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Europe et Union européenne - Page 455

  • Sur le financement de l'extrême gauche

    6a00d8341c715453ef022ad3961427200c-320wi.jpgOn apprenait ce 25 janvier que l'Espagne entend inciter les 27 États-Membres de l'Union européenne à l'adoption d'une position commune dans la question du Venezuela. Il s'agirait dès lors d'une pratique plus ambitieuse que celle à laquelle Bruxelles nous a habitués. On doit en effet souligner ici, qu'en général, les États cherchent à y faire prévaloir leurs prérogatives d'une manière beaucoup plus jalouse que ne le croit ou, fait mine de le croire la critique souverainiste. En particulier, pas question de toucher au domaine réservé des bureaucraties diplomatiques. Et, pour s'en assurer le Conseil des États s'est empressé en 2014 de bombarder Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité une Federica Mogherini, alors tenue pour insignifiante.

    Ministre des affaires étrangères espagnol, Josep Borrell, lui-même ancien président du parlement de Strasbourg a cependant tenu à préciser que son pays ne demeurerait pas inactif si un accord unanime européen, indispensable en l'occurrence, n'intervenait pas.

    Comme il l'a reconnu lui-même, la question du Venezuela est considérée à Madrid comme une affaire touchant à la politique intérieure. Soyons plus explicite : personne ne peut ignorer, au-delà des Pyrénées, que l'émergence du parti de gauche radicale Podemos remonte au soutien reçu de Caracas à l'époque de la présidence Chavez (1998-2013). Or, ce lien, est demeuré très fort depuis

    En Espagne en effet le gouvernement socialiste de Sanchez s'est constitué en juin 2018 par une motion de censure contre le ministère Rajoy. Composé des socialistes espagnols du PSOE et de leurs homologues catalans du PSC, il ne dispose aux Cortès que de 84 députés sur 350. Il ne saurait donc se passer d'une certaine neutralité implicite de Podemos.

    Sanchez lui-même se garde donc bien de stigmatiser l'extrême gauche, à la satisfaction symbolique de laquelle au contraire il consent des initiatives qui, pour parler le langage commun de nos adversaires, "ne mangent pas de pain" mais dont l'incidence culturelle et métapolitique ne devrait échapper à personne : refus de prêter serment sur la Bible, projet de transfert des cendres du Caudillo, exhumation des spectres de la guerre civile achevée pourtant en 1939, dénigrement de la Reconquista, etc.

    Diplomate plus subtil qu'on pourrait le croire, Borrell, socialiste moins enragé, entend amener la rupture avec Maduro comme venant de l'Europe et non de la social-démocratie espagnole.

    Semblent visés, en réalité, le soubassement matériel et le financement de l'extrême gauche. Et, en effet, il s'agit d'un problème qui concerne tous les pays d'Europe, si l'on veut bien prendre en compte les sommes considérables dont disposent les réseaux mafieux issus du chavisme, et pas seulement de la gestion de Maduro plus déplorable encore.

    C'est l'ancien président de la Cour suprême de justice du Venezuela, Miguel Ángel Martín Tortabú aujourd'hui en exil à Madrid, qui a donné l'alerte, fin décembre, sur la réalité des finances post-chavistes, la droite espagnole intervenant au Sénat par la voix de Luis Aznar.

    Car des sommes considérables sont en jeu.

    Certes dans la misère du peuple vénézuélien, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Maria Gabriela Chávez, la fille de feu Hugo Chavez, est la personne la plus riche du Venezuela. Sa fortune est évaluée à 4,2 milliards de dollars, dont la majorité est placée sur des comptes bancaires aux États-Unis et en Andorre.

    Dès 2014, on savait que le train de vie des deux filles de Chavez et de l’actuel dictateur Maduro, coûtait au pays quelque 3,6 millions de dollars par jour[1].

    Il ne s'agit pas de situations isolées.

    Les documents provenant du lanceur d’alerte Hervé Falciani ont montré qu’Alejandro Andrade, ministre des Finances à Caracas de 2007 à 2010, disposait d'un compte ouvert auprès de la banque HSBC en Suisse sur lequel il avait déposé 11,2 milliards de dollars[2].

    Outre la vie de pachas de quelques privilégiés de la révolution bolivarienne[3], les sommes colossales volées au peuple vénézuélien servent au financement de l'extrême gauche en Europe, et, à cet égard, il suffit de lire comment ses bénéficiaires et quelques dupes défendent ce régime pour le comprendre.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. El Comercio 
    [2] cf. Daily Mail et L'Express.
    [3] Au Venezuela on les désigne ainsi comme des "bolibourgeois".

    https://www.insolent.fr/page/2/

  • Pologne pro-famille : les mères de 4 enfants et plus vont toucher une retraite

    Pologne pro-famille : les mères de 4 enfants et plus vont toucher une retraite

    Lu ici :

    Les députés polonais ont approuvé un projet du gouvernement pour payer des retraites minimales spéciales aux mères de quatre enfants et plus.

    La mesure a été adoptée aux premières heures de jeudi [31 janvier] avec 259 voix contre 20 et 134 abstentions par la chambre basse du Parlement […] La loi va maintenant être discutée par le Sénat, chambre haute du Parlement polonais.

    Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a déclaré lors d’une conférence de presse la semaine dernière que son nouveau programme gouvernemental «maman 4-plus» était destiné à aider «les mères et grands-mères qui ont consacré leur vie à élever des enfants» et qu’elles méritaient «gratitude et respect» de la part de la société et des autorités de l’État.

    Elzbieta Rafalska, ministre de la Famille, du Travail et des Affaires sociales, a déclaré aux journalistes que le nouveau programme d’aide sociale du gouvernement a été conçu pour résoudre le problème des femmes qui ont mis au monde et élevé au moins quatre enfants, mais n’ont pas acquis le droit à une pension minimale de l’État.

    Les nouvelles «retraites maternelles» qui commenceront à être versées le 1er mars devraient bénéficier à près de 90 000 personnes, selon Rafalska. Elles seront payées aux femmes ayant atteint l’âge de la retraite, soit 60 ans. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/pologne-pro-famille-les-meres-de-4-enfants-et-plus-vont-toucher-une-retraite/

  • Saine colère irlandaise

    928507928.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Roscommon est une bourgade de quelque 5 000 habitants dans le comté de Connacht non loin de la frontière avec l’Irlande du Nord. Dans la matinée du 16 décembre 2018, des vigiles mandatés par un organisme bancaire expulsaient de sa ferme Michael Anthony McGann ainsi que les personnes qu’il logeait, Geraldine, sa sœur, et David, son frère d’âge déjà très avancé. L’action filmée montre des individus venus de l’Ulster molester l’un des deux frères…

    En procès depuis 2009, Michael Anthony McGann conteste à la banque belge KBC une dette de 300 000 €. Que ce soit en France, en Italie, en Grèce ou en Irlande, les conditions de travail des fermiers, agriculteurs et autres paysans ne cessent de se détériorer sous l’initiative concertée de gouvernements libéraux-progressistes cosmopolites, de la mondialisation anti-écologique et des mafias bancaires. Plus que jamais, le monde agricole incarne les nouveaux forçats de la terre. Quand un exploitant agricole surendetté et fiscalement matraqué ne met pas fin à ses jours, ce sont ses proches qui l’abandonnent, c’est sa maison, ses champs, ses outils qui lui sont légalement dérobés.

    Cette expulsion a indigné toute l’Irlande. Le 24 décembre suivant, plus de 700 personnes manifestaient dans les rues de Roscommon contre la tyrannie des banques à l’appel du parti d’opposition de gauche nationaliste-multiculturaliste Sinn Fein. L’un de ses élus, le député Matt Carthy, s’engagea en faveur des victimes. Ayant obtenu un rendez-vous avec la direction irlandaise du groupe belge, il les tança publiquement. Ce n’est pas tout. Quelques jours auparavant, les auteurs de l’expulsion étaient rossés et leurs véhicules incendiés. Un chien de garde y fut même abattu, ce que déplora plus tard un communiqué officiel des responsables du raid, peut-être des dissidents de l’IRA.

    La police locale a assez vite identifié tous les protagonistes, mais ce sont les vigiles qui sont surtout poursuivis. Ils ont chassé de leur domicile Geraldine et David McGann étrangers au contentieux entre leur frère et cette banque cotée à la Bourse de Bruxelles dont le slogan publicitaire est – ô ironie ! – « C’est vous qui comptez ». Le vaste soutien qu’apportent les Irlandais aux expulsés se comprend fort bien. Cette expropriation leur rappelle deux terribles périodes de leur mémoire historique. Celle, entre 1918 et 1921, des Black and Tans (« Noirs et Fauves »), ces anciens combattants britanniques de la Grande Guerre qui pourchassaient les résistants irlandais et persécutaient de vaillants civils pendant la Guerre d’Indépendance. Celle, plus ancienne, des expulsions de 1848 en pleine « Grande Famine », ce quasi-génocide perpétré par Londres avec l’approbation de l’hérésie sectaire anglicane.

    Tous les Irlandais, y compris les policiers et les magistrats, gardent en eux ces événements douloureux. Ils ne veulent pas qu’ils se répètent aujourd’hui. Si la clique bankstère continue à opprimer le fier peuple irlandais, il est fort probable – et même souhaitable – qu’il revête à son tour le gilet jaune de la grande révolte des peuples d’Europe !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°110, mise en ligne sur TVLibertés, le 28 janvier 2019.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Alain Destexhe : "Immigration - Intégration : avant qu'il ne soit trop tard..."

  • Pascal Eysseric : "Salvini se dit fier de sa politique migratoire"

  • Main tendue de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy, mais sont-ils compatibles ?

    marionbellamy-845x373.png

    Thomas Fabre, président des jeunes de l’UDI, a publié sur Twitter une réaction de Marion Maréchal à propos de la future tête de liste Les Républicains aux européennes, François-Xavier Bellamy.

    Dans cette courte vidéo, l’ancienne députée de Vaucluse ouvre la porte à une possible alliance, du fait de la proximité idéologique qu’elle a avec François-Xavier Bellamy.

    Depuis les fuites quant à la propulsion du philosophe en tête de liste aux européennes chez Les Républicains, la cohorte médiatique s’est emparée du sujet, le qualifiant d’anti-IVG, proche des milieux d’extrême droite, catholique intégriste. Face à ces attaques, François-Xavier Bellamy adopte une stratégie de prise de hauteur, son statut de philosophe peut le protéger… mais aussi le perdre.

    Jusqu’à présent, il a noyé les questions concrètes, sensibles, dans des raisonnements philosophiques tirés d’Aristote, de Platon, sans jamais vraiment se prononcer. C’est ce qui lui permet de « passer » partout. Mais dans l’arène politique, il faut faire des choix sur des questions concrètes. Le jargon du philosophe ne suffira plus à expliquer sa pensée, politique bien sûr.

    Son engagement aux Républicains, depuis la mairie de Versailles et la campagne pour la députation, éclaircit déjà un peu son jeu. Le Rassemblement national est dans une entreprise de « déconstruction de tout », déclare-t-il au Parisien du 30 janvier dernier. La ligne est claire, aucune alliance possible. Mais alors, pourquoi s’est-il engagé aux Républicains ? Le confort ? Le côté institutionnel ? A-t-il le sentiment qu’il pourra changer les choses et orienter la ligne du parti ?

    Toujours est-il que François-Xavier Bellamy devra se positionner lors de cette campagne. Seulement, le peut-il vraiment alors qu’il mènera la liste d’un parti européiste, libéral et qui vote tous les textes qui empiètent sur la souveraineté de la France au Parlement européen ? Pourquoi s’est-il engagé dans cette voie ? Et, même, suivra-t-il, au Parlement européen, la politique des LR, c’est-à-dire votera-t-il comme ils l’ont fait jusqu’alors ?

    Si le jeune philosophe versaillais a été placé pour conduire les LR aux européennes, tient-il la position de pantin, sans changer un iota de la pensée du parti, ou, au contraire, est-il là pour changer cette politique en contradiction avec le discours eurosceptique de Laurent Wauquiez ? On peut l’espérer et l’avenir le dira… Mais voudra-t-il vraiment rompre avec la ligne du parti qui lui a permis d’être élu ?

    En clair, Marion Maréchal a raison de tendre la main à François-Xavier Bellamy ; l’union des droites, si elle peut paraître utopique, est uniquement un moyen qui peut permettre à la droite de gagner la bataille.

    Seulement, elle nécessite une clarification des lignes, des courants et des personnes. En effet, l’union des droites, pourquoi pas, mais avec qui ? Avec Valérie Pécresse ? Avec Xavier Bertrand ? Cette main tendue de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy n’est donc rien de moins qu’un appel à clarifier sa ligne. Elle l’oblige à prendre parti. Car même une absence de réponse serait significative.

    Au-delà de la question de Marion Maréchal, les élections européennes permettront, à coup sûr, de clarifier les lignes idéologiques et peut-être que, de par sa position de tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy n’y échappera pas et sera obligé de prendre clairement position sur les questions européennes.

    Nicolas Pécari

    http://www.bvoltaire.fr/main-tendue-de-marion-marechal-a-francois-xavier-bellamy-mais-sont-ils-compatibles/

  • Matteo Salvini continue sa lutte contre l’immigration

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    Le chef de file de la Ligue avait déjà porté il y a deux mois la précédente loi encadrant l’immigration, au point que celle-ci se retrouve nommée le décret Salvini.

    Ce texte, plébiscité par la chambre des députés, durcissait les attributions de titres de séjour et facilitait l’expulsion des clandestins. Avant-hier, M. Salvini a annoncé travailler sur une nouvelle mesure visant cette fois à intervenir en amont en limitant l’accès des eaux italiennes aux ONG, principales pourvoyeuses de clandestins en Italie.

    Les arrivées d’immigrés dans ce pays ont déjà connu une baisse historique l’an passé grâce, entre autres, à la politique anti-immigration mise en place par Matteo Salvini. Celui-ci continue donc sur cette voie, fort des sondages qui montrent que le peuple italien est plus que jamais derrière lui.

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  • Pacte pour les Réfugiés : le petit frère du Pacte de Marrakech

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    Par André Posokhow, consultant ♦ Le pacte sur les migrations sûres, ordonnées et régulières adopté par 150 pays au sein de la conférence intergouvernementale de Marrakech le 10 décembre 2018, signé par la France sans le moindre débat dans notre pays et ratifié par l’Assemblée générale de l’ONU le 19 décembre n’est pas tout seul.
    Il est accompagné d’un petit frère, le pacte mondial sur les réfugiés beaucoup plus discret dont l’adoption  par l’Assemblée générale de l’ONU le 17 décembre dernier est passée quasiment inaperçue.
    Renforcement du dispositif  du pacte sur les migrations, roue de secours en cas d’échec de celui-ci ? En tout cas il fait partie intégrante de la démarche mondialiste de l’ONU en rupture avec sa vocation première qui est la défense de la paix et non la constitution d’un gouvernement mondial.

    Liste des articles déjà publiés par Polémia sur le texte catastrophique qu’est le Pacte de Marrakech : 

     Il apparaît indispensable que le public et plus particulièrement les opposants aux  pactes sur les migrations et sur les réfugiés sachent que cette forfaiture est doublement attentatoire à nos souverainetés nationales et doublement mortifère pour nos sociétés.

    Une très grande discrétion

    Comme le Pacte sur les migrations, le Pacte mondial sur les réfugiés découle d’une Déclaration de New York adoptée à l’unanimité en 2016 par les 193 membres de l’ONU et qui visait à améliorer leur aptitude à mieux accueillir réfugiés et migrants.

    Rédigé sous l’autorité du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), basé à Genève et dirigé par l’Italien Filippo Grandi, le Pacte mondial sur les réfugiés a pour but de favoriser et organiser une réponse internationale adéquate aux mouvements massifs de réfugiés et aux situations de réfugiés prolongées.

    Les phases de consultation multilatérale des Etats membres et d’autres parties prenantes, de négociation et de rédaction ont eu lieu en 2017 et surtout 2018 pendant 18 mois, parallèlement à celles du pacte sur les migrations. Le projet de pacte sur les réfugiés a été publié le 20 juillet 2018, approuvé par la commission compétente de l’ONU, le 13 novembre 2018 et ratifié par l’Assemblée générale de l’ONU le 17 décembre.

    Tout au long du processus la discrétion a été de mise. Il y eut peu de communication de la part des médias alors que le pacte sur les migrations a été nettement plus visible. Les actes d’approbation et de ratification n’ont donné lieu qu’à peu de publicité et les oppositions ont été muettes.

    Peu d’opposition

    La résolution sur ce Pacte sur les réfugiés a été approuvée par 181 pays, deux seulement ont voté contre, les Etats-Unis et la Hongrie,  et trois se sont abstenus.

    L’administration de Donald Trump, qui a été partie prenante aux négociations pendant 18 mois, a expliqué que si elle soutenait l’essentiel du texte, elle était opposée à certaines dispositions comme celles visant à limiter les possibles détentions de personnes cherchant l’asile dans un pays.

    Quant à la Hongrie elle a soutenu qu’il n’existait pas le besoin d’un nouvel instrument légal faisant ainsi référence à la convention de 1951 sur les droits des réfugiés.

    Une présentation rassurante des objectifs

    Tout d’abord, comme pour le pacte sur les migrations, il nous est bien affirmé de manière pateline que ce pacte sur les réfugiés n’est pas contraignant. Nous savons ce que cela veut dire et toute la charge de duplicité que contient cette affirmation.

    Selon ONU info le Pacte mondial sur les réfugiés a quatre objectifs :

    1. atténuer les pressions sur les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés;
    2. renforcer l’autonomie des réfugiés;
    3. élargir l’accès aux pays tiers des réfugiés par le biais de la réinstallation et d’autres voies d’admission;
    4. soutenir les conditions permettant aux réfugiés de rentrer dans leur pays d’origine.

    Le Pacte s’inscrirait dans le droit fil de la Convention de Genève de 1951

    Rien de bien émouvant par conséquent, d’autant plus que selon ONU info, un pays ne sera pas obligé d’accueillir plus de réfugiés que ce n’est le cas. Le Pacte mondial sur les réfugiés ne ferait que réaffirmer les normes et principes de la Convention de Genève de 1951 sur les droits des réfugiés.

    Le Pacte s’appuie sur le régime international des réfugiés mis en place depuis des décennies. Il n’aurait pas officiellement pour but de créer des charges ou des contraintes supplémentaires pour les pays accueillant un grand nombre de réfugiés, ni de modifier le mandat du HCR en matière de protection et de solutions.

    Une réalité beaucoup plus inquiétante et pernicieuse

    Le chiffre clé

    D’après le HCR, 24 millions de personnes sont des réfugiés de guerre

    Ce fardeau est estimé comme inéquitablement réparti

    Les pays qui reçoivent le plus grand nombre de réfugiés dans le monde sont des pays voisins aux ressources limitées voire très pauvres : Turquie, Liban, Jordanie, mais aussi Iran, Pakistan Ouganda.

    Comme l’indique la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Equatorienne Maria Espinosa « Les pays d’accueil de réfugiés continuent de faire preuve d’une générosité et d’un engagement extraordinaires en faveur de la protection des réfugiés“. Mais “plus de 85% des réfugiés dans le monde sont accueillis par des pays à revenu faible et moyen“.Le nouveau Pacte va permettre de renforcer l’assistance et la protection de ces millions de réfugiés recensés dans le monde, a-t-elle  indiqué.

    Le pacte sur les réfugiés élargit la convention de 1951

    La Convention sur les réfugiés traite des droits des réfugiés et des obligations des États, mais  pas de la coopération internationale au sens large. C’est ce que fait le Pacte mondial selon Volker Türk, Haut-commissaire adjoint en charge de la protection au HCR.

    Comme pour le Pacte sur les migrations, le document sur les réfugiés favorise les arrangements nationaux et régionaux et les partenariats, propose des moyens de financement et évoque une collecte et un partage des informations et des données.

    Dans des contextes de crise à grande échelle, le Pacte mondial prévoit qu’un État hôte ou un pays d’origine peut demander l’activation par le HCR d’une plate-forme de soutien pour l’aider à faire face. «Ce que nous voulons réaliser, c’est une très rapide mobilisation du soutien politique, financier et de réinstallation», a déclaré M. Türk.

    Vers un partage des tâches et des responsabilités

    Afin de soutenir les communautés et les Etats qui accueillent les réfugiés, le Pacte mondial sur les réfugiés va permettre de partager « la charge et les responsabilités en matière d’assistance et de protection des réfugiés » au niveau mondial selon Mme Espinosa. On passe d’une réponse strictement humanitaire à la crise des réfugiés à « une réponse plus globale ».

    C’est ainsi que le HCR a expliqué que le Pacte doit permettre « une meilleure éducation des garçons et des filles réfugiés, un meilleur accès aux services de santé pour tous les réfugiés et davantage de moyens de subsistance ».

    La question épineuse du financement

    Le Pacte mondial inscrit la réponse à la question du financement dans une approche de partenariat beaucoup plus large. Il examine ce que le secteur privé, la banque Mondiale les communautés religieuses et les institutions financières internationales peuvent apporter sur la table.

    N’oublions cependant pas si l’on parle de solidarité, que  l’essentiel du financement de la gestion des réfugiés par l’archipel onusien provient du monde occidental : USA et Europe.

    Un pacte faussement non contraignant ? Mr Türk mange le morceau

    Le pacte n’est pas juridiquement contraignant, mais après son adoption par l’Assemblée générale de l’ONU« cela témoigne d’un très fort engagement politique des 193 États membres », a déclaré M. Türk, soulignant que « dans le monde d’aujourd’hui, c’est comme cela que fonctionne le multilatéralisme ».

    Des contrôles ?

    Afin de mesurer les progrès accomplis dans la réalisation des quatre objectifs il est prévu de mettre en place des indicateurs. Certes le texte est censé ne pas être contraignant mais une petite émulation bien étalée sur la place publique mondiale ne peut pas faire de mal !

    Conclusion

    En cas d’échec du Pacte sur les migrations, le Pacte sur les réfugiés aurait pu servir de roue de secours.

    Dans l’état actuel des choses et après le vote de Marrakech il en apparaît terriblement complémentaire.

    Comme l’a très bien dit l’article de Médias-presse.info le pacte mondial sur les réfugiés est un autre cheval de Troie de la mondialisation. Le tumulte du pacte sur les migrations a permis d’occulter le processus d’adoption du texte sur les réfugiés dans un contexte de quasi-silence.

    Il semble important que le public sache à quel point l’année 2018 aura marqué un tournant désastreux pour la lutte des nations occidentales contre les invasions migratoires si les signatures de gouvernants complices ne sont pas annulées dans un avenir proche.

    André Posokhow 26/01/2019

    https://www.polemia.com/pacte-refugies-petit-frere-pacte-marrakech/

  • Danemark : un nouveau projet de loi vise à faciliter le rapatriement de tous les réfugiés dans leur pays d’origine, l’ONU s’y oppose

    L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a critiqué le gouvernement danois pour un nouveau projet de loi qui vise à faciliter le rapatriement des réfugiés sous quota des Nations Unies.

    Un nouveau projet de loi sur l’immigration vise à appliquer le changement d’approche général du gouvernement en matière d’octroi du statut d’asile aux réfugiés sous quota de l’ONU, rapporte le journal Politiken.

    Le projet de loi prévoit que les réfugiés sous quota sont soumis aux mêmes règles concernant leur statut d’asile que tous les autres types de migrants accueillis par le Danemark.

    Cela signifie l’application de l’opinion du gouvernement selon laquelle le statut des réfugiés devrait toujours être considéré comme temporaire et que leur statut devrait être révoqué dès que les conditions dans les pays d’origine se sont améliorées.

    « Nous souhaitons envoyer un signal très clair aux réfugiés que, si vous obtenez l’autorisation de rester au Danemark, c’est temporaire, et cela s’applique également aux réfugiés contingentés », a déclaré la ministre de l’immigration Inger Støjberg au journal.

    Le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, considère la proposition du gouvernement danois comme une rupture avec l’esprit historique de la participation internationale à son programme pour les réfugiés, bien qu’il n’existe aucun obstacle juridique au retrait du statut des réfugiés si les conditions dans leur pays d’origine sont considérées comme pacifiques, écrit Politiken.

    La responsable du Conseil danois pour les réfugiés, Eva Singer, a déclaré que d’autres pays considéraient généralement les réfugiés sous quota comme appartenant à un groupe spécialement protégé pouvant considérer leur installation dans un nouveau pays comme permanente.

    « Il y a toujours eu cette perception quasi tacite : l’installation des réfugiés sous quota dans le pays hôte est en réalité un accueil permanent. Cette loi changera la donne », a dit M. Singer.

    (…) Depuis 2016, le Danemark refuse d’accueillir des réfugiés dans le cadre du système de quotas de l’ONU (…) Jusqu’en 2016, le Danemark a reçu environ 500 réfugiés contingentés par an du HCR, avant que le gouvernement ne suspende temporairement la participation du Danemark. Elle a prolongé cette suspension en 2017 et 2018.

    The Local

    http://www.fdesouche.com/1150863-danemark-un-nouveau-projet-de-loi-vise-a-faciliter-le-rapatriement-de-tous-les-refugies-dans-leur-pays-dorigine-lonu-emet-des-critiques

  • La sortie du Royaume-Uni de l’UE, sans accord, sera douloureuse pour beaucoup de membres de l’UE, dont la France

    La sortie du Royaume-Uni de l’UE, sans accord, sera douloureuse pour beaucoup de membres de l’UE, dont la France

    D’Olivier Bault dans Présent :

    Lundi à Londres, la Chambre des communes débattait à nouveau sur le Brexit. Plusieurs motions ont donné lieu à un vote, dont seulement deux ont obtenu la majorité. La première, c’est celle soutenue par Theresa May, après ses consultations avec les parlementaires des différents partis, sauf le Labour puisque Jeremy Corbyn refusait de discuter tant que le Premier ministre n’aurait pas exclu formellement l’éventualité d’un Brexit sans accord le 29 mars prochain. En adoptant cette motion, les parlementaires britanniques ont mandaté leur Premier ministre pour aller renégocier à Bruxelles la question du backstop, ou « filet de sécurité » nord-irlandais, qui pourrait par exemple être limité dans le temps afin d’empêcher une partition de fait du Royaume-Uni dans le seul but de ne pas rétablir les contrôles entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. En échange, le Premier ministre s’est engagé à soumettre l’accord modifié à un nouveau vote de la Chambre des communes. La seconde motion adoptée lundi exclut tout Brexit sans accord, mais elle n’a pas un caractère obligatoire pour le gouvernement.

    Dans la mesure où il semble y avoir une majorité au Parlement britannique pour l’accord négocié en novembre avec l’UE mais sans backstop à durée indéterminée pour l’Irlande du Nord, il ne tient plus qu’à Bruxelles et aux 27 de revenir à la raison et de chercher de bonne foi un arrangement équitable qui évite à la fois une partition du Royaume-Uni entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord et un retour des contrôles à la frontière entre les deux Irlande tout en préservant les intérêts économiques réciproques.

    La dictature des élites éclairées

    Les premières réactions côté européen n’incitent toutefois pas à l’optimisme. En clair, c’est niet ! Pas de renégociation et puis c’est tout. La sortie non négociée du Royaume-Uni, sans accord commercial, sera pourtant douloureuse puisqu’il s’agit d’un partenaire important, voire très important, pour beaucoup de membres de l’UE, dont la France pour qui ce pays est un des rares avec lequel elle entretient un gros excédent commercial, notamment dans le domaine agroalimentaire.

    Mais les Tusk, Juncker, Barnier et autres Verhofstadt n’en démordent pas : ce qui a été négocié avec Theresa May est à prendre ou à laisser. Derrière eux, les poids lourds de l’UE, Allemagne et France, et aussi la petite Irlande qui a pourtant beaucoup à perdre. Que les représentants élus du peuple britannique aient rejeté le 15 janvier à 432 voix contre 232 cet accord extrêmement désavantageux pour le Royaume-Uni ne les émeut pas plus que cela, puisque ce sont principalement des gens qui croient non pas à la démocratie, trop « populiste », mais à la dictature des élites éclairées.

    Ainsi que l’a dit Nigel Farage mardi au Parlement européen, en s’adressant à la Commission et aux députés, le risque d’un Brexit sans accord a beaucoup augmenté cette semaine, non pas à cause des votes de lundi à Westminster, qui ont éloigné la perspective d’un deuxième référendum et d’un report de la date butoir, mais à cause de la réponse donnée par l’UE à ces votes.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-sortie-du-royaume-uni-de-lue-sans-accord-sera-douloureuse-pour-beaucoup-de-membres-de-lue-dont-la-france/