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Europe et Union européenne - Page 606

  • L’ultime vestige du Saint-Empire romain germanique

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    Georges Feltin-Tracol

    Le 6 août 1806, sur un ultimatum de Napoléon Ier, l’empereur François II de Habsbourg signait la dissolution du Saint-Empire romain germanique, proclamait l’Empire d’Autriche et prenait le nom de François Ier. Cette décision forcée mettait un terme définitif aux 1 200 – 1 300 entités souveraines decette étonnante structure géopolitique mitteleuropéenne.

    Pourtant, deux cent onze ans plus tard demeure en plein cœur des Alpes entre Suisse et Autriche sondernier vestige : la principauté de Liechtenstein. Ce territoire de 160 km² et de 37 000 habitants, dont la capitale est Vaduz, est surtout connu des Français pour être un ancien « paradis fiscal ». En union économique et douanière avec la Confédération helvétique, cette principauté a rejoint l’ONU en 1990 et participe à l’Association européenne de libre-échange, à l’Espace économique européen ainsi qu’à l’espace Schengen. Le Conseil de l’Europe la surveille néanmoins avec une très grande attention, car les canons de la démocratie oligarchique et ploutocratique n’y sont pas appliqués.

    Dans La doctrine anarcho-royaliste (2017, 395 p., 9,90 €), Rodolphe Crevelle, principal responsable du Lys Noir, encense la principauté traitée de « Cuba anarcho-royaliste ». La famille princière a donné son nom au pays si bien que son chef est prince de et à Liechtenstein. La titulature n’est pas anodine. Au début des années 2000, Son Altesse Sérénissime Hans-Adam II fit adopter par référendum une révision constitutionnelle lui accordant de larges prérogatives exécutives, quitte à froisser Montesquieu et son équilibre imbécile des pouvoirs. Avec Monaco, le Liechtenstein est le dernier État d’Europe où le souverain règne et gouverne. Afin de bien montrer aux parlementaires du Landtagqu’il est plus démocrate qu’eux, le prince régnant permet aussi des procédures de démocratie directe et le recours au référendum.

    La situation politique n’est depuis plus figée dans un bipartisme stérile et convenu. Les conservateurs du Parti progressiste des citoyens (35,2 % aux législatives de cette année) et les démocrates chrétiens de l’Union patriotique(33,7 %) qui alternent au gouvernement, ont vu l’apparition de la Liste libre, fondée en 1985, d’obédience sociale-démocrate – écologiste (12,6 %), et, en 2013, des Indépendants (18,4 %) au programme très flou, parfois qualifié de « populiste », voire « libertarien ». Si l’un des premiers élus est un mécanicien travesti, dès 2015, les Indépendants se sont élevéscontre les quotas de « migrants » imposées par Bruxelles.

    Le gouvernement princier a en effet fait accueillir quelques dizaines de clandestins extra-européens. Il faut reconnaître que l’accueil des réfugiés est une habitude locale. Le Liechtenstein était cher au cœur d’Alexandre Soljenitsyne. Le célèbre dissident soviétique n’oublia jamais qu’en 1945, la principauté accepta la présence de quelque 500 soldats de la 1re Armée nationale russe qui venaient de combattre les Soviétiques aux côtés des forces allemandes. Malgré les pressions diplomatiques formidables des Alliés occidentaux et de Moscou, Vaduz ne céda jamais, refusa de livrer ces Russes blancs au NKVD et tint tête à l’URSS de Joseph Staline. Cet épisode méconnu fit l’objet en 1993 d’un film de Robert Enrico, Vent d’Est.

    Ce bel exemple montre que la fermeté de caractère constitue la base déterminante de toute véritable souveraineté politique.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°56, diffusée sur Radio-Libertés, le 8 décembre 2017.

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  • UN GOUVERNEMENT PATRIOTIQUE COMME CADEAU DE NOËL POUR LES AUTRICHIENS

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    Les patriotes, absents depuis plus de dix ans du gouvernement national, y reviennent.

    L’Autriche, malmenée, suite à l’ouverture des frontières par la chancelière allemande Angela Merkel au cours de l’été 2015, par l’afflux massif de migrants, désire tourner la page et disposera avant Noël d’un gouvernement regroupant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ.

    Lors des élections législatives du 15 octobre 2017, l’ÖVP, dirigé par le jeune Sebastian Kurz, est arrivé premier – sous l’étiquette « Liste Sebastian Kurz – Le nouveau parti populaire » – avec 31,5 %, les sociaux-démocrates du SPÖ deuxièmes avec 26,9 % et le FPÖ troisième avec 26 %. Afin de sauver son parti en mauvais état dans les sondages, Kurz en avait pris avant le scrutin le contrôle tout en lui donnant une posture anti-immigration. Il deviendra bientôt chancelier d’Autriche.

    Alors que les responsables de ces deux formations patriotiques poursuivent intensivement les négociations, ceux-ci annoncent que les résultats en seront présentés ce samedi 16 décembre 2017. Le nouveau gouvernement disposera de quatorze postes de ministre et deux de secrétaire d’État.

    Les sociaux-chrétiens détiendront les attributions de l’Économie et des Finances. Ils pourraient aussi recevoir celles de la Formation et de la Famille. Si le parti patriotique FPÖ obtient le ministère de l’Intérieur, l’ÖVP contrôlera celui de la Justice car le président de la République Alexander Van der Bellen, issu des milieux politiques écologistes, a posé comme condition fondamentale le fait que ces deux ministères ne soient pas aux mains du même parti.

    Le président du FPÖ Heinz-Christian Strache sera vice-chancelier, le secrétaire général du FPÖ Herbert Kickl est prévu pour la fonction de ministre de l’Intérieur et le dirigeant du FPÖ en Styrie Mario Kunasek pour celle de ministre de la Défense si cette attribution tombe dans l’escarcelle de son parti. L’ancien candidat du FPÖ à la présidence de la République Norbert Hofer recevra le ministère des Transports et des Infrastructures ainsi que des compétences dans le domaine de l’économie et de la recherche. L’ex-député du FPÖ madame Beate Hartinger pourrait obtenir le ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’experte du Proche-Orient et publiciste Karin Kneissl le ministère des Affaires étrangères en tant que personnalité politique indépendante proposée par le FPÖ.

    L’ÖVP impose au FPÖ de conduire une politique étrangère conforme à celle de l’Union européenne. Les deux partenaires s’accordent sur la fin définitive des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et le renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne. Sebastian Kurz recevra les compétences européennes en tant que chancelier et le ministre des Affaires étrangères ne siégera plus à Bruxelles que lors de réunions portant sur la politique étrangère de l’Union européenne.

    Le président de la République a joué le jeu et accepté que les deux partenaires ÖVP et FPÖ forment un gouvernement alors que, lors des négociations de 2000, le président de l’époque Thomas Klestil – pourtant élu à ce poste en 1992 avec le soutien de l’ÖVP, qui ne s’était pas opposé à sa réélection en 1998 – avait refusé que certaines personnalités du FPÖ deviennent ministre, arborant une tête d’enterrement lors de l’entrée en fonction du gouvernement.

    Les patriotes, absents depuis plus de dix ans du gouvernement national, y reviennent. Alors qu’en 2000, l’homme fort du FPÖ de l’époque, Jörg Haider, avait renoncé au poste de chancelier ou de vice-chancelier et que le gouvernement ÖVP-FPÖ avait été victime d’ostracisme au niveau international, cette fois le président du FPÖ Heinz-Christian Strache assurera la vice-chancellerie. La participation d’un parti de ce type à un gouvernement national n’est plus un tabou au sein de l’Union européenne et le FPÖ a évité de conduire des campagnes électorales axées sur la provocation comme il le faisait du temps de Jörg Haider.

     Écrivain et journaliste belge francophone Son blog
  • Macron à la conquête de l’Europe - Journal du Jeudi 14 Décembre 2017

  • RELOCALISATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX : LES PAYS DU GROUPE DE VISEGRÁD NE RECULERONT PAS

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    Le système de relocalisation a fait la preuve de son inefficacité, ce qui ne semble pas perturber les eurocrates.

    Jeudi dernier, la Commission européenne a porté devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) l’affaire de la relocalisation des demandeurs d’asile arrivés illégalement en Grèce et en Italie. Le plan adopté par le Conseil de l’Union européenne en septembre 2015 prévoyait que 120.000 immigrants illégaux, en plus des 40.000 qui avaient déjà été convenus, seraient « relocalisés » dans un autre pays de l’Union européenne selon un système de quotas obligatoires.

    Aucun pays ne s’est dégagé de ses obligations, mais trois revendiquent officiellement leur refus de prendre ne serait-ce qu’un seul immigrant illégal : la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie, au nom de leur souveraineté nationale. Ils expliquent que le système de relocalisation a fait la preuve de son inefficacité, ce qui ne semble pas perturber les eurocrates.

    La veille de la procédure engagée par la Commission, le gouvernement portugais, bon élève du système de relocalisation, confirmait que sur 1.500 « réfugiés » accueillis, plus de 820 s’étaient déjà enfuis et l’on ne sait rien de leur lieu de séjour.

    Dès jeudi, le Fidesz hongrois parlait d’une attaque de Bruxelles « à l’arme automatique » du fait que, le même jour, la Commission européenne avait également engagé une procédure devant la Cour de justice de l’Union européenne dans deux autres dossiers concernant la Hongrie au sujet des établissements supérieurs et des ONG. Dans un communiqué, le Fidesz accusait Bruxelles d’être sous l’influence de George Soros, ce qui n’est pas faux puisque le milliardaire américain était venu au printemps discuter de ces lois hongroises directement avec les dirigeants de la Commission européenne.

    Viktor Orbán affirme, par ailleurs, que Bruxelles s’en prend à la Hongrie à cause de son opposition au « plan Soros » (Dans un document publié en septembre 2015, George Soros: Here’s my plan to solve the asylum chaos, M. Soros explique que l’Union européenne doit accueillir au moins un million de demandeurs d’asile par an, et ce chiffre a été repris plus tard par Dimítris Avramópoulos, le commissaire européen grec chargé des questions d’immigration pour plaider pour une plus grande ouverture de l’Union européenne.)

    En Tchéquie, le nouveau Premier ministre Andrej Babiš a remporté les élections en promettant de refuser les quotas de demandeurs d’asile de la Commission, et il pourra difficilement se dédire. Comme ses partenaires du groupe de Visegrád, il propose l’aide de son pays pour garder les frontières de l’Union européenne, mais pas pour faire venir des immigrants illégaux.

    En Pologne, le ministre de l’Intérieur Mariusz Błaszczak a mis en avant l’impératif de sécurité face à la menace terroriste qui accompagnerait immanquablement la venue d’une partie des immigrants musulmans arrivés illégalement en Grèce et en Italie. Il a aussi fustigé les zones de non-droit dans les pays de l’ouest du continent, dont il a rappelé qu’elles étaient le produit de l’immigration et une base arrière du terrorisme islamique. Il a nommément cité la France comme l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire en matière d’immigration. Dans sa première interview télévisée jeudi soir, le nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a confirmé son refus du système de relocalisation.
    Les graves agressions antisémites qui ont eu lieu en Europe ces derniers jours et la toute nouvelle tentative d’attentat par un immigré musulman à New York (arrivé dans le cadre du regroupement familial) donnent encore une fois raison à ces pays et ils ne céderont pas.

    http://bvoltaire.com/relocalisation-immigrants-illegaux-pays-groupe-de-visegrad-ne-reculeront/

  • De la Catalogne à la Corse : vers l’éclatement des nations ?

    2614059888.jpgPar François Marcilhac

    L’heure serait-elle à l’éclatement des États-nations  ? Voire de toute structure politique un peu importante  ?

    Le moins qu’on puisse dire est que nos médias ne font pas dans le détail, en amalgamant des situations qui, pourtant, n’ont pas grand-chose à voir entre elles. Comparaison n’est pas raison, et faire des parallèles entre la Catalogne, l’Écosse, la Corse, la Nouvelle-Calédonie voire le Brexit peut se révéler extrêmement risqué, même si cela excite la curiosité de l’auditeur. Non, la Catalogne n’est pas à l’Espagne ce que la Corse est à la France ou l’Écosse au Royaume-Uni.

    Comparaison n’est pas raison

    Le Brexit, lui, ne traduit pas une volonté de rompre avec une unité politique fondée sur l’histoire, l’Europe ne s’étant jamais réalisée, ni même sérieusement pensée comme telle depuis 1957. Quant à la Nouvelle-Calédonie, l’irrédentisme d’une partie des Canaques a été, sur fond de sous-développement économique surtout de la province Nord que dirigent les séparatistes du FLNKS, savamment entretenu, dans un premier temps du moins, par ses puissants voisins anglo-saxons, désireux de voir la France chassée d’une partie du monde considérée comme leur zone exclusive d’influence, et encouragés en cela par… le pouvoir politique français lui-même (Mitterrand, au premier chef) au nom de l’idéologie anticolonialiste et d’une France faisant profil bas sur le plan géopolitique. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Dans le précédent numéro, Roch Cauvigny a montré comment la situation commençait d’évoluer. Fort heureusement, aujourd’hui, Valls, président de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de l’archipel, se voit plus en Clemenceau qu’en Mitterrand. Mais le Premier ministre, qui est venu, le week-end dernier, lancer l’année référendaire, sera-t-il à la hauteur  ? Faire profil bas serait la pire façon de chercher le consensus.

    Et que peut signifier ce lointain territoire pour Macron, qui veut enfermer la France dans les limites étroites d’une Europe sous hégémonie allemande à laquelle il veut abandonner notre politique extérieure, comme en Afrique – une Allemagne qui, soit dit en passant, ne cesse de l’humilier, comme l’a montré l’affaire du glyphosate, prorogé par l’Europe sur ordre de Merkel contre l’avis de Paris  ? Espérons seulement – mais ne rêvons pas trop – que nos compatriotes de l’océan Pacifique sentent le désir du pays légal de voir l’archipel rester français, ce qu’il est pleinement de par l’histoire, seul guide en la matière  : les séparatistes rêvent d’un État ethnique, voire racial, alors que, comme le rappelait Bainville, «  la France, c’est mieux qu’une race, c’est une nation  ». En ce sens, la Nouvelle-Calédonie est une France en miniature, puisqu’elle s’est prêtée, depuis notre arrivée, comme la métropole, «  à tous les échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées  ». D’autant que l’archipel n’est pas viable économiquement et que les investisseurs trouvent désormais urgent d’attendre… le résultat du référendum qui aura lieu à la fin de 2018.

    Quoi de commun, donc, entre la Catalogne, la Corse, l’Écosse, sinon que, face à l’instabilité toujours plus grande d’espaces géopolitiques et économiques mondialisés, qui se cherchent un nouvel équilibre – Carl Schmitt parlait de nomos –, les forces centrifuges demeurent minoritaires  ? Ce qui se vérifiera peut-être aussi, espérons-le du moins, pour la Nouvelle-Calédonie. Certes, les Corses ont voté «  nationaliste  », ce dimanche 3 décembre, au premier tour des élections territoriales visant à nommer leurs représentants à la toute nouvelle collectivité unique qui, regroupant les compétences de la région et des deux départements actuels, entrera en fonction le 1er janvier 2018  : la liste «  nationaliste  » Pé a Corsica (Pour la Corse), que l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni a conduite avec l’autonomiste Gilles Simeoni (un contrat de mandature les lie), est arrivée largement en tête avec plus de 45  % des voix. Les «  nationalistes  » avaient déjà remporté Bastia en 2014 et la région en 2015 et envoyé trois députés à l’Assemblée nationale aux législatives de juin dernier. Le second tour n’aura pas encore eu lieu à l’heure où paraîtront ces lignes, mais, même si les «  nationalistes  » ont profité de la large abstention du premier tour (quelque 52  %), décevante compte tenu de l’enjeu, les résultats définitifs, même avec un léger sursaut des électeurs – ou grâce à celui-ci –, devraient confirmer leur victoire  : les «  nationalistes  » dirigeront la nouvelle collectivité unique.

    L’indépendance dans dix ans  ?

    C’est pourquoi Talamoni a eu soin de rappeler au soir du premier tour qu’il ne souhaitait aucun processus d’indépendance avant dix ans, conformément au contrat de mandature  : il sait, et reconnaît d’ailleurs, que le courant indépendantiste est très minoritaire (les autonomistes, au premier tour des régionales de 2015, pour lequel ils n’avaient pas fait alliance avec les indépendantistes, avaient obtenu 2,5 fois plus de voix qu’eux). Aussi ne doit-il pas effrayer les électeurs pour le second tour, les Corses n’ayant voté aussi massivement pour les listes «  nationalistes  » que parce que les autonomistes y paraissent neutraliser les revendications indépendantistes, qui supposent du reste, pour être crédibles, que la Corse puisse acquérir une certaine autonomie économique et financière. Or le développement économique de l’île de Beauté, dont les anciens possesseurs génois ne s’étaient guère souciés, doit tout à ses relations avec le “continent”, un continent que les élites corses ont toujours considéré comme le complément naturel de l’île. Ce n’est pas demain que la Corse représentera 20  % du PIB de la France (comme la Catalogne pour l’Espagne). L’importance de l’emploi public le montre  : l’île, qui est pauvre, pour vivre et se développer, a besoin de la solidarité nationale.

    Il n’en reste pas moins que Talamoni a raison lorsqu’il prévient, à propos du résultat  : «  Il faudra que Paris le prenne en compte  !  » Et de rappeler déjà à Macron ses exigences  : la reconnaissance officielle de la langue corse, un statut de résident pour réserver l’immobilier aux Corses, l’amnistie des prisonniers «  politiques  », dont l’assassin Yvan Colonna. Les indépendantistes comptent, à terme, sur d’éventuelles fautes politiques de Paris pour décrédibiliser la voie autonomiste et radicaliser – le modèle catalan servant alors à leurs yeux – leurs objectifs. Pourtant, comme le remarque Gilles Simeoni  : «  le modèle catalan n’est pas applicable  ». Ni l’autonomie actuelle de la Catalogne, ni la puissance économique de cette généralité, ni le jusqu’au-boutisme d’un pays légal catalan qui se savait minoritaire et qui a voulu forcer le destin ne sont applicables à la Corse. D’ailleurs, il n’y a pas de modèle catalan… pour la Catalogne elle-même. Comment serait-il valable pour la Corse  ?

    Quand la République n’a plus les moyens d’imposer un jacobinisme asséchant, mâtiné d’intérêts bassement partisans, qui provoque un légitime rejet, elle brade… De la cause à l’effet. Toute son histoire tient dans ce mouvement de balancier, qui jure avec la patience de nos rois et leur respect de la diversité des peuples composant la France. Les «  nationalistes  » corses jouent sur l’incapacité de la République à avoir une juste conception de l’unité nationale pour promouvoir leur vision fantasmée de l’histoire,. Ils savent qu’elle est incapable de donner à la Corse un statut qui ne mette pas en cause son appartenance à la collectivité nationale tout en préservant l’identité de l’île. Une identité où joue à plein, également, la question de l’immigration, la conception du vivre-ensemble n’étant pas la même à Bastia et à Paris.   

  • Kiev ou Moscou ?

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    Analyse sommaire sur les motivations et les engagements des militants identitaires dans le conflit du Donbass. Pour des raisons de commodité et de clarté de l’exposé les tenants de la ligne kiévienne seront appelés ici « occidentalistes » et leurs adversaires de la ligne moscovite seront désignés comme « eurasistes ».

    Il est clair pour tout esprit lucide que la guerre opposant dans l’est de l’Ukraine les partisans de Kiev à ceux de Moscou depuis le printemps 2014 a provoqué, sur cette question, une profonde dissension dans le camp des identitaires 1 européens et singulièrement en France. Ainsi on a vu récemment cette ligne de fracture s’exposer dans le N° 70 de la revue Terre et Peuple 2 du néo-païen Pierre Vial ou encore plus récemment lors d’un débat organisé par le Cercle de Flore de l’Action Française et opposant les deux lignes à travers la participation d’un « pro-Russe » Nikola Mirkovic et d’un « pro-Ukrainien » Florian Lemarchand. Le débat ayant d’ailleurs clairement tourné à l’avantage de ce dernier (écouter ici le débat et lire l’analyse critique intéressante faite sur le site Agoravox).

    Si l’on poursuit l’examen rapide de la situation dans d’autres pays européens, et sans prétendre à l’exhaustivité, on peut observer en Italie par exemple une ligne de fracture identique opposant la Casa Pound ayant suivi une ligne majoritairement occidentaliste aux partisans de la Ligue du Nord, ayant suivi une option clairement eurasiste.

    Dans les milieux « identitaires » allemands (PEGIDA, Alternative für Deutschland…) et en y incluant également une assez large majorité de la CDU/CSU et même certaines factions du Parti Die Linke on peut observer un très net tropisme philo-russe et un assez faible engagement en faveur du camp occidentaliste.

    Dans la majorité des pays de l’ex-pacte de Varsovie en revanche (Pologne, pays Baltes, République tchèque, Roumanie…) et pour des raisons historiques essentiellement, la majorité des populations, et pas seulement des mouvements identitaires locaux, a pris fait et cause depuis l’éclatement de l’Union soviétique pour le camp occidental. Ce phénomène étant particulièrement marqué dans les pays baltes, et singulièrement en Lituanie, et bien évidemment en Pologne. En revanche, un pays comme la Hongrie, malgré le souvenir de l’insurrection de Budapest en 1956, a clairement manifesté un choix eurasiste dès le commencement du conflit dans le Donbass en 2014. Cela peut s’expliquer en partie par la présence d’une minorité hongroise en Transcarpatie ukrainienne pour laquelle la quasi-totalité de la classe politique hongroise, et pas seulement le Jobbik, milite pour éviter l’enrôlement de ces Hongrois de l’étranger dans la guerre de Porochenko contre les populations du Donbass.

    En Grèce, le mouvement identitaire Aube Dorée a pris fait et cause de manière tranchée pour le camp eurasiste. Cet engagement pouvant en partie s’expliquer par la politique de sanctions inouïes que l’Occident fait subir à la Grèce depuis 2008.

    En ex-Yougoslavie en revanche, les clivages sur la question ukrainienne recoupent essentiellement les divisions religieuses entre catholiques, musulmans et orthodoxes, nonobstant la couleur politique de chacun. Les Serbes orthodoxes étant naturellement, sur la question ukrainienne et tous partis politiques confondus, dans le camp eurasiste, et les catholiques croates avec leurs « alliés » musulmans restant dans le camp occidental.

    Venons-en maintenant à l’analyse des racines de cet antagonisme qui sépare de manière radicale les partisans de Kiev et ceux de Moscou. Il faut pour cela à mon avis remonter au bouillonnement intellectuel que l’on vit en Europe après l’immonde guerre civile européenne de 1914 et qui marqua entre autres des personnalités comme Bertrand de Jouvenel, Emmanuel Berl, Henri de Man ou encore Pierre Drieu la Rochelle. Même si ces intellectuels suivirent des chemins différents, ils partagèrent avec beaucoup d’autres l’horreur que fut la Première Guerre mondiale, et ils tentèrent, chacun à leur façon, d’inventer un monde où ces affrontements fratricides entre nations européennes seraient abolis.

    Ils ont de ce fait été des précurseurs dans le monde intellectuel européen de la mise en avant des idées européistes et ont accompagné ou précédé, consciemment ou inconsciemment, des personnalités telle que le fameux Richard de Coudenhove-Kalergi, agent patenté du Nouvel ordre mondial à travers notamment le concept de Paneurope qu’il inventa. De manière plus tangible, la transcription de cet idéal paneuropéen dans les milieux nationalistes français s’est concrétisée dans le tournant des années 1960 du XXe siècle. Un des hommes clé de cette évolution en a été Dominique Venner. Militant nationaliste, engagé dans le combat pour l’Algérie française, il passera dix-huit mois à la prison de la Santé en raison de son engagement dans le camp des réprouvés. C’est à sa sortie de prison en 1962 qu’il écrit le manifeste Pour une critique positive dans lequel il oppose « nationaux » et « nationalistes ». C’est dans cette filiation intellectuelle que s’est construit un nationalisme révolutionnaire européen qui se détachera de plus en plus de l’idée de la nation française. Par la suite, cette évolution naturelle conduira à l’émergence de deux courants, proches mais distincts, l’un politique et qui aboutira à la création de plusieurs mouvements nationalistes révolutionnaires, l’autre métapolitique duquel émergera le GRECE en 1968, présenté comme « nouvelle droite » par les médias au tournant des années 1980.

    Dominique Venner naquit en 1935 et a donc vécu de plain-pied dans son âme et dans sa chair, avec ceux de sa génération, toutes les défaites et les reculs que la France a connus depuis l’entre deux-guerres. Mai 1940, l’Indochine et l’Algérie enfin auront eu raison de son amour pour la mère patrie. Il n’y a qu’un amour déçu pour engendrer une haine inexpiable ou pire encore, un mépris infini. Cette France vaincue par les Allemands en 1940, puis asservie à nouveau par les vainqueurs anglo-saxons, humiliée et trahie en Indochine, et puis trahie encore par celui qui prétendait la sauver en Algérie, cette accumulation de défaites et de reculades a probablement été le principal facteur de perte de confiance dans la capacité de la nation à se régénérer.

    Dans ces années 1960, devant tant de honte et avec aussi peu d’espoir de voir surgir une alternative politique, des hommes comme Dominique Venner ont essayé d’imaginer une alternative à ce qui pouvait sembler à l’époque, pour un militant révolutionnaire, une société bloquée et sans avenir. C’est ainsi qu’a été forgée cette idéologie politique nationaliste européenne, d’abord à travers le périodique Europe-Action, puis par le prisme de multiples revues et mouvements politiques et métapolitiques.

    C’est dans cette matrice idéologique, conjuguée avec l’idée de « Fédéralisme européen » et incarnée par exemple dans la pensée de Yann Fouéré auteur de L’Europe aux cent drapeaux, que s’est constituée une idéologie supranationale destinée dans l’esprit de ses promoteurs à dépasser le cadre étroit et oppresseur de l’État-nation pour le transcender dans une construction européenne mythique.

    Dans ce projet d’abolition de la nation dans sa version jacobine, on retrouve le mythe de l’empire carolingien originel, empire qui unissait sous sa férule les peuples celtes, latins et germaniques. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui encore le mythe de cet empire européen perdu est utilisé par les chantres de l’Union européenne à travers le prix Charlemagne qu’ils décernent chaque année à une personnalité ayant œuvré pour la promotion de cette Europe coupée de ses véritables racines. C’est là, à travers cette escroquerie de la pensée que constitue l’idée européenne sous contrôle de l’idéologie anglo-saxonne, que se sont fourvoyés les militants du nationalisme révolutionnaire européen et avec eux, nombre de leurs alliés ou compagnons de route régionalistes.

    Je pense qu’une des origines probables du clivage qui sépare les occidentalistes partisans de Kiev des eurasistes qui soutiennent les républiques rebelles du Donbass se situe dans cette perception, en partie erronée de mon point de vue, d’une Europe mythique constituée de patries charnelles qu’il faudrait détacher des États-nations actuellement existants pour les regrouper dans une structure supra-étatique de type impérial. Quand l’Ukraine en 1991 et avec elle de nombreux peuples « soviétiques »trouvent ou retrouvent une indépendance, les partisans de l’Europe aux cent drapeaux, ayant pour nombre d’entre eux longtemps baigné dans un anticommunisme primaire, voire supérieur, épousent la cause de ces nouvelles nations ayant échappé à l’ogre russe. Mais c’est avoir une vision bien primaire et bien superficielle de la réalité pour imaginer une Ukraine unifiée sur les plans linguistique et culturel. Outre le nombre important de minorités ethniques vivant sur le territoire ukrainien (Russes, Moldaves, Roumains, Polonais, Biélorusses, Grecs, Hongrois, Ruthènes, Tatars…), la langue véhiculaire qui unit tous ces peuples, y compris les locuteurs de la langue ukrainienne, est le russe. Le meilleur exemple en étant le grand écrivain « ukrainien » Nicolas Gogol qui n’a jamais écrit que dans la langue de Pouchkine.

    Pour suivre le raisonnement plus avant, les partisans de Kiev pensent soutenir une juste cause, luttant pour une ethnie « charnelle » en butte à un oppresseur fanatique désireux d’annihiler leur singularité alors qu’ils occultent totalement le fait, objectif celui-là, que l’Ukraine, surtout depuis la révolution du Maïdan, s’est vendue corps et âme au camp occidental, livrant son peuple, ses peuples plutôt, aux vautours du FMI et à la férule de l’OTAN.

    La question des patries charnelles n’est pas à évacuer pour autant, et une réflexion devra être menée pour la sauvegarde des langues vernaculaires et des traditions culturelles de tous les peuples menacés par la mondialisation, mais aujourd’hui, et je conviens qu’il s’agit là d’un paradoxe, le meilleur rempart contre les effets délétères de la mise en place d’un gouvernement mondial dirigé par la haute finance, c’est l’État-nation, avec tous ses défauts et ses insuffisances. Ce n’est pas pour rien que le Système ne ménage pas ses efforts pour achever la mise à mort de nos institutions, de notre langue, de notre culture, de notre droit et c’est la raison impérieuse pour laquelle il faut protéger ce cadre national, aussi imparfait soit-il mais qui constitue la dernière digue avant l’effondrement total.

    Ceux qui ont choisi le camp des rebelles séparatistes du Donbass – et c’est encore un paradoxe – se sont inscrits dans cette logique. Ils considèrent que la Russie – ensemble multiculturel et multinational – représente la dernière grande force sur le territoire eurasiatique qui ne soit pas encore tombée dans les griffes des Anglo-Saxons. Il ne s’agit pas d’aimer ou de ne pas aimer Poutine, il s’agit d’un raisonnement froid et objectif : l’Europe occidentale, centrale et orientale, et avec elle l’Ukraine, est tombée tout entière dans le camp occidental et l’enjeu de ce Grand Jeu est l’achèvement de la conquête du monde que les élites anglo-saxonnes ont programmé depuis des siècles.

    J’ajouterai une réflexion sur la question de l’engagement des occidentalistes dans le camp ukrainien, à savoir qu’il existe une véritable continuité dans ce combat pro-occidental qui a commencé d’une certaine manière dès les années 1950 du siècle dernier par l’engagement français sous l’égide de l’ONU dans la guerre de Corée aux côtés des forces anglo-américaines. Les années gaulliennes verront au contraire un arrêt brutal de la collaboration entre la France et les Anglo-Saxons (cf. sortie de l’OTAN) mais en revanche, dès la chute de de Gaulle en 1969, on assistera rapidement à la reconstitution des politiques pro-occidentales, notamment en Afrique (Angola, Cabinda, Namibie…) et donc à nouveau à l’asservissement de la France aux intérêts de la City et de Wall Street.

    Cette continuité aux services des intérêts anglo-saxons s’incarne parfaitement dans le personnage de Gaston Besson que j’avais croisé à Paris au début des années 2000. Nous ne nous étions pas vraiment entendus ni compris : quelques années plus tôt, lui avait choisi le camp croate et donc occidental, et moi le camp serbe et donc anti-occidental. De son propre aveu il avait participé comme mercenaire à toutes les guerres sales au service des intérêts du Système : Birmanie, Laos, Cambodge, Colombie, Croatie, Bosnie. Son engagement pour l’Ukraine en 2014 est dans la droite ligne de ses guerres au service des intérêts anglo-saxons. Est-il seulement conscient de servir la cause de nos ennemis mortels ? Je ne le pense pas ! Il est seulement dans une logique de réseaux, probablement passablement infiltrés par les services et il doit se voir comme une espèce de condottière mettant sa vie en jeu dans un engagement dont ne sont pas capables les bourgeois, ce qui n’est pas faux. Le seul problème est que son combat est mis au service de la plus mauvaise des causes qui soit.

    Ceux qui comme lui ont choisi le camp du bataillon Azov parce que les symboles utilisés par ces militants sont fortement inspirés des runes scandinaves qu’affectionnait la SS se trompent de combat une fois de plus et sont utilisés à nouveau comme chair à canon comme leurs ancêtres les Galiciens et les Allemands l’ont été au siècle dernier et pour le même combat contre le dernier grand peuple libre du continent eurasiatique.

    En ce qui me concerne, je ne suis pas de ceux qui se réjouiront de la présence à Kiev le Jeudi 24 août 2017 de James Mattis, secrétaire à la Défense des États-Unis, pour assister à la fête nationale ukrainienne. Je m’en réjouirai d’autant moins qu’il sera accompagné par le vice-ministre Britannique de la Défense. Les assassins reviennent toujours sur les lieux de leur crime.

    Le 24 août, en ce qui me concerne, je serai en route une nouvelle fois pour Donetsk afin d’apporter mon soutien aux populations martyres du Donbass en lutte contre l’Occident, ses Gay Prides et ses idiots utiles qui croient lutter pour la libération des peuples.

    Урра ! Победа ! Les initiés et les locuteurs de russe comprendront.

    L’auteur collabore à la revue « Sans Frontières », la revue officielle de l’Institut franco-russe de Donetsk et du département français des sciences et techniques de l’Université nationale technique de Donetsk qui pour but premier le partage des cultures russe et française et le développement du Donbass.

    https://voxnr.com/48905/kiev-ou-moscou

  • JEUDI 14 DÉCEMBRE : JEAN-CLAUDE ROLINAT NOUS PARLE DE "LA HONGRIE SENTINELLE DE L'EUROPE" SUR RADIO LIBERTÉS

    RL 50 2017 12 14 JC ROLINAT.jpg

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  • Elisabeth Lévy : « Immigration : la coulpe est pleine ! »

    On nous serine que l’immigration est un sujet trop clivant pour être débattu. Pourtant, deux tiers des Français réclament qu’on l’arrête ou la réduise drastiquement. La France mérite mieux que ce déni de démocratie.

    L’immigration est, on le sait, un sujet explosif, sur lequel il est prudent, dans l’espace public, de se contenter de platitudes compassionnelles, surtout si on est aux affaires ou candidat à l’être. Alors que depuis quarante ans la France est confrontée à une immigration massive dont les partisans les plus zélés ne cessent de proclamer, pour s’en réjouir, qu’elle change le visage du pays, la question a échappé à la délibération démocratique, le simple fait de vouloir qu’on en parle suffisant à classer ceux qui s’y risquaient dans le camp des populistes.

    Lire la suite sur Causeur

  • Le nouveau Premier ministre tchèque ne veut pas des demandeurs d’asile

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    République tchèque – Le milliardaire Andrej Babiš, devenu Premier ministre de la République tchèque, a averti l’Union européenne : son pays ne veut pas de réfugiés et les menaces de sanctions économiques n’y changeront rien !

    Les dirigeants de la Commission européenne ont menacé de sanctionner les pays membres de l’Union européenne qui ne respectent pas le diktat migratoire de l’UE.

    Dans une interview publiée samedi par le journal Pravo, M. Andrej Babiš a déclaré que la pression de l’UE pour forcer son pays à accepter les demandeurs d’asile ne fera qu’alimenter la montée des partis nationalistes.

    « Nous devons négocier à ce sujet et proposer différents modèles, comme renforcer les frontières ou aider les pays pauvres. Mais nous ne voulons pas de réfugiés « , a déclaré le Premier ministre Babiš.

    http://www.medias-presse.info/le-nouveau-premier-ministre-tcheque-ne-veut-pas-des-demandeurs-dasile/84626/

  • Un français, agent de la Russie, passe aux aveux !

    6a00d83451619c69e201bb09ded9e1970d-800wi.pngIl s'agit d'Alexandre Latsa, qui tient l'excellent blog Dissonance. Nous le laissons expliquer son forfait lui-même, c'est ici.

    en voici la conclusion:

    Alors que DISSONANCE fête ces 10 ans, je tiens à donner quelques chiffres.

    DISSONANCE c’est 10 ans d’écriture, 1.621 articles, des articles traduits et republiés, en 12 langues (français, russe, anglaisallemandarabeItalienEspagnolPortugaisslovaquegrechongrois, roumain), 3 livres en 4 langues et 21.000 tweets.

    Une certitude est née : grâce a Internet, la propagande des médias Mainstream PEUT être combattue et même vaincue, il suffit d’y travailler.

    C’est pour ça que la vérité a pu éclater en Ukraine et que cela n’a pas été le cas pour la Serbie au cours de la dernière décennie du 20ieme siècle et le pays a servi de laboratoire. Car à cette époque la, il n’y avait pas internet pour permettre aux serbes d’être défendus.

    L’avenir?

    DISSONANCE ne fermera pas même si le rythme de publication sera sans doute plus faible qu’avant car the job is done comme disent nos partenaires américains !

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html