Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 665

  • Référendum en Hongrie : 98% de non à l'immigration

    Le premier ministre hongrois Viktor Orban a qualifié les résultats du réferendum sur les migrants d'"exceptionnels".

    "Bruxelles ne pourra pas imposer sa volonté à la Hongrie".

    Après dépouillement de 99,7% des suffrages, le camp du non recueille 98,3%, avec seulement 39,8% de suffrages exprimés par rapport au nombre d'inscrits, ce qui invalide la consultation qui devait arriver à 50%.

    Les médias ricanent sur un pseudo échec de Viktor Orban, qui n'a pas réussi à mobiliser 50% de son corps électoral. Pourtant, en nombre de voix, jamais autant de Hongrois ne l’ont soutenu dans les urnes (3,23 millions). Surtout, Viktor Orban souligne que le chiffre est supérieur à celui de 2003, lorsque les citoyens de ce petit pays d’Europe centrale avaient validé leur entrée dans l’Union européenne (3,05 millions).

    Michel Janva

  • Requiem pour un Empire défunt de François Fetjö par Franck ABED

    Alors que l’Europe civilisationnelle meurt jour après jour devant nous, sous les coups de boutoir conjugués du modernisme, du mondialisme et du consumérisme, il demeure fondamental de comprendre l’histoire de notre continent, si nous voulons encore croire à un avenir digne de ce nom… À ce titre j’ai récemment découvert, au gré de mes recherches, une petite merveille intellectuelle qui décrypte avec faits, objectifs et arguments circonstanciés, la mort programmée de l’Autriche-Hongrie. Cette dernière reste couramment mais improprement appelée Empire austro-hongrois, alors que son nom exact devrait être Double Monarchie austro-hongroise.

    François Fetjö fut un journaliste et historien français d’origine hongroise, spécialiste de l’Europe de l’Est et de l’histoire du communisme. Dans cet ouvrage solidement documenté, il présente sa thèse à rebrousse poil de l’histoire officielle : la Double Monarchie n’implosa pas suites aux attaques des minorités ethniques qui la composaient, pas plus qu’elle ne mourut à cause de ses contradictions internes dues à un système politique archaïque et décadent. Non ! Elle fut littéralement assassinée par la volonté politique des pays de l’Entente, animés par le désir de républicaniser l’Europe. Même si François Fetjö évoque, parfois avec une nostalgie certaine, que nous pouvons comprendre et partager le passé des Habsbourg, il ne tombe jamais dans l’hagiographie et le prosélytisme. Ainsi, avant d’entrer dans les considérations stratégiques et politiques du début du XXe siècle, l’écrivain rappelle comment cette famille de petite noblesse a su, par une lucide stratégie matrimoniale et une sagesse diplomatique, s’imposer comme l’une des dynasties les plus illustres d’Europe. Evoquant sa lutte contre la Maison de France, les Turcs musulmans, les Russes, l’auteur analyse également, point par point, les réussites et les échecs des descendants de Rodolphe de Habsbourg.

    Précisons que l’histoire telle qu’elle est actuellement enseignée, reste malheureusement sous contrôle de la plus virulente extrême gauche. Les communistes et autres marxistes-léninistes dépeignent donc la chute de la Double Monarchie comme une fatalité qui relèverait en quelque sorte d’un sens de l’histoire cher à Hegel. Pourtant ce meurtre fut voulu et encouragé par les dominants d’alors. En effet, tout en évoquant le destin particulier de cette lignée habsbourgeoise, François Fejtö, à partir d’archives inédites ou trop peu connues, démontre que la monarchie austro-hongroise aurait pu continuer à exister après guerre, si les Alliés n’avaient pris la décision de la rayer de la carte. Nous pouvons lire cette analyse brillante : « Il est indéniable que le fait de démolir l’Autriche correspondait aux idées des maçons, en France et aux États-Unis (1). Leur vision de l’Europe républicaine et démocratique, dans le cadre de la Société des Nations qu’ils lui avaient prévue, ne s‘est point accomplie. En fin de compte, des dirigeants nationalistes, diplomates et militaires, se sont servis de leur appoint psychologique et moral pour établir l’hégémonie, encore précaire, de la France sur les petits États successeurs de la monarchie détruite, et qui étaient beaucoup moins viables et beaucoup plus dangereux pour l’équilibre de l’Europe, beaucoup moins utiles comme barrière à l’expansionnisme allemand que n’aurait été une monarchie réorganisée. »
     
    Effectivement avant la Grande Guerre, l’Empire jouait un rôle stabilisateur en Europe centrale, comme nous l’avons malheureusement appris à nos dépends depuis son homicide : Deuxième Guerre mondiale, agitations et instabilités politiques chroniques dans cette zone géographique, guerres ethnico-religieuses dans les années 90, etc. Nous citons également le texte introductif de Joseph Roth qui figure dans l’avant-propos, démontrant la cohésion des peuples derrière leur souverain légitime : « Dans cette Europe insensée des États-nations et des nationalismes, les choses les plus naturelles apparaissent comme extravagantes. Par exemple, le fait que des Slovaques, des Polonais et des Ruthènes de Galicie, des juifs encafetanés de Boryslaw, des maquignons de la Bácska, des musulmans de Sarajevo, des vendeurs de marrons grillés de Mostar se mettent à chanter à l’unisson le Gott erhalte (2) le 18 août, jour anniversaire de François-Joseph, à cela, pour nous, il n’y a rien de singulier (3). » Il n’est guère étonnant que les babéliens d’hier et d’aujourd’hui, pourfendeurs des frontières et des identités, ne comprennent pas la nature réelle et profonde de ce cosmopolitisme chrétien et monarchique qui heurte leurs convictions maçonniques…

    Sur la dépouille de la vieille et auguste monarchie naquirent de nombreux États libres et indépendants qui ne purent guère profiter longtemps de cette chimère révolutionnaire du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Des historiens sérieux comme Jacques Bainville (4) avait vu dans le traité de paix de Versailles la trame historique des prochaines décennies et les désastres qu’il engendrerait. François Fetjö conclut de manière admirable : « La victoire totale de 1918 et les traités de paix qui en découlèrent engendrèrent le néo-impérialisme monstrueux de l’Allemagne, incarné par Hitler, puis l’expansionnisme de l’Union soviétique, qui a pu prendre en charge comme prix de sa contribution à la victoire sur Hitler, la quasi-totalité de l’Europe centrale.  » Concrètement nous pouvons dire que les grands principes démocratiques sont la mère de tous les totalitarismes. Malheureusement, au mépris de l’histoire nos adversaires enseignent que la Double Monarchie a implosé, alors qu’elle fut suicidée à l’insu de son plein gré…

    Franck Abed

    Notes

    1: Il est notoire que Wilson et Clémenceau furent membres de la maçonnerie.

    2 « Que Dieu garde notre Empereur et Roi », hymne de l’Empire, composé par Joseph Hayden.

    3 : La Crypte des Capucins.

    4 : Les conséquences politiques de la paix, ouvrage dans lequel est dénoncé le traité de Versailles de 1919 en ces termes célèbres : « Une paix trop douce pour ce qu’elle a de dur, et trop dure pour ce qu’elle a de doux. »

    • D’abord mis en ligne sur AgoraVox, le 29 septembre 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Nicolas Sarkozy refait le coup du "mini-traité" aux Britanniques

    Vous avez aimé le Traité de Lisbonne, copie conforme du Traité Constitutionnel Européen rejeté en 2005 ? Vous allez aimer le nouveau traité que Nicolas Sarkozy propose aux Britanniques :

    "Je dirai aux Britanniques : 'Vous êtes sortis, mais nous avons un nouveau traité sur la table donc vous avez une opportunité de voter à nouveau. Mais cette fois pas sur la vieille Europe, sur la nouvelle Europe. Voulez-vous rester ? Si oui, tant mieux. Parce que je n'accepte pas de perdre la deuxième plus grande économie de l'Europe alors que nous sommes en train de négocier avec la Turquie pour son adhésion. Et si c'est 'non', alors c'est un vrai 'non'. Vous êtes dedans ou vous êtes dehors'".

    Quelque chose me dit que les Anglais resteront dehors.

    Michel Janva

  • Journal du Vendredi 30 septembre 2016 - Union Européenne / La Hongrie contre les quotas

  • Referendum Hongrie : Zoltán Kovács : "On ne peut décider avec qui nous devons vivre ensemble."

  • Le rôle de la presse d’état dans l’émergence du néo-totalitarisme européen

    Quelle responsabilité s’exerce sur le journaliste, ou sur un journal, à l’encontre de son lectorat, ou de l’histoire ? S’ils ont trompé l’opinion publique en divulguant des informations erronées, ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes soient commises au plus haut degré de l’État, avons-nous le souvenir d’un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ? Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes. De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s’en tirera toujours.

    Alexandre Soljénitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978

    Aujourd’hui, le livre traitant de l’opposition identitaire active sur l’internet est officiellement paru (voir ici). La première règle de ce genre d’exercice de propagande est d’en confier la rédaction à des “chercheurs” de gauche plus ou moins radicale. C’est-à-dire à des militants très hostiles. Inutile de dire que la presse d’état, financée par les contribuables captifs, a déployé pour l’occasion tout l’arsenal à sa disposition pour gonfler au maximum les ventes.

    Il s’agit notamment de contrer des écrivains comme Eric Zemmour dont les succès d’édition ne se démentent pas. Avec Alain Finkielkraut, il est devenu une figure publique obsédant les militants de l’invasion allogène : des islamistes à la gauche bourgeoise en passant par les sans-frontiéristes tendance “no border”. Il s’agit aussi de sortir de leur torpeur les godillots du socialisme afin qu’ils fassent “le bon choix” en 2017 plutôt que de se démobiliser.

    Le livre proprement dit prétend “décrire” les gens qui s’expriment sur internet et dont les idées s’opposent à celles de l’idéologie dominante, clef de voûte du système et des médias qui la propagent. Dans le journal d’état “Libération” – financé par l’oligarque Patrick Drahi -, un des auteurs du livre, Dominique Albertini, réalise une synthèse du contenu. C’est sobrement intitulé “Fachosphère : Arme d’intoxication massive” (source).

    Comme vous le savez, la presse corrompue par les subsides du gouvernement “n’intoxique” jamais le public.

    2016-09-22-10_20_54-nouvelle-notification

    2016-09-22-10_24_03-non-daech-nutilise-pas-les-flux-de-migrants-pour-sinfiltrer-en-europe-liber

    2016-09-22-10_28_58-non-le-passeport-syrien-ne-prouve-pas-que-daech-sinfiltre-parmi-les-migrants

    Le journal d’état “Libération”, bénéficiant de 8 millions d’euros de subventions de la part du pouvoir en 2015 (source), se charge donc – aux côtés d’autres médias gouvernementaux (voir ici) – d’attaquer la presse libre d’opposition.

    En voici un extrait particulièrement révélateur :

    Se jugeant mal traitée par les médias traditionnels, l’extrême droite a vu en Internet un terrain à investir pour toucher directement le public. Parmi ses principaux acteurs, certains ambitionnent de concurrencer les«médias du système», d’autres s’attribuent un rôle de lobby et tententd’influer sur le débat public.

    Vous aurez noté que pour se qualifier elle-même, la presse d’état use du doux euphémisme de “médias traditionnels”.

    Ce passage traduit la prise de conscience par les fonctionnaires de l’information, depuis un certain temps déjà, de ce qu’ils sont l’objet d’un profond rejet de la part de fractions grandissantes du peuple. Cette crise de légitimité et de représentativité traverse toute l’Europe de l’Ouest ainsi que l’Amérique du Nord, c’est-à-dire tous les pays où la gauche socialiste contrôle idéologiquement les médias avec l’appui de l’oligarchie financière et politique.

    Depuis plus de deux siècles, l’ensemble des gauches était habitué à avoir l’initiative et à imposer ses catégories idéologiques dans l’esprit des masses. Déjà ébranlé par la défaite du communisme, le socialisme occidental pensait pouvoir prospérer comme alternative. Depuis une dizaine d’années, il a entamé son reflux. Avec la rupture générationnelle en cours – et ethno-raciale en raison de l’immigration – les socialistes contemplent l’érosion rapide de leur ascendant sur le peuple.

    Face à cela, il n’y a que deux options : reconnaître ses erreurs ou rechercher une cause “exogène”. Vous aurez compris que face au caractère profondément religieux des progressistes, seule cette dernière option est possible. Il s’agit donc de reprendre la guerre civile contre la renaissance de l’opposition identitaire, peu importe les moyens, y compris en s’adjoignant des alliés conjoncturels.

    La nature du système

    Cet exemple d’offensive médiatique est l’occasion de parler de la nature du système que nous combattons. Face à ce système totalitaire en voie de formation, ce qui fait de nous une presse libre d’opposition c’est que nous ne bénéficions d’aucun soutien financier gouvernemental, que nous subissons la censure du pouvoir et qu’au surplus, la répression étatique tente de nous faire taire, peines de prison à la clef.

    J’utilise le terme “totalitaire” au sens strict, même s’il a été galvaudé par les Mensheviks (socialistes) occidentaux pour dénoncer le national-socialisme allemand et se démarquer de l’URSS, essentiellement sous l’influence des trotskistes et anarchistes.

    Pourquoi ce terme ? Parce que l’idéologie profonde du système actuel et les méthodes auxquels il recourt s’en rapproche progressivement, de façon organique.

    Dans “Totalitarian Dictatorship and Autocracy”, Carl Friedrich et Zbigniew Brzezinski décrivent six éléments fondamentaux du totalitarisme :

    • une idéologie officielle embrassant la totalité de la vie ;
    • un parti unique de masse et soumis à un chef charismatique ;
    • un contrôle policier recourant à la terreur et dirigé par une police secrète ;
    • un monopole des moyens de communication de masse ;
    • un monopole des armes ;
    • une planification et un contrôle centralisé de l’économie.

    Ces six éléments s’inscrivent dans le cadre de la Guerre Froide. Certains aspects d’allure primitive peuvent faire penser que rien de tel n’existe aujourd’hui en Europe, comme un “parti unique” par exemple. Le “front républicain” contre un parti isolé – le FN – témoigne au contraire de ce que nous sommes à un stade intermédiaire. Dans les états communistes du Bloc de l’Est, le parti communiste savait s’associer à des partis fantoches pour préserver l’image du multipartisme démocratique.

    En ex-République Démocratique d’Allemagne (RDA), tous les partis autorisés par le régime étaient également réunis au sein d’un “front”, le “Front National de la République Démocratique d’Allemagne”. Sous la direction du “Parti Socialiste Unifié”, communistes et socialistes dominaient les partis non-officiellement communistes comme le Parti Libéral-Démocrate ou l’Union Chrétienne-Démocrate qui, après 1990, fusionnera sans épuration avec la CDU actuellement au pouvoir.

    En France, comme en Europe de l’Ouest, la démocratie est formelle. Les bureaucraties des partis, la bureaucratie d’état et l’oligarchie financière occidentale tiennent toutes les clefs du système.

    L’émergence du néo-totalitarisme

    Certains pourraient être tentés de dire qu’il s’agit là d’un système “autoritaire”. Il faut récuser cette interprétation. A la différence d’un système autoritaire où seul le pouvoir institutionnel est verrouillé, les systèmes totalitaires sont guidés par une idéologie officielle qui est activement mise en œuvre par l’état avec pour but la restructuration complète de la société comme de la psychologie profonde des individus.

    Cette idéologie, aujourd’hui, c’est l’égalitarisme socialiste et son dernier rejeton : le socialisme racial. Habituellement dénommé “antiracisme”, il vise à la création utopique d’une “humanité nouvelle” au sein de laquelle les peuples d’Europe, les peuples blancs, auront été détruits. Que les cadres de ce socialisme soient eux-mêmes généralement d’ascendance blanche est sans intérêt : les Khmers Rouges ont détruit près de deux millions de Khmers qu’ils avaient identifiés comme des éléments irrécupérables.

    La dimension raciale et normative de cette ultime phase du socialisme comme “projet historique” le condamne à la radicalisation à mesure que croît le nombre d’extra-européens qu’il importe en Europe.

    En analysant les six critères susmentionnés, on observe que le processus est plus ou moins avancé dans chaque domaine. Le fait que le gouvernement interdise désormais officiellement l’expression d’idées décrétées comme idéologiquement déviantes et qu’il ait créé un organe étatique spécial pour traquer l’opposition – la “DILCRA” – en donne le ton. Ce à quoi il faut ajouter le travail incessant de la police politique – DGSI – et des tribunaux.

    Alors qu’il évoque mon cas, non sans m’avoir préalablement “fascisé” à outrance, Albertini écrit :

    Ses outrances lui ont valu de nombreuses condamnations – notamment deux ans de prison en avril […] Une peine dont Le Lay n’a même pas effectué le premier jour : il a pris la tangente et se trouverait désormais au Japon, hors de portée de la justice française […] En octobre 2014, le consulat de France au Japon a refusé le renouvellement de son passeport. On est depuis sans nouvelles de l’ultraradical Breton.«Des mesures judiciaires contraignantes ont été prises et [il] est activement recherché», indique une source judiciaire.

    “Mesures judiciaires contraignantes” : cet autre euphémisme qualifie la répression brutale d’une opinion non autorisée par l’état, et rien d’autre. Comme on le voit, le rôle des “journalistes” du système consiste désormais à déplorer le manque d’allant de la répression contre les opposants, surtout lorsqu’ils sont exilés.

    Contradictions du système et radicalisation

    Globalement, comme je l’ai dit, nous aurons une version modérée du soviétisme, celle des “Menchéviks”. C’est ce vers quoi avance le système à un rythme de plus en plus soutenu.

    Je rappellerai d’ailleurs qu’à la fin de l’année 1991, alors que l’URSS était en voie d’implosion, l’Internationale Socialiste regroupant les partis socialistes européens exerçait de fortes pressions sur le politburo soviétique pour qu’il ne dissolve pas le régime. Des comptes rendus font état de discussions très tendues, notamment entre le socialiste français Roland Dumas et Mikhail Gorbatchev, sur la nécessité de transformer la Russie soviétique en un état socialiste afin d’éviter que la chute du communisme “ne détruise l’idée socialiste à l’Ouest”. Le but était alors de faire fusionner, à terme, l’URSS et l’UE.

    Les socialistes ouest-européens ont tout fait pour sauver l’URSS : de cela, vous n’entendrez jamais parler dans la presse d’état dont la coloration idéologique est connue.

    L’Union Européenne et son “politburo” qu’est la Commission Européenne constitue la tête de cette “union des républiques socialistes d’Europe” qui avance à marche forcée. Les 27 commissaires ne sont pas plus élus que les douze membre du Politburo soviétique. Le “parlement européen” est une chambre d’enregistrement au même titre que l’ancien Soviet Suprême de l’URSS.

    En France, le vieux jacobinisme révolutionnaire républicain a fusionné avec le socialisme contemporain pour forger ce qui est désormais “la République”. Chaque jour le régime se glorifie et s’autojustifie, signe précisément de la crise sous-jacente de légitimité.

    La répression s’accentue mais demeure limitée aux profils les plus visibles. Il n’y a pas encore d’opposition de masse, même si l’agitation grandit. D’où la fébrilité croissante du régime qui durcit considérablement les opérations de police politique contre un nombre limité d’opposants. Mais sa dynamique l’entraîne à étendre chaque jour le champ des cibles. C’est le dysfonctionnement du système et les défaillances de l’état qui vont accentuer le processus.

    Il n’est pas nécessaire pour un système totalitaire de devoir aller jusqu’aux meurtres de masse. Les exemples yougoslave, polonais, est-allemand, hongrois démontrent qu’un travail de quadrillage, de renseignement, de harcèlement et de propagande peut suffire à piloter le système. Mais les crises intensifient les phases de persécution politique.

    Jusqu’où ira le système socialiste occidental ? Difficile à dire. Probablement pas aussi loin que l’URSS, née dans la guerre civile et les expériences économiques radicales. Mais sa nature le contraint à une forme de radicalisation dont l’intensité reste à voir.

    Si l’homme de la rue sait que le système est irréformable et condamné, nul ne sait quand il tombera. Comme en URSS, il laissera un champ de ruines derrière lui, tant économiquement que socialement et politiquement. Au surplus, loin d’avoir “aboli les conflits raciaux et ethniques”, il les aura exacerbé comme jamais. En fait, il les aura créé.

    Pour avoir dit la vérité, nous – ceux que la presse d’état qualifie de “fascistes” comme c’était l’usage dans les démocraties populaires – aurons averti. Tout en sachant qu’il faut d’abord que le système tombe avant d’être justifiés par les faits.

    Il faut parler aux gens, à ceux du quotidien. Il faut expliquer ce qu’ils ressentent d’instinct. C’est ce que nous faisons et c’est la résonance qui existe entre nous et des parts de plus en plus importantes des populations qui angoisse le système.

    La chute du socialisme à l’Ouest est inéluctable mais pas sans coût, tant pour les opposants que pour le peuple de façon générale.

    http://borislelay.com/

  • Quand l'extrême gauche l'emporte avec Corbyn

    En obtenant une large victoire, par 62 % contre 38 % Jeremy Corbin se trouve confirmé à la tête du « plus grand parti politique du monde occidental », selon sa propre expression. le résultat du vote avait été proclamé, au soir du 24 septembre, en lever de rideau du congrès du Labour à Liverpool

    Rappelons ici que le parti travailliste n'est plus statutairement contrôlé par les trade-unions qui l'avaient fondé, ni même par son groupe parlementaire qui, à 80 % rejette la nouvelle direction.
    De plus ce parti est en déclin.

    Fondé au début du XXe siècle par les syndicats britanniques, le parti travailliste est apparu, au plan parlementaire, d'abord timidement : une vingtaine puis une quarantaine de députés avant la première guerre mondiale. À partir des années 1920 il supplante le parti libéral.

    Or, s'il forme, aujourd'hui encore, l'opposition officielle à la Chambre des communes, ses scores vont en diminuant régulièrement depuis 20 ans. En 1997 il comptait 419 députés sur 659, avec 13,5 millions de voix, soit 43,2 %. Aux élections de 2015 il ne recueillait plus que 9,3 millions de voix, soit 30,4 %, obtenant 232 députés sur 650. En Écosse il est éclipsé par le parti nationaliste écossais, SNP qui forme le gouvernement d'Édimbourg.

    Parallèlement, la gauche militante britannique et continentale voudrait désormais que soit tournée la page du « blairisme » et de la social-démocratie.

    En revanche, fin juin, 172 des 230 députés travaillistes avaient voté la défiance anti-Corbyn et la plupart des membres du « cabinet fantôme » avaient donné leur démission. Tous protestaient contre la quasi-absence du leader dans la campagne pour rester dans l’Union européenne lors du référendum, ligne officielle du parti.

    De plus, l’éventualité d’élections anticipées, avant la date prévue de 2020 et les sondages de popularité catastrophiques de Corbyn, exacerbent les tensions. Il était considéré comme le meilleur gage de pérennité pour les conservateurs à l'époque du gouvernement Cameron. Il le demeure sous celui de Theresa May.

    Ses partisans arguent de l'engouement qu'il susciterait chez les anciens militants de la gauche et chez les très jeunes. En un an, le nombre des adhérents a doublé pour atteindre 654 000 et le vote en faveur de Corbyn est passé de 60 à 62 %.

    En réalité son arrivée à la tête des travaillistes est en partie accidentelle.

    Son soutien de départ était en effet constitué du Socialist Campaign Group, qui rassemble les députés travaillistes les plus à gauche au sein du parti et leurs sympathisants, un mouvement comptant à peine une dizaine d’élus à la chambre des Communes.

    À l’automne 2014, lors de la réunion annuelle de ce tout petit groupe, au témoignage d'un participant : « J’y vais chaque année pour discuter et prendre le pouls de la gauche du Labour. Mais cette année-là, c’était franchement déprimant : il y avait beaucoup moins de monde que d’habitude et l’ambiance était morose. On avait l’impression d’un banquet funéraire. »

    Or, en mai 2015, les travaillistes perdent leur deuxième élection consécutive face à David Cameron, et Ed Miliband, partisan d'un gauchissement de la ligne de Gordon Brown et de Tony Blair, honnis par les militants de l'extrême gauche, renonce à diriger le parti. Son échec est clairement perçu comme celui du virage à gauche

    En juin 2015, le Socialist Campaign Group se réunit de nouveau. L'objectif est alors de présenter une candidature « de témoignage »

    John McDonnell, avait déjà accepté de se présenter en 2007 et 2010. Mais en 2015 son état de santé l'oblige à renoncer.

    Corbyn se lance alors en juin 2015, pour suppléer à son ami McDonnell. Disposant de moyens très limités, il mène une campagne active sur les réseaux sociaux. Et, trois mois après s’être déclaré candidat, il est élu leader du parti travailliste avec 59,5 % des voix au premier tour.

    Aujourd'hui la plupart des observateurs britanniques considèrent que le Labour a été kidnappé par une bande d’activistes gauchistes et qu'ils l'auraient de ce fait aucune chance de remporter la prochaine élection générale actuellement prévue pour 2020.

    Il est cependant de fait que le Labour n’a perdu aucune des législatives partielles qui se sont tenues depuis un an. Y compris à la mairie de Londres conquise par le travailliste Sadiq Khan, cependant fort critique vis-à-vis Corbyn.

    Les divers groupes gauchistes s'emploient d'ailleurs à finaliser un regroupement autour de l'opportunité qu'ils entrevoient au gré de cette nouvelle direction travailliste. Le réseau Momentum qui entend transformer la société outre-Manche et que l'on crédite de 18 000 affiliés, cherche désormais à fédérer la « gauche de la gauche ». Les Verts ont annoncé avoir « été bien reçus » par le leader travailliste lorsqu’ils sont venus lui proposer une « alliance progressiste » qui pourrait rassembler le Labour, les écologistes, les nationalistes gallois et les centristes Lib-dems.

    Ainsi, quoique très minoritaire aujourd'hui, ce parti « radicalisé », ce parti, dont le chef se dit ouvertement républicain et fait mine d'ignorer le palais de Buckingham et la Reine, pourrait bien forger à moyen terme une redoutable alternative au premier faux pas du pouvoir conservateur.

    JG Malliarakis
    article publié sur le site Est-&-Ouest

    http://www.insolent.fr/

  • Accueillir les migrants, oui, mais en Libye

    L'idée n'est pas venue de nos droitsdelhommistes qui ne portent aucun intérêt aux Français et aux Européens : 

    "Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a évoqué l'éventualité que l'UE mette en place une «ville géante destinée aux réfugiés» sur les côtes libyennes, afin de traiter les demandes d'asile des réfugiés hors d'Europe. 

    S'exprimant devant la presse à Vienne à l'issue du Sommet des pays des Balkans européens consacré à la crise des réfugiés, Viktor Orban a déclaré que les frontières extérieures de l'Union européenne devraient être sous «contrôle total».

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Livres & Histoire • Irlande 1916, le printemps d’une insurrection

    3667361592.jpgEn 2007, Philippe Maxence, éminent connaisseur de l’histoire et de la question irlandaises, publiait Pâques 1916, renaissance de l’Irlande, remarquable étude du Rising, sans doute l’une des meilleures parues en français.

    Le centenaire de l’insurrection de Dublin est prétexte à la publication d’une version abrégée, amputée des précieuses annexes, documents et dictionnaires qui accompagnaient la version originale, heureusement toujours disponible.

    Si les spécialistes et les passionnés de l’époque, ceux qui vibrent en entendant chanter The foggy dew, savent par cœur le Rebelle de Pearse et sa proclamation de la république d’Irlande sur les marches du GPO, éprouveront une certaine frustration, force est d’admettre que ce livre, même réduit au seul récit des événements, constitue encore une excellente initiation à la période et à ses héros.

    De cette tragique fin avril 1916 à l’indépendance de 1949, Maxence entraîne son lecteur sur les pas des héros de l’Irlande, fait vibrer à leurs exploits, pleurer à leur mort, démontre l’exemplarité, bien au-delà de l’île verte, de leur combat et de leur sacrifice et, dans un nouvel avant-propos sans concession pour l’Irlande actuelle, apparemment oublieuse de sa gloire passée, invite tous les Européens amoureux de leur culture et de leur terre, à s’inspirer des « héros de 1916 » pour préparer à leur tour l’insurrection et la résurrection de leurs patries.

    Philippe Maxence, Irlande 1916, le printemps d’une insurrection
    Via Romana, 200 p, 12 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/