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Europe et Union européenne - Page 606

  • Contre l'immixtion de l'UE dans notre politique d'exportation d'armes

  • Indépendance de la Catalogne : coalition des gaucho-libertaires, des marxistes, des islamistes et des séparatistes

    6a00d83451619c69e201b7c9240bcf970b-800wi.jpgLu sur Réinformation.tv :

    "Quel est le point commun entre Younès Abouyaaqoub, le tueur islamiste des Ramblas, Arnaldo Otegi, le marxiste et ancien membre de l’ETA à la tête du parti séparatiste d’extrême gauche basque EH Bildu, Nicolás Maduro, le président-dictateur, également marxiste, du Venezuela, Pablo Iglesias, le chef du parti espagnol d’extrême gauche (financé à l’origine par Chávez puis Maduro) et les indépendantistes catalans ? Leur engagement, à des degrés divers, en faveur d’un référendum d’autodétermination en Catalogne. A cette coalition des gaucho-libertaires, des marxistes et des séparatistes, il faut ajouter, comme dans les années 1930, les nationalistes basques de centre droit (PNV).

    D’après la mère du terroriste islamiste des Ramblas qui a parlé au journal italien Corriere della Serra, Younès Abouyaaqoub se sentait catalan et était favorable à l’indépendance de la Catalogne. Il avait même fait du travail bénévole en faveur du « Oui » au référendum illégal prévu pour le 1er octobre. Surprenant ? Pas du tout, cela fait des années que les séparatistes catalans encouragent l’immigration musulmane, font obstacle à la lutte contre l’immigration illégale menée par la police espagnole dans leur région et ferment les yeux sur l’activité des très nombreuses mosquées salafistes.

    On ne rappellera jamais assez les mots prononcés en 2010 par Abdelwalhab Houizi, imam de la mosquée Ibn Hazn de Lérida, devant des fidèles musulmans (l’enregistrement avait été diffusé sur Internet) : « Ils [les indépendantistes catalans] cherchent notre soutien pour obtenir des votes, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que quand ils nous laisseront voter, nous voterons tous pour les partis islamiques, car nous ne raisonnons pas en termes de gauche et de droite. Ceci nous fera gagner les mairies, et à partir de là, avec les compétences étendues des collectivités territoriales, l’islam commencera à s’implanter. » Lors de la « Consultation populaire » de 2014, les séparatistes catalans avaient encouragé – avec succès – les musulmans à voter et ils avaient même autorisé les résidents sans nationalité espagnole à se prononcer eux aussi sur la séparation de la Catalogne du reste de l’Espagne.

    L’extrême gauche en faveur de l’autodétermination de la Catalogne

    Pour le président vénézuélien Maduro, dont on connaît l’attachement à la démocratie et à l’État de droit, le Premier ministre espagnol, en refusant un référendum aux Catalans, agit en dictateur. Son allié et ami en Espagne, Pablo Iglesias, du parti d’extrême gauche Podemos, considère que les hauts fonctionnaires arrêtés la semaine dernière par la Garde civile dans le cadre de perquisitions du gouvernement de la Généralité de Catalogne sont des prisonniers politiques. Iglesias ne reconnaît pas en revanche la qualité de prisonniers politiques aux opposants de Maduro emprisonnés au Venezuela. S’il ne soutient pas directement le référendum illégal du 1er octobre (contrairement à sa branche catalane Podem), le parti Podemos se prononce en faveur d’un référendum d’autodétermination convenu avec Madrid en Catalogne et dans toute région d’Espagne qui pourrait vouloir se prononcer sur la question de son appartenance à une nation commune. Même chose pour la très gauchiste Ada Colau qui dirige la mairie de Barcelone. La non moins gauchiste maire de Madrid, l’ancien juge Manuela Carmena, va encore plus loin en soutenant ouvertement la tenue du référendum illégal. Et au sein même du camp séparatiste catalan, il y a bien sûr le parti d’extrême gauche CUP, et ses milices violentes. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Allemagne : Angela Merkel coupable d’avoir ouvert la porte aux migrants

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    La chancelière reste en place mais obtient un score plus faible qu’attendu. Ses ex-alliés du SPD s’effondrent, et refusent de participer à une nouvelle coalition, ouvrant la voie à une nouvelle alliance, avec les libéraux et les Verts.

    «Nouvelle Allemagne», vraiment? L’entrée des patriotes de l’AfD au Parlement, pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, ferait surtout ressurgir «les fantômes du passés», d’après Der Spiegel, qui prédit que la percée de l’AfD, désormais troisième force politique du pays, sera synonyme de «dérapages, de provocations, et de mise en scène de scandales» dans les mois à venir (sic).

    En Belgique, Le Soir, qui voit dans le bon score des populistes «la fin de l’exception allemande» face à la vague populiste en Europe, évoque une chancelière «victorieuse mais très affaiblie», condamnée à «montrer son vrai visage».

    Au Royaume-Uni, The Independent s’inquiète des «problème grandissants» auxquels la chancelière allemande se retrouve confrontée, tandis que Politico évoque déjà le «crépuscule» d’Angela Merkel, le début d’un «long auf wiedersehen», d’un long «au revoir». Le site américain, qui situe le début de la rupture entre la chancelière et l’opinion allemande au moment de sa décision d’ouvrir la porte aux réfugiés, voit le consensus politique outre-Rhin «érodé», les réformes d’envergure de l’eurozone «enterrées», et la patience allemande à l’égard des autres pays européens, peu empressées de prendre leur part dans la crise des réfugiés, «terminée».

  • Allemagne : la droite anti-immigration entre au Parlement

    6a00d83451619c69e201bb09c6b172970d-250wi.jpgLa Chancelière allemande et son parti CDU/CSU arrivent en tête des élections législatives avec un score situé entre 32,7% et 33,3% des voix selon les estimations, soit le plus mauvais score jamais enregistré par la famille démocrate-chrétienne allemande. Angela Merkel a très largement raté l'objectif que son parti s'était fixé en interne, à savoir 40% au moins.

    Avec 13% des voix, la droite nationaliste de l'AfD fait une entrée historique au Parlement et devient la troisième force poitique du pays. L'AfD fait mieux qu'espéré et peut escompter près de 90 députés.

    Evolution depuis le dernier scrutin :

    DKgFsGsW4AAV5pa

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Élections législatives en Allemagne : score historique de la droite nationaliste (AfD), la CDU de Merkel en tête

    Sans surprise, la CDU d’Angela Merkel remporte les élections législatives allemandes, avec 32,5 à 33,5% des suffrages, selon les premières estimations des chaînes de télévision publiques, dimanche 24 septembre.

    32,5% pour la CDU/CSU. Merkel remporte l'élection avec un score historiquement bas. Un avertissement

    Les sociaux-démocrates sont deuxièmes avec 20 à 21%, devant la droite dure AfD (13-13,5%) et la gauche radicale Die Linke (9%). Les autres formations à entrer au Bundestag sont les Libéraux du FDP et les Verts, selon les estimations basées sur des sondages réalisées à la sortie des bureaux de vote par ARD et ZDF.

    Avec 13,5% et peut-etre 89 députés l'AfD réalise un score meilleur que prévu. Un choc pour l'Allemagne

    Franceinfo

    http://www.fdesouche.com/887375-elections-allemagne-score-historique-de-droite-nationaliste-afd-cdu-de-merkel-tete

  • JULIEN AUBERT A RAISON : EMMANUEL MACRON SERA LE FOSSOYEUR DE L’EUROPE !

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    Notre pays va disparaître, le fédéralisme européen nous tue à petit feu.

    Dans un papier publié ce 19 septembre dans L’Opinion, intitulé « Pourquoi Emmanuel Macron va achever l’Europe », Julien Aubert explique pour quelles raisons, selon lui, Macron, à défaut de réinventer l’Europe, en sera le fossoyeur.

    Depuis que l’idée d’une Europe politique existe, deux visions de celle-ci s’opposent. D’un côté, ceux qui, comme Macron, voient dans le fédéralisme l’alpha et l’oméga de la politique continentale ; de l’autre, ceux qui, comme Julien Aubert ou Theresa May, sont partisans d’une politique rigide quant aux relations avec l’Union européenne.

    Alors que Mme May a entamé récemment les négociations sur le Brexit, Macron, lui, a fait état de son amour de l’Europe à Athènes. Certes, il a proposé d’y impliquer les citoyens, de leur donner la parole par le biais des « conventions démocratiques », ce qui va dans le bon sens. Personne ne peut nier qu’au cours des trente dernières années, on a fait en sorte de contourner la souveraineté des peuples, avec pour conséquence d’affaiblir la légitimité des pouvoirs. Les Français, notamment, s’indignent parce qu’ils sont face à un ordre des choses qu’ils n’ont pas élaboré, qu’ils n’ont pas discuté, qu’ils n’ont même pas décidé et encore moins contribué à mettre en œuvre. 

    Mais comme une médaille a toujours son revers, il a expliqué ensuite qu’il faudrait un Parlement spécifique. Si une telle idée voit le jour, qu’adviendra-t-il du Parlement européen, ou même des Parlements nationaux ? Car si l’on crée une nouvelle structure et que l’on maintient, néanmoins, le Parlement européen, alors ce sont les Parlements nationaux qui seront les dindons de la farce. Ils n’étaient déjà guère plus qu’une simple chambre d’enregistrement des décisions prises plus haut ; une telle mesure aura pour effet d’achever de les marginaliser. Si nouveau Parlement il doit y avoir, celui-ci devra regrouper les représentants des Parlements nationaux, avec pour mission d’accompagner et de contrôler les négociations entre États membres.

    Il est surprenant de voir que les Français ont élu un homme qui ne jure que par le fédéralisme européen alors qu’il y a à peine plus d’une décennie, ils avaient majoritairement voté contre le TCE (Traité établissant une Constitution pour l’Europe), voyant à juste titre un danger dans la logique uniformisante. En outre, arrêtons de croire que l’euro a homogénéisé les économies nationales : il a exacerbé leurs divergences. C’est pour cela que la réforme du Code du travail sera inefficace, on ne sortira de la crise qu’en étant capable d’opérer un glissement vers une monnaie commune, combiné à une politique efficace d’assainissement des finances publiques et, bien entendu, à une diminution massive des charges et impôts qui pèsent sur les entreprises.

    Si nous persistons dans cette voie, notre pays va disparaître, le fédéralisme européen nous tue à petit feu et Julien Aubert l’a bien compris, qui déclare : « L’autre définition de la souveraineté, c’est la liberté. »

    http://www.bvoltaire.fr/julien-aubert-a-raison-emmanuel-macron-sera-fossoyeur-de-leurope/

  • Après les attentats en Espagne : comprendre et combattre la radicalisation – par Charles Saint-Prot

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    Après les attentats meurtriers (16 personnes sont décédées) commis en Espagne, le 17 août 2017, notamment à Barcelone où les terroristes ont foncé dans la foule à bord d’une camionnette, certains ont mis en exergue le fait que les terroristes étaient d’origine marocaine et que leur chef était un imam. L’erreur consisterait à généraliser à partir du cas de quelques activistes déviants qui ne représentent évidemment pas le peuple marocain.

    En Espagne et en Belgique, par exemple, la communauté issue de l’immigration est majoritairement marocaine, comme elle peut être majoritairement algérienne en France ou tunisienne dans d’autres pays. On ne peut jeter l’opprobre sur tout un peuple en raison des agissements de quelques-uns et il doit être clair qu’il n’existe aucun facteur national prédestinant tel ou tel ressortissant d’un pays ou tel ou tel adepte d’une religion à commettre des actes criminels. Il faut rechercher ailleurs les causes de ces agissements.

    La question religieuse est peu présente dans la radicalisation

    Les terroristes radicalisés sont des gens qui, pour des raisons diverses, se mettent en marge. En marge de leur famille, de la société, et même de la religion qu’ils caricaturent odieusement. Ils cherchent à atteindre des cibles spectaculaires à la fois pour se valoriser et faire parler d’eux, et pour donner à leur action un grand retentissement. C’est une vielle méthode des terroristes de tous les temps, par exemple les anarchistes russes de la fin du 19e siècle ou les gauchistes de l’ultragauche radicale des années 70 et 80.

    Il y a plusieurs facteurs qui peuvent pousser à la radicalisation et au passage à l’acte criminel. En premier lieu, il y a la faiblesse psychologique de certains qui se laissent piéger par des slogans extrémistes et suivent des meneurs qui les manipulent au nom d’une conception déviante de la religion que les uns et les autres connaissent mal ou pas du tout. Le deuxième facteur est dû au manque de formation et de contrôle des imams dans les pays européens. Le chef de file des attentats du 17 août en Espagne était un imam autoproclamé qui avait purgé une peine de prison pour des actes délictueux ! Cela renvoie à la question de la formation des imams qui doivent recevoir une formation appropriée, être accrédités par une instance représentative en liaison avec les pouvoirs publics et bénéficier d’un statut. Cette question est essentielle et il est temps que les pays intéressés (la France, l’Espagne, la Belgique, etc.) cessent leurs atermoiements en la matière et coopèrent avec le Maroc qui est le seul État musulman capable d’aider à la formation d’imams enseignant l’Islam du juste milieu et combattant la radicalisation, sur le modèle de l’Institut Mohammed VI de formation des imams de Rabat. Le troisième facteur est donc l’ignorance de ce qu’est le vrai Message de l’Islam qui est la religion du juste milieu, de la tolérance et du refus des extrêmes. Le fanatisme est le propre des esprits faibles et des ignorants.

    À vrai dire, La question religieuse est peu présente dans la radicalisation. Il est d’ailleurs notable que beaucoup de terroristes sont des gens plus connus pour être des délinquants de droit commun que des militants religieux. Certains sont des esprits psychologiquement faibles ou des marginaux nihilistes saisis par une sorte de mal du siècle comme leurs prédécesseurs anarchistes ou gauchistes. On ne peut d’ailleurs négliger le refus de s’intégrer à la société et les pulsions de haine portées par les terroristes d’une manière irrationnelle. Bien sûr la propagande circulant sur Internet joue un rôle sur ces personnes souvent fragiles. Internet est un facteur d’accélération de la radicalisation et du recrutement des activistes.

    Le prétexte religieux est donc une imposture comme d’ailleurs les références aux conflits du Proche-Orient car on n’a jamais vu ces extrémistes militer pour la Palestine ou contre l’intervention des États-Unis en Irak qui, depuis, a été livré à l’anarchie, par exemple. En tout cas, ces excités criminels trahissent les causes arabes et les caricaturent comme ils trahissent l’Islam et font le jeu de l’idéologie du choc des civilisations.
    Le combat contre le terrorisme

    Outre le fait que la lutte contre le terrorisme implique un resserrement de la solidarité et de l’unité nationales, comme l’a déclaré le Roi d’Espagne Felipe VI, il faut mener une lutte sans merci contre les terroristes et les centres de propagande. Il est extraordinaire que personne n’ait songé à mettre fin aux activités du prétendu imam qui dirigeait la cellule de la région de Barcelone ! Il faut démanteler ces nids de propagande, et, quand c’est possible expulser les fauteurs de troubles ou les neutraliser. Le second volet concerne la coopération entre les polices : dans les attentats de Paris et de Barcelone, il semble que les services belges d’une part, et les services de l’entité autonome de Catalogne d’autre part, n’ont pas été à la hauteur. Ils n’ont pas assez coopéré avec leurs homologues français ou les services nationaux espagnols. En tout cas, la coopération entre les services est essentielle.

    À cet égard, il faut se féliciter de l’excellence de la coopération entre les services marocains, français et espagnols qui sont très professionnels et performants. Il faut redire que le Maroc est le seul pays du sud qui combat sérieusement le terrorisme en opposant aux radicaux à la fois la réponse sécuritaire qui s’impose et en les combattants sur le plan idéologique en promouvant la connaissance de l’Islam du juste milieu. C’est pourquoi de nombreux États africains envoient leurs imams se former au Maroc. Il est vrai que la fonction de Commandeur des Croyants du roi Mohammed VI lui donne une autorité particulière en matière religieuse et en fait le chef de file de l’Islam modéré. Le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme est unanimement apprécié par les pays européens ainsi que son rôle pour maintenir la stabilité régionale.

    Charles Saint-Prot – Directeur général de l’OEG

    Texte repris du site Theatrum Belli

    https://fr.novopress.info/

  • Gallia ou Francia : le vrai nom de la France par Thomas FERRIER

    Me plongeant dans un dictionnaire vieil-islandais/anglais (A concise Dictionary of Old Icelandic par Geir T. Zoëga), je tombais sur l’expression suivante : Valir, habitants de la France (autres que les Francs) et plus loin Valland, France. En revanche je trouvais à Frakkar, les Francs, et rien àFrakkland, le nom de la France en islandais contemporain. Nous sommes au XIe siècle et pour les Islandais, notre pays est Valland, c’est-à-dire la Gaule tout simplement, et les Gaulois (Valir) s’opposent encore aux Francs (Frakkar).

    Pourquoi est-ce intéressant ? Cela démontre indubitablement, tout comme l’illustre en grec moderne le fait que notre pays soit encore appelé Γαλλία (Gallia), que la légende d’une France née toute armée du baptême de Clovis ne tient pas. Et que l’opposition évoquée par Sieyès en 1789 entre peuple gaulois et noblesse franque, toute artificielle soit-elle à cette époque, remonte à une longue histoire. Il n’y a alors pas de roi de France mais un roi des Francs.

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    Ce n’est qu’ultérieurement, après Hugues Capet et sans doute pas avant Philippe Auguste que la notion de roi de France émerge réellement, dans la rivalité du Capétien avec le « Britannique » Richard Cœur de Lion qui était au moins aussi français que son adversaire. C’est ensuite l’unification linguistique du territoire suite aux annexions, mariages et victoires des Capétiens, la Guerre de Cent Ans qui rompt l’unité linguistique entre aristocraties française et anglaise, et crée ainsi un sentiment national, puis au décret de Villers-Cotterêts. Progressivement, mais surtout au XVIIIe et XIXe siècles, et avec l’école publique, les patois vont s’effacer et la révolution française, par jacobinisme, allant beaucoup plus loin que l’ancienne monarchie, s’attaquera même aux langues régionales non affiliées au francien (le français d’oïl) dont le francilien servait de koinê, à savoir les parlers occitans, le breton ou le basque.

    Il ne faut pas enseigner un « roman national », c’est-à-dire une légende comprenant de nombreuses approximations et même de pures inventions, mais enseigner la patiente construction nationale de la France au sein d’un processus commun de construction des nations d’Europe voisines, montrer ce qui relie et distingue les Européens entre eux et ainsi permettre à l’Europe de rentrer dans le XXIe siècle armée du sentiment de parenté et d’unité des peuples européens et ainsi capable de vaincre tous les maux qui la menacent. Il ne s’agit pas d’enseigner un « roman européen » en lieu et place d’un « roman national », mais la vérité européenne. La France est une nation celte (« gauloise ») à la langue latine et au nom germanique. Elle est une Europe en miniature. Et son histoire peut aider l’Europe à bâtir la sienne.

    Thomas Ferrier

    • D’abord mis en ligne sur le blogue de Thomas Ferrier, le 10 février 2017.

    http://www.europemaxima.com/gallia-ou-francia-le-vrai-nom-de-la-france-par-thomas-ferrier/

  • Islamophobie, occidentophobie

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    Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités

    La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie

    TRIBUNE – Pour la philosophe, il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.

    Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié. Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes. Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social. Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits. Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux. On installe des «cellules de déradicalisation» aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.

    Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de «non à l’islamophobie», comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie. Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
    On ne parle pas de l’occidentophobie. Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie. Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.

    Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
    Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident. C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées. Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde. Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle «guerre contre l’Ouest», héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
    Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.

    Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
    Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle. Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.

    On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.

    Chantal DelsolLe Figaro 7/09/2017

    Source : Magistro.fr
    http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/a-tout-un-chacun/item/3253-islamophobie-occidentophobie

    Membre de l’Institut, fondatrice de l’Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié «Un personnage d’aventure. Petite philosophie de l’enfance» (Éditions du Cerf).

    https://www.polemia.com/islamophobie-occidentophobie/

  • Vient de paraître « L’Europe, pas le monde » de Georges FELTIN-TRACOL !

    GFT2-site-212x300.jpgEn trois quarts de siècle, le projet européen en partie formulé par les milieux non-conformistes de l’Entre-deux-guerres est devenu un cauchemar pour les peuples du Vieux Continent. Dans le cadre d’une mondialisation désormais illimitée, les sectateurs mondialistes de l’actuelle imposture européenne ne cachent même plus leur volonté d’intégrer au plus vite cet espace dans un ensemble planétaire global.

    Cette terrible désillusion favorise le souverainisme national et les revendications régionalistes. Faut-il pour autant rejeter toute idée européenne ? Non, affirme Georges Feltin-Tracol qui en appelle à une salutaire lucidité. Ancien animateur de la revue L’Esprit européen et collaborateur naguère à Éléments pour la civilisation européenne, ce Français d’Europe (ou Européen de France) considère que l’Europe n’est pas ouvert aux populations du monde entier, mais l’héritage des peuples boréens. Se détournant à la fois de l’État-nation dépassé, du mondialisme mortifère et d’un altermondialisme parodique, il envisage un autre défi continental, soucieux de la personnalité historique de ses cultures et susceptible d’assumer un destin de puissance géopolitique.

    Contribution révolutionnaire pro-européenne à la grande guerre des idées, ce recueil d’articles, d’entretiens, de conférences et de recensions démontre la persistance d’un authentique esprit européen, surtout si de nouvelles chevaleries militantes surgies des communautés populaires enracinées relèvent le nouvel enjeu civilisationnel du XXIe siècle : maintenir la spécificité albo-européenne. Pendant que se prolonge l’éclipse de l’Europe, c’est dans la pénombre que s’esquissent quelques jalons fondamentaux d’une nouvelle Europe polaire, fière et solsticiale.

    Né en 1970, collaborateur aux revues dissidentes Réfléchir & Agir et Synthèse nationale, rédacteur en chef et co-fondateur du site identitaire de langue française Europe Maxima, présent sur des sites Internet rebelles comme EuroLibertés, Georges Feltin-Tracol est aussi conférencier, chroniqueur radio et essayiste.

    Auteur, seul ou en collaboration, d’une dizaine d’ouvrages, il a publié en 2016 aux Éditions du Lore Éléments pour une pensée extrême.

    • Georges Feltin-Tracol, L’Europe, pas le monde. Un appel à la lucidité, Les Éditions du Lore, 2017, 224 p., 25 €.

    à commander sur:

    http://www.ladiffusiondulore.fr/home/669-l-europe-pas-le-monde-un-appel-a-la-lucidite.html

    http://www.europemaxima.com/vient-de-paraitre-leurope-pas-le-monde-de-georges-feltin-tracol/