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Europe et Union européenne - Page 587

  • Oublier à jamais le mythe étrange et dangereux de l’Europe carolingienne

    Henri Temple

    L’opportunité inouïe qu’offre le Brexit à la France et à l’Europe n’est pas comprise comme telle. Il faut donc y revenir, car il est indispensable de débattre avec clairvoyance de ces questions géostratégiques vitales pour notre pays. La seule question, en effet, qui doit être considérée est celle de l’intérêt de la France et des Français. Or MM. Sarkozy, Hollande et maintenant Macron ont résolu de ne devenir que des collaborateurs attentionnés de Mme Merkel. Certains voient le départ du Royaume-Uni comme une délivrance, une revanche historique, une chance pour une Europe-toujours-plus, à la Barnier. Non seulement on célèbre l’axe Paris-Berlin (alors qu’il est déjà depuis longtemps Berlin/Paris) mais on entend même reparler d’un avenir radieux pour une  »Europe carolingienne » (sic) qui curieusement s’étendrait de Brest à Vladivostok, englobant les Russies d’Europe et d’Asie… La géostratégie d’une nation comme la France, qui conditionne son avenir et même sa survie, ne peut pas être abandonnée à des appréciations politiciennes ou comptables conjoncturelles (comme le font nos derniers présidents), ni à une poésie historique fumeuse. Et d’ailleurs historiquement fausse. Le moment carolingien, issu d’une invasion guerrière, a, dans son sens politique, duré 40 ans, il y a 13 siècles, et a nous a maintenus dans un système de castes pour mille ans. L’Espagne et le sud de la France étaient occupés par l’Islam, la Bretagne libre, la Russie hors champ.

    Certes, la Russie sera tôt ou tard notre grand partenaire ; mais les Russes veulent-ils de l’Allemagne ? Poser la question c’est y répondre car il y a non seulement dans le peuple russe le souvenir omniprésent du drame effroyable infligé par les troupes allemandes lors de la dernière guerre, mais aussi le simple constat, par les responsables russes, que l’Allemagne pro américaine, otanienne, bruxelloise, pourrit la situation en Ukraine, s’en sert pour saboter le rapprochement avec la Russie, installe des dizaines de nouvelles fusées nucléaires US sur son territoire, braquées sur Moscou.

    Il ne s’agit pas ici – au rebours – de plaider quelque anglolâtrie mais simplement de constater que le Royaume-Uni est un partenaire incontournable et plus pertinent pour notre intérêt national présent et futur que l’Allemagne. Et de ne pas laisser repartir notre voisin vers les USA (ce fils géant, ingrat et un peu vulgaire). Le R-U est, en Europe, la seule puissance maritime avec nous, la seule puissance ultramarine avec nous, la seule puissance nucléaire avec nous, le seul membre du conseil de sécurité avec nous, notre seul partenaire compétent pour des OPEX. L’autre bout du tunnel sous la Manche et un partenaire industriel, militaire et commercial essentiel. On entend même reparler de la Guerre de Cent Ans, qui ne fut qu’une guerre civile franco-française de succession dynastique, il y a 6 siècles (sans parler de Cauchon), et qui ne doit pas faire oublier la fraternité d’armes avec les Anglais et les Écossais lors des 2 derniers conflits et nos immenses cimetières militaires communs. Face à 3 guerres d’agression barbares venues du Rhin en 70 ans…

    Mais il s’agit à présent de se servir de la divine opportunité du Brexit pour refonder totalement l’Europe, celle-ci ayant définitivement échoué pour s’être fourvoyée. Cette Europe nouvelle et vraie ne saurait exclure quiconque: ni l’Allemagne, ni le Royaume Uni, ni la Russie…Mais il ne pourra s’agir que d’une Europe des Nations, y compris pour sa monnaie, sa défense, son économie, ses frontières, alors que l’Allemagne veut maintenir ce système qui lui est favorable et nous tue à petit feu. Depuis le discours de de Gaulle en 1949 ( »faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands [puis] tout entière avec la Russie, dût-elle changer de régime »), certes visionnaire, les circonstances ont immensément changé : chute de l’URSS, réunification allemande, OTAN, mondialisation, euro, migrations de masse, islamisme, effondrement industriel, Chine. De Gaulle serait hostile à tout cela.

    On oublie trop souvent que le Royaume Uni s’est impliqué à l’origine des grands projets industriels communs (Ariane, Airbus), était prêt à construire avec nous avions et porte avions, et qu’en revanche, désormais, pour son malheur, Airbus est aux mains d’un Allemand qui y a introduit un recyclé du…Pentagone. Que l’€ est allemand et que c’est notre erreur tragique de ne pas avoir entendu les Anglais qui avaient raison de proposer une monnaie commune. Que si le fusil de l’armée française est fabriqué – ce qui est un scandale national- en Allemagne, il n’arrivera jamais que l’Allemagne nous achète des Rafale: elle se fournira toujours aux USA. Enfin les dernières déclarations de politiciens allemands rejetant le quémandage par Macron d’un grand plan de relance étaient humiliantes :  »pas de cadeau pour les Français ». Ce voisin qui nous a fait trois terribles guerres d’agression en soixante-dix ans (2 millions de tués chez nous), jaloux de notre puissance politique bien supérieure (ayant fait échouer l’Union méditerranéenne), entendrait nous la faire payer économiquement, s’est placé sous la tutelle militaire américaine, a poussé – en couvant le très discutable régime ukrainien – à nous brouiller avec la Russie.

    Concluons en empruntant à la remarquable lettre de géopolitique de Mme Nouaille (Lettre de Léosthène), citant une spécialiste de l’École de guerre qui entrevoit le risque réel que la France, se plaçant délibérément sous chaperon financier allemand, brade sa liberté militaire, financière, stratégique et diplomatique, industrielle – comme pour Airbus – et d’armement (le nouveau fusil d’assaut). Mais le choix d’Emmanuel Macron semble déjà fait.

    L’Allemagne n’est plus un ennemi mais un concurrent dominateur, voire méprisant. Elle ne nous apporte absolument rien (si ce n’est des millions d’immigrants ), et, quand elle le peut, nous met les bâtons dans les roues comme dans l’échec de l’Union de la Méditerranée. Le Royaume-Uni est soucieux de son intérêt (objectif qui nous échappe depuis Mazarin et Colbert, puis de Gaulle) mais nous avons beaucoup d’intérêts et de buts communs. Utilisons l’indispensable Angleterre pour mettre à bas la Commission européenne et reconstruire une Europe confédérale qui fonctionne de bas en haut et non plus de haut en bas. Ne soyons pas chimériques et défendons âprement l’intérêt national, pied à pied. Car ce n’est que comme cela en politique étrangère.

    http://reveil-francais.fr/2017/09/oublier-a-jamais-le-mythe-etrange-et-dangereux-de-leurope-carolingienne/

  • L’Intelligence Artificielle, la médecine, les transports et le secteur financier

    Korbo. Faire face. 10.03.2015.jpg

    Pieter Kersrtens

    Les climatologues prévoient la disparition des glaciers et des pôles glaciaires, les géopoliticiens, quant à eux, n’envisagent pas une guerre nucléaire, mais plutôt d’importants conflits liés à la répartition de l’eau potable sur les cinq continents et alors que certains démographes nous annoncent 10 milliards d’individus sur la planète en 2050, on nous laisse supposer que ces problèmes pourraient aussi être résolus grâce à l’Intelligence Artificielle (I.A).

    DEMAIN, PLUS BESOIN DES HUMAINS ?

    Les progrès techniques, scientifiques et sanitaires ont conduit ces 30 dernières années à une très nette amélioration du niveau de vie de l’espèce humaine et à une prolongation de son existence qui s’accroît particulièrement en Europe d’une année par tranche de 4 ans pour chacun d’entre nous. (durée de vie moyenne de 84 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes).

    Dans ce contexte il pourrait y avoir plusieurs millions de centenaires à l’horizon 2050 vivant dans notre « vieille Europe ».

    Le système des retraites, qui date d’un demi-siècle, ne pourra plus supporter ces charges car déjà en déficit chronique. Prétendre maintenir la retraite à 60 ans, diminuer la durée hebdomadaire du travail ou réduire le niveau des cotisations sociales, relève de l’utopie et du fantasme.

    En examinant le bond fantastique des technologies de pointe dans les pays asiatiques en particulier, on peut constater que -mise à part la Chine qui dispose d’une main-d’œuvre gratuite dans les Laogaïs- la numérisation, les robots et l’Intelligence Artificielle ont maintenant remplacé une partie du prolétariat dans toutes les industries à forte main d’œuvre non qualifiée. Chez nous, peu de responsables politiques nous en expliquent les conséquences.

    Acheter aujourd’hui des produits asiatiques à bon marché, c’est supprimer l’emploi de nos enfants et petits-enfants, demain. Car il faut en être conscient : le nier, c’est les condamner !

    Et accepter les directives de la Commission Européenne sans broncher, c’est aussi se sacrifier sur l’autel du mondialisme financier qui rêve d’un homo-consuméris au niveau mondial !

    BLACK FRIDAY, BLACK MONDAY … BLACK IS NOT BEAUTIFUL!

    Le Nouvel Ordre Mondial tisse sa toile mortifère jour après jour dans la totale indifférence des citoyens d’Europe, totalement tétanisés par les sirènes de la démocratie totalitaire, de l’hédonisme débridé et du politiquement correct. Sans réflexion et animé par un désir de consommation irraisonné par simple réflexe de paraître ou d’avoir l’air de …

    Rare sont ceux qui osent penser puis osent agir.

    C’est pourquoi, dans cette fin de civilisation (initiée vers 1920), l’I.A fera des ravages en utilisant la généralisation du numérique et de la robotique parmi les emplois de la médecine, des transports et de la finance, après ceux de l’industrie européenne déjà sinistrée aujourd’hui.

    Si à cette perspective on ajoute l’usage exclusif de la carte plastique dans tous les domaines de la vie courante, nous entrons dans l’Empire de Big Brother, cher à Georges Orwell.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/
  • Europe : la loi des nations

    Il y a un paradoxe dans la naissance et dans la croissance de l’Union européenne... Officiellement elle se veut une Europe des régions. En réalité elle a besoin des nations. Elle pourrait bien mourir de cette ambiguïté fondatrice.

    D’un côté, l'Union européenne attaque le nationalisme, vante le marché unique et exalte les vertus du multiculturalisme. L'Europe n'est qu'un espace géographique - et encore, aux frontières incertaines la Turquie à l'est, le Maghreb au sud sont susceptibles de rentrer dans son périmètre, qui de toute façon ne constitue une supranation européenne que pour mieux permettre à celle-ci d'excéder immédiatement ses limites réglementaires et financières, via les fameux traités transatlantiques du type CETA et TAFTA.

    Mais d'un autre côté l'Union est passionnément attachée aux États-nations. On pourrait croire que ses élargissements successifs, la captation continue de souveraineté et l'horizon fédéraliste témoignent du contraire. Dans le discours officiel, il semblerait que l'Union ne désire voir dans son vaste espace que des régions, unités plus faciles à gérer dans une perspective fédéraliste. Dans les faits, au contraire, chaque tentative d'indépendance régionale est perçue comme un danger pour la construction européenne. L'Union soutient-elle les indépendantistes corses, écossais, padouans, bretons, flamands, irlandais, criméens ? Non. Au contraire, elle rejette tous ces micro-nationalismes, si justifiés qu'ils puissent paraître sur un plan historique, linguistique, culturel - communautaire en un mot. On se souvient des déclarations tranchées des dirigeants européens, en 2014, au moment du référendum sur l'indépendance écossaise : François Hollande annonçait la « déconstruction » en cas de victoire du Oui, Martin Schulz était « soulagé » de la victoire du Non, etc.

    La Catalogne n'échappe pas à cette règle empirique si l'Union célèbre, exige et impose la libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes, elle rejette et fuit l'autonomie des régions des pays déjà inclus. La fluidité et la liquidité si vantées des échanges et des identités se glacent dès qu'il est question de faire émerger de nouvelles entités politiques. L'Union n'a prévu ni le retrait de l'Union d'un pays membre (et les difficultés du Brexit sont là pour nous le rappeler) ni la scission d'une région d'un de ces pays. L'adhésion (l'absorption) était réputée définitive, la nation est réputée figée en son état d'adhésion. La Catalogne indépendante devrait solliciter son admission dans l'Union, alors que la logique de la fragmentation fédéraliste serait que la scission n'enlève pas au territoire autonomisé son appartenance à l'espace de l'Union ("élargissement intérieur", comme l'évoque Yves Gounin [l]). Romano Prodi l'a clairement dit en 2004 « Une région nouvellement indépendante deviendrait, du fait de son indépendance, un pays tiers par rapport à l'Union et tous les traités ne s'appliqueraient plus à son territoire dès le premier jour de son indépendance » (AFP).

    Le ferment de la division

    Il y a un conservatisme européen les nations sont constituées, n'y revenons pas. Si d'un côté l'Union doit être l'éradication des égoïsmes nationaux (comme dirait le pape François), de l'autre les États-nations déjà membres sont des entités commodes car ils constituent des unités réglementaires simples et convaincues. L'Union rechigne à encourager un morcellement qui théoriquement lui faciliterait la tâche (difficile d'être nationaliste sans nation), mais qui pratiquement introduirait le ferment de la division ininterrompue, des particularismes sans cesse affinés, des adhésions à géométrie variable. Si Juncker déclarait que l'Union le connaitrait le vote des Catalans, il disait aussi « L'Europe est riche parce que les traditions régionales sont fortes, mais je ne voudrais pas que les traditions régionales s'érigent en un élément de séparation et de fragmentation de l'Europe. Mais qui suis-je pour pouvoir donner un avis éclairé à ceux qui sont tentés par des aventures indépendantistes ? » (Euractiv, 15 septembre).

    Le fédéralisme européen ne peut véritablement se construire qu'avec le soutien des odieux États-nations. Les provinces indépendantistes, qui clament leur attachement à l'Union comme preuve ultime de leur ferveur et de leur vertu (l'Ecosse, par exemple, rappelant que puisque les Écossais avaient voté à 62% pour le maintien dans l'Europe, il serait inacceptable que le Brexit les contraigne à en sortir), sont considérés comme le curé d'une paroisse bourgeoise accueille un frais converti et ses enthousiastes proclamations de pauvreté et d'amour avec distance, avec inquiétude, avec terreur. Va jouer les Léon Bloy ailleurs, petit. Comme le déclarait le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, en septembre 2014 à propos de l'indépendance écossaise « Une Europe menée par l'autodétermination des peuples [...] serait ingouvernable parce que cela représenterait des dizaines d'entités alors qu'il y a des aspects de la politique qui nécessitent l'unanimité ou une large majorité. [...] De plus, il y a des pays, ou des parties d'anciens pays, qui se seraient comportés de manière très nationaliste. » (Euractiv). De même que l'Union refuse ses racines chrétiennes, elle dénie aux régions le droit de légitimer historiquement leur séparatisme. Son seul principe n'est pas la démocratique autodétermination des peuples mais sa propre détermination technocratique à s'imposer.

    Hubert Champrun monde&vie

    [1] Yves Gounin, « Les dynamiques d'éclatements d'États dans l'Union européenne : casse-tête juridique, défi politique », Politique étrangère, avril 2013.

  • Immigration : selon le cardinal Sarah, la Pologne montre le chemin

    6a00d83451619c69e201b8d2c34b02970c-120wi.pngLe cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, prononçait une conférence en anglais sur l’Europe, le 22 octobre à Varsovie, invité par le mouvement Europa Christi. Son conférence a été traduite en français dans le numéro de décembre de La Nef. Extrait :

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    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'industrie française sacrifiée sur l'autel de l'Europe

    Les fusions Siemens-Alcatel et STX - Fincantieri, révèlent le manque flagrant de vision industrielle d'Emmanuel Macron. Mais ces deux cas dessinent la politique européenne en la matière. Loin de favoriser l’émergence de nouveaux champions, elle risque de leur mettre des bâtons dans les roues.

    « Avec cette opération, on ne construit pas un champion européen, mais un champion allemand », s'insurgeait le cacique LR Xavier Bertrand à propos de la fusion des activités ferroviaires d'Alstom et de son rival allemand Siemens.

    On « assiste à la braderie des intérêts français aux profits d'intérêts étrangers », renchérissait, lapidaire, Jacques Myard. L'ex-député connaît le dossier, puisqu'il avait demandé en 2014 la création d'une commission d'enquête parlementaire au moment de la cession de la branche énergie d'Alstom à l'américain General Electric, par - déjà - Emmanuel Macron.

    Pour lui, l'affaire est claire en cédant 70% du chiffre d'affaires d'Alstom aux Américains, Macron a affaibli l'entreprise... avant de l'achever sur l'autel de ses « utopies européennes. » « Est-ce la relation franco-allemande qui a dicté cette fusion ? », s'interroge de son côté Xavier Bertrand.

    La question mérite d'être posée, tant les conditions de ce « rapprochement entre égaux » pose question. Alors que le français a un carnet de commandes bien plus fourni (34,8 milliards contre 7,8 milliards d'euros), c'est l'allemand qui prend contrôle de l'ensemble, avec 50 % des parts. Tout ça pour la création d'un « Airbus du rail », un beau slogan qui aurait supposé un équilibre entre les partenaires. Il est vrai que les perspectives du marché ferroviaire sont mauvaises, avec peut-être 30 % de baisse d'ici 2020 et une concurrence accrue, notamment du chinois CRRC ou du canadien Bombardier.

    Mais plutôt qu'une politique à la gribouille, entre achats de TGV inutiles, refus d'acheter les titres Alstom détenus par Bouygues, histoire d'empocher des centaines de millions de plus-value et peser sur la stratégie du groupe et vente d'Alstom à Siemens, une vision industrielle aurait été salutaire.

    Seulement, voilà, Macron n'en a pas, l'industrie ne l'intéresse pas, alors que Merkel, si. Dans ces conditions, pourquoi ne pas céder l'un de nos derniers fleurons (enfin ce qu'il en reste) pour amadouer la chancelière en vue de ses grands projets fédéralistes européens, à base de Défense ou de budget communs ? Il est en effet frappant de constater que c'est le jour même de son discours à la Sorbonne, vantant l'Europe et le couple franco-allemand qu'a été signée la cession d'Alstom.

    Le manque de vision industrielle et l'utopie européenne de Macron se retrouvent ailleurs. Si le gouvernement a provisoirement nationalisé STX, les chantiers navals de Saint-Nazaire, ce n'était en effet que reculer pour mieux sauter. La décision a été prise pour préserver cet outil « stratégique », après l'échec des négociations avec l'italien Fincantieri. Là encore, le gouvernement ambitionne de créer... un Airbus naval. Le compromis trouvé est un modèle de tartufferie, puisque Fincantieri détient maintenant 50 % de STX, plus 1 % « prêté » par l'État français pour douze ans. Mais avec un droit de veto français pour les décisions stratégiques, le naval s'en tire mieux que le ferroviaire. On ne saurait dire si c'est en rapport avec l'importance respective de chaque domaine ou si plus simplement, Macron est fort avec les faibles et faible avec les forts.

    Le dogme libéral de PEU contre les champions européens

    En arrière-plan se dessine une alliance entre Naval Group (l'ex-DCNS basée notamment à Lorient), STX France et Fincantieri. Cerise sur le gâteau, la sortie de crise s'accompagne d'un accord de coopération militaire entre la France et l'Italie, une brique de plus dans le projet de Défense européenne chère au Roitelet-Soleil. Première étape envisagée un pétrolier ravitailleur commun aux deux marines.

    Reste que dans un cas comme dans l'autre, la Commission européenne va devoir donner son aval, ce qui n'est pas évident. En effet, l’UE se caractérise par une absence totale de politique industrielle le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) ne la mentionne que dans un unique article, qui indique que toute action pour l'industrie ne saurait porter atteinte à la concurrence.

    Un dogme libéral qui a empêché plus d'une fois l'émergence d'acteurs industriels majeurs. Ainsi, en 2016, la Commission européenne a-t-elle empêché le mariage d'Airbus et d'Ariane par crainte de créer un numéro un mondial qui écrase les concurrents américains, russes et chinois. Siemens-Alcatel se retrouvant pratiquement seul sur le marché des locomotives, des trains à grande vitesse ou des tramways, STX - Fincantieri se retrouvant aussi en position dominante sur certains secteurs, risquent de voir leurs ambitions contrecarrées par Bruxelles. Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, pourrait ainsi ne permettre ces rapprochements que sous réserve de définir leur « marché géographique pertinent » respectif.

    En clair, ces entreprises seraient libres d'aller se frotter à la concurrence dans le monde sous réserve d'une plus grande ouverture du marché européen aux Chinois, Américains ou Japonais. Une bataille dans laquelle les pays européens les plus industrialisés, à commencer par l'Allemagne, auraient logiquement les meilleurs atouts pour s'en sortir.

    Richard Dalleau monde&vie 19 octobre 2017

  • Quand la Pologne se fait plus sociale que l'Union européenne.

    Je suis toujours surpris de constater comment certaines informations, pas forcément négligeables, sont littéralement occultées dans notre pays, comme si elles dérangeaient l'ordre bien établi des idées reçues et de l'idéologie dominante. Ainsi, la décision de la Pologne de « supprimer le travail dominical » comme le titre, pour un court article, Le Figaro en pages économie, information qui ne peut laisser indifférent les royalistes sociaux, héritiers d'Albert de Mun, grand défenseur des ouvriers et promoteur infatigable du repos dominical combattu par les républicains libéraux et anticléricaux.

    Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la Pologne se fait remarquer par des décisions législatives qui prennent le contre-pied du libéralisme ambiant en Union européenne : il y a pratiquement un an, le même gouvernement polonais, considéré comme « conservateur » et « eurosceptique », a fait voter par le Parlement la retraite à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes, revenant sur la précédente réforme des retraites mise en place par l'actuel président du Conseil européen, le libéral Donald Tusk, qui avait reculé l'âge de la retraite à 67 ans en 2012. Si cela ne fait pas des monarchistes sociaux français des partisans des dirigeants polonais, fort peu sensibles à la question écologique et favorables aux formes actuelles d'un « travail détaché » qui permettent une concurrence déloyale en Europe de leurs entreprises, ces récentes mesures sur les retraites et sur la fin du travail dominical nous interpellent favorablement : d'ailleurs, ne faudrait-il pas plutôt évoquer le « repos dominical », formule plus sociale en elle-même qu'un travail du dimanche qui, partout où il est libéralisé, se banalise et se dévalue, financièrement parlant, après quelques années ? 

    La mesure adoptée par le Parlement polonais et souhaitée par le syndicat Solidarnosc, celui-là même qui a contribué à la fin de la dictature communiste dans les années 1980, n'est pas, pour autant, une mesure extrémiste puisqu'elle se mettra en place progressivement et qu'elle souffrira quelques exceptions légitimes, comme le signale Le Figaro économie du lundi 27 novembre : « A compter du 1er mars, les magasins seront ouverts seulement le premier et le dernier dimanche du mois et, à partir du 1er janvier 2019, le dernier dimanche seulement. En 2020, le commerce dominical sera supprimé sauf pour les stations-service, les gares, les boulangeries, les pâtisseries et la livraison des achats sur Internet. » Sans doute faudrait-il ôter de cette liste le dernier élément qui ne me semble pas non plus indispensable mais l'idée générale est bonne et la décision prise par les députés polonais juste et éminemment sociale, même si elle ne sera sans doute pas immédiatement comprise d'une part de la jeunesse désormais habituée à une « immédiateté consommatrice » peu soucieuse du « partage familial ». Cette mesure s'inscrit néanmoins dans la nécessaire « dé-marchandisation » du temps qu'il me paraît utile de promouvoir, en rupture avec la logique de Benjamin Franklin, celle résumée par la célèbre et maudite formule « Le temps c'est de l'argent ».

    En somme, il ne serait pas inutile que les éléments de ce programme polonais puissent s'appliquer, avec toutes les particularités qui nous sont propres en tant que nation, à la France : cela serait juste et rappellerait que l'économie doit, d'abord, être au service des hommes au lieu que d'être le serviteur du seul argent...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1467:quand-la-pologne-se-fait-plus-sociale-que-lunion-europeenne&catid=51:2017&Itemid=62

  • NON, L’UNION EUROPÉENNE N’EST PAS L’EUROPE…

    La civilisation européenne est la synthèse de l’héritage des Grecs, des Romains et des chrétiens.

    Le légitime rejet que doit nous inspirer ce monstre technocratique et mondialiste qu’est l’Union européenne ne doit pas pour autant nous amener à jeter le bébé avec l’eau du bain… Ce serait tout aussi inconséquent que d’arrêter de croire en la France sous prétexte qu’elle est gouvernée par une oligarchie qui dessert ses intérêts.

    En réalité, il existe deux visions de l’Europe radicalement antinomiques.

    D’un côté, une Europe transatlantique et marchande : celle-ci n’est qu’un marchepied vers le gouvernement mondial. Elle est prête à s’ouvrir à tous vents – y compris à la Turquie face à qui l’unité européenne s’est construite – et renie son identité culturelle et spirituelle.
    À l’inverse, il existe une Europe civilisation. Celle-ci correspond à une réalité historique, géographique, culturelle et spirituelle. Elle est digne d’être défendue au même titre que la France et les patries charnelles que sont nos provinces historiques.
    Le premier texte dans lequel on trouve le mot Europe est un texte d’Hésiode qui date du VIIIe siècle avant Jésus-Christ. L’auteur évoque « ceux qui vivent dans le riche Péloponnèse, et ceux de l’Europe et tous ceux des îles baignées par les vagues ». Hérodote, le premier des vrais historiens, dit que les Grecs « divisent la terre en trois parties, Europe, Asie, Libye (aujourd’hui Afrique) ». Quant au terme d’Européens, il apparaît pour la première fois dans la chronique d’un auteur anonyme qui y décrit la bataille de Poitiers (732) dans laquelle les « Européens ont réussi à repousser une attaque des musulmans sur leur territoire ».
    Paul Valéry s’attellera à donner une définition de l’Europe : « J’appelle européenne toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise aux disciplines et à l’esprit des Grecs. »
    Et plus tard Jean-Paul II pour qui l’Europe, ce sont « des peuples celtiques, germaniques, scandinaves…, façonnés par l’héritage antique surtout romain, et sur lesquels s’est greffé le christianisme ».
    Ainsi, selon une opinion générale, la civilisation européenne est la synthèse de l’héritage des Grecs, des Romains et des chrétiens.
    Quant à l’unité européenne, si la chrétienté a façonné une unité culturelle et spirituelle, les rares moments où l’Europe a été unie dans l’Histoire, en tant qu’entité civilisationnelle et politique, l’ont été dans des conditions d’adversité essentiellement face à l’islam : Poitiers, les croisades, la Reconquista, Vienne, Lépante. Et aucune nation seule n’aurait fait le poids face à ces invasions redoutables. Il s’ensuit que cette unité européenne était et est toujours une question de survie.
    La donne n’a aujourd’hui pas changé. Sauf que l’Europe ne sait plus désigner l’ennemi et, surtout, elle est face à un ennemi intérieur plus redoutable encore : son propre doute, son manque de courage, son nihilisme, le refus d’assumer son histoire. Le vers est dans le fruit.
    La question essentielle qui se pose aujourd’hui n’est donc pas avant tout juridique mais existentielle. Il s’agit d’une question de survie. Pour survivre, les peuples d’Europe doivent savoir d’où ils viennent pour puiser dans leur histoire, le courage pour affronter les défis qui mettent en péril son existence même. 
    Comme le disait Soljenitsyne, « aucun armement, si grand soit-il, ne viendra en aide en Occident tant que celui-ci n’aura pas surmonté sa perte de volonté. Pour se défendre, il faut être prêt à mourir, et cela n’existe qu’en petite quantité au sein d’une société élevée dans le culte du bien-être terrestre ».

     Avocat Vice président du SIEL
  • Voici la carte du grand remplacement qui n'existe pas

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    L'étude estime à 53% le taux de musulmans parmi les migrants arrivés en Europe entre 2010 et 2016. Pour la France, Pew Research Center estime que les musulmans représentent actuellement 8,8 % de la population – une légère hausse comparée aux 7,5 % de sa précédente étude, en 2011. En fonction de l’importance de l’immigration, l’étude prévoit un chiffre compris entre 12,7 et 18 % en 2050, soit un nombre total de musulmans allant de 8,6 à 13,2 millions dans l’Hexagone.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • A Hambourg comme dans le reste de l’Allemagne, près de la moitié des « réfugiés mineurs non accompagnés » sont de faux mineurs

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    Selon un nouveau rapport concernant les « réfugiés » mineurs dans la ville de Hambourg, ils étaient au moins 49 % à avoir menti sur leur âge cette année (à la fin septembre) contre 47 % l’année dernière. C’est le service des secours aux enfants et aux jeunes (KJND) qui contrôle l’âge des demandeurs d’asile avec leur passeport ou d’autres documents les identifiant. En cas de doute sur la véracité de l’âge indiqué par le demandeur d’asile, celui-ci est envoyé à l’hôpital pour des tests (rayons X, tomographie…) afin de déterminer son âge approximatif. Et c’est ainsi que les services allemands ont pu constater que 49 % des 482 « mineurs » non accompagnés arrivés à Hambourg entre janvier et décembre de cette année étaient en fait clairement majeurs.
    En 2016, la proportion avait été de 47 % des 1.813 « réfugiés mineurs » non accompagnés accueillis dans la ville. Au niveau national, la proportion est de 43 % selon le ministère fédéral des Affaires familiales, soit au moins 24.116 faux mineurs sur un total de 55.890. Il faut bien insister sur le « au moins », car les faux mineurs reconnus sont bien évidemment uniquement ceux qui ont fait l’objet d’un contrôle plus poussé.

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  • « C'est l'Europe et les peuples sont conviés à applaudir mais c'est le silence. » Un commentaire à lire ...

    Louis XIV fait porter sa vaisselle d'or et d'argent à la Monnaie pour y être fondue 

    L'article de Marc Rousset publié hier, Mensonges sur le chômage aux Etats-Unis : vers une crise économique mondiale pire qu’en 1929 - a suscité un commentaire intéressant, fondé sur l'Histoire et le bon-sens. Celui de Richard. On le lira avec intérêt.  LFAR 

    Le commentaire de Richard

    Des millions on en fabrique avec la planche à billets ; des euros comme s'il en pleuvait et le but serait de pousser la consommation des ménages - à crédit.

    Si ce plan fou fonctionnait, l'inflation serait relancée de manière inouïe, tant pis pour les épargnants qui paieraient la note, on ne les verrait pas faire une manif.

    On moque les Allemands et leur souci de la stabilité monétaire mais aucun journaliste ne rappellera que dans les années 20 les Allemands payaient leur pain avec des milliards et la viande avec des billions, sur fond de misère noire ; la suite est connue.

    Que dire à ceux qui pensent que les Etats peuvent emprunter larga manu, et ne point rembourser sinon que Louis Quatorze lui même dut faire fondre son argenterie pour rembourser les préteurs. L'Etat républicain vend immeubles prestigieux, aéroports, parts de capitaux etc ... traitement spécial pour les « citoyens » mis à contribution par l'impôt et les taxes pour ceux qui peuvent payer, précarisation pour les petites gens et baisse de qualité des services pour tous. Oui la France est riche et reçoit à Versailles mais c'est une façade . 
    Bien entendu, pas mieux pour l'Espagne, l'Italie etc ; Pour les Allemands, il faut les voir se serrer la ceinture. Bref c'est l'Europe et les peuples sont conviés à applaudir mais c'est le silence. 

    Mensonges sur le chômage aux Etats-Unis : vers une crise économique mondiale pire qu’en 1929

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