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Europe et Union européenne - Page 502

  • La restauration des valeurs familiales traditionnelles en Italie

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    Grâce au ministre de la famille Lorenzo Fontana et au ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, la révolution anthropocentrique « gender » et « arc-en-ciel » reçoit un coup d’arrêt en Italie. Les deux hommes sont sur la même ligne pro-famille résolument anti-sexuellement correcte. De quoi faire bondir les officines lgbt, courroie de transmission des délires des transhumanistes.

    Alors que Fontana affirme nettement son opposition à la reconnaissance des enfants des couples de même sexe nés à l’étranger grâce à la GPA interdite en Italie, Matteo Salvini s’élève contre la notion idéologique de Parent 1 et Parent 2. Retour aux naturels Père et Mère.

    Après avoir imposé une volte-face radicale à la politique immigration de son pays, le chef de La Ligue lance la révolution également dans le domaine familial. Retour aux formulaires traditionnels pour l’obtention de la carte d’Identité : « Nous sommes en train d’y travailler » a-t-il expliqué au quotidien italien La Nuova Bussola Quotidiana. « J’ai demandé son avis au Conseil juridique de l’État, j’ai donné des indications au préfet. Ma position est fermement contraire [aux délires genderophiles, ndlr]: par exemple, la semaine dernière on m’a signalé que sur le site du ministère de l’Intérieur, sur les formulaires pour la carte d’identité il est écrit « Parent 1 » et « Parent 2 ». J’ai tout de suite fait modifier le site en rétablissant la définition « mère » et « père ». C’est une petite chose, un petit signal, mais il est certain que je ferai tout ce qui est possible au ministère de l’Intérieur et qui est prévu par la Constitution. »

    Salvini a en outre rappelé son « non » définitif « à l’utérus en location et autres horreurs semblables ».

    La famille traditionnelle retrouve ses lettres de noblesse en Italie. Un bel exemple pour tous les défenseurs de la famille en France et autres pays occidentaux…

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/la-restauration-des-valeurs-familiales-traditionnelles-en-italie/96436/

  • - RÉGLER LE PROBLÈME DE LA DETTE : LOI JANVIER 1973

  • Face aux invectives des européistes, Boris Johnson maintient ses propos sur les musulmanes en burqa qui ressemblent « à des boîtes aux lettres »

    Boris Johnson burqa musulmanes européistesBoris Johnson tient bon, soutenu par les sondages, face au déferlement de critiques, à la limite de l’insulte, venu de la gauche travailliste mais aussi voire surtout des conservateurs, principalement les européistes. L’homme qui a démissionné de son poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères le 9 juillet pour incompatibilité avec le « Brexit mou » prôné par Theresa May, a osé comparer – blasphème pour la secte maçonnique cosmopolite – les musulmanes affublées d’une burqa à « des boîtes aux lettres ou à des braqueurs de banques ». Le Danemark vient d’interdire le port de ce voile intégral, comme c’est déjà le cas en France et dans de nombreux autres pays européens. Johnson, qui contestait cette décision danoise, critiquait la burqa au nom de la défense des femmes musulmanes. Au Royaume-Uni, les boîtes aux lettres sont de hauts cylindres rouges dont la taille, le diamètre et la forme sont en effet comparables à ceux d’une matrone.
    Pas question de présenter des excuses aux censeurs dont les bêlements ont jailli comme lave en fusion. Il faut dire que leurs arguments relèvent du plus haut comique. Evidemment la gauche travailliste avait embouché les trompettes de l’infamie. Le député socialiste David Lammy a sur-le-champ comparé Boris Johnson à « un sous-traitant de Donald Trump », l’accusant l’alimenter, par ses propos sur les musulmanes en burqa, le brasier de l’islamophobie. Mais le déchaînement constaté chez les conservateurs est le plus édifiant.

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  • Africains, n’immigrez pas en Europe ! Encore un exemple de passeurs fournissant des réseaux d’esclaves

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    Espagne – Un réseau d’esclavage a été démantelé par les autorités espagnoles avec l’aide d’Europol (l’Interpole européen). Sept hommes ont été arrêtés en Espagne. Ils sont soupçonnés d’avoir fait entrer plus de 300 immigrés clandestins en Europe. Les sept individus arrêtés ne sont pas considérés comme des passeurs, mais comme des hommes trafiquants d’êtres humains car ils revendaient les immigrés clandestins comme esclaves en France, en Allemagne, et en Grande-Bretagne.

    Les immigrés, partis d’Afrique de l’Ouest et arrivés clandestinement en Espagne par bateau avec l’aide de passeurs, étaient immédiatement pris en charge par ce vaste réseau très organisé. Les trafiquants leur fournissaient des faux papiers et leur faisaient miroiter un Eldorado en Europe. Mais ils finissaient esclaves de réseaux qui les forçaient à la mendicité ou les plaçaient sur des chantiers.

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    Maria Buyo, porte-parole de la police espagnole, raconte : « Nos hommes ont obtenu des informations comme quoi il y avait deux personnes suspectes à un arrêt de bus de la ville de San Sebastian. Ils attendaient de transférer des étrangers jusqu’à la gare et dans notre enquête, on s’est rendu compte que plus de 300 personnes avaient traversé l’Espagne de cette manière. Les migrants étaient acheminés en train, en taxi, et en bus afin d’être acheminés vers d’autres réseaux afin d’être exploités. »

  • La République tchèque finance la police aux frontières de Bosnie-Herzégovine pour bloquer l’immigration

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    N1 HINA / Ambassade tchèque en Bosnie-Herzégovine. Les autorités de Bosnie-Herzégovine feront tout pour protéger leurs frontières de l’immigration illégale, a déclaré mardi à Sarajevo le Ministre de la Sécurité, en recevant une donation tchèque d’un million d’euros, destinée à renforcer la police aux frontières, avant d’ajouter que Sarajevo comptait sur l’aide des pays voisins et sur une participation plus décisive de l’Union Européenne.

    Le Ministre Dragan Mektic a fait cette déclaration suite à la signature d’un accord avec l’ambassadeur tchèque en Bosnie-Herzégovine, Jakub Skalnik. Ce don de la République Tchèque doit aider à l’acquisition d’équipements destinés à la Police des frontières de Bosnie-Herzégovine, qui fait face à une lourde tâche dans la surveillance de ses frontières avec la Serbie et le Monténégro, à travers lesquelles arrivent quotidiennement, depuis le début de l’année, des dizaines d’immigrés illégaux.

    Ce financement permettra l’achat d’équipement technique des policiers aux frontières, caméras thermiques sophistiquées, drones équipés de caméras et appareils de détection de présence à bord des véhicules, a précisé Mektic.

    10.000 immigrés illégaux ont franchi la frontière bosniaque depuis le début de l’année. Généralement, ils tentent de poursuivre leur route vers la Croatie et ensuite vers l’Europe de l’ouest.

    Aucun des immigrés illégaux n’a obtenu l’asile en Bosnie-Herzégovine, ni ne devrait l’obtenir, car il s’agit de personnes qui ont quitté leur pays pour des motifs exclusivement économiques, a affirmé le ministre.

    « Ceci est un problème européen qui nécessite une solution européenne. La Bosnie-Herzégovine ne peut pas la trouver seule, mais elle participera à une solution commune« , a déclaré Mektic en soulignant que 80% des migrations illégales sur la route depuis la Turquie étaient dans les mains du crime organisé.

    http://www.medias-presse.info/la-republique-tcheque-finance-la-police-aux-frontieres-de-bosnie-herzegovine-pour-bloquer-limmigration/96311/

  • Jean-Michel Vernochet sur l’Europe, les jeunes et la culture

    Pour ERTV, Jean-Michel Vernochet répond aux questions :

    - Quels constats faites-vous quant à l’Europe ? 
    - Pensez-vous que la jeunesse soit préparée aux temps à venir ? 

    Se procurer l’ouvrage de Jean-Michel Vernochet chez Kontre Kulture

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Jean-Michel-Vernochet-sur-l-Europe-les-jeunes-et-la-culture-51752.html

  • The Movement, l’épopée européenne de Steve Bannon pour enterrer le mondialisme

    arton51748-7f9e5.jpgPour paraphraser la célèbre citation de Marx, nous pouvons affirmer sans exagérer : « Un spectre hante l’Europe, le spectre du populisme ».

    Après un certain nombre d’indices prometteurs en faveur du populisme ou du nationalisme en Europe tels que le Brexit, l’élection de Trump, le résultat des élections parlementaires en Autriche, en Hongrie et en Italie, la solidarité politique entre les pays du groupe de Visegrád, ou encore les nombreux désaccords entre la Pologne et la bureaucratie de Bruxelles, voilà que la presse internationale nous rapporte encore des nouvelles encourageantes.

    Steve Bannon, ancien haut conseiller de Trump et véritable éminence grise de sa campagne électorale victorieuse, a annoncé la création en Europe d’une fondation dénommée The Movement.

    L’objectif affiché de l’organisation est de proposer une alternative au « réseau Soros », l’Open Society Foundation, dont l’influence sur la politique (dans les pays de l’ex-URSS, en Europe occidentale et aux États-Unis notamment) est et a toujours été considérable.

    Et si l’élite dominante a bel et bien subi son premier revers depuis la Seconde Guerre mondiale à travers les événements politiques antisystèmes de ces dernières années, ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « printemps européen » ou de « révolution populiste européenne », risque certainement de continuer à prendre de l’ampleur sous l’impulsion de Steve Bannon. Ce chef de file de la pensée américaine a pour ambition d’unir tous les partis politiques européens défendant l’identité et la souveraineté nationale autour d’un front commun contre le mondialisme, ce mouvement néolibéral et antinational qui nuit gravement à la fois aux intérêts des petits pays, mais également à ceux des États-Unis.

    Dans son livre Le Moment populiste, le philosophe français Alain de Benoist résume avec brio la nouvelle mentalité des peuples européens. La nouvelle coalition italienne composée des mouvements populistes la Ligue du Nord (le parti de Matteo Salvini) et le Mouvement 5 étoiles (de Luigi di Maio) vient appuyer les thèses de l’auteur. Sur cette ligne, on retrouve également le philosophe Alexandre Douguine, auteur d’une série d’articles portants sur la nouvelle vague qui déferle sur le milieu politique en Europe.

    En définitive, l’élection de Trump et le projet de Bannon permettent, à nous Européens, de mettre fin à la théorie selon laquelle le mondialisme serait un pur produit américain. L’essayiste et économiste français Hervé Juvin développe une thèse très importante pour comprendre les phénomènes des dernières décennies : tout comme le peuple russe fut la première victime du communisme, le peuple américain est la première victime du mondialisme, également appelé capitalisme extraterritorial, impérialiste et destructeur. Sans oublier le fait que la majeure partie de l’oligarchie mondialiste réside aux États-Unis tout en agissant contre les intérêts de l’État américain et du peuple américain.

    Par conséquent, la fondation à but non lucratif qui s’apprête à émerger se donne pour mission prioritaire la consolidation des partis populistes antisystème en vue des élections parlementaires européennes prévues au mois de mai 2019, mais également de leur prêter main-forte pour certaines élections locales. L’organisation, à travers ses services d’expertise-conseil, pourrait jouer un rôle déterminant dans le combat électoral à venir.

    Bien que Steve Bannon déclare ouvertement qu’il souhaite faire de son organisation un rival du Forum économique mondial (FEM), c’est-à-dire du système ploutocratique mondialisé, mon ami français Emmanuel Leroy l’a devancé en proposant une formule qui convient parfaitement à la fois à l’initiative lancée l’année dernière dans la capitale moldave, qu’à l’initiative de Steve Bannon. En effet, il a déclaré en 2017, à l’occasion des deux conférences internationales de Chisinau ayant réuni des intellectuels des pays de l’ex-URSS et d’Europe occidentale, qu’il fallait que le Chisinau Forum devienne un véritable anti-FEM. Le Chisinau Forum, créé par trois organisations (l’Université populaire de Moldavie, le Mouvement eurasiste russe dirigé par Alexandre Douguine et le Comité Jean Parvulesco français), est devenu un groupe de réflexion international et se réunira au moins une fois par an dans le but de développer des stratégies géopolitiques, idéologiques et économiques alternatives.

    En deux ans d’existence, notre réseau s’est développé jusqu’en Iran et en Afrique, nous sommes parvenus à mettre en place une solide coopération entre différents médias, et nous participons à de grands événements internationaux. Dans ce contexte, en tant que principal organisateur du Chisinau Forum, je suis convaincu que mes collègues de l’étranger me soutiendront lorsque le moment sera venu de collaborer activement avec le nouveau mouvement de Steve Bannon.

    Nos ressources médiatiques www.flux.md et www.altermedia.md (Moldavie), www.geopolitica.ru (Russie), www.tvlibertes.comwww.lesakerfrancophone.frwww.egaliteetreconciliation.fr (France), www.zuerst.de (Allemagne), www.gandeste.orgwww.estica.eu (Roumanie), www.geopolitika.rs (Serbie), tout comme un certain nombre d’autres organes de presse avec qui nous collaborons, constituent une excellente opportunité pour promouvoir nos idées, mais également pour se soutenir mutuellement.

    La position géographique de Chisinau, la capitale de la Moldavie, en fait un lieu idéal pour nos réunions internationales. À cela s’ajoute le fait que les citoyens de l’Union européenne, des États-Unis, du Canada, de la Russie et des pays de l’ex-URSS sont exemptés de visa. Organiser avec succès divers événements et entretenir des relations étroites avec nos partenaires a permis à notre équipe d’acquérir une expérience solide. Il est nécessaire que cette expérience soit réinvestie, afin de contribuer à renverser le système dominant actuel – ploutocratique et mondialisé –, à reconstruire les États-nations, et à harmoniser les relations internationales de manière à ce qu’elles servent les intérêts de tous les peuples.

    Nous, peuples de l’ex-URSS, avons énormément appris en participant au démantèlement de l’ancien régime totalitaire. Aucun d’entre nous n’aurait pu prévoir, il y a trente ans de cela, que le jour viendrait où nous aurions à revivre le « triomphe des nations », où nous aurions à refaire la décolonisation de peuples captifs, victimes d’une corporatocratie mondialisée ayant anéanti la souveraineté de tous les pays et provoquant des déséquilibres sociaux et économiques considérables. De la même façon que la chute de l’URSS fut possible, la fin du nouvel empire miniature et totalitaire de l’Union européenne (massivement infiltrée par les tentacules de George Soros et qualifiée, à juste titre, de système le plus corrompu au monde par le Premier ministre hongrois Viktor Orbàn) l’est tout autant, et son besoin se fait urgemment sentir.

    Suite à l’élection de Donald Trump, deux pouvoirs semblent se faire face aux États-Unis : d’un côté, un président populiste guidé par le principe de « l’Amérique d’abord ! », et de l’autre côté, « l’État profond », qui privilégie l’accumulation de profits au détriment des intérêts du pays. Tout patriote se retrouve dans le message proposé par Steve Bannon. Ce principe devrait être suivi par tout le monde, et par toute élite politique qui se respecte : « Mon pays avant tout ! »

    Luttons ensemble pour préserver nos traditions, nos cultures et nos religions, pour protéger nos économies nationales face aux attaques du capitalisme mondialisé, pour contrecarrer l’invasion de nos pays par des vagues de migrants clandestins, et pour cesser d’inonder leurs pays de requins spéculateurs capitalistes. L’issue de cette confrontation historique dépend de notre solidarité.

    J’invite notre réseau d’amis à travers le monde à donner leur avis sur une participation active des membres du Chisinau Forum pour soutenir et élargir l’organisation de Steve Bannon The Movement. Vos réactions seront publiées dans nos médias dans différentes langues.

    Je souhaiterais conclure en paraphrasant une autre célèbre citation marxiste :

    Populistes de tous les pays, unissez-vous !

    Iurie Roşca
  • Immigration et trafic d'êtres humains : le nouvel esclavagisme

    Un vaste réseau d'esclavagisme moderne vient de tomber entre l'Espagne et la France : plus de 350 immigrés clandestins, en provenance d'Afrique de l'Ouest, ont été acheminés principalement en France ces derniers mois par l'intermédiaire d'une filière qui vient d'être démantelée par la police espagnole. Les enquêteurs ont ainsi fait tomber un réseau particulièrement bien organisé qui revendait ces migrants à d'autres organisations criminelles.

    Les trafiquants promettaient l'eldorado français à des hommes du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire ou de Guinée mais très vite, le piège se refermait sur les candidats au départ. Les trafiquants leur fournissaient de faux papiers, organisaient leur transfert jusqu'en Espagne par de petits bateaux, mais au moment d'arriver enfin en France, les clandestins étaient revendus à d'autres réseaux.

    Ensuite, des gens en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, vont acheter quatre, cinq, sept personnes africaines et ils les envoient devant les portes des églises, des supermarchés pour mendier ou bien ils les font travailler dans des écuries.

    Evidemment, les immigrationnistes, qu'ils soient politiciens, associations, clercs, se rendent complices de ces trafics d'être humains en appelant à l'accueil systématique de ces immigrés.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Turquie. La victoire d’Erdogan et le profil bas de l’Europe

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    Par Michel Lhomme, philosophe, politologue  

    L’islamiste Recep Tayyip Erdogan continuera donc à diriger la République de Turquie. Cela a été décidé par 53 % des électeurs, qui sont allés voter lors d’élections anticipées mais décisives puisqu’elles étaient à la fois présidentielles et législatives. C’était tout de même la sixième fois en cinq ans que les Turcs se rendaient aux urnes.

    Cependant, cette fois, l’enregistrement de la participation (92 %) fut l’un des plus élevés de l’histoire du pays, manifestant clairement que les Turcs veulent être gouvernés et pas par n’importe qui, par Erdogan même si la censure de la presse, l’arrestation et l’intimidation contre de nombreux opposants au quotidien y sont aussi pour quelque chose. Ces élections à répétition ont aussi du bon puisque de nouveaux visages politiques sont apparus comme celui du nationaliste Meral Aksener. Pour sa part, le chef du parti gauchiste et pro-kurde, Selahatin Demirtas, a dû faire campagne derrière les barreaux, alors que le candidat kémaliste du vieux Parti populaire républicain, Muharrem İnce est devenu le nouveau visage de l’espoir des laïcs et des progressistes du pays devenant même le principal adversaire de l’islamiste Erdogan.

    Cependant, il faut bien reconnâitre l’exploit d’Erdogan car ni l’état d’urgence, qui a suivi le coup d’État raté de 2016, ni la crise pour ne pas dire la débâcle économique que traverse le pays – la livre turque a perdu en une année 20% de sa valeur par rapport à l’euro, les prix ont augmenté de 11% en avril ! – n’ont réussi à arrêter le candidat conservateur et nationaliste du Parti Justice et Développement, en coalition avec le Parti d’action nationaliste. Ils ont obtenu tous deux le contrôle du Parlement avec 348 députés sur un total de 600 sièges. Avec un tel soutien et sans même avoir besoin d’un second tour, Erdogan et son exécutif se dirigent vers un exercice totalitaire du pouvoir.

    Mais qui est donc Erdogan ?

    Un garçon qui vendait des beignets salés dans le quartier modeste de Kasimpasa d’Istanbul nous raconte-t-on, un adolescent qui aspirait à retrouver les racines islamiques et ottomanes de son pays et qui dirige le pays depuis 2002 sans interruption. Dans cette nouvelle étape, il assumera, comme le stipule la réforme approuvée en 2017, le contrôle total de l’État et du gouvernement, la figure du Premier ministre n’existant plus. En outre, par ce nouveau mandat, le président ne pourra être convoqué. On ne pourra plus en somme lui poser de questions. Il aura en outre le pouvoir de nommer une grande partie des juges c’est dire qu’Erdogan concentrera à la tête de l’État tous les fils et les ressorts pour gérer le pays à volonté et arriver à réaliser son rêve d’enfant : reconstituer au Proche-Orient l’Empire ottoman.

    L’Europe aura du souci à se faire du côté du Bosphore

    D’autant qu’Erdogan se rêve aussi en « Sultan de l’Europe », maître de la diaspora musulmane et de fait les Turcs de France, d’Allemagne et d’Autriche ont voté massivement pour lui. Élevé sur les rives de la mer Noire, dans la petite ville côtière de Rize, Erdogan n’était pas seulement un vendeur de beignets car fils d’une bonne famille de classe moyenne inférieure, il a grandi à Istanbul, où il a poursuivi ses études dans des écoles islamiques puis de commerce de l’Université de Marmara. Durant ses études, il a rejoint dans une Turquie délétère et vendue dans les années 80 aux affairistes, les jeunes nationalistes islamistes, écoutant avec attention les leçons de Necmettin Erbakan, le premier leader islamiste de la Turquie moderne et éphémère premier ministre de 1996 à 1997, poussé à démissionner par la direction militaire des Loups gris encore kémalistes et laïcs.

    Dans les années quatre-vingt, Erdogan fut élu maire d’Ankara, la capitale, et il était devenu le martyr de l’opposition islamiste turcs pour avoir récité publiquement un poème pan turque de l’idéologue Ziya Gökalp . «Les mosquées sont nos casernes / dômes nos casques / les minarets nos baïonnettes / et les croyants nos soldats ». Ces versets guerriers lui valurent quatre mois de prison. Après on connaît l’histoire, devenant chef de l’Akp, il sera Premier ministre de 2003 jusqu’en 2014, date où il assumera la présidence de la République, titre qu’il détient de nouveau depuis le 24 juin 2018.

    La victoire absolue d’Erdogan et de l’AKP marque un affaiblissement du système de freins et de contrepoids qui existait encore contre la dictature. Il est aussi le résultat de la mise au pas efficace et rude de la presse et des médias en faveur du pouvoir exécutif, qui conduisent finalement à une érosion des pouvoirs démocratiques de la Turquie. Mais les électeurs turcs furent motivés  par un autre argument, celui de la stabilité politique, avec une majorité parlementaire pleinement conforme à l’autorité présidentielle. On ne dira pas la même chose d’élections réalisées sous d’autres cieux avec un taux d’abstentions records alors oui, Erdogan : chapeau !

    En Syrie, la Turquie d’Erdogan s’est en tout cas imposé comme un acteur majeur en se rapprochant, fait étonnant pour un pays membre de l’Otan, de Moscou. Si la Turquie s’est attaqué aux Kurdes d’Afrin, c’était en effet paradoxalement avec le feu vert de la Russie. Après l’avion russe abattu par l’armée turque à la frontière syrienne en novembre 2015, les deux pays se sont réconciliés, se sont rapprochés, et la Turquie entend continuer à être considérée malgré tout comme un interlocuteur incontournable sur la Syrie alors que le conflit syrien semble reprendre en ce début d’été 2018. Lors des discussions sur la mise en place de zones de désescalade en Syrie, la Turquie s’était faite le porte-voix des rebelles. Aussi n’oublions qu’Erdogan doit aussi sa victoire au massacre des civils d’Afrin.

    Une Turquie, néo-ottomane ?

    Ce que révèlent ces événements, c’est que la politique extérieure turque aura été marquée par des revirements et des renversements d’alliances, certains la présentant comme « néo-ottomane », concept pour le moins anachronique et sans consistance car n’aidant pas à comprendre à notre avis le pragmatisme machiavélien du pouvoir. Après les mouvements contestataires du printemps arabe, Ankara avait certes caressé ce rêve de devenir le leader régional, brandissant la carte du sunnisme politique pour installer partout des régimes proches du mouvement des Frères musulmans et la diplomatie turque avait opéré ici un premier aggiornamento conservateur en délaissant sa politique pro-occidentale traditionnelle pour une rhétorique à la fois anti-occidentale, antisémite et pro-islamiste même si ce rêve heurtait de plein fouet la modernité culturelle effective du pays, l’écart immense entre le discours petit bourgeois de province du pouvoir en place et les élites médiatiques du pays, les LGBT turcs d’Istanbul par exemple.

    Erdogan a alors utilisé les ressorts machiavéliens de la dictature, déjoué le coup d’état ”commandité” de son principal adversaire Fethullah Guhlen pour imposer par la force et la censure son modèle islamique autoritaire mais ce fut en même temps l’aveu d’un pathétique échec, celui d’un islam politique turc qui s’était promis de réconcilier après le 11 septembre la religion et les valeurs libérales. En ce sens la victoire d’Erdogan nous concerne aussi.

    Demain soumise selon les prémonitions de Houellebecq, il n’y a aura pas d’Islam du vingt-et-unième modéré si on l’entend comme islam libéralisé. Les gouvernements successifs du Parti de la justice et du développement (AKP) se sont peu à peu éloignés de la promesse salutaire d’un Islam des Lumières en optant pour une ligne musulmane conflictuelle et plus clivante, à la fois pour des raisons électorales — le discours belliqueux et viril vaut bien plus en Turquie que le discours pacifiste — et idéologiques l’objectif d’un islam politique, ottoman dirigé par la Turquie. À travers la sur-« turquisation » et la sur-islamisation de l’histoire ottomane, le pouvoir en place a déclaré en tout cas l’ensemble du Proche-Orient puis, à défaut et a minima la Syrie, comme un hinterland mérité et légitime, s’écartant de fait de l’axe européen.

    Indéniablement, la politique étrangère en dents de scie d’Ankara au Proche-Orient est un facteur supplémentaire de déstabilisation, par la diaspora de l’immigration, la menace de « lâcher » les plus de trois millions de déplacés syriens présents dans son territoire avec celle des djihadistes qui pourraient mettre en péril les villes européennes, et puis aussi par l’ennemi éternel, la Grèce. D’ailleurs, le chantage marche puisque ni l’UE ni même le Conseil de l’Europe dont la Turquie est membre depuis 1949 n’osent élever des protestations sérieuses au sujet de la politique étrangère turque ou des violations constantes des droits humains à l’intérieur de la Turquie.

    Michel Lhomme 06/08/2018

    Source : Metamag

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/turquie-victoire-erdogan-profil-bas-europe/