation, consultant international et député européen, John Laughland, politologue et universitaire britannique spécialiste de l’Union européenne, tenteront de démontrer dans cette émission combien le projet européen initial a été dévoyé et développeront les solutions qu’ils proposent pour revenir à une « Europe de Strasbourg » fondée sur les Etats-nations.
https://www.tvlibertes.com/geopoles-leurope-de-strasbourg-contre-leurope-de-bruxelles
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SUBMERSION MIGRATOIRE EN FRANCE ET EN EUROPE : STOP OU ENCORE ?
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L’islamisme progresse, par Jean Rouxel
Pour les prochaines élections européennes, les Français – du moins ceux qui voteront, car l’abstention s’annonce élevée (autour de 60 % selon les dernières enquêtes d’opinion) – auront le choix entre 34 listes. Pas moins!
Ce chiffre est déjà, en soi, la preuve que la démocratie française est grippée.Car, si autant de listes se lancent, sachant pertinemment que la plupart n’atteindront même pas le seuil de 30% des suffrages nécessaires au remboursement des frais de campagne, c’est bien que de trop nombreux pans de la société française ne s’estiment plus représentés par la démocratie pseudo-représentative.
C’est tout l’enjeu de la crise des gilets jaunes, qu’Emmanuel Macron et son gouvernement font semblant de ne pas voir.
Mais ce chiffre impressionnant de 34 listes présente également une particularité significative et inquiétante.
La 34e liste, au nom anodin d’une «Europe au service des peuples », est, en réalité, une émanation de l’Union des démocrates musulmans français
Nagib Azergui, le dirigeant de ce parti, s’est même félicité dans un tweet que « le grand remplacement [soit] en marche dans les urnes de la république.»
Moi qui croyais que parler de grand remplacement, c’était du «complotisme»!
Il est remarquable que cette liste a été validée avec une semaine de retard, façon sans doute pour le conseil d’État de montrer que, non seulement les immigrés sont chez eux chez nous, comme le disait Mitterrand, mais même qu’ils sont un peu plus chez eux que nous!
Le ministère de l’Intérieur s’attend, paraît-il, à ce que plusieurs dizaines de listes liées à l’islam politique (pléonasme!) se présentent aux prochaines municipales.
En attendant, M.Macron a une bonne occasion de mettre en actes ses belles promesses.Il nous disait, voici peu, que l’islam politique (c’est-à-dire l’islam conforme au coran!) n’avait qu’à bien se tenir et qu’il allait lui faire la guerre. Voyons donc comment il traitera la question.
Je crains que ce ne soit tout vu. Une liste clairement islamiste a ainsi été validée pour les prochaines européennes – dans des conditions bizarres, puisque l’annonce a été faite après la date limite de dépôt des listes. Non seulement il n’y a pas de lutte contre «l’islam politique», mais il y a un encouragement.
On comprend bien l’électoralisme des oligarques gauchistes. Mais ils devraient peut-être garder en tête que, d’ici quelques années, les islamistes n’auront plus besoin d’eux : ils seront alors balayés politiquement, mais, avant, ils auront vendu la France à l’encan.
Jean Rouxel
Tribune reprise de les4verites.com
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La presse quotidienne régionale sous la dictée d’Emmanuel Macron ?
La presse régionale quotidienne : très important ! C’est celle qu’on lit sur le coin du zinc, le matin, en prenant un café.Mais pas seulement. Ainsi, La Dépêche, en septembre 2018, soulignait que la PQR (c’est comme ça qu’on dit) pèse pas moins de 41 millions de lecteurs mensuels, sur 51 millions.
Le quotidien régional : le journal de la proximité, des « territoires », comme on dit aujourd’hui, de la France périphérique, des ronds-points…
Le canard qui offre son heure de gloire à la grand-mère centenaire ou aux gamins de la kermesse des écoles.En 2012, 37 % des Français lisaient au moins un titre de presse quotidienne régionale.
En 2000, une étude de l’INSEE montrait que plus de la moitié des 70 ans et plus lisaient au moins deux fois par semaine un quotidien régional, contre moins d’un quart chez les moins de trente ans. Toutes ces données statistiques, sans doute plus actualisées que les miennes, l’Élysée les a en sa possession.
D’où, sans doute, l’interview donnée par Emmanuel Macron à la plupart des journaux régionaux, interview parue ce mardi.
À cinq jours des élections européennes…Quand on sait que la presse écrite n’est pas tenue par les règles imposées aux radios et chaînes télé (décompte du temps de parole), c’est un moyen, pour le Président, de s’impliquer dans la campagne à peu de frais.
Un journal peut même prendre parti pour un candidat, ce que ne peut pas faire une télévision.
En principe.
Par cette interview de la dernière chance, ultima ratio, Emmanuel Macron espère sans doute toucher un lectorat pour le transformer en électorat.
Les retraités, notamment, qu’il secoue pourtant drôlement depuis deux ans, et qui votent plus que les jeunes.
Et quoi de mieux, pour gagner ou regagner les générations plus anciennes, que d’agir sur la peur : « Décider de ne pas aller voter, c’est décider de donner sa voix à ceux qui ne veulent que détruire. » Histoire d’essayer d’ébranler les grognons encore fâchés par la hausse de la CSG et le gel des pensions, et de les inciter à aller voter dimanche.Deux quotidiens, pourtant, n’ont pas marché dans la combine : Le Télégramme (Bretagne) et La Voix du Nord.
Le rédacteur en chef du quotidien du Nord s’en est expliqué : « La Voix du Nord ne participe pas à l’interview d’E. Macron par la PQR. À 5 jours du scrutin, cela perturberait l’équilibre du traitement de la campagne auquel nous essayons de veiller et la publication est soumise à la relecture préalable de l’Elysée. Donc c’est sans nous. » »
Clair. Quant au directeur de publication du Télégramme, il a été encore plus clair : « Comme La Voix du Nord, Le Télégramme n’a pas souhaité se plier à l’interview collective du Président Emmanuel Macron dont le principe est une négation de l’identité des titres de la presse régionale et des territoires qu’ils représentent. »
A contrario, Nice-Matin, qui a répondu favorablement à cette interview, a justifié cette relecture de façon assez curieuse.
« Le groupe Nice-Matin a ainsi refusé systématiquement toute relecture de la part des têtes de liste aux européennes… Pourquoi, dès lors, faire une exception pour Emmanuel Macron ? Parce qu’un Président, dont chaque mot est scruté, notamment sur la scène internationale, et dont la pensée peut parfois se révéler complexe, n’est pas tout à fait un politique comme un autre. »
Sans commentaires.Mais ne voyons pas mal à cette volonté du Président de ne pas laisser passer une coquille, une faute d’orthographe ou une expression triviale dans son entretien, toutes choses qui pourraient trahir sa pensée complexe.
N’est-ce pas lui, d’ailleurs, qui, lors de ses vœux à la presse en janvier 2018, déclarait : « Lorsque le contre-pouvoir que la presse constitue commence à être bâillonné, limité, encadré […], c’est la vitalité de nos démocraties dans ce qu’elles portent depuis plusieurs siècles qui est ainsi bousculée. »
Et puis, un peu de dictée ne fait pas de mal : « Je dis moutonsses »…
Georges Michel -
L’heure de vérité
Les dernières enquêtes d’opinion, sans préjuger de celles qui ne sont pas forcément divulguées, enregistrent une progression des intentions de vote en faveur de la liste RN, un tassement des soutiens se portant sur la liste LREM/MoDem/ Agir/ Les Radicaux. Un gros sujet d’inquiétude, pour ne pas dire de panique, au sommet de l’Etat. Une fébrilité bien perceptible qui gagne également les gros médias qui ont (re)ssorti l’artillerie lourde contre l’opposition nationale, populaire et sociale. Dans cette toute dernière ligne droite, Emmanuel Macron joue son va-tout en abandonnant son costume de président de tous les Français pour celui du militant en marche contre la France d’en bas, les lépreux, les haineux, ceux qui ne sont rien comme ils disent… Mardi, le chef de l’Etat a utilisé la presse régionale pour y étaler son assez caricaturale propagande bruxelloise, n’hésitant pas à manier la calomnie, les mensonges, les approximations. Un procédé qui a suscité la colère de Marine qui a constaté que « protégé par l’immunité présidentielle, le président de En Marche en profite pour nous diffamer sans que nous puissions le poursuivre devant les tribunaux. Un nouveau «Venez me chercher . On va le faire le 26 mai, dans les urnes ! »
Emmanuel Macron, accroché à son vieux monde, a ainsi fustigé dans les journaux régionaux les « partis nationalistes » coupables de « connivence » avec des « intérêts étrangers » et désireux de « détruire l’Europe ». Pour les idéologues libéraux, les Tartuffes de la macronie et de la commission européenne, ce ne sont pas l’immigration massive, l’ultra libre échangisme, la destruction des murs porteurs de notre civilisation helléno-chrétienne qui font courir un risque mortel pour l’Europe. La vraie menace serait contenue dans les agissements de ceux qui veulent restaurer, consolider, défendre les identités et les souverainetés de nations qui sont les piliers nécessaires de notre Europe, renforcer nos capacités de résistance face aux défis géopolitiques majeurs de ce début de millénaire.
« Libéraux » sociaux-démocrates et antinationaux qui assument paraît-il de moins en moins cette étiquette, afin de ratisser plus large Euractiv rapportait ainsi que « l’abandon du terme libéral dans l’intitulé du futur groupe du centre au Parlement européen est une condition sine qua non du ralliement des élus macronistes. » Le président du groupe ALDE (Alliance des Libéraux et Démocrates européens), Guy Verhofstadt, « l’a reconnu (…). » « Il est possible que le terme libéral ne figure pas dans le nom qui sera donné au nouveau groupe (…). Un mouvement qui permet aussi de déplacer la frontière du groupe vers la gauche. » « L’abandon du terme libéral vise aussi à amadouer les Européens les plus à gauche séduits par Macron. Car si en France le groupe centriste recrute sur sa droite, en Europe c’est du côté de la gauche que les affinités les plus claires se manifestent, notamment avec les démocrates italiens. »
« La question reste toutefois délicate, y compris pour la faire accepter par les membres actuels du groupe : une partie d’entre eux a le mot libéral chevillé au corps. Notamment en Scandinavie ou aux Pays-Bas, où le terme libéral n’a pas le même sens qu’en français, puisqu’il renvoie à la fois à des valeurs démocratiques et au libre-échange. Ses défenseurs avancent d’ailleurs que le libéralisme est un programme clair face à l’ illibéralisme prôné en doctrine à l’Est, notamment en Hongrie où Viktor Orban parle de démocratie illibérale . Un oxymore, puisque la démocratie par essence porte en elle les valeurs du libéralisme, et notamment la liberté individuelle. » Un oxymore en fait pour ceux qui souffrent de dissonance cognitive ou d’inculture politique car les exemples de dérives liberticides au sein de nos démocraties dites libérales sont légions et le libéralisme dans sa version européiste porte en lui la mort des Etats nations.
Pierre Mannent l’a bien observé dans Les métamorphoses de la cité, il écrit ainsi : « L’opinion gouvernante européenne me semble particulièrement dogmatique. Le dogme est le suivant : il n’y a que deux réalités respectables, l’individu et l’humanité. Toutes les réalités intermédiaires, c’est-à-dire toutes les associations et communautés dans lesquelles les hommes vivent effectivement, et d’abord les nations, sont dépourvues de légitimité propre. Elles sont donc essentiellement suspectes. Les nations n’ont en tout cas aucun droit à réclamer l’obéissance, ou seulement l’amitié de leurs membres. Elles sont destinées à disparaître avec les frontières, qui sont un attentat permanent contre l’unité humaine. Bien entendu, on ne peut rien fonder sur une telle doctrine .»
Alain de Benoist rappelait que selon lui, au contraire, « une démocratie illibérale est une démocratie qui prend la souveraineté du peuple au sérieux.» «Depuis des décennies, on cherche à nous faire croire que libéralisme et démocratie sont une seule et même chose. La démocratie libérale serait donc la seule forme possible de démocratie. Mais en réalité, c’est exactement le contraire (…). Lorsque le peuple comprend que ceux qui prétendent les représenter ne représentent plus rien, et que la représentation équivaut à une captation de la souveraineté populaire par la souveraineté parlementaire, il cherche à décider par lui-même de ce qui le concerne. Sonne alors l’heure de la démocratie illibérale. »
Libéralisme, faut-il le rappeler, qui a été forgé dans la matrice idéologique de la gauche, et qui est en effet au cœur de la vision du monde de M. Macron. Eric Zemmour l’a bien analysé quand il notait que la macronie (soit l’alliance de la bourgeoisie de droite centriste et de la bourgeoisie de gauche) est un nouvel avatar du régime louis-philippard (alliance des révolutionnaires de droite et des monarchistes de gauche face aux républicains et aux légitimistes…).
En novembre 2017 , dans Valeurs actuelles, Patrick Buisson notait que « le phénomène Macron, qui opère la réunification politique des libéraux des deux rives, est en passe de dissiper un long malentendu historique. Il se peut qu’il mette fin à la domination de l’orléanisme, c’est-à-dire du libéralisme, sur la droite française. Du passage du capitalisme entrepreneurial au capitalisme financier, on peut attendre une fracturation irréversible entre le conservatisme et le libéralisme, entre la droite originelle et la droite situationnelle, autrement dit un centre qui a été classé à droite sans jamais pour autant être ontologiquement de droite. Le clivage entre progressistes et conservateurs que revendique Macron est une aubaine pour une droite qui saurait redevenir elle–même au moment où il apparaît de plus en plus que le progrès est une idée du XIXe siècle frappée d’obsolescence, une idée de jeune vieux. Où il est devenu évident que la religion du progrès a échoué sur sa promesse fondatrice, qui était celle du bonheur. »
Clivage qui a évolué encore plus clairement depuis deux ans. Emmanuel Macron a pris définitivement acte de la seule ligne de fracture politique tangible, celle que le FN/RN avait pressentie, annoncée et incarne pleinement aujourd’hui. A savoir celle séparant d’un côté mondialistes/progressistes européistes et de l’autre nationaux et populistes. Les conservateurs LR (dont les représentants n’ont rien conservé comme le note Bruno Gollnisch), démonétisés par leurs trahisons en cascade une fois au pouvoir ont certes musclé leur discours. Mais l’heure de vérité, qui est celle du passage à l’acte approche. Pour ces élections, des anciens de l’UMP comme Thierry Mariani et Jean-Claude Garraud ont su, eux, franchir le Rubicon. Pendant des années la droite chiraquienne et/ou dite conservatrice clamait haut et fort que voter FN c’était faire le jeu de la gauche, faire élire la gauche. Maintenant que le bloc populiste-national pèse deux fois plus lourd que le bloc de la droite LR, nous verrons si comme le souhaite M. Buisson, la droite post filloniste saura redevenir elle-même…