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Europe et Union européenne - Page 454

  • L’Institut Iliade débat des frontières physiques et spirituelles de l’Europe ce samedi

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    INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne organise ce samedi 6 avril son colloque annuel sur le thème « Europe : l’heure des frontières ». Le public sera accueilli à partir de 10 heures, à la Maison de la Chimie.

    Pour démarrer la matinée, on se posera la question : « Europe, qui es-tu ? »

    Cette journée dense sera introduite par Philippe Conrad, président de l’institut. Puis, le philosophe Jean-François Gauthier prendra la parole sur « Les frontières, un besoin vital face à la métaphysique de l’illimité ». S’en suivra un entretien sur les frontières européennes avec Jean-Philippe Antoni, professeur de géographie.

    En fin de matinée, le porte-parole de Génération Identitaire Romain Espino parlera de l’action spectaculaire de son mouvement dans les Alpes, réalisée l’an dernier. Enfin, l’Italien Vincenzo Sofo, membre éminent de la Lega et par ailleurs compagnon de Marion Maréchal, terminera par un exposé sur « Les frontières ou les invasions barbares : souveraineté et pouvoir ».

    Après la pause déjeuner, le colloque reprendra à 14h30 pour « Défendre l’Europe et les Européens ! ».

    Nous retrouverons Jean-Yves Le Gallou pour mener « Les grandes batailles des Européens », puis Thibault Mercier plaidera pour « Le droit des Européens à la frontière ». Lionel Rondouin suivra pour expliquer pourquoi il n’y a « Pas de souveraineté sans protection ni puissance ». La parole sera ensuite donnée à l’ancien eurodéputé Belge Koenraad Dillen sur le pacte de Marrakech.

    La deuxième partie de l’après-midi verra Alain de Benoist qui manifestera « Pour une Europe illibérale », une bonne nouvelle car l’intellectuel phare de la nouvelle droite n’était pas intervenu aux colloques de l’Iliade ces dernières années. La journée sera close par le secrétaire général de l’Institut Iliade Benoît Couëtoux.

    En plus des conférences, le public pourra profiter d’une journée de convivialité dans la grande salle de la Maison de la Chimie

    Vous pourrez visiter des comptoirs de diverses associations et d’artisans enracinés et rencontrer des auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages. La revue Livr’Arbitres proposera un numéro spécial pour l’occasion. Une buvette sera également ouverte.

    Les réservations peuvent encore être faites sur le site institut-iliade.com, à partir de 10 €. Rendez-vous samedi 6 avril 2019 à partir de 10 heures à la Maison de la Chimie, 28 rue Saint-Dominique, 75007 Paris.

  • Souverainistes : un rideau de frères peut s’abattre sur l’Europe

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    Sans être encore en mesure de la révolutionner, l’alliance des partis souverainistes européens pourrait peser sur la politique menée par le Parlement européen qui sera renouvelé du 23 au 26 mai 2019.

    À l’heure du réveil identitaire des peuples européens, les partis souverainistes parviendront-ils à changer de l’intérieur la politique de l’Union européenne (UE) ? L’optimisme semble plus que jamais de rigueur. Entraînée par l’effervescence actuelle, Marine Le Pen affirme que les prochaines élections européennes seront historiques. Rêvant de voir émerger une majorité souverainiste au Parlement européen, la présidente du Rassemblement national imagine déjà réaliser « le sauvetage de l’Europe ». Mais cet enthousiasme correspond-il à la réalité politique ? L’heure de la recomposition du Parlement européen est-elle vraiment arrivée ? C’est peut-être un peu exagéré. Mais les élus souverainistes auront entre leurs mains bon nombre d’instruments juridiques pour bousculer l’actuelle politique de l’UE.

    Le souverainisme, une valeur en hausse

    Alors que les deux principaux groupes pourraient perdre un nombre considérable de sièges (le Parti populaire européen chutant, selon des estimations, de 217 à environ 174 et l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates de 186 à 141), le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL), dans lequel figurent les élus du RN et de la Lega, pourrait gagner 30 sièges (passant de 37 à 67). Le deuxième groupe parlementaire eurosceptique, l’Alliance des conservateurs et réformistes européens (ECR), comprenant notamment les Polonais du PiS, les Tchèques du Parti démocrate civique et les Anglais du Parti conservateur, pourrait obtenir jusqu’à 58 sièges. Actuellement composé de 75 eurodéputés, l’ECR ferait les frais du départ des conservateurs britanniques. Enfin, l’Europe pour la liberté et la démocratie directe (ELDD), regroupant le M5S, l’UKIP et les élus français Les Patriotes et Debout La France, pourrait rassembler 47 membres contre 41 aujourd’hui. Un de ces groupes eurosceptiques peut également envisager un ralliement du Fidesz, suspendu du PPE depuis le 20 mars. Les souverainistes dénombreraient alors près de 180 représentants, soit 26 % des membres du Parlement.

    Debout les damnés de l’Europe

    La réunion des souverainistes en un seul groupe parlementaire est-elle envisageable ? C’est le projet porté par Matteo Salvini, prêt à saisir l’opportunité de créer, à l’issue des élections européennes, un groupe « réformiste » déterminé à transformer les institutions européennes. Les pro-européens tentent de se rassurer en rappelant que les souverainistes des différents pays ne sont jamais parvenus à former une coalition. Ils se réjouissent ainsi que la russophilie des dirigeants souverainistes les éloigne des Polonais. Alors que Matteo Salvini envisageait une récupération du PiS au sein de l’ENL, la défiance de la Pologne à l’égard de la Russie aurait entraîné un statu quo. La réalité rattrape cependant les commentateurs europhiles. Ces derniers mois, alors que la Pologne, puis la Hongrie, subissaient les attaques des institutions européennes, la question russe ne fit jamais obstacle à un soutien mutuel. La récente rencontre entre les dirigeants italiens et polonais s’est révélée si fructueuse que Matteo Salvini déclarait en janvier : « La Pologne et l’Italie seront absolument les protagonistes de ce nouveau printemps européen, de cette renaissance des vraies valeurs européennes ».

    De même, les divergences annoncées comme insurmontables entre les catholiques polonais et des nationalistes laïques (RN, PVV, Parti des Vrais Finlandais) pourraient se révéler secondaires, les intéressés partageant avant tout la même volonté de résister au libéralisme culturel et à l’islamisation de la société. Leur intérêt commun face aux périls de l’immigration de masse et de la déculturation des nations pourrait unir les souverainistes à travers toute l’Europe. Ainsi, à l’initiative de Matteo Salvini, les différents partis eurosceptiques pourraient tenir un congrès à Rome au cours du mois d’avril. Néanmoins, les groupes parlementaires resteront a priori inchangés pour la législature à venir. Cette répartition ne saurait pourtant entraîner des votes divergents dans les rangs souverainistes, les eurodéputés étant détachés de la logique partisane qui préside souvent dans les parlements nationaux.

    Pour lire la suite, c’est ici !

    Alexandre Moreau

    Article paru sur Causeur daté du 2 avril 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Jean-Yves Le Gallou s'entretient avec Daniel Conversano (Vive L'Europe, mars 2019)

  • Un Brexit « dur » pour le 12 avril ?

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    En ce début de semaine tout restait possible en matière de Brexit alors que le Premier ministre Theresa May envisageait un quatrième vote sur son accord avec l’UE déjà rejeté trois fois par la Chambre des communes. La troisième fois, c’était le 29 mars, c’est-à-dire à la date initialement prévue pour le Brexit. Si l’écart s’est resserré avec la promesse de Mme May de démissionner après l’approbation de son accord avec les 27 par le Parlement, il reste important : 344 députés ont voté contre et 286 pour, malgré le ralliement en faveur de l’accord, pour ce troisième vote, de poids lourds pro-Brexit : l’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, l’ancien ministre pour le Brexit Dominic Raab (tous deux démissionnaires du gouvernement de Mme May en raison de leur refus de la forme que prenait l’accord sur le Brexit) et Jacob Rees-Mogg le chef du groupe conservateur pro-Brexit European Research Group à la Chambre des communes.

    La date prévue pour le Brexit, conformément à ce qui avait été annoncé par l’UE, est donc désormais fixée au 12 avril puisque le report au 22 mai n’était valide qu’en cas d’adoption de cet accord. Après l’annonce du résultat du vote à Westminster, le président du Conseil européen Donald Tusk a convoqué un sommet urgent des 27 pour le 10 avril.

    Toutes les options restaient donc sur la table lundi, alors que la Chambre des communes s’apprêtait à procéder à une série de votes « indicatifs » pour faire connaître sa préférence au gouvernement. Une sortie sans accord reste toujours possible. L’adoption de l’accord signé en novembre par Theresa May est toujours improbable. Une autre option sur la table, qui pourrait peut-être obtenir une majorité au Parlement britannique où dominent les partisans de l’UE, c’est celle proposée depuis le début par Jeremy Corbyn, le leader du Parti travailliste : que le Royaume-Uni reste dans l’union douanière avec l’UE, comme c’est déjà le cas de la Norvège. Le problème, c’est que cela forcerait le pays à appliquer la législation européenne, à reconnaître la juridiction de la Cour de justice de l’UE et à respecter les quatre libertés du Marché unique, y compris la liberté de mouvement des travailleurs. Ce n’est de toute évidence pas ce pour quoi les Britanniques ont voté lors du référendum de juin 2016.

    Inversement, les partisans d’un deuxième référendum se demandent, si le Parlement peut voter trois fois sur le même accord, voire quatre si Mme May propose à nouveau son accord aux Communes cette semaine, pourquoi les citoyens ne pourraient pas eux aussi voter plusieurs fois sur la question du Brexit. Theresa May menaçait la semaine dernière, en cas de troisième rejet de son accord avec l’UE, d’avoir à demander un report bien plus long du Brexit. Si elle met sa menace à exécution, il faudra bien, pour que les 27 acceptent, que Londres propose une porte de sortie. Des élections anticipées sont fort possibles dans la situation actuelle, mais elles risqueraient de ne rien résoudre. Reste donc la possibilité d’un deuxième référendum, à l’issue par ailleurs certaine. Certains proposent d’annuler purement et simplement le Brexit.

    On ne sait donc même pas à ce stade si les Britanniques vont prendre part ou non aux prochaines élections européennes, ce qui veut dire qu’on ne sait pas non plus combien chaque pays aura de sièges au Parlement européen après le 26 mai.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 1er avril 2019

    https://fr.novopress.info/214149/un-brexit-dur-pour-le-12-avril/

  • Royaume-Uni : après avoir infiltré des agences publiques, des musulmans ont détourné des milliards dont une partie pour financer le terrorisme

    Pendant des années, un gang britannique s’est infiltré dans les agences gouvernementales et a acheminé de l’argent à Al-Qaïda. Le trésor public le savait, mais n’en a pas informé le MI5.

    Les gangsters ont volé des milliards de livres sterling d’argent des contribuables britanniques et utilisé des dizaines de millions pour financer le terrorisme, selon les rapports de la police et du renseignement.

    Un réseau de Britanniques d’origine asiatique [Note de Fdesouche : asiatique est le terme utilisé par le politiquement correct britannique pour désigner Pakistanais, Afghans etc…] basé à Londres, Buckinghamshire, Birmingham, dans le nord-ouest de l’Angleterre et en Écosse a monté des fraudes à la TVA et aux prestations sur le Trésor pendant plus de deux décennies et a également tiré profit de fraudes hypothécaires et de fraudes par carte de crédit sur des banques et des particuliers. Le gang a récupéré un montant net estimé à 8 milliards de livres sterling rien qu’en comptant les fonds publics.

    Le groupe, qui a des liens avec les attentats à la bombe qui ont fait 52 morts à Londres (7/7), aurait envoyé 1% de ses gains, soit 80 millions de livres sterling, à Al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan, où il a financé des madrasahs, des camps d’entraînement et autres activités terroristes, d’après les informations qui ont fuité.
    […]

    The Times

    Un gang britannique s’est infiltré dans des agences gouvernementales et a acheminé de l’argent vers Al-Qaïda, selon les rapports de la police et des services de renseignements. Voici comment ils ont récolté des millions.

    Fraude à l’identité
    1 Un membre d’un gang s’infiltre dans une agence de conseil en prestations sociales
    2 Obtient des numéros d’assurance sociale délivrés aux enfants
    3 les passe au propriétaire d’une usine pour créer des travailleurs fantômes demandant des crédits d’impôt
    4 Crée de faux contrats de location pour des travailleurs fantômes
    5 Demande des prêts hypothécaires, des cartes de crédit et des assurances.
    6 Augmente sa capacité d’emprunt, emprunte au maximum et disparaît

    Fraude hypothécaire
    1 Achète une propriété bon marché et délabrée au nom d’un fantôme

    2 Fait en sorte qu’un expert corrompu augmente sa valeur après des travaux bidons
    3 Obtient un prêt à 95 % en utilisant un agent corrompu
    4 Après que le fantôme n’a pas effectué les paiements, la propriété est reprise et mise aux enchères.
    5 Répéter l’opération

    Fraude par carte de crédit
    1 […]

    The Times

    […]
    Le niveau d’infiltration pourrait s’être étendu jusqu’au gouvernement, un rapport interne du trésor public (HMRC) affirmant que « de nombreux membres[de gangs] participaient à des think tanks et à des business forums qui les mettaient en contact avec de hauts responsables politiques britanniques ».

    « J’ai moi-même vu un membre côte à côte avec Tony Blair à au moins deux reprises après la guerre en Irak », a ajouté l’auteur – bien que le Sunday Times note qu’il n’y a « aucune indication que Blair était au courant des crimes allégués ».

    Il a été affirmé que des « milliers » de livres sterling avaient été données par ce gang au Parti travailliste, alors au pouvoir.

    Les membres du gang auraient également été associés au prédicateur de haine Abu Hamza [photo] et à Shehzad Tanweer, l’un des kamikazes 7/7.

    Les signalements d’activités suspectes et de fraudes auraient été documentés à plusieurs reprises par le trésor public, au moins quatre agents du trésor ayant imploré leurs patrons de prendre des mesures.

    Toutefois, ces questions n’auraient pas été traitées, « en raison de leur nature complexe et de leur manque de ressources ».

    Un enquêteur aurait été prêt à rencontrer les services de sécurité, mais ses supérieurs l’en ont empêché, car le trésor public ne voulait pas violer le secret fiscal des personnes soupçonnées de terrorisme , et les rapports suggèrent que ce n’est qu’après les attentats de Londres (7/7) que les hauts responsables du trésor public ont décidé d’agir.
    […]

    Breitbart

    http://www.fdesouche.com/1185183-royaume-uni-apres-avoir-infiltre-des-agences-publiques-des-musulmans-ont-detourne-des-milliards-dont-une-partie-pour-financer-le-terrorisme

  • L’intellectuel néofasciste italien Gabriele Adinolfi analyse le phénomène Salvini en Italie

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    Le Retour au sources cliquez ici

    C’est un événement, car il s’exprime rarement dans les médias : il s’agit de Gabriele Adinolfi. L’intellectuel italien était en direct de Rome, jeudi 7 mars, sur Kernews, pour commenter la popularité croissante de Matteo Salvini, qu’il connaît bien, et dont il relate le parcours dans un ouvrage.

    Gabriele Adinolfi a commencé à militer en 1968 au sein du Mouvement social italien (MSI), il a été le dirigeant de plusieurs mouvements fascistes, il a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international qui l’a contraint à s’exiler à l’étranger, notamment à Paris, mais il a pu revenir en Italie en 2000. Alors, pour nous aider à comprendre ce qui se passe actuellement en Italie, ce proche de Matteo Salvini a accepté de répondre aux questions de Yannick Urrien. « Matteo Salvini ou l’itinéraire d’un parcours politique météorique » de Gabriele Adinolfi est publié aux Éditions Synthèse Nationale.

    Kernews : Les Français ont besoin de comprendre ce qui se passe en Italie et qui est vraiment Matteo Salvini. Les médias français évoquent des gens infréquentables qui sont au pouvoir, des populistes et des extrêmes, toutefois le contexte semble plus complexe. Vous êtes vous-même un intellectuel issu de cette mouvance, on vous présente comme un théoricien nationaliste révolutionnaire italien, ancien activiste de la mouvance néofasciste. Or, si l’on voulait comprendre la Chine de Mao, ce ne serait pas en interrogeant un intellectuel libéral, mais plutôt un intellectuel communiste… Alors, pour appréhender Italie d’aujourd’hui, je m’adresse à vous… Peut-on transposer à l’Italie ce que l’on appelle l’extrême droite en France ?

    Gabriele Adinolfi : Non, l’Italie et la France se rassemblent sur beaucoup de choses, mais ce sont des pays divisés sur beaucoup de choses aussi. Par exemple, le phénomène des Gilets jaunes remonte à une tradition française, alors qu’en Italie on ne trouverait pas quelque chose de comparable. La culture sociale et la psychologie des foules sont vraiment différentes entre les deux pays.

    Peut-on faire un parallèle entre Salvini et Berlusconi, qui avait lui aussi surpris les Français ?

    Mon livre est une enquête, j’explique le phénomène plutôt que de prendre parti, et ce phénomène populiste remonte effectivement à Silvio Berlusconi en 1994. Je reviens sur le parcours politique de Salvini, avec les différentes interventions publiques qu’il a pu avoir, son itinéraire et ses changements de posture aussi. Pour l’Europe, nous avons un Salvini anti européen, un Salvini alter européen et même un Salvini européen… C’est beaucoup plus complexe. En France, vous êtes prisonniers d’une dialectique faussée, à savoir que l’Italie est en rébellion contre l’Union européenne, mais ce n’est pas tout à fait vrai. C’est pourtant ce que Macron et Moscovici essaient de faire croire pour donner une espèce de logique politique au macronisme, mais ce n’est pas du tout comme cela dans le reste de l’Europe. Même l’Allemagne, par exemple, n’a rien contre les dirigeants italiens.

    On pourrait penser que Salvini serait l’équivalent de Marine Le Pen, mais en réalité cela n’a rien à voir… A qui pourrait-il ressembler ?

    Salvini, ce n’est pas Marine Le Pen. La France est souvent un laboratoire culturel et politique, le fascisme s’est largement inspiré de la culture de la droite révolutionnaire et de la droite réactionnaire françaises. Pourtant, Mussolini a fait des choses vraiment différentes, car en Italie il y a cette tradition politique du transformisme, à savoir la force qui se transforme sans aucun complexe, et c’est une composante importante de la culture politique italienne, alors que cela n’existe pas en France. Ce n’est même pas saisissable en France. Cette notion de transformisme se concrétise par le fait que quelqu’un part en campagne en promettant une chose et, finalement, à l’arrivée, il fait totalement autre chose, tout en gardant plus ou moins la même base sociale… Ce n’est pas négatif, cela peut être aussi positif, puisque l’on peut faire mieux que ce que l’on disait, comme on peut faire pire.

    Cela consiste-t-il en quelque sorte à ajuster son programme ?

    Il y a des choses sur lesquelles l’Italie vaut mieux que la France et des choses sur lesquelles la France vaut mieux que l’Italie… Dans ce transformisme, il y a une culture de base que l’on retrouve partout. Chez les gens qui font de la politique, mais aussi au sein de la masse qui suit la politique, tout le monde sait que c’est une comédie et ce que l’on dit n’a finalement aucune importance. Par exemple, les Français donnent beaucoup d’importance aux programmes électoraux. Or, en Italie, personne ne lit un programme électoral, pas même la personne qui l’écrit !

    En France, on donne beaucoup d’importance aux programmes électoraux, mais ils ne sont jamais respectés ! Dans les médias, on qualifie Salvini d’extrême droite ou de fasciste, des mots souvent associés à la haine de l’autre, au racisme ou à l’antisémitisme… En réalité, vous démontrez que le fascisme n’a rien à voir avec tout cela…

    Cela n’a évidemment rien à voir. Salvini a commencé à l’extrême gauche, tout comme Mussolini, d’ailleurs… Salvini ne peut pas être qualifié de raciste, puisque la Ligue du Nord gère les régions les plus importantes sur le plan économique et ce sont aussi les régions où il y a le plus d’immigrés. En plus, il y a même des personnes d’origine immigrée qui sont élues au sein de la Ligue du Nord. Donc, il n’y a pas de racisme. Il y a surtout l’absence de préjugés. Il a compris ce que les Italiens voulaient. Les Italiens en avaient marre de cette immigration excessive, de cette invasion par navires et des conditions économiques favorisant les immigrés, comme pour le logement. Une grande partie des Italiens en ont eu assez et Salvini a tout simplement repris cet élément avec un discours de bon sens, mais qui n’est pas du tout raciste. Évidemment, Salvini n’est absolument pas antisémite, il est très pro-israélien, par exemple. On ne peut pas le soupçonner d’antisémitisme.

    Est-ce une sorte de Donald Trump italien ?

    Non, Donald Trump est plus proche, dans son style de personnage, de Silvio Berlusconi. Trump est un homme d’affaires qui investit la politique, alors que Salvini est un politicien depuis toujours. En plus, Donald Trump a surpris tout le monde aux élections, alors que Salvini n’a pas surpris grand monde, puisqu’il est arrivé en tête dans la coalition de centre-droit, en étant dépassé par le mouvement 5 étoiles. C’est ensuite qu’il a gagné sa popularité, parce que c’est une vraie bête de scène, alors que Luigi Di Maio, dirigeant du mouvement 5 étoiles, garde cette mentalité consistant à voir les choses avec un prisme irréel, en prétendant avoir la solution à tout. Salvini est différent, parce qu’il fait preuve de bon sens. Tout ceci entre effectivement dans une vague que l’on qualifie de populiste et, dans cette vague, on retrouve Donald Trump, Salvini, Marine Le Pen ou Bolsonaro, mais ce sont des choses très différentes.

    Est-ce parce que Salvini est populaire dans les sondages au détriment du mouvement 5 étoiles que, pour tenter de gagner en popularité, Luigi Di Maio est allé soutenir les Gilets jaunes en France ?

    Absolument. Di Maio est entré dans le jeu de Macron sur cette idée de guerre entre la France démocratique et l’Italie souverainiste. Les deux ont besoin de cette comédie pour des questions électorales, mais ils sont complètement à côté de la plaque…

    Donc, Salvini, malgré les divergences, est prêt à coopérer avec Emmanuel Macron, alors que Luigi Di Maio se situe davantage dans la provocation ?

    Oui, mais il ne faudrait pas penser que Luigi Di Maio serait plus idéaliste pour certains, ou extrémiste pour d’autres. En réalité, il fait cela parce qu’il est en perte de vitesse. S’il avait le vent en poupe, il serait beaucoup plus raisonnable dans les relations internationales. Salvini a cette capacité assez unique, tout comme Silvio Berlusconi, qui est de tenir un discours avec le ton qu’il faut pour rassurer à la fois les extrémistes et les modérés.

    Dans cette tradition néofasciste italienne que vous incarnez, on aurait parfois pu vous cataloguer à l’extrême gauche, alors que vous avez évolué vers plus de liberté économique et de compréhension du monde moderne…

    Si l’on parle de la tradition que nous incarnons, vous pensez certainement à Che Guevara, mais ce n’est pas vraiment contradictoire. Le fascisme a été un courant nationaliste avec une logique spirituelle universelle qui consistait à faire progresser les différents peuples sur le plan social en s’opposant aux grands empires, comme l’Empire britannique. Après la guerre, il y a eu plusieurs éléments qui se sont détachés de la logique de Yalta, avec les soi-disant non-alignés, et il y avait les successeurs néofascistes, comme Juan Domingo Perón en Argentine, qui soutenait Che Guevara de son vivant. Che Guevara a fait escale en Espagne pour aller voir Franco avant d’aller en Afrique. Donc, il y avait une logique de rupture générale et il y avait des alliances stratégiques qui étaient significatives. Maintenant, les choses ont complètement évolué.

    Vous vous exprimez souvent dans les médias italiens, alors qu’en France les médias sont plus fermés aux pensées alternatives. Comment expliquez-vous cela ?

    En France, il y a une tradition jacobine du pouvoir, alors qu’en Italie il y a une tradition cléricale du pouvoir. Donc, la façon de s’y prendre est différente. Par exemple, Emmanuel Macron vient de prendre la décision de dissoudre des groupes comme Bastion social. En Italie, cela ne se fait pas comme ça mais, quand cela se fait, les gens vont en prison pour plusieurs années. Je veux dire qu’en Italie, la laisse est beaucoup plus large et plus longue mais si l’on dépasse trop le niveau, on risque de s’étrangler.

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  • Pacte de Marrakech : la fausse fake news…, par Ivan Rioufol

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    Se méfier des chasseurs de “fake news” : ils se révèlent souvent les adeptes des désinformations et des mensonges qu’ils dénoncent. “La désintox a souvent le parfum de l’intox”, note la spécialiste des médias, Ingrid Riocreux (1), exemples à l’appui. Dans son livre, elle stigmatise “le monde idéal du Journaliste, où tout le monde est favorable à l’IVG et à l’immigration, où règne un consensus universel parfait sur la question du réchauffement climatique, où tout le monde considère Donald Trump uniquement comme un histrion, (…)“. La mode est, ces temps-ci, à la “déconstruction” d’informations qui dérangent.

    L’exercice est rarement très convaincant. Les redresseurs de torts, presse écrite comme audiovisuelle, s’y adonnent néanmoins avec gourmandise. Ce sont les mêmes faux curés qui adorent depuis toujours prêcher la morale, quitte à plier les réalités à leur idéologie humanitariste. Ces pédago-justiciers appartiennent à un petit monde en quête de respectabilité : il a de lui-même une opinion si élevée qu’il juge ceux qui lui tournent le dos comme des arriérés. Dernièrement, la meute éreintait ainsi les “complotistes” qui alertaient, comme votre serviteur (bloc-notes du 14 décembre), sur la signature, le 10 décembre 2018 à Marrakech (Maroc) du “pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières”, ratifié notamment par Emmanuel Macron. Les traqueurs de “fake news” juraient que ce texte, présenté en effet comme non contraignant, n’avait aucune incidence sur les politiques migratoires pourtant promues en termes élogieux. Ce que nous y lisions n’était donc pas ce que nous y lisions…

    C’est pourtant en appui de ce pacte, également signé par le Vatican, que le pape François a argumenté son “discours aux migrants”, samedi à Rabat. Il a appelé “à passer des engagements pris” à des “actions concrètes pour considérer les migrants comme des personnes et non des numéros”. Sa position vient démentir les bobards colportés par une maréchaussée mobilisée dans l’enfumage toxique. Le pape considère, logiquement, que le texte signé l’engage et qu’il doit être suivi d’effets. La France comme Le Vatican ont ainsi accepté de “recadrer le discours sur la migration“, de faciliter le regroupement familial, de valoriser les cultures accueillies. Les signataires (160 pays) sont d’accord plus généralement pour défendre une immigration qui “contribue à la prospérité mondiale”, pour sanctionner financièrement les médias mal-pensants, pour ne pas faire de différence entre l’immigré légal et le clandestin.

    Non seulement le pacte de Marrakech offre, comme je le soulignais, un socle pour des jurisprudences et des lois futures, mais il autorise dès à présent à promouvoir une ouverture à l’immigration de peuplement. “Vous n’êtes pas des marginaux, a assuré le pape aux migrants, vous êtes au centre du cœur de l’Eglise“. Pour le Chrétien, selon le pape, un immigré est “le Christ lui-même qui frappe à nos portes”. Ceux qui ont banalisé le pacte de Marrakech en insultant les lanceurs d’alerte ont menti. Ce sont les mêmes professionnels du déni.

    (1) Les marchands de nouvelles (L’Artilleur)

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 1er avril 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • La Petite Histoire : Pâques Sanglantes : l’Irlande libre face à l’Angleterre

    Le 24 avril 1916, jour de Pâques, alors que l’Angleterre (et l’Irlande) sont engagées dans la première guerre mondiale, l’Irish Republican Brotherhood et ses alliés se soulèvent pour l’indépendance de l’Irlande à Dublin. Un conflit sanglant, brutalement réprimé, qui durera 6 jours et se terminera par la reddition des indépendantistes. Néanmoins, cet échec ainsi que la dure répression anglaise marqueront solidement les esprits et deviendront l’acte fondateur de la lutte pour l’indépendance.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-paques-sanglantes-lirlande-libre-face-a-langleterre

  • Le grand remplacement des élites depuis le système scolaire.

  • Affaire Donald Trump : les médias-menteurs français sans regret

    Affaire Donald Trump : les médias-menteurs français sans regret

    De Nicolas Lecaussin sur l’IREF :

    Très prompts lorsqu’il s’agit de traiter le président Trump de « menteur », les journalistes ont été beaucoup plus discrets lors de la publication du rapport du procureur Mueller le 24 mars dernier.

    Après deux ans d’enquêtes menées par 59 personnes, durant lesquelles plus de 500 témoins ont été interrogés, dont des personnes de 13 nationalités différentes, après avoir délivré plusieurs milliers de mandats, la commission dirigée par le procureur Mueller a conclu qu’il n’y avait aucune preuve d’une quelconque collusion entre le président Trump, les membres de son équipe et la Russie. C’est d’abord une très bonne nouvelle pour la démocratie américaine dont le président a été élu sans aucune influence étrangère. En revanche, le même rapport confirme que la Russie a bien essayé d’influencer les élections de 2016, ce qui est une très mauvaise nouvelle et une mise en garde concernant ce pays dirigé par l’autocrate Poutine.

    Le président Trump sort donc renforcé de ce bras de fer, c’est un fait. Analysant à froid les conclusions du rapport, on peut aussi se poser plusieurs questions. A propos d’abord des démocrates américains qui ont tout tenté pour que cette (fausse) affaire aboutisse à la destitution du président Trump. Attaques ignobles (comme ce fut le cas avec le juge Kavanaugh), accusations complètement infondées dépassant le cadre de la simple politique, voire insultes à répétition à l’adresse d’un président qui, pour eux, réunit pratiquement tous les défauts de l’espèce humaine : ce sont eux qui ont mis en danger la démocratie américaine en menant et en alimentant cette campagne contre un coupable désigné à l’avance.

    Ensuite, au moins aussi grave est le rôle joué par les médias. Les médias américains mais aussi français. Pour certains (la plupart), la culpabilité de M. Trump allait de soi. En pleine vague « fake news » (infox), ils se sont complètement décrédibilisés ! Je n’ai pas encore vu beaucoup de regrets formulés par des journalistes américains et encore moins par les français. Aux Etats-Unis, CNN, le New York Times et le Washington Post ont été le fer de lance des campagnes médiatiques sur cette affaire. Seul, le Wall Street Journal a mis en garde ses lecteurs contre les incohérences qu’elle comportait. Plus le temps passait, plus il était évident que les preuves de la culpabilité de M. Trump manquaient. En France, je ne compte même plus le nombre de correspondants et journalistes qui sont tombés dans le panneau par pure idéologie et par haine de Trump. J’ai écrit plusieurs articles sur Trump et l’économie américaine, y compris dans mon dernier livre et j’ai reçu des messages de la part de plusieurs journalistes français me mettant en garde car « convaincus » de la responsabilité de Trump et de son inévitable destitution. Drôle de façon de concevoir leur travail ! C’est une faute grave, et un échec pour ces journalistes.

    Plus encore, cette gauche et ces journalistes hystériquement anti-Trump, qui nous donnent des leçons à longueur de journée, ne font qu’alimenter la méfiance du public à l’égard des élites et des médias, contribuant à exacerber le populisme ambiant. Comment peut-on encore leur faire confiance quand ils se laissent aller au dénigrement et au mensonge, plutôt que de travailler à dégager la réalité, ce qui demande un peu plus d’efforts ? Ils ont consacré leur temps à se moquer des « tweets mensongers » de Trump. Ils ont cautionné tout et n’importe quoi, tout ce qui tirait sur lui était bon. Ils ont pataugé, en faisant plein d’éclaboussures, dans la mare aux mensonges pour débusquer LE grand mensonge. Beaux gribouilles.

    Depuis l’élection du président Trump en 2016, cette affaire a outrageusement investi la très grande majorité des émissions et des articles sur Trump. Rares ont été les medias qui ont souligné les réformes économiques et fiscales du président, la suppression des réglementations (pour une réglementation votée, 12 ont été supprimées !), les créations d’emplois et la baisse du chômage. Il est illusoire de croire que leur approche changera après cet échec. Au grand détriment de la démocratie.

    https://www.lesalonbeige.fr/affaire-donald-trump-les-medias-menteurs-francais-sans-regret/