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Europe et Union européenne - Page 612

  • Annonce : Tous à Paris le 17 juin 2017 pour une autre Europe impérative !

    Le samedi 17 juin, de 14 h 00 à 18 h 00, vous êtes pris !

    Gabriele Adinolfi organise en effet un colloque sur la question européenne.

    Pour les renseignements, cliquez sur le visuel.

    UneAutreEuropeEstImperative-Paris-17juin2017-v2-1

    PAF : 5 €.

    Questions éventuelles et réservation à : assoc.artemis@gmail.com

    Venez nombreux !

    http://www.europemaxima.com/annonce-tous-a-paris-le-17-juin-2017-pour-une-autre-europe-imperative/

  • L’État islamique menace huit pays et promet d’y trancher des gorges

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    L’organisation terroriste a, par ailleurs, conseillé aux musulmans de rester à l’écart des lieux publics…

    L’État islamique vient de menacer – probablement en guise de piqûre de rappel – huit pays : la France, la Belgique, l’Italie, le Royaume-Uni, la Russie, le Canada, l’Australie et les Etats-Unis.
    L’organisation terroriste a, par ailleurs, conseillé aux musulmans de rester à l’écart des lieux publics comme les marchés, les rues et les parkings parce que « les soldats du califat s’y feront exploser, y écraseront des gens et y trancheront des gorges ».
    Nous voilà prévenus, s’il fallait encore l’être, tant la menace plane désormais en tous lieux et à chaque instant.

    Voilà, également, de quoi rappeler aux naïfs que nous sommes plongés en pleine guerre.
    Dans son message adressé via Nashir, vecteur de communication prisé par les djihadistes, l’État islamique a par ailleurs ajouté que « des milliers de lions solitaires sont préparés dans vos pays. Ils ont vendu leur cause et leur esprit à la cause d’Allah. »
    Interrogé par les députés Aldo Carcaci (Parti populaire, droite populiste) et Philippe Pivin (Mouvement réformateur, centre droit), le ministre belge de l’Intérieur Jan Jambon (Nieuw-Vlaamse Alliantie, droite nationaliste flamande) a répondu qu’il faut « rester calme et prendre les dispositions qui s’imposent », rappelant que le gouvernement belge a récemment pris trente mesures contre le terrorisme (renforcement des contrôles policiers aux frontières, emprisonnement des djihadistes partis à l’étranger, démantèlement des lieux de culte non reconnus qui prônent le djihadisme…).
    L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) mène l’enquête mais n’a pas jugé nécessaire de relever le niveau de la menace, celle-ci restant donc à trois sur une échelle de quatre.
    Précédemment, l’État islamique avait envoyé à Emmanuel Macron une série de huit revendications, dont la cessation des bombardements français, la libération des prisonniers pour terrorisme et la vente d’armes à l’État islamique, laissant au nouveau Président français un délai de sept jours avant que de nouvelles actions soient menées contre la France.
    « Tout cela deviendra votre quotidien jusqu’à ce que vous vous effondriez », menace Daech. Face à une telle détermination, il ne reste qu’une solution : résister.

    Conseiller politique Son blog
  • Casapound. Carnet de voyage d’un catholique chez les fascistes romains

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    Un lecteur nous a adressé ce compte rendu de voyage que nous vous proposons ci-dessous. 
    CE QUE J’AI VU 
    Je reviens d’un séjour de cinq jours à la CasaPound, centre social et mouvement fasciste italien, occupant un immeuble depuis 2003 dans le centre de Rome, où sont accueillies des familles italiennes dans le besoin. En Italie, l’adjectif « fasciste » n’est pas infamant : c’est un courant d’opinion minoritaire mais les Italiens respectent leurs morts de la Seconde guerre mondiale et sont reconnaissants au Ventennio (la période fasciste de 1922 à la fn de la guerre) d’avoir instauré les premières lois sociales, restauré les infrastructures et les routes (comme la superbe Via dei fori imperiali, pleine de touristes, qui relie le Colisée au Capitole et au palais de Victor-Emmanuel II en longeant les forums antiques) et sauvé l’Italie des bandes communistes.
    L’une des choses les plus surprenantes ici, c’est qu’il est plus facile de se dire « fasciste » que « lepéniste » en France. La plupart des figures de la droite viennent peu ou prou des milieux fascistes tant Mussolini a laissé son empreinte sur la société italienne. À mon arrivée, Sébastien (français, responsable de l’accueil des étrangers) nous accueille à la gare de Termini. Notre chauffeur est Massimo, un père de famille d’une cinquantaine d’années, expulsé de son domicile avec sa famille. On nous explique que de jeunes militants de CasaPound se sont battus pour que ce couple et leurs enfants soient relogés.
    Certains jeunes, tout comme leurs chefs, ont même fait de la prison pour s’être opposés à cette expulsion. Il est presque minuit, nous débarquons au Carré Monti. Pour fêter notre arrivée, le barman, Pierre, un Français docteur en philosophie et ancien instituteur, nous prépare trois Spritz . Le spritz est un cocktail alcoolisé largement consommé en apéritif dans les grandes villes 1 de la Vénétie et du Frioul-Vénétie julienne, et également répandu dans toute l’Italie.
    À la fermeture du Carré, Sebastien nous propose d’aller manger un morceau au Cutty Sark, le pub historique de CasaPound, là où tout a commencé. Derrière la porte du pub sur laquelle est peint un portait du personnage Albator, se tiennent une quinzaine de jeunes du Blocco Studentesco qui ont préparé un colloque européen rassemblant des Espagnols, des Français, des Allemands et des Grecs. Le décor est chaleureux et soigné.
    Tout le monde s’empresse de nous saluer en nous demandant nos prénoms et en échangeant avec nous quelques mots de bienvenue, l’accueil est fraternel et les attitudes sont bienveillantes. Cette atmosphère contraste avec celle de nos parvis d’églises ou de certains événements politiques en France. Une charmante personne nous apporte nos plats. Vient s’attabler avec nous Alberto, qui nous explique dans un français impeccable les voyages humanitaires en Syrie et chez les Karens qu’il organise avec les jeunes de CasaPound. 
    Ce soir, nous dormons à la « Casa », le dortoir dans lequel nous déposons nos sacs s’appelle l’Ornithorynque. Ici, pas d’eau chaude pour la douche du matin afin de nous rappeler que le militant doit mépriser la vie commode (disprezza la vita comoda). Vendredi matin, nous sommes invités à une visite de Rome organisée par l’association culturelle Fons Perennis, pour l’anniversaire de sa fondation par Romulus et Remus, les topos historiques sont d’une qualité universitaire et ont été préparés par des militants de différents âges.

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  • Julien Sanchez : « On ne peut nier qu’il y a substitution de population »

    Invité hier de France Info, Julien Sanchez, le maire FN de Beaucaire (Gard) et porte-parole national de la campagne du Front national pour les élections législatives, a évoqué le Grand Remplacement :

    « Il y a dans certains endroits une substitution de population. Lorsque vous voyez les prénoms donnés aux enfants et lorsque vous voyez les prénoms des personnes qui décèdent dans certains endroits, c’est très clair. Ce sont des faits objectifs. »

    Julien Sanchez s’en est également pris à la politique de la ville, ces milliards d’euros dépensés « à fonds perdus » dans les banlieues. Il faut plutôt, a-t-il expliqué, « restaurer l’autorité et l’exemplarité », pour éradiquer la délinquance et la criminalité, notamment le trafic de drogue, et lutter dans le même temps contre la « radicalisation » :

    « La radicalisation existe parce qu’on a abandonné des pans entiers du territoire où la police ne peut plus pénétrer […] Il faut reconquérir ces territoires. »

  • I-Média#155 : Attentats Londres, Paris : comment les médias vous ont menti

  • L’impasse du souverainisme nostalgique ? Pour un nouveau souverainisme

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    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ Force est de constater que les mouvements et les responsables dits populistes n’ont pas confirmé les espoirs placés en eux et qu’ils n’ont pas été capables de créer une nouvelle donne politique en Europe continentale. L’échec de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017 le confirme.

    Si les populismes s’affirment comme force protestataire, ils restent écartés du pouvoir politique souverain en raison de leur impuissance à constituer des majorités. Certes, la superclasse mondiale « gouverne mal mais se défend bien ». Mais la propagande médiatique et la répression politique n’expliquent pas tout. Le populisme déçoit en lui-même aussi.

    La déception souverainiste

    Le populisme déçoit parce qu’en Europe il ne donne pas le sentiment de se positionner à la hauteur des enjeux civilisationnels auxquels notre continent se trouve confronté, dans un monde désormais ouvert.

    Notamment parce que le rejet, justifié, de l’idéologie libre-échangiste, atlantiste et sans-frontières de l’Europe de Bruxelles a poussé le populisme dans la voie sans issue du souverainisme nostalgique.

    Ce souverainisme, c’est-à-dire le mythe – au sens Sorélien du terme – de la restauration de la souveraineté perdue des Etats nations, demeure peu crédible pour la majorité de la population, sans même parler des acteurs économiques.

    Pire : il apparaît dissuasif pour les classes populaires elles-mêmes, comme Marine Le Pen, empêtrée dans sa promesse de sortie de l’euro, en a fait l’amère expérience lors de la campagne présidentielle de 2017.

    La nostalgie de la France gaullienne

    En France le mantra souverainiste repose sur la nostalgie évidente d’un ordre gaullien largement idéalisé mais surtout révolu : notamment sur la nostalgie d’un « couple franco-allemand » composé d’une France forte et indépendante, face à une Allemagne vaincue, faible et divisée, trop contente de se voir octroyer, avec le Traité de l’Elysée, l’amitié française.

    Mais de nos jours l’inverse prévaut : l’Allemagne réunifiée devient la puissance dominante en Europe, plus encore avec la perspective de sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, et la France décline. Et d’ailleurs, dès qu’il est élu, le nouveau président de la République française se doit d’aller immédiatement se présenter au chancelier allemand, ce qui revient à reconnaître sa vassalité de fait.

    Le souverainisme nostalgique semble aussi oublier, en essayant de prendre modèle sur le Brexit, que l’Europe continentale n’est pas une île anglo-saxonne naturellement tournée vers le grand large ni réductible à l’exception suisse.

    L’histoire ne repasse pas les plats

    Le populisme nostalgique oublie aussi que le monde d’antan ne reviendra plus en Europe : l’individualisme libéral/libertaire et le Grand Remplacement l’ont tué.

    Philippe de Villiers se demande à juste titre si les cloches sonneront encore demain (1) dans notre pays, compte tenu de la dynamique de l’islam.

    Mais cette interrogation ne saurait faire oublier que la France des clochers qui figurait encore sur l’affiche de campagne de François Mitterrand de 1981 – La Force tranquille – est de toute façon déjà moribonde : la majorité de la population s’entasse désormais dans les banlieues, on a déserté les campagnes et « la fille aînée de l’Eglise », tout comme le prolétariat d’ailleurs, a perdu la foi.

    Les cloches sonneront de moins en moins tout simplement parce que le nombre de catholiques pratiquants ne cesse de diminuer en Europe, au contraire de ce qui se passe ailleurs dans le monde.

    Et il suffit de regarder des films français des années 1960 pour se rendre compte que le cadre de vie, la façon de parler et de penser ainsi que la population elle-même ne sont plus les mêmes.

    L’oligarchie ne cesse de nous vanter le fait que « la France change » ; mais pour une fois elle dit la vérité : notre passé ne reviendra pas.

    On peut le regretter, bien sûr, comme Ronsard déplorait que les roses finissent par se flétrir.

    Mais « l’histoire ne repasse pas les plats », comme disait ironiquement Louis-Ferdinand Céline !

    Les politiciens nous trompent en nous promettant des lendemains qui chantent. Mais les nostalgiques des années cinquante nous trompent d’une façon symétrique en nous promettant de remonter le temps des nations européennes et d’entrer en marche arrière dans le XXIe siècle.

    Jeter le bébé européen avec l’eau du bain de Bruxelles

    Le populisme européen combat l’oligarchie cosmopolite et l’Europe de Bruxelles sous l’étendard du souverainisme. Mais pour un Européen du XXIe siècle quelle est la crédibilité de cette réponse ?

    A l’heure du retour sur la scène mondiale des grandes aires civilisationnelles, qui rassemblent chacune des centaines de millions, sinon des milliards, d’hommes et de femmes, l’avenir européen réside-t-il vraiment dans un retour des petites patries et des monnaies nationales ? ou dans une multiplication des sécessions sur le modèle du Brexit ou du groupe de Visegrad ? ou dans la duplication coûteuse des outils de défense ? ou dans les chicaneries sociales mettant en cause, comme en Grande-Bretagne, les travailleurs européens « détachés », alors qu’on laisse les « réfugiés » du tiers-monde s’installer en masse en Europe ?

    La crise de migrants a, certes, démontré les faiblesses d’une Union européenne qui ne nous rend pas toujours plus forts comme elle le prétend. Mais elle a aussi démontré la solidarité de fait de tous les Européens face au risque migratoire ou islamiste, comme hier face au communisme : qu’une frontière soit poreuse et c’est toute l’Europe qui tombe. Une prise de conscience salutaire.

    La souveraineté sans la puissance n’est rien

    L’ambiguïté du souverainisme nostalgique tient au fait que la souveraineté sans la puissance ne conduit à rien. Or dans un monde multipolaire la puissance en Europe n’est plus nationale mais continentale.

    On a oublié un peu vite pourquoi la France « indépendante » s’était dotée de l’arme nucléaire, d’une industrie de pointe et d’une diplomatie offensive sous l’impulsion de la Ve République (2). On a oublié que la souveraineté ne correspond pas à un fait de nature et ne résulte pas de simples discours : elle découle de choix politiques concrets, souvent difficiles, et surtout de rapports de force clairement assumés.

    La souveraineté nationale dans une Europe impuissante, vassalisée ou islamisée reste une illusion. Un certain souverainisme peut s’analyser pour cette raison comme le retour, chez nous, du vieux paradigme maurrassien de « la France seule », dans un monde qui s’écroulerait autour d’elle. Illusion en 1940, illusion en 1947, illusion en 2017, illusion demain, illusion toujours.

    Dans le monde multipolaire qui vient, l’Europe n’a pas d’autre option que celle de la puissance et de l’unité. Le souverainisme n’a donc de sens qu’au plan européen : au plan national il ne peut plus être une fin en soi, mais seulement le moyen du retour de la puissance et de la souveraineté de tous les Européens sur leur continent.

    Le XXIe siècle sera continental et multipolaire

    La constitution de grands blocs civilisationnels s’annonce comme un élément essentiel de la géopolitique multipolaire du XXIe siècle.

    Faute de le comprendre, les souverainistes européens courent le risque de ne peser sur rien – comme on le voit déjà avec la fantomatique Union européenne, espace riche mais nain diplomatique et militaire.

    Au plan géopolitique, les Européens se trouvent confrontés à une alternative simple s’ils veulent survivre dans ce nouveau siècle : soit se rattacher au monde « atlantique » dominé par les Anglo-Saxons et surtout par les Etats-Unis, comme ils l’ont fait depuis la Guerre froide : c’est la voie de la thalassocratie, pour reprendre l’expression de Carl Schmitt ; soit bâtir un destin européen indépendant et continental : c’est la voie des grands espaces terrestres. Mer ou Terre, il faudra choisir :

    • La première branche de cette alternative correspond à la direction prise jusqu’à présent par l’Union européenne et l’Otan. Elle débouche nécessairement sur une soumission économique, culturelle, militaire et stratégique à la surpuissance américaine et transforme les Européens en clients et en valets d’armes de l’Oncle Sam. C’est la voie de la « stabilité », comme le proclame la novlangue de la superclasse mondiale : par stabilité il faut, bien sûr, comprendre la perpétuation de la domination américaine sur l’Europe – une Europe découplée, en outre, de la Russie et, bien sûr, du reste du continent eurasiatique tout entier, conformément à l’intérêt stratégique des Etats-Unis qui s’en tient au vieux « Diviser pour régner » ;
    • La seconde branche de l’alternative reste à construire. Mais elle correspondait à la version initiale du projet européen avant qu’il ne soit dévoyé sous l’influence des Britanniques et des agents des Etats-Unis, dans un sens libre-échangiste et sans frontières. Elle découle aussi de la nouvelle cartographie du monde multipolaire : la vieille Europe se trouve naturellement dans l’orbite de l’Eurasie et non pas du côté du continent nord-américain.

    Le péril transatlantique

    Le destin transatlantique que l’oligarchie veut imposer à l’Europe comporte de très grands risques pour les Européens à l’âge du choc des civilisations.

    En effet le reste du monde, en particulier le monde musulman qui nous est le plus proche géographiquement, perçoit de plus en plus les Européens comme des croisés de la superclasse mondiale, des Etats-Unis et d’Israël en particulier. Notamment à cause de leur prétention ridicule à vouloir imposer au Moyen-Orient leur idéologie, y compris par la force des armes et au nom, bien sûr, de la Paix et de la Démocratie, etc. Donc il perçoit les Européens comme des ennemis, comme l’illustrent d’ailleurs les attaques terroristes qui frappent désormais notre continent. Car il suffit d’être désigné par l’Autre comme son ennemi pour le devenir, rappelait le professeur Julien Freund, même si on ne le souhaite pas.

    Contrairement à ce que prétend l’oligarchie, la voie transatlantique n’apporte donc pas la paix, mais le risque de contagion de la guerre en Europe. L’ Europe court le risque de se trouver engagée dans des conflits qui ne la concernent pas, à la suite des Etats-Unis, voire de redevenir un champ de bataille. En particulier via l’Otan, alliance défensive devenue carcan politique et stratégique depuis la fin du Pacte de Varsovie. D’autant que, depuis la fin de la Guerre froide, l’Oncle Sam regarde vers l’Asie et le Pacifique, et non plus vers l’Europe, pour sa sauvegarde. Plus les Etats-Unis deviennent un pays multiculturel, en outre, et plus leurs liens culturels et ethniques avec la vieille Europe s’estompent – et moins les nouveaux boys éprouvent de la sympathie pour le Vieux Continent.

    Que gagneraient les Européens à une conflagration mondiale les engageant sous une direction américaine contre la Chine ? ou à un affrontement avec la Russie ? Qu’avons-nous d’ailleurs gagné à la prétendue lutte contre le terrorisme menée sous la direction étas-unienne ? Le chaos au Moyen-Orient, des flots de migrants et les attentats terroristes à répétition en Europe : un premier avertissement de ce qui peut nous attendre demain, en quelque sorte. La nouvelle carte du monde apporte la réponse : les intérêts géopolitiques et géostratégiques de l’Europe et des Etats-Unis ne convergent plus : ils divergent.

    Pour un populisme conséquent

    Dans cette perspective un populisme conséquent ne peut pas répudier le principe d’une Union européenne. L’actuelle Union a, certes, atteint ses limites parce que, par construction pourrait-on dire, elle a répudié les attributs de la souveraineté politique, comme le souhaitait l’oligarque Jean Monnet.

    Le populisme conséquent doit donc reprendre la construction européenne là où l’oligarchie l’a volontairement arrêtée : faire de l’Union un instrument de la puissance et de l’indépendance de tous les Européens, un espace économique protecteur, une défense européenne autonome, libérée de la tutelle atlantiste de l’Otan (3), des frontières sûres, une diplomatie indépendante, une Europe qui en finirait aussi avec la repentance, c’est-à-dire la haine de soi. Le souverainisme n’a de sens aujourd’hui qu’au plan européen.

    C’est donc prendre le contrepied de « l’Europe allemande » que la superclasse mondiale nous concocte actuellement en profitant de l’éclipse française : l’Europe de Mme Merkel, c’est-à-dire l’Europe réduite à l’économie et à l’équilibre des comptes, l’Europe alignée sur les Etats-Unis, l’Europe ouverte à tous les migrants de la planète et l’Europe confite en repentance et bien-pensance éternelles.

    Le populisme, pour rester en prise sur la réalité, ne doit donc pas confondre la nostalgie du passé – exercice facile pour les vieux Européens – avec la défense de l’identité, qui suppose au contraire de s’incarner dans de nouvelles représentations adaptées à notre siècle.

    Notre avenir ne peut être nostalgique mais plutôt archéo-futuriste, pour reprendre l’expression provocante de Guillaume Faye (4) : mettre la puissance, la science et la technique au service de la renaissance de nos valeurs ancestrales et de notre identité.

    Utopie ? Non pas : un projet pour le XXIe siècle. Et le seul projet qui puisse contrer celui, mortel, que la superclasse mondiale veut nous imposer.

    Michel Geoffroy 29/05/2017

    Notes :

    1. Philippe de Villiers, Les Cloches sonneront-elles encore demain ? Albin Michel, 2016.
    2. Et cela, faut-il le rappeler, malgré l’opposition farouche de la gauche, des libéraux et des centristes, qui tous préféraient l’atlantisme. Ce n’est sans doute pas fortuit si Emmanuel Macron a repris pour son mouvement le slogan de campagne de Jean Lecanuet, le candidat centriste opposé à De Gaulle en 1965 : En Marche !
    3. Comme l’expliquait sans ambages Zbigniew Brzezinski, l’Otan permet en effet aux Etats-Unis « d’exercer une influence politique et d’avoir un poids militaire directement sur le continent » ; et, de fait, « si l’Europe s’élargissait cela accroîtrait automatiquement l’influence directe des Etats-Unis », in Le Grand Echiquier, Pluriel, 2016, page 88.
    4. Guillaume Faye, L’Archéo-futurisme, L’Æncre, 2011.

    https://www.polemia.com/limpasse-du-souverainisme-nostalgique-pour-un-nouveau-souverainisme/

  • Derrière les attentats, LA question

    Samedi à Londres, en cette fin de semaine où les chrétiens, cinquante jours après Pâques, célèbrent la Pentecôte, la venue de l’Esprit Saint, l’Angleterre a été frappée par son troisième attentat islamiste depuis le 22 mars. Trois individus ont foncé sur la foule sur le London bridge avec une camionnette avant d’en  sortir  et de semer la mort avec leurs couteaux. Ils ont été finalement abattus par la police  dans le quartier de Borough Market. L’identité de deux d’entre eux a été révélée: Khuram Shazad Butt, 27 ans, né au Pakistan mais de nationalité britannique, dont le radicalisme avait attiré l’attention  des services de police, qui apparaissait aussi dans un reportage de la chaîne anglaise Channel 4 diffusé en janvier 2016 consacré aux djihadistes  à Londres et Rachid Redouane, 30 ans,  qui se définissait  comme un binational marocain libyen, lequel avait échappé à la vigilance des services de renseignements.  Le bilan  est lourd,  les fous d’Allah ont tué sept personnes -dont un Français- et en ont blessé souvent grièvement près d’une cinquantaine. Comme pour l’attentat de Manchester, les forces de l’ordre ont procédé immédiatement  à plusieurs interpellations dans les milieux radicalisés.  Dimanche,  12  hommes et femmes ont été arrêtés dans le quartier pluriel de Barking, à forte composante pakistanaise,  mais ont été finalement relâchés. 

    Ce nouvel acte de barbarie visant principalement des civils a été revendiqué par l’Etat Islamique (EI)comme les précédents sur le sol britannique ces dernières semaines. Un terrorisme qui le 26 mai avait visé en Egypte,  dans la province d’al-Minya,  des coptes (29 morts 24 blessés dont de nombreux enfants), qui se rendaient au monastère de Saint-Samuel pour un temps de prière; ils  ont été mitraillés dans leur bus. Le 30 mai à Bagdad (Irak), l’EI avait aussi frappé, tuant au moins onze personnes dans un attentat à la voiture piégée et seize autres quelques heures plus tard après une attaque-suicide nocturne. Le 31 mai  à Kaboul (Afghanistan), ces mêmes terroristes de l’EI ont fait exploser un camion piégé,  tuant plus de 90 personnes dans quartier Wazir Akbar Khan, à l’entrée de la zone dite sécurisée où se trouvent les ambassades.

    La réaction du gouvernement allemand ne s’est pas faite attendre, le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière a immédiatement annoncé que l’avion affrété pour expulser des immigrés clandestins afghans… allait être annulé. Que faire quand un peuple, ou une large fraction de celui-ci, par aveuglement ou idéologie  prône un laxisme suicidaire? La question peut se poser en Allemagne comme ailleurs. Outre-Rhin, écolo-gauchistes (grünen), groupuscules d’ultra-gauche, extrême-gauche (Die Linke), mais aussi des autorités de l’Eglise protestante et des associations immigrationnistes comme Amnesty International Allemagne et Pro Asyl ont exigé  une extension du droit d’asile, l’arrêt des expulsions tant que l’Afghanistan ne sera pas un pays en paix…

    Les ordres donnés aux  islamistes vivant sur les terres haram de tuer  impies et autres croisés ont été explicitement réitérés par une proclamation officielle de l’Etat-major de l’EI il y a quelques jours. Un appel qui intervient alors qu’à Mossoul, deuxième ville d’Irak, l’encerclement et l’annihilation des djihadistes se poursuit lentement mais de manière semble-t-il inexorable. Et ce avec  l’appui notamment de nos Forces spéciales afin  de mettre hors d’état de nuire les terroristes fondamentalistes qui s’y trouvent et possèdent la nationalité française…

    Encore une fois, au milieu de l’avalanche des commentaires affligés et des soutiens apportés à nos amis britanniques, Donald Trump a été sévèrement étrillé par les médias et les politiques en France comme en Europe ou aux Etats-Unis. Il lui est reproché d’avoir dénoncé une nouvelle fois, comme il l’a fait lors du tout récent  G7 à Taormina, les dangers de l’immigration et l’angélisme des propagandistes des sociétés ouvertes et multiculturelles. Il s’en est pris ainsi dans plusieurs tweets au nouveau maire de Londres, Sadiq Khan qui a certes condamné sans surprise « dans les termes les plus forts possibles » les « actes barbares » de Londres.  « Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres dit qu’il n’y a pas de raison d’être alarmés! ».   « Nous devons cesser d’être politiquement corrects et nous mettre au travail sur la sécurité pour nos concitoyens. Si nous ne sommes pas malins, cela ne fera qu’empirer » a affirmé le président des Etats-Unis.

    Sur site Atlantico, Guylain Chevrier docteur en histoire, membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration (HCI),  a rappelé les propos du Premier ministre britannique  Theresa May au lendemain  de cet attentat de Londres, s’interrogeant sur les conséquences du modèle communautariste et multiculturel anglo-saxon.

    « Il est temps de dire  assez !  face au terrorisme. Nous ne pouvons et ne devons pas prétendre que les choses puissent continuer ainsi, a-t-elle assénée, ajoutant qu’il y avait trop de tolérance vis-à-vis de l’extrémisme au Royaume-Uni. Il serait temps, lorsque l’on sait combien dans ce pays on a laissé se développer l’extrémisme islamique, les prêcheurs de haine déverser leur poison dans la rue, en toute impunité, au nom du droit à la différence. »  « On a longtemps cru, poursuit-il que le caractère insulaire, l’accueil de la finance islamique mondiale, la tolérance à l’extrémisme musulman qui recrutait pour Al-Qaïda sur le territoire britannique dans l’ombre du communautarisme,protégeait de ces attaques, jusqu’à découvrir que c’était pour beaucoup des citoyens de la Couronne qui s’adonnaient à cette violence terroriste en se revendiquant d’un autre Etat, l’Etat islamique. Comment a-t-on pu penser par exemple, que de banaliser les Tribunaux islamiques qui appliquent tranquillement la charia avec la bénédiction du Juge anglais, en faisant des femmes de confession musulmane des citoyennes britanniques de seconde zone, était sans conséquence sur la cohésion sociale de ce pays, sur l’état de la citoyenneté ? Un encouragement à porter au-dessus de la loi civile la loi religieuse qui est tout le contraire de l’Etat de droit. Ce qui n’est qu’un aspect mais assez significatif des dérives du multiculturalisme anglais. Si on réfléchit au fait que dans la loi il existe encore le délit de blasphème, la religion de la Reine étant religion officielle, on voit encore là un autre aspect de cette brèche » ajoute M. Chevrier. Certes,  chacun aura cependant compris que ce n’est pas la religion de la Reine qui préoccupe actuellement nos voisins britanniques et plus largement les Européens…

    La réalité c’est que le communautarisme découle de l’immigration de peuplement, de manière mécanique en ce qu’elle empêche  l’assimilation. La nationalité octroyée du pays dans lequel on est né, celle  indiquée sur un passeport ou une  carte  d’identité ne change rien à cet état de fait. Manière de rappeler,  encore et toujours,  que le problème premier n’est pas l‘Islam, ou ses interprétations - il existe bien évidemment, des français d’origine non européenne, de confession et /ou de culture musulmane qui sont parfaitement  assimilés et patriotes - mais bien l’immigration non maîtrisée qui nourrit les revendications séparatistes et les antagonismes  dans tous les domaines.

    Certes, potentiellement, une fraction importante de la population musulmane installée en Europe, peut basculer dans l’irrédentisme mahométan, être séduite par un discours  fondamentaliste de rejet des valeurs de notre civilisation…mais de quelles valeurs s’agit-il  et redisons-le,   qu’a- t-on à offrir comme modèle à ces déracinés– là?

    Le sociologue Jean-Claude Michéa notait depuis sa bonne ville de Toulouse que le seul dénominateur commun  qu’il constate entre  les différents groupes ethniques, religieux, sociaux c’est désormais le  centre commercial vers lequel ils convergent tous pour rendre un culte au dieu consommation, répondre aux objurgations des grands prêtres de la publicité et autres créateurs de désirs compulsifs. Est-ce suffisant pour tisser du lien social, étancher la soif de l’homme, donner un but à sa vie, un sentiment appartenance à une nation, cette communauté de destin dans l’universel ? Est-il possible d’assimiler des populations  étrangères quand les pédagogues  s’emploient à salir l’histoire du  pays d’accueil, distillent  le poison de la repentance, du masochisme antinational , du relativisme culturel,  pour ne rien dire des avancées sociétales progressistes qui contribuent à délégitimer et à rendre méprisables l’Occident décadent?

    Les pourfendeurs du Brexit , les partisans qui ne désarment  pas du vivre-ensemble sur fond de poursuite des flux migratoires, ont accaparé ce derniers jours les débats sur les  chaînes d’informations. Ils ont tenu à marteler  aux  Français que le meilleure preuve que la poursuite de l’immigration n’était pas un danger réside dans le fait que les terroristes arrêtés ou tués dernièrement en Angleterre  comme en France étaient  nés au Royaume-Uni ou sur le sol français et/ou détenteurs de la nationalité du pays qu’ils ont frappé.  Un tel degré de perversité intellectuelle  et de raisonnement par l’absurde  laisse pantois.

    Il y a cinquante ans, le politicien britannique conservateur Enoch Powell affirmait: « Nous devons être fous, littéralement fous à lier dans ce pays, pour autoriser chaque année l’entrée de 50.000 personnes qui seront à l’origine de la future augmentation de la population d’origine immigrée. J’ai l’impression de regarder ce pays construire frénétiquement son propre bûcher funéraire ». Nous le rappelions sur ce blogue, Jean-Yves Le Gallou (Polemia) notait que « quiconque veut lutter contre l’immigration est qualifié d’extrême droite et diabolisé partout en Europe. D’ailleurs le premier homme politique qui ait subi ce traitement médiatique et politique n’est pas Jean-Marie Le Pen. C’est un Anglais, Enoch Powell, ancien d’Oxford, helléniste, qui n’a jamais commis le moindre dérapage, mais qui a dénoncé dès 1968, dans un discours à Birmingham, les dangers de l’immigration. De sa part, ce n’était pas une erreur, encore moins une faute. C’était un acte de courage qui lui a coûté sa réputation et sa carrière politique. La question de l’immigration est bien le nœud de la diabolisation ». Une question pourtant  CRUCIALE dont les Français doivent s’emparer affirme Bruno Gollnisch, en envoyant à la fin du mois le plus grand nombre possible de députés frontistes siéger à l’Assemblée. Avant qu’il ne soit  trop tard.

    https://gollnisch.com/2017/06/06/derriere-attentats-question/

  • Attentats de Londres : le but du djihad, c’est d’imposer la charia, point !

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    8877-20170609.jpgTrois attaques terroristes islamistes en moins de trois mois en Grande Bretagne. La dernière, à Londres, fut la plus meurtrière. Désormais, c’est à peine un événement, c’est un sanglant et abominable rituel. Rituelles aussi les réactions qui s’ensuivent. Après la condamnation unanime, l’expression de la solidarité des capitales étrangères et, à Paris, la Tour Eiffel éteinte une fois de plus – il faudrait installer un va-et-vient –, à Londres, les autorités assurent que la sécurité va être renforcée pour la énième fois ; il y a des bougies et des bouquets sur les lieux du drame, un concert où vont ceux qui croient effrayer Daesh en continuant à s’y trémousser héroïquement.

    Pourquoi ces attentats ? Le maire de Londres a répondu : « Parce qu’ils haïssent la démocratie », et notre ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de renchérir avec la même vision : « La meilleure manière de riposter à ceux qui veulent atteindre la démocratie, c’est de riposter avec les armes de la démocratie, c’est-à-dire le bulletin de vote. » Contre les attentats suicides, les camions qui écrasent des innocents, contre les couteaux des égorgeurs, l’arme la plus efficace, c’est le bulletin de vote. Et c’est un spécialiste, ancien ministre de la Défense, qui vous le dit ! Les terroristes, foi de ministre, tremblent quand on brandit un tel bulletin, terrible « riposte » qui les fait reculer.

    De doctes commentateurs nous expliquent que ces assassins entendaient peser sur les élections en Grande-Bretagne, voire les empêcher, elles auront lieu jeudi.

    Or, s’il y a cette terrible flambée d’attentats en ce moment en Grande-Bretagne, certes, mais aussi en Egypte, en Irak, en Syrie en Indonésie, c’est pour des motifs non pas politiques mais religieux. C’est à cause du ramadan qui, dans la tradition musulmane, est une période pendant laquelle Dieu donne la victoire aux croyants, toutes les actions des pieux musulmans étant davantage récompensées par le Ciel.

    Pour les djihadistes, de telles « actions pieuses » incluent les attaques terroristes et les missions suicides.

    Ils se moquent de la démocratie comme d’une guigne ! Comment, avec un diagnostic erroné, peut-on lutter efficacement contre l’islamisme ?

    Ils ne veulent pas détruire la démocratie d’abord, leur objectif proclamé et répété c’est d’étendre le califat à toute la planète, d’imposer la charia. C’est le but du djihad. La fin de la démocratie en est la conséquence, mais ce n’est pas l’objectif.

    Au demeurant, en attendant la victoire finale de l’islam promise dans le Coran, la démocratie est bonne fille avec eux. C’est grâce à elle qu’ils peuvent dire : « Au nom de vos principes nous réclamons la liberté, au nom des nôtres nous vous la refusons. »

    C’est particulièrement vrai en Grande-Bretagne où ils ont obtenu tout ce qu’ils réclament encore en France, le communautarisme et le multiculturalisme étant cultivés comme des vertus nécessaires au « vivre-ensemble » au Royaume-Uni. Nos voisins d’outre-Manche croyaient donc, en ayant donné ces gages de bonne volonté, avoir acheté leur immunité contre la terreur islamique. Theresa May vient de se demander si, finalement, son pays n’avait pas manifesté « trop de tolérance vis-à-vis de l’extrémisme ». Il serait temps de s’en apercevoir !

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 7 juin 2017
    sous le titre « Attentats du ramadan »

    https://fr.novopress.info/

  • Farid Ikken : un terroriste loin de tout soupçon - Journal du jeudi 8 juin 2017

  • L’Europe que nous voulons, par Virginie Joron (conseiller régional FN)

    Virginie-Joron-300x329.jpgOui, nous sommes pour l’Europe ! Évidemment, que nous sommes pour l’Europe ! Nous sommes profondément européens ! Nous sommes d’ailleurs les seuls vrais Européens dans le paysage politique français.

    La civilisation européenne, cet ensemble unique de peuples, de cultures, de traditions, de conscience de soi face au reste du monde, a toujours été dans l’ADN de notre mouvement. La civilisation européenne, nous la revendiquons, nous la chérissons, nous voulons la mettre en valeur et nous voulons la protéger.

    La protéger contre la submersion migratoire. Les échanges avec les peuples non européens sont, bien sûr, une richesse et doivent être préservés.

    Mais nous n’accepterons jamais la destruction de notre identité, la prolifération sur notre terre de mouvements qui ont toujours été hostiles à notre civilisation, l’importation dans nos pays de conflits qui ne sont pas les nôtres. Nous voulons donc une Europe qui protège ses frontières extérieures et, en cas d’échec, nous autorise à protéger les frontières intérieures.

    La protéger contre l’ensauvagement généralisé de notre société, dont la submersion migratoire est l’une des causes principales. Nous voulons donc une Europe qui autorise nos forces de sécurité à prévenir et qui autorise notre Justice à punir. On doit pouvoir expulser les étrangers dangereux, fermer les centres de radicalisation, maintenir en détention (y compris à perpétuité) les nationaux condamnés pour des crimes et délits graves, sanctionner les magistrats qui jouent avec la vie des autres en libérant des récidivistes.

    La protéger aussi contre le post-humanisme et le consumérisme nihiliste et globalisé qui réduisent la dignité humaine à une volonté individuelle détachée de toute responsabilité et de toute appartenance. Appartenance à une famille, à un peuple, à une histoire, à une civilisation. La civilisation européenne, justement.

    L’Europe que nous voulons, c’est la grande alliance de tous les peuples européens, fiers de leurs racines et conscients du rôle qui a toujours été le leur dans l’histoire de l’humanité. L’Europe de Brest à Vladivostok, chère au général de Gaulle.

    Nous voulons une Europe qui valorise les territoires et le produire local, au lieu de les sacrifier au profit mondialisé. Une Europe qui fasse sentir sa voix sur la scène internationale, y compris à travers une alliance militaire continentale. Une Europe qui apprenne à ses enfants à redécouvrir leurs racines grecques, romaines, celtes, slaves et germaniques. À parler correctement leur propre langue. À connaître, d’abord, leur propre histoire.

    Que l’Union européenne, dans sa forme et son mode de fonctionnement actuels, soit un échec, même nos adversaires les plus « européistes » l’admettent. Est-il possible de la réformer pour qu’elle devienne réellement l’instrument de la grandeur retrouvée des peuples européens ? L’avenir le dira.

    À titre personnel, je préfère le modèle du Conseil de l’Europe, dont le siège est à Strasbourg. Une organisation plus ancienne que l’Union européenne et qui a un double avantage. Elle regroupe 47 pays européens, y compris la Russie, au lieu des 28 de l’Union européenne. Et, surtout, elle fonctionne sur un modèle intergouvernemental : chaque nation est libre d’adhérer ou pas aux conventions proposées par le Conseil de l’Europe et de coopérer ou pas sur tel ou tel projet. Un Conseil de l’Europe refondé, renforcé et disposant d’un volet en matière de coopération militaire et de sécurité ferait du bien à l’Europe, du bien à la France… et du bien à l’Alsace.

    Virginie Joron,
    conseiller régional (FN) du Grand Est

    Texte repris de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/