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Europe et Union européenne - Page 449

  • L'intervention d'Alain de Benoist lors du colloque de l'Iliade, le 6 avril dernier

    L'Iliade cliquez ici

    Alain de Benoist est essayiste, philosophe, auteur d’une centaine d’ouvrages portant sur la philosophie politique est l’histoire des idées. Il vient de publier Contre le libéralisme. La société n’est pas un marché, aux Éditions du Rocher. Il intervenait au sixième colloque de l’Institut ILIADE, « Europe, l’heure des frontières », le 6 avril 2019.

    Mesdames, Messieurs, Chers amis,

    Je vais vous parler d’un phénomène relativement nouveau et qui n’est pas sans rapport avec le thème de cette journée. Il s’agit de l’illibéralisme. Le mot est un peu barbare, mais son sens est assez clair : il désigne l’apparition de nouvelles formes politiques qui se réclament de la démocratie, mais veulent en même temps rompre avec la démocratie libérale qui se trouve aujourd’hui en crise dans à peu près tous les pays du monde.

    Le terme est apparu à la fin des années 1990 dans les écrits d’un certain de distingués politologues, mais ce n’est que tout récemment, en 2014, qu’il s’est imposé auprès du grand public lorsque le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a publiquement déclaré, lors d’une Université d’été de son parti : « La nation hongroise n’est pas un agrégat d’individus, mais une communauté qu’il nous faut organiser, fortifier et aussi élever. En ce sens, le nouvel Etat que nous sommes en train d’édifier n’est pas un Etat libéral mais illibéral ». Il ajoutait qu’il est temps maintenant de « comprendre des systèmes qui ne sont pas occidentaux, qui ne sont pas libéraux, et qui pourtant font le succès de certaines nations ».

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  • LREM pour l’Europe de l’avortement

    LREM pour l’Europe de l’avortement

    Alors que le pape alertait hier sur le gel démographique de l’Europe, la tête de liste LREM Nathalie Loiseau et la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa lancent un “pacte Simone Veil”.

    Dans une tribune publiée dimanche 5 mai par Le JDD et signée par tous les colistiers de la majorité au scrutin du 26 mai, elles écrivent :

    “Nous proposons d’harmoniser par le haut les droits des femmes en Europe en incitant les Etats membres à introduire dans leur législation les mesures les plus avancées ayant fait leurs preuves ailleurs en Europe”.

    Le pacte Simone Veil

    inclura les droits sexuels et reproductifs.

    Entre pays européens, les disparités restent fortes. L’IVG demeure totalement interdite à Malte, proscrite sauf dans certains cas en Pologne ou à Chypre, fortement restreinte au Royaume-Uni ou en Finlande.

    L’Europe doit mieux protéger les femmes, c’est un enjeu majeur pour nous toutes : pour nos sœurs espagnoles qui ont manifesté massivement contre le machisme, pour nos sœurs polonaises qui militent pour l’accès à l’IVG et partout où l’obscurantisme ressurgit et menace les droits des femmes.

    S’il n’y avait qu’une raison de ne pas voter LREM aux européennes, ce serait celle-là.

    https://www.lesalonbeige.fr/lrem-pour-leurope-de-lavortement/

  • TRENTE TROIS LISTES ET LES BANQUES

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    Franck Buleux

    On peut penser, en constatant les trente-trois listes validées par l’Intérieur qui vont briguer nos suffrages le 26 mai prochain, à l’occasion des neuvièmes élections européennes, à une vitalité démocratique sans précédent dans notre pays.

    En tout cas, c’est l’a priori qui me vient immédiatement à l’esprit. L’immédiateté supprime la réflexion. Les médias me disent, m’inoculent « 33 » et je me dis, c’est beaucoup ! Et je vois d’ores-et-déjà cette grosse enveloppe kraft marron adressée par la Préfecture de mon département comprenant 33 professions de foi et 33 bulletins de vote avec, chacun, soixante-dix-neuf candidats. Oui, 79 car la France a récupéré 5 sièges à la suite du Brexit, qui n’a pas encore eu lieu. Il y a donc 74 sortants français et 79 candidats, alors que des élections auront lieu au Royaume-Uni… Donc, il n’y aura que 74 élus si les Britanniques votent, sinon 79. Cela fait partie du rêve européen, l’incapacité à trois semaines du scrutin de connaître la répartition des élus par pays. Il y aura donc 5 battus qui atteindront, impatiemment, le Brexit, même s’ils sont opposés à la sortie de la Perfide Albion.

    Bref, tel n’est pas notre propos. Je m’imaginais donc déjà attendre de longues minutes pour voter car Madame Louise (appelons-là comme cela puisque l’Alliance royale a déposé une liste), âgée de 90 ans et qui ne loupe jamais une élection, avait des difficultés compréhensibles à prendre, un à un, les grands bulletins avec tous ces patronymes. Les prendre un à un, les ranger, retrouver le « bon » (alors qu’elle a pris le bon chez elle, qu’elle a glissé dans une poche) pendant que les autres tombent… Le calvaire du vote. Du vécu, j’ai longtemps été assesseur et même présidé un bureau pendant quelques scrutins.

    De longues files d’attente, des personnes qui désespèrent, ne trouvant pas sur quelle liste se trouvent Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen (en fin de listes car déjà députés nationaux français tous les deux, pour cause de non cumul des mandats), quelle belle journée que ce dimanche 26 mai. Des assesseurs débordés qui doivent vérifier l’ordre des bulletins déposés sur la table à l’entrée, le niveau des tas (qui doit être homogène) et cette masse d’hommes et de femmes qui représentent toutes les tendances, toute la diversité nationale… Des animalistes aux décroissants, des communistes aux insoumis, et toux ceux qui cherchent, en vain, le terme « parti socialiste » sur les bulletins… Mais il n’y a plus de Parti socialiste ? Ben non, mais bon on ne peut pas dire –tout haut- que le compagnon de Léa Salamé a réalisé une OPA sur ce qui reste du PS. Raphaël Glucksmann a créé le mouvement « Place publique » et a rencontré sa concubine sur le plateau de « On n’est pas couchés ». Tout doit être révélé, donc.

    Mais non, mon rêve s’est évanoui, les banques, l’oligarchie financière (d’ailleurs depuis la disparition de son mentor américain, Lyndon LaRouche, le groupe Solidarités & Progrès de Jacques Cheminade, a jeté l’éponge, du moins pour cette année ; ainsi, ce terme est moins employé même s’il nous reste le gaulliste candidat pour Jean Tibéri en 2001 à Paris, Asselineau). Eh oui, car ce sont les banques qui financent via des prêts de centaines de milliers d’euros, les mouvements politiques. Pourtant, me direz-vous, la Constitution du 4 octobre 1958 prévoit que les partis politiques concourent à la vie politique et il existe désormais un financement public lié aux résultats, en voix et en nombre de députés, des élections législatives. Oui, mais pour concourir, il faut de l’argent.

    Pour une campagne électorale avec une information complète et totale, chaque liste devrait, ayant glané quelques informations à ce sujet auprès de compétiteurs, apporter 800 000 € et ces deniers seraient remboursés (il y a un plafond) à la condition de représenter 3 % du corps électoral exprimé. Environ un million de voix, enfin selon le nombre de personnes qui se déplaceront dans les isoloirs.

    Je trouve 3 % un peu élevé. Même des élus importants de notre République ont parfois des difficultés à atteindre cet objectif : Jean Lassalle, homme apprécié des Français, n’a obtenu que 1,1 % des suffrages exprimés lors de la présidentielle de 2017 et l’Eurodroite avec Jean-Louis Tixier-Vignancour n’avait pesé que 1,3 % des suffrages lors des premières élections européennes en 1979 (rappelons que le Front national de Jean-Marie Le Pen en obtenait 11 % seulement cinq ans plus tard, en 1984). Toujours en 1979, le trio que l’on qualifierait aujourd’hui de populiste Malaud (qui deviendra président du CNIP), Médecin (l’ancien maire de Nice) et Poujade (du mouvement éponyme) n’obtint que 1,7 %….

    Donc, une liste non connue (et même connue, parfois car une banque ne souhaite pas être associée au Rassemblement national, car dans « Rassemblement », il y a « Race », non ?) a peu de probabilités d’obtenir 3 % et donc, préalablement, d’obtenir un prêt. Alors, bien sûr, il y a les dons, les appels aux militants, aux proches, mais tout le monde n’est pas sponsorisé par les médias pour faire connaître un projet et des militants il en faut et ils doivent avoir quelques moyens. Tout le monde n’a pas le même répertoire que Macron ou Fillon.

    Mon rêve s’est envolé. Il n’y aura ni 33 bulletins dans vos enveloppes, ni même 33 bulletins déposés sur les tables tenues par les employés de mairie le 26 mai.

    Plutôt que de se lamenter, essayons de développer une alternative : celle du vote électronique. À l’heure de la digitalisation, il apparaît naturel d’utiliser ce type de procédé électoral pour choisir son candidat et éliminer les autres.

    Alors, rêvons à nouveau : nous pourrions voter sans voir le regard courroucé du professeur des écoles, militant Insoumis sur la place publique (ou l’inverse), la dame âgée (Louise, voir plus haut) pourrait voter sans faire tomber son bulletin (LERM ou LR) ou/et sa canne, on pourrait éviter les banalités dominicales avec ses voisins (puisqu’on n’a pas le droit de parler de politique dans le bureau de vote).

    Les hommes politiques ont peur des hackers ? Ah, la belle excuse, on connaît, depuis des années, les modes de fraude à petite ou à grande échelle de certains de nos édiles. Souvenez-vous, en 1983, le nombre considérable de municipalités d’union de la gauche qui avaient vu leur victoire annulée (pour fraude) et qui sont toutes, en presque, passées à droite lors de partielles organisées entre juin 1983 et les européennes de juin 1984. Parmi ces municipalités, Dreux qui vit la victoire avec plus de 55 % de l’union des droites, Front national compris.

    À quand un projet de loi (ou une proposition mais un projet est plus certain quant à son résultat, puisqu’il émane du gouvernement) sur le vote électronique ?

    Ce modèle électoral permettrait de sortir de l’hypocrisie : disposer d’un choix de 33 listes et de 2607 candidat(e)s serait alors une réalité et non une simple annonce médiatique.

    Je sais cette proposition ne fait pas partie du Grand débat. Alors, si cela ne concerne pas le Grand débat, c’est comme l’immigration, on classe. Verticalement.

    Métainfos cliquez ici

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  • Bellamydolatrie

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    Chers amis de Sens commun (si si, il m’en reste quelques-uns !),

    La nomination de François-Xavier Bellamy à la tête de la liste LR pour les européennes a déclenché chez vous une sorte d’hystérie idolâtre qui, je dois bien le dire, me laisse perplexe…

    Soyons clair, je ne suis pas Bellamyhophobe.

    C’est un garçon d’allure fort sympathique, un philosophe remarquable dont le dernier ouvrage sur l’éloge du temps long est une petite pépite.

    Mais la philosophie et la politique sont deux univers un peu (excusez-moi du peu) différents.

    Cette désignation, poussée par notre ami Wauquiez, est en réalité une arnaque, une grande imposture, une opération d’enfumage dont François-Xavier Bellamy est le principal protagoniste. François-Xavier Bellamy a été choisi comme tête de gondole de cette grande opération marketing destinée à rassurer le bon bourgeois catho qui a besoin de sauver les apparences lorsqu’il vote (ça compte un peu, m’dame).

    Je m’explique. La droite dite « républicaine », comprenez non populiste (vous comprenez ? Moi, j’ai du mal), est au pouvoir depuis trente ans avec les bienfaits que l’on connaît.

    Laurent Wauquiez, qui a repris le parti et dont Macron a vampirisé une partie de l’électorat (et pour cause, ils ont globalement le même programme), a trouvé son coup de com’ politique, son nouveau porte drapeau : François-Xavier Bellamy.

    Le bourgeois est rassuré, son combat politique est le bon : au diable les Pecresse et autres Geoffroy Didier, au diable le bilan politique (de Giscard, Veil à Sarko…).

    Le choix de François-Xavier Bellamy est purement électoraliste. Une bonne opération marketing, pour faire simple. Wauquiez s’est d’ailleurs bien gardé d’ouvrir des places à d’autres élus Sens commun. Il ne s’agit pas de changer la ligne politique du parti mais de permettre à un électorat de sauver la face.

    Cette nomination a, en outre, permis de mettre à bas la liste des Amoureux de la France, Nicolas Dupont-Aignan ayant compris que le petit Poisson ne lui sera plus d’aucune utilité (là, on nage en pleine tambouille politicienne).

    Dans cette affaire, il y a un cocu. Ce n’est pas, comme on pourrait le penser, le bon-catho-bourgeois-bon-teint car, dans les faits, depuis trente ans, la politique libérale-libertaire lui convient assez bien, du moment que le porte-étendard de cette politique est présentable (façon Fillon/François-Xavier Bellamy… le gendre idéal, quoi !). Il faut rester propre sur soi…

    Non, le cocu, dans cette histoire, c’est le pouilleux, le reclus de la France périphérique, celui qui vote FN, qui va sur les ronds-points, qui profite des bienfaits du multiculturalisme et de l’islamisation rampante. Lui, il n’en peut plus et tout le monde s’en fout.

    Comme vous l’avez compris, j’suis pas trop Charlie et j’suis pas trop Bellamy.

    J’suis plus Bardella, Salvini ou Orbán que Macron ou Merkel.

    À bientôt.

    Louis Lefort

    https://www.bvoltaire.fr/bellamydolatrie/

  • Qui veut «tuer l’Occident»? – Jacques Sapir reçoit Henri Guaino

    La civilisation occidentale est-elle en train de se dissoudre dans une mondialisation uniformisatrice qu’elle a elle-même initiée? Comment réconcilier unité et diversité? Les élites oublieraient-elles les leçons de leur propre passé? Et d’ailleurs, qu’entend-on exactement par «Occident»?

    Russeurope Express Jacques Sapir reçoit Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy et ancien député Les Républicains, à l’occasion de la sortie de son livre Ils veulent tuer l’Occident (éd. Odile Jacob, 2019). Une émission préparée avec Jean-Baptiste Mendès et Clément Ollivier.

    Retrouvez tous les épisodes de #RusseuropeExpress sur le site de Sputnik : https://fr.sputniknews.com/radio_sapir

    https://www.unitenationale.fr/2019/05/02/qui-veut-tuer-loccident-jacques-sapir-recoit-henri-guaino/#more-36251

  • Affaire de la Salpêtrière : les Fake News permanentes du gouvernement avec Nicolas Dupont-Aignan

    Affaire de la Salpêtrière : les Fake News permanentes du gouvernement avec Nicolas Dupont-Aignan

    Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : les Fake News du gouvernement

    Le 1er mai, Christophe Castaner monte au créneau. Il dénonce une attaque à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière par des manifestants. Appuyés par les médias, les condamnations s’enchaînent. Nicolas Dupont-Aignan accuse le gouvernement d’agiter les violences et de se rendre coupable des Fake News qu’il dénonce. Il réclame la démission du ministre de l’Intérieur.

    L’incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris : les questions interdites

    Alors que le terrible incendie à la cathédrale Notre-Dame de Paris faisait encore rage, le gouvernement expliquait qu’il s’agissait d’un accident. Toute forme d’interrogation sur les causes du drame était taxée de complotisme. Nicolas Dupont-Aignan a relayé la parole des Français qui s’interrogent et veulent des réponses.

    Debout la France met le cap sur les Européennes

    Crédité de moins de 5% des intentions de vote dans les études d’opinion, Nicolas Dupont-Aignan a saisi la Commission des sondages. Pour lui, les chiffres de son parti sont sous-évalués.

    https://www.tvlibertes.com/affaire-de-la-salpetriere-les-fake-news-permanentes-du-gouvernement-avec-nicolas-dupont-aignan

  • Une autre liste dans la mouvance patriote et identitaire, celle de Renaud Camus et du SIEL

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    Le mouvement souverainiste SIEL a annoncé qu'il présentait aussi une liste intitulée "La Ligne claire" aux élections européennes du 26 mai prochain. Cette liste sera conduite par l'écrivain Renaud Camus, auteur du fameux livre sur le Grand remplacement. Parmi les candidats, il y a en deuxième position Florina Lignier, la jeune étudiante amiénoise victime de la répression policière (elle a perdu un oeil lors d'une manif de Gilets jaunes en décembre dernier), et Karim Ouchickh, président de ce mouvement.

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  • les bus ne marqueront plus l’arrêt à la gare de Bruxelles-Nord à partir de lundi

    Les chauffeurs disent craindre les épidémies de gale, de tuberculose et de paludisme signalées parmi un groupe de migrants qui séjourne aux abords de la gare.

    Les chauffeurs de De Lijn s’arrêteront plus aux arrêts situés aux abords de la gare Bruxelles-Nord à partir de lundi, selon Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws. Cette information a été confirmée par Geert Witterzeel du syndicat chrétien ACV. Les chauffeurs se plaignent depuis des mois des conditions dangereuses et insalubres autour de la gare du Nord de Bruxelles.

    La porte-parole de De Lijn, Anneliese Meynaerts, indique que la société de transport n’a pas été informée de cette décision.

    Plus tôt cette semaine, Het Laatste Nieuws a signalé une épidémie de gale, de tuberculose et de paludisme parmi le groupe de migrants qui y séjournent. Les chauffeurs ne veulent plus s’arrêter aux arrêts de bus situés autour de la gare du Nord par crainte des maladies. Les syndicats ACV, ACOD et ACLVB ont donc convenu que les chauffeurs ne s’y arrêteraient plus.

  • Au Parlement européen, les députés LR ont voté toutes les dérives sociétales

    Au Parlement européen, les députés LR ont voté toutes les dérives sociétales

    De Benoît Dumoulin dans l’Incorrect :

  • Kosovo, le plus gros bobard de la fin du XXe siècle ?

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    Deux articles de Nicola Mirkovic et d’Antoine de Lacoste, publiés récemment sur ce site, saluent, à juste titre, celui du Monde diplomatique dans lequel Serge Halimi règle son compte à l’incroyable campagne de « bobards » à laquelle la quasi-totalité de la presse française a prêté son concours, pendant les 78 jours de la « guerre du Kosovo ».Il aura, en effet, fallu vingt ans pour que cette imposture et ses soutiens soient exposés crûment dans un organe de presse ayant pignon sur rue !
    Cependant, l’attention portée exclusivement à ces 78 jours masque un fait plus important encore, à savoir que ces contre-vérités et inventions, aussi burlesques que criminelles, n’auraient pas été gobées par les opinions publiques si elles n’avaient été précédées de huit années d’un pilonnage tout aussi intense de fausses nouvelles visant à diaboliser la Serbie. 
    Si cette désinformation a pu fonctionner si facilement, c’est qu’avait été instaurée dans nos médias une vision manichéenne dans laquelle les Serbes étaient le Mal absolu et leurs adversaires des anges purs.
    Pendant la période des bombardements (dont le prétexte était un imaginaire risque de désastre humanitaire au Kosovo), quelques voix éclairées auxquelles il était impossible d’interdire l’accès aux médias, comme celle de Régis Debray, ont contribué à fissurer le mur de censure implicite derrière lequel les « bobards » se donnaient libre cours. 
    Ces quelques voix qui réussirent à percer le mur de l’unanimisme complice ont permis, ensuite, à de vrais journalistes d’investigation comme Serge Halimi 1 et Pierre Péan 2de se glisser dans la brèche et de mettre au jour les manipulations sous-jacentes à cette sinistre propagande. 
    Il n’en va pas de même concernant les bobards des huit années qui précédèrent. 
    On a sans doute encore en tête la litanie des « informations » inventées de toutes pièces ou monstrueusement déformées (car les Serbes, naturellement, ne furent pas irréprochables !), mettant en scène les horreurs perpétrées par les Serbes, que nos médias ont déclinées sur tous les tons, en censurant impitoyablement toute contre-expertise (et pourtant, il en existait en abondance !) démontrant leur fausseté. 
    Épuration ethnique des Croates puis des Kosovars, viols massifs, camps de la mort, incrimination de génocide à Srebrenica … la liste en est trop longue pour qu’on les rappelle ici. 
    C’est sur ce terreau qu’ont pu prospérer les mystifications de la guerre du Kosovo, et ne pas le prendre en considération est se condamner à ne rien comprendre à l’hybris guerrière qui a saisi nos médias à cette occasion.
    Sur tout cela, un quart de siècle plus tard, non seulement les opinions publiques restent totalement mystifiées, mais mieux : ces bobards continuent d’être entretenus dans nos médias, notamment à chaque fois qu’un ancien dirigeant serbe est traduit devant le Tribunal pénal international. 
    Il est clair que tous ces bobards n’avaient qu’un but : préparer les opinions publiques à accepter, voire à désirer, l’agression militaire et le dépeçage de la Serbie. 
    Non, le Kosovo n’est pas « le plus gros bobard de la fin du XXe siècle » ; ce n’en est que l’apothéose programmée. 
    À quand la dénonciation, par Le Monde diplomatique, de la contribution des mêmes médias à cette « fabrication du consensus » ? 
    Notes:
    1. L’opinion ça se travaille, Agone, 2000 
    2. Kosovo: Une guerre « juste » pour un État mafieux, Fayard 2013 

    Maurice Pergnier

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/kosovo-le-plus-gros-bobard-de-la-fin-du.html#more