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Europe et Union européenne - Page 609

  • Sortie d'un magnifique album racontant l'histoire du Kosovo, signé Luc Luret

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    Remarquable album de 80 planches, riches en illustrations, relatant, étape après étape, l'histoire de ce petit pays tant convoité par ceux qui veulent la destruction de la Serbie.

    Luc Luret, bon connaisseur de l'histoire des Balkans, à qui nous devons le livre Kosovska (La Cocarde 2016), nous raconte le passé du Kosovo, coeur de la Serbie, et nous aide à mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui. 

    Histoire illustrée du Kosovo et Métochie, Luc Luret, 80 planches illustrées, 2017, 15 € (+ 4 € de port)

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Bruxelles : la solidarité obligatoire

    Bruxelles mène une véritable guerre aux états membres de l’Union européenne dans l’affaire dite des quotas de migrants et notamment à l’Est où ce système dictatorial est d’autant mal vécu que les pays concernés sont encore très attachés à leur culture propre.

    Début mai, la Cour de Justice de l'Union européenne avait à connaître la plainte déposée par la Hongrie et la Slovaquie contre l'Union européenne à propos de l'imposition d'un quota de migrants que chacun de ces États juge illégal - et susceptible en outre de faire entrer dans leurs pays encore très attachés à leurs racines des gens qui ne les partagent en aucune façon.

    Face aux arguments de la Hongrie et de la Slovaquie sur l'engagement pris - avant la crise actuelle - par le Conseil européen de ne pas imposer un tel quota, et la non-consultation du Parlement européen sur le sujet, le représentant de l'Union européenne a essentiellement opposé l'idée de solidarité. Celle-ci est, certes, un noble sentiment, mais ne constitue en rien un argument juridique, ni un moyen politique.

    L'argument paraît d'autant plus faible que, selon les calculs mêmes de Bruxelles, il n'y a eu, sur l'immense masse de migrants à s'être pressés dans nos pays ces trois dernières années que 18 000 d'entre eux à être effectivement répartis selon cette logique du quota.

    Gageons que le jugement - qui ne devrait, être rendu qu'en fin d'année - ne s'arrêtera de toute façon pas au pur débat juridique..

    Bruxelles tient essentiellement à cette « politique » d'ouverture qu'elle impose tous azimuts. Accordant à un certain nombre de pays européens (dont l'Allemagne !) une prolongation des contrôles aux frontières, la Commission européenne a en effet déclaré, toujours au mois de mai, que ce serait la dernière fois. À quoi Lars Rasmussen, premier ministre du Danemark, également concerné par la mesure, a rétorqué « Nous continuerons les contrôles aux frontières, à moins que l'Union européenne ne trouve miraculeusement le moyen de reprendre le contrôle de ses frontières extérieures (...). Tant que les frontières de l'Union européenne ne seront pas sous contrôle, nous devons maintenir nos propres contrôles. » Peu importe ! La Commission réitérait quelques jours plus tard ses menaces de sanction vis-à-vis des pays qui, en juin, n'auraient pas accueilli de nouveaux migrants demandeurs d'asile. Un autre premier ministre, celui de Pologne, a immédiatement marqué sa volonté de s'opposer à cette menace. Beata Szydlo a en effet répondu explicitement « Nous disons très clairement il n'y a aucun accord du gouvernement polonais pour se voir imposer de force des quotas de réfugiés ».

    Troisième exemple, émanant cette fois du Parlement européen qui, mi-mai, a voté une résolution visant à déclencher contre la Hongrie la procédure prévue à l'article 7 du traité de Lisbonne, et qui vise à priver un État-membre qui ne respecterait pas les "valeurs" européennes de certains de ses droits, et notamment du droit de vote.

    Budapest ne s'est guère émue de cette décision - et d'abord parce que, devant le Conseil européen, l'infraction doit être reconnue à une unanimité devenue aujourd'hui introuvable.

    Mais surtout, le gouvernement hongrois estime que Bruxelles s'occupe de ce qui ne la regarde pas. Janos Lazar, ministre de la Chancellerie du premier ministre, ne lui a pas envoyé dire, en déclarant, le 18 mai « La résolution votée hier par le Parlement européen traite de questions qui, à notre avis, ne relèvent en rien de l'Union européenne ou du Parlement européen ».

    Avant d'ajouter, pour que ce soit bien clair « Le gouvernement hongrois ne donnera pas satisfaction à la demande du Parlement européen d'abroger les barrières juridiques et physiques à la frontière ».

    Si Bruxelles n'entend pas attendre la justice pour attaquer ses propres États-membres, ceux-ci semblent de moins en moins décidés à se laisser faire...

    Hugues Dalric monde&vie  8 juin 2017

  • Michèle Tribalat : les vrais chiffres (inquiétants) de l’immigration

    Tribalat-Assimilation-Livre-230x350.jpgLa célèbre démographe Michèle Tribalat, ancien directeur de recherche à l’Ined, a accepté de répondre aux questions de TVLibertés sur les chiffres de l’immigration en France. Michèle Tribalat dénonce l’aveuglement volontaire de l’intelligentsia sur le phénomène de l’immigration en France. Aujourd’hui, comme hier, les gouvernements et les élites avancent « les yeux grands fermés ». Un entretien exceptionnel où les faits prennent le pas sur l’idéologie. Et où l’on bouscule les idées reçues.

    C’est ainsi que Michèle Tribalat, dont l’ouvrage Assimilation : la Fin du modèle françaisvient d’être édité en collection de poche, tord le cou à la légende de l’islam installé de longue date en France.Elle affirme, preuves à l’appui, que les musulmans d’aujourd’hui sont presque exclusivement le produit de l’immigration récente.

    La démographe appuie aussi son analyse sur un double phénomène : la déscolarisation des populations originaires des pays musulmans et la sécularisation galopante de la société française dans son ensemble.

  • Vers la dissolution de la France ?

    L’élection d'Emmanuel Macron - derrière qui se sont agrégées toutes les forces (maléfiques) du mondialisme, à savoir la finance, la maçonnerie et le lobby "gay" - donne toutes les raisons objectives de désespérer en la renaissance de la France tant la situation est catastrophique et les perspectives d'avenir funestes. Désespérer politiquement, c'est bien ce que veulent les tenants de l'oligarchie et leurs représentants en France.

    Néanmoins, si l'on se bisse à un degré suffisamment élevé d'analyse en dépassant le brouillard que les courtes vues ne permettent pas, l'on peut apercevoir à l'horizon une ouverture historique.

    La présidence Macron, c’est l ‘accélération de l’intégration européenne

    Le soir de sa victoire, Emmanuel Macron a donné son discours à la suite de l'hymne de l'Union européenne (et non de l'Europe), « L’Hymne à la joie » de Ludwig van Beethoven. Le lendemain, 8 mai, jour de fête nationale, nous pouvions constater qu'il n'y avait, sauf exception, que des drapeaux européens qui ornaient les bus, le drapeau français ayant quasiment disparu de la circulation.

    Mais Macron l'avait annoncé, son mandat sera celui de l'intégration finale à l'Union européenne avec, entre autres choses, la création d'un ministère européen de l’Économie dans le cadre d'un gouvernement européen en gestation depuis des années mais mis en pause par le très paresseux François Hollande. C'est aussi en vue de la dissolution terminale de l’État français dans l'Union européenne que Macron va détruire le code du travail et augmenter les charges sociales qui écraseront plus encore les Français ; l'objectif étant d'aligner la France sur les normes ultra-libérales pour faciliter l'intégration.

    Comme l'a opportunément rappelé le politologue Pierre Hillard dans un discours récent(1), Emmanuel Macron, comme François Hollande, a été recruté par la Fondation franco-américaine (French-American Foundation(2)). Fondation américaine chargée de repérer et de coopter les futurs dirigeants français qui maintiendront la France sous la domination états-unienne.

    Certains s'interrogeront : « quel rapport entre l'intégration à l'Union européenne et la soumission de la France aux États-Unis ? ». Le voici : Le 19 septembre 2000, le grand reporter du journal britannique Daily Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, rapporte dans un article(3) des informations tirées d'un document déclassifié du gouvernement américain révélant que c'est la CIA qui a, dans les années cinquante et soixante, fondé et dirigé le mouvement fédéraliste européen. Le grand reporter britannique explique que « l'Amérique travaillait avec acharnement à pousser la Grande-Bretagne à s'intégrer à un État européen. Un mémorandum daté du 26 juillet 1950, donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen. Il est signé du Général William J. Donovan, chef du bureau américain des services stratégiques en temps de guerre (OSS), l'ancêtre de la CIA. Le principal levier de Washington sur l'ordre du jour européen était le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE. American Committee on United Europe) créé en 1948. Donovan, qui se présentait alors comme un avocat en droit privé, en était le président.

    Le vice-président. Allen Dulles, était le directeur de la CIA pendant les années 1950. Le comité comptait parmi ses membres Walter Bedell Smith, le premier directeur de la CIA, ainsi que d'anciennes personnalités et des responsables de l'OSS qui travaillait par intermittence pour la CIA. Les documents montrent que l'ACUE a financé le Mouvement européen, l'organisation fédéraliste la plus importante d'après-guerre. En 1958, par exemple, l'ACUE a assuré 53,5 % financement du mouvement. », et il poursuit  avec des informations particulièrement intéressantes à propos du financement d'hommes politiques européens plus ou moins connus et présentés au grand public comme les architectes de l'Union européenne : « L'European Touth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu'il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d'origine polonaise, avait essayé de mettre un frein aune telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.

    Les dirigeants du Mouvement européen - Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l'ancien dRraraer ministre belge, Paul-Henri Spaak - étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des Etats-Unis fut tenu secret. L'argent de l'ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d'affaires ayant des tiens étroits avec le gouvernement américain. ».

    Les Américains n'ont pas seulement fondé et financé ce qui deviendra l'Union européenne mais ils sont aussi à l'origine de la création de l'Euro ; ainsi Ambrose Evans-Pritchard apporte qu'une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Economique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l'objectif d'une union monétaire. Elle recommande d'empêcher tout débat jusqu'au moment où « l'adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».

    La finalité de ce projet de construction européenne est de neutraliser politiquement le Continent, d'empêcher toute politique indépendante, tant sur le plan intérieur que sur celui de la politique extérieure, et ainsi de placer l'Europe sous la tutelle américaine. D'ailleurs, l'OTAN qui est le pendant militaire et géopolitique de l'Union européenne, a pour utilité de faire mener aux pays d'Europe et à leurs frais, les guerres impériales états-uniennes et notamment d'appliquer la politique de containment à rencontre de la Russie. Une politique extrêmement dangereuse qui aura pour conséquence de faire du territoire européen un champ de bataille dans une guerre opposant l'OTAN et l'Armée russe.

    De même, la création de l'Euro avait pour but et effet d'affaiblir, voire de détruire économiquement l'Europe, en favorisant l'économie allemande - augmentation spectaculaire des exportations allemandes dès l'instauration de l'Euro en 2002, du fait que l'Euro est une monnaie à la taille de l'économie allemande et la zone euro, de fait, un marché libre à concurrence déloyale où l'industrie allemande, surajoutée au système de libre-échange global, a accéléré la destruction des industries européennes, en particulier celles de la France et de l'Italie, et ruiné économiquement ses voisins (la courbe des exportations françaises chute vertigineusement à partir de 2002)(4).

    Les preuves et les éléments mettant en évidence l'application de cette vaste stratégie américaine de domination de l'Europe ne manquent pas. En 1997, dans son livre Le grand échiquier - où il traçait avec précision les lignes de la stratégie de domination américaine -, le très influent géopolitologue américain Zbigniew Brzezinski, écrivait :

    « Le problème central pour l'Amérique est de bâtir une Europe fondée sur les relations franco-allemandes, viable, liée aux États-Unis et qui élargisse le système international de coopération démocratique dont dépend l'exercice de l'hégémonie globale de l'Amérique. On le voit, la question ne saurait se résumer à choisir la France et l'Allemagne. Sans l'un ou l'autre de ces deux acteurs, l'Europe n'existera pas.

    Trois grandes conclusions émergent de ce qui précède.

    Le soutien américain au projet européen est nécessaire (ce qui explique le déplacement de Barack Obama en Grande-Bretagne durant la campagne sur le Brexit. À cette occasion le président des États-Unis a menacé le Royaume-Unis de représailles commerciales en cas de sortie de l'Union européenne, remettant en question le partenariat du Royaume-Unis dans le système de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne dans le cadre du traité transatlantique(5).

    À court terme, il est justifié de s'opposer tactiquement aux positions françaises et de soutenir le "leadership" allemand.

    Indépendamment l'une de l'autre, la France et l'Allemagne ne sont assez fortes ni pour construire l'Europe selon leurs vues propres, ni peur lever les ambiguïtés inhérentes à la définition des limites de l'Europe, cause de tensions avec la Russie. Cela exige une implication énergétique et déterminée de l'Amérique pour aider à m définition de ces limites, en particulier avec les Allemands, et pour régler des problèmes sensibles, surtout pour la Russie, tels que le statut souhaitable dans le système européen des républiques baltes et de l'Ukraine »(6)

    La position agressive des dirigeants européens contre la Russie dans l'affaire ukrainienne est révélatrice de la stratégie géopolitique américaine et de l'instrumentalisation de l'Union européenne et de l'OTAN pour étendre son hégémonie ; ce que Brzezinski ne cachait pas lorsqu'il préconisait de sortir l'Ukraine de la sphère d'influence géopolitique russe afin de l'affaiblir : « L'indépendance de l'Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l'échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l'Ukraine, la Russie cesse d'être un empire en Eurasie. »(7)

    Est-il étonnant d'entendre Emmanuel Macron affirmer qu'il faut mener une politique ferme contre la Russie ?

    Le chaos économique et social, une stratégie européiste ?

    La brutalité de la politique économique et sociale pourrait entraîner une cassure du tissu social français, amener au point de rupture ce que le géographe Christophe Guilluy appelle « la France périphérique », celle qui subit de plein fouet la globalisation économique et qui représente 60 % de la population française. Guilluy lui-même parle d'une future explosion de cette France périphérique mais majoritaire.

    Le chaos économique et social qu 'entraîneront les réformes brutales de Macron pourrait précipiter la fin de son mandat, un affaiblissement ou un effondrement du régime et par suite mettre un ternie au projet de l'Union européenne. Mais ce chaos pourrait tout aussi bien être le moyen pour l'oligarchie d'opérer le transfert total et définitif de la souveraineté de la France vers le politbureau de Bruxelles ; il s'agit là du fameux concept de Karl Marx, le « saut qualitatif » menant à un « changement qualitatif », une redéfinition matérialiste d'une conception historique qu'il a empruntée, consciemment ou non, au messianisme juif, et qui a été actualisée dans les années 2000 par le néoconservateur juif américain Michael Ledeen sous la forme de ce qu'il appelle le « chaos constructif ».

    Une opportunité historique va donc très certainement se présenter, mais au regard de la vacuité idéologique et programmatique, de la division et du noyautage des mouvements souverainistes en Europe (qui existent à droite mais aussi à gauche), il est à parier qu'ils se laisseront dépasser par les événements.

    Dans ce contexte, l'espoir ne pourrait venir que d'un deus ex machina...

    Jean TERRIEN. Rivarol du 18 mai 2017

    1) < https://www.youtube£om/watch?v=//YVDV8_WBo >.

    2) Leur site internet : < http://french-american.org/ >.

    3) The Telegraph, Euro-federalists financed by US spychiefs, 19/09/2000, traduit en français par l'Union Populaire Républicaine le 18 novembre 2011.

    4)Voir les courbes statistiques des balances commerciales française et allemande sur le site de Perspective Monde : < http://perspective.usherbrooke.cal >.

    5) Le Hunfington Post, Barak Obama menace le Royaume-Uni de conséquences commerciales en cas de Brexit, 23/04/2016.

    6) Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier, L'Amérique et le reste du monde, 1997, Bayard Editions, pp. 103-104.

    7) Zbigniew Brzegnski, op. cit., p. 74.

  • Invasion migratoire : l’Autriche prête à déployer l’armée

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    Malheureusement pour les autrichiens, ce déploiement de force ne servirait qu’à réguler les entrées sur leur territoire… L’Autriche se dit prête à demander l’aide de l’armée pour réguler l’afflux massif de migrants à ses frontières.

    “Je m’attends à ce que les contrôles aux frontières et une mission d’assistance (de l’armée) soient très bientôt requis”. C’est par ces mots que le ministre de la Défense autrichien, Hans Peter Doskozil, a affirmé sa volonté de rétablir les contrôles et déployer des soldats à sa frontière avec l’Italie si l’afflux de migrants ne ralentit pas. 750 soldats et quatre véhicules blindés “sont disponibles” et prêts à être envoyés dans la région frontalière dès ce week-end.

    Cette décision fait écho à une augmentation de 20 % des arrivées de migrants sur les côtes italiennes depuis le début de l’année. Soit 83 650 personnes de plus par rapport à l’année dernière. “Il n’est pas réaliste de penser que l’Italie ait la responsabilité de s’occuper du débarquement de tout le monde”, a déclaré à la presse l’envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel.

    Source
     http://www.contre-info.com/invasion-migratoire-lautriche-prete-a-deployer-larmee#more-45652 |

  • L’Union Européenne en guerre contre les petits commerces polonais

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    « La Commission européenne a considéré que l’impôt appliqué par la Pologne au commerce de détail était contraire aux règles de l’UE en matière d’aides d’État » et « exige de la Pologne qu’elle supprime la discrimination indue entre entreprises du fait de l’impôt en question », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
    Cet impôt progressif basé sur le chiffre d’affaires procure « aux sociétés ayant un chiffre d’affaires modeste un avantage sur leurs concurrentes », a conclu l’exécutif européen. La taxe avait été contestée par les grandes chaînes de distribution, en grande majorité étrangères, comme devant favoriser les petits magasins polonais et introduisant une inégalité de traitement.
    Elle devait atteindre 0,8% du chiffre d’affaires pour les entreprises aux recettes mensuelles comprises entre 17 millions de zlotys (4,02 millions d’euros) et 170 millions de zlotys (40,2 millions euros), puis monter jusqu’à 1,4% pour celles dont le chiffre d’affaires allait au-delà de cette somme.
    Sommé par la Commission, le gouvernement polonais avait suspendu cet impôt quelques jours après l’ouverture de l’enquête en septembre.
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  • Casa Pound et l’extrême droite européenne

    Les nationalistes français prennent pour modèle les modes d’actions des néo-fascistes italiens de la CasaPound en occupant des logements inhabités.C’est ce que rapporte la presse, suite à la réquisition par les membres du GUD lyonnais d’un immeuble destinés à venir en aide aux « Français de souche » mal logés (voir ici l’article de Jean-Yves Camus). Les groupes et groupuscules politiques radicaux compensent leur faible ou inexistante représentation institutionnelle par l’occupation de l’espace social. Tenir la rue, c’est affirmer son ancrage dans la réalité et obtenir une légitimité sur le territoire «conquis ». Cette occupation et constitution de centres sociaux au travers des squats est une pratique popularisée dans les années 1960 et 1970 aussi bien par l’extrême gauche que l’ultragauche italienne. Il s’agit dans la pratique d’une extension du combat pour l’hégémonie culturelle. Ainsi, face à la multiplication des squats «ouverts» essentiellement par les communistes libertaires italiens durant les années de plomb, les néo-fascistes italiens proposaient à leurs adhérents et sympathisants une offre similaire bien que plus limitée dans son rayonnement.

    En Europe en général et en Italie en particulier ce combat territorial et culturel a clairement été remporté par les marges de la gauche extraparlementaire. Les centres sociaux libertaires ont été et sont toujours, les plus nombreux et les mieux structurés. L’extrême droite chercha alors à la fin des années 1990 et à l’aube des années 2000 un modèle similaire capable d’agréger une jeunesse sensible à la fois aux questions politiques et culturelles de la droite radicale et au lissage des valeurs de l’extrême droite. C’est à cette évolution du vivier militant que répondaient alors la création de CasaPound et c’est cette orientation que tentent de prendre les nationalistes français.

    Du strict point de vue tactique, c’est une décision qui pourrait être efficace tant l’essor de CasaPound en Italie à permis aux néo-fascistes transalpins d’accéder au statut d’acteur socio-politique certes minoritaire mais reconnu.

    Beppe Grillo, le leader du Mouvement 5 Étoiles, avait d’ailleurs fait scandale quelques jours avant les élections législatives de 2013 en tendant la main aux leaders de CasaPound. A cette occasion nous avions vu fleurir ça et là bon nombre de commentaires sur ce fascisme new-look qui a d’ores et déjà éclos en Italie. Celui-ci s’épanouit avec facilité sous l’impulsion d’un homme : Gianluca Iannone, leader incontesté et incontestable du mouvement CasaPound.

    Le souffle du réacteur

    CasaPound est à la fois un ensemble de locaux disséminés dans les principales villes italiennes et un mouvement politique dans lequel se retrouve la jeunesse néo-néo ou post néo-fasciste. Littéralement CasaPound signifie « La maison de (Ezra) Pound ». L’héritage revendiqué de l’artiste américain (1885-1972) n’est pas nouveau, les néo-fascistes italiens des années 1960 et 70 s’y référaient souvent. Giovanni Ventura, éditeur vénète, qui fut l’un des accusés de l’attentat de Piazza Fontana1 était l’un de ses plus fervents promoteurs. Pound défendit avec force le fascisme italien. La filiation idéologique est affichée, de façon subtile, et c’est là une de ses grandes forces du point de vue de la représentation.

    CasaPound Italia (CPI) est un cas d’école auquel nous ferions bien de réfléchir. La rhétorique anticapitaliste dont le collectif italien s’est emparée n’est en rien une nouveauté pour ceux qui ont fait de l’extrême droite leur sujet d’étude et d’investigation. Robert Paxton dans son analyse et sa définition de ce qui fait sens dans le fascisme affirmait que sa phase intrusive dans le corps social prenait toujours la forme d’un anticapitalisme affiché et militant, mais systématiquement trahi au profit d’une alliance avec les grandes familles industrielles lorsque cela devenait nécessaire pour l’institutionnalisation du parti dans son accession au pouvoir.

    La mise en garde de Paxton appelait également à ne pas réduire le fascisme à ses symboles les plus folkloriques : les chemises noires et les sections d’assaut. Le nouveau visage du fascisme peut s’accorder parfaitement avec les overboards de la City ou les casquettes de base-ball de l’Idaho.

    Un homme, intelligent, Gianluca Iannone, a très bien compris cela. Sous son impulsion CasaPound Italia a opéré la synthèse des vieux symboles de l’extrême droite avec la modernité nécessaire afin de séduire une jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les partis politiques. Le projet affiché par Iannone / CPI est à la fois ambitieux et astucieux.

    Ambitieux car, contrairement à l’idée reçue, il n’est pas chose aisée de représenter de façon attractive et dépoussiérée un programme fasciste. Là où une part de la mouvance identitaire française est réactionnaire, CPI est à contrario projetée vers le futur. Les tentatives des Identitaires (ex-Bloc Identitaire) d’utiliser des ressorts similaires à ceux de CPI tendent à valider l’idée que ces derniers servent de modèles. Mais n’est pas Iannone qui veut. L’homme ne tombe pas dans le piège facile de l’invective, de la menace, de la force pour la force ou de l’action pour l’action. Ce qui est proposé aux jeunes (et moins jeunes) italiens est un mode de vie alternatif, mais au service d’une collectivité en rupture avec l’hédonisme ambiant. Ce qui fait mouche dans la direction que Iannone donne à CasaPound Italia, est la complétude de sa proposition au sein de cette alternative : politique, culture, économie….mais aussi spiritualité et esprit de corps. Ces deux derniers points sont importants et viennent répondre à un vide des offres politiques en la matière.

    L’intelligence du biotope

    L’homme est crédible, cultivé, charismatique et ne tombe dans aucun des pièges qui lui sont tendus. Il ne menace pas ou peu ses adversaires, défie ses ennemis sur le plan intellectuel, appelle à la confrontation doctrinale avec la gauche (Marx et Le Che ne sont pas des ennemis idéologiques) et méprise la droite et l’extrême droite institutionnalisées. Rien de nouveau pourrait-on penser ? Or, si l’on trouve beaucoup de néo-fascistes des années noires italiennes qui gravitent autour de CasaPound (Gabriele Adinolfi2, Roberto Fiore3, pour ne citer que les personnalités les plus emblématiques), Iannone a su tirer les leçons du passé et exhorte plus à l’amour de soi (comprenez : de l’entre-soi) qu’à la haine des autres. La recette fonctionne, CPI essaime toujours plus, son syndicat lycéen et étudiant, Blocco Studentesco, dont on commence à voir en France quelques tags, voit grossir ses rangs. L’homme rassemble ses troupes et connaît ses ennemis.

    La nuit du 28 Novembre 2013, trois individus ont incendié l’antenne de CasaPound Bologne, ils ont été arrêtés grâce à la vidéo surveillance. Voici ce que Gianluca Iannone déclarait suite à cette attaque :

    « Molotov contre CasaPound. Le défi de Iannone : libérez les exécutants, emprisonnez les commanditaires ! 

    Le site Republica.it a diffusé la vidéo de surveillance policière [qui] immortalise l’action du commando contre CasaPound à Bologne.Elle s’est conclue par l’arrestation de trois calabrais (…) La réaction de Gianluca Iannone, leader de CasaPound, fait grand bruit car il demande la remise en liberté des exécutants tant que l’arrestation des commanditaires n’est pas effective : « La détention des exécutants est une injustice flagrante si les commanditaires courent toujours : ou tous, ou personne ! Où sont désormais les politiciens, les journalistes et la jeunesse rampante ? Ceux qui étaient prêts à demander la fermeture de CasaPound pour un fumigéne dans une école ou qui voulaient ériger des barricades pour empêcher l’accès à notre droit constitutionnel de manifester ? Où sont tous ceux qui, maintenant que certains les ont pris au sérieux et ont suivi leurs délires incendiaires en tentant avec des Molotov de fermer CasaPound Bologne ? Le fait saillant de cet ignoble geste n’est pas vraiment imputable à ces trois enfants désabusés pris en flagrant délit : le profil qui émerge de ces personnes est celui de sujets : confus, déracinés, marginaux, pauvres exécutants des stimuli dont l’origine est à chercher dans les secteurs bien plus élevés de la société dite civile. Ce que nous voulons dénoncer c’est précisément l’irresponsabilité et la dangerosité des véritables commanditaires moraux de cette action, ceux qui ont fait croire à ces personnes que l’attaque des sièges politiques d’autrui et la chasse à l’homme des adversaires politiques sont des actes constitutionnels. « Les sièges des fascistes se ferment avec le feu et avec eux à l’intérieur, sinon c’est trop peu », tel était le cri de la bonne bourgeoisie des années 1970, qui ensuite a fait carrière dans les partis et les salons. Et bien voici vos fils, la faute n’appartient qu’à vous et à vous seul. Une justice efficace n’emprisonne pas trois paumés en faisant semblant de s’être lavée ainsi la conscience. S’il est possible de lancer des appels, d’écrire certains articles, signer certains communiqués, alors il devient naturellement possible de passer de la parole aux actes. C’est cette hypocrisie (…) qui a conduit certains à penser que tuer les fascistes n’est pas un crime »4.

    Iannone est italien. Il connaît l’histoire. Son histoire. Celle de la stratégie de la tension et des années de plomb. Il sait que la réalité y fut plus complexe que ce qu’indique une lecture immédiate des faits. Dans ce communiqué, il n’y a dans son propos aucune allusion directe à la gauche et aux immigrés. L’homme sait que l’extrême droite présente doit s’extraire de ses stéréotypes. Certes, il est encore fasciste, mais il sait que celui-ci se veut plus une nostalgie de l’avenir qu’un éternel recommencement.

    Notes

    1. Sur l’attentat du décembre 1969 à Piazza Fontana (Milan) voir ici
    2. Gabriele Adinolfi : figure du néofascisme italien et international durant les années 1970 et 1980. Il fut l’un des suspects pour l’attentat de la gare de Bologne le 2 août 1980 avant d’être innocenté. Il a fondé depuis quelques années le centre d’étude « Polaris ». Il tente aujourd’hui, parfois avec succès, un dialogue avec les ex-militants de la gauche radicale des années de plomb.
    3. Roberto Fiore : activiste d’extrême droite dans les années 1970 et 1980, Fiore fuit la justice italienne qui l’accusa de terrorisme, pour se réfugier en Angleterre d’où il participe longuement aux réseaux transnationaux de l’extrême droite radicale.
    4. Il presidente di Casapound: “Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”“Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”. Per il presidente di Casapound, Gianluca Iannone, “mettere in galera gli esecutori è una palese ingiustizia se si tengono fuori i mandanti: o tutti o nessuno”. Per Iannone “il dato saliente di questo gesto ignobile non riguarda tanto i tre figli del disagio colti in flagrante” dei “meri esecutori di input che vengono da settori ben più autorevoli della cosiddetta ‘società civile’. Quello che vogliamo denunciare è semmai l’atteggiamento pericoloso e irresponsabile dei veri mandanti morali di questa azione, coloro che hanno fatto credere a queste persone che sia un atto costituzionale assaltare le sedi politiche altrui e la caccia all’uomo verso gli avversari politici”.

    Source

    http://www.voxnr.com/10174/casapound-et-lextreme-droite-europeenne

  • Jarosław Kaczyński (Pologne) refuse l’accueil d'immigrants

    Jarosław Kaczyński (Président du parti polonais « Droit et justice » PiS) refuse l’accueil de migrants :

    « Nous n’avons pas exploité les pays d’origine de ces réfugiés qui viennent en Europe ces jours-ci. Nous n’avons pas exploité leur main d’oeuvre, et nous ne leur avons pas demandé de venir en Europe. Nous avons le plein droit moral de dire NON ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fin de ramadan agitée en Belgique – par Gregory Vanden Bruel

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    Dimanche dernier, jour de rupture du jeûne, une centaine de musulmans ont occupé une rue de Schaerbeek afin de prier à même l’asphalte.

    Ce sont des images qui deviennent terriblement banales, mais qui, en Belgique, suscitent encore l’étonnement, malheureusement peu suivi de colère citoyenne. Dimanche dernier, jour de rupture du jeûne, une centaine de musulmans ont occupé une rue de Schaerbeek afin de prier à même l’asphalte.

    Le Centre citoyen belge musulman laïc a dénoncé cette forme de « religion spectacle » car elle renforcerait les « forces identitaires », façon habile de ne pas se mettre la communauté musulmane à dos.

    Le bourgmestre de la commune bruxelloise où a eu lieu le rassemblement affirme, de son côté, avoir donné l’autorisation de prière, avec l’accord des pompiers, à l’intérieur de la mosquée Kouba encore en travaux. Bernard Clerfayt (Défi, parti progressiste à la sauce Macron) s’est donc très naïvement étonné de voir la rue envahie et a rappelé que sa commune ne tolérait pas d’activité religieuse sur l’espace public :

    « Je ne suis donc pas content de ce débordement. Un courrier sera adressé aux responsables de la mosquée. J’ai déjà eu des explications de la part de ceux-ci qui m’ont également fait part de leur étonnement et de leur désappointement. Ils m’ont également parlé de ce débordement et m’ont assuré qu’ils veilleraient à ce que cela ne se reproduise plus. » Nous voilà rassurés.

    Pourtant, les services de police n’ont pas daigné évacuer les lieux du rassemblement afin « de ne pas créer de tensions ». C’est que, pendant le ramadan, les nerfs sont particulièrement à vif.

    La police d’Anvers, ville qui vote traditionnellement fort à droite, vient par ailleurs susciter les foudres de la bien-pensance médiatique en dénonçant la recrudescence de la violence à son encontre durant la période de jeûne, phénomène loin d’être neuf selon son chef de corps :

    « Quand j’étais agent de quartier en 1997 […], nous devions déjà porter assistance aux équipes de Borgerhout […] pendant le ramadan et peu après […]. Mais l’agressivité de ces derniers jours est à prendre très au sérieux et nous devons y répondre. »

    Mais les médias ont préféré célébrer, en grandes pompes, la fin joyeuse du ramadan à laquelle ont participé de nombreux non-musulmans – comprenez Belges de souche -, fiers de dévorer des cornes de gazelle, nouveau symbole du multiculturalisme heureux.

    Gregory Vanden Bruel

    Texte repris du site Boulevard Voltaire