Mohamed est désormais le prénom le plus donné aux nouveau nés mâles en Angleterre et au Pays de Galles, devant Oliver, Harry, Georges ou encore Jack.
Une preuve de plus, s’il en faut, que le Grand Remplacement est bien en marche en Europe.
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Mohamed est désormais le prénom le plus donné aux nouveau nés mâles en Angleterre et au Pays de Galles, devant Oliver, Harry, Georges ou encore Jack.
Une preuve de plus, s’il en faut, que le Grand Remplacement est bien en marche en Europe.
C’est la plus grande défaite d’Angela Merkel depuis qu’elle est au pouvoir. La CDU a perdu plus de sept points par rapport à 2013, et son allié de la CSU 1,4. Le pire résultat depuis 1949, quand Adenauer prit la tête d’un gouvernement de collaboration dans l’Allemagne occupée par les Alliés. Quant au SPD, avec lequel elle a longtemps gouverné, il faut remonter à 1933 pour que les sociaux-démocrates connaissent un score aussi bas, avec 20 % des voix.
Certes, Merkel arrive en tête, mais sa victoire est amère ! C’est une claque pour les partis de l’établissement. Car ce désaveu s’accompagne d’une percée sans précédent de la droite nationale, incarné par l’AfD qui, avec 13 % des suffrages, triple ses voix et devient la troisième force politique du pays : elle aura 90 députés au Bundestag alors qu’elle n’en avait aucun.
Dès les résultats connus, ce sont des cris effrayés qui sont montés de la classe politique, répétant que c’est la première fois « depuis 1945 » que « l’extrême droite » sera au Parlement, or nous n’avons pas souvenir qu’il y ait eu des élections en RFA en 1945. Mais il s’agit évidemment d’accréditer la calomnie selon laquelle les « nostalgiques » du IIIe Reich relèvent la tête, comme le hurlaient dimanche soir des excités haineux qui, méprisant la démocratie, contestaient le verdict des urnes.
Tout cela pour refuser de voir la vérité qui saute aux yeux : Angela Merkel, ses alliés et ses complices, paient là leur politique de ville ouverte aux « migrants » : un million ! Tout comme les viols de Cologne et leur camouflage, l’insécurité, l’implantation de foyers de « migrants » dans tout le pays. Le chancelier croyait sans doute que ses compatriotes s’étaient fait une raison, s’étaient inclinés avec fatalisme devant cet envahissement, puisque l’Allemagne était prospère. Mais cette prospérité, tout le monde n’en bénéficie pas. Sept millions d’Allemands vivent de mini-jobs à 450 euros par mois et, au bout de 45 ans de cotisations, les retraités, grands oubliés du « miracle » allemand, perçoivent moins de 50 % de leur ancien salaire, ce qui les contraint à reprendre un travail.
Face à ce recul électoral et au succès de la droite nationale, les compères d’hier se déchirent. Martin Schulz accuse Angela Merkel d’avoir nourri l’AfD : « Le déni systématique du débat a créé un vide que l’AfD a rempli. Angela Merkel en porte en grande partie la responsabilité. » L’ancien président du Parlement européen ne veut plus gouverner avec elle, qui doit se trouver de nouveaux partenaires : les Verts et les libéraux ? Sachant que ces derniers ont mené une dure campagne contre les écolos.
Mais, au Bundestag, la donne n’est plus la même. Il y aura une opposition résolue à défendre les vrais intérêts des Allemands. « Nous allons changer ce pays », a proclamé le leader de l’AfD, Alexander Gauland, en ajoutant : « Nous allons pourchasser Angela Merkel », tandis que l’autre visage de l’AfD, Alice Weidel, promet de « contrôler » le gouvernement en prenant la tête du groupe parlementaire. L’exercice du pouvoir pour Merkel ne sera plus un long fleuve tranquille.
Guy Rouvrais
Article paru dans Présent daté du 26 septembre 2017
Lu sur Réinformation.tv :
"Quel est le point commun entre Younès Abouyaaqoub, le tueur islamiste des Ramblas, Arnaldo Otegi, le marxiste et ancien membre de l’ETA à la tête du parti séparatiste d’extrême gauche basque EH Bildu, Nicolás Maduro, le président-dictateur, également marxiste, du Venezuela, Pablo Iglesias, le chef du parti espagnol d’extrême gauche (financé à l’origine par Chávez puis Maduro) et les indépendantistes catalans ? Leur engagement, à des degrés divers, en faveur d’un référendum d’autodétermination en Catalogne. A cette coalition des gaucho-libertaires, des marxistes et des séparatistes, il faut ajouter, comme dans les années 1930, les nationalistes basques de centre droit (PNV).
D’après la mère du terroriste islamiste des Ramblas qui a parlé au journal italien Corriere della Serra, Younès Abouyaaqoub se sentait catalan et était favorable à l’indépendance de la Catalogne. Il avait même fait du travail bénévole en faveur du « Oui » au référendum illégal prévu pour le 1er octobre. Surprenant ? Pas du tout, cela fait des années que les séparatistes catalans encouragent l’immigration musulmane, font obstacle à la lutte contre l’immigration illégale menée par la police espagnole dans leur région et ferment les yeux sur l’activité des très nombreuses mosquées salafistes.
On ne rappellera jamais assez les mots prononcés en 2010 par Abdelwalhab Houizi, imam de la mosquée Ibn Hazn de Lérida, devant des fidèles musulmans (l’enregistrement avait été diffusé sur Internet) : « Ils [les indépendantistes catalans] cherchent notre soutien pour obtenir des votes, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que quand ils nous laisseront voter, nous voterons tous pour les partis islamiques, car nous ne raisonnons pas en termes de gauche et de droite. Ceci nous fera gagner les mairies, et à partir de là, avec les compétences étendues des collectivités territoriales, l’islam commencera à s’implanter. » Lors de la « Consultation populaire » de 2014, les séparatistes catalans avaient encouragé – avec succès – les musulmans à voter et ils avaient même autorisé les résidents sans nationalité espagnole à se prononcer eux aussi sur la séparation de la Catalogne du reste de l’Espagne.
L’extrême gauche en faveur de l’autodétermination de la Catalogne
Pour le président vénézuélien Maduro, dont on connaît l’attachement à la démocratie et à l’État de droit, le Premier ministre espagnol, en refusant un référendum aux Catalans, agit en dictateur. Son allié et ami en Espagne, Pablo Iglesias, du parti d’extrême gauche Podemos, considère que les hauts fonctionnaires arrêtés la semaine dernière par la Garde civile dans le cadre de perquisitions du gouvernement de la Généralité de Catalogne sont des prisonniers politiques. Iglesias ne reconnaît pas en revanche la qualité de prisonniers politiques aux opposants de Maduro emprisonnés au Venezuela. S’il ne soutient pas directement le référendum illégal du 1er octobre (contrairement à sa branche catalane Podem), le parti Podemos se prononce en faveur d’un référendum d’autodétermination convenu avec Madrid en Catalogne et dans toute région d’Espagne qui pourrait vouloir se prononcer sur la question de son appartenance à une nation commune. Même chose pour la très gauchiste Ada Colau qui dirige la mairie de Barcelone. La non moins gauchiste maire de Madrid, l’ancien juge Manuela Carmena, va encore plus loin en soutenant ouvertement la tenue du référendum illégal. Et au sein même du camp séparatiste catalan, il y a bien sûr le parti d’extrême gauche CUP, et ses milices violentes. [...]"
La chancelière reste en place mais obtient un score plus faible qu’attendu. Ses ex-alliés du SPD s’effondrent, et refusent de participer à une nouvelle coalition, ouvrant la voie à une nouvelle alliance, avec les libéraux et les Verts.
«Nouvelle Allemagne», vraiment? L’entrée des patriotes de l’AfD au Parlement, pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, ferait surtout ressurgir «les fantômes du passés», d’après Der Spiegel, qui prédit que la percée de l’AfD, désormais troisième force politique du pays, sera synonyme de «dérapages, de provocations, et de mise en scène de scandales» dans les mois à venir (sic).
En Belgique, Le Soir, qui voit dans le bon score des populistes «la fin de l’exception allemande» face à la vague populiste en Europe, évoque une chancelière «victorieuse mais très affaiblie», condamnée à «montrer son vrai visage».
Au Royaume-Uni, The Independent s’inquiète des «problème grandissants» auxquels la chancelière allemande se retrouve confrontée, tandis que Politico évoque déjà le «crépuscule» d’Angela Merkel, le début d’un «long auf wiedersehen», d’un long «au revoir». Le site américain, qui situe le début de la rupture entre la chancelière et l’opinion allemande au moment de sa décision d’ouvrir la porte aux réfugiés, voit le consensus politique outre-Rhin «érodé», les réformes d’envergure de l’eurozone «enterrées», et la patience allemande à l’égard des autres pays européens, peu empressées de prendre leur part dans la crise des réfugiés, «terminée».
La Chancelière allemande et son parti CDU/CSU arrivent en tête des élections législatives avec un score situé entre 32,7% et 33,3% des voix selon les estimations, soit le plus mauvais score jamais enregistré par la famille démocrate-chrétienne allemande. Angela Merkel a très largement raté l'objectif que son parti s'était fixé en interne, à savoir 40% au moins.
Avec 13% des voix, la droite nationaliste de l'AfD fait une entrée historique au Parlement et devient la troisième force poitique du pays. L'AfD fait mieux qu'espéré et peut escompter près de 90 députés.
Evolution depuis le dernier scrutin :
Sans surprise, la CDU d’Angela Merkel remporte les élections législatives allemandes, avec 32,5 à 33,5% des suffrages, selon les premières estimations des chaînes de télévision publiques, dimanche 24 septembre.
Les sociaux-démocrates sont deuxièmes avec 20 à 21%, devant la droite dure AfD (13-13,5%) et la gauche radicale Die Linke (9%). Les autres formations à entrer au Bundestag sont les Libéraux du FDP et les Verts, selon les estimations basées sur des sondages réalisées à la sortie des bureaux de vote par ARD et ZDF.
Notre pays va disparaître, le fédéralisme européen nous tue à petit feu.
Dans un papier publié ce 19 septembre dans L’Opinion, intitulé « Pourquoi Emmanuel Macron va achever l’Europe », Julien Aubert explique pour quelles raisons, selon lui, Macron, à défaut de réinventer l’Europe, en sera le fossoyeur.
Depuis que l’idée d’une Europe politique existe, deux visions de celle-ci s’opposent. D’un côté, ceux qui, comme Macron, voient dans le fédéralisme l’alpha et l’oméga de la politique continentale ; de l’autre, ceux qui, comme Julien Aubert ou Theresa May, sont partisans d’une politique rigide quant aux relations avec l’Union européenne.
Alors que Mme May a entamé récemment les négociations sur le Brexit, Macron, lui, a fait état de son amour de l’Europe à Athènes. Certes, il a proposé d’y impliquer les citoyens, de leur donner la parole par le biais des « conventions démocratiques », ce qui va dans le bon sens. Personne ne peut nier qu’au cours des trente dernières années, on a fait en sorte de contourner la souveraineté des peuples, avec pour conséquence d’affaiblir la légitimité des pouvoirs. Les Français, notamment, s’indignent parce qu’ils sont face à un ordre des choses qu’ils n’ont pas élaboré, qu’ils n’ont pas discuté, qu’ils n’ont même pas décidé et encore moins contribué à mettre en œuvre.
Mais comme une médaille a toujours son revers, il a expliqué ensuite qu’il faudrait un Parlement spécifique. Si une telle idée voit le jour, qu’adviendra-t-il du Parlement européen, ou même des Parlements nationaux ? Car si l’on crée une nouvelle structure et que l’on maintient, néanmoins, le Parlement européen, alors ce sont les Parlements nationaux qui seront les dindons de la farce. Ils n’étaient déjà guère plus qu’une simple chambre d’enregistrement des décisions prises plus haut ; une telle mesure aura pour effet d’achever de les marginaliser. Si nouveau Parlement il doit y avoir, celui-ci devra regrouper les représentants des Parlements nationaux, avec pour mission d’accompagner et de contrôler les négociations entre États membres.
Il est surprenant de voir que les Français ont élu un homme qui ne jure que par le fédéralisme européen alors qu’il y a à peine plus d’une décennie, ils avaient majoritairement voté contre le TCE (Traité établissant une Constitution pour l’Europe), voyant à juste titre un danger dans la logique uniformisante. En outre, arrêtons de croire que l’euro a homogénéisé les économies nationales : il a exacerbé leurs divergences. C’est pour cela que la réforme du Code du travail sera inefficace, on ne sortira de la crise qu’en étant capable d’opérer un glissement vers une monnaie commune, combiné à une politique efficace d’assainissement des finances publiques et, bien entendu, à une diminution massive des charges et impôts qui pèsent sur les entreprises.
Si nous persistons dans cette voie, notre pays va disparaître, le fédéralisme européen nous tue à petit feu et Julien Aubert l’a bien compris, qui déclare : « L’autre définition de la souveraineté, c’est la liberté. »
http://www.bvoltaire.fr/julien-aubert-a-raison-emmanuel-macron-sera-fossoyeur-de-leurope/
Après les attentats meurtriers (16 personnes sont décédées) commis en Espagne, le 17 août 2017, notamment à Barcelone où les terroristes ont foncé dans la foule à bord d’une camionnette, certains ont mis en exergue le fait que les terroristes étaient d’origine marocaine et que leur chef était un imam. L’erreur consisterait à généraliser à partir du cas de quelques activistes déviants qui ne représentent évidemment pas le peuple marocain.
En Espagne et en Belgique, par exemple, la communauté issue de l’immigration est majoritairement marocaine, comme elle peut être majoritairement algérienne en France ou tunisienne dans d’autres pays. On ne peut jeter l’opprobre sur tout un peuple en raison des agissements de quelques-uns et il doit être clair qu’il n’existe aucun facteur national prédestinant tel ou tel ressortissant d’un pays ou tel ou tel adepte d’une religion à commettre des actes criminels. Il faut rechercher ailleurs les causes de ces agissements.
La question religieuse est peu présente dans la radicalisation
Les terroristes radicalisés sont des gens qui, pour des raisons diverses, se mettent en marge. En marge de leur famille, de la société, et même de la religion qu’ils caricaturent odieusement. Ils cherchent à atteindre des cibles spectaculaires à la fois pour se valoriser et faire parler d’eux, et pour donner à leur action un grand retentissement. C’est une vielle méthode des terroristes de tous les temps, par exemple les anarchistes russes de la fin du 19e siècle ou les gauchistes de l’ultragauche radicale des années 70 et 80.
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent pousser à la radicalisation et au passage à l’acte criminel. En premier lieu, il y a la faiblesse psychologique de certains qui se laissent piéger par des slogans extrémistes et suivent des meneurs qui les manipulent au nom d’une conception déviante de la religion que les uns et les autres connaissent mal ou pas du tout. Le deuxième facteur est dû au manque de formation et de contrôle des imams dans les pays européens. Le chef de file des attentats du 17 août en Espagne était un imam autoproclamé qui avait purgé une peine de prison pour des actes délictueux ! Cela renvoie à la question de la formation des imams qui doivent recevoir une formation appropriée, être accrédités par une instance représentative en liaison avec les pouvoirs publics et bénéficier d’un statut. Cette question est essentielle et il est temps que les pays intéressés (la France, l’Espagne, la Belgique, etc.) cessent leurs atermoiements en la matière et coopèrent avec le Maroc qui est le seul État musulman capable d’aider à la formation d’imams enseignant l’Islam du juste milieu et combattant la radicalisation, sur le modèle de l’Institut Mohammed VI de formation des imams de Rabat. Le troisième facteur est donc l’ignorance de ce qu’est le vrai Message de l’Islam qui est la religion du juste milieu, de la tolérance et du refus des extrêmes. Le fanatisme est le propre des esprits faibles et des ignorants.
À vrai dire, La question religieuse est peu présente dans la radicalisation. Il est d’ailleurs notable que beaucoup de terroristes sont des gens plus connus pour être des délinquants de droit commun que des militants religieux. Certains sont des esprits psychologiquement faibles ou des marginaux nihilistes saisis par une sorte de mal du siècle comme leurs prédécesseurs anarchistes ou gauchistes. On ne peut d’ailleurs négliger le refus de s’intégrer à la société et les pulsions de haine portées par les terroristes d’une manière irrationnelle. Bien sûr la propagande circulant sur Internet joue un rôle sur ces personnes souvent fragiles. Internet est un facteur d’accélération de la radicalisation et du recrutement des activistes.
Le prétexte religieux est donc une imposture comme d’ailleurs les références aux conflits du Proche-Orient car on n’a jamais vu ces extrémistes militer pour la Palestine ou contre l’intervention des États-Unis en Irak qui, depuis, a été livré à l’anarchie, par exemple. En tout cas, ces excités criminels trahissent les causes arabes et les caricaturent comme ils trahissent l’Islam et font le jeu de l’idéologie du choc des civilisations.
Le combat contre le terrorisme
Outre le fait que la lutte contre le terrorisme implique un resserrement de la solidarité et de l’unité nationales, comme l’a déclaré le Roi d’Espagne Felipe VI, il faut mener une lutte sans merci contre les terroristes et les centres de propagande. Il est extraordinaire que personne n’ait songé à mettre fin aux activités du prétendu imam qui dirigeait la cellule de la région de Barcelone ! Il faut démanteler ces nids de propagande, et, quand c’est possible expulser les fauteurs de troubles ou les neutraliser. Le second volet concerne la coopération entre les polices : dans les attentats de Paris et de Barcelone, il semble que les services belges d’une part, et les services de l’entité autonome de Catalogne d’autre part, n’ont pas été à la hauteur. Ils n’ont pas assez coopéré avec leurs homologues français ou les services nationaux espagnols. En tout cas, la coopération entre les services est essentielle.
À cet égard, il faut se féliciter de l’excellence de la coopération entre les services marocains, français et espagnols qui sont très professionnels et performants. Il faut redire que le Maroc est le seul pays du sud qui combat sérieusement le terrorisme en opposant aux radicaux à la fois la réponse sécuritaire qui s’impose et en les combattants sur le plan idéologique en promouvant la connaissance de l’Islam du juste milieu. C’est pourquoi de nombreux États africains envoient leurs imams se former au Maroc. Il est vrai que la fonction de Commandeur des Croyants du roi Mohammed VI lui donne une autorité particulière en matière religieuse et en fait le chef de file de l’Islam modéré. Le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme est unanimement apprécié par les pays européens ainsi que son rôle pour maintenir la stabilité régionale.
Charles Saint-Prot – Directeur général de l’OEG
Texte repris du site Theatrum Belli
Me plongeant dans un dictionnaire vieil-islandais/anglais (A concise Dictionary of Old Icelandic par Geir T. Zoëga), je tombais sur l’expression suivante : Valir, habitants de la France (autres que les Francs) et plus loin Valland, France. En revanche je trouvais à Frakkar, les Francs, et rien àFrakkland, le nom de la France en islandais contemporain. Nous sommes au XIe siècle et pour les Islandais, notre pays est Valland, c’est-à-dire la Gaule tout simplement, et les Gaulois (Valir) s’opposent encore aux Francs (Frakkar).
Pourquoi est-ce intéressant ? Cela démontre indubitablement, tout comme l’illustre en grec moderne le fait que notre pays soit encore appelé Γαλλία (Gallia), que la légende d’une France née toute armée du baptême de Clovis ne tient pas. Et que l’opposition évoquée par Sieyès en 1789 entre peuple gaulois et noblesse franque, toute artificielle soit-elle à cette époque, remonte à une longue histoire. Il n’y a alors pas de roi de France mais un roi des Francs.
Ce n’est qu’ultérieurement, après Hugues Capet et sans doute pas avant Philippe Auguste que la notion de roi de France émerge réellement, dans la rivalité du Capétien avec le « Britannique » Richard Cœur de Lion qui était au moins aussi français que son adversaire. C’est ensuite l’unification linguistique du territoire suite aux annexions, mariages et victoires des Capétiens, la Guerre de Cent Ans qui rompt l’unité linguistique entre aristocraties française et anglaise, et crée ainsi un sentiment national, puis au décret de Villers-Cotterêts. Progressivement, mais surtout au XVIIIe et XIXe siècles, et avec l’école publique, les patois vont s’effacer et la révolution française, par jacobinisme, allant beaucoup plus loin que l’ancienne monarchie, s’attaquera même aux langues régionales non affiliées au francien (le français d’oïl) dont le francilien servait de koinê, à savoir les parlers occitans, le breton ou le basque.
Il ne faut pas enseigner un « roman national », c’est-à-dire une légende comprenant de nombreuses approximations et même de pures inventions, mais enseigner la patiente construction nationale de la France au sein d’un processus commun de construction des nations d’Europe voisines, montrer ce qui relie et distingue les Européens entre eux et ainsi permettre à l’Europe de rentrer dans le XXIe siècle armée du sentiment de parenté et d’unité des peuples européens et ainsi capable de vaincre tous les maux qui la menacent. Il ne s’agit pas d’enseigner un « roman européen » en lieu et place d’un « roman national », mais la vérité européenne. La France est une nation celte (« gauloise ») à la langue latine et au nom germanique. Elle est une Europe en miniature. Et son histoire peut aider l’Europe à bâtir la sienne.
Thomas Ferrier
• D’abord mis en ligne sur le blogue de Thomas Ferrier, le 10 février 2017.
http://www.europemaxima.com/gallia-ou-francia-le-vrai-nom-de-la-france-par-thomas-ferrier/