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Europe et Union européenne - Page 791

  • Scandale du Planning familial : la commission européenne interpellée

    Le député européen slovaque Miroslav Mikolášik est intervenu auprès de la Commission européenne, soulignant que le Planning familial reçoit également de l’argent de l’Union européenne :

    M« La vidéo est devenue virale avec presque 2 millions de vues en trois jours. Le Planning familial est, dans le monde, le plus gros prestataire en matière d’avortement. C’est aussi le bénéficiaire principal des fonds européens pour l’aide au développement. Comme le rapport de l’European Dignity Watch l’a révélé en 2012, ces fonds sont largement utilisés hors de l’Europe, notamment dans des pays où l’avortement est illégal. »

    « Est-ce que la Commission est au courant de ces pratiques et des preuves vidéos publiées par le Centre for Medical Progress, qui montrent l’implication directe des centres du Planning familial dans le trafic de parties du corps humain ? Est-ce que la Commission va condamner ces pratiques et suspendre toutes les aides directes et indirectes aux centres du Planning familial, à ses projets et ses programmes, jusqu’à ce que les autorités américaines aient réalisé une enquête complète sur cette affaire ? »

    Michel Janva

  • Non, le passage à l'euro ne rend pas plus riche!

    Le journal polonais Rzeczpospolita se penche sur le dernier rapport de la Banque centrale européenne (BCE) selon lequel le passage à la monnaie unique européenne n'a ni amélioré le niveau de vie dans la zone euro, ni réduit les écarts entre les pays riches et les pays pauvres.

    En instaurant en 1999 la monnaie unique européenne dans 11 pays de l'UE, les initiateurs de ce projet espéraient que cela aiderait à égaliser les niveaux de vie entre les pays de la zone euro, écrit Rzeczpospolita, citant le rapport de la BCE.

    En effet, le niveau de vie a augmenté dans les pays ayant adhéré à la zone euro en 2004 et en 2007, notamment en Estonie, en Lettonie, en Lituanie et en Slovaquie. Cependant, estiment les auteurs du rapport, ce n'était pas le passage de ces pays à l'euro qui a donné cet effet positif, mais leur adhésion à l'Union européenne.

    La situation dans les pays sud-européens ayant adopté la monnaie unique ne s'est pas améliorée. Les plus pauvres de ces pays sont soit restés au même niveau qu'il y a 17 ans (l'Espagne et le Portugal), soit retombés à un niveau encore plus bas (la Grèce). En 1999, l'Italie, par exemple, figurait parmi les Etats les plus riches de l'Union européenne, alors que maintenant, le niveau de vie y est inférieur à la moyenne.

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  • Un virage qui se dessine sur l'immigration

    Deux pages d'accueil successives sur le site internet du Figaro me donnent à penser que certains blocages sont en train de sauter.

    Le samedi 1er août c'était :"L'immigration, principale préoccupation des Européens", avec à la clef une étude par sondage réalisée ce printemps pour le compte de la Commission européenne.

    Ce lundi 3 août au matin c'est : "Migrants : la Mairie de Paris se retrouve sous pression".

    L'affaire de Calais, loin de Paris, loin des plages vacancières, loin de campagnes aujourd'hui encore ensoleillées, loin de Neuilly aussi, plus loin encore des palais nationaux, a longtemps semblé une affaire, désagréable certes, mais que nos technocrates et nos gendarmes allaient régler pendant que nous fermons les yeux.

    À Lampedusa, à Mytilène, aux confins de l'Espagne et du Maroc ? Que l'Europe du sud se débrouille, nous ne voulons pas le savoir.

    D'excellents esprits viennent aussi nous assurer que, grâce aux immigrés devenus sémantiquement des "migrants", – avez-vous remarqué l'invasion des éléments de langage ? – nos retraites par répartition allaient être sauvées. Pure illusion, grossier mensonge.

    Et puis, aujourd'hui même à Paris, on découvre qu'un lycée désaffecté du 19earrondissement a été envahi malencontreusment par des "chances pour l'Europe". Ses occupants illégaux viennent compliquer l'existence tranquillement dépensière d'un des centres de pouvoir les plus infectés d'idéologie bien-pensante et socialo-communiste : l'équipe municipale Hidalgo. La voici obligée de protester par des mots absurdes : "Ce n'est pas en envahissant un équipement public qu'on trouve de l'hébergement", explique-t-on, si j'en crois Le Figaro au cabinet du maire. Accessoirement les mêmes bureaucrates ne nous expliquent pas comment "on" obtient gain de cause.

    On nous dit que "la Mairie de Paris refuse également de céder au 'chantage inadmissible'des migrants du lycée Jean-Quarré, qui réclament l'aménagement d'un gymnase pour s'y installer." "On réfléchit au fait de faire intervenir les forces de police", – réfléchissez, réfléchissez, ‑ mais la situation est claire : "le dialogue est pour le moment rompu. Une réunion de crise devrait se tenir ce lundi matin à la Mairie de Paris pour trouver une solution." Bien sûr, dira-t-on, c'est la version du Figaro, pas trop favorable à l'insupportable Hidalgo.

    Nous sommes certes assaillis de désinformation à jet continu. Mais cela, nous le savons aussi, de plus en plus, avec plus ou moins de conscience de cette dommageable intensité.

    La fin des euroscepticismes plus ou moins fabriqués, plus ou moins manipulés, des deux côtés de la Manche, n'est sans doute pas pour demain.

    Au moins la purulence grandissante de ce dossier a-t-elle permis à un nombre non négligeable d'Européens d'ouvrir les yeux : on observe dans toute l'Europe le même verrouillage idéologique, dans les salles de rédaction, dans les sacristies régimistes, dans les réseaux de pouvoir.

    On aura eu beau forger, ou réinventer, le concept supposé excommunicateur de"populismes" – pouah ! –, un mot qui désignait autrefois les démocrates-chrétiens, – dans des régimes démocratiques, même imparfaits, c'est toujours l'opinion qui porte au pouvoir telle ou telle force politique. C'est aussi l'opinion, bonne ou mauvaise conseillère, qui fait évoluer les partis du système, et, s'ils n'évoluent pas c'est enfin l'opinion qui fait gonfler les voiles, plus ou moins éphémères, de partis concurrents, même factices.

    Ce qui s'est passé en France depuis 30 ans a été freiné, manœuvré par la rivalité Chirac-Mitterrand, les deux joueurs ayant fait l'un comme l'autre bon marché de l'intérêt du pays, et de l'opinion profonde du peuple, pour ne s'intéresser qu'à leur petit billard politicien.

    Ce temps n'est plus. Le billard post-mitterandien du disciple Hollande ne lui arrive pas à la cheville. Celui des post-chiraquiens n'intéresse plus qu'eux-mêmes et les petits marquis des médias.

    Il paraît donc temps, en France et dans toute l'Europe, que les citoyens reprennent les mandats usurpés par la classe politique et captés par les technocrates, redéfinissent ce qu'ils attendent des institutions européennes, et construisent à nouveau, enfin, l'Histoire du continent.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • La Catalogne bientôt indépendante ?

    Le président de la Catalogne espère transformer les élections régionales anticipées en plébiscite sur l’indépendance de la région à moyen terme.

    Les indépendantistes catalans veulent jouer le tout pour le tout. En anticipant d’un an les élections régionales, dont la date a été fixée lundi au 27 septembre, le président catalan, Artur Mas, espère accélérer le processus vers une souveraineté irréversible.
    Bien que le texte d’organisation des élections régionales se garde de toute référence à l’indépendance, le président espère une sorte de feu vert en vue d’obtenir à moyen terme la sécession de la région, qui pèse 20 % du PIB national.

    Madrid, qui s’oppose farouchement au processus indépendantiste, n’a cessé, par l’intermédiaire des tribunaux, de faire avorter les différentes initiatives de l’Exécutif catalan, dont le référendum d’autodétermination.
    Interdit par Madrid et sans valeur légale, le scrutin du 9 novembre 2014 avait obtenu 80 % de « oui » pour l’indépendance, pour 40 % de participation. Un bon score pour un scrutin libre.
    Artur Mas, le président de la région, a assuré à l’avance que le décret d’organisation des élections régionales serait « juridiquement inattaquable », mais

    Politiquement, l’élection constituera un plébiscite pour la liberté et la souveraineté de la Catalogne

    a-t-il annoncé.

    Les nationalistes catalans considèrent ce scrutin comme « plébiscitaire » : si la liste indépendantiste l’emporte, même avec une courte majorité, Artur Mas a prévenu qu’il n’y aura plus de retour en arrière ; les autorités catalanes se donneront alors six mois à Madrid pour « bâtir les piliers du nouvel État » (tribunal suprême, fisc, ambassades…).
    « Nous sommes préparés », répète Artur Mas. Depuis plusieurs mois, son équipe travaille à la création d’une administration parallèle capable d’assurer le fonctionnement d’un futur État. Fin juillet, le gouvernement catalan a présenté son modèle d’administration fiscale en cas de sécession, et donné son aval à un décret-loi facilitant la transformation d’un institut de crédit public en une banque centrale de Catalogne. Il a aussi renforcé son réseau diplomatique afin de gagner à l’étranger des soutiens à sa cause.

    De son côté, l’État central brandit l’article 115 de la Constitution, qui permet de transférer les prérogatives locales au niveau central : une humiliation pour les Catalans.

    Nous ne tolérerons aucune propagande indépendantiste durant la campagne, nous exigeons le respect de la neutralité

    a averti le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, qui craint comme jamais un triomphe souverainiste. Une perspective réelle depuis que les partis indépendantistes de droite comme de gauche ont surmonté leurs divisions pour faire front commun aux régionales.

    manif independance catalogne 01

    Manifestation d’indépendantistes catalans

    Leur liste, « Ensemble pour le oui », comprend le parti d’Artur Mas, Convergencia Democratica (CDC, conservateur), Esquerra Republicana (ERC, gauche), la deuxième force politique régionale, et d’influentes associations nationalistes ayant organisé des manifestations massives ces dernières années. Avec l’appui du petit parti anticapitaliste CUP, indépendantiste aussi, les formations de la liste comptent obtenir la majorité absolue au parlement régional, suffisante selon elles pour procéder à la séparation d’avec le reste de l’Espagne.

    Pour saisir l’enjeu de ces élections du 27 septembre, il faut revenir en arrière. En 2010, le Tribunal constitutionnel espagnol a annulé, à la demande du parti conservateur espagnol, le PP, plusieurs dispositions essentielles du Statut de la région adopté en 2006 et qui donnait plus d’autonomie à la Catalogne. Cette décision a provoqué une poussée indépendantiste dans la région, qui est déjà une communauté autonome depuis 1978.
    Elle dispose d’un gouvernement et un parlement propres. En outre, les autorités catalanes ont en charge les tribunaux, la police et l’éducation. La région qui pèse pour 20 % du PIB espagnol, ne dispose cependant pas de l’autonomie financière ; les catalans ont le sentiment de payer pour les autres et les coupes budgétaires ont encore accentué le sentiment séparatiste et celui d’être réprimés par le gouvernement central de Madrid.

    Les Catalans ont fini par en avoir assez se voir bafoués et méprisés par leur État. Si l’on ne peut que les saluer pour cela (à quand le tour des Français ? ), il convient aussi de souligner que cette possible indépendance irait dans le sens des forces centrifuges qui visent à démanteler les Etats-Nations au profit des régions… une politique activement soutenue par Bruxelles.

    http://fr.novopress.info/191226/catalogne-bientot-independante/#more-191226

  • Union européenne : Le plan secret de Bruxelles pour des sorties « ordonnées »

    Il semble que la Commission prépare en coulisse un plan permettant à d’éventuels États membres de se retirer de l’Union Européenne d’une manière ordonnée. Une éjection pure et simple n’étant guère possible juridiquement, la Commission mettrait donc au point une sorte de procédure de divorce. Tout comme l’est déjà l’entrée dans l’UE, la sortie serait financée par les contribuables.

    Selon le site Euractiv, généralement bien informé, les travaux de rédaction d’un tel contrat de divorce ont d’ores et déjà été lancés. Euractiv s’appuie sur des sources anonymes au sein de la Commission. De cette façon, les États sortants pourraient être congédiés avec une espèce d’indemnité de départ.

    La Commission ne serait donc pas restée les bras ballants devant le désastre grec

    Des États-membres tels que la Grèce ou que la Grande-Bretagne pourraient prétendre à un “soutien“ de la part des États restants dans l’UE, “s’ils se décident à quitter la famille de manière ordonnée“. La procédure serait liée à la réalisation de certaines conditions bien définies (“benchmarks“), “similaires à celles du processus d’entrée [dans l’UE]“.

    Les modalités, selon les sources auxquelles se réfère le site, devraient correspondre à “celles de l’élargissement [de l’UE]“. Lors de l’élargissement, les pays entrants ont en effet bénéficié d’aides substantielles au cours des années précédant l’entrée, afin de leur permettre d’arriver à satisfaire ce que l’on appelle les critères de convergence.

    Ce développement constitue une innovation dans l’UE

    Jusqu’à présent, les Traités ne prévoient aucune possibilité de sortie (NdT : ceci est inexact, il existe bel et bien un article prévoyant le cas). Ainsi, la Grèce eût-elle quitté l’euro qu’elle serait restée dans l’UE, créant une situation certes complexe sur le plan légal, mais qui serait restée du domaine du possible.

    La situation aurait été peu claire non seulement sur le plan juridique, mais encore sur le plan financier –  un cas de figure dont la Commission, assez raisonnablement, souhaite empêcher l’apparition. Une chose, d’abord, est claire:  la Commission renoncerait ainsi à l’idée d’une appartenance irrévocable à l’Union Européenne.

    Une reconnaissance officielle de ce changement de ligne ne doit évidemment pas être attendue, puisqu’il s’agit ici d’un dossier extrêmement sensible. On ignore si les gouvernements français et allemands sont impliqués dans l’élaboration de ce plan, on ignore même s’ils en ont eu vent.(NdT : cette phrase doit se comprendre à la date de parution de l’article en allemand, le 25 juillet.)

    Quelques jours plus tôt, Mediapart avait révélé que le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, passait pour avoir offert au gouvernement d’Alexis Tsipras un soutien de 50 milliards d’euros en cas de Grexit. Schäuble aurait en effet proposé à l’Eurogroupe la possibilité d’une sortie temporaire de la Grèce de la zone euro.

    Euractiv prétend également avoir eu connaissance de cette offre de Schäuble faite à Bruxelles. Les sources anonymes citées par Euractiv présentent Schäuble comme un “authentique Européen“, qui n’aurait rien contre la Grèce en particulier. Schäuble serait parti du postulat qu’un Grexit aurait été “cohérent avec l’idéologie de Syriza“. Il aurait voulu, toujours selon ces sources, encourager le gouvernement grec à sauter ce pas.

    Et de fait, cette solution aurait eu davantage de sens que celle, finalement adoptée, d’un programme très dur d’austérité

    Ce programme contraint le gouvernement grec à augmenter les impôts, réduire les pensions, et mettre sous tutelle auprès d’un Treuhand-Fonds (un fond contrôlé par les instances européennes) une part significative des actifs de l’État grec, destinée à être privatisée.

    Schäuble aurait fait cette proposition déjà au moment du référendum du 5 juillet. 35 milliards d’euros seraient provenus de ce que l’UE doit attribuer à la Grèce d’ici 2020, et les 15 restant auraient correspondu au renoncement, par la BCE, des coupons par elle perçus sur son stock d’obligations grecques.

    Schäuble a pourtant, semble-t-il, été pris par surprise, et ce, de deux côtés

    De l’un, Tsipras aurait refusé son offre, au motif qu’une majorité de Grecs souhaite – aux dires des sondages – rester dans l’euro. De l’autre côté, Schäuble aurait rencontré une opposition massive de la part tant de la BCE que du FMI : Les deux institutions auraient en effet subi des pertes financières sur leurs actifs grecs.

    Elles auraient toutefois pu être compensées par de l’argent provenant des contribuables européens, et il est possible que cela aurait diminué leur opposition à la solution du Grexit, étant donné qu’elles n’auraient plus subi de pertes.

    Il n’en serait pas moins resté que les sommes prêtées par les États européens à la Grèce, à hauteur de 240 milliards d’euros, auraient été perdues. La quote-part allemande de ces sommes est de l’ordre de 80 milliards.

    Au vu des exigences irréalistes contenues dans le plan d’austérité, et au vu du refus du FMI de continuer sa participation au financement tant que n’aura pas été consentie une réduction massive du fardeau de la dette grecque, les observateurs considèrent en général que l’option du Grexit est toujours sur la table.

    Le « contrat de divorce » sur lequel planche la Commission pourrait vraisemblablement être beaucoup plus facile, et beaucoup plus rapide, à mettre en œuvre que ne le seraient l’application et la surveillance d’un nouveau programme du Mécanisme Européen de Stabilité.

    Deutsche-wirtschafts-nachrichten.de

    http://fortune.fdesouche.com/387925-union-europeenne-le-plan-secret-de-bruxelles-pour-des-sorties-ordonnees#more-387925

  • Alerte rouge en Ukraine

    L’Ukraine pourrait bien imploser dans les semaines qui viennent : on observe ces jours-ci de vives tensions et des révoltes aussi bien à Kharkov qu’à Odessa, en Bessarabie et chez les Turcs gagaouzes chrétiens; sans oublier l’Ouest : Lviv et la Ruthénie.

     

    L’Ukraine est ensanglantée par une guerre civile que son gouvernement a suscitée et entretenue, puis qui s’est installée ; paralysée par son rêve chimérique euro-atlantiste ; effrayée de son effondrement économique et social : elle a perdu un million de ses meilleurs cadres partis ailleurs (principalement en Russie), et des réfugiés en Pologne… Les emprunts récents ne servent qu’à rembourser les intérêts des prêts antérieurs. L’Ukraine est encore dépendante de la Russie pour le gaz et même pour l’électricité (mais ne sait pas comment les payer). Et les désertions sont massives dans l’armée officielle, concurrencée par les groupes armés privés.

    Le pays est détruit.

    Toutefois, la géopolitique américaine pourrait sembler évoluer, enfin, dans le bon sens. En effet, Obama, depuis sa Maison-Blanche, assiégé par le Congrès et le Sénat républicains, en quête d’image pour la postérité et pour valoriser son prix Nobel de la paix, s’est déjà rapproché de Cuba et de l’Iran. Le président américain ne s’était-il pas vu attribuer le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires (sic) en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples », ainsi que l’a mentionné le jury du prix à Oslo ? En mai dernier, l’ambassadeur américain en Russie, John Tefft, a déclaré que Washington n’envisageait pas pour le moment de fournir des missiles antichars Javelin à l’Ukraine. Autrement dit, il s’agit d’entraver les mains de l’inquiétant Porochenko et de contrer les déclarations fougueuses des faucons républicains (McCain). Obama sait que Kiev ne résisterait pas à la folie de se servir de ces missiles, contraignant les Russes à s’impliquer directement.

    Inversement, de nouvelles sanctions unilatérales ont été décidées le jeudi 29 juillet par les États-Unis, qui invoquent la nécessité de « renforcer l’efficacité de celles décrétées auparavant ». Désormais, 11 personnes physiques et 15 personnes morales de plus figurent sur la liste des personnes et des entreprises sanctionnées par les États-Unis : ces sanctions ne seront levées qu’après la mise en œuvre des accords de Minsk visant le règlement de la situation dans le Donbass. Cependant, les juristes quasi unanimes dénoncent les sanctions contre les personnes physiques qui n’ont pas pu bénéficier du principe du contradictoire, ni d’une procédure respectueuse des droits de la défense, selon les principes de la Convention européenne des droits de l’homme sur le droit à un procès équitable.

    Les Russes annoncent, eux, des sanctions ripostes « asymétriques ». Encore contre les Européens ?

    Dans ce statu quo indécis, ce serait le rôle de la France que de montrer, de toute urgence, le chemin d’une diplomatie active et positive, en bonne intelligence avec la Russie. L’appel solennel de ce jour lancé par deux députés, MM. Dupont-Aignan et Mariani, à livrer les Mistral à la Russie sera-t-il compris par M. Hollande? Pour l’Ukraine, il faudrait viser une régionalisation interne s’appuyant sur les aspirations des populations. Et la recherche d’un statut d’association économique équilibrée entre Russie et Européens de l’Ouest.

    Mais si – comme tout conduit à le redouter – la crise ukrainienne s’aggravait et devenait incontrôlable, le gouvernement français actuel devrait répondre de sa responsabilité dans un drame historique. Et il est sans nul doute aussi à craindre que les Français, eux-mêmes, en souffrent. Nos agriculteurs-éleveurs le savent, qui ont déjà acquitté un douloureux tribut.

    Henri Temple

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFlyZulpZEOBVxcgD.shtml

  • Grèce : le gouvernement émet des tickets d’approvisionnement pour lutter contre la misère

    Le gouvernement a dû émettre des tickets d’approvisionnement alors que l’Eglise et les ONG amplifient leurs efforts.

    «En Grèce, les enfants et les familles connaissent l’horreur de la faim et du dénuement», a alerté cette semaine Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, en lançant un appel à la générosité. La situation, qui n’a cessé de se dégrader ces derniers mois, devient en effet dramatique.

    Le gouvernement a ainsi décidé de mettre en circulation des cartes alimentaires prépayées, utilisables dans 5000 magasins d’alimentation. Elles sont destinées à près de 150 000 personnes: familles nombreuses, monoparentales, avec enfants handicapés, ou chômeurs de longue durée. Cette mesure a été prise en urgence, car le filet social existant ne suffit plus.

    Le rapport 2014 des œuvres sociales de l’Eglise orthodoxe faisait pourtant déjà état de plus de 500 000 personnes secourues par 280 soupes populaires et plus de 75 000 Grecs aidés dans 150 «magasins sociaux», pour un coût total de 120 millions d’euros. Les mairies sont aussi impliquées, dont celle d’Athènes qui a vu la demande en aliments, médicaments et habits exploser ces dernières semaines.

    Des associations offrent également des douches et des générateurs à ceux qui n’ont plus d’eau ou d’électricité. Avec l’aide de nombreux bénévoles, souvent démunis eux-mêmes. Mais pour eux, aider les autres est le seul antidépresseur qu’il leur reste.

    Les entreprises s’y mettent à leur tour. Venetis, une chaîne boulangère de 80 magasins, distribue ainsi gratuitement plus de 100?000 pains par jour, le tiers de sa production. Car pour Panagiotis Monembasiotis, son directeur général, «avec ce 3e plan de rigueur qui commence, il n’y aura bientôt plus de consommateurs en Grèce, il ne restera que des mendiants».

    Dans les beaux quartiers, les gens vont discrètement le soir chercher leur pain offert. Ailleurs, on n’a plus cette honte. Fotis Pedikas, peintre au chômage, attend chaque jour la dernière heure pour aller au marché en plein air, quand les prix baissent de moitié. Les plus mauvais jours, il ramasse les fruits jetés, ou récupère autour des poubelles les sacs plastiques avec les restes des repas que d’autres laissent exprès. Et dans un grand éclat de rire, il interpelle le premier ministre Alexis Tsipras, qui a signé le fameux accord avec les créanciers du pays afin de rester dans la zone euro: «Pour que la Grèce continue d’appartenir au Club, faut-il que les Grecs meurent?»

    Merci à Stormisbrewing

    TDG.ch

    http://fortune.fdesouche.com/387827-la-grece-senfonce-dans-la-misere#more-387827

  • Messieurs les Anglais, légiférez les premiers !

    Xavier Bertrand, ancien ministre du travail (LR), estime que les exigences formulées par la Grande Bretagne de renforcer le dispositif pour empêcher les migrants de passer en Angleterre ne sera pas suffisant tant qu'une certaine forme de travail illégal y sera rémunérée et y attirera les migrants.

    "«S'il y a autant de migrants à Calais, ce n'est pas parce qu'ils veulent y vivre: ils viennent pour passer en Angleterre». «Les Anglais doivent changer leurs règles sur le travail des migrantsparce qu'en Angleterre, même si, en théorie, il faut certains papiers, la réalité est qu'il est possible d'y travailler sans papiers. Beaucoup de patrons en profitent pour payer ces travailleurs-là moins cher», explique le député LR."

    Le maire de Calais, Natacha Bouchart, pense elle aussi que la solution ne réside pas dans la construction de barrières et que l'Angleterre doit prendre sa part de responsabilités. Elle et Xavier Bertrand veulent un sommet franco-britannique sur le sujet, alors qu'Henri Guaino doute de l'utilité de ces propositions, car «L'Angleterre est une île, c'est beaucoup plus facile pour elle de défendre ses frontières».

    Marie Bethanie

  • Calais : l’impuissance franco-anglaise (Présent 8409)

    L’Angleterre est une île, c’est pourquoi Napoléon et Hitler ont échoué à l’envahir. Ce qu’ils n’ont pas réussi à faire, des immigrés clandestins vont-ils y parvenir ? Il est vrai qu’avec le tunnel, l’insularité n’est plus ce qu’elle était. Le fait est que les deux grandes puissances militaires de l’Europe ne peuvent empêcher ces individus venus d’ailleurs d’y débarquer. Mais cela va changer. Foi de ministres ! Bernard Cazeneuve et son homologue britannique, Theresa May, ont publié une déclaration commune dans laquelle ils assurent être déterminés à « mettre fin à cette situation », et qu’arrêter le flot des « migrants » est pour eux « une priorité absolue. »

    Faut-il comprendre que, jusque-là, ce n’était pas une priorité, ou qu’elle était relative ? Le texte qui commence ainsi nous pousse à le croire : « Depuis plusieurs mois, nous avons pris la pleine mesure du désespoir des migrants qui cherchent à franchir la trentaine de kilomètres séparant nos deux pays. » Depuis quelques mois seulement, alors qu’il y a vingt ans que ça dure ? Il leur a fallu du temps pour prendre la « pleine mesure » de ce scandale.
    8409-Une
    Le flot des clandestins est devenu fleuve puis torrent, l’opinion publique, des deux côtés de la Manche, est exaspérée, certains menacent de régler le problème eux-mêmes devant l’impéritie des autorités. Nos ministres, pressés par la nécessité, aiguillonnés par leurs concitoyens, ont dû réagir. Comme le chef de l’État : « Ce sont des gens qui sont à bout », a-t-il commenté. Mais il n’évoquait pas les riverains, les Calaisiens, ni les habitants de la région, envahis, menacés parfois ou agressés, comme les chauffeurs routiers, non, la compassion présidentielle n’est pas pour eux, mais pour les « sans-papiers ».

    Que vont faire nos deux pays, désormais ? La même chose qu’avant : des murs plus hauts et davantage de policiers. Certes il en faut, mais il n’y aura jamais assez ni des uns ni des autres, puisque les clandestins sont chaque jour plus nombreux. Le résultat ? Ils osent s’en vanter : « Ensemble, nous assurons chaque mois le retour depuis Calais dans leur pays d’origine de 200 migrants. » 200, alors qu’ils sont des milliers et qu’ils arrivent par centaines tous les jours. Ce week-end, malgré la mobilisation policière, 400 ont essayé de pénétrer dans le tunnel. Cazeneuve et May conjuguent leur impuissance.

    Le problème, c’est l’Europe passoire de la « libre circulation » qui permet, via l’Italie et la Grèce, d’échouer à Calais. Pourquoi la Grande-Bretagne ? Parce qu’ils y ont déjà de la famille, parce qu’on peut aisément y travailler clandestinement, les contrôles étant quasi inexistants. Que Cameron mette de l’ordre chez lui, au lieu de demander à notre pays d’assurer la police de ses frontières ! La frontière est à Douvres et non point à Calais. Mais il est vrai que cette situation résulte des accords du Touquet entre Nicolas Sarkozy et Gordon Brown, en 2003. Il faut les dénoncer, afin que les autorités britanniques assurent elles-mêmes sur leur territoire le tri parmi ceux qui veulent y pénétrer. Calais doit être à Folkestone.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/