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Europe et Union européenne - Page 664

  • Immigration : l’ambassadeur de Hongrie réplique à un journaliste français

    L’ambassadeur de Hongrie face à la mauvaise foi d’un journaliste français de la chaîne de Public Sénat ou l’illustration de la façon dont les médias du système déforment la vérité.

    http://www.medias-presse.info/immigration-lambassadeur-de-hongrie-replique-a-un-journaliste-francais/62184

  • Les chroniques de Xavier Eman, Dissection de l’Occident ménopausé

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    Les lecteurs d’Éléments connaissent bien Xavier Eman, il y tient depuis début 2012 le feuilleton de notre apocalypse molle : la « Chronique d’une fin du monde sans importance ». Les éditions Krisis en ont réuni la quintessence, assortis d’un choix de billets inédits, du moins pour ceux qui ne lisent pas son blog « A moy que chault », le tout préfacé par un François Bousquet enthousiaste. C’est à la fois cru et cruel, corrosif et triste, comique et désespérant. Mais pas seulement, nous confie Xavier Eman… 
    Éléments : Te souviens-tu la première fois que tu as éprouvé la nécessité de coucher sur papier les aventures de François ? 
    Xavier Eman. J’ai toujours tenu des sortes de « journaux » où je retranscrivais les conversations improbables entendues à la terrasse des cafés ou les saynètes tragi-comiques observées au cours d’une soirée. Lorsque s’est développée la mode des « blogs », j’ai décidé de les mettre en ligne en cherchant un fil conducteur pour donner une cohérence au tout. Ce fut le personnage de François. Ses non-aventures ayant intéressées quelques personnes, j’ai continué, sous des formes diverses… et notamment dans Éléments. 
    Éléments : Pourquoi décrire la vie de cet être vide, qu’on imagine aussi moche physiquement que moralement ? Te semble-t-elle représentative d’une génération désenchantée et perdue, inapte à la vie, enfermée dans une négativité sans issue ? 
    Xavier Eman. Je ne crois pas que « François » soit aussi abject que cela. C’est un être médiocre plongé dans une époque qui l’est encore plus et qui le tire vers le bas. C’est peut-être d’ailleurs ce deuxième aspect qui est le plus tragique. Je crois à une certaine permanence de la nature humaine et donc aucunement à un hypothétique « âge d’or » passé, mais il me semble que notre époque n’offre plus aucune des structures sociales (famille, communautés locales, syndicats, partis…) et des cadres spirituels et moraux (patrie, religion, culture…) qui permettaient jadis à l’homme d’échapper – relativement – à ses déterminismes et à s’élever – au moins un peu – au-dessus de sa condition. On a laissé l’homme libre – et seul – devant sa nullité. Et « François » se débat donc comme il peut dans cette situation. François n’est pas un archétype parce qu’il est lucide sur lui-même alors que la grande majorité de ceux qui vivent comme lui n’en sont pas conscients. 
    Éléments : Dans sa préface, François Bousquet écrit que ton héros a des airs de Droopy, « rien de tel que son “I’m happy” las et éthylique pour plomber l’ambiance dans les soirées d’Homo Festivus ». Sommes-nous tombés si bas que Droopy devienne un personnage révolutionnaire ? 
    Xavier Eman. « François » est en effet à mi-chemin entre Droopy et Calimero… Mais il n’est pas que ça. Bien sûr, ce n’est pas un personnage « révolutionnaire », ne serait-ce parce qu’il n’a aucune alternative à proposer. Mais c’est d’une certaine façon un « rebelle », car il refuse le monde tel qu’il est, il ne veut pas se confondre avec les zombies souriants qui prennent quotidiennement leur dose de « soma » pour y vivre sans penser. Mais il n’a ni les instruments ni l’énergie de sa « rébellion », ce qui en fait un personnage à la fois pathétique et tragique. 
    Éléments : Autre dimension importante de ta radioscopie des nouveaux comportements citadins : la dérision. On a l’impression que tes personnages sont voués aux simulacres… 
    Xavier Eman. L’artificialisation des existences modernes me semble être une absolue évidence. Nous sommes au temps de la mise en scène permanente du soi (donc du vide). On ne cherche plus à vivre mais à médiatiser son existence. C’est la « télé-réalité pour tous ». Facebook est bien évidemment le principal outil et le vecteur majeur de cette tendance… Pas un repas, pas une soirée, pas une spectacle sans prise de photos et de « selfies » mis en ligne immédiatement dans le but d’obtenir des « like » et des « commentaires »… Même le sexe est désormais soumis à cet impératif avec la mode des « sex tapes » qui sont devenus des objets de promotion et des accélérateurs de carrière… Et tous les milieux sont touchés…
  • Bernard Monot (FN) sur les scandales à répétition au sein des instances de l'Union européenne.

  • Migrants : Angela Merkel conspuée

    Encore une journée difficile lundi à Dresde pour Angela Merkel venue commémorer les 26 ans de la réunification allemande. Huée et sifflée par plusieurs centaines de personnes, elle n’était toutefois pas le seul dignitaire pris pour cible par la populace, aux cris de « Merkel, dégage ! », « Traîtres », etc. Le président Joachim Gauck a lui aussi fait les frais de la vindicte populaire. Le président du Bundestag était de la partie, de même que le ministre-président de Saxe, membre comme Angela Merkel de la CDU et dont l’épouse a même fondu en larmes. Tous ont parlé du besoin d’ouverture aux autres, de tolérance et de respect mutuel mais n’ont pu s’empêcher, comme à leur habitude, d’insulter ces Allemands inquiets pour l’avenir de leur pays face à l’invasion migratoire, les traitant de racistes et d’extrémistes, et les mettant sur le même plan que les terroristes islamistes.

    Pour le correspondant de la chaîne Deutsche Welle, ces protestations ne sont pas représentatives de l’ensemble du peuple allemand mais il faut bien reconnaître qu’elles sont devenues chose courante. Aussi les dirigeants socialistes français, habitués des sifflets et des quolibets quand ils viennent au contact du peuple, n’ont-ils plus grand-chose à envier à leurs collègues allemands. 2 600 policiers étaient présents pour assurer la sécurité des élites lundi à Dresde où deux bombes artisanales avaient explosé une semaine plus tôt, dont une devant le centre des congrès et l’autre devant une mosquée.

    Mais il n’y a pas que l’ex-Allemagne de l’Est où la tension est grande, car même dans l’ouest du pays, où la chape de plomb du politiquement correct pèse plus lourdement sur les esprits, les incidents se multiplient, de l’aveu même d’un rapport publié fin septembre par le gouvernement fédéral sur l’état du pays 26 ans après la réunification.

    Ainsi, dans la petite commune d’Oersdorf (900 habitants), près de Hambourg, le maire insistait pour accueillir des « migrants ». Malgré les menaces qu’il avait reçues, le maire de 61 ans a voulu organiser jeudi une nouvelle réunion avec les fonctionnaires de la ville pour discuter de la question, même si des réunions précédentes avaient dû être écourtées à deux reprises après de fausses alertes à la bombe. Six policiers étaient présents pour sécuriser la réunion, mais Joachim Kebschull est retourné seul à sa voiture pour y prendre son ordinateur, et c’est là qu’il a été violemment agressé et laissé sans connaissance sur le trottoir.

    Olivier Bault

    Article pau dans Présent daté du 5 octobre 2016

    http://fr.novopress.info/200870/migrants-angela-merkel-conspuee/

  • Le PS espagnol, plus démocrate que le PS français ?

    Si le Parti Socialiste, par son abstention, permettait au gouvernement Rajoy de poursuivre sa route, ce serait une grande leçon de démocratie.

    Alors qu’elle bouleverse la politique interne de l’Espagne et fait la une de tous les médias nationaux, il est étonnant, pour ne pas dire stupéfiant, que la démission de Pedro Sánchez, leader du PSOE (Parti socialiste espagnol), n’ait pas eu davantage de résonance auprès du Président et du gouvernement français.

    Pedro Sánchez exigeait, une nouvelle fois, de dire « NON » à la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par Mariano Rajoy et le PP (Parti populaire).

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  • Ce martyre des retraités grecs qui ne cesse jamais...

    Quand va enfin se terminer la descente aux enfers de la population grecque ? Les images de la répression des dernières manifestations des retraités à Athènes peuvent choquer, au regard de l’âge des matraqués, et, malgré le fait que le premier ministre soit issu de cette gauche radicale qui a tant promis avant de tout céder, c’est bien la logique libérale de l’Union européenne qui s’applique, sans mesure ni beaucoup d’humanité, et pour le plus grand bonheur des créanciers du pays, dont tous n’ont pas les mains blanches. Il y a de quoi se révolter devant cette absurde situation et devant cette impuissance politique du gouvernement grec à faire admettre par les autorités et institutions européennes qu’il faut en finir avec cette punition collective des Grecs, coupables d’avoir jadis fraudé grâce aux bons conseils de banques états-uniennes qui ont infiltré jusqu’au sommet de l’Union elle-même, comme le révèlent désormais quelques affaires et quelques médias ces semaines dernières…

    A lire les informations venues de la patrie d’Athéna, se dégage l’impression désagréable que ce sont les retraités qui « payent la crise », eux qui ont jadis travaillé pour assurer le développement économique du pays et qui, aujourd’hui, se retrouvent piégés par un système qui les dévalorise, autant humainement que financièrement. « A partir de mardi, ils seront 25.000 de plus –avocats, marins, techniciens de médias…- à voir amputées leurs pensions de 25 à 40 %. Au total, les coupes de 25 à 55 % touchent l’ensemble des 6 (sic ! plutôt 2,6, à mon avis) millions de retraités grecs, sur 11 millions d’habitants. Aujourd’hui, six retraités sur dix vivent avec moins de 700 euros par mois. », rapporte Le Figaro en ses pages « économie », ce mardi 4 octobre.

    Bien sûr, les Grecs ont longtemps bénéficié d’avantages comme un départ plutôt précoce à la retraite et des pensions jadis plus importantes que la moyenne des autres pays européens. Est-ce une raison pour, désormais, les condamner à la pauvreté et à la précarité ? L’un des arguments mis en avant par les promoteurs de l’Union européenne et de la zone euro, au début des années 2000, était la prospérité que permettraient « ad vitam aeternam » la création et la circulation de la monnaie unique : il est d’ailleurs intéressant et fort instructif de relire les manuels de géographie des années 1990-2000 à ce sujet (mais aussi les brochures fournies aux établissements scolaires de la même époque) pour mesurer combien les promesses d’alors n’ont pas été confirmées par les faits… 

    Les Grecs y ont cru, eux aussi : le réveil fut d’autant plus douloureux, et chaque année qui passe amène quelques désillusions supplémentaires, et surtout de nouveaux sacrifices, de nouvelles souffrances pour ceux qui restent dans la nation hellène, tandis que la plupart des jeunes diplômés ont déserté pour se réfugier à Londres ou au-delà de l’Atlantique, privant ainsi (suprême disgrâce !) la Grèce d’une grande part de sa matière grise et de sa jeunesse.

    Où est la solidarité européenne tant vantée par les discours des héritiers autoproclamés des Monnet, Schuman, Adenauer ? Où est la prospérité promise ? Où est la simple humanité ? Ainsi, ces valeurs, que l’on veut nous faire croire européennes faute de les signifier autrement, semblent bien absentes des politiques de l’Union européenne et de sa Commission, mais aussi de son Conseil, dominé par la seule Allemagne de Mme Merkel et de M. Schäuble, son intraitable ministre des Finances à la rigueur toute protestante ou, plutôt, franklinienne… Mais, quand l’Argent domine tout, que pèsent les hommes et leurs malheurs ? Peu de choses, semblent-ils, et c’est fort regrettable !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1344:ce-martyre-des-retraites-grecs-qui-ne-cesse-jamais&catid=50:2016&Itemid=61

  • Tribune Libre – La disparition du monde rural, par Vincent Revel

    Malgré le choc des deux guerres mondiales, pouvant aussi ressembler pour les Européens à une longue, dramatique et coûteuse guerre civile, le choc majeur du XXe siècle pour notre continent aura probablement été la mort de notre paysannerie. Sous les coups d’une oligarchie mondialisée, l’ancien monde rural, enraciné dans un territoire, a laissé place à l’ère des villes mondes sans frontière.

    Travaux-des-champs-228x350.jpgDans son merveilleux livre Travaux des champs (éd. du Rocher, 2009), Alain Leygonie écrivait avec justesse que « le basculement dans la modernité » des populations rurales avait été l’événement le plus important des cent dernières années. Depuis les années 1960, nombreux furent nos hommes politiques à trahir la confiance de leurs électeurs habitant les zones rurales en leur laissant croire en un avenir meilleur. En 1945, près de 10 millions de Français travaillaient encore dans l’agriculture ! Aujourd’hui, la population active dans le monde agricole représente moins de 4 % des travailleurs !

    Le chiffre ne cesse de baisser au profit de gros exploitants, vivant de subventions, devenus pour certains « les jardiniers d’une nature sans hommes ». A la place des villages respirant la vie et l’activité, un désert rural s’est installé, transformé parfois, pour les régions les plus ensoleillées, en décor pour touristes et retraités fortunés. Le mal est profond et notre élite, profondément urbaine, ne cesse de se désintéresser de cette ruralité qui lui renvoie l’image d’un passé riche de sens.

    L’histoire de l’agriculture occidentale, basée sur l’exploitation familiale, a connu un bouleversement radical lorsque nos paysans sont devenus uniquement des exploitants, chefs d’entreprises, soucieux de productivisme avec un outil de travail complètement intégré à l’économie de marché. Dans cette agriculture moderne, les solidarités volent en éclat, le nombre de suicide augmente et les petites exploitations, à taille humaine, tendent, en règle générale, à disparaître.

    Bientôt, si nous continuons à suivre aveuglément les conseils de nos technocrates, la France, au passé agricole millénaire, connaîtra « l’aire du vide ». Seules les plus grosses exploitations subsisteront. Avec un désir accru de posséder le maximum de terrains agricoles, les nouveaux grands propriétaires mettront en place aveuglément les nouvelles méthodes de travail, basées sur l’extensification de la production, et de la ferme de nos anciens restera un lointain souvenir remplacé par les exploitations-usines chères à nos dirigeants européens.

    Le malaise est bien présent. L’endettement, parfois appuyé par des syndicats irresponsables, trop proches de lobbies puissants, pousse de nombreux agriculteurs à la faillite. Riches en terre mais pauvres socialement, de nombreux paysans travaillent à perte dans le seul but de ne pas tout perdre. Ceux pour qui le mot racine éveille encore quelque chose savent à quel point notre élite apatride est responsable de ce résultat catastrophique.

    Face à ce terrible constat, nous assistons à présent, impuissants, à la naissance des métropoles. Contribuant à déconstruire le socle identitaire des provinciaux, cette folie urbaine de nos élus-notables locaux pousse de plus en plus les zones rurales dans l’ombre, comme un encombrant héritage que l’on voudrait oublier.

    Avec la prochaine élection présidentielle, nous devrions tous avoir à cœur de reconstruire cette ruralité en nous détournant des faiseurs de rêves et de leurs grandes idées qui nous ont conduits la misère.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/

  • Le réveil des nations

    6a00d83451619c69e201b7c89b87b5970b-320wi.jpgDans sa livraison d'octobre 2016, Politique Magazine consacre son dossier au péril identitaire. Vous pouvez en trouver le sommaire et commander le numéro ici. Hilaire de Crémiers développe une analyse sur le retour des peuples. Extrait.

    Et puis, voilà que la réalité se fait tout autre. Les peuples se mettent à aimer leurs frontières ; ils veulent retrouver leur histoire ; plus que la démocratie mondiale, ils cherchent leur identité ; ils aspirent à l’unité intérieure ; ils souhaitent un État protecteur et qui soit le garant de leurs libertés. Ils en ont assez des prétendues élites mondialisées, des systèmes de connivence des partis officiels et des hommes de pouvoir, de la verbeuse morale de ces immoralistes qui se sont hissés sur les chaires d’autorité et qui usent de leur pouvoir pour imposer leur conception et leur intérêt.

    (...)

    L’œil qui parcourt la planisphère, en suivant de jour en jour l’actualité, ne peut être que surpris par les changements qui l’affectent en ce moment. Certes, ils ne sont pas exempts de dangers, mais ils signifient clairement la fin d’une certaine ère. Il convient de repenser la politique et la diplomatie. La France y sera contrainte, elle aussi, au risque de disparaître si elle ne fait pas elle-même la vraie et seule réforme qui s’impose, celle de son État qui n’est plus à la hauteur des enjeux du monde.

    Paula Corbulon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La renaissance de l’extrême droite en Allemagne

    Jusqu’à ces toutes dernières années, l’extrême droite était représentée en Allemagne par le Parti national-démocrate (NPD), menacé à plusieurs reprises d’interdiction à la demande du gouvernement fédéral pour menées contraires à l’ordre constitutionnel et qualifié à juste titre de « néo-nazi ». Depuis 1969, date à laquelle il a frôlé la barre des 5 % (au-delà de laquelle il aurait eu des députés au Parlement fédéral), il menait plutôt une vie politique dans l’ombre.

    Ce n’est qu’au lendemain de l’unification allemande, en 1990, que ce parti a – pour l’essentiel dans les Länder de l’ex-RDA – connu quelques succès locaux qui ont alerté l’opinion allemande et internationale. En raison de la montée d’un autre mouvement protestataire radical de droite, sous le sigle d’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et sur lequel nous allons revenir, on a porté peu d’attention à l’évolution du NPD qui mérite pourtant d’être regardée de plus près.

    Le NPD, un parti surtout représenté à l’Est

    Un premier constat s’impose : pour l’ensemble des élections qui ont eu lieu dans les Länder de 2012 à 2016, y compris donc lors des dernières élections régionales, le NPD ne n’a rassemblé que 1,1 % des suffrages, ses scores étant à l’Ouest tous inférieurs à 1 % (sauf dans le Land de Hesse où il atteint en septembre 2013 1,1 %). C’est à l’Est qu’il a obtenu ses meilleurs résultats.

    DR, Author provided
     

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    Depuis 1969 – quand le NPD a donc raté de peu la consécration qu’eût représentée son entrée au Bundestag –, l’électorat ouest-allemand semble immunisé contre ce parti par le souvenir du national-socialisme et des atrocités qui lui sont liées. Le débat politique démocratique et la politique de confrontation au passé entreprise à l’Ouest a réussi à isoler le NPD. En dehors de poussées de fièvre localisées qu’on ne peut exclure, ce dernier survit difficilement, mais n’a pas d’existence parlementaire sérieuse.

    Le NPD et quelques autres formations d’extrême droite n’ont connu un renouveau qu’à compter de l’unification (1990), limité aux nouveaux Länder de l’Est pour trois raisons majeures liées à la RDA :

    • l’absence d’un apprentissage du dialogue démocratique public ;
    • l’émergence d’une réaction qu’on a pu qualifier d’« anti-antifa », consistante à défendre – par réaction – ce que l’idéologie officielle condamnait comme fascisme ;
    • l’existence d’une « xénophobie sans étrangers », par manque d’esprit d’ouverture à l’autre. Si ce phénomène ne se limite pas à l’Est, il y est depuis vingt-cinq ans ans beaucoup plus développé : actions contre des foyers de demandeurs d’asile sous forme d’incendies criminels et de manifestations haineuses de quelques populations locales.

    La montée en puissance de l’AfD

    Dans un Land comme le Mecklenbourg-Poméranie occidental, où le NPD avait obtenu 7,3 % des voix en 2006 et sept sièges au parlement de Schwerin, puis encore 6 % des voix (cinq sièges) en 2011, ce parti n’a obtenu, lors du scrutin du 4 septembre dernier, que 3,02 %. De ce fait, il n’est plus représenté au Parlement régional.

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