Europe et Union européenne - Page 632
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La démocratie suisse est d'origine catholique et non protestante!
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Les Banques Centrales actuelles doivent disparaître
Auran Derien
UniversitaireL’inversion des valeurs est systématique. La finance mondialisée détruit l’État à partir des banques centrales.
De la banque de Suède créée en 1656 à la banque d’Angleterre mise sur pied en 1694, le monde des usuriers n’a cessé de multiplier ses méfaits. Le système de Law, en 1716 en France, eut aussi la même volonté : transformer une banque privée en banque royale et financer l’État pour le contrôler. Le système s’est généralisé lentement : Pays-Bas en 1814, Espagne en 1856, Allemagne en 1875, USA en 1913, Japon en 1942. Aujourd’hui, ces banques permettent la création monétaire et la consolidation (transformation en créances à long terme) au profit uniquement de financiers qui leur sont liés et se trouvent à la base de la constitution d’oligarchies et de cartels privés. Le cartel des GAFA est une parfaite illustration de la constitution d’un pouvoir reposant sur des technologies financées à crédit à travers l’appui des banques centrales.
On parle souvent des marchés financiers comme s’il s’agissait d’offres et de demandes ordinaires. On oublie qu’on y échange des positions créditrices et débitrices, égales par définition de la méthode comptable, ce qui laisse une grande latitude pour fixer le prix de ces échanges, le taux d’intérêt. Depuis 2008, nous savons que les banques centrales pratiquent volontairement des taux bas voire négatifs pour favoriser l’endettement. Les États ont augmenté les émissions d’obligations achetées ensuite par les banques centrales. Ces États n’ont jamais investi les sommes récoltées mais versent des prestations sans limites aux nouveaux venus du vaste monde, génocide organisé des peuples autochtones. Les dettes publiques ne préparent pas leur remboursement puisqu’il n’y a aucune volonté de créer des capacités productives. La fin de cette phase, quand elle sera décidée par le cartel des banques centrales, sera dramatique pour les populations.
L’entente des banques centrales avec les banques commerciales constitue un oligopole extrêmement dangereux. Elles achètent tout et se retrouvent de fait en possession de l’économie mondiale. La banque du Japon est désormais le premier détenteur d’actions. La BCE achète des obligations, des actions (1) mais ses comptes sont séparés de ceux du Système Européen de Banques Centrales et elle publie des soldes, soit la compensation entre actifs et passifs, au mépris des règles comptables, pour pouvoir discrètement évacuer vers une (des ?) structure (s) de défaisance des titres sans valeur. L’économiste Michael Snyder explique depuis des années que l’économie n’a pas besoin d’une banque centrale en collusion avec des banques commerciales. Il suggère que le système financier totalitaire finira pas s’écrouler, comme tout système d’usure, mais il reste à savoir si les parrains laisseront la place à d’autres élites.
Il ne faut pas compter sur le personnel politique actuel pour s’attaquer à la finance. En général, les cartels de la finance choisissent les politiciens, comme dans le cas de Manuel Barrosso, ancien dirigeant de la commission de Bruxelles, acheté par Goldman Sachs. «A mesure que les multinationales rachètent les actifs productifs, elles s’organisent en cartels et quasi-monopoles qui peuvent être protégés de la concurrence par du lobbying et des contributions à des campagnes électorales».
L’argent sous contrôle de banques centrales est une forme totalitaire de contrôle social. En s’endettant toujours davantage, les pays travaillent pour la finance mondialisée, rien de plus. Il conviendra de remettre au premier plan les penseurs qui ont montré la voix du changement, tels Maurice Allais dont l’œuvre n’est pas prête de tomber dans l’oubli.
Nous reprenons, quelques-uns de ses enseignements
La création monétaire doit relever de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant de la création monétaire bancaire.
Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme.
Les principes de la réforme du système du crédit que propose Maurice Allais impliquent la création de trois catégories d’établissements distincts et indépendants : des banques de dépôt assurant les encaissements, les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients. Les frais se facturent à ces derniers, et les comptes ne peuvent comporter aucun découvert ; des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts ; des banques d’affaires empruntant directement auprès du public, ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises.
Dans son principe, une telle réforme rendrait impossible la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire. L’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, se ferait au taux souhaité par les autorités monétaires. Il y aurait attribution à l’État, c’est‐à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, avec allégement des impôts.
Le contrôle par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire est une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité.
Note:
(1) Malgré le silence qui règne sur les transactions de la BCE, on a appris en décembre 2017 qu’elle avait fait acheter des titres de la société mère de Carrefour (Steinhoff) par les laquais de la banque de Finlande.
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Une vague populiste européenne au pouvoir. Sauf en France ?

L’ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon se rendait au congrès de refondation du Front National qui se tenait le 10 mars à Lille pour y prononcer un discours très offensif.
Alors que l’Italie, l’Autriche, la République tchèque confirment la montée de la vague populiste à l’échelle européenne, pourquoi le Front national, parti populiste le plus important en Europe, n’est lui pas encore arrivé au pouvoir ?
Un débat proposé par Radio Sputnik.
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Manifeste : “Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne”

Ce premier manifeste de l’Institut ILIADE, intitulé “Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne”, réunit un ensemble de textes originaux et fondateurs, exprimant une vision du monde cohérente, centrée sur la figure pérenne de l’homme européen.
L’ouvrage ne constitue aucunement un « catéchisme politique » : il ne pose aucun dogme, aucune vérité définitive, ne définit aucun « sens de l’histoire » et n’invite donc pas à des lendemains qui chantent. Il appelle les Européens à s’éveiller en prenant pleinement conscience de leur identité, non seulement à partir de la mémoire de leurs origines, mais surtout en assumant hic et nunc une manière spécifique d’observer et de façonner le monde.
Ce que nous sommes, c’est ce que nous décidons de continuer à être, dans la fidélité à nos héritages, à nos lignages, et surtout dans l’enthousiasme d’un avenir toujours possible.
En rupture avec la doxa des « déconstructeurs », contre les « détricoteuses » du récit national et européen et les idéologues du « vivre ensemble » sur la tabula rasa de notre identité, le message porté par l’institut ILIADE incite les Européens à « combattre ce qui les nie » afin de relever les défis d’aujourd’hui et de demain.
Cet ouvrage collectif, par nature polyphonique, s’adresse à tous ceux qui refusent la fatalité du déclin, et qui souhaitent œuvrer au renouveau de notre civilisation plurimillénaire. Il s’agit d’un appel au grand ressourcement.
L’ouvrage ne constitue aucunement un « catéchisme politique » : il ne pose aucun dogme, aucune vérité définitive, ne définit aucun « sens de l’histoire » et n’invite donc pas à des lendemains qui chantent. Il appelle les Européens à s’éveiller en prenant pleinement conscience de leur identité, non seulement à partir de la mémoire de leurs origines, mais surtout en assumant hic et nunc une manière spécifique d’observer et de façonner le monde.
Texte repris du site Institut Iliade
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Les amitiés d’Emmanuel Macron et Alain Juppé avec Hashim Thaçi, accusé de trafic d’organes

Le président Emmanuel Macron ne manque pas de surprendre en recevant à l’Elysée un chef d’Etat étranger plus que controversé, le sieur Hashim Thaçi, président du Kosovo.
La visite date du 14 mars et, curieusement, n’apparait pas à l’agenda présidentiel. C’est Hashim Thaçi qui en a dévoilé quelques clichés via les réseaux sociaux.

Or, un rapport du Conseil de l’Europe datant de 2011 accuse Hashim Thaçi d’avoir dirigé un trafic international d’organes, de 1998 à 2000, pendant la guerre du Kosovo. Ces organes ont été prélevés notamment sur des centaines de prisonniers serbes.

Le rapport européen stipule que « De nombreux indices concrets et convergents confirment que des Serbes ainsi que des Kosovars albanais ont été tenus prisonniers dans des lieux de détention secrets sous contrôle de l’UÇK au Nord de l’Albanie et soumis à des traitements inhumains et dégradants, pour finalement disparaître ». Les trafiquants exécutaient les prisonniers d’une balle dans la tête, les opéraient et vendaient leurs organes à des cliniques étrangères.
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Les élections législatives en Italie : les réseaux sociaux battent les médias traditionnels

Les sondages utilisés et « chouchoutés » par les médias traditionnels (Rai, La7, Corriere della Sera, Repubblica, La Stampa) au cours de la campagne électorale italienne de mars 2018, allaient tous dans le même sens : pousser les électeurs vers une « grande coalition » italienne entre le centre gauche (Renzi) et le centre droit (Berlusconi). Une coalition « à l’allemande ». Ce système a été clairement battu par le réseau social. In fine les partis anti système, la Lega de Matteo Salvini (18%) et le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio (32%) furent les vainqueurs.
Des sondages performatifsPendant des semaines les chiffres officiels ont placé Forza Italia de Berlusconi en tant que première force du centre droit (entre 16-17%) et le Parti démocratique Matteo Renzi de centre gauche (entre 22 et 24%) en tant que force de résistance. Ces chiffres les désignaient naturellement comme deux « alliés » pour un futur gouvernement – comme on dit en Italie – « d’entente générale » (larghe intense). Mais sur les médias sociaux, les Italiens avaient déjà exprimé leur préférence pour les deux mouvements populistes. Les prévisions officielles se sont révélées totalement fausses puisque la Lega a dépassé largement le parti de Berlusconi alors que le Parti démocrate est tombé pour la première fois dans l’histoire de la gauche sous la barre des 20%.
Le trafic sur la toile meilleur indicateur que les sondagesLa réalité a été mieux interprétée par le «trafic web » que par les sondages d’opinion publique. Si les analystes et les journalistes avaient mieux regardé les pages web des candidats, ils auraient certainement mieux compris d’où soufflait le vent de protestation. Prenons quelques exemples. Le record de visualisation sur Internet fût établi par le rassemblement de Matteo Salvini à Milan le 24 février 2018, suivi par un million sept cent mille personnes sur Facebook. La deuxième place a été remportée par Luigi Di Maio: quand il a présenté la liste des dix-sept ministres candidats, le direct sur les médias sociaux a été suivi par plus d’un million et demi de personnes.
Alors que les journaux et les chaînes de télévision qualifiaient le vote Salvini ou Di Maio de «danger populiste», de «vote contre l’Europe», de «saut dans le noir», les deux leaders ont utilisé le web pour parler directement avec les électeurs. Tout comme Donald Trump l’avait fait aux États-Unis et les partisans du Brexit au Royaume-Uni. Le résultat ? Une défaite totale du système médiatique qui, loin de l’espoir de diaboliser la Lega et les 5 étoiles, a plutôt fini d’amplifier leurs propositions.
Les deux dirigeants, en plus de l’utilisation directe du web et des centaines de réunions sur le territoire, ont également été invités dans de nombreuses émissions télévisées. Obtenant le meilleur de l’utilisation de certains réseaux sociaux, ils ont multiplié les partages, extrapolé le contenu vidéo des diffusions (utilisées comme matériel de propagande, avec de bonnes coupures et des phrases choc) , ils ont réussi à multiplier l’effet de visibilité. Le premier commentaire du résultat de l’élection par Matteo Salvini était sur Facebook, « Un seul mot : Merci! ”
Texte repris du site OJIM
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Ces séries télé qui manipulent l’opinion
Georges Feltin-Tracol
En février dernier, la chaîne franco-allemande Artediffusait chaque jeudi soir trois épisodes de la deuxième saison d’une série norvégienne, Occupied, que les Québécois traduisent par « Envahis ». Créée en 2015, cette série appartient aux rares feuilletons de politique-fiction.
Dans un futur immédiat improbable et fantasmatique, les États-Unis isolationnistes ont quitté l’OTAN. La Norvège est dirigée par des écologistes qui arrêtent progressivement leur production d’hydrocarbures au profit des énergies renouvelables. Or l’Union dite européenne traverse une grave crise énergétique si bien que Bruxelles permet à la Russie d’influencer Oslo en y installant des troupes. L’ambassade russe dans la capitale norvégienne fait pression sur les politiciens locaux afin d’obtenir un gouvernement « russo-compatible ». La présence russe incite certains Norvégiens à « collaborer » et d’autres à entrer dans une résistance parfois violente.
La menace russe, à l’époque soviétique, constituait déjà l’intrigue d’une série étatsunienne en 1987, Amerika. Une décennie après l’occupation des États-Unis par les troupes du Bloc de l’Est et leur partage en différentes zones administratives closes, des Étatsuniens travaillent avec les représentants de Moscou pendant que d’autres les rejettent plus ou moins brutalement. Les scénaristes de la chaîne ABC tablaient ouvertement sur les tensions de la Guerre froide.
La série Occupied participe pour sa part au dénigrement médiatique systématique et permanent de la Russie de Vladimir Poutine. L’épisode 8 montre par exemple des dirigeants scandinaves prêts à restreindre les conditions de séjour des Russes déjà présents en Norvège ! Il est vrai que la violence quotidienne, les viols massifs et les nombreux autres actes de petite délinquance sont le fait d’immigrés russes inassimilables.
Oui, l’Europe est aujourd’hui occupée non pas par les Russes, mais par… les États-Unis d’Amérique depuis 75 ans. L’atlantisme de l’OTAN, le multiculturalisme de la Commission européenne, le mondialisme du Conseil de l’Europe et de la Cour européenne des droits de l’homme, le libéralismeexacerbé de la BCE, le cosmopolitisme du FMI font des États du Vieux Continent des entités à la souveraineté plus ou moins limitée. Ce n’est pas l’ambassade russe à Bruxelles, à Londres, à Paris, à Berlin, à Rome ou à Madrid qui manipule les guignols politiciens, mais plutôt les ambassadeurs étatsuniens. Outre des bases militaires quasi-autarciques, l’occupation yankee de l’Europe est totale puisqu’elle affecte autant la culture que la gastronomie, les médiats que l’économie, les manières de penser que le mode de vie (pensons à la fin de la courtoisie sur les injonctions malsaines du féminisme hystérique).
Cette réalité-là ne fera hélas ! pas l’objet d’une énième série télévisée. Dommage, car elle aurait certainement encouragé les Européens à mieux prendre conscience de cette lourde emprise. Néanmoins, cette absence ne doit pas empêcher l’avant-garde alter-européenne d’exiger : « Yankees, hors d’Europe ! »
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°70, diffusée sur Radio-Libertés, le 16 mars2018.
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Poutine dans un fauteuil
Ce résultat était attendu et il n’y avait guère de suspense, Vladimir Poutine, candidat du parti national Russie Unie, a été très confortablement réélu à la tête de la fédération de Russie. M. Poutine est donc en route pour un quatrième mandat avec plus de 73,2% des suffrages (63,60% en 2012); très loin devant Pavel Groudinine, le candidat du Parti communiste ( 11,2% ), Vladimir Jirinovski, président du parti nationaliste LPDR (6,7%) et la richissime femme d’affaires et journaliste libérale Ksénia Sobtchak, très connue en Russie, membre du Conseil de coordination de l’opposition russe (2,5%). L’inconnu résidait surtout dans le taux de participation pour une élection dans laquelle Vladimir Poutine n’avait pas d’opposants sérieux. L’agence publique TASS a fait savoir que là aussi le pari a été gagné puisque 60% à 70% des 107 millions d’électeurs russes se seraient déplacés dans les bureaux de vote, pourcentage équivalent ou supérieur à la présidentielle de 2012 (65,27%).
Un scrutin qui se déroulait sur fond de tension internationale avec l’Occident en général et la Grande Bretagne en particulier. Le Premier ministre Theresa May a accusé Moscou (qui dément) d’être « coupable » de l’empoisonnement chimique sur le sol britannique d’un agent double Sergueï Skripal et de sa fille. Mercredi, Mme May a annoncé le gel des contacts bilatéraux et l’expulsion de 23 diplomates russes, mesures qui ont conduit les autorités russes à procéder à l’expulsion d’un nombre équivalent de diplomates britanniques et l’arrêt des activités en Russie de l’organisme international britannique pour les relations culturelles et l’éducation, le British Council.
Emmanuel Macron lui n’est pas sorti grandi de sa réaction épidermique, peu réfléchie (?), très pusillanime qui l’a conduit par «solidarité avec nos amis britanniques» à boycotter vendredi le pavillon officiel de la Russie présent au salon Livre de Paris. Nous sommes déjà loin du discours qui était le sien à l’occasion de la visite de Vladimir Poutine à Versailles au mois de mai dernier…
Le site de France 24 a rappelé à cette occasion que le pavillon russe accueillait au nombre des écrivains présents aussi bien « le controversé (sic) Zakhar Prilepine, 42 ans, proche du chef du Parti national-bolchevique, Édouard Limonov, écrivain parmi les plus doués de sa génération, (et qui défend désormais la présidence Poutine, NDLR), que « Ludmila Oulitskaïa, lauréate du prix Médicis étranger en 1996 et voix de l’opposition en Russie. » « Natalia Soljenitsyne, veuve du prix Nobel de littérature Alexandre Soljenitsyne (s’est) déclarée peinée »: « Emmanuel Macron n’a pas fait ce qu’il fallait et en premier lieu pour la France elle-même. J’avais l’impression, au vu de ce qui s’était passé ces derniers mois, que le président Macron n’était pas le pire des amis de la Russie, […] qu’il était moins influencé par cette hystérie qui règne dans les médias occidentaux quand il s’agit de la Russie»
Et l’épouse de l’auteur de L’archipel du goulag et de Deux siècles ensemble d’ajouter: « Quand les diplomates ne savent plus se parler, ça devient encore plus important que se parlent les artistes et les gens de la culture et des arts. » « Tourner le dos au dialogue avec les gens de la culture et des arts, c’est extrêmement étonnant et ne sied pas à un leader politique français. » On ne saurait mieux dire.
Certes, les attaques portées contre la Russie émanant des cénacles atlantistes, européistes, mondialistes ont surtout pour effet de conforter la popularité d’une présidence russe sous l’action de laquelle la Russie a connu un boom économique, une forte progression du niveau de vie de ses citoyens, une embellie (timide mais réelle) de sa démographie et retrouvé une place ce tout premier plan sur la scène internationale.
Il n’en reste pas moins que certains ont dénoncé la sincérité du scrutin présidentiel. L’ONG Golos, financée par un certain nombre de bailleurs de fonds américains, a fait état d’irrégularités dans les votes qui ont eu lieu hier. Il a été évoqué des bourrages d’urnes, des entraves, des votes multiples. Toutes choses qui auraient eu pour objet de gonfler le taux de participation, dans un certain nombre des 97 000 bureaux de vote du pays, que les quelques dizaines de milliers d’observateurs indépendants déployés par l’opposition, les ONG, l’UE -des parlementaires européens se sont rendus sur place, dont le vice-président du FN Louis Aliot- ne pouvaient tous contrôler.
Golos explique avoir comptabilisé 2.629 irrégularités, à l’instar de observateurs d’Alexeï Navalny, une des figures de l’opposition à Vladimir Poutine. M. Navalny, officiellement très engagé dans la lutte contre la corruption, a été exclu de la présidentielle russe pour cause de condamnation(s) judiciaire(s) ; il a été soutenu dans ses démêlés judiciaires par les États-Unis, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe.
Comme c’est le cas pour Golos, les adversaires d’Alexeï Navalny affirme qu’il est instrumentalisé par l’étranger, rappelant que par le passé, la formation politique DA !, à la création de laquelle il participa il y a douze ans ans, fut financée par la National Endowment for Democracy, (NED). Une officine proche de la CIA, fondée en 1983, dont l’objectif déclaré est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde. En clair, une structure d’orientation neocon, soutenue par le parti républicain comme par le parti démocrate, appuyée matériellement par de grandes multinationales (Coca-Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft…).
Pour autant, M. Navalny est aussi critiqué pour son…nationalisme. « Jamais je ne soutiendrai la position selon laquelle en Russie le nationalisme est une chose terrible qu’il faut interdire » déclarait-il en 2013. «En France, en ce moment, le Front National connaît une période de poussée frénétique (sic) de sa popularité. Vous parlez d’une horreur, Alain Delon soutient Marine Le Pen ! Et des processus analogues ont cours dans toute l’Europe. Et alors, allons-nous boycotter les croissants français ? Ou bien dire carrément que les Français ont le droit de faire ça, et pas les Russes ? »
Bruno Gollnisch qui sera ce soir l’invité de LCP à 19h 30 pour évoquer la présidentielle russe, estime bien évidemment que l’amour de la patrie, la volonté de la voir rayonner et prospérer, d’en préserver l’identité, la souveraineté, sont des aspirations fort légitimes et non pas des causes de haine ou des sources de conflits comme l’affirment les médias, les faiseurs d’opinion et les politiciens progressistes.
Nous le relevions en décembre 2011 sur ce blogue, citant alors Xavier Moreau: reconstruction de l’identité russe autour du christianisme, piété populaire, refus de l’affrontement civilisationnel, défense de la famille traditionnelle, c’est le modèle européiste au complet qui est rejeté par le peuple russe et ses élites dirigeantes. Au-delà des imperfections de la toute jeune démocratie russe, il est en tout cas permis de s’interroger, comme Bruno Gollnisch, sur le fait de savoir si ce n’est pas surtout ce sursaut national et identitaire russe qui vaut à ses dirigeants actuels d’être traînés dans la boue.
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Cottbus (Allemagne) : des milliers de personnes à nouveau dans les rues pour réclamer le renvoi des migrants dans leurs pays d’origine

Malgré les températures glaciales, quelques milliers de personnes se sont rassemblées à nouveau samedi après-midi à l’appel de l’association « Zukunft Heimat » pour protester contre la politique d’immigration et d’accueil des réfugiés de Merkel.
Une fois de plus, les orateurs ont dressé le portrait d’une Allemagne menacée par l’admission massive de réfugiés musulmans. Andreas Kalbitz, le chef de l’AfD de Brandenburg, les a qualifiés ironiquement d ‘«enrichisseurs».
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Il faut se rendre à l’évidence : ce n’est pas de France que peut venir l’espoir
Chronique de Paysan Savoyard
(n°192 – mars 2018)
L’année 2017 a été marquée en France par l’élection du pire des dirigeants possibles : un banquier immigrationniste, à la fois haut-fonctionnaire, politicien et employé de Rothschild, incarnation parfaite du Système. Il faut décidément se rendre à l’évidence : il n’y a guère d’espoir de voir le salut des Français venir de France.
- L’invasion du pays se poursuit et s’accélère
L’invasion de la France se poursuit à un rythme qui ne cesse de s’accélérer. Au moins 400 000 immigrés non européens supplémentaires naissent ou s’installent chaque année en métropole. Depuis l’élection de M. Macron, les flux d’arrivée ont encore augmenté, qu’il s’agisse des installations régulières ou des demandes d’asile. Les immigrés originaires de pays non européens présents en France sont déjà au moins 15 millions.
Certes les Français de souche européenne sont encore largement majoritaires. Mais ce constat n’est pas de nature à rassurer : le nombre des immigrés augmente en effet très rapidement ; ces immigrés sont beaucoup plus jeunes ; ils sont beaucoup plus violents ; et surtout les Français sont profondément divisés et gouvernés par des traîtres.
- Un pays profondément divisé
Par idéologie universaliste et pour maximiser les profits des capitalistes, la classe dirigeante est mondialiste et cherche, en Europe du moins, à abolir les frontières : c’est en toute connaissance de cause qu’elle organise l’invasion migratoire, qui engloutira le peuple de souche.
La population elle-même est divisée en profondeur. Une partie des Français de souche européenne soutiennent les orientations mondialistes, immigrationnistes et libérales-libertaires de la classe dirigeante. Une autre partie, majoritaire si l’on en croit les sondages, est hostile à la mondialisation et considère l’immigration comme néfaste. C’est pourtant le candidat du Système, favorable à l’immigration, qui a été largement élu, par 20 millions d’électeurs, soit le double de ceux qui ont apporté leur voix à Mme Le Pen.
- Une population abattue, craintive, démoralisée
Autre facteur laissant mal augurer de l’avenir du pays, le moral collectif de la population est de toute évidence catastrophique. Quand ils ne recourent pas à la drogue, les Français font une consommation massive de tranquillisants et se réfugient dans les jeux vidéo. Les familles se désunissent, ce qui est une cause de stress, de trouble et d’appauvrissement des personnes concernées. De nombreux Français sont installés dans un système d’assistanat qui les démoralise et qui contribue à la fracturation de la société. En outre la grande majorité des Français n’ont aucune confiance dans les politiciens : beaucoup ont désormais conscience de ce que la classe dirigeante, loin de chercher à les protéger de l’invasion en cours, souhaite au contraire l’arrivée massive d’immigrés, l’encourage et l’organise.
Dans ce contexte délétère, les Français espèrent éviter le pire d’un point de vue individuel, pour eux-mêmes et pour leurs proches, sur le plan économique et sur le plan de la sécurité. Mais toutes les études d’opinion montrent qu’ils sont massivement pessimistes quant à l’avenir du pays : pris dans leur ensemble, la plupart des Français moyens de souche sentent bien qu’il n’y a pour eux, collectivement, plus de cap, plus d’avenir, plus d’espérance.
- L’absence de perspectives électorales
Pour ceux des Français qui voudraient arrêter l’invasion, les perspectives électorales sont également absentes. En admettant qu’un leader plus crédible que Mme. Le Pen se dégage à l’avenir, on peut penser que ses chances d’être élu sont quasi inexistantes : les caractéristiques de la situation politique interne conduisent à conclure que la France est le pays où les dissidents identitaires et anti-immigration ont le moins de chance d’être élus ou de participer du moins au pouvoir. S’ils atteignent 34% des voix, qui est le score obtenu par Marine Le Pen au second tour de 2017, les autres partis d’extrême-droite européens peuvent tout à fait espérer faire partie du gouvernement : ce n’est pas le cas en France.
La première raison est que le régime politique français permet à la droite de se passer de toute alliance avec l’extrême-droite. Dans les autres pays européens, où le premier ministre gouverne et où le scrutin est proportionnel, chaque parti doit pour gouverner rechercher des alliances. En France, où c’est le président qui gouverne et où le mode de scrutin est majoritaire, un score de moins de 25 % obtenu par la droite ou par la gauche au premier tour de la présidentielle leur permet tout à fait, comme on vient de le voir avec M. Macron, d’accéder au second tour et ensuite de gouverner seules, à tour de rôle, avec l’intégralité des pouvoirs.
La seconde raison, plus importante encore, est que les membres de la classe dirigeante, qu’ils soient de gauche ou de droite, partagent les mêmes conceptions philosophiques héritées des Lumières et adhèrent aux mêmes « valeurs républicaines » : l’individualisme, la laïcité anti-catholique, la haine de la tradition, le matérialisme, l’universalisme. La pseudo droite étant en particulier aussi universaliste que la gauche, il n’y aucune chance qu’elle puisse envisager de s’allier avec un parti dit d’extrême-droite (voir également cette chronique).
La troisième raison est un corollaire de la précédente. La classe dirigeante républicaine, au pouvoir en France depuis deux-cents ans, est issue de la révolution : ses conceptions ne sont donc pas fondamentalement démocratiques. Les républicains estiment, sans le dissimuler d’ailleurs, que le droit de participer aux processus électoraux suppose de « partager les valeurs de la république ». C’est pourquoi, au nom du principe révolutionnaire « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », la classe dirigeante française n’hésitera pas à utiliser tous les moyens pour empêcher l’arrivée au pouvoir des dissidents : interdiction du parti d’extrême droite ; manipulations diverses destinées à discréditer ses dirigeants ; organisation d’une fraude électorale….
La dernière raison pour laquelle il est vain d’envisager une quelconque perspective électorale est que les électeurs issus de l’immigration composent une part croissante du corps électoral. Il semble ainsi établi que c’est bien aux immigrés que M. Hollande a dû son élection en 2012 contre M. Sarkozy (voir cette chronique)
Si les perspectives électorales sont nulles, il est également inutile d’espérer l’arrivée au pouvoir de sauveurs providentiels par une voie extra électorale. La population, matraquée par la propagande, démoralisée, craintive, abêtie et hébétée, est hors d’état de se révolter d’une manière ou d’une autre (étant entendu de toute façon que les révolutions ne sont jamais conduites par le peuple). Quant aux forces susceptibles de constituer pour lui un danger, l’armée et la police, le Système s’emploie à les neutraliser. Par la nomination de chefs carriéristes inféodés au Système. Par la détection et la mise à l’écart des opposants potentiels. Par l’éloignement de l’armée grâce aux OPEX. Par une entreprise de démoralisation qui passe notamment par l’attribution de moyens insuffisants et par la participation débilitante aux opérations inutiles type Sentinelle. Pour ce qui est de la police, le Système fait en sorte de la couper de la population grâce à la politique de harcèlement des Français moyens dite de sécurité routière. Enfin le pouvoir divise et fragilise de l’intérieur l’armée et la police en les obligeant à recruter massivement des immigrés.
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Dans ce contexte catastrophique, un espoir est né pourtant ces toutes dernières années : il vient de l’Est. Nous y revenons dans une prochaine chronique.
