Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 551

  • Accord sur les migrants : l'Italie et l'Autriche, nouveaux chefs de file de l'Europe ?

    Dans cet intéressant entretien donné à Figarovox [4.07], au lendemain du dernier conseil européen, Jean-Thomas Lesueur, expose comment les leaders des pays d'Europe centrale et d'Italie sont désormais les hérauts d'une opinion européenne de plus en plus favorable à un durcissement de la politique migratoire. C'est cette voix qu'ils ont fait entendre au Conseil européen. 

    Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte semble être parvenu à imposer ses conditions lors des négociations sur les migrants. L'Italie est-elle en train de prendre un rôle de leader en Europe ? 

    Sur cette question, en effet. À la lecture du communiqué du Conseil européen, on trouve une inflexion, qu'on peut trouver trop lente bien sûr, dans le sens d'un durcissement de la réponse à la question migratoire. Dans le vocabulaire employé, on relève des euphémismes, des prudences, tout un champ lexical de pondération, mais il est notamment question du rôle des ONG, ce qui est nouveau. On assiste à une prise de conscience des peurs que suscite en Europe la question migratoire, et de la volonté de juguler les flux de la part des dirigeants européens. Et c'est assurément par l'Italie et l'Autriche que ces changements adviennent. On a beaucoup dit, hier soir, que le processus bloquait parce que l'Italie avait des revendications particulières qu'elle voulait voir prises en compte. Or c'est justement grâce au rôle de l'Italie que ce conseil a lieu et que la stratégie européenne de contrôle des flux commence à changer.

    L'accord signé est-il significatif ? On voit que beaucoup de décisions reposent sur le volontariat des pays, notamment pour établir des postes de contrôle en dehors de l'Union européenne. Que va-t-il sortir de concret ?

    Je pense que l'Italie va se sentir confortée dans sa stratégie de refus d'accueillir les navires de migrants. Concrètement, tout conduit à une décomplexion par rapport aux mesures de restriction de l'immigration et d'interdiction d'accès aux ports nationaux. Malte en profitera peut-être aussi pour durcir l'accueil des navires de migrants.

    Quant aux décisions prises, elles reposent effectivement sur le volontariat. Lorsque l'on suit cela de près, rien de très neuf n'émerge de cet accord. Il s'agissait d'abord, pour les dirigeants européens, que ce sommet ne tourne pas au psychodrame : ça aurait pu bien mal finir ! Les partisans d'une politique migratoire ferme prennent la main, mais Bruxelles et pas mal d'États membres restent dans l'optique d'une politique européenne concertée. Toute la culture européenne est une culture de consensus et de compromis. Et cette recherche d'équilibre est fragile. Il n'y a plus que Macron, à la sortie du conseil, pour mettre en avant l'idée d'un « dialogue européen ». Les autres chefs d'État ou de gouvernement ont plutôt insisté sur la nécessité de tarir les flux migratoires.

    La position de la France est-elle hypocrite ?

    Oui, c'est le triomphe du « en même temps ». Cela dit, Emmanuel Macron n'invente rien : François Hollande faisait la même chose, à savoir accueillir beaucoup moins de migrants que prévu sans l'assumer publiquement. Sur le fond, Macron est soulagé de ne pas avoir à assumer l'accueil de nouveaux migrants auprès de sa population, et publiquement il se targue de respecter les droits de l'homme et de bousculer l'Europe sur cette question.

    Pourquoi les récalcitrants, comme l'Autriche ou la Hongrie, ont-ils signé l'accord, si ce n'est pour sa flexibilité et le flou qui entoure les décisions prises ?

    Le fond de l'accord est assez peu contraignant, voilà le fond de l'affaire. L'Italie va par exemple pouvoir continuer sa politique de fermeté migratoire avec ce qui apparaît comme une forme de blanc-seing de la part du conseil européen. Politiquement, c'est une vraie victoire pour elle. Les Autrichiens ou les Italiens se rendent d'ailleurs compte que leur position est exactement celle attendue par les populations d'Europe occidentale. Cela constitue une situation politique inédite : la convergence d'un message porté par les dirigeants d'Europe centrale et italiens et des attentes d'une large partie de l'opinion des pays de l'Ouest. Politiquement, les résultats sont encore difficiles à cerner. Il reste que, sociologiquement et culturellement, les pays d'Europe de l'Est ont une influence considérable et portent une parole influente dans toute l'Europe. Ce qu'Angela Merkel et Emmanuel Macron sont obligés de prendre en compte.

    Comment va-t-on « trier » entre les migrants économiques et les réfugiés qui demandent l'asile ? Quels moyens seront mis en œuvre ?

    Le « laboratoire » de cette mesure sera l'Italie. Il faudra installer de vrais moyens, des hommes, du matériel et des procédures, notamment à la frontière entre la Libye et le Niger. Et l'enjeu portera sur la durée des procédures, qui doit passer de plusieurs mois à seulement quelques semaines. Mais il va sans dire que les migrants n'iront pas s'arrêter volontairement à ces postes de tri… Un Sénégalais de vingt ans, par exemple, qui tente d'atteindre l'Europe ne fuit ni la guerre, ni aucune persécution, ni même la famine, il n'a donc pas de moyens légitimes d'obtenir l'asile : il ne s'y présentera pas de lui-même.

    Il faut ainsi mettre les moyens pour obtenir une vraie politique migratoire européenne et renforcer le mécanisme de garde-frontières européens. Ce qui demanderait un coût de plusieurs milliards: l'Union européenne sera de toute façon amenée à dépenser beaucoup d'argent pour mettre au point cette politique réclamée par les peuples… Car raccompagner un clandestin à la frontière coûte cher.

    Et que deviendront les migrants des navires de sauvetage en mer affrétés par les ONG ?

    C'est la première fois que le sujet est évoqué dans les conclusions d'un Conseil européen. Je pense que, pour un pays comme l'Italie, cela ouvre la possibilité de mieux contrôler ses eaux, voire d'aller intervenir au plus près des ports libyens pour bloquer les passeurs ou les ONG en mettant ensuite ses partenaires devant le fait accompli. L'Italie aurait d'ailleurs l'aval des populations européennes en recourant à ce genre de démarche. Cet accord européen pourra créer un socle d'action pour que l'Italie monte d'un cran dans sa politique migratoire. Le climat européen et les mentalités changent énormément: nous sommes à un moment de rupture, notamment par rapport au renvoi des migrants. Il y a donc aussi un problème de droit qui doit être posé…  

    Jean-Thomas Lesueur est délégué général de l'Institut Thomas More.

    Entretien par  Journaliste Figaro Paul Sugy  Journaliste Figaro Etienne Campion

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • SOCIALES EN ITALIE. ET PUBLIC SÉNAT FAIT LE COUP DU MÉPRIS

    mepris.jpg

    On a pu assister avant hier, sur LCP, à une séance de torture inquisitoriale et de mauvaise foi d’Éric Ciotti par un peloton de journalistes de cette chaîne. Le but, sur un ton agressif et primaire, était de faire dire à M. Ciotti qu’il approuvait l’extrême droite italienne et, donc, qu’il était lui aussi d’extrême droite – sous-entendu, un « danger-pour-la-démocratie-et-heureusement-que-la-gauche-veille ». Minable, agressif, sommaire, rabâché et creux. Qui va, un jour, enfin, définir l’extrême droite ? Et quand va-t-on cesser de schématiser et proscrire des idées politiques dans un débat supposé démocratique où l’on devrait librement et calmement exposer ses idées pour donner une vraie information aux citoyens ? De plus fort dans l’entretien entre la chaîne du Sénat avec un élu de la nation, responsable politique.

    Or, voici que, ce mardi matin, on apprend que le gouvernement italien, si décrié, vient au secours des classes moyennes et inférieures en adoptant des mesures pour favoriser l’emploi. Cette nuit, le Conseil des ministres a adopté un décret-loi introduisant des mesures urgentes pour la « dignité des travailleurs et des entreprises » : il s’agit de rendre plus difficiles les licenciements et de sanctionner les entreprises subventionnées par l’État qui délocaliseraient. Elles devront alors rembourser de deux à quatre fois le montant de la subvention. Ce qu’aucun gouvernement, de gauche ou de droite, n’a su faire jusqu’au bout en France.

    Le communiqué officiel du gouvernement annonce aussi la « limitation de l’utilisation des contrats à durée déterminée » (désormais plafonnés à deux ans au lieu de trois) ; et les indemnités fixées par le juge lors d’un licenciement fautif seront également augmentées de moitié.

    Le Mouvement 5 étoiles (M5S) avait fait de ces mesures (ainsi que du rétablissement des retraites, en cours d’étude) son thème majeur de campagne électorale. Une partie du patronat italien a réaffirmé son hostilité à de telles mesures suspectées de décourager les embauches. Nous verrons, d’ici au maximum trois mois (début septembre), si les deux assemblées ratifient ce texte ou le modifient.

    Quand on ne sait plus penser et qu’on se contente de répéter en chorus des slogans : on taxe le gouvernement italien, suivi par 75 % de la population, tantôt de « populiste », tantôt d’extrémiste ou d’anti-européen… En attendant la suite, qui ne sera pas forcément facile, ce gouvernement italien avance, alors qu’ici, En Marche ! recule dans les sondages. Et, comble de l’impolitesse, ce gouvernement italien prend les mesures sociales promises dans le programme de gouvernement… Ainsi, l’idée d’écouter les demandes des peuples, pour plus de liberté, pour le plein respect du consensus sur l’équilibre sociologique et culturel de la nation, pour le respect des travailleurs et la sauvegarde de l’emploi, serait donc extrémiste ?

    http://www.bvoltaire.fr/avanti-italia-grandes-reformes-sociales-en-italie-et-au-fond-a-lextreme-gauche-pres-du-radiateur-public-senat/

  • Présidente de l'UE, l'Autriche veut promouvoir la subsidiarité

    6a00d83451619c69e2022ad35898e1200c-250wi.jpgDepuis le 1er juillet, l’Autriche a pris la présidence de l’Union européenne. Sebastian Kurz, son jeune chancelier, entend profiter de ces six mois pour promouvoir le principe de subsidiarité. Jeanne Smits explique dans Minute :

    "[...] La subsidiarité est le grand mot de Sebastian Kurz, qui avait clairement annoncé la couleur dans son programme de gouvernement pour 2017 à 2022 : celui-ci fait de la « Subsidiarität »l’un des maîtres mots de sa nouvelle vision pour l’Autriche. Le programme la définit ainsi : « La subsidiarité signifie la priorité à la responsabilité individuelle et à celle de l’unité plus petite. Elle favorise les solutions qui correspondent à la réalité de la vie et en décharge les entités supérieures ainsi que l’Etat. La subsidiarité est une valeur-clef de l’Europe communautaire. Elle est aussi une assurance contre les tendances centralisatrices au sein de l’Union européenne. »

    Le mot apparaît d’ailleurs aussi bien dans le contexte de l’Etat fédéral autrichien que dans celui de l’Union européenne ; pour celle-ci, il est dit expressément que l’Autriche conduite par l’ÖVP veut travailler à son développement, « en mettant le principe de subsidiarité au centre ». Par sa mise en œuvre, il s’agirait de laisser à l’UE le seul rôle de « protéger » les citoyens de ses membres face aux « grands thèmes » qu’ils affrontent en se bornant aux problèmes qui peuvent réellement être affrontés à ce niveau.

    A cette fin, l’Autriche compte d’ailleurs réunir à la mi-novembre une conférence européenne sous sa présidence à Bregenz, sous le titre « La subsidiarité, principe de construction de l’Europe » en vue de faire adopter « la déclaration de Bregenz » sur la subsidiarité. Objectif : obtenir un « changement de cap de l’UE » pour assurer à celle-ci une « plus grande proximité avec les citoyens » (ce qui peut sembler paradoxal puisqu’il s’agit justement d’assurer qu’il y ait moins d’Europe), avec une attention particulière pour les questions de la gestion des migrations et des frontières, la répartition des compétences et le budget de l’UE.

    On peut déjà se réjouir de cette nouvelle « centralité » de la subsidiarité qui devrait être au cœur de tout projet de droite. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Zemmour a raison : il y a bien un mouvement de fond en Europe, ressurgi de l'Histoire, face à l'Islam

    3261820639.png

    BILLET - En Allemagne, le torchon brûle entre Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur au sujet du sort des migrants. La position de la chancelière parait de plus en plus fragilisée. [RTL 26.06]. Mais cet affrontement dépasse de beaucoup le champ électoral, même si celui-ci agit mécaniquement sur l'évolution politique en cours en Allemagne, Autriche, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Pologne, Hongrie, Pologne, Italie, etc. Le rapprochement de la Bavière et de l'Autriche a un sens beaucoup plus profond. Face à l'Islam deux Europes s'opposent. Zemmour donne une des clés de cette opposition. Peut-être la principale. L'Histoire, la géographie, les religions sont de retour !  LFAR 

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    La question n'est plus de savoir si Angela Merkel va perdre son poste de chancelier, mais quand. Elle a pourtant mis de longs mois à édifier cette coalition qui la soutient comme la corde soutient le pendu. La CSU (les chrétiens démocrates bavarois) veut fermer les frontières et renvoyer tous les migrants qui n'ont pas le droit d'asile.

    Merkel s'oppose à ce sujet à son propre ministre de l'Intérieur, le Bavarois Seehofer. De leur côté, les sociaux-démocrates (la gauche allemande, dans la coalition) tire à boulets rouges sur la CSU, et soutient la chancelière. 

    Cela est plus logique qu'on ne croit. Il y a des années que la chrétienne-démocrate Angela Merkel pratique une politique de gauche. Sa décision de 2015 d'ouvrir les bras à un million de migrants a été la cerise sur le gâteau. Une cerise indigeste pour ses vieux alliés de la droite bavaroise. Cette CSU qui s'est fait laminer aux dernières élections par un parti qui l'a doublé sur sa droite, l'AfD.
     
    On se croirait revenu aux guerres de religion, au XVIIe siècle. Bien sûr, on n'en est pas là. Mais la Bavière et l'Autriche catholiques qui s'allient contre Merkel, la fille de pasteur protestant, cela n'est pas vraiment un hasard.  

    Éric Zemmour

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/07/05/zemmour-a-raison-il-y-a-bien-un-mouvement-de-fond-en-europe-6064145.html

  • Macron dépassé par la Hongrie d’Orban, par Ivan Rioufol

    Viktor-Orban-600x450.png

    Le sol se dérobe sous Emmanuel Macron et Angela Merkel. Leurs voix ne portent plus, à force de rester dans l’entre-soi des encouragements mutuels. La chancelière est, ce lundi, à la merci de son ministre de l’intérieur, Horst Seehofer (CSU) : il menace de faire éclater l’alliance historique (1949) avec la CDU s’il n’obtient pas d’ici mercredi des engagements sur un revirement de la politique migratoire. Lors de l’émouvant hommage rendu, dimanche, à Simone Veil avant son entrée au Panthéon avec son mari Antoine, le président a évoqué “les vents mauvais (qui) à nouveau se lèvent”. Macron visait-là les mouvements populistes.

    Or, ce sont eux qui résistent au nouvel antisémitisme porté par l’islam politique en Europe. La “France des collabos”, évoquée par Macron pour se réhausser, est aujourd’hui celle qui se tait ou pactise devant la “peste verte”. Dans une note confidentielle écrite il y a deux semaines, l’ambassadeur de France en Hongrie, Eric Fournier, a fustigé “la presse française et anglosaxonne” : le diplomate soupçonne les médias, qui accusent la Hongrie d’antisémitisme, de vouloir détourner l’attention du “véritable antisémitisme moderne”, celui des “musulmans de France et d’Allemagne”. Pour avoir osé écrire cette vérité interdite, l’ambassadeur a été limogé samedi par Macron. Parlant de Orban le 15 avril lors d’un entretien télévisé, le chef de l’Etat avait déjà dit : “Je ne partage rien de ses valeurs”. Mais c’est le premier ministre hongrois qui trouve, de plus en plus, l’écoute de ceux qui s’inquiètent de leur survie dans un monde ouvert et relativiste.

    Le 15 mars, Orban a déclaré ceci, en désignant Bruxelles et les mondialistes : “Ils veulent qu’en quelques décennies, de notre propre gré, nous donnions notre pays à d’autres : des étrangers venus d’autres coins du monde, qui ne parlent pas notre langue, ne respectent pas notre culture, nos lois ni nos modes de vie, qui veulent remplacer les nôtres par les leurs (…) Bruxelles ne défend pas l’Europe (…) Nous avons renvoyé le sultan et ses janissaires, nous avons renvoyé l’Empereur Habsbourg et ses soldats, les Soviets et leurs camarades et maintenant nous allons renvoyer George Soros et ses réseaux. Nous lui demandons de retourner en Amérique“.

    Au prétexte que Soros est Juif, le procès en antisémitisme est ouvert contre Orban par ceux qui ne veulent surtout pas l’entendre. Or c’est Orban qui, en avril dernier, a déclaré à l’adresse de Benyamin Netanyahou, premier ministre d’Israël et soutien du Hongrois : “La Hongrie fera preuve de tolérance zéro contre l’antisémitisme (…) La Hongrie a commis un crime durant la seconde guerre mondiale en échouant à protéger les Juifs, mais cela n’arrivera plus”. En considérant la Hongrie comme un “modèle” dans sa “gestion des mouvements migratoires illégaux”, l’ambassadeur Fournier n’a certes pas craint d’aller à contre-courant du récit macronien. La réponse brutale du chef de l’Etat est conforme à ce qu’il a déjà montré de son autoritarisme mal venu. Mais c’est lui, Macron, qui est en train de perdre pied.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 2 juillet 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Angela Merkel veut refouler des immigrés vers l’Autriche alors qu’il faudrait les renvoyer hors d’Europe

    autriche-frontieres.jpg

    Face à la pression de l’aile la plus à droite de sa coalition gouvernementale qui menaçait de claquer la porte, la chancelière allemande Angela Merkel aurait accepté lundi soir de clore définitivement sa politique migratoire généreuse de 2015-2016, lorsque son pays avait accueilli 1,2 million de demandeurs d’asile.

    Le compromis trouvé après des semaines de conflit, menaçant l’avenir politique d’Angela Merkel, ne prévoit pas de remigration vers le pays d’origine mais de renvoyer les demandeurs d’asile déjà enregistrés ailleurs dans l’UE vers le pays d’entrée et à défaut de les refouler vers… l’Autriche voisine, gouvernée par une coalition hostile à l’immigration.

    « A aucun moment nous n’avons été consultés« , s’est agacée au Luxembourg la chef de la diplomatie autrichienne, Karin Kneissl, selon des propos rapportés par la presse autrichienne.

    Par communiqué, le gouvernement autrichien s’est dit « prêt à prendre des mesures pour protéger » ses « frontières sud en particulier« , avec l’Italie et la Slovénie, pour faire la même chose que l’Allemagne.

    Les concessions octroyées par Angela Merkel sous la pression de sa droite dure pourraient bien remettre en cause les grands principes du tout récent sommet de l’UE sur les migrants: promesse de privilégier des solutions européennes face aux tentations nationales et aide à l’Italie..

    http://www.medias-presse.info/angela-merkel-veut-refouler-des-immigres-vers-lautriche-alors-quil-faudrait-les-renvoyer-hors-deurope/94157/

  • La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté…

    1624555301.3.JPGMarc Rousset

    Il est très probable que l’étincelle première du krach mondial de 2019 apparaîtra en Italie, qui cumule tous les dangers d’un défaut de paiement de l’État (dette publique de 130 % du PIB) et de krach bancaire que j’ai analysés dans une précédente chronique sur Boulevard Voltaire. Pour deux raisons : 11 % de créances douteuses et 20 % d’obligations de l’État dans les actifs des banques italiennes.

    Si l’alliance populiste a tout juste pour l’immigration, elle a tout faux pour l’économie et augmente dangereusement le risque de faillite de l’État italien : baisse de l’impôt avec mise en place d’une « flat tax » de 15 à 20 %, hausse des dépenses sociales (revenu de citoyenneté de 780 euros, réforme trop généreuse des retraites), embauche de fonctionnaires, soit une augmentation possible du déficit public de 115 milliards d’euros qui pourrait alors s’élever, nonobstant l’augmentation des taux d’intérêt, au chiffre fatidique de 7 % du PIB.

    En cas de menace de défaut de paiement de l’État ou de krach bancaire, suite également à l’augmentation des taux d’intérêt, l’Union européenne et la BCE seront dans l’incapacité d’aider l’Italie, comme cela a été fait pour la dette publique de 300 milliards d’euros de la Grèce. La dette italienne s’élève à 2.300 milliards d’euros, soit huit fois plus que celle de la Grèce, avec un PIB de 15,4 % de la zone euro (France 20,5 %). Le Mécanisme européen de stabilité ne dispose pas des moyens suffisants.

    Quant à la BCE, elle doit mettre fin au « QE » (Quantitative Easing) monétaire fin décembre 2018, après l’avoir rabaissé à nouveau à 15 milliards en septembre (80 milliards à l’origine). Ses rachats d’obligations ont contribué à abaisser le « spread » jusqu’en avril 2018 (l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand) à 1,15 % ; il est déjà remonté à 2,45 %. Cela promet donc pour 2019, l’année de tous les dangers.

    En théorie, la BCE pourrait utiliser en 2019 l’arme stratégique de l’OMT (Opérations monétaires sur titres) avec un programme d’achat illimité de la dette souveraine de l’Italie, mais cela correspondrait, en fait, à l’explosion de la zone euro. De plus, la BCE n’en a pas le droit car l’Italie doit passer préalablement par la case « Mécanisme européen de stabilité de l’Union européenne » en acceptant un programme de redressement sous tutelle, ce qui est inacceptable par principe pour l’Alliance populiste. La Coalition a déjà envisagé la possibilité d’émettre des bons du Trésor italien pour payer en monnaie de singe (tout comme les assignats de la République française) les entreprises et les ménages.

    Suite à la théorie des dominos, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et la France exploseront à leur tour. La BNP et le Crédit agricole sont particulièrement exposés. Les banques françaises possèdent 280 milliards de créances italiennes et 50 milliards de dettes souveraines. En France, l’illusionniste Macron ne réforme que pour la galerie à pas de fourmi ; les économies sur les dépenses publiques sont en fait inexistantes, comme le remarque la Cour des comptes, tandis que les prélèvements augmentent (CSG, carburants, cigarettes, taxe foncière, électricité, gaz…).

    La Deutsche Bank vient de supprimer 10.000 emplois et de fermer 200 agences en Allemagne. Ses trois derniers exercices sont déficitaires, avec une perte de 497 millions d’euros en 2017. Son bilan est de 1.700 milliards de dollars, soit trois fois celui de Lehman Brothers en 2008.

    Quant à la Grèce, la campagne médiatique sur la renaissance grecque est indigne et machiavélique ! « La crise grecque s’achève ici cette nuit », nous dit sans rire le cynique arriviste socialiste Pierre Moscovici. Le FMI, lui, a eu le courage d’affirmer que seul un effacement partiel de la dette grecque pouvait régler le problème à long terme. L’Union européenne n’a fait que reporter l’échéance en accordant un délai de grâce de dix ans et en allongeant de dix ans les délais de remboursement des 96 milliards de prêts du MES, à 2069 – autrement dit, aux calendes grecques ! Entre-temps, la zone euro aura explosé et la Grèce sera depuis longtemps en défaut de paiement !

    La crise de la zone euro se répandra en 2019 comme une traînée de poudre dans le monde entier surendetté (Chine, Japon, États-Unis, pays émergents). Français, Françaises, achetez de l’or avant que tout n’explose et que tout ne s’effondre !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Merkel affaiblie après l’accord européen sur l’immigration, par Olivier Bault

    MacronMerkel-600x342.jpg

    9146-20180705.jpgLe président français Emmanuel Macron s’est sans doute félicité un peu vite de l’accord obtenu à l’arrachée à l’aube vendredi matin au Conseil européen de Bruxelles. Dès le week-end, l’on s’est aperçu que chacun interprétait différemment les termes (vagues) de l’accord. Ainsi, pour les centres contrôlés – nouveau nom donné aux centres de tri, ou hotspots –, qui pourront être ouverts dans différents pays sur la base du volontariat, les Italiens ont eu la mauvaise surprise d’entendre très vite le président français leur expliquer que, la France n’étant pas un pays de première arrivée, il n’y a pas de raison d’ouvrir de tels centres sur son territoire. Autrement dit, tout reste comme avant, et c’est pourquoi les Italiens n’ont pas l’intention de rouvrir leurs ports désormais interdits aux navires des ONG, et c’est tant mieux !

    De la même manière, Angela Merkel avait, semble-t-il, cru comprendre au cours du sommet – peut-être était-ce la fatigue – que quatorze pays européens, dont les quatre de Visegrád, lui avaient promis qu’ils négocieraient avec elle des accords bilatéraux pour reprendre à l’Allemagne les « migrants » passés par leur territoire. C’est en tout cas ce qu’elle a annoncé dans une lettre expliquant les conclusions du dernier Conseil européen aux partenaires de sa coalition : la CSU, parti frère bavarois de son propre parti CDU, et le SPD social-démocrate. Mais dès que l’information a été reprise dans les médias allemands dimanche, les pays « de l’Est » concernés ont apporté un démenti cinglant à la chancelière.

    Le ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer, chef de la CSU, avait prévenu Mme Merkel il y a deux semaines, lorsque celle-ci s’était opposée à son plan de refoulement systématique aux frontières de l’Allemagne des immigrants déjà enregistrés dans un autre pays de l’UE : si elle ne revenait pas du Conseil européen avec un accord correct, permettant de lutter efficacement contre l’immigration clandestine à l’intérieur de l’UE, il démissionnerait. Après s’être réuni avec son parti dimanche, le ministre a donc annoncé son intention de démissionner, estimant que l’accord vanté par Macron serait « inefficace ».

    Seehofer n’a toutefois pas été suivi par son parti et ce n’est pas non plus la première fois depuis 2015 qu’il menace la CDU de rupture. Lors d’une réunion entre eux lundi, les leaders de la CDU et de la CSU ont réaffirmé leur volonté de gouverner ensemble. S’en est suivie une réunion « de la dernière chance » entre Seehofer et Merkel lundi soir, à l’issue de laquelle un compromis a été annoncé. Les contrôles à la frontière avec l’Autriche seront renforcés, et les immigrants y seront orientés vers des centres fermés en attendant de vérifier leur statut. Ceux qui auront déjà été enregistrés dans un autre pays de l’UE ou déjà déboutés du droit d’asile seront alors renvoyés en Autriche.

    Les politiques européennes ayant échoué, notamment en raison du refus de Berlin et Paris – malgré les appels en ce sens des ex-pays de l’Est et de l’Autriche – de mettre en place de vraies politiques de lutte contre l’immigration illégale comme l’a fait l’Australie depuis 2013, on s’oriente vers des politiques nationales avec des coopérations intergouvernementales dans le style de celles qui ont conduit à la fermeture de la route des Balkans début 2016. Même Mütti Merkel s’y met, pour conserver son poste…

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 3 juillet 2018

    https://fr.novopress.info/

  • L’identité avant la souveraineté

    6a00d83451619c69e2022ad3583526200c-250wi.pngAnalyse de Ligne Droite :

    "Comme le faisait remarquer le grand dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, il est plus grave pour un peuple de perdre son identité que sa souveraineté : la souveraineté étant de nature politique, on peut toujours la recouvrer un jour, comme le montrent la Russie et les pays de l’ex-pacte de Varsovie. En revanche, si un peuple perd son identité, il disparaît tout simplement. Aussi, pour Ligne droite, l’impératif d’identité doit-il passer avant celui de souveraineté. Et la droite nouvelle doit se positionner clairement, non comme souverainiste, mais comme défenseur de notre identité.

    Notre identité en péril

    Car aujourd’hui notre identité, tant française qu’européenne, est gravement et mortellement menacée. Elle est menacée par l’immigration de peuplement qui provoque une substitution de population en Europe occidentale, accentuée par l’effondrement de la natalité autochtone et par la propagande du Système en faveur du métissage et de la « diversité ». Si les tendances démographiques actuelles se poursuivent, d’ici une vingtaine d’années les Européens deviendront minoritaires dans un nombre croissant de leurs villes.

    Elle est aussi menacée par le développement de l’islamisation, conséquence de l’immigration. Car l’islam est une religion prosélyte qui contredit les valeurs de notre civilisation et qui s’impose de plus en plus dans l’espace public. Alors même que les prétendus « laïcs » ravivent une attitude intolérante vis-à-vis du catholicisme.

    Notre identité européenne est également menacée au plan culturel par l’américanisme, véhiculé par la publicité et les grandes entreprises mondialisées, ainsi que par le système médiatique. Au surplus, le politiquement correct diabolise de plus en plus notre identité comme notre histoire. Il somme les Européens de se repentir de tous les crimes possibles, y compris celui de vouloir, comme les autres peuples, préserver leur identité, de même qu’il somme les Européens de se plier aux mœurs et aux usages des allogènes. Il véhicule le nihilisme et la haine de soi.

    Le souverainisme, séduisant mais trompeur

    Dans ce contexte, une partie de l’opinion européenne est aujourd’hui tentée par le discours et les solutions souverainistes, qui proposent notamment de s’abstraire de l’Union européenne. Cela s’est déjà traduit par le vote britannique en faveur du Brexit, par la progression des revendications régionalistes indépendantistes (la Catalogne, l’Écosse ou la Corse) et, d’une façon générale, par le vote en faveur des candidats souverainistes. En France, le thème de la sortie de l’euro, qui a notamment été porté par le Front national, se rattache aussi à cette idéologie. Mais si le discours souverainiste séduit, il est malheureusement trompeur.

    Nous vivons en effet dans un âge multipolaire marqué par le retour des grands blocs civilisationnels, économiques et militaires ainsi que par la marginalisation inexorable des Européens qui constituent une part déclinante de l’humanité. En 2100, ils représenteront seulement 10% de la population mondiale, Russie comprise, d’après les projections démographiques moyennes de l’Onu. Face à des nations rassemblant des centaines de millions, sinon des milliards, d’hommes et de femmes, comme la Chine et l’Inde, seuls auront la parole les grands blocs civilisationnels, économiques et militaires. Pas les micro-régions ou les micro-États arc-boutés sur un patriotisme de pacotille ou de restriction. Comme ceux dont rêvent ces régionalistes qui veulent la souveraineté de leur contrée mais ne trouvent rien à redire à l’immigration qui la submerge.

    L’idéologie souverainiste fait croire qu’il serait possible d’inverser le cours de l’histoire et de retrouver les grandes nations européennes des siècles passés, lorsque les Européens étaient plus nombreux que les Africains, mais ce temps ne reviendra pas.

    Le défi est civilisationnel, pas seulement national

    Les migrations de peuplement correspondent en outre à un phénomène civilisationnel et pas seulement national. Car tous les pays du Nord se trouvent confrontés au même défi, celui des migrations croissantes en provenance du Sud. Face à ce défi, comme face à celui qu’annonce le terrorisme islamiste, tous sont irrémédiablement solidaires. Comme ils sont aussi solidaires face aux conséquences économiques et sociales désastreuses de la dérégulation du marché mondial. Or, cette réalité est complètement ignorée par les souverainistes qui refusent de voir que la souveraineté nationale ou régionale dans une Europe impuissante, tiers-mondisée, vassalisée ou islamisée n’existerait tout simplement pas. Ce type de souverainisme incarne chez nous le retour du vieux paradigme de « la France seule », dans un monde qui s’écroulerait autour d’elle. Mais ce patriotisme nostalgique n’est qu’une duperie.

    Seule la puissance garantit l’identité

    La souveraineté ne garantit en effet l’identité que si elle est associée à la puissance. C’est pourquoi l’avenir des Européens ne peut plus résider dans le repli sur leurs petites patries, sortes de futures « réserves indiennes », mais doit au contraire s’affirmer dans la constitution d’une Europe puissance, une Europe cuirassée, seule capable de nous permettre d’exister dans le monde dangereux qui vient. Aujourd’hui, des milliards d’hommes et de femmes se trouvent en concurrence les uns avec les autres et en mouvement les uns contre les autres : dans ce monde-là, la puissance en Europe ne peut plus être seulement régionale ou nationale mais doit devenir continentale. Le souverainisme n’a désormais de sens qu’au plan civilisationnel et continental, c’est-à-dire pour assurer le retour de la puissance, de la liberté et de la prospérité de tous les Européens ainsi que la sauvegarde de leur identité.

    La droite nouvelle dont la France a besoin doit donc se positionner clairement sur cet enjeu majeur en portant ce message simple mais vital : on ne préservera pas notre identité par le retour à la souveraineté de nos petites patries mais on sauvera notre civilisation par la constitution d’une Europe puissance.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html