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Europe et Union européenne - Page 665

  • L’Union Européenne en guerre contre les petits commerces polonais

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    « La Commission européenne a considéré que l’impôt appliqué par la Pologne au commerce de détail était contraire aux règles de l’UE en matière d’aides d’État » et « exige de la Pologne qu’elle supprime la discrimination indue entre entreprises du fait de l’impôt en question », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
    Cet impôt progressif basé sur le chiffre d’affaires procure « aux sociétés ayant un chiffre d’affaires modeste un avantage sur leurs concurrentes », a conclu l’exécutif européen. La taxe avait été contestée par les grandes chaînes de distribution, en grande majorité étrangères, comme devant favoriser les petits magasins polonais et introduisant une inégalité de traitement.
    Elle devait atteindre 0,8% du chiffre d’affaires pour les entreprises aux recettes mensuelles comprises entre 17 millions de zlotys (4,02 millions d’euros) et 170 millions de zlotys (40,2 millions euros), puis monter jusqu’à 1,4% pour celles dont le chiffre d’affaires allait au-delà de cette somme.
    Sommé par la Commission, le gouvernement polonais avait suspendu cet impôt quelques jours après l’ouverture de l’enquête en septembre.
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  • Casa Pound et l’extrême droite européenne

    Les nationalistes français prennent pour modèle les modes d’actions des néo-fascistes italiens de la CasaPound en occupant des logements inhabités.C’est ce que rapporte la presse, suite à la réquisition par les membres du GUD lyonnais d’un immeuble destinés à venir en aide aux « Français de souche » mal logés (voir ici l’article de Jean-Yves Camus). Les groupes et groupuscules politiques radicaux compensent leur faible ou inexistante représentation institutionnelle par l’occupation de l’espace social. Tenir la rue, c’est affirmer son ancrage dans la réalité et obtenir une légitimité sur le territoire «conquis ». Cette occupation et constitution de centres sociaux au travers des squats est une pratique popularisée dans les années 1960 et 1970 aussi bien par l’extrême gauche que l’ultragauche italienne. Il s’agit dans la pratique d’une extension du combat pour l’hégémonie culturelle. Ainsi, face à la multiplication des squats «ouverts» essentiellement par les communistes libertaires italiens durant les années de plomb, les néo-fascistes italiens proposaient à leurs adhérents et sympathisants une offre similaire bien que plus limitée dans son rayonnement.

    En Europe en général et en Italie en particulier ce combat territorial et culturel a clairement été remporté par les marges de la gauche extraparlementaire. Les centres sociaux libertaires ont été et sont toujours, les plus nombreux et les mieux structurés. L’extrême droite chercha alors à la fin des années 1990 et à l’aube des années 2000 un modèle similaire capable d’agréger une jeunesse sensible à la fois aux questions politiques et culturelles de la droite radicale et au lissage des valeurs de l’extrême droite. C’est à cette évolution du vivier militant que répondaient alors la création de CasaPound et c’est cette orientation que tentent de prendre les nationalistes français.

    Du strict point de vue tactique, c’est une décision qui pourrait être efficace tant l’essor de CasaPound en Italie à permis aux néo-fascistes transalpins d’accéder au statut d’acteur socio-politique certes minoritaire mais reconnu.

    Beppe Grillo, le leader du Mouvement 5 Étoiles, avait d’ailleurs fait scandale quelques jours avant les élections législatives de 2013 en tendant la main aux leaders de CasaPound. A cette occasion nous avions vu fleurir ça et là bon nombre de commentaires sur ce fascisme new-look qui a d’ores et déjà éclos en Italie. Celui-ci s’épanouit avec facilité sous l’impulsion d’un homme : Gianluca Iannone, leader incontesté et incontestable du mouvement CasaPound.

    Le souffle du réacteur

    CasaPound est à la fois un ensemble de locaux disséminés dans les principales villes italiennes et un mouvement politique dans lequel se retrouve la jeunesse néo-néo ou post néo-fasciste. Littéralement CasaPound signifie « La maison de (Ezra) Pound ». L’héritage revendiqué de l’artiste américain (1885-1972) n’est pas nouveau, les néo-fascistes italiens des années 1960 et 70 s’y référaient souvent. Giovanni Ventura, éditeur vénète, qui fut l’un des accusés de l’attentat de Piazza Fontana1 était l’un de ses plus fervents promoteurs. Pound défendit avec force le fascisme italien. La filiation idéologique est affichée, de façon subtile, et c’est là une de ses grandes forces du point de vue de la représentation.

    CasaPound Italia (CPI) est un cas d’école auquel nous ferions bien de réfléchir. La rhétorique anticapitaliste dont le collectif italien s’est emparée n’est en rien une nouveauté pour ceux qui ont fait de l’extrême droite leur sujet d’étude et d’investigation. Robert Paxton dans son analyse et sa définition de ce qui fait sens dans le fascisme affirmait que sa phase intrusive dans le corps social prenait toujours la forme d’un anticapitalisme affiché et militant, mais systématiquement trahi au profit d’une alliance avec les grandes familles industrielles lorsque cela devenait nécessaire pour l’institutionnalisation du parti dans son accession au pouvoir.

    La mise en garde de Paxton appelait également à ne pas réduire le fascisme à ses symboles les plus folkloriques : les chemises noires et les sections d’assaut. Le nouveau visage du fascisme peut s’accorder parfaitement avec les overboards de la City ou les casquettes de base-ball de l’Idaho.

    Un homme, intelligent, Gianluca Iannone, a très bien compris cela. Sous son impulsion CasaPound Italia a opéré la synthèse des vieux symboles de l’extrême droite avec la modernité nécessaire afin de séduire une jeunesse qui ne se reconnaît pas dans les partis politiques. Le projet affiché par Iannone / CPI est à la fois ambitieux et astucieux.

    Ambitieux car, contrairement à l’idée reçue, il n’est pas chose aisée de représenter de façon attractive et dépoussiérée un programme fasciste. Là où une part de la mouvance identitaire française est réactionnaire, CPI est à contrario projetée vers le futur. Les tentatives des Identitaires (ex-Bloc Identitaire) d’utiliser des ressorts similaires à ceux de CPI tendent à valider l’idée que ces derniers servent de modèles. Mais n’est pas Iannone qui veut. L’homme ne tombe pas dans le piège facile de l’invective, de la menace, de la force pour la force ou de l’action pour l’action. Ce qui est proposé aux jeunes (et moins jeunes) italiens est un mode de vie alternatif, mais au service d’une collectivité en rupture avec l’hédonisme ambiant. Ce qui fait mouche dans la direction que Iannone donne à CasaPound Italia, est la complétude de sa proposition au sein de cette alternative : politique, culture, économie….mais aussi spiritualité et esprit de corps. Ces deux derniers points sont importants et viennent répondre à un vide des offres politiques en la matière.

    L’intelligence du biotope

    L’homme est crédible, cultivé, charismatique et ne tombe dans aucun des pièges qui lui sont tendus. Il ne menace pas ou peu ses adversaires, défie ses ennemis sur le plan intellectuel, appelle à la confrontation doctrinale avec la gauche (Marx et Le Che ne sont pas des ennemis idéologiques) et méprise la droite et l’extrême droite institutionnalisées. Rien de nouveau pourrait-on penser ? Or, si l’on trouve beaucoup de néo-fascistes des années noires italiennes qui gravitent autour de CasaPound (Gabriele Adinolfi2, Roberto Fiore3, pour ne citer que les personnalités les plus emblématiques), Iannone a su tirer les leçons du passé et exhorte plus à l’amour de soi (comprenez : de l’entre-soi) qu’à la haine des autres. La recette fonctionne, CPI essaime toujours plus, son syndicat lycéen et étudiant, Blocco Studentesco, dont on commence à voir en France quelques tags, voit grossir ses rangs. L’homme rassemble ses troupes et connaît ses ennemis.

    La nuit du 28 Novembre 2013, trois individus ont incendié l’antenne de CasaPound Bologne, ils ont été arrêtés grâce à la vidéo surveillance. Voici ce que Gianluca Iannone déclarait suite à cette attaque :

    « Molotov contre CasaPound. Le défi de Iannone : libérez les exécutants, emprisonnez les commanditaires ! 

    Le site Republica.it a diffusé la vidéo de surveillance policière [qui] immortalise l’action du commando contre CasaPound à Bologne.Elle s’est conclue par l’arrestation de trois calabrais (…) La réaction de Gianluca Iannone, leader de CasaPound, fait grand bruit car il demande la remise en liberté des exécutants tant que l’arrestation des commanditaires n’est pas effective : « La détention des exécutants est une injustice flagrante si les commanditaires courent toujours : ou tous, ou personne ! Où sont désormais les politiciens, les journalistes et la jeunesse rampante ? Ceux qui étaient prêts à demander la fermeture de CasaPound pour un fumigéne dans une école ou qui voulaient ériger des barricades pour empêcher l’accès à notre droit constitutionnel de manifester ? Où sont tous ceux qui, maintenant que certains les ont pris au sérieux et ont suivi leurs délires incendiaires en tentant avec des Molotov de fermer CasaPound Bologne ? Le fait saillant de cet ignoble geste n’est pas vraiment imputable à ces trois enfants désabusés pris en flagrant délit : le profil qui émerge de ces personnes est celui de sujets : confus, déracinés, marginaux, pauvres exécutants des stimuli dont l’origine est à chercher dans les secteurs bien plus élevés de la société dite civile. Ce que nous voulons dénoncer c’est précisément l’irresponsabilité et la dangerosité des véritables commanditaires moraux de cette action, ceux qui ont fait croire à ces personnes que l’attaque des sièges politiques d’autrui et la chasse à l’homme des adversaires politiques sont des actes constitutionnels. « Les sièges des fascistes se ferment avec le feu et avec eux à l’intérieur, sinon c’est trop peu », tel était le cri de la bonne bourgeoisie des années 1970, qui ensuite a fait carrière dans les partis et les salons. Et bien voici vos fils, la faute n’appartient qu’à vous et à vous seul. Une justice efficace n’emprisonne pas trois paumés en faisant semblant de s’être lavée ainsi la conscience. S’il est possible de lancer des appels, d’écrire certains articles, signer certains communiqués, alors il devient naturellement possible de passer de la parole aux actes. C’est cette hypocrisie (…) qui a conduit certains à penser que tuer les fascistes n’est pas un crime »4.

    Iannone est italien. Il connaît l’histoire. Son histoire. Celle de la stratégie de la tension et des années de plomb. Il sait que la réalité y fut plus complexe que ce qu’indique une lecture immédiate des faits. Dans ce communiqué, il n’y a dans son propos aucune allusion directe à la gauche et aux immigrés. L’homme sait que l’extrême droite présente doit s’extraire de ses stéréotypes. Certes, il est encore fasciste, mais il sait que celui-ci se veut plus une nostalgie de l’avenir qu’un éternel recommencement.

    Notes

    1. Sur l’attentat du décembre 1969 à Piazza Fontana (Milan) voir ici
    2. Gabriele Adinolfi : figure du néofascisme italien et international durant les années 1970 et 1980. Il fut l’un des suspects pour l’attentat de la gare de Bologne le 2 août 1980 avant d’être innocenté. Il a fondé depuis quelques années le centre d’étude « Polaris ». Il tente aujourd’hui, parfois avec succès, un dialogue avec les ex-militants de la gauche radicale des années de plomb.
    3. Roberto Fiore : activiste d’extrême droite dans les années 1970 et 1980, Fiore fuit la justice italienne qui l’accusa de terrorisme, pour se réfugier en Angleterre d’où il participe longuement aux réseaux transnationaux de l’extrême droite radicale.
    4. Il presidente di Casapound: “Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”“Se i mandanti restano impuniti liberate anche gli attentatori”. Per il presidente di Casapound, Gianluca Iannone, “mettere in galera gli esecutori è una palese ingiustizia se si tengono fuori i mandanti: o tutti o nessuno”. Per Iannone “il dato saliente di questo gesto ignobile non riguarda tanto i tre figli del disagio colti in flagrante” dei “meri esecutori di input che vengono da settori ben più autorevoli della cosiddetta ‘società civile’. Quello che vogliamo denunciare è semmai l’atteggiamento pericoloso e irresponsabile dei veri mandanti morali di questa azione, coloro che hanno fatto credere a queste persone che sia un atto costituzionale assaltare le sedi politiche altrui e la caccia all’uomo verso gli avversari politici”.

    Source

    http://www.voxnr.com/10174/casapound-et-lextreme-droite-europeenne

  • Jarosław Kaczyński (Pologne) refuse l’accueil d'immigrants

    Jarosław Kaczyński (Président du parti polonais « Droit et justice » PiS) refuse l’accueil de migrants :

    « Nous n’avons pas exploité les pays d’origine de ces réfugiés qui viennent en Europe ces jours-ci. Nous n’avons pas exploité leur main d’oeuvre, et nous ne leur avons pas demandé de venir en Europe. Nous avons le plein droit moral de dire NON ».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fin de ramadan agitée en Belgique – par Gregory Vanden Bruel

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    Dimanche dernier, jour de rupture du jeûne, une centaine de musulmans ont occupé une rue de Schaerbeek afin de prier à même l’asphalte.

    Ce sont des images qui deviennent terriblement banales, mais qui, en Belgique, suscitent encore l’étonnement, malheureusement peu suivi de colère citoyenne. Dimanche dernier, jour de rupture du jeûne, une centaine de musulmans ont occupé une rue de Schaerbeek afin de prier à même l’asphalte.

    Le Centre citoyen belge musulman laïc a dénoncé cette forme de « religion spectacle » car elle renforcerait les « forces identitaires », façon habile de ne pas se mettre la communauté musulmane à dos.

    Le bourgmestre de la commune bruxelloise où a eu lieu le rassemblement affirme, de son côté, avoir donné l’autorisation de prière, avec l’accord des pompiers, à l’intérieur de la mosquée Kouba encore en travaux. Bernard Clerfayt (Défi, parti progressiste à la sauce Macron) s’est donc très naïvement étonné de voir la rue envahie et a rappelé que sa commune ne tolérait pas d’activité religieuse sur l’espace public :

    « Je ne suis donc pas content de ce débordement. Un courrier sera adressé aux responsables de la mosquée. J’ai déjà eu des explications de la part de ceux-ci qui m’ont également fait part de leur étonnement et de leur désappointement. Ils m’ont également parlé de ce débordement et m’ont assuré qu’ils veilleraient à ce que cela ne se reproduise plus. » Nous voilà rassurés.

    Pourtant, les services de police n’ont pas daigné évacuer les lieux du rassemblement afin « de ne pas créer de tensions ». C’est que, pendant le ramadan, les nerfs sont particulièrement à vif.

    La police d’Anvers, ville qui vote traditionnellement fort à droite, vient par ailleurs susciter les foudres de la bien-pensance médiatique en dénonçant la recrudescence de la violence à son encontre durant la période de jeûne, phénomène loin d’être neuf selon son chef de corps :

    « Quand j’étais agent de quartier en 1997 […], nous devions déjà porter assistance aux équipes de Borgerhout […] pendant le ramadan et peu après […]. Mais l’agressivité de ces derniers jours est à prendre très au sérieux et nous devons y répondre. »

    Mais les médias ont préféré célébrer, en grandes pompes, la fin joyeuse du ramadan à laquelle ont participé de nombreux non-musulmans – comprenez Belges de souche -, fiers de dévorer des cornes de gazelle, nouveau symbole du multiculturalisme heureux.

    Gregory Vanden Bruel

    Texte repris du site Boulevard Voltaire

  • On n'a rien vu à Bruxelles

    6a00d8341c715453ef01b8d2906f05970c-320wi.jpgOn allait voir ce que l'on allait voir. À Bruxelles le nouveau président français devait marquer le grand retour de la France dans les institutions européennes, et ainsi parfaire un triomphe hexagonal confirmé par les élections législatives.

    Il avait commencé cette chevauchée promise par un long entretien publié, civiquement pour ne pas dire complaisamment, par Le Figaro (1)⇓.

    On y apprenait que "l'Europe n'est pas un supermarché." Cibles de cet aphorisme : les pays d'Europe centrale et orientale que nos gros moyens de désinformation ont réappris – sur quelles consignes ? – à appeler "pays de l'est". Cette expression insupporte au plus haut point les intéressés qu'elle renvoie insidieusement à la situation qui résultait, de 1945 à 1991, du système scellé à Yalta. On ne devrait jamais la laisser passer.

    Certes en France un fort courant d'optimisme conduit aujourd'hui nombre de commentateurs à s'aligner sur la glorification du Prince. Et on ne s'étonnera pas de voir exceller, dans ce registre, le champion de la brosse à reluire le politologue conformiste Alain Duhamel. (2)⇓

    Les principaux journaux, Le Monde, Les Échos, Le Figaro, embouchent ainsi la même trompette pour jouer la même çonnerie. À les lire, le "sommet", appellation fausse que nos médias persistent à utiliser pour désigner le Conseil européen, avait mis en vedette notre président préféré et ses propositions pour "relancer l'Europe".

    Ce genre d'éléments de langage s'articulent sur des discours dont le contenu réel se révèle absolument creux. À cette éloquence particulière notre nouveau chef de l'État semble décidé à consacrer son talent certain, prédisposé au vide oratoire.

    La présentation à l'avance d'hypothétiques décisions concrètes supposées intervenir au soir du 23 juin a donné lieu de ce point ce vue à un festival exemplaire ;

    On devait voir ce que l'on allait voir.

    Et en effet, on a vu : on a vu qu'il n'y avait rien.

    Ne disons pas que Français et Allemands ne sont d'accord sur rien : Mme Merkel, malgré son implication dans une campagne électorale qui freinera sa prise de position jusqu'en septembre se montre clairement d'accord pour que Paris ne prenne aucune initiative internationale ou européenne sans s'être au préalable concerté avec elle. On appellera cela désormais le couple "M&M".

    La solidarité entre Macron et Merkel ira jusqu'à emboîter le pas de la chancelière sur ses décisions de 2015, sur lesquelles elle se trouve obligée elle-même de revenir en matière migratoire, jouant, comme toujours, sur l'ambiguïté entre réfugiés et migrants économiques.

    "Nous devons accueillir des réfugiés, affirme ainsi Macron, car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants."

    Plus spectaculaire encore, dans les jours qui ont précédé la réunion des 22 et 23 juin, le bruit a circulé ainsi que l'Union européenne allait avancer, sous l'impulsion française, sur le terrain de la Défense européenne. L'illusion n'est pas nouvelle : elle s'était manifestée en 1998 lors des accords de Saint-Malo entre Blair et Chirac. Le gouvernement de Londres dut démentir immédiatement les surinterprétations chiraquiennes. Les Français ont changé de partenaire mais pas d'illusion, car les Allemands, pas plus que les Anglais, n'ont jamais cru au projet d'une défense européenne qui tournerait le dos à l'OTAN.

    Bien entendu, la baudruche était largement dégonflée au soir du 23 juin, la Commission européenne ayant simplement réduit l'avancée à la mise en place, modeste, d'un cadre financier.

    Ce que nos partenaires attendent de nous, c'est d'abord que nous appliquions nos engagements, notamment dans le domaine monétaire et budgétaire en cessant de dépasser la barre des 3 % de déficit et en cessant de demander de nouveaux délais comme l'ont fait tous les gouvernements parisiens depuis 10 ans. 

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. cf. entretien réalisé par Isabelle Lasserre.
    2. cf. "Les vertus de la personnalisation présidentielle" par Alain Duhamel.

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Ukraine : la révolution de Maïdan, un coup d’Etat de l’Otan préparé aux Etats-Unis ?

    Cerise-Ukraine-Maïdan-248x350.jpgLes évènements qui se sont déroulés à Kiev, capitale de l’Ukraine, pendant l’hiver 2013-2014 ont eu une portée mondiale. La révolution de Maïdan, présentée tout d’abord comme une insurrection spontanée, s’est avérée finalement n’être qu’une nouvelle opération coloniale de Washington et de l’Otan.Tel est la thèse que Lucien Cerise défend dans Retour sur Maïdan, la guerre hybride de l’Otan, publié au éditions Le Retour aux sources.

    « Il faut faire comprendre, explique l’auteur, qu’avec l’exemple de Maïdan, l’Otan a expérimenté une forme de “guerre hybride“ qui pourrait être appliquée à d’autres pays et notamment à la France si, par exemple, le peuple français votait “mal“ […]. Ré-informer les Français sur l’Ukraine c’est prévenir le même type d’événements en France. »

    Invité de TV Libertés, Lucien Cerise expose comment « les méthodes putschistes anglo-saxonnes se sont affinées, et surtout radicalisées dans leurs objectifs, de la “révolution colorée“, soit le coup d’État ponctuel, à la “guerre hybride“ conçue pour durer et se répandre partout ».

  • Migrants : 12.000 débarquements en 48 h et les opposants durement réprimés en Italie

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    Voilà le rythme vertigineux de l’invasion à laquelle doit faire face l’Italie.

    12.000 débarquements de migrants en 48 heures dans les ports de Sicile et de Calabre, voilà le rythme vertigineux de l’invasion à laquelle doit faire face l’Italie. Plusieurs dirigeants politiques de premier plan ont dénoncé le caractère insoutenable de la situation.

 Le 13 juin, le jeune maire Cinq étoiles de Rome Virginia Raggi, qui considère pourtant les immigrés comme une « ressource » (variante italienne d’une « chance pour la France »), écrivait une lettre au préfet de la capitale demandant un moratoire sur les arrivées de ces derniers (« Rome est soumise à une forte poussée migratoire, on ne peut plus continuer ainsi »), jugeant opportunément qu’après un petit revers électoral, « il est temps d’écouter les citoyens romains ». 

Dans le même registre, hier, le chef d’État italien, Sergio Mattarella, a réitéré l’isolement de sa nation et le peu de participation de l’Union européenne en matière de sauvetages et de prise en charge des clandestins, depuis le Canada où il est en visite officielle. « Un pays seul n’y arrivera pas. La collaboration internationale est nécessaire, mais certains pays de l’Europe restent insensibles. »

    Propos devancés par ceux du président autrichien, Alexander Van der Bellen, qui avait qualifié d’« insoutenable » la situation de l’Italie face au problème, ajoutant qu’« il faudra trouver des accords avec les États africains pour faire en sorte que ces personnes ne sentent plus la nécessité de risquer leur vie en traversant la mer sur des canots ».

 Une lettre officielle du gouvernement a été envoyée au commissaire aux Migrations Dimítris Avramópoulos, pour mettre à l’agenda le thème des débarquements sur les côtes italiennes. Il sera abordé lors de la réunion informelle des ministres de l’Intérieur de l’Union à Tallinn la semaine prochaine. 

Une avancée, du changement, un progrès ? Il n’en est rien : à aucun moment il ne s’agit d’une réelle dénonciation de la substitution de population en cours en Europe, les actions ci-dessus mentionnées ne visent qu’à une répartition plus « équitable » des demandeurs d’asile dans les différents pays membres de l’Union et à de majeures ressources financières, jamais un quelconque arrêt des flux.

    
Et pendant ce temps-là, on tape sur les véritables opposants au Grand Remplacement, et on tape fort : ce sont au total 60 ans de condamnation qui ont été requis par le procurateur de la République contre neuf militants de CasaPound accusés de résistance aggravée durant les affrontements de Casale San Nicola, où ils avaient tenté de bloquer, aux côtés des habitants, l’arrivée d’un bus de migrants.


    Condamnation ahurissante qui survient quelques jours seulement après la manifestation à Rome où ils ont réuni 5.000 participants contre le projet de loi visant à imposer le droit du sol dans la péninsule. Une loi qui aurait un impact irrémédiable si elle venait à être appliquée dans cette partie du monde soumise à une immigration massive incontrôlée.

     Journaliste résidant en Italie
  • Alliance des droites pour stopper le Grand Remplacement en Italie

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    8893-20170701.jpgLa victoire très nette des droites italiennes aux élections municipales de dimanche dernier montre qu’une alliance des droites pour stopper le Grand Remplacement est encore possible. Car point de prétendu « front républicain » de l’autre côté des Alpes : pour ces élections, le parti de centre droit Forza Italia de Silvio Berlusconi présentait des candidats communs avec les régionalistes de la Ligue du Nord et les nationalistes de Fratelli d’Italia. Et d’ailleurs, la force motrice de cette alliance, c’est plutôt la Ligue du Nord qui obtient les meilleurs résultats au niveau local, selon Max Ferrari, un des responsables de ce parti que nous avons déjà interviewé dans Présent.

    J’ai demandé à Max Ferrari de commenter cette victoire :

    « Nous avons la démonstration du fait que “populistes“ et les “souverainistes“ sont bien vivants et peuvent gagner en Europe. Le soir de notre victoire, j’ai choisi de porter un tee-shirt Front national pour montrer que nous menons la même guerre pour sauver l’Europe de l’invasion et que ce ne sont pas quelques batailles de perdues qui nous arrêteront. Il est évident que nous avons gagné ces élections du fait de nos positions fortes contre le projet de loi sur le droit du sol et contre l’islamisation. Les gens en ont assez et nous attendons maintenant les élections nationales pour pouvoir arrêter l’invasion de l’Europe. »

    Dans les grandes villes, l’alliance des droites italiennes a ainsi remporté 16 des 25 chefs-lieux concernés par ces élections, y compris des bastions historiques de la gauche comme Gênes. La coalition de centre gauche dirigée par le Parti démocrate (PD) du Premier ministre Gentiloni perd 11 chefs-lieux qu’elle gérait jusqu’ici et n’en conserve que six. Quant au Mouvement 5 étoiles, le parti libertaire et faussement anti-immigrationniste jusqu’à récemment en tête des sondages au niveau national, il poursuit sa dégringolade.

    Le débat sur le droit du sol, très mouvementé (voir Présent du 27 juin à propos de la manifestation de samedi à Rome), semble effectivement avoir pesé sur ces élections, et les 13 500 immigrants africains « secourus » au large de la Libye et débarqués en Italie pendant les seules journées de lundi et mardi ne vont pas arranger les choses pour le gouvernement en place.

    « Les immigrants constituent une menace pour la sécurité de notre pays », a réagi sans détour le procureur national antimafia et antiterrorisme Franco Roberti en rappelant les cas prouvés de terroristes musulmans parmi ces « migrants ».

    Au sein des droites, le président du groupe de Forza Italia au Sénat, Renato Brunetta, a critiqué l’impuissance du gouvernement de centre gauche et a appelé le Premier ministre Paolo Gentiloni à bloquer si nécessaire l’accès aux ports italiens pour protéger les intérêts nationaux. Une demande pas très éloignée de celle du leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, qui exige que les navires des ONG soient saisis et que ceux de la Marine italienne soient enfin utilisés pour défendre les frontières et non pas pour faire du trafic de migrants. Sous la pression des électeurs, le ministre de l’Intérieur italien a notifié mercredi à Bruxelles que l’Italie pourrait bientôt interdire l’accès de ses ports aux bateaux remplis d’immigrants.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 30 juin 2017
    sous le titre « Alliance des droits contre l’immigration en Italie »

    https://fr.novopress.info/206702/alliance-des-droites-stoper-grand-remplacement-italie/