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Europe et Union européenne - Page 592

  • Pierre Cassen : « Je vois un sursaut identitaire dans nombre de pays européens »

    Pierre Cassen est le co-président de Riposte Laïque, média dont il est également le rédacteur en chef. Il a milité au Parti communiste français, à la Ligue communiste révolutionnaire, à la Confédération générale du travail et à l’Union des familles laïques. Dédiant sa vie au combat contre l’islam, il est régulièrement poursuivi devant les tribunaux par des associations musulmanes ou antiracistes. Le 18 novembre prochain, il participera au 3e Forum de la Dissidence. Avant cet événement dédié à la refondation de la droite, il répond à trois questions.

    Polémia : Qu’avez-vous de commun avec la droite ?

    Pierre Cassen : Historiquement, rien, au contraire. Syndicaliste CGT, j’en arrivais même à considérer que la pire des gauches serait toujours mieux pour les salariés que la meilleure des droites ! Ma vision du monde a longtemps été binaire, avec la droite qui défendait les nantis et la gauche qui était du côté des opprimés. Je pense qu’aujourd’hui, ce débat est clos, la présence de Macron, banquier mondialiste qui se dit de gauche, à l’Élysée et de Philippe, venu de chez Rocard et passé aux Républicains, montre que tout cela, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Par contre, aujourd’hui, je suis conscient que le péril mortel, pour la France, c’est cette prétendue gauche qui a abandonné la nation et les travailleurs, et que tout patriote doit combattre ces fossoyeurs du pays, y compris en votant parfois à droite, pour éviter le pire.

    La France et l’Europe semblent engluées dans une crise identitaire sans fin. Comment en sortir ?

    Je vois plutôt un sursaut identitaire dans nombre de pays européens, plutôt qu’une crise identitaire. Une lutte à mort est engagée, entre ceux qui veulent faire disparaître notre culture et notre civilisation, et ceux qui ne veulent pas mourir. Tatjana Festerling, lors d’un message envoyé à l’occasion des 10 ans de Riposte Laïque, évoquait les « protégés » qui envoyaient à la mort les « non protégés », en leur imposant la présence de barbares sur notre territoire. Les patriotes identitaires sont le pot de terre contre le pot de fer, ils ont contre eux, dans toute l’Europe occidentale, l’appareil d’État, les politiques, les journalistes, les juges, les artistes, les universitaires, bref, tous ceux qui vivent bien sur la Bête, et ne subissent pas les conséquences de leurs discours. Mais les pays de l’Est font mieux que résister, et constituent aujourd’hui le socle de la Résistance européenne au multiculturalisme et au mondialisme.

    En quelques mots, quelle sera le teneur de votre intervention à ce 3e Forum de la Dissidence ?

    J’interviendrais sur la dissidence au discours dominant sur l’islam. Je montrerai, en plusieurs exemples, le contenu des grossiers mensonges d’État qui sont véhiculés, et donnerait quelques noms de propagandistes de l’islam, déguisés en laïques. Par ailleurs, je montrerai en 15 ans les progrès que nous avons provoqués dans l’opinion, les impostures que nous avons révélées, et la nécessité de poursuivre ce combat, même si le prix à payer est très élevé, au sens propre comme au sens figuré. 

  • Bruxelles : complète réussite de la conférence-débat de NATION !

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    Source Nation cliquez ici

    La conférence-débat organisée ce samedi 11 novembre à Bruxelles fut un TRES GRAND succès !

    Au point que le local ou il se déroulait était bien trop petit pour accueillir les dizaines de personnes venues écouter les orateurs qui, pour rappel, étaient Alain Escada, Roland Hélie, Thomas Joly, Frédéric Renson et Hervé Van Laethem.

    Outre l’affluence, on se souviendra aussi du déplacement des participants de la gare vers le local aux cris de « On est chez nous » ou encore « Nous voulons, nous sommes la résistance nationale ». Déplacement sous lourde surveillance policière mais qui s’est déroulé sans incident. Il s’agissait en effet ici de militants identitaires et solidaristes et pas de « racailles » du type de celles qui ont dévasté le centre de Bruxelles le soir même.

    Au niveau de la conférence-débat en elle-même, elle fut aussi une réussite, tant au niveau technique (ainsi un écran permettait de la suivre en direct dans une autre salle) qu’au niveau des orateurs qui ont tous défendus avec brio et talent leur point de vue.

    A l’issue de la conférence, l’ensemble du public a d’ailleurs manifesté sa satisfaction… la soirée de camaraderie durant fort tard.

    Tous les jours un peu plus, le Mouvement NATION démontre qu’il est la seule force patriotique dynamique et structurée de Belgique francophone ! Un grand merci à tous : ceux qui ont mobilisé, ceux qui ont réalisé le travail audio-visuel, ceux qui ont tenus les stands, ceux qui ont fait le service d’ordre, ceux qui on collé la semaine précédente, ceux qui sont montés de garde, ceux qui ont fait le service… et tous les autres que nous aurions oublié ; cette réussite fut la vôtre !

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    De nombreux jeunes camarades belges sont venus

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    Beaucoup de militants rassemblés devant le local bruxellois de Nation

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    Roland Hélie, Alain Escada et Thomas Joly

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Espagne : Ada Colau maire de Barcelone accuse Puigdemont d’avoir mené la Catalogne au « désastre »

    Il y aurait beaucoup à dire sur les ambiguïtés de Podemos en Catalogne, comme sur le plan national espagnol en général. Anti-indépendantiste, ce parti attrape-tout de gauche radicale défend la plupart des revendications du mouvement séparatiste et ses protagonistes ... 

    Néanmoins, dans la bataille électorale qui vient de s'engager en Catalogue en vue du scrutin décisif du 21 décembre prochain, destiné à élire un parlement qui devra désigner ensuite un nouveau président de la Généralité, les déclarations que vient de faire Ada Colau, maire Podemos de Barcelone, fussent-elles seulement dictées par les intérêts de son parti plus que par le souci du Bien Commun, devraient avoir, nous semble-t-il, une importance tactique certaine.

    En voici quelques extraits significatifs, selon le compte-rendu que Le Parisienen a donné hier dimanche.  • LFAR 

    Ada Colau demande des « explications » au gouvernement de la région.

    La maire de Barcelone, Ada Colau, a accusé samedi le gouvernement catalan destitué de Carles Puigdemont d’avoir mené la Catalogne « au désastre », en estimant que la majorité de ses habitants « ne voulait pas » d’une déclaration d’indépendance.

    Lors d’une réunion de son parti Catalunya en Comú (gauche), Ada Colau a réclamé « des explications » de la part des dirigeants séparatistes, tout en appelant à la libération de ceux qui sont actuellement détenus.

    « Nous voulons que les prisonniers soient libérés mais nous voulons aussi qu’un gouvernement irresponsable qui a conduit le pays au désastre affronte (ses responsabilités) et reconnaisse ses erreurs », a-t-elle dit, avant de participer samedi après-midi à une grande manifestation à Barcelone pour la libération des dirigeants incarcérés. 

    « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu »

    « Ils ont provoqué des tensions dans le pays (la Catalogne) et porté une déclaration unilatérale d’indépendance dont ne voulait pas la majorité » de la population, a-t-elle accusé. La maire de Barcelone n’est pas indépendantiste, mais partisane d’un référendum d’autodétermination de la région pour trancher la question.

    « Ils ont fait cette déclaration d’indépendance en trompant la population pour des intérêts partisans », a-t-elle ajouté. La déclaration d’indépendance votée le 27 octobre par 70 des 135 députés du parlement catalan « n’a pas amené la république », a-t-elle constaté, en reprochant au président de l’exécutif catalan destitué Carles Puigdemont d’être parti en Belgique en laissant la Catalogne « seule face à l’incertitude ». « Ils ont fait la déclaration puis ont disparu », a-t-elle lancé.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Jacques de Guillebon : « Il faut déclencher une guerre nucléaire culturelle »

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    Jacques de Guillebon est le rédacteur en chef de L’Incorrect, mensuel de droite qui veut dynamiter le paysage médiatique français. Le 18 novembre prochain, il participera au 3e Forum de la Dissidence. Avant cet événement dédié à la refondation de la droite, il répond à trois questions.

    Polémia : Qu’est-ce que la droite pour vous ?

    Jacques de Guillebon : Je vais me citer moi-même, ce qui est parfaitement mal élevé. Dans le premier numéro de L’Incorrect, j’ai essayé de dire en une formule ce que serait la gauche : « Tout ce qui prétend nous changer de monde sans notre accord ». De quoi l’on peut déduire que la droite serait l’inverse : ce qui respecte et le monde dans lequel nous vivons – en tant que donné, en tant qu’il nous précède – et notre liberté, qui évidemment procède du premier. La droite est donc ce qui raisonne et agit à partir du réel, non pour s’y borner mais pour s’en élever. La droite sait ce qu’est l’homme, bon et mauvais du même mouvement, et cherche à le mener vers sa destinée supérieure sans se bercer d’idéologies.

    La France et l’Europe semblent engluées dans une crise identitaire sans fin. Comment en sortir ?

    Sans fin : manière de parler. Elle n’est point si longue à l’échelle de notre histoire, cinquante ans à peine. Nous en avons vu d’autres, depuis les Grandes invasions jusqu’aux Guerres de religion, en passant par la guerre de Cent ans. Nous nous en relèverons.
    Ce qui est néanmoins angoissant, c’est la conjugaison des maux, celui de l’immigration qui nous grandremplace doublé de celui de la globalisation des moeurs qui nous empêche de mener la moindre politique d’assimilation parce que des Français eux-mêmes nous n’arrivons plus à faire des Français.

    On en sortira de manière violente : je ne parle pas de guerre, mais d’imposition violente de notre mode de civilisation à tous les habitants d’ici. Violence symbolique, bien entendu, mais il faut être bien conscient qu’on ne peut négocier sur les moeurs. Et avoir des moeurs communes réclame d’enseigner une histoire commune, une langue commune, une métaphysique commune. Il faut déclencher une guerre nucléaire culturelle.

    En quelques mots, quelle sera le teneur de votre intervention à ce 3e Forum de la Dissidence ?

    J’évoquerai notre petite et humble expérience de guerre culturelle avec L’Incorrect. Comment nous reprenons ce qui est à nous et tentons de le diffuser.

    https://www.polemia.com/jacques-de-guillebon-il-faut-declencher-une-guerre-nucleaire-culturelle/

  • Jean-David Cattin : « Seule une politique identitaire peut assurer notre pérennité »

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    « Seule une politique identitaire peut assurer la sécurité, la prospérité mais aussi la pérennité de la civilisation et des nations européennes », affirme Jean-David Cattin, directeur national des Identitaires et membre de la campagne « Defend Europe ». Le 18 novembre prochain, il participera au 3e Forum de la Dissidence. Avant cet événement dédié à la refondation de la droite, il répond aux questions de la fondation Polémia.

    Polémia : Qu’est-ce que la droite pour vous ?

    Jean-David-Cattin-Politique-identitaire-300x300.jpgJean-David Cattin : Les identitaires se réclament volontiers de droite identitaire. Aujourd’hui beaucoup sont ceux à en faire de même et cela ne peut être que réjouissant. Cette appellation ne doit cependant pas être qu’un produit d’appel électoral. Il faut qu’elle engage et aboutisse sur des mesures, comme la mise en place d’une politique de remigration. Les électeurs français se sont détournés de Sarkozy lors de l’élection présidentielle de 2012 car ils ont bien compris que l’identité pour lui n’était qu’un argument marketing et en aucun cas une préoccupation sincère.

    Il y a aujourd’hui une forte envie de droite mais pas de n’importe quelle droite. Une droite qui ne cède pas au terrorisme intellectuel de la gauche, à la culpabilisation ; une droite d’action et de conviction. Et cela moins pour des raisons intellectuelles que des raisons existentielles.

    Les Français soucieux de préserver leur mode de vie, leur identité et qui refusent la dépossession de leur terre savent bien que ce n’est pas à gauche qu’ils trouveront celui qui va les défendre. De Macron à Mélenchon, en passant par Hamon et les partis qu’ils représentent, l’identité est vue comme un archaïsme et un obstacle qu’il s’agit de dépasser voire de détruire.

    Partout dans le monde, l’identité et la question civilisationnelle structurent la vie politique. Il est temps que la droite française s’en rende compte et soit à la hauteur de l’histoire.

    La France et l’Europe semblent engluées dans une crise identitaire sans fin. Comment en sortir ?

    Il n’y a plus de politique, la classe politique s’est contentée ces dernières années de gérer la mondialisation et les flux migratoires et parfois de les accélérer. Il n’y a pas de vision à long terme, on se laisse bercer par l’illusion de la fin de l’histoire. Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, nous a montré qu’avec un peu de volonté politique, il était possible de changer les choses. Presque seul contre l’avis des pays européens les plus puissants, il a mis en place une barrière pour stopper les flux de clandestins et a refusé les quotas de “migrants” que la Commission européenne voulait lui imposer.

    Il s’agit aujourd’hui de convaincre que seule une politique identitaire peut assurer la sécurité, la prospérité mais aussi la pérennité de la civilisation et des nations européennes. Il faut refuser le fatalisme et finalement commencer à refaire de la politique.

    En quelques mots, quelle sera la teneur de votre intervention à ce 3e Forum de la Dissidence ?

    À travers l’évocation de la mission Defend Europe, j’aimerais faire prendre conscience qu’il est possible de faire quelque chose, que l’action politique peut influencer le réel. Beaucoup a été fait ces dernières années dans le combat des idées, il est temps aujourd’hui de traduire cela par l’engagement politique. Dans le combat électoral, comme dans l’engagement militant, le désespoir et le défaitisme ne sont pas de mise. Au contraire il existe aujourd’hui un boulevard pour ceux prêts à défendre leur peuple et leur civilisation.

     
  • Catalogne : la grande peur des élites européennes

    Par Roland Hureaux

    229464004.jpgC'est, selon son habitude, à une fine analyse que Roland Hureaux se livre ici [Causeur - 3.11]. Une fine et exacte analyse de la situation en Catalogne et de son rapport à l'Union Européenne. Nous sommes moins sûrs que lui que la fête soit finie en Catalogne. Pour deux raisons : Quels résultats, quel parlement, quelle coalition, quel président sortiront des élections du 21 décembre ? Sur ces points-là l'incertitude est grande. Quant au capital de haine envers Madrid, l'Espagne, le castillan, accumulé depuis des décennies par une petite moitié des Catalans, quel scrutin suffira-t-il à l'entamer ? L'avenir nous le dira. Rappelons enfin que Roland Hureaux fut l'un des participants au colloque d'Action française du 7 mai 2016, à Paris, « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? »    LFAR

    La Catalogne avait tout pour plaire au courant dominant européen : une forte identité mais régionale – pas nationale – non exclusive d’un vif sentiment europhile, Bruxelles apparaissant comme un garant de l’autonomie face aux tentations unitaires de Madrid ; le souvenir de la guerre civile où cette province se trouvait du côté « sympathique » de la force, celui des républicains ; une large ouverture à l’immigration (13,5% de sa population en 2008) ; la métropolisation (5,5  des 7,5 millions de Catalan vivent dans l’agglomération de Barcelone) ; une grande tolérance de mœurs: « gay  friendly » et paradis de la prostitution; sur la voie royale menant du Maroc à l’Europe, le cannabis y est presque en vente libre.

    Au sérieux traditionnel que l’on reconnait au peuple catalan, s’ajoutait ainsi une image de modernité progressiste de bon aloi.

    On se serait attendu à ce que le mouvement pour l’indépendance soutenu par près de la moitié de la population, avec des appuis à droite mais surtout à gauche et à l’extrême gauche, reçoive tout naturellement l’aval de la nomenklatura politique et médiatique ouest-européenne. Las, les choses se sont gâtées.

    Vers la balkanisation de l’UE ?

    La perspective de l’indépendance se rapprochant et sur fond de grave crise des partis nationaux (PP, PSOE), les forces qui dominent l’Europe ont vu tout à coup avec effroi le danger que représenterait une indépendance « pour de bon » de la Catalogne: la contagion  à d’autre provinces espagnoles, à la Corse, des tensions accrues entre les régions italiennes ou belges, un précédent pour l’Ecosse. Comme il s’en faut de beaucoup que l’idée d’indépendance fasse l’unanimité dans ces régions, où l’opinion est généralement divisée par moitié, les risques de guerre civile pointaient un peu partout. S’agissant de la Catalogne elle-même, qui pouvait dire si l’ordre public serait sérieusement assuré par un gouvernement régional habitué depuis longtemps à se positionner contre l’Etat et sur un territoire qui intéresse de plus en plus les réseaux mafieux ?

    L’Union européenne, qui avait si ardemment encouragé la dislocation de la Yougoslavie, et si longtemps prôné une « Europe des régions » destinée à affaiblir les Etats, a, tout à coup, perçu le danger : elle ne peut pas se permettre une dislocation de l’Espagne et une fragilisation de toute l’Europe méditerranéenne, dont les économies sont déjà affaiblies par la toute-puissance d’un euro plus fait pour l’Allemagne que pour elles. C’est toute l’Europe occidentale qui en subirait le contrecoup ; la construction européenne pourrait même être remise en cause.

    Au même moment, Bruxelles prend conscience qu’il est plus facile de faire appliquer les directives européennes dans un Etat discipliné comme la France que dans quinze länder allemands : le régionalisme débridé pourrait passer de mode.

    La fête est finie

    Devant la provocation que représentait l’organisation d’un référendum sauvage par la Généralité, le 1er octobre dernier, le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy n’a fait que son devoir en faisant intervenir la police, de manière parfois musclée, pour empêcher les opérations de vote. L’unité de l’Espagne a reçu l’appui du roi Felipe VI.  En d’autres temps, l’opinion européenne, toujours portée à la sensiblerie, aurait crié à la provocation, dénoncé les violences d’Etat, la répression policière. Mais elle a au contraire appuyé Rajoy. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, notre bon président Macron et même le pape François sont venus à sa rescousse.

    La grande manifestation du 8 octobre à Barcelone a montré que, quand le contexte s’y prête, la fermeté emporte autant l’adhésion que la gentillesse. Et en tous les cas qu’une partie substantielle des Catalans ne voulait pas couper les ponts avec Madrid.

    Ces événements, et le retour à l’ordre qui s’amorce, rappellent, après des années de « fête catalane » un peu irresponsable, que la politique est une chose sérieuse et qu’elle peut même parfois virer au tragique. La question de l’unité de l’Espagne ne fut-elle pas, au moins autant que la question religieuse et bien plus que la lutte des classes, au fondement de la guerre civile espagnole de 1936-1939 ?

    En Catalogne, la récréation est finie.   

    est essayiste.
  • L'affaire du glyphosate révèle le fonctionnement de l'UE

    6a00d83451619c69e201bb09d57d49970d-800wi.jpgLa Commission européenne a échoué ce matin à faire renouveler la licence du glyphosate pour cinq ans. Il y a eu 14 pays pour la proposition, 9 contre (dont la France), et 5 abstentions (dont celle de l’Allemagne). Il fallait une majorité qualifiée, soit 16 Etats et 65% de la population.

    Selon les traités signés par les Etats membres (et contre l'avis de plusieurs peuples), quand la Commission n’arrive pas à ses fins et que le temps presse (la licence du glyphosate expire le 15 décembre), elle réunit un "comité d’appel", formé de représentants de haut niveau des Etats membres.

    Ou bien le comité d’appel rend les armes, ou bien il persiste dans l’opposition. Dans ce cas… c’est la Commission européenne qui prend la décision finale… C'est cela la démocratie européenne : cause toujours.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Zoom - Robert Giraud :"Poutine sera réélu en mars 2018 !"

  • Les idées à l’endroit : pour ou contre la souveraineté.

  • Populisme : la deuxième vague européenne. Il y a une vie pour l’identité européenne après Marine Le Pen

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    Par Jean Ansar, journaliste, essayiste ♦

    Les commentateurs de l’idéologie dominante se sont réjouis trop vite. Pour eux, les hésitations dans les négociations du Brexit et l’échec de Marine Le Pen marquaient le reflux des populismes. Ils doivent sacrément déchanter.

    L’entrée d’identitaires européens en Allemagne puis le « à droite toute » de l’Autriche et de la Tchéquie prouvent que ceux qui veulent rester ce qu’ils sont montent toujours en puissance sur un continent menacé par l’immigration et l’islamisme.

    Certes le mouvement Catalan s’inscrit dans une vision plus à gauche d’une identité régionale rêvant d’indépendance, mais le plus d’autonomie de la Lombardie et de la Vénétie rejoint le mouvement général de ceux qui veulent assumer un destin historique européen.

    Madame Merkel par son immigrationnisme suicidaire aura eu un mérite, réveiller les Allemands et en finir avec la vitrification idéologique de la guerre mondiale. C’est partiel mais incomparable avec ces dernières années de totalitarisme anti raciste.

    L’Autriche qui avait déjà défié l’Europe est à nouveau dans une gouvernance de toutes les droites.

    L’ÖVP, parti conservateur chrétien, a remporté une victoire historique en raflant 31,7% des voix, suivi par le parti social-démocrate et le FPÖ (parti d’extrême droite) au coude à coude. Ainsi, le jeune Sebastien Kurz (31 ans) pourrait devenir très prochainement le plus jeune dirigeant d’Europe. Les récentes positions et déclarations de l’ÖVP laissent présager une très probable alliance avec les forces d’extrême droite. Pendant la campagne électorale, le Parti conservateur a affiché des orientations politiques très proches de celles du FPÖ, celui-ci allant même jusqu’à dénoncer un « plagiat » de son programme.

    Par ailleurs, Sébastien Kurz a promis le changement, laissant sous-entendre qu’il mettrait fin aux longues années de coalition entre les sociaux-démocrates et les conservateurs. Il faut dire que depuis les années 1990, le renouvellement de la communication du FPÖ porte ses fruits, puisque le parti d’extrême droite progresse à chaque élection nationale. Le FPÖ ne cache pas sa volonté de se rapprocher des gouvernements les plus conservateurs et xénophobes d’Europe, tels que la Hongrie et la Pologne et maintenant la Tchéquie.

    Le parti d’Andrej Babis vient, lui, de remporter les élections législatives en République tchèque. Son mouvement, l’ANO (Action des citoyens mécontents), fondé en 2013, a recueilli 1,5 million de voix, trois fois plus que le parti de droite libérale (ODS), arrivé deuxième. Et parmi les 200 députés élus, Andrej Babis a réalisé le meilleur score, en Bohême centrale où il se présentait. Juste derrière l’ODS, deux partis anti-systèmes, radicalement différents, réalisent une percée spectaculaire : les Pirates (10,8 %) et l’extrême droite du SPD (10,7 %). D’après Radio Praha, « Andrej Babis maintient le flou artistique sur le contenu concret de son programme, naviguant entre une volonté de rigueur budgétaire, une suspicion nouvelle à l’égard de la construction européenne et un rejet de plus en plus marqué de l’accueil des migrants ». Au soir de sa victoire, Babis a déclaré avoir « de toute évidence un allié en Autriche”, M. Kurz, “qui partage nos idées sur l’immigration », une référence au discours de fermeté sur l’immigration tenu par le futur chancelier à Vienne.

    L’immigration reste au cœur du mouvement protestataire et anti-élites européens. Ce thème marque la scène politique de part et d’autre du continent : Autriche, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Finlande, Grande-Bretagne etc… En France, le succès d’Emmanuel Macron n’efface ni le niveau de l’abstention ni le score du Front national. À Varsovie et à Budapest, des partis nationalistes sont au pouvoir.

    La Tchéquie va-t-elle se rapprocher des leaders hongrois et polonais du groupe de Visegrad ? Ce n’est pas encore le retour de l’Autriche Hongrie mais ça y ressemble.

    Jean Ansar 24/10/2017

    Source : metamag.fr

    https://www.polemia.com/populisme-la-deuxieme-vague-europeenne-il-y-a-une-vie-pour-lidentite-europeenne-apres-marine-le-pen/