Europe et Union européenne - Page 688
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Brexit, et maintenant ? Entretien avec Bruno Guigue
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Jean Raspail en Bretagne : c'est maintenant que commence le Camp des Saints...
Un entretien avec Breizh info cliquez ici :
20/08/2016 – 07H00 Fréhel (Breizh-info.com) – Jean Raspail, l’auteur notamment du Camp des Saints, terrible best-seller prophétique, est un amoureux de la Bretagne. Il passe régulièrement ses vacances à Fréhel (22) – un coin qu’il apprécie particulièrement – où il nous a fait l’honneur de nous accorder une interview.
L’occasion pour nous de l’interroger sur sa relation avec Fréhel et ce secteur si particulier de la Bretagne. Mais aussi sur son rapport à la Bretagne. Et bien entendu, sur son oeuvre, et notamment Le Camp des Saints. Enfin, nous en avons profité pour questionner Jean Raspail sur l’actualité, et notamment sur l’islamisation, mais aussi sur la vague migratoire sans précédent qu’il avait prédit.
Jean Raspail s’est totalement prêté à l’exercice, et ses réponses pimentées ne manqueront pas de surprendre nos lecteurs. De son attachement à l’identité bretonne, au clan breton, et à son enracinement, à sa volonté de faire abolir les lois Pleven-Gayssot-Taubira, en passant par son constat sans fioriture sur la montée de l’islamisme ou l’invasion migratoire, on ne s’ennuie pas un instant durant les 35 minutes d’entretien qu’il nous a accordé.
Il y a plus de quarante ans, en 1973, Jean Raspail faisait scandale en publiant « Le Camp des Saints », roman dans lequel il imaginait le déferlement de populations du tiers-monde, poussées par la faim et la misère sur les côtes françaises. Un million de boat people prenaient pied sur notre territoire, en avant-garde d’une inéluctable invasion. Le gouvernement atermoyait, puis cédait. Mais une poignée de patriotes résistait jusqu’au bout, les armes à la main…
Aujourd’hui, force est de constater que l’Histoire valide la thèse de son roman. Un roman dont il a refait la préface, en 2011, que Polémia analysait ainsi : « L’Europe, la France vivent sous le joug d’une idéologie unique : Big Other. Une admiration sans bornes de l’autre, doublée de la haine de soi, de sa culture, de sa civilisation. Une idéologie unique qui nous assujettit grâce aux méthodes de Big Brother : la société de surveillance que nous connaissons où la police de la pensée est omniprésente. Une idéologie unique qui s’impose d’autant plus facilement aux individus qu’ils sont affaiblis par la tutelle de Big Mother : le principe de précaution qui doit s’appliquer du berceau à la tombe. Sauf dans un domaine, semble-t-il, celui des… politiques migratoires ».
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Slobodan Milošević innocenté par le TPIY des crimes de guerre qui ont servi à justifier l’intervention au Kosovo
Très bon billet de NDF sur l’issue des mensonges occidentaux concernant Slobodan Milošević et la Serbie.
« Dans le cadre du procès contre Radovan Karadžić, le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (TPIY) a reconnu en mars 2016 que le président serbe n’avait pas participé au projet d’épuration ethnique en Croatie et en Bosnie et qu’il s’y était même opposé.
Un aveu du TPIY qui aurait dû faire les gros titres des médias occidentaux, ce qui n’a bien entendu pas été le cas. »
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Un nouveau scandale à Bruxelles : le rapport In’t Veld
Le Parlement européen prépare un texte qui permettra d’évaluer le niveau de démocratie des États-membres.
J’imagine que peu de personnes ont entendu parler du Rapport 2015/2254 (INL) qui sera voté en octobre. Pour tous les lecteurs qui ne sont pas hauts fonctionnaires à la Commission, on peut dire, plus simplement, le rapport In’t Veld. Une députée européenne totalement inconnue, Sophia in ‘t Veld, de l’ALDE (Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe), a rédigé un texte sur « la création d’un mécanisme de l’Union pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux et un tableau de bord européen de la démocratie, de l’état de droit et des droits fondamentaux ». Vous n’avez pas compris de quoi il s’agit : c’est bon signe, vous n’êtes pas des robots européistes !Pour ramener le propos à la portée des pauvres citoyens lambda que nous sommes, expliquons-nous. Le Parlement européen prépare un texte qui permettra d’évaluer le niveau de démocratie des États membres. Un groupe d’« experts indépendants » sera chargé de mettre en place cette grille d’évaluation. Bien évidement, les critères de notation ne laissent pas de place au doute concernant les intentions du rapporteur. Ainsi, un bon État démocratique devra faire respecter les « droits » LGBT, promouvoir l’avortement et accueillir le plus de migrants possible, par exemple.
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Projet de défense civile en Allemagne : les Allemands vont devoir stocker des vivres et de l'eau
Lu ici :
"Pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide, le gouvernement allemand a l'intentiond'appeler la population à constituer des stocks de vivres et d'eau en cas d'attentat ou de catastrophe. [...] La population sera obligée de détenir un approvisionnement alimentaire individuel suffisant pour dix jours [...] Chaque foyer devra aussi stocker suffisamment d'eau potable pour cinq jours".
On accueille de façon irresponsable des milliers d'immigrés et on en fait subir les conséquences à la population. Le gouvernement allemand a laissé le chaos s'installer et se sent obligé de restreindre les libertés publiques. Ce projet, qui sera soumis au conseil des ministres mercredi, mentionne aussi la nécessité d'un système d'alerte fiable, d'une amélioration de la protection structurelle des bâtiments, d'une augmentation des capacités du système de santé et de l'appui de la population civile aux forces armées.
Mais ce projet ne prévoit pas de limiter l'immigration. Alors, le chaos est-il recherché sciemment ? Une méthode de gouvernement qui a fait ses preuves.
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Brexit : l'effondrement annoncé de l'économie britannique n'a pas lieu
Eh oui, on nous avait déjà fait le coup du catastrophisme provoqué par des décisions non politiquement correct :
"Les première statistiques indiquent que, contrairement à ce que craignaient certains économistes, les consommateurs n'ont pas paniqué juste après le référendum. Les ventes au détail ont même progressé de 1,4% en juillet.
Au Royaume-Uni, depuis le Brexit, on surveille de très près les conséquences sur l'économie. L’immense majorité des économistes prévoit un fort ralentissement de la croissance, voire une légère récession. Mais jusqu’à présent, on n’avait pas de statistiques économiques. Ca vient de changer, avec de premiers chiffres aujourd’hui. Et c’est une surprise, c’est plutôt bon".
Lahire http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Conséquences de la propagande ukrainienne sur la Crimée
Il y a une semaine, le gouvernement ukrainien a lancé des opérations de terrorisme sur le sol de la Crimée. Fort heureusement, ces attentats ont été déjoués par les services russes de sécurité.
Malheureusement, l’attaque de diversion effectuée à la frontière a causé la mort de deux soldats russes. Depuis, le président Porochenko a décidé de renforcer les moyens militaires dans cette région frontalière et les responsables ukrainiens se sont lavé les mains des actions terroristes en arguant qu’il s’agissait d’éléments non contrôlés.
Les membres du gouvernement ukrainien n’ont même pas la reconnaissance du ventre, ils désignent sans vergogne leurs extrémistes. Ils oublient qu’ils doivent leur place à ces mêmes extrémistes soutenus par les Occidentaux.
Le but de ces attaques était, tout comme en France, de fragiliser l’activité touristique. Pourtant, à entendre les médias occidentaux et ukrainiens, les touristes avaient déserté la région…
La vérité est que l’afflux de touristes a bien eu lieu et que les activités économiques, dont le tourisme, sont en hausse. La Crimée a renoué avec sa tradition d’accueil de visiteurs, leur offrant de nombreuses activités estivales jusqu’à l’organisation du traditionnel concours de beauté la veille de la Journée de la marine russe.
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Poutine, ennemi numéro un des Etats-Unis
Depuis le début du mois de mai dernier, les États-Unis et l'OTAN n'ont cessé de concentrer leurs forces sur les frontières russes. Sur terre, sur mer et dans les airs. Un communiqué du site de l'Armée états-unienne annonçait le 7 juin dernier, que des manœuvres à grande échelle, sous le nom d'Anakonda 16, étaient en cours en Pologne (base d'Inowroclaw). « Les plus importantes depuis la guerre froide », à quelques semaines de la « conférence sur la sécurité » devant se tenir à Varsovie et dont la préparation logistique a apparemment été conçue en Allemagne, il y a plusieurs mois. « Un déploiement de plus de 31 000 hommes issus de 19 Etats de l’UE. ainsi que la participation aux exercices, de 5 pays partenaires de l'OTAN, essentiellement Macédoine, Géorgie et Ukraine ; plus d'une centaine d'engins volants, 12 navires et quelques 3 000 véhicules blindés ». Ces jeux de guerre ont duré une dizaine de jours à travers la Pologne et d'autres se sont déroulés simultanément dans les pays baltes.
Dans un contexte en totale contradiction avec le traité signé en 1987 entre les États-Unis et l'Union soviétique, les autorités russes ont observé cette stratégie avec attention. Mais plus significative encore, à leurs yeux, est l'inauguration, le 12 mai dernier, du système de défense anti-missile Aegis sur la base de Develesu, en Roumanie. Le lendemain, avait été lancé celui de la base de Redzikowo, au nord de la Pologne, opérationnel en 2018. Parmi les présents à cette cérémonie, notons le sous-secrétaire américain de la Défense Bob Work, le ministre de la Défense polonais Antoni Macierewicz ainsi que le ministre des Affaires étrangères Witold Waszczykowski.
L'OTAN se défend, bien sûr, de toute provocation, prétendant que ce système est « purement défensif et destiné à une éventuelle attaque de l'Iran sur l'Europe »... « Argument mensonger car hypothèse totalement fictive », surtout depuis l'accord sur le nucléaire passé avec Téhéran, a dénoncé Vladimir Poutine en personne, remarquant que « le positionnement des nouvelles installations atlantistes est, lui, bien avéré. Aligné sur Moscou, déclare le Kremlin, il pourrait indiquer d'autres possibles objectifs » (lancement de missiles de croisière par exemple), constituant « une atteinte à la paix et la stabilité du monde ».
Auparavant, le 19 mai 2016, s'était tenue à Bruxelles, une réunion au sommet de deux jours, des 28 nations membres de l'OTAN. Y était convié une nouvelle fois, le Monténégro. En tant que candidat à l'adhésion de l'Organisation, cette république - en fait la plus petite de l'ex-Yougoslavie - vient donc de signer un protocole qui lui permettra, une fois ratifié par tous, d'accéder au Traité de Washington et de devenir membre à part entière de l'Alliance.
Bien qu'entaché de corruption, l'actuel Premier ministre du gouvernement depuis 2012, Milo Djukanovic, a dominé la vie politique du Monténégro depuis 25 ans (1991), à l'exception de 16 mois passés au Parlement. Président, ayant lâché Milosevic, il devint le « darling de l'Ouest ». Milosevic écarté, Djukanovic entreprit de se séparer de la Serbie et y parvint en juin 2006, par la proclamation d'indépendance du Monténégro. Pour lui, cette entrée dans l'OTAN sera l'événement « le plus notoire dans l'histoire de son pays ». Pour l'Alliance, une formidable acquisition, un bouleversement géostratégique de taille : occupant la totalité du littoral de l'ancienne union, le Monténégro en a pratiquement gardé l'intégralité de sa force navale. Son armée sans conscription est permanente et composée de près de 2 000 hommes. Ce changement de camp officialisé ne peut échapper à l'état-major russe.
Mesures contre la Russie
Durant ce sommet, après avoir évoqué l'Afghanistan, l'Irak et la Libye, tous trois pays martyrs d'un atlantisme hors de contrôle, le Norvégien Jens Stoltenberg, treizième secrétaire général de l'OTAN, allait se concentrer sur le principal ordre du jour : des mesures jugées nécessaires contre la Russie. Tout d'abord, « renforcer la présence de l'Alliance plus à l'est, par le déploiement de plusieurs bataillons à l'intérieur de différents pays de la région ». Projet, comme on l'a vu, promptement mis à exécution.
Une tactique contre laquelle s'est insurgé, avec courage, le professeur George Szamuely du Global Policy Institute (Université de Londres), lors d'une interview à Radio Sputnik : « Étant donné les protestations énergiques des Russes depuis plus de 15 ans, déclarait-il, il est incroyable qu'aucun membre de l'OTAN n'ait formulé des objections auprès de Washington contre cette très déstabilisante initiative. Ces constructions sur le sol européen ne manqueront pas d'affecter l'équilibre des pouvoirs de la région » et faisant remarquer, désabusé, que : « Tout à l'intérieur de l'OTAN est sous contrôle américain... C'est pourquoi le commandant en chef de l'OTAN est toujours un Américain. Il n'existe pas d'autre option. »
Sans aucune surprise, ces signes d'agression de la part de l'OTAN ont été précédés par une virulente déclaration le 25 février 2016, de son (alors) « commandant suprême », le général d'Armée de l'Air, Philip Breedlove ; martelant, devant le Congrès américain, « l'engagement des États-Unis à lutter et à vaincre la Russie en Europe », sous le prétexte que « Moscou représenterait une menace pour l'existence même des Etats-Unis et de leurs alliés ». Quelle insolente audace ! « Hystérie russophobe ! » s'écriera, en dénonçant le caractère offensif de tels propos, le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov. Des rumeurs voudraient que certaines personnalités européennes s'en soient offusquées mais bien timidement.
Peu avant, le 5 février, alors en visite à Pristina, Breedlove avait suggéré au Kossovo de « transformer sa Force de sécurité en Forces armées conjointement avec ses voisins, sous la supervision de l'OTAN » ; assurant le commandant de la KFOR que « sa présence au Kossovo serait prolongée aussi longtemps qu'il serait nécessaire ».
Remarquons que Breedlove - remplacé comme chef suprême de l'OTAN début mai 2016, par le général Curtis Michael Scaparrotti (Bosnie, Afghanistan) - a été le seul homme d'armée présent à la réunion du Bilderberg (9 au 12 juin derniers à Dresde).
Supériorité militaire russe
Pour Pepe Escobar, pittoresque analyste géopolitique, (collaborateur de RT, Sputnik et TomDispatch) - dont on aimerait partager l'optimisme - les manœuvres de la coalition ne sont que « fanfaronnades et gesticulations inutiles devant la supériorité de l'armement hypersonique russe ». « Le système de défense naval Aegis Ashore, affirme-t-il, a été transporté sur terre. Ses capacités sont de 30 % supérieures au système THAAD mais il ne représente aucune menace pour la Russie - pour l'instant. Avec le temps - cela pourrait prendre des années - son perfectionnement et sa position à proximité des frontières russes, pourraient inquiéter Moscou qui est, présentement, à des années-lumière [quatre générations devant l'Amérique, dit-on] avec ses missiles supersoniques. Par rapport au système S-500, le Pentagone sait que ses avions F-22, le très coûteux F-35 et les furtifs B-22 - étoiles du programme de combat à 1000 milliards de dollars (trillion-dollar) - sont totalement dépassés ».
Propos confirmés par l'ancien général d'armée Wesley Clark lors d'une conversation téléphonique avec Escobar : « Nous devons, dit-il, reconnaître que les Russes ont développé une technologie qui rend leurs tanks difficiles à atteindre. Ceci est une estimation militaire que je soutiens ».
Vont donc être testés avant fin 2016 les premiers prototypes du système de défense antimissile S-500 Prométheï, aussi connu sous le nom de 55R6M "Triumfator-M.", capables de détruire des missiles balistiques de longue portée (plus de 5 600 km) et des missiles de croisière hypersoniques ; de même que détecter, poursuivre et abattre « simultanément, jusqu'à 10 missiles à têtes nucléaires, à une distance de 1 300 km ; et de bloquer avions furtifs et drones armés, toujours en cas d'attaque nucléaire ».
Ce qui signifie que le S-500 peut en fait pulvériser les missiles balistiques avant même l'entrée de leurs têtes nucléaires, de nouveau dans l'atmosphère. Et notamment annihiler les forces aériennes de l'OTAN au-dessus des États baltes, alors que le missile antichar Kornet détruirait la totalité de ses véhicules blindés.
Ajoutons que les missiles russes - et chinois — sont de même en mesure d'éliminer les systèmes de guidance par satellite des missiles de croisière et balistiques intercontinentaux (MBIC) ainsi que de détruire les signaux d'alarme. Le temps de vol d'un MBIC lancé, par exemple, d'un sous-marin nucléaire russe en direction de la Côte Est des États-Unis, est établi à moins de 20 minutes - un système d'alerte est donc impératif, ce que ni le THAAD ni le Patriot ne peuvent garantir.
Pour Escobar, insister sur une soi-disant agression russe, n'est, pour le Pentagone, qu'un prétexte sans lequel cesserait « son droit divin à des fonds illimités ». Certes, le côté lucratif de cette affaire joue un rôle non négligeable mais conscient de la supériorité matérielle russe, l'intention du duo Etats-Unis/OTAN n'est-elle pas simplement de mettre à l'épreuve le degré de patience et de retenue des autorités russes ?
Le ministre des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, se contenta de quelques mots laconiques, quant au déploiement d'Aegis, affirmant qu'il serait « contre-attaque avec style »... Aegis dont le temps de vol réduit, place Moscou à « environ 30 minutes ».
D'autre part, une étude menée par la Rand Corporation - un des avant-postes de la CIA - a conclu que « la Russie pouvait triompher de l'OTAN en seulement 60 heures - ou moins - en cas d'attaque nucléaire ».
« S'il est prouvé, poursuit Escobar, que l'OTAN, via le Pentagone, est sur le point de tenter quelque chose de bizarre, l'armée russe agira sans ambiguïté ; un raid aérien préventif de missiles balistiques "Iskander-M" [de courte ou moyenne portée] à partir de Transnistrie, serait envisagé ».
Rappelons que l'Iskander a une portée de 500 km et peut contenir deux missiles à la fois. En avril 2016, le ministère de la Défense russe a diffusé une vidéo lors d'un essai en Astrakhan. Equipé d'un missile de croisière, l'Iskander-M - volant à basse altitude et indétectable par les radars d'un ennemi fictif - a détruit sa cible à une distance de 200 km.
« D'une façon toute asiatique, conclut Escobar, l'armée russe ne révélera jamais toutes ses cartes. Et pour la première fois dans son histoire, la Russie est capable de lancer, la première, une attaque nucléaire, si telle est sa décision, sans avoir à craindre de représailles. »
Il est clair cependant, malgré ce que s'efforcent de prouver les média, et l'OTAN en particulier, qu'un Poutine va-t-en guerre n'est pas d'actualité. Mais au vu des basses machinations dont il fait l'objet, on ne peut à terme que craindre le pire...
Espoir russe, intransigeance américaine
Tout au long du 20e Forum Economique International qui se déroulait, du 16 au 18 juin, dans sa ville natale de Saint-Pétersbourg, le choix de la négociation et de l'apaisement semble avoir primé chez Vladimir Poutine, ce qui ne fut pas le cas, hélas, de la part de tous les participants.
Le temps d'une conférence de presse, le leader russe tint-à souligner que l'Amérique « servait de l'OTAN pour créer une dissension entre l'Union européenne et la Russie alors que Moscou, au contraire, veut offrir une vision alternative pour une Europe unie ». Rappelant que si Jean-Claude Juncker rêvait « d'une Union européenne s'étendant de l'Atlantique au Pacifique », lui-même pensait que « la récompense, un jour, pourrait être grande pour la Russie et l'Union européenne ; au sein d'une vaste région gouvernée par un Etat de droit, commerçant librement et travaillant ensemble à des projets communs ».
Vision ambitieuse à laquelle le président russe avait déjà fait allusion, en 2010, proposant, dans les colonnes du journal allemand, Süddeutsche Zeitung, « la création d'une harmonieuse communauté économique de Lisbonne à Vladivostok », suggérant : « Nous pourrions considérer, à l'avenir, une zone de libre-échange ou encore de plus audacieuses formes d'intégration économique. Il en résulterait un marché continental unifié, d'une valeur de milliards d'euros. »
« Paroles de bon sens, vu d'Amsterdam, Vienne ou Rostov » commente le journaliste irlandais résidant en Russie, Bryan MacDonald qui précise : « Malgré une majorité de son territoire située en Asie, la Russie fait partie de l'Europe à qui elle a offert beaucoup de sa littérature et de sa culture. D'ailleurs la ville de Moscou n'est-elle pas la plus grande d'Europe et Saint-Pétersbourg, l'un de ses joyaux artistiques ? »
« Cependant, vu de Washington, cela peut devenir un vrai cauchemar. Il est une chose que l'administration états-unienne craint plus que tout autre. C'est une sorte d'alliance entre ce qu'elle perçoit comme une "Eurasie", dirigée par l'Allemagne et dominée par la Russie. Ainsi, sa principale préoccupation de politique étrangère, depuis la chute de l'Union soviétique, a été d'y faire obstacle... Plus particulièrement, insiste-t-il, depuis qu'en 2003, France, Allemagne et Russie ont su s'unir pour refuser l'illégale invasion de l'Irak par l'Amérique. »
Ce que Washington n'a pas oublié, comme le prouve une déclaration, restée célèbre, de George Friedman, fondateur de Stratfor [agence du renseignement américain, surnommée la "CIA fantôme"], informateur du Département d'Etat : « Le principal objectif des États-Unis, pour lequel nous avons combattu durant la Première et Deuxième Guerre mondiale ainsi que durant la guerre froide, a toujours concerné les relations entre l'Allemagne et la Russie, parce qu'unies, elles sont la seule force capable de nous menacer ; nous avons fait en sorte que cela n'aboutisse jamais. »
Quant au tout premier secrétaire général de l'OTAN, Lord Ismay, n'avouait-il pas déjà dans les années 1950, que « son rôle était de garder les Russes à l'extérieur, les Américains à l'intérieur et les Allemands en dessous » ?
Dans une interview accordée au journal magyar Nzmzet, le ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov avait taxé « d'absurde » l'acharnement de l'UE à vouloir subordonner la levée des sanctions imposées à son pays à l'aboutissement des accords de Minsk répétant que « la Russie n'était pas une facette du conflit ukrainien et qu'une telle attitude ne faisait qu'encourager Kiev à saboter en toute impunité toute issue positive des accords de Minsk ». Toujours à Saint-Pétersbourg, un Poutine pragmatique demanda à Bruxelles de ne pas faire porter à Moscou la seule responsabilité des accords de Minsk et de tenir compte « de certaines questions au-delà des compétences du Kremlin ». Et devant un nouveau refus, il fit savoir « l'exaspération des Russes devant l'attitude de l'Occident, fermant les yeux sur l'échec de Kiev, incapable de - ou peu disposé à - mettre en application les résolutions du Protocole ». Méprisant, faisant fi de ces évidences, Juncker rétorqua froidement que la « Russie serait sujette aux sanctions tant que l'accord de Minsk ne serait pas l'objet d'un statut ». Puis, à fond dans la surenchère, il déclara, pour la énième fois, « illégitime, l'annexion de la Crimée par la Russie, en 2014 », chaleureusement approuvé par le Premier ministre italien, Matteo Renzi. Minable.
Soulignant l'intérêt que portait la Russie à l'Union européenne, Vladimir Poutine dénonça l'OTAN comme étant « le problème ». En manipulant ses alliés européens, par le biais de sanctions antirusses, disait-il, les États-Unis ont poussé l'UE à une guerre économique qui « coûte cher à l'Europe, sans les atteindre, eux » : « Ils ne ressentent aucunement l'impact de nos contre-sanctions et demandent à leurs partenaires d'être patients. Patients ? Je ne comprends pas. [...] L'Amérique est une grande puissance, probablement la seule grande puissance, aujourd'hui ; ce que nous acceptons… mais pas qu'elle intervienne constamment dans nos affaires, nous disant comment vivre et s'opposant aux tentatives de l'Europe de renforcer ses liens avec nous ».
Puis, s'adressant personnellement aux média étrangers, le président russe-avoua son inquiétude de « voir le monde s'engager dans une course risquant de mener à un conflit nucléaire », alors que, d'ici quelques années, pourrait se retrouver compromis l'équilibre entre les États-Unis et la Russie.
Sur la vidéo, perdant visiblement son flegme, Poutine semble aller jusqu'à la réprimande, accusant les journalistes « d'accélérer, par leur comportement, une confrontation nucléaire en propageant la propagande états-unienne ». Les conjurant de changer d'attitude - pour la sauvegarde du monde - il se fait grave : « Nous savons, d'année en année, ce qu'il va se passer, - et - ils savent que nous savons. À vous, ils racontent des histoires que vous prenez pour argent comptant et distribuez au peuple de vos pays respectifs. Vous, en retour, n'avez aucune sens du danger imminent - c'est ce qui m'inquiète. Comment ne pouvez-vous pas comprendre que le monde est poussé sur une voie de non-retour ? Alors qu'ils prétendent qu'il n'en est rien. Je ne sais plus comment me faire entendre de vous ! ».
"Vous n’avez aucun sens du danger imminent !"
« Poutine a jeté ses gants ! affirme Enrico Braun de Russia Insider. Dans le monceau de détritus nauséabonds (sic) que sont les grands média occidentaux, y a-t-il encore, s'interroge-t-il, quelqu'un capable de conscience ? Avec suffisamment d'intellect pour saisir ce que dit Poutine ? ».
Le 8 et 9 juillet derniers avait lieu à Varsovie le sommet de l'OTAN. Pour qui sait lire entre les lignes, l'allocution de Barack Obama en dit long sur les réjouissances qui nous attendent...
Le président américain sortant a tout d'abord salué l'OTAN « dont cinq de ses nations - États-Unis, Canada, France, Belgique et Turquie ( !) - ont été, a-t-il déclaré, les victimes d'attaques terroristes haineuses, dirigées ou inspirées par l'État islamique ». Il enchaîna aussitôt sur la « violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale d'une nation indépendante - l’Ukraine - par la Russie, faisant en outre, preuve d'une attitude provocatrice envers les alliés de l'OTAN ». Il a ensuite tenu à assuré ses alliés et l'Europe, « de l'indéfectible engagement des États-Unis à les défendre » ; rappelant la présence « d'un personnel militaire déplus de 60 000 hommes, dans des douzaines de pays européens ».
« Comme je l'ai annoncé hier, ajouta-t-il, les États-Unis seront la nation dirigeante, ici en Pologne, par le déploiement d'un bataillon de soldats américains ; c'est-à-dire quelque 4 000 troupes de l'OTAN, en mouvement rotatoire, dans la région. Au sud, nous sommes tombés d'accord pour de nouvelles mesures dissuasives en Roumanie et Bulgarie.
Ainsi, le détachement spécial de l'OTAN est en place et peut être déployé n'importe où en Europe, dans les plus brefs délais. Avec les récents progrès (sic) accomplis en Pologne, Roumanie et Espagne, la défense balistique antimissile de l'OTAN est en place ». En Ukraine, Obama « réaffirmait son soutien au pays et à ses réformes politiques et économiques nécessaires ».
« En vue du prochain conseil OTAN-Russie, à Bruxelles, disait-il, nos 28 nations proclament à l'unisson que nos relations avec la Russie ne pourront être rétablies tant que celle-ci n'a pas rempli ses obligations envers Minsk. Notre Alliance renforcera son soutien aux opérations navales en Méditerranée pour lutter contre les trafiquants d'armes et les criminels exploitant les migrants (la belle excuse !) de même que pour accroître notre aide à nos partenaires, d'Afrique du Nord au Moyen-Orient, jusqu'en Géorgie ».
Pour conclure, Obama salua particulièrement la Grande-Bretagne, la Pologne, la Grèce et l'Estonie. Dont acte.
Face aux incessantes rhétoriques russophobes colportées avec complaisance par la majorité de nos média et tout fraîchement réitérées par le fantoche états-unien, face à l'affligeante constatation de la conquête par l'OTAN d'une Europe de l'Est - hier sous le joug soviétique mais qui semble aujourd'hui n'en avoir rien appris - désormais prête au pire : l'abandon de son identité, face à la dégénérescence de sa partie ouest - aux mains de leaders vendus à l'impérialisme le plus abject, Vladimir Poutine est bien seul.
Car le chef du Kremlin (ancienne résidence des tsars, on l'oublie trop souvent) est, à son tour, l'homme à abattre. Il le sait. La meute est là, tous crocs dehors ; et toute action de sa part sera traitée, injustement, comme une inacceptable provocation, par un ennemi - car il n'est pas ici question d'adversaire - qui n'a eu de cesse de démontrer, ces dernières décennies, ce dont il est capable, à force de parjures, de tromperies et de mensonges.
Aussi, même si des différences existent entre le président russe et les Européens que nous sommes, son regard clair rassure devant cette cabale, instillant dans les esprits, la peur - cette compagne invalidante - et n'hésitant pas à réduire au silence tous ceux qui, autour d'elle, ont osé et osent courageusement s'interposer à sa soif de pouvoir, de contrôle et de domination ; et qui, de toute façon, ne nous épargnera pas non plus, si elle a gain de cause.
Michelle Favard-Jirard. Rivarol du 28 juillet au 31 août 2016
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« Le Traité transatlantique et autres menaces », d’Alain de Benoist [rediffusion]
Fiche de lecture de Bernard Mazin, essayiste ♦ « Mais ce qui frappe le plus les observateurs, c’est l’extraordinaire opacité dans laquelle se sont déroulées jusqu’à présent les discussions. Ni l’opinion publique ni ses représentants n’ont eu accès au mandat de négociation. La classe politique, dans son ensemble, s’est réfugiée dans un silence qui laisse pantois.
Les traités confiant à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n’a même pas été saisi. […] Les citoyens n’ont en rien été informés, sinon par quelques informations qui ont « fuité » – ce qui n’est pas le cas, en revanche, des « décideurs » appartenant aux grands groupes privés, aux multinationales et aux divers groupes de pression, qui sont au contraire régulièrement associés aux discussions. » (Alain de Benoist – extrait du livre)
Le Traité transatlantique et autres menaces. P.G. de Roux éditeur
« On n’en parle guère, alors que l’on est en présence d’un des plus grands événements de ce début du XXIe siècle, et d’une des plus grandes menaces. De quoi s’agit-il ? D’un projet de « grand marché transatlantique », et même du plus important accord commercial bilatéral jamais réalisé, puisqu’il s’agit de mettre en place, en procédant à une déréglementation généralisée, […] la plus grande zone de libre-échange du monde grâce à l’union économique et commerciale de l’Europe et des États-Unis ». Ainsi commence le dernier ouvrage d’Alain de Benoist, Le Traité transatlantique et autres menaces.
Alain de Benoist nous a habitués à apparaître souvent là où on ne l’attend pas. Mais il ne prétend pas jouer pour autant les experts en économie. Son propos est dans le prolongement direct des réflexions qu’il mène, avec d’autres auteurs de plus en plus nombreux, sur la dérive du libéralisme depuis les années 1970, d’Hervé Juvin à Jean-Claude Michéa et de Wolfgang Streeck à Yves-Marie Laulan. On trouvera dans les notes qui suivant chacun des chapitres de nombreuses autres références en la matière.
Le « TAFTA », illustration de la diplomatie secrète
Du Traité transatlantique – TAFTA : Transatlantic Free Trade Agreement – il sera en fait assez peu question, car « beaucoup n’hésitent pas à parler de “négociations commerciales secrètes” pour qualifier ces tractations qui se déroulent à huis clos ».
C’est dire que l’information disponible est en quantité limitée. Pas au point cependant de ne pas être en mesure d’apprécier la dangerosité du projet : intégration au sein d’une véritable « OTAN économique » sous tutelle américaine. « Il s’agit bien, pour les Etats-Unis, de tenter de maintenir leur hégémonie mondiale en enlevant aux autres nations la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par leurs élites financières. » (p. 21) ; mise en place à terme d’une « nouvelle gouvernance » commune aux deux continents ; alignement sur les normes les plus « libérales », en pratique les plus « dérégulatrices », en l’occurrence celles des États-Unis ; etc. Dans ce système, des entreprises multinationales seraient en mesure de porter plainte contre des Etats pour entrave à la libéralisation des marchés!
Le Traité transatlantique est un avatar paroxystique d’un mouvement plus général qui a commencé à la fin des Trente Glorieuses, et qui a pris une intensité particulière depuis la crise des « subprimes » de 2008 et les convulsions à répétition qui l’ont suivie. C’est aux différents volets de cette évolution, ces « autres menaces », que notre auteur consacre les autres chapitres de son ouvrage, avec sa lucidité habituelle et son habileté à déceler les convergences et les « transversalités » entre phénomènes à première vue hétérogènes.
Il revisite ainsi le piège du « mécanisme européen de stabilité », la mondialisation, l’idéologie de la « gouvernance planétaire », et la question des institutions européennes. Sur chacun de ces volets, un constat s’impose : tous les mécanismes à l’œuvre concourent à l’éviction de la démocratie et à la confiscation du pouvoir de décision politique par une oligarchie économique et financière dépourvue de légitimité, une technocratie d’experts autoproclamés. Cette endogamie de l’hyperclasse est désormais bien connue, mais on n’insistera jamais assez sur le fait qu’il s’agit là de la plus grave menace civilisationnelle à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.
Parmi les points évoqués par l’auteur, je m’arrêterai un instant sur deux sujets qui font l’objet de considérations particulièrement intéressantes, car au-delà d’un état des lieux qui fera l’unanimité auprès des lecteurs qui refusent la pensée dominante, elles ouvrent la voie, même parmi ceux-ci, à la disputatio.
Faut-il tuer l’Etat-providence ?
Le premier sujet est abordé dans le chapitre consacré à la gouvernance. Il s’agit de la question de ce que devient le rôle de l’Etat dans le monde globalisé. Pour Alain de Benoist,
« L’Etat-providence est aujourd’hui ravalé au rôle d’acteur engagé dans des problèmes dont il n’est plus la source, ce qui signifie qu’il n’est plus l’auteur d’une quelconque norme susceptible de fonder son autorité. L’action de l’Etat est purement et simplement assujettie à la demande sociale [ndlr : à savoir l’assistanat généralisé découlant notamment du « traitement social » du chômage et de l’immigration résultant de la mondialisation] au moment même où il n’est plus producteur de socialité. […] En même temps qu’il décline dans ses fonctions politiques classiques « régaliennes », l’Etat se renforce par sa capacité de surveillance et de contrôle social généralisé. […] Il se fait à la fois veilleur dans le domaine économique et gendarme dans l’ordre social […] Il devient un « Etat thérapeutique », « qui cherche à soumettre les faits sociaux à une surveillance organisée de l’intimité par le biais de tout un appareil d’experts, de conseillers, de psychologues et de médecins, grâce auxquels l’autorité patriarcale discréditée est remplacée par une autorité sociale d’apparence non coercitive, mais plus manipulatrice encore, car en plaçant la société tout entière au régime des soins intensifs, elle la soumet du même coup au pouvoir du Bien […] C’est le régime de la servitude volontaire ».
Celui du Brave New World d’Aldous Huxley, celui où Winston attendra la mort en aimant Big Brother dans le 1984 de George Orwell.
Dans son ouvrage de 2013 consacré au nouvel ordre moral et à l’idéologie du genre, Alain de Benoist nous a mis en garde contre les « Démons du Bien », et pour ma part, je souscris très largement à sa pénétrante analyse sur ce sujet. Ses propos sur l’Etat bousculent un peu plus nos idées reçues, car il est de bon ton dans notre mouvance de pensée de vouer aux gémonies l’Etat-providence. L’auteur adopte une position nuancée, en montrant que le rôle « social » de l’Etat, et donc dans une certaine mesure la notion d’Etat-providence, sont légitimes et pertinents tant qu’il s’agit de contribuer à la « cohésion sociale » entendue comme la préservation d’un lien communautaire et identitaire, et non pas, comme c’est le cas dans la novlangue actuelle, comme l’aide à toutes les populations marginales et de préférence non autochtones.
Il ne faut jamais perdre de vue que ce sont la mondialisation et la libéralisation économique déchaînée qui sont la cause de l’hypertrophie et du « déviationnisme » de l’Etat-providence. Il ne faut donc pas se tromper de cible : si l’on veut soigner les effets, il faut d’abord s’attaquer aux causes. A titre d’exemple, ne faut-il pas s’interroger sur l’appétence que nous avons souvent pour plus de « flexibilité », pour une remise en cause du Code du travail et pour une déréglementation du marché de l’emploi ? Cette position, marquée par l’époque du débat entre « libéralisme » et « collectivisme », et par la méfiance envers des syndicats encore puissants et très politisés, ne fait-elle pas le jeu des partisans du « tout-marché », que nous pouvons considérer désormais comme un ennemi de premier rang ? Alain de Benoist ne cherche pas à nous imposer un point de vue, mais pose les données du débat et nous interpelle : à nous de faire notre « auto-maïeutique ».
L’Europe des patries a-t-elle un avenir ?
Le second sujet important sur lequel nous sommes invités à réfléchir est celui de l’avenir de l’Europe. Là encore, nous ne pouvons qu’être d’accord sur le constat, qui rejoint celui de nombreux autres penseurs : les institutions de l’Union européenne ne marchent pas, en particulier parce que l’Union européenne repose sur une reductio ad economicum, parce que cette prédominance de la vision marchande conduit à une extension indéfinie du nombre des membres, et parce que l’édifice se caractérise par une éviction de la démocratie à tous les niveaux, ce qui le rend fondamentalement illégitime.
La réflexion se fait plus corrosive lorsqu’il s’agit d’esquisser les moyens de sortir de l’impasse. On ne discutera pas les différentes hypothèses envisagées, qui vont de l’Europe à plusieurs vitesses à l’idée d’un empire européen de type carolingien. Chacune d’entre elles comporte sa part de pertinence, mais Alain de Benoist est le premier à reconnaître qu’elles ont peu de chances de voir le jour dans le contexte présent.
Un point cependant pourra heurter les lecteurs abreuvés à la source du souverainisme : pour l’auteur, compte tenu de l’état d’avancement, d’une part, des transferts de souveraineté des Etats-nations vers les centres de décision européens, d’autre part, de la mondialisation, il est vain de rechercher l’avenir de l’Europe dans un retour à une « Europe des nations » ou une « Europe des patries ». Il remarque au passage que l’attachement à l’Etat-nation est inscrit dans les gènes des Français du fait de l’historicité de cette forme de gouvernement dans notre pays, mais que c’est beaucoup moins vrai chez bien d’autres membres de l’Union européenne.
Cette critique des positions des mouvements souverainistes fera grincer des dents, mais force est de constater qu’elle fait mouche, car elle est étayée par des arguments de bon sens. Au demeurant, elle ne consiste pas à dire que les Etats-nations doivent disparaître. Elle préconise l’abandon de la verticalité technocratique et uniformisante des institutions actuelles, au profit d’une Europe à géométrie variable, ou à plusieurs cercles, qui préserverait l’identité culturelle des nations et des régions. En définitive, le souci d’Alain de Benoist, à l’instar d’auteurs comme Gérard Dussouy, est de se donner les moyens d’ériger l’Europe au rang de grande puissance politique, alors qu’elle n’est aujourd’hui qu’une puissance économique vassale des Etats-Unis.
L’ouvrage d’Alain de Benoist ouvre donc le débat sur des sujets d’une importance capitale pour notre avenir. En guise de postface figure le texte d’une conférence prononcée en 2002 sur « la rébellion », qui n’a pas pris une ride. L’auteur y expose les ravages de « l’idéologie de la Mêmeté », dont la mondialisation est une parfaite illustration, et qui n’a fait que s’amplifier depuis plus de dix ans. Face à cette offensive de la pensée unique, il préconise de garder le « cœur rebelle », « cette pensée qui observe et dessine des clivages inédits, esquisse une topographie nouvelle, préfigure un autre monde. »
C’est dans cet esprit qu’il a analysé le Traité transtlantique et les autres menaces. C’est dans le même esprit et sans a priori que le lecteur doit aborder le livre, et il en tirera de grandes satisfactions.
Bernard Mazin, 11/02/2015
Alain de Benoist, Le Traité transatlantique et autres menaces, Ed. Pierre-Guillaume de Roux, janvier 2015, 232 pages.
http://www.polemia.com/le-traite-transatlantique-et-autres-menaces-dalain-de-benoist-rediffusion/
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Victoire : le public force le retrait des « réfugiés » de Rostock, en Allemagne
Nous, les Blancs, aimons l’ordre. Nous n’avons pas inclination à semer la zizanie.
Mais les autorités craignent par-dessus tout la violence.
Bien sûr, quand ce sont des émeutes noires ou arabes, le politiquement anti-raciste intervient : « il ne faut pas stigmatiser ». Alors que quand il s’agit de blancs qui menacent de violences, les médias ont une approche très hostile.
Il n’empêche que les autorités ont tout de même tendance à plier. Nous l’avons vu aux Pays-Bas après l’émeute de Geldermalsen. Nous le voyons encore ici à Rostock.
Si en France en 2013 les manifestants de la Manif pour Tous au lieu d’avoir été très gentils et ordonnés avaient menacé de tout casser, le gouvernment Hollande aurait cédé.
Une VAGUE de manifestations anti-réfugié a forcé les autorités d’une ville allemande à annuler les plans de constructions d’un centre pour réfugiés – les autorités décidant à la place d’évacuer presque tous les réfugiés hors de la ville.
Les responsables dans la ville de Rostock ont déclaré que « la sécurité des réfugiés » et des « inquiètudes de sécurités » étaient derrière ce revirement inattendu.
Même si les autorités déclarent que c’est fait pour le bien des « réfugiés », cela n’empêche pas que ceux qui ont résisté contre l’imposition de ces envahisseurs ont gagné ! Quand nous leur faisons assez peur, elles se plient.
La décision contre le centre de réfugiés intervient au milieu de tensions croissantes entre les allemands locaux et la population de migrants en augmentation après une séries d’attaques terroristes en Europe ces dernières semaines.
À Rostock, une série de manifestation et d’agressions contre les réfugiés dans la ville ont suscité un changement d’esprit brutal.
La ville, située dans le Nord-Est du pays, a prévu d’établir un centre d’hébergement pour réfugiés dans le district local de Gross Klein, pour faire face à l’augmentation d’arrivée de migrants en Allemagne.
Mais, selon la police, un groupe de jeunes allemands a récemment essayé de prendre d’assaut le bâtiment, alimentant les craintes que les nouveaux arrivants seraient en danger.
Sans cet élément de violence, ces jeunes allemands courageux et prêts à défendre leur peuple n’auraient pas pu changer les choses.
Le délégué aux Affaires Sociales de Rostock, Steffen Bockhahn a dit que cela « blesse » de prendre cette décision mais que la colère croissante envers les réfugiés signifiait que la situation était trop dangereuse.
En plus de cela, une maison proche pour réfugiés mineurs [sic] non-accompagnés a du être partiellement évacuée une semaine plus tôt en raison de craintes sur la sécurité.
Le président du conseil de district Uwe Michaelis a déclaré au journal Ostee Zeitung : « Je trouve que c’est contestable de nous laisser dicter par l’extrême-droite où les réfugiés sont autorisés à vivre et ou non. »
Parce que bien entendu, décider unilatéralement d’importer un million d’envahisseurs et de les placer de force à travers tout le pays, jusque dans de petits villages, ça c’est le comble du bien ? Non mais vraiment !
« Ils vont considérer cette décision comme une victoire pour eux. »
Tu m’étonnes !
Bien sûr que c’est une victoire, et bien sûr que tous les nationalistes et racistes pro-blancs s’en réjouissent !
Ulrike Seemann-Katz, du conseil consultatif sur les réfugiés de Mecklemburg-Poméranie Occidentale, était d’accord que la décision envoyait un mauvais signale.
Elle a déclaré à DW : « C’est vraiment une grave erreur. »
« Ce signal signifie ‘Tout ce que nous avons à faire est de faire asssez de bruit ou de jeter assez de pierres ou quoi que ce soit d’autres, et ils vont abandonner’. Et je ne crois pas que ce soit acceptable.
Mais tenter de génocider les Allemands c’est acceptable, bien sûr ?
En tout cas elle a raison, cela envoie un signal, et un très bon signal !
Maintenant les Allemands dans le reste du pays savent qu’en insistant assez et avec des menaces de violence ils peuvent faire céder les autorités anti-blanches. C’est un exemple qui n’attend que d’être imité.
http://www.blancheurope.com/2016/08/10/victoire-public-force-retrait-refugies-a-rostock-allemagne/
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