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Europe et Union européenne - Page 454

  • FINLANDE : LES SOLDATS D’ODIN PATROUILLENT

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    Michel Lhomme

    En réponse aux viols et agressions sexuelles d’enfants, commis par des migrants, le groupe de vigilance « Les Soldats d’Odin » a commencé à patrouiller dans les rues, les places publiques et les centres commerciaux d’Oulu, ces derniers ayant été identifiés comme des endroits privilégiés par les violeurs musulmans à la recherche de leurs futures petites victimes.

    Selon le journal Nyheter, la police a mis en garde la population contre toute velléité de se faire justice elle-même. Les Soldats d’Odin ont donc décidé de patrouiller pour assurer la protection des citoyens.

    Le SOO (Soldiers of Odin) est un groupe anti-migration fondé à Kemi en octobre 2015, en réponse à un décuplement du nombre de migrants arrivés en Finlande lors de la crise migratoire européenne déclenchée par Angela Merkel.

    Le groupe porte le nom d’Odin, le dieu de la mort et de la guerre dans la mythologie nordique. La référence à la mort et à la guerre est due à la perception ressentie par les membres du groupe d’un conflit à venir avec les « réfugiés ».

    Seppo Kolemainen, commissaire de la police nationale finlandaise, avait semé la confusion quand il salua pour la première fois les patrouilles de vigilance des soldats d’Odin. Ce qui n’agréa point le Ministre de l’Intérieur, Petteri Orpo, qui s’empressa de déclarer que « En Finlande, ce sont les fonctionnaires qui supervisent et veillent au maintien de l’ordre public et nous allons nous y tenir. » Les services de renseignement et de sécurité finlandais estiment que ce groupe est inquiétant.

    Accusé d’appartenance à un groupe nazi ou raciste (comme tout mouvement patriote anti-invasion musulmane), les Soldats d’Odin ont rejeté cette fausse allégation, lors d’interviews et sur leur page Facebook. Outre la Finlande, les Soldats d’Odin sont aussi présents en Suède, en Norvège, rien de plus normal, mais étonnamment aussi en Allemagne, en Grande Bretagne, en Belgique, en Estonie, au Canada en Australie, aux USA mais aussi en France de manière encore marginale. Ce sont en effet Les soldats d’Odin qui ont assuré le service d’ordre de la Table Ronde de Terre & Peuple, en décembre 2018. On les reconnait au logo qu’ils portent au dos de leur blouson.

    De toute façon, à force de nier ou de minimiser les méfaits parfois mortels de l’immigration sauvage, décidée par l’UE contre la volonté des peuples, les citoyens finiront par prendre leur destin en main d’autant que le modèle ultra-libéral s’oriente vers la désétatisation complète du système, une sorte de retour en quelque sorte au modèle médiéval où des compagnies de sécurité privées seront en charge de la protection des citoyens ou des événements. Pour l’année prochaine, la police nationale a ainsi fait savoir à bon nombre de communes qu’elle n’assurera plus désormais gratuitement la sécurité des festivals d’été mais sur paiement de factures conséquentes ce qui met d’ailleurs déjà en péril le budget de bon nombre de manifestations estivales ;

    Source : « The Finns fight back – after multiple cases of child rape, Soldiers of Odin patrol the streets of Oulu » (Voice of Europe) © Rosaly

    https://metainfos.fr/2019/01/24/finlande-les-soldats-dodin-patrouillent/

  • BREXIT SANS ACCORD ? UNE MISE EN GARDE DE l'UE POUR LE FREXIT ?

  • Hongrie : connu pour ses positions anti-immigration, Orbán fait le choix d’une politique nataliste ambitieuse pour remédier au déclin démographique

    (…) Hongrie – Dans leur toute nouvelle maison, Zsannett Koscis, 28 ans, et son mari, Tomas, 31 ans, embrassent leur fils, Vencel, tout en louant les mesures du gouvernement. En tant que bénéficiaires du programme CSOK d’Orban, ils ont reçu une subvention non remboursable et non imposable pour construire leur maison, ainsi que de généreuses déductions fiscales et prestations sociales qui ont permis à Zsannett d’abandonner son travail d’administratrice de bureau pour rester à la maison et élever son fils.

    « Nous avons réclamé le montant le plus élevé, ce qui signifie que nous nous sommes engagés à faire trois enfants » dit Tomas. « Nous voulions une grande famille, mais c’est ce soutien financier qui l’a rendu possible, et nous avons 10 ans pour remplir cet engagement. »

    Dans le cadre de ce programme, les familles qui s’engagent à avoir trois enfants reçoivent une subvention gouvernementale pour l’achat ou la construction d’une maison. Des prestations sociales généreuses permettent à l’un des parents de quitter le marché du travail et de rester à la maison avec les enfants, tandis que des déductions fiscales soigneusement ciblées signifient qu’une famille avec trois enfants ne paie plus du tout d’impôt sur le revenu.

    Enfin, l’expansion des crèches gratuites dans tout le pays permet aux femmes de réintégrer le marché du travail sans que leurs revenus ne soient affectés par les frais de garde d’enfants, contrairement à une grande partie de l’Europe occidentale.

    (…) Au cours des dernières années, Orban s’est imposé sur la scène internationale comme une voix de premier plan contre l’immigration, refusant d’accepter des migrants et des réfugiés du tiers monde, en particulier des nations islamiques, à un moment où les États libéraux d’Europe occidentale s’efforcent de trouver une solution à cette crise.

    Il n’est donc pas surprenant que les politiques familiales en Hongrie visent également à résister à la menace du déclin démographique et de l’immigration. Les questionnaires de la Consultation nationale sur les politiques familiales s’inscrivent directement dans ces termes : « Voulez-vous que des migrants d’autres cultures viennent dans votre pays ? Ou plutôt, aimeriez-vous avoir de meilleures politiques familiales pour faire naître plus d’enfants hongrois ? »

    Novak, le secrétaire d’État hongrois à la Famille, n’a rien à se reprocher sur ce point. « Il s’agit de notre avenir. C’est un choix : nous demeurons des Hongrois en Hongrie ou nous cessons d’exister », ajoutant « de nombreux États occidentaux, disons dans l’Union européenne, choisissent l’immigration – même s’ils ne le disent pas clairement – comme solution au problème du chômage ou du système des retraites… En Hongrie, nous pensons que l’immigration ne devrait pas être une solution aux défis démographiques. »

    (traduction FDS)

    (…) Vice News

    http://www.fdesouche.com/1152697-hongrie-connu-pour-ses-positions-anti-immigration-orban-fait-le-choix-dune-politique-nataliste-ambitieuse-pour-remedier-au-declin-demographique

  • Entretien – Jordan Bardella : « L’Italie de Salvini est un modèle »

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    Dans moins de 4 mois, les Français voteront pour élire leurs députés européens. Un sondage OpinionWay/Tilder donne 20% d’intentions de vote à La République en marche, le Rassemblement national étant en tête avec 22% d’intentions de vote. Rencontre avec Jordan Bardella, 23 ans, qui mène cette liste RN.

    — Vous êtes un enfant de la Seine-Saint-Denis, de Saint-Denis précisément. Peut-on vraiment imaginer la vie dans le 9-3 si on n’y a pas grandi ?

    — Non, on ne le peut pas. Avoir grandi en banlieue m’a fait prendre conscience très tôt d’un certain nombre de problématiques : la violence, le communautarisme… Grandir dans ces conditions forge une carapace. Je précise que j’habite toujours en Seine-Saint-Denis. Le fait d’y avoir grandi a conditionné mon engagement politique, m’a amené à avoir une conscience civique assez jeune et à 16 ans, j’ai pris ma carte au Front national. Le 93 est une bonne école d’engagement car c’est un « laboratoire » : s’y rassemblent tous les problèmes et donc tous les défis auxquels la société française sera confrontée dans les prochaines années. Or nos compatriotes quittent ces territoires parce qu’ils ont le sentiment d’être étrangers sur leur propre sol.

    — Vous avez déclaré appartenir à une génération « qui peut mourir pour une cigarette, pour un mauvais regard ». Des propos qui parlent aux gens de votre génération, justement ?

    — Dire aujourd’hui qu’on peut mourir ou être agressé pour un regard de travers ou avoir refusé une cigarette ou de donner l’heure, cela parle à tous les jeunes Français. Marin à Lyon, Adrien Perez à Grenoble… Les Français de 15 à 30 ans connaissent le sentiment d’insécurité, à savoir hésiter à sortir de chez soi ou s’assurer qu’on n’est pas menacé en sortant du RER B à La Courneuve, ils connaissent l’insécurité concrète elle-même : les menaces, les agressions. Ma génération a grandi dans l’insécurité, que les générations plus âgées connaissent elles aussi d’ailleurs. En banlieue, bien des parents ont peur de laisser sortir leurs enfants après 20 heures parce que prendre le RER est dangereux. Ce climat de peur est insupportable. L’insécurité ne figure même pas dans le Grand débat : pour tout le monde, elle est un fait acquis, on est censé vivre avec. La seule insécurité actuelle serait le terrorisme, mais il a été banalisé. Manuel Valls avait prévenu : les jeunes Français doivent s’habituer à vivre avec le terrorisme. Non ! Je refuse de trouver normal que je peux mourir parce qu’un soir à Paris, je bois un verre en terrasse. Cela a été la raison de mon engagement politique, mais pas le seul car ma génération a aussi grandi avec le chômage, les petits salaires. Ma mère finissait le mois à 15 euros près, cela marque un enfant. A la fibre identitaire s’ajoute la fibre sociale qui met dans les rues et sur les ronds-points les Gilets jaunes.
    — Un sondage OpinionWay sur « les enjeux de la campagne des élections européennes » montre que la politique européenne vis-à-vis des migrants comptera à 42% au moment de voter, pour l’électeur. Comment réformer la politique de l’UE sur ce point ?

    — L’immigration et la question environnementale sont les deux enjeux majeurs pour l’Europe, compte tenu du fait que la population de l’Afrique va doubler. Accepte-t-on la ruée vers l’Europe (pour reprendre les mots de Stephen Smith) ou décide-t-on de l’enrayer en prenant les bonnes décisions ? Beaucoup de Français font le constat que l’Union européenne est incapable de les protéger. Nous sommes favorables à un retour aux frontières nationales et aux mesures fortes. La France ne doit plus être un guichet social auquel il suffit de se présenter pour bénéficier d’aides sociales et de prestations diverses, soins gratuits avec l’AME, mineurs isolés qui coûtent deux milliards d’euros par an – sans oublier les 14 milliards annuels de fraude sociale à la Sécurité sociale, alors qu’une carte Vitale biométrique suffirait à stopper le phénomène. Le coût de l’immigration est effrayant, or toutes les économies sont bonnes à faire. L’UE devrait doter Frontex de vrais moyens pour renforcer la défense du continent.

    — La politique italienne, avec des mesures simples et efficaces, est un bon exemple ?

    — L’arrivée au pouvoir d’un parti souverainiste, populaire, ou populiste, est possible, et des résultats concrets en matière d’immigration possibles aussi. En quelques mois, Salvini a fait baisser de 65% les demandes d’asile en Italie en expliquant clairement que les bateaux de « migrants » seraient systématiquement raccompagnés à leurs ports de départ, que les arrivants n’auraient pas droit à des prestations sociales, ni à une régularisation, ni à une scolarisation gratuite des enfants. Donc la politique de dissuasion est efficace. L’Australie a procédé de même. L’Italie de Salvini est un modèle. Nos députés travaillent avec lui au Parlement européen depuis plusieurs années et il y a une réelle amitié politique entre Marine Le Pen et lui. Salvini démontre aussi que le courant d’idées que nous représentons en France depuis longtemps en ce qui concerne la préférence nationale et la défense des frontières n’est plus isolé mais répond à une vraie demande des peuples en Europe.

    — Selon le même sondage, l’avenir de l’euro et le Brexit ne compteront chacun qu’à 20%. La technicité de ces questions rebute les électeurs ?

    — Concernant la sortie de l’euro, le RN est passé d’une vision politique à une vision pragmatique : les Français ne considèrent pas la question comme prioritaire, ils sont préoccupés par les impôts, l’immigration et le manque de représentativité. Pendant des années, on a considéré qu’il fallait forcément être dans l’Union européenne ou hors d’elle. Le contexte a évolué, des partis alliés sont arrivés au pouvoir en Europe : on pourra donc, demain, discuter de ces questions au sein de l’Union européenne, plus facilement avec Salvini qu’avec Renzi ou Merkel.

    La question du Brexit est complexe. L’Union européenne a tout fait, de manière très carcérale, pour que la Grande-Bretagne n’en sorte pas. Jean-Claude Juncker a mandaté des commissaires européens qui ont négocié avec Theresa May des conditions qui rendaient le Brexit inopérant : la Grande-Bretagne restait dans l’union douanière, dans les accords économiques, elle sortait de l’UE… sans sortir vraiment. Le Parlement britannique a parfaitement joué son rôle. Il faut renégocier pour que le pays sorte de l’Union européenne puisque telle est la volonté des Britanniques. Les « démocrates » habituels aimeraient bien qu’ils votent de nouveau et différemment !

    — Entre la répression contre les Gilets jaunes et le retour des djihadistes sur notre sol, pensez-vous que Castaner est 1/ inapte à son poste, 2/ dans une logique idéologique, 3/ les deux « en même temps » ?

    — Je considère que Castaner n’aurait jamais dû être nommé ministre de l’Intérieur. Il n’a aucune compétence en matière de sécurité. Il n’a pas beaucoup de convictions. Les choix qui ont été faits depuis le début du mouvement des Gilets jaunes ont été des choix répressifs et non du maintien de l’ordre. Chaque samedi, on jette dans les rues de Paris et des grandes villes des policiers à bout de force contre des Gilets jaunes en colère, on pénalise des commerçants qui connaissent un effondrement de leur chiffre d’affaires depuis la mi-novembre. Tout le monde est perdant et Castaner est incapable d’apaiser la situation dont le gouvernement est responsable. Le Rassemblement national propose une sortie de crise qui soit politique : dissolution de l’Assemblée nationale, retour aux urnes avec une élection à la proportionnelle. Cela permettrait une vraie représentativité à l’Assemblée, un parti comme le nôtre n’ayant que 1,6% de députés… alors qu’il représente onze millions de voix, et un vrai débat de justice sociale et fiscale, une vraie discussion sur l’immigration. Plus le gouvernement essayera d’étouffer un mouvement de ras-le-bol général, plus le mouvement se durcira.

    — Est-on capable de mesurer l’impact du mouvement des Gilets jaunes sur le scrutin du 26 mai prochain ?

    — C’est assez compliqué, qu’il y ait une liste, plusieurs listes ou pas de liste du tout. Les tentatives de monter une liste, pour le moment, ne sont pas probantes. Le mouvement des Gilets jaunes est apolitique. Nous le soutenons depuis le début parce que leurs préoccupations rejoignent les nôtres : la volonté d’une paix fiscale, davantage de démocratie avec le référendum d’initiative citoyenne, la proportionnelle, la baisse du nombre de députés, l’augmentation des bas salaires. Nous n’avons pas cherché à récupérer ce mouvement : nous n’avons pas besoin de le faire. Nos élus locaux ont été présents sur les ronds-points et dans les manifestations dès le premier jour. Pour le moment, nous ne pouvons faire qu’un constat : il y a en France un nouvel intérêt pour la politique. De quelle façon cela se traduira-t-il dans les urnes ? Je pense que si les Français n’obtiennent pas ce qu’ils veulent d’Emmanuel Macron, à savoir des décisions concrètes sur le pouvoir d’achat, l’emploi, les retraites modestes, ils lui infligeront une fessée électorale le 26 mai.

    — A un électeur qui serait tenté par la liste de Dupont-Aignan (Debout la France) aux européennes, quels arguments donneriez-vous pour le convaincre de voter pour vous ?

    — Je lui dirais que nous avons une grande liste de rassemblement avec des gens qui nous ont rejoints comme Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud. Ils donnent du crédit à notre liste et démontre que celle-ci est la seule à pouvoir s’opposer à Emmanuel Macron. Nous sommes la grande force d’opposition. Nous avons tendu la main à Nicolas Dupont-Aignan, après les présidentielles, pour monter une liste commune, il a préféré partir seul : c’est dommage car nous défendons globalement les mêmes idées. J’espère qu’on se retrouvera un jour.

    — Et à un électeur qui serait tenté par Bellamy (Les Républicains) ?

    — Je lui expliquerais que Bellamy n’est qu’une façade. Les députés européens sortants LR ont voté pour la relocalisation des migrants dans nos villes et nos villages, ils ont voté tous les traités de libre-échange, les sanctions contre la Hongrie de Viktor Orban (lequel est un autre exemple de fermeté sur la question migratoire), ils ont soutenu le principe d’un impôt européen, du pacte de Marrakech… Les LR parlent souvent comme le RN pendant les campagnes électorales mais ils gouvernent comme les socialistes quand ils sont au pouvoir.
    — Et à un militant identitaire qui ne se reconnaîtrait pas dans un vote RN ?

    — Le Rassemblement national est le parti le plus cohérent, le plus crédible et le mieux placé pour défendre l’identité française et protéger notre pays de la submersion migratoire. Nous sommes le seul parti qui ait la volonté de résoudre les problèmes liés à l’immigration, de manière humaine et ferme. Cela se fera conjointement avec d’autres partis européens, partis alliés et amis du RN. Aux lecteurs de Présent, je dis donc : ne soyez pas dupes de l’enfumage que tentent Les Républicains, ne vous laissez pas séduire par d’autres listes souverainistes isolées mais votez pour notre liste de rassemblement… national.

    Propos recueillis par Samuel Martin

    Article paru dans Présent daté du 5 février 2019

    https://fr.novopress.info/213519/entretien-jordan-bardella-litalie-de-salvini-est-un-modele/#more-213519

  • La “remontada” d’Emmanuel Macron? Logique

    macron-bis.jpgLe gouvernement  poursuit sa politique du court terme (après nous le déluge)  de bradage des bijoux de famille. Après les autoroutes et les barrages, sont programmées  les cessions d’actifs de  trois emblèmes nationaux  : Aéroport de Paris (après celui de Toulouse), Engie et La Française des Jeux (FDJ). Pour autant, les médias commentent ce matin l’incroyable, la formidable, l’inattendue remontada d’Emmanuel Macron si l’on en croit le sondage  Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio. Une hausse de la cote de confiance du président – 34% de Français approuveraient son action-  qui  tendrait à prouver que « cette fois, Emmanuel Macron reprend vraiment la main.»  Selon l’analyse faite par Paris-Match, « le président récolte les fruits de ses annonces du mois de décembre (10 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat), de ses vœux offensifs du 31 décembre et surtout du lancement réussi de son grand débat » (sic).  « Il remobilise incontestablement son socle électoral, constate Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Il séduit 42% des professions libérales et cadres sups (+17 points); 35% des cadres moyens (+4) », progresses chez les sympathisants de la droite libérale,  «et surtout il apaise enfin ses relations avec les 65 ans et plus puisqu’il gagne 16 points en deux mois (42%). »  Alors certes,  « le point de chute de ce grand débat est encore flou. Qu’importe, le président s’est redonné des marges de manœuvre » et désormais «  Emmanuel Macron se sent assez fort pour envisager un référendum. »  « Le président est, en tout cas, en campagne. Une campagne permanente. Pas pour l’Europe. Mais pour sa réélection. Il a tout simplement lancé la plus longue campagne de réélection de l’histoire de la Ve République. »

    Cette embellie de l’image d’Emmanuel  Macron   reste à confirmer  mais au-delà de cet article analysant très subjectivement  les résultats de cette enquête, il convient de noter que cette remontée est tout sauf surprenante. D’abord  parce que le débouché concret, politique  des manifestations des Gilets Jaunes n’est pas évident pour nos compatriotes, quand bien même  près de deux Français sur trois «approuvent» encore le mouvement (58% selon l’Ifop). Français abreuvés par les médias d’images de violences commises par l’extrême gauche, les casseurs, les antifas dont l’entrée en scène est une « divine surprise » (encouragée ?)  pour ce gouvernement en ce qu’ils salissent l’image de cette fronde populaire. Nos compatriotes inquiets du chaos, réprouvant  les violences,  se solidarisent  logiquement avec le monarque incarnant un  pouvoir garant de l’ordre républicain, quand bien  même sombre t-il dans des dérives inquiétantes (voir ici et ici).

    Pareillement,  la tentative de mainmise sur cette mobilisation par la gauche syndicale et politique (CGT, SUD, NPA, LFI, PC…) comme on l’a vu notamment hier avec  les défiles cégétistes auxquels avaient été habilement invités des  GJ, est désastreuse pour l’image de cette mobilisation citoyenne. Comment ne pas voir que cette gauche immigrationniste cégétiste,  qui a appelé à voter Macron à la présidentielle,  pour la constitution européenne en 2005,   est  bien  sûr  résolument  rejetée par une majorité de Français. A  commencer par cette France périphérique qui forme l’ossature, qui structure cette révolte populaire, patriotique,  qui réclame une véritable justice sociale, dénonce la fiscalisme confiscatoire et défend intrinsèquement des valeurs de droite.  Enfin, à quelques mois des élections européennes, il n’est pas aberrant  que le tiers de Français (encore) convaincu des bienfaits de l’Europe bruxelloise, se coalise derrière la figure de proue du seul parti, avec EELV à quelques nuances près, qui défende sans ambiguïtés le modèle eurofédéraste  et immigrationniste.

    Notre ressenti est d’ailleurs corroboré  par l’étude réalisée par  David Nguyen – Direction Conseil en stratégies d’influence au Département Opinion et Stratégie d’Entreprise de l’Ifop - portant  sur la  validité structurante du clivage  entre  « nationalistes » et « progressistes » pour le scrutin du 26 mai :  « Deux visions européennes s’opposent : une vision nationaliste et une vision progressiste. Par cette déclaration fin août 2018 à l’attention de M.Orban et M.Salvini, Emmanuel Macron fixait l’axe de sa campagne pour les élections européennes » rappelle M. Nguyen en   préambule de son analyse. Elle démontre, note Bruno Gollnisch,   que les thématiques que  l’opposition nationale a su imposer dans le débat politique ont largement infusé dans l’opinion, sont en phase avec ses attentes…même si elles seront évacuées du référendum macronien.

    A la question « 10 ans après, si c’était à refaire, voteriez-vous oui  ou non au référendum de ratification de la constitution européenne? »  62% des sondés voteraient « non », soit   « 7 points de plus  par rapport à 2005. » Il est notable également que le fait   identitaire, au sens large, est particulièrement prégnant dans les préoccupations de nos compatriotes.  Pour preuve, les réponses  enregistrées par l’Ifop à cette question : « Parmi les problèmes suivants, lequel explique le mieux selon vous la montée du populisme et des votes protestataires en Europe ? » 32 % des sondés placent   « L’immigration » en tête, devant « La dégradation des conditions de vie - pouvoir d’achat, logement » (29%), « Les problèmes d’intégration des personnes d’origine étrangère » (13%), « Les problèmes de sécurité » (12%),  « Le chômage »(9%)…

    « 58% des Français pensent ainsi que dans 10 ans l’UE sera plus fragile et faible qu’aujourd’hui. Comment dès lors vouloir coûte que coûte défendre une institution qui ne vous écoute pas et ne vous apporte pas de résultats? » s’interroge David N’Guyen. « A terme, c’est l’attachement même à un système démocratique qui est remis en question : en octobre 2017, près de 4 Français sur 10 adhéraient à l’idée selon laquelle  la direction du pays devrait être confiée à un pouvoir politique autoritaire, quitte à alléger les mécanismes de contrôle démocratique s’exerçant sur le gouvernement. S’il ne s’agit ici que de déclarations purement théoriques, il serait néanmoins illusoire et naïf de croire en un attachement éternel et universel au système démocratique en Europe »  écrit encore M. N’Guyen. Mais il  peut être pertinent d’être moins catégorique en expliquant  cette remise en question du système démocratique du fait de  sa confiscation par une caste qui refuse justement  de répondre  aux aspirations populaires majoritaires de protections sociale, économique et identitaire…

    Mais nous sommes pleinement en phase avec la conclusion de l’auteur de cette étude quand  il relève qu’ « Il existe bien un clivage transpartisan entre pro et anti-européens au sein de l’opinion française Ces ingrédients laissent présager une montée des suffrages anti-européens dans les prochaines intentions de vote et, par réaction, un regroupement des pro-européens derrière la bannière étoilée la plus haute à ce jour : La République en Marche. » Nous y sommes et le tableau  du  rapport des forces devrait  encore  se préciser dans les semaines à venir.

    https://gollnisch.com/2019/02/06/la-remontada-demmanuel-macron-logique/

  • Vive L'Europe : Hervé Van Laethem, président du mouvement belge NATION (Conversano, février 2019)

  • Le gouvernement d’Orbán boycotte le Parlement européen, par Olivier Bault

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     Enième débat sur la Hongrie au Parlement européen mercredi dernier. Le gouvernement hongrois avait cette fois refusé d’y participer. Et pour cause, les reproches adressés à Budapest par les députés des groupes de gauche et de la fausse droite sont les mêmes que depuis huit ans alors que les électeurs hongrois ont déjà eu l’occasion de faire connaître leur propre opinion majoritaire dans les urnes en reconduisant Viktor Orbán en 2014 et 2018 (49 % des voix pour la coalition Fidesz-KDNP aux élections d’avril 2018).

    L’autre raison du boycott du gouvernement d’Orbán était l’intervention du premier vice-président de la Commission, le travailliste néerlandais Frans Timmermans dont le parti a en revanche été durement sanctionné aux dernières élections législatives dans son pays, avec seulement 5,7 % des voix contre 24,8 % en 2012. Ne pouvant plus espérer se faire élire chez lui, reste à M. Timmermans l’espoir d’une nomination au poste de président de la prochaine commission. Selon le mécanisme du Spitzenkandidat non prévu dans les traités mais inauguré pour la nomination de Jean-Claude Juncker en 2014, le Parlement européen propose au Conseil européen son candidat à ce poste, et M. Timmermans est le candidat proposé par le groupe socialiste. La Hongrie, comme la Pologne, reproche au vice-président de la Commission chargée de l’amélioration de la législation, des relations interinstitutionnelles, de l’Etat de droit et de la charte des droits fondamentaux de mener sa campagne politique sur son dos.

    Pendant la discussion de mercredi au Parlement européen, le Néerlandais a en effet à nouveau lancé ses accusations, toujours populaires auprès de la majorité des députés au Parlement européen qui supportent mal les gouvernements conservateurs, d’atteintes aux droits fondamentaux en Hongrie, de mauvais traitements à l’égard des Roms, de violation de l’indépendance du système judiciaire, d’influence excessive du gouvernement sur les médias, etc.

    La Commission a d’ailleurs lancé une procédure contre la Hongrie qui devrait bientôt aboutir devant la Cour de justice de l’UE à propos des fameuses lois « anti-Soros » adoptées l’année dernière afin de lutter contre ces ONG qui favorisent l’immigration illégale.

    Commission et députés ont appelé les Etats membres à se saisir de la procédure de sanctions contre la Hongrie lancée en septembre dernier par le Parlement européen, ce que les gouvernements nationaux ne sont pas pressés de faire. Il est vrai que pour lancer cette procédure sans disposer de la majorité des deux tiers prévue dans les traités, la présidence du Parlement avait choisi, en toute illégalité, de ne pas compter les abstentions. Quand on veut faire respecter l’Etat de droit chez les autres, il faut commencer par soi-même !

    Pour le gouvernement hongrois, les vraies motivations de ce énième « débat » sont ailleurs. Il s’agit de maintenir les pressions sur un pays qui refuse d’ouvrir ses frontières à l’immigration. Zoltán Kovács, secrétaire d’Etat pour les communications et les relations internationales, l’a exprimé très clairement : « la gauche et les partisans d’une politique d’immigration libérale » ont « kidnappé » les institutions européennes, et le débat de mercredi est « de toute évidence une campagne politique ».

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 1er février 2019

    https://fr.novopress.info/213501/le-gouvernement-dorban-boycotte-le-parlement-europeen-par-olivier-bault/

  • Marine Le Pen dénonce un référendum "totalement bidon"

    unnamed.jpgJeudi à l'Élysée, Emmanuel Macron a confié à plusieurs journalistes penser à organiser un référendum sur certains sujets discutés au cours du grand débat national comme: la réduction du nombre d'élus ou encore le vote blanc. 
    D'après les informations du Journal Du Dimanche, la possibilité pour qu'un référendum soit organisé en même temps que les européennes - le 26 mai prochain - est "très élevée". "On se tient prêt", a également assuré un ministre à BFMTV.
    Mais l'opposition ne croit pas à cette proposition qui ne serait qu'une opération de communication.
    "Tout ça c'est totalement bidon", a fustigé Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, sur BFMTV dimanche. Pour la députée du Pas-de-Calais, Emmanuel Macron souhaite surtout "détourner l'attention des européennes". Il "va recycler sa modification constitutionnelle par l'intermédiaire de ce référendum, il va demander aux Français s'ils sont d'accord avec ce qu'il avait déjà proposé."
    [...]
    En savoir plus sur bfmtv.com

  • Trois mois de mobilisation, les Gilets Jaunes gardent le rythme – Journal du 4 février 2019

     

    Trois mois de mobilisation, les Gilets Jaunes gardent le rythme

    Après trois mois de manifestations hebdomadaires, les Gilets Jaunes maintiennent la pression sur le gouvernement. Samedi, ils étaient encore plusieurs dizaines de milliers à descendre dans les rues à travers tout le pays.

    Vers un référendum salvateur ?

    Pour tenter de calmer la crise, Emmanuel Macron envisage d’organiser un référendum en même temps que les élections européennes. Un coup de poker fumant à double tranchant pour l’exécutif.

    Européennes : La guerre des droites

    A quatre mois des élections européennes, les têtes de liste des partis de droite sont désormais connues. Poussées sur leur droite par Emmanuel Macron, les différentes formations vont jouer des coudes pour séduire l’électorat conservateur.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/trois-mois-de-mobilisation-les-gilets-jaunes-gardent-le-rythme-journal-du-4-fevrier-2019

  • Médias en Europe de l’est : George Soros veut racheter des stations de radio en Pologne

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    Dans le grand jeu de dominos des médias, nous vous avions présenté le rachat discret mais constant par des intérêts américains étroitement liés à la CIA d’une bonne partie des médias dans les Balkans. En même temps, le Tchèque Daniel Kretinsky rachetait une partie des parts de Mathieu Pigasse dans le groupe Le Monde, l’hebdomadaire Marianne et certains actifs du groupe Lagardère dont des radios en Pologne. Ce sont ces dernières qui pourraient changer de mains.

    Cinq stations de radios en vente

    Le groupe polonais Eurozet, propriétaire de plusieurs stations de radio (Radio Zet, Chillizet, Antyradio, Meloradio et Radio Plus) ainsi que d’un studio de production de radio et de télévision, avait été racheté par le Tchèque Czech Media Invest au Français Lagardère au printemps 2018, dans le cadre d’une transaction qui englobait encore des stations de radio en Tchéquie, en Slovaquie et en Roumanie. Le groupe tchèque de Daniel Křetínský n’aura attendu que quelques mois pour mettre en vente son acquisition polonaise. Le gouvernement polonais espérait que cette vente serait l’occasion de « repoloniser » un peu les médias polonais, qui sont aujourd’hui majoritairement entre des mains étrangères, mais il n’est pas sûr que ce soit le cas.
    Quatre acheteurs potentiels dont Soros

    Trois acheteurs potentiels sont polonais. D’abord l’homme d’affaires Zbigniew Jakubas. Puis le groupe médiatique PMPG Polskie Media, propriétaire des hebdomadaires Do Rzeczy (libéral-conservateur) et Wprost (à la ligne éditoriale plus difficile à définir). Et enfin le groupe médiatique Fratria, propriétaire de plusieurs sites d’informations (dont le très populaire wPolityce.pl), de deux hebdomadaires (Sieci et ABC) et d’une télévision émettant sur Internet et sur le câble (wPolsce.pl) – des médias conservateurs ouvertement favorables au PiS. Mais depuis le 25 janvier 2019, un autre concurrent est en lice, plus inquiétant pour le gouvernement de Mateusz Morawiecki alors que les médias qui lui sont hostiles dominent déjà assez largement dans le paysage médiatique polonais.

    Ce concurrent, c’est George Soros par l’intermédiaire de la société tchèque SFS Ventures dont l’actionnaire minoritaire (avec 24 % des parts) est la société américaine Salvatorska Ventures LCC appartenant au fonds d’investissement sorosien Media Development Investment Fund (MDIF). MDIF avait déjà acquis en 2016 un peu plus de 11 % des parts du groupe médiatique polonais Agora propriétaire, entre autres médias, de la radio Tok FM et du quotidien Gazeta Wyborcza, deux médias libéraux-libertaires férocement anti-PiS et mis en difficulté après le retrait par le gouvernement de Beata Szydło (Pis) du soutien massif dont ils bénéficiaient (notamment Gazeta Wyborcza) de la part des gouvernements de Donald Tusk puis d’Ewa Kopacz, principalement sous forme de publicités et d’abonnements des administrations.

    Soros et le soutien de la Commission Européenne

    Aujourd’hui SFS Ventures propose de racheter le groupe polonais Eurozet en partenariat avec Agora, qui acquerrait 40 % des parts contre 60 % pour SFS Ventures. De cette manière, le fonds d’investissement dans les médias de George Soros, présent dans le capital des deux sociétés, étendrait son influence en Pologne, ce qui n’est bien entendu pas du goût du gouvernement du PiS déjà attaqué par les nombreuses ONG de la nébuleuse sorosienne. Ajoutons aussi que le journal Gazeta Wyborcza bénéficie désormais pour attaquer le PiS (qu’il soit dans l’opposition ou au gouvernement) d’un soutien financier de la Commission européenne, elle-même en très bon rapport avec Soros, grâce à des articles payés par Euractiv.

    À l’inverse, le groupe Fratria aurait bénéficié, selon Gazeta Wyborcza qui se réfère à une information de Wirtualnemedia.pl, pour financer le rachat d’Eurozet, d’un crédit de 51 millions d’euros de la part de la banque publique Pekao SA, un crédit que le journal met sur le compte du soutien du PiS.

    C’est toutefois à Czech Media Invest de Daniel Kretinsky que reviendra le dernier mot, sans doute en faisant monter les enchères.
    Influence étrangère ou capitaux polonais ?

    Plusieurs représentants du parti au pouvoir ont exprimé leur avis négatif sur la tentative de George Soros d’accroître son influence dans les médias polonais. Pour la présidente de la commission de la Diète en charge de la culture et des médias, la vente d’Eurozet à Agora et à SFS Ventures sera un coup porté au pluralisme des médias en Pologne et est dangereuse pour le marché des médias et le débat public. Selon la porte-parole du PiS, le parti « Droit et Justice et Jarosław Kaczyński considèrent que l’État doit tout faire pour que les spéculateurs boursiers n’accroissent pas leur influence sur le marché des médias ». L’objectif de la Pologne est au contraire « d’accroître la part des capitaux polonais et de défendre le pluralisme ».

    Un secrétaire d’État du ministère de la Culture et du Patrimoine national a toutefois expliqué que le gouvernement polonais ne dispose pas d’instruments lui permettant de s’opposer à l’expansion de George Soros dans les médias. Il avait été question d’une loi de déconcentration des médias, mais le projet a pour le moment été abandonné, sans doute pour éviter d’ouvrir un nouveau conflit avec Bruxelles. Le sujet reviendra probablement sur le devant de la scène si le PiS parvient à reconduire sa majorité au parlement aux élections législatives de l’automne prochain. En attendant, seule l’autorité de la concurrence et des consommateurs (UOKiK) pourrait intervenir contre l’offre sorosienne, mais uniquement si ce rachat d’Eurozet par les sociétés dont son fonds MDIF est actionnaire conduirait à une situation de domination excessive sur le marché, ce qui n’est apparemment pas le cas. Le budget de la fondation Soros Open Society était d’un milliard de dollars en 2018 comme nous vous le disions ici. Le budget 2019 ne devrait pas être inférieur, de quoi faire quelques emplettes en Pologne et ailleurs.

    Article repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/