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Europe et Union européenne - Page 826

  • Non, la Russie n'a pas essayé d'envahir militairement l'Ukraine

    C'est le Général Gomart, Directeur du Renseignement Militaire (DRM) français qui l'a affirmé lors de son audition devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale, le 25 mars dernier. Extraits.

    La vraie difficulté avec l’OTAN, c’est que le renseignement américain y est prépondérant, tandis que le renseignement français y est plus ou moins pris en compte – d’où l’importance pour nous d’alimenter suffisamment les commanders de l’OTAN en renseignements d’origine française. L’OTAN avait annoncé que les Russes allaient envahir l’Ukraine alors que, selon les renseignements de la DRM, rien ne venait étayer cette hypothèse – nous avions en effet constaté que les Russes n’avaient pas déployé de commandement ni de moyens logistiques, notamment d’hôpitaux de campagne, permettant d’envisager une invasion militaire et les unités de deuxième échelon n’avaient effectué aucun mouvement. La suite a montré que nous avions raison car, si des soldats russes ont effectivement été vus en Ukraine, il s’agissait plus d’une manœuvre destinée à faire pression sur le président ukrainien Porochenko que d’une tentative d’invasion. ( ...)

    La coopération avec les pays d’Europe occidentale est bonne. La DRM participe à deux forums, dont l’un réunissant régulièrement les pays de l’OTAN autour de divers sujets. Je me souviens quelors de l’un de ces forums, on a cherché à nous forcer la main au sujet de l’Ukraine.Cela montre bien l’importance de disposer de renseignements concrets et factuels : de ce point de vue, la France dispose des moyens lui permettant d’apprécier les situations et de faire valoir son point de vue. (...)

    Pour ce qui est du partage de renseignements avec nos alliés, j’insiste sur le fait qu’une telle pratique est toujours compliquée à mettre en œuvre.Pour moi,le renseignement est avant tout national, dans la mesure où il permet à notre pays de disposer de son indépendance en matière de politique étrangère,et à nos dirigeants de prendre des décisions importantes. Pour le directeur d’un service de renseignement, toute la difficulté consiste à déterminer ce qu’il peut communiquer en toute sécurité à ses alliés et partenaires, notamment au vu de leur possible utilisation pour une action militaire.

    Pour ce qui est de la coopération avec nos amis américains, la problématique est davantage liée à leur organisation. Lors de mes voyages aux États-Unis, j’ai eu l’occasion de rencontrer le directeur national du renseignement américain, à qui j’ai clairement dit qu’il devait ouvrir les robinets plus largement s’il voulait obtenir plus de renseignements de la part de la France Pour le moment, les Américains se réfèrent à l’accord dit Five Eyes, conclu entre les services de renseignement des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, et dans le cadre duquel ils partagent beaucoup. Je verrais comme une contrainte le fait d’intégrer ce Five Eyes, dans la mesure où cela nous obligerait à partager systématiquement l’intégralité de notre renseignement brut : en l’état actuel des choses, nous n’échangeons avec ces alliés que du renseignement élaboré. Fournir du renseignement brut impliquerait de dévoiler nos capacités – que les Américains connaissent déjà en grande partie, il est vrai.

    Paula Corbulon

  • Tsípras : un suicide grec ?

    Plus le temps passe, plus la conduite du nouveau Premier ministre grec devient problématique. On finit par se demander quelle stratégie il poursuit et même s’il en a une !

    Plus le temps passe, plus la conduite du nouveau Premier ministre grec devient problématique. On finit par se demander quelle stratégie il poursuit et même s’il en a une !

    Il n’a absolument rien obtenu de l’Union européenne. La BCE vient de fermer le robinet monétaire en interdisant aux banques grecques, qu’elle maintient à flot, de prêter de l’argent à leur gouvernement. Les États-Unis et les Russes se contentent de belles paroles sans aucune aide financière concrète. Seule la Chine a consenti à verser une maigre obole dans la sébile de monsieur Tsípras et a souscrit quelques bons du Trésor après que ce dernier s’est résolu à leur vendre un des derniers bijoux de famille : le port du Pirée.

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  • La visite de Tsipras à Moscou irrite l’Europe

    Le premier ministre grec, qui souhaite alléger le poids de la tutelle européenne sur son pays, était attendu mardi soir à Moscou. Une occasion en or pour Vladimir Poutine de fragiliser le front européen contre l’annexion de la 

    C’est une visite d’État qui irrite l’Union européenne mais ravit la Russie : celle qu’effectue à Moscou le premier ministre grec, Alexis Tsipras. Attendu mardi soir dans la capitale, le chef du gouvernement hellène doit rencontrer ce mercredi le président russe, Vladimir Poutine, avec qui il donnera une conférence de presse commune au Kremlin, ainsi que la plupart des dignitaires russes, y compris le patriarche de toutes les Russies, Kirill. Un moyen pour Athènes de s’extraire, au moins le temps d’une journée, du poids de la tutelle européenne, et surtout une occasion en or pour Moscou de fragiliser un peu plus le front occidental constitué après l’annexion de la Crimée.

    Dans une interview à Tass, Alexis Tsipras a donné le ton de ses futurs entretiens en critiquant ouvertement les sanctions européennes contre la Russie : « une politique absurde », dénonce le chef du gouvernement grec qui se vante, devant la très officielle agence russe, d’avoir fait la leçon aux dirigeants européens. « J’ai dit à Donald Tusk et Federica Mogherini (respectivement président du Conseil et chef de la diplomatie européenne) : “ne prenez pas la position de la Grèce pour un fait établi. La situation a changé, maintenant il y a un autre gouvernement et vous devez nous demander pour prendre des décisions”. Nous ne sommes pas d’accord avec les sanctions, c’est une route qui ne mène nulle part », ajoute Tsipras.

    Un projet de gazoduc qui agace Bruxelles

    Tout comme avec le premier ministre italien, Matteo Renzi, invité de Vladimir Poutine début mars, Moscou pourrait faire miroiter à Athènes la possibilité d’un allègement strictement bilatéral de l’embargo alimentaire russe qui pèse sur les producteurs européens. Une baisse des prix du gaz russe est également évoquée par Athènes et Moscou tout comme le souhait manifesté par le Kremlin de mettre la main sur des « actifs » grecs, pour l’instant non identifiés. Enfin, une participation d’Athènes au projet de construction d’un gazoduc russo-turque alternatif à South Stream est dans la balance. Mardi à Budapest, cinq chefs de la diplomatie européenne « pro-russe », dont le représentant grec, se sont réunis pour évoquer ce projet qui irrite Bruxelles.

    « Cette visite est une occasion d’accomplir un redécollage et de donner une nouvelle impulsion aux relations gréco-russes », ajoute Alexis Tsipras. Pour sa part, Moscou voit dans le chef du gouvernement un médiateur potentiel dans son conflit avec l’Union européenne, capable d’ouvrir une « nouvelle ère ». L’enthousiasme tranche avec l’extrême discrétion manifestée par Bruxelles à l’égard de cette visite, assimilée par certains à un simple « spectacle politique ». « Nous ne voyons pas de changement de position (à l’égard de Moscou, NDLR) dans un quelconque État membre », a estimé mardi un porte-parole de l’exécutif européen. [....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-visite-de-Tsipras-a-Moscou

  • Vendredi 10 avril « Le rôle et la place de la France dans la construction européenne » par Olivier Gohin

     
    Nous accueillerons ce vendredi 10 Avril, le Professeur Olivier Gohin, Professeur à Paris II-Assas, qui nous parlera du rôle et de la place de la France dans la construction européenne Nous vous attendons nombreux.

  • Adinolfi aux « Ronchons » : « Il faut plus d’Europe ! » par M.A.S. – SUD-OUEST

    La petite salle des « Ronchons » était bien remplie, ce jeudi 5 mars au soir, et aucune table n’était plus libre pour le dîner-débat organisé autour d’Années de plomb et semelles de vent, les mémoires d’exil de Gabriele Adinolfi dont nous avons déjà commenté la parution dans notre article du 17 décembre dernier. 

    Après une rapide présentation de l’auteur, les convives ont été invités à partager un excellent repas (dont le plat principal, délicieux et inhabituel, traduisait le bon goût et la créativité de la sympathique équipe de ce petit restaurant typiquement parisien), puis à poser leurs questions à l’invité du soir (sur le plan de l’organisation, peut-être eût-il été préférable de commencer les questions pendant le repas, certains camarades habitant loin de Paris ayant été obligés de quitter le restaurant avant la fin des débats). 

    Nous présentons ci-dessous, de mémoire, en le structurant, ce que nous avons retenu des réponses apportées par Adinolfi à ces questions, qui, pour l’essentiel, ont porté sur trois thèmes :

    1 – Du fascisme mussolinien à CasaPound Italia

    « Qui y a-t-il de plus difficile lorsque l’on est en cavale ? », fut l’une des premières questions posées à l’auteur de ces mémoires de cavale, essentiellement en France et pendant vingt ans, que sont Années de plomb et semelles de vent. « C’est le retour, répondit immédiatement Adinolfi, parce que l’on est alors contraint de renouer avec une certaine routine ». Et l’esprit routinier n’est pas précisément la caractéristique principale du fondateur et animateur de Terza Posizione, mouvement phare de la droite radicale italienne des années 70, laquelle était apparue dans le cadre d’une évolution historique en trois phases :

    — la première avait été celle du fascisme mussolinien, mis sur pied et développé par des militants qui appartenaient au camp des vainqueurs de la Première Guerre mondiale; 

    — la seconde fut celle du M.S.I., après la Seconde Guerre mondiale, dont les dirigeants appartenaient, cette fois-ci, au camp des vaincus et cherchaient une revanche; Adinolfi estime que, si l’extrême droite italienne d’alors a pu se maintenir à un niveau d’audience relativement important, ce n’est pas grâce à la qualité de ses propositions, mais parce que les réalisations de la période fasciste, dont cette extrême droite se réclamait, avaient laissé un souvenir positif dans la mémoire du peuple italien;

    — la troisième fut celle d’une tentative de dépassement révolutionnaire de la précédente, tentative dontTerza Posizione fut l’une des illustrations les plus emblématiques, qui reprenait à son compte l’ensemble de l’héritage fasciste, tout en lui adjoignant des éléments idéologiques issus de l’expérience péroniste, comme, par exemple, la nécessité de soutenir la lutte des peuples contre l’impérialisme.

    Malheureusement, Terza Posizione n’eut guère le temps d’approfondir l’originalité de ses choix idéologiques. Les années 70 en Italie furent en effet celles d’une quasi-guerre civile, qui fit des centaines de victimes. Dans ce contexte, il fallait faire face au jour le jour et il n’était pas question de prendre le temps de « s’asseoir pour réfléchir ».

    Après les « Années de plomb », les années d’exil et le retour d’Adinolfi en Italie, les esprits étaient un peu plus apaisés, et c’est donc dans une ambiance plus favorable au travail idéologique que fut mis au point le projet de la CasaPound. On connaît la magnifique réussite dudit projet et son énorme impact au sein de toutes les droites radicales européennes. On sait également que C.P.I. (CasaPound Italia), la structure de coordination de cette initiative militante sur l’ensemble du territoire italien, a conclu, fin 2014, un accord avec l’ex-Ligue du Nord, devenue la « Lega », accord dont la première application concrète a été la réussite d’une imposante manifestation, le 18 octobre dernier à Milan (cf. notre commentaire du 24 octobre 2014), contre la politique d’immigrationnisme forcené que subit le peuple italien, dont la patrie est l’une des premières destinations favorites des immigrants clandestins. Où en est-on, à l’heure actuelle, de ce rapprochement entre la Lega et C.P.I., et que peut-on en attendre ?

    2 – L’impasse populiste

    À ces deux questions, Adinolfi n’apporte pas, hélas, de réponses incitant à l’optimisme, alors qu’il avait considéré avec faveur le rapprochement entre la Lega et la CasaPound et estimé que les premières actions menées en commun allaient dans le bon sens. Si, en effet, la mobilisation de Milan a été une réussite, il n’en a pas été de même, plus récemment, de celle de Rome, où le leader de la Lega, Matteo Salvini, pourtant un homme intelligent, a cru bon de montrer une certaine distance avec le fascisme, alors que rien ne l’obligeait à adopter une telle attitude. Une attitude qui risque évidemment de créer assez vite des tensions avec C.P.I., d’autant plus que la Lega est soumise à d’évidentes influences sionistes.

    La persistance de celles-ci est le signe que la Lega a du mal à se défaire de ses racines populistes, comme le prouve son programme qui, mis à part son refus de l’immigrationnisme, se caractérise par des thèmes très négatifs, représentés par des slogans comme « Non à l’euro ! », « Non à l’Union européenne ! », etc., c’est-à-dire des thèmes qui sont non seulement contraires à l’intérêt bien compris de l’Italie et de l’Europe (laquelle doit être défendue et développée, même si ses institutions et sa monnaie doivent, entre autres choses, être profondément réformées), mais aussi peu susceptibles de mobiliser l’opinion italienne, d’autant plus que Matteo Renzi, le Premier ministre italien, qui se présente en défenseur de l’U.E. et de l’euro, obtient des résultats et que l’opinion s’en aperçoit. Le seul thème positif à mettre au crédit de la Lega est donc la lutte contre l’immigrationnisme et la défense du droit du sang. Mais, comme il n’est pas du tout certain que Renzi s’aventure à promouvoir le droit du sol, on ne voit pas très bien ce qui pourrait amener laLega à percer durablement dans l’opinion. En l’état actuel, le populisme de la Lega n’est donc même pas une bonne machine de guerre contre le système en place en Italie. 

    Il en va différemment en France, où le Front national est devenu, à l’évidence, une excellente machine à détruire le système U.M.P.S., qui domine la vie politique française depuis des décennies. Mais pour faire quoi, une fois la destruction terminée ? Car c’est bien là, maintenant, la question centrale. Or, le F.N. est presqu’autant empêtré dans ses fantasmes populistes que la Lega, dont il est d’ailleurs l’allié au sein du Parlement européen. Et, en ce qui concerne l’Europe, justement, le Front affirme, tout comme son alliée italienne, qu’il faut sortir de l’euro et de l’Union européenne : est-ce bien cela que doivent souhaiter les Français, les Italiens et les autres peuples européens ? 

    3 – Une initiative européenne

    Pour répondre à cette question, il faut, remarque Adinolfi, commencer par constater que ce qui compte aujourd’hui dans le monde, ce sont les grands ensembles. Il est donc parfaitement illusoire d’espérer que les nations européennes puissent jouer un rôle quelconque sur la scène internationale si elles agissent en ordre dispersé. C’est si vrai que, même l’U.E. d’aujourd’hui, si imparfaite soit-elle, pèse, quasi-mécaniquement, d’un poids propre vis-à-vis des autres grands ensembles, de par sa seule existence. Il en va de même pour l’euro, que Wall Street combat de toutes ses forces, parce qu’il empêche le dollar de retrouver sa suprématie absolue. C’est d’ailleurs parce qu’il défendait l’euro que Strauss-Kahn a été politiquement éliminé par la finance new-yorkaise, alors qu’il disposait par ailleurs de tous les atouts, y compris son appartenance communautaire, pour continuer sa (trop) brillante carrière.

    À une auditrice qui lui indiquait que, de son point de vue, c’était l’U.E. qui bridait la France et l’empêchait de retrouver la voie de son identité et de son destin, Adinolfi répondit que, compte tenu de son poids au sein de l’U.E., la France serait tout à fait capable, si elle en avait la volonté, d’orienter différemment l’Union et d’y trouver les conditions d’un nouveau développement. Et d’ajouter que, si la France n’a pas la volonté de changer l’U.E., elle n’aura pas non plus celle d’accomplir les changements révolutionnaires qui s’imposent aussi chez elle-même. 

    Car c’est bien de révolution dont il s’agit ici. Si, en effet, les campagnes populistes contre l’Europe recouvrent, pour une bonne part, la volonté de charger un bouc émissaire pour dédouaner des impuissances nationales, cela ne signifie pas pour autant, bien entendu, qu’il faille se contenter de l’Union européenne telle qu’elle se présente aujourd’hui. Il faut, en fait, « plus d’Europe », mais en donnant à celle-ci une orientation enfin conforme à son identité et à ses intérêts légitimes; il est donc indispensable de provoquer la naissance, en Europe, d’une sensibilité révolutionnaire capable d’orienter les choses dans le sens souhaitable. Pour y parvenir, la seule solution est de créer une coordination entre tous les nationalistes qui, au sein de l’U.E., sont effectivement ouverts à l’idée impériale européenne. Un premier pas dans ce sens consisterait à les réunir autour d’un document de base accepté de tous, qui pourrait constituer une sorte de manifeste de la nécessaire révolution européenne. À cet effet, et comme nous l’annoncions déjà dans notre article du 17 décembre dernier, Adinolfi a lancé la traduction, pour commencer en français, en allemand, en anglais et en espagnol, de l’un de ses ouvrages de formation parus en italien et titré L’Europe.

    La parution de L’Europe, la version française de cet ouvrage, devrait intervenir prochainement et permettre le lancement, en France, de l’initiative de coordination des nationalistes d’Europe souhaitée par Adinolfi, une initiative qui paraît d’autant plus urgente et bienvenue que nombreux sont, en Europe, les terrains à déminer, d’où proviennent ces crises à répétition que savent si bien attiser les adversaires de notre continent : il est plus que temps que nos peuples se prémunissent contre ces pièges grossiers, mais efficaces, et retrouvent la voie de l’identité et du développement européens. Nous attendons donc avec impatience la parution de L’Europe, tout en conseillant vivement à ceux de nos lecteurs qui ne l’ont pas encore fait de se procurer Années de plomb et semelles de vent; il s’agit d’un livre très vivant, bien enlevé, plein d’humour et dont l’auteur a quand même vécu une aventure qu’il n’a pas été donné à tout le monde de vivre : 

    ALORS, BONNE LECTURE ET VIVE LA RÉVOLUTION EUROPÉENNE !

    M.A.S. – Sud-Ouest

    • D’abord mis en ligne sur M.A.S. – Sud-Ouest, le 23 mars 2015.

    • Gabriele Adinolfi, Années de plomb et semelles de vent. 20 ans de cavale !, Les Bouquins de Synthèse nationale, 227 p., 27 €, frais d’envoi inclus, chèque à l’ordre de Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris.

    http://www.europemaxima.com/?p=4282

  • « Le Donbass ne refera jamais partie de l’Ukraine ». Entretien avec Konstantin Dolgov

    Konstantin Dolgov est co-président du Front populaire de Novorossia.

    Mikhail Gamandiy-Egorov, Sputnik France: Vous venez d'arriver de Donetsk. Comment se déroule la vie de la population depuis les accords de Minsk-2? Et globalement quelles sont les nouvelles?

    Konstantin Dolgov: Le principal point positif de la trêve que l'on observe depuis les accords de Minsk 2 est que la population civile ne soit pas tuée. Néanmoins, la partie ukrainienne continue de violer l'accord de cessez-le-feu même si et il faut le dire cela se passe généralement sur la ligne de contact des forces ukrainiennes et de nos troupes. En ce qui concerne Donetsk, la ville est en train de revivre. On voit la réapparition d'embouteillages sur les routes. Et pour la première fois depuis le début de la guerre, on observe sur les points de contrôle des files d'attente de gens qui rentrent chez eux en République populaire de Donetsk depuis la Fédération de Russie.

    Globalement, la situation reste très compliquée. L'un des principaux problèmes est que les retraités continuent de ne pas pouvoir toucher leurs retraites et ce depuis le mois de juillet de l'année dernière. Depuis le moment que Kiev ait tout simplement volé les retraites des gens. La position de la partie ukrainienne se résume au fait que puisque les habitants de Donetsk ont choisi la voie de l'indépendance, Kiev refuse donc de leur payer leurs retraites. C'est une approche véritablement hypocrite puisque tous ces gens durant de bien longues années avaient cotisé aussi bien au sein de la République socialiste soviétique d'Ukraine, puis au sein de l'Ukraine dite indépendante. De leurs salaires ils cotisaient au fonds de pension. L'argent du fonds de pension se trouve à Kiev. En conséquence de quoi, cet argent dû de plein droit aux habitants est tout simplement volé par Kiev et les personnes touchées ne peuvent jusqu'à présent pas toucher leurs retraites. Cette situation peut être caractérisée comme une catastrophe humanitaire. Nous avons à l'heure d'aujourd'hui environ 1,5 million de retraités qui se trouvent toujours sans retraites. Tout récemment nous avons commencé à payer les salaires aux employés de l'Etat, aux professeurs, médecins mais il y a encore un manque sérieux d'argent, en premier lieu cela concerne la masse monétaire. C'est ce qui a poussé le leadership de la république à déclarer que nous devenons une zone multi-devises où le rouble russe, l'euro ou le dollar ont tous une libre circulation au même titre que la hryvnia ukrainienne.

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  • Gabriele Adinolfie publie aux Bouquins de Synthèse nationale un livre sur l’Europe

    Gabriele Adinolfi nous expose dans ce petit livre de 80 pages, initialement édité en Italie, sa vision de l’Europe.

    Partant du constat que dans le monde globalisé actuel les nations européennes ne peuvent plus, seules, avoir la force nécessaire pour faire face aux blocs (USA, Chine, Inde, pays émergents…), celles-ci risquent d’être amenées à disparaître de la compétition internationale.

    GA

    Seule la création d’une Europe forte et unie, reposant sur la défense de ses identités nationales et régionales, peut inverser les choses. C’est ce à quoi Gabriele Adinolfi nous invite à réfléchir.

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    Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez là

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/gabriele-adinolfie-publie-aux-bouquins-de-synthese-nationale-un-livre-sur-leurope_132056.html#more-132056

  • Islande : le gouvernement étudie la possibilité d’enlever aux banques le pouvoir de créer de la monnaie

    Attendons la décision finale des instances politiques islandaises. Affaire à suivre.

    Vu sur 7sur7 : La proposition est étudiée dans un rapport signé par un parlementaire du Parti du progrès (centriste, au pouvoir), Frosti Sigurjonsson. Cet entrepreneur et économiste avait déjà été l’un des artisans du processus d’annulation de la dette immobilière des ménages lancé en mai, afin de rétablir les finances du grand nombre d’Islandais étranglés par des emprunts contractés avant la crise financière de 2008.

    Crises financières
    Sa proposition, à la demande du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson, tente de rompre avec un système qui a entraîné l’île dans une succession de crises financières.

    D’après une étude de quatre économistes de la banque centrale publiée lundi, le pays en a connu « plus de 20″ depuis 1875, les crises « graves » arrivant « tous les quinze ans en moyenne ».


    Inflation
    Pour M. Sigurjonsson, le problème vient de l’emballement du crédit chaque fois que l’économie accélère. La Banque centrale d’Islande n’arrive pas à l’endiguer et il dégénère en inflation, prise de risque exagérée et spéculation, menace de faillites bancaires et interventions étatiques coûteuses.

    En Islande comme dans toutes les économies de marché modernes, la banque centrale contrôle la création de monnaie en pièces et billets, mais pas toute la création de monnaie, qui intervient dès qu’une banque commerciale accorde un crédit. Elle ne peut que tenter de l’influencer par ses outils de politique monétaire.

    « Système de monnaie souveraine »
    La proposition est de mettre fin au privilège concédé à des acteurs privés, en faveur d’une architecture dirigiste appelée « système de monnaie souveraine ».

    La banque centrale déterminerait le rythme de la création monétaire en fonction des besoins perçus de l’économie. »Le pouvoir de créer la monnaie est maintenu séparé de celui de décider comment cette monnaie nouvelle est utilisée », a souligné M. Sigurjonsson. Et « comme pour le budget de l’État, le Parlement débattra de la proposition du gouvernement pour l’allocation de la nouvelle monnaie ».

    Qu’en pense le premier ministre ?
    Les banques garderaient la gestion des comptes et moyens de paiement, ainsi que la fonction d’intermédiaires entre épargnants et emprunteurs. Le sort de la proposition reste incertain car le premier ministre n’a pas donné d’avis définitif.

    « Les conclusions seront une contribution importante à la discussion à venir, ici et ailleurs, sur la création et la politique monétaires », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    http://www.contre-info.com/islande-le-gouvernement-etudie-la-possibilite-denlever-aux-banques-le-pouvoir-de-creer-de-la-monnaie#more-37436

  • L'Europe accule les gouvernements rétifs à l'échec

    L'analyse économique de François Reloujac dans Politique Magazine d'avril.

    "Il ne se passe pas un jour sans que les médias n’évoquent le « Grexit » (la sortie de la Grèce de l’euro), les tribulations du gouvernement français face à une Commission européenne qui la somme de respecter ses engagements financiers et la « politique non conventionnelle » suivie par la BCE. Le point commun à tous ces sujets ? La décomposition avancée de l’Europe.

    Les débats autour de la situation en Grèce montrent à quel point l’absence de solidarité entre les états européens – assumée par les divers gouvernements et alimentée par les médias – est patente. On a beaucoup glosé sur le manque d’honnêteté des Grecs lorsqu’ils sont entrés dans la zone euro et sur la façon dont les partis successivement au pouvoir ont utilisé la monnaie unique en vertu de leurs intérêts partisans jusqu’au moment où le peuple s’est révolté, pour l’instant uniquement dans les urnes. On a beaucoup moins fait allusion aux décisions européennes qui ont nui (l’euro fort), ou nuisent encore (l’embargo russe décrété dans le cadre de la crise ukrainienne), à l’économie grecque. Mais depuis qu’un gouvernement improbable est sorti des urnes, menaçant l’establishment politique, l’Union européenne a décidé de jouer la politique du pire. Le 10 mars dernier, le commissaire Dijsselbloem déclarait ainsi cyniquement que « s’il y a une pression sur la liquidité de l’état grec, cela pourrait accélérer la mise en œuvre des réformes » imposées par la « Troïka », quoiqu’elles aient déjà montré leur nocivité absolue.

    En fait la Commission européenne a peur. Peur que l’exemple grec ne devienne contagieux, à commencer par l’Espagne prochainement. Il faut donc, par tous les moyens, acculer le gouvernement Tsipras à l’échec. Tout le monde s’y met, hors de Grèce. Des chaînes de télévision qui rediffusent d’anciens reportages sur l’actuel ministre grec de l’économie en détournant le sens de ses positions. Jusqu’aux journaux les plus importants qui déforment sciemment les mesures proposées par le gouvernement grec, notamment pour lutter contre la fraude fiscale. Le but est toujours le même : déconsidérer ce gouvernement aux yeux de l’opinion publique européenne et pousser le pays vers la sortie de l’UE Même la Banque centrale européenne s’y est mise en imposant à la Grèce des mesures spéciales qui vont au-delà de ce que prévoit le respect des traités.

    Lire la suite "L'Europe accule les gouvernements rétifs à l'échec"

    Paula Corbulon

  • Pierre Lellouche : « La CEDH installe un gouvernement des juges européens »

    Le proposition de loi de Pierre Lellouche à l’Assemblée nationale a peu de chance d’être adoptée. Elle consiste à renégocier les compétences de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Le député UMP conteste notamment cette « tour de Babel » qui réécrit le droit français et s’est illustrée dans le dossier de Djamel Beghal, le mentor des frèresKouachi.

    Cette initiative aura, au moins, le mérite – espérons le ! – de soulever un certain nombre de problématiques importantes concernant la souveraineté du droit français bafoué au profit de juridictions supranationales.

    Pierre Lelouche s’est livré lors d’un entretien sur ce sujet au journal Marianne

    En voici un extrait :

    Vous considérez que la CEDH entrave la France dans sa lutte contre le terrorisme ?

    La CEDH laisse les terroristes qui sont condamnés et quelque soit leur nationalité se prévaloir de la saisine directe de la Cour pour faire en sorte qu’ils ne puissent être ni déchus de leur nationalité quand ils sont double-nationaux ni être expulsés. Ce que prévoit pourtant la loi. L’affaire la plus choquante est celle de Djamel Beghal.

    La CEDH ne voulait pas qu’il soit expulsé de France, donc nous l’avons abrité en attendant qu’il soit condamné pour une autre affaire. Ce Monsieur Beghal a été hébergé aux frais du contribuable et il a pu recevoir les frères Kouachi mais aussi Monsieur Coulibaly qui se sont illustrés avec les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.

    Ce n’est qu’un exemple, je passe sur les « malheureux » pirates somaliens du Ponant dont la Cour a estimé qu’ils avaient passé trop de temps en prison. Tout cela pourrait presque prêter à sourire. Mais cela donne quand même l’impression que dans cette tour de Babel qu’est la CEDH, on ne connaît pas la même réalité que la nôtre, nous qui sommes confrontés à des flux de terroristes en Europe, que nous devons arrêter, condamner et, au besoin, expulser.

    Or, la jurisprudence de cette Cour fait que l’Etat a abdiqué sa compétence en matière de sécurité nationale comme dans d’autres, ce qui relève selon moi, d’un déni démocratique qui va contribuer au divorce entre les Européens et la machine européenne car ce système est tyrannique puisqu’il n’y a aucun recours possible une fois que la Cour a rendu un arrêt.

    http://fr.novopress.info/