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Europe et Union européenne - Page 829

  • Les agriculteurs français souffrent de l'embargo russe

    Lu sur Sputniknews :

    "La nuit de colère, organisée par les agriculteurs bretons, a été provoquée par les résultats des sanctions économiques et financières imposées par l'UE à la Russie. La Bretagne est une région qui est très touchée par les contre-sanctions russes. Les éleveurs porcins subissent un effondrement des cours. Les revenus moyens des éleveurs sont inférieurs à 12 000 euros par an. Selon Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine, "on perd un éleveur de porc par jour depuis des mois".

    "Malheureusement, dans le différend qui oppose l'Union européenne à la Russie, on a laissé les producteurs tous seuls payer l'addition", a déclaré Jean-François Jacob, président de la SICA dans une interview accordée à Sputnik.

    Selon M.Jacob, malgré les grandes déclarations que fait l'Europe sur l'accompagnement des producteurs qui subissaient en effet le contrecoup des décisions politiques, rien n'a été fait.

    "On a menti à l'opinion et on a laissé les producteurs dans la détresse subir les conséquences des décisions qui n'étaient pas les leurs. Il n'y a pas eu de solidarité de la part de l'Europe, on a laissé tomber les agriculteurs et notamment en France", ajoute le président de la SICA.

    Avant l'embargo, 25% des exportations de viande de l'UE étaient destinées au seul marché russe. A ce jour, les cours du porc en France sont retombés sous le seuil de rentabilité, à 1,32 euro le kilo. Ce qui explique d'ailleurs en partie la montée en puissance des revendications dans ce pays."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sarkozy fait la leçon à Tsipras (Présent 8389)

     

    Avec lui, ça ne se passerait pas comme ça ! Sarkozy ne laisserait pas le Premier ministre grec organiser un référendum pour approuver ou non les propositions bruxelloises. Il vient de rappeler qu’en 2011, Papandréou avait eu la même idée que Tsipras et pour le même motif. Ça n’a pas traîné, avec sa complice, Angela, Sarkozy a convoqué l’impertinent, à Cannes, pour lui remettre les idées en place. Décider un référendum, sans demander poliment la permission, mais où va-t-on !
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    Et Papandréou céda à l’injonction du duo Sarkozy-Merkel, mettant son référendum dans la poche et son mouchoir par-dessus, il est reparti, tête basse ! Or, voilà qu’aujourd’hui, s’indigne l’ex-chef d’Etat, Tsipras, lui, ne veut pas faire « le choix de la raison ». Car, pour lui, demander au peuple son avis sur ce qui le regarde n’est pas le choix de la raison, c’est de la folie. Dans son aveuglement, l’ancien président ne se demande même pas si son attitude, en 2011, à l’égard de Papandréou, n’est pas la cause lointaine de la révolte du peuple grec, en 2015, las de voir son pays traité comme une colonie bruxelloise et même pire, puisqu’on reconnaît aux nations colonisées le droit de disposer d’elles-mêmes… par référendum.

    Nicolas Sarkozy, quoique se réclamant du gaullisme, n’aime pas ce type de consultation. Quand il ne peut pas l’empêcher, il en bafoue le résultat. Ainsi, il fit adopter par la fenêtre du Parlement ce que les Français avaient mis dehors par la porte du référendum : leur non à la Constitution européenne devint oui par la grâce du traité de Lisbonne, grand-œuvre sarkozyste.

    Notre homme s’en prend à Alexis Tsipras en termes vifs, et même insultants. C’est « un Premier ministre qui a menti au peuple grec, qui a promis des choses qu’il savait ne pas pouvoir tenir ». Quoi ? Il a osé faire cela ? Est-ce que le candidat Sarkozy, lui, a promis ce qu’il savait ne pas pouvoir tenir ? Par exemple : « Si je suis élu, d’ici à deux ans, il n’y aura plus un seul SDF dans les rues », celles de Paris, pas d’Athènes. Tsipras, lui, ne l’a jamais annoncé. Sarkozy avait promis, en 2007, qu’il allait nettoyer les cités au Kärcher, promouvoir le plein emploi, tandis que le pouvoir d’achat des Français allait tutoyer les sommets. En 2012, ce sont ces promesses non tenues, ces mensonges électoraux que les électeurs ont sanctionnés. Ce politicien exténué est le dernier à pouvoir faire la leçon à Tsipras ou à quiconque.

    Bien entendu, son propos vise Hollande. Sarkozy entend montrer combien il est nul, tandis que lui a fait merveille hier et qu’il fera encore mieux demain. Il est vrai que le chef de l’Etat donne des verges pour se faire battre : tandis que l’Europe brûle, il se précipite en Afrique… Sans doute parce qu’avec ses lunettes il voit mieux de loin. Or, pas plus que Hollande n’a fustigé la corruption et les falsifications de ses camarades socialistes au pouvoir sous Papandréou, Sarkozy n’a dénoncé les mêmes vices pratiqués par ses amis libéraux sous Caramanlis. Entre eux, c’est toujours l’hôpital qui se moque de la charité.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Pourquoi l’Union européenne ne sera jamais démocratique !

    En escomptant faire abstraction du recours à la politique et en faisant peu à peu des citoyens de simples producteurs-consommateurs, l’Union européenne a obéré son avenir.

    Il est question ces jours-ci de voir sortir la Grèce de la zone euro, autrement dit de l’Union européenne, ni plus ni moins. Cette menace d’éviction a des choses plus intéressantes à révéler qu’une triste analyse monétaire. Il faut toujours profiter de l’actualité mesquine pour tenter une analyse de fond. Essayons-nous à cela.

    L’Union européenne est un club de pays voisins, pacifiés, et ayant fait de la croissance éternelle leur unique finalité. C’est une sorte de guilde, fondant son utilité sur des critères exclusivement marchands. Toute référence à l’identité et aux spécificités culturelles des pays mis en rapport était, dès l’abord ou à terme, bannie de son logiciel. Au sortir de la guerre, il fallait trouver un moyen rapide et efficace de chloroformer les passions et d’inviter les peuples à se consacrer entièrement à des activités fructueuses et inoffensives, en profitant du formidable élan de reconstruction suscité. L’envie de noyer le chagrin continental dans la consommation a ainsi profité aux Trente Glorieuses. Mais lorsque, dans les années 70, la tempête économique s’est levée, l’autogestion marchande contre laquelle mettait en garde le général de Gaulle a pris du plomb dans l’aile et le besoin de politique s’est vite rappelé au bon souvenir des managers euphoriques.

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  • Clandestins : coup de canif danois à Schengen

    Devant l’afflux de clandestins, le Danemark va rétablir des contrôles aux frontières. Un accroc de plus aux accords de Schengen, déjà mis à mal la France ou la Bavière.

    La crise migratoire n’en finit pas de bousculer la construction européenne. Loin du discours sur « l’irréversibilité » de tous les traités européens seriné par les eurocrates, le réel reprend ses droits. Ainsi, après le rétablissement de contrôles frontaliers entre la France et l’Italie (de manière officiellement temporaire), entre la Bavière et l’Autriche (de façon permanente), c’est le Danemark qui compte rétablir un contrôle frontalier avec l’Allemagne et la Suède pour lutter contre l’immigration clandestine et la contrebande. Cela se passera en coordination avec lesdits voisins, donc officiellement conformément aux règles mises en place dans les pays membres de l’espace Schengen.

    Mais c’est bien l’esprit de Schengen qui une fois de plus, ne résiste pas à une vision pragmatique de la situation. Les arrivées de clandestins ont bondi en Europe de 870 % entre avril 2014 et avril 2015 ! Frontex et les pays de la ceinture extérieure de l’espace Schengen sont complètement débordés par cet afflux. La libre circulation entre membres de cet espace supposait que ses frontières extérieures ne fussent pas des passoires. En l’état, le rétablissement des frontières nationales est la seule option viable pour tenter de contrôler un minimum les flux migratoires.

    C’est ce qu’a fait valoir en substance le Parti populaire danois au gouvernement de minorité de Lars Lokke Rasmussen. En effet, le Parti populaire danois, qualifié de populiste, eurosceptique, et anti-immigration par les médias officiels, est devenu le premier parti du pays avec 21 % des suffrages aux élections législatives de juin. Il a cependant refusé de prendre part à la coalition gouvernementale, préférant visiblement peser de l’extérieur sur la politique de l’équipe dirigée par le parti libéral Venstre.

    http://fr.novopress.info/

  • Devoir de mémoire pour les morts d’Odessa du 2 mai 2014

    Le rassemblement a commencé rue d’Odessa à 16 heures. « Nous étions environ une centaine de personnes », raconte Svetlana Kissileva, présidente de l’association Novopole qui a organisé la manifestation. A 17 heures la marche a commencé en direction de l’ambassade ukrainienne. « Des Ukrainiens sont passés en criant dans notre direction : « vous n’avez pas le droit de vous rassembler ! Odessa fait partie de l’Ukraine unie ! » ; « mais ils sont vite partis », dit Svetlana. Les manifestants à la mémoire des victimes d’Odessa ont descendu le boulevard du Montparnasse pour l’ambassade de l’Ukraine. Les gens de l’ambassade s’attendaient visiblement à une grosse manifestation car la police était venue en grand nombre presque supérieur à celui des manifestants. La manifestation a été sous contrôle policière. « Porochenko assassin ! Odessa on n’oublie pas ! », a été scandé devant l’ambassade ukrainienne. André Chanclu, Alain Benajam, Nancy Perreault, une Américaine (qui s’est jointe en tant que citoyenne américaine pour exprimer son désaccord avec la politique mené par le gouvernement de son pays ) ont tenu des discours. Des journalistes des médias russes et indépendants étaient aussi présents comme Perviy Kanal et le journaliste d’Eurasie Express Frédéric Saillot ou encore Agence Info Libre qui suit toues nos actions.

    « Nous avons amené des fleurs pour les déposer devant l’ambassade. La police a demandé l’accord de l’ambassade avant de nous laisser les déposer », relate Svetlana et explique que même pour déposer des fleurs la police a dû longuement parlementer avec l’ambassade pour avoir leur accord ! Puis ne voulant pas déposer les fleurs directement sur les murs de l’ambassade ukrainienne pour montrer la distance à garder en ce jour de deuil et de mémoire, les fleurs ont été accrochées avec des rubans de Saint George sur un arbre juste en face de l’immeuble qu’elle occupe. Même pour pouvoir allumer une petite bougie à la mémoire des victimes la police a refusé ! Cependant les policiers ont dû répondre à des ordres et sont restés courtois en aidant les organisateurs de la manifestation.

    La célèbre pianiste de Kiev, Valentina Lisitsa, se trouvait également parmi les manifestants. Valentina Lisitsa pensait au tout début de la crise en Ukraine que les manifestants de l’Euromäidan étaient venus pour les idées européennes et pour en finir avec les oligarques. « Quand je parlais à mes amis, je faisais même des blagues. Je disais que la Place de la Bastille avait été le premier Maïdan ! » ; « les gens qui manifestaient sur l’Euromaïdan avaient beaucoup d’espoir » ; « j’ai vu la manipulation de cette foule » ; « une guerre civile a été provoquée dans le pays poussant des frères à s’entretuer », explique Valentia Lisitsa dans l’entretien réalisé par le journaliste Frédéric Saillot. Elle est de Kiev et sa famille d’Odessa. Le massacre d’Odessa a été la prise de conscience du drame et des crimes qui se jouent dans son pays. « Les gens qui sont arrivés au pouvoir sont vraiment des criminels », a-t-elle expliqué. Un lobby ukrainien très puissant existe au Canada. Valentina a eu l’interdiction de jouer dans un concert prévu de longue date dans la ville de Toronto à cause de ces critiques sur la politique de Kiev. Valentina Lisitsa a commencé à recevoir des menaces. Elle a ainsi commencé à traduire l’actualité pour informer les gens. En tentant de la rendre au silence, le monde a pris connaissance d’elle et de son action pour la vérité. Censurée, Valentina Lisitsa a publié des photos d’elle avec du sparadrap sur la bouche. « Je pensais que le Euromaïdan était pour défendre les valeurs de la civilisation européenne », dit-elle très visiblement touchée par la tragédie dans son pays. Elle a vu des organisations criminelles manipuler la population contre l’autre.

    Témoignage de Valentina Lisitsa, recueilli par Eurasie Express

    Nous remercions toutes les personnes qui sont venues à la manifestation pour préserver le devoir de mémoire des victimes d’Odessa et des victimes en Ukraine. Les photos de cette journée montrent malgré cette grande tristesse la force et l’espoir pour l’avenir !

    Olivier Renault

    Belle manifestation parisienne organisée par NOVOPOLE (qui enregistre de nombreuses adhésions) pour commémorer les suppliciés d’ODESSA, avec la présence inattendue de Valentina Lisitsa, cette grande pianiste qui allie charme et courage et qui vient de rejoindre notre mouvement dans ce combat contre l’obscurentisme et pour l’humanisme. Les parisiens ont pu entendre scander : « Poroshenko assassin, Hollande complice » ou bien « Massacre d’Odessa on n’oublie pas ». Cet événement a été largement couvert par les grands médias russes et largement méprisé comme d’habitude par les nôtres sans doute affairés à Monaco?. Merci à tous nos amis qui ont fait le déplacement (pour certains de très loin). C’est ainsi que nous leur montrerons notre pugnacité et la justesse de notre combat.

    André Chanclu, secrétaire général de Novopole

    Nous avons vécu de grands moments au cours de cette manifestation en commémoration du massacre d »Odessa.

    La descente du boulevard Montparnasse banderole et drapeaux flottants au vent sous nos cris « Porochenko assassin » Hollande Fabius complices « .

    La rencontre fortuite avec une jeune femme d’Odessa qui s’est jointe à notre manifestation. La prise de parole émouvante de Nancy Perrault citoyenne des USA. La rencontre avec la pianiste étasunienne d’origine ukrainienne Valentina Lisitsa qui nous a évoqué son combat pour la vérité outre atlantique.

    Soulignons également que la police nous fut sympathique car il ne nous était pas permis selon notre autorisation de venir sous les fenêtres de l’ambassade d’Ukraine gardée par un fort contingent de police. Pourtant nous avons poussé jusque là. Nous avons alors négocié avec la police de pouvoir nous en éloigner seulement que de quelques mètres ce qui fut accepté. Nous avons également négocié la possibilité de déposer des fleurs devant l’ambassade en hommage aux victimes d’Odessa ce qui fut accepté.

    Finalement j’ai remis au chef des policiers présents un ruban de Saint Georges qu’il a accepté et mis prestement dans sa poche.

    Jusqu’à la prochaine manifestation.

    Alain Benajam, secrétaire général de Novopole

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  • UK : Les enfants qui critiquent l’homosexualité à l’école déclencheront une alerte d’« extrémisme »

    Les enfants qui expriment une critique contre l’homosexualité en classe pourraient déclencher les alertes d’« extrémisme » à l’aune des nouvelles directives du gouvernement britannique visant à prévenir le terrorisme islamiste. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Education du Royaume-Uni, Nicky Morgan. L’enfant qui qualifierait l’homosexualité de « mal » ou de « faute », alerterait ce faisant les professeurs invités à y voir un indice de « radicalisation ».

    Ces directives – auxquelles s’ajoutent les très récents propos du Premier ministre David Cameron dans le Daily Telegraph assurant que la Grande-Bretagne doit être « intolérante à l’égard de l’intolérance » – évitent, bien sûr, de désigner les enfants musulmans ou issus de communautés à dominante musulmans. La discrimination est interdite, après tout. Et la police de la pensée qui s’installe à la faveur de la lutte contre le terrorisme a besoin d’effacer les frontières entre les communautés pour mieux avoir prétexte à surveiller chacun.

    Les enseignants invités à sonner l’alerte si un enfant critique l’homosexualité

     

    Les chrétiens conservateurs britanniques l’ont tout de suite compris, eux qui dénoncent les dangers visant n’importe quel enfant ayant reçu un enseignement traditionnel sur l’homosexualité et le comportement homosexuel dans le cadre de ces directives : les voilà tous devenus des suspects de « radicalisation » en puissance.

    Leur crainte n’a rien d’excessif : deux écoles chrétiennes ont déjà été jugées « insuffisantes » à l’aune des exigences du test « Valeurs britanniques » mis en place par le gouvernement pour évaluer l’enseignement dans les écoles qui se doivent de promouvoir la démocratie, la tolérance et l’état de droit.

    Mais Mme Morgan assure s’être elle-même opposée au « mariage » homosexuel, avant de changer d’avis : elle affirme aussi pratiquer sa religion chrétienne. Voilà qui ne rassure pas vraiment.

    Un porte-parole du ministère explique quant à lui que les enseignants ont assez d’expérience pour faire la part des choses : « Les professeurs travaillent avec les jeunes en permanence et nous leur faisons confiance pour reconnaître la différence entre une jeune personne qui exprime une croyance personnelle professée en conscience et celle qui exprime des opinions intolérantes, haineuses ou extrémistes. » Ce n’est pas la religion qui fait la différence, notez bien. Le chrétien peut être visé comme le musulman, et le ministère appelle à faire confiance au gouvernement après lui avoir donné de puissants instruments de coercitions.

    Le Royaume-Uni « intolérant avec l’intolérance » : à l’école, l’extrémisme sera traqué au moyen d’une police de la pensée

    Il a d’ailleurs ajouté : « Cela ne peut et ne doit pas empêcher les écoles de discuter sur une grande variété de thèmes, en donnant aux élèves un espace de sécurité où ils puissent se développer, explorer croyances et idéologies et se préparer de manière correcte à la vie dans la Grande-Bretagne moderne. »

    Cela rejoint le vieux thème, cher à la maçonnerie, de la rupture avec les croyances et les cultures traditionnelles, où l’école est le vecteur utilisé pour éloigner au moins en esprit les enfants de leur environnement familial traditionnel.

    Ce qu’on traquera, à propos de condamnation de l’homosexualité, ce sont les « changements de comportement » et « les choses dites » par les enfants qui doivent se sentir libres de s’exprimer mais jusqu’à un certain point seulement, a expliqué Nicky Morgan à la BBC.

    Pour Andrea Williams, directrice du Christian Legal Centre, le danger de surveillance est évident. « De nombreuses familles pensent que le mariage ne peut exister qu’entre un homme et une femme. Ces familles vont-elles être désormais officiellement considérées comme suspectes, voire signalées à la police ? Nous sommes à l’orée d’une nouvelle ère, sinistre, de “police de la pensée” dans nos écoles. »

    Anne Dolhein pour Reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/uk-les-enfants-qui-critiquent-lhomosexualite-a-lecole-declencheront-une-alerte-d-extremisme#more-38592

  • La révolution du système monétaire en Islande peut-être pour demain

    L’Islande est-elle sur le point de révolutionner son système monétaire ? C’est ce que suggère un document récent qui remet radicalement en question le système actuel de création de « l’argent dette » par les banques commerciales. Un virage qui pourrait être historique dans le monde de la finance moderne. 
    Non, ce n’est pas un poisson d’avril 
    L’information relayée le 31 mars aura probablement été confondue avec un gros poisson et fut tristement ignorée des mass-médias. Elle n’en est pas moins véridique et se base sur un rapport de 113 pages commandé par le gouvernement islandais. L’étonnant document promeut ni plus ni moins une révolution du système monétaire islandais.
    La proposition de réforme intitulée «A better monetary system for Iceland » (Un meilleur système monétaire pour l’Islande) recommande au gouvernement progressiste d’interdire aux banques commerciales de créer de la monnaie. Une tâche qui serait, si la proposition est adoptée, désormais confiée à la banque centrale à travers le pouvoir décisionnel du parlement.
    Par ce biais, l’Islande souhaite mettre fin à un système jugé responsable d’une crise économique qui se répète par cycle encore et encore. L’île aurait ainsi essuyé 20 crises financières depuis 1875, mettant récemment le pays tout entier au bord de la faillite.
    Crédit, spéculation, dette 
    Actuellement, 91% de l’argent en circulation dans le pays provient des lignes de crédit octroyées par les banques commerciales à leurs clients. Vous voulez une nouvelle télévision à crédit ? La banque commerciale crée cet argent accompagnée d’une dette qu’il vous conviendra de rembourser par votre activité. La banque centrale ne peut qu’influencer sur le rythme de cette création monétaire, sans remettre en question ses fondements. Ce type de fonctionnement rend la bonne croissance d’un pays obligatoire pour que les acteurs économiques puissent faire face à leur dette et ses intérêts.
    Selon le rapport, les crises subies par l’Islande sont directement liées à l’explosion d’une bulle de crédit. Le système actuel dérégularisé augmenterait les prises de risque excessives des banques et la spéculation, estime Sigurjonsson, le législateur à l’origine du rapport. S’en vient une dette en déphasage avec l’économie réelle et un emballement du crédit pouvant mener à la faillite des institutions. 
    Vers une centralisation de la création monétaire 
    Concrètement, la proposition vise la souveraineté monétaire. C’est-à-dire que la banque centrale islandaise deviendrait le seul organisme capable de créer de l’argent. En dehors de la gestion des comptes, les banques commerciales ne serviraient plus que d’intermédiaires entre prêteurs et emprunteurs sur base de capitaux réels. Notons qu’historiquement, le « droit » d’un pays à imprimer sa propre monnaie fut limité afin d’éviter une explosion de l’inflation en cas de mauvaise gestion. En effet, un surplus d’argent en circulation conduit à une forte hausse des prix.
    Si beaucoup de citoyens semblent se désintéresser d’un tel évènement, c’est probablement moins le cas des banques du monde qui regardent cette affaire d’un œil inquiet. En effet, une telle politique à l’échelle nationale déposséderait immédiatement les banques commerciales de leur plus grand pouvoir : créer de l’argent, et donc de la dette, à partir du néant (ou presque). Pire encore, l’Islande pourrait faire office de « zone expérimentale » et donc d’exemple à suivre, en cas de succès, pour les autres pays.
    Le document est disponible en anglais ci-dessous :

     
  • Jacques Sapir : référendum grec, le retour de la démocratie en Europe

    L’économiste revient sur la décision d’Alexis Tsipras de convoquer un référendum . Il y voit un geste « gaullien » qui symbolise le retour de la démocratie dans un espace européen dont elle était absente.

    Un spectre hante l’Europe

    Alexis Tsipras, dans un geste que l’on peut qualifier de « gaullien », a décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différent qui l’oppose aux créanciers de la Grèce. Il a pris cette décision devant ce qu’il faut bien appeler les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec la « Troïka », soit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fond Monétaire International. Ce faisant, il a délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la « Troïka » voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste a provoqué une réaction de l’Eurogroupe d’une extrême gravité. On le mesure au communiqué publié le samedi qui, dans une note de bas de page, confirme l’expulsion de fait de la Grèce hors de l’Eurogroupe. Nous sommes ici en présence d’un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l’après-midi. Ce qui se joue désormais n’est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce. C’est la question de l’Union européenne, et de la tyrannie de la Commission et du Conseil, qui est ouvertement posée.

    La déclaration d’Alexis Tsipras

    Le texte de la déclaration faite par Alexis Tsipras dans la nuit du 26 au 27 juin sur la télévision d’Etat grecque est un exemple de probité démocratique. Devant le comportement de ses interlocuteurs, et en particulier ce qu’il appelle un ultimatum, le Premier ministre grec en appelle à la souveraineté du peuple. Le texte, de ce point de vue, est extrêmement clair :

    « Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de la société et de l’économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l’humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l’obsession du FMI pour une politique d’extrême austérité. (…) Notre responsabilité dans l’affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J’ai proposé au conseil des ministres l’organisation d’un référendum, et cette proposition a été adoptée à l’unanimité » . [...]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jacques-Sapir-referendum-grec-le

  • Vers un nouveau front islamique dans les Balkans occidentaux ? 3/3

    L’expansionnisme albanais : stratégie de la tension dans tous les Balkans occidentaux

    L’islamisme radical revient en force dans tous les Balkans occidentaux. Après des coups de fusils sur un commissariat au Monténégro et l’attaque par un commando d’anciens djihadistes des guerres bosniaques dans la partie serbe de la Bosnie-Herzégovine en avril, c’est un véritable acte de guerre qui s’est déroulé le 9 mai dernier en Macédoine. Dans la ville de Kumanovo, pendant plus de vingt heures, une trentaine de terroristes se sont acharnés sur un commissariat, mais aussi contre un quartier en tirant au mortier, faisant plus de 20 morts.

    Kosovo-Métochie : une purification ethnique au cœur de l’Europe

    Le Kosovo et la Serbie méridionale, en plus de la Macédoine du nord, sont des régions où l’expansionnisme extrémiste albanais se développe depuis la fin des années 1990. Or ce processus se développe non seulement au détriment des populations serbes obligées de fuir, mais également des minorités roms, turques et bochniaques également prises au piège et vivant dans un état de peur permanente.

    Les extrémistes albanais ont procédé depuis 1999 à un grignotage systématique du territoire. Les trois grandes villes du Kosovo ont été épurées de leur population serbe : Pristina est aujourd’hui vidée des 40 000 Serbes que comptaient la ville en 1999, tout comme le sont Pec et Prizren. Les Serbes sont petit à petit repoussés au nord de l’Ibar selon une logique implacable. Après les grands centres du sud (Prizren) et de l’est (vallée de la Drenica) dans les années 2000-2002, il a été procédé à partir de 2003 à l’épuration des Serbes du cœur de la plaine du Kosovo, au carrefour des grands axes de communication. Un premier déferlement de violence a eu lieu les premiers mois du rétablissement d’une autorité albanaise au Kosovo, avec des assassinats de paysans et plusieurs villages serbes attaqués de nuit par les extrémistes albanais. Le 15 août 2003, à Goraždevac, une fusillade sur un groupe d’enfants serbes qui se baignaient dans la rivière aboutit à l’assassinat des jeunes Ivan Jovanović et Pantela Djakić. Les Roms ont aussi beaucoup pâti de l’extrémisme albanais. Plusieurs dizaines de milliers ont dû fuir après 1999, souvent à l’étranger. Les Roms restés au Kosovo s’entassent souvent dans des camps de réfugiés au nord de l’Ibar.

    Cela a débouché sur les émeutes raciales des 17 et 18 mars 2004, pendant lesquelles un déferlement de violence inouï de la part cette fois d’une partie de la population albanaise a abouti à un bilan dramatique : 19 morts, 900 blessés, 700 maisons et trente églises détruites, 4000 personnes chassées de chez elles. Là encore, les attaques albanaises étaient ciblées, car elles visaient des villages serbes autour de Priština et le dernier réduit méridional dans des monastères autour de Prizren.

    Les liens entre Al-Qaïda et l’UCK au Kosovo

    Plusieurs sources sérieuses ont démontré que la guérilla de l’UCK a été soutenue dès 1998 par des moudjahiddines liés à Al Qaïda. Le Washington Times, s’appuyant sur un rapport des services américains, révélait le 4 mai 1999 – c’est-à-dire pendant les bombardements de l’OTAN – que certains combattants de l’UCK luttant contre l’armée yougoslave ont été « formés dans des camps terroristes en Afghanistan et en Bosnie-Herzégovine » et « financés par Oussama Ben Laden ». Durant le conflit du Kosovo au printemps 1999, des vétérans du Djihad islamique venant de Bosnie et de Tchétchénie ont « passé la frontière de l’Albanie voisine par groupes de cinquante hommes ou plus ». Selon le gouvernement serbe, l’unité Abou Bekir Sidik  opérait dès le mois de mai 1998 dans la vallée de la Drenica. Composée de 210 combattants « internationaux » (Bochniaques, Saoudiens, Yéménites, Irlandais), cette unité était commandée par Ekrem Avdi, ex-djihadiste en Bosnie et proche des Frères musulmans. Lors des émeutes anti-serbes des 17 et 18 mars 2004, Ekrem Avdi était présent auprès d’autres membres présumés d’Al Qaïda , comme Samedin Xhezairi (1). Le journaliste d’investigation Jürgen Elsässer a prouvé que plusieurs leaders d’Al Qaïda ont joué la courroie de transmission avec les chefs de l’UCK. Abou Hamza aurait ainsi créé et dirigé un camp d’entaînement d’Al Qaïda près de Prizren. Mohammed Al Zawahiri, chef du « Djihad islamique » égyptien et frère du bras droit de Ben Laden, aurait également dirigé une unité d’élite de l’UCK. Enfin Ridvan Neziri, ancien d’Afghanistan, faisait office pendant la guerre du Kosovo de représentant d’Al Qaïda auprès de l’État-major de l’UCK (2).

    Fréquemment, des fuites des services de renseignement de la KFOR nous indiquent la gravité de la menace terroriste islamiste au Kosovo et ses alentours. Dans un communiqué du 8 mars 2007, il est annoncé que des djihadistes se prépareraient à commettre des attentats au nord de l’Ibar au Kosovo et au Sandjak, dans le but d’élargir leur contrôle territorial aux zones de peuplement serbe. Le quartier général de l’unité de moudjahiddines albanais  Abou Bekir Sidik, commandée par Ekrem Avdija, se trouverait à Mitrovica – sud et déploierait ses activités en Métochie (Drenica) et au Monténégro oriental (Mokra Gora).

    Or ce constat arrive au moment où l’activisme de groupes islamistes radicaux s’accélère. Ainsi dans le village de Rezale (Drenica), la mosquée entièrement financée par l’Arabie Saoudite et respectant scrupuleusement la charia, est dirigée par un imam cousin du n°2 d’Al Qaïda. Dans les villages alentour, l’appel au djihad est fréquemment prononcé. Ces islamistes radicaux sont soutenus par des groupes extrémistes venus du Sandjak et même d’Albanie. Un des camps d’entraînement terroriste de la Drenica, tenu par le membre des services de contre-espionnage du gouvernement provisoire de Pristina, Ilijaz Prokchi, servirait, selon les services de l’OTAN, au maniement des armes chimiques. Le plus inquiétant est que ces extrémistes « locaux » sont de plus en plus soutenus de l’extérieur. Ainsi en décembre 2006 seraient arrivés au Kosovo, par l’entremise d’organisations caritatives islamistes, une trentaine de moudjahiddines égyptiens venus de France. Ils ont été accueillis par le groupe Abou Bekir Sidik à Srbica, qui pourrait disposer d’un armement important car leur mosquée d’attache se situe à côté de l’ancienne usine d’armements « Ilijaz Kodra ». Leur but serait d’engager la lutte armée contre la KFOR et la MINUK afin d’ouvrir un corridor islamiste joignant l’Albanie au nord du Kosovo (3).

    Or l’instrumentalisation de ces divers groupes islamistes est le fait ici du pouvoir albanais du Kosovo. Le frère du premier ministre, Gani Thaçi, déjà connu pour le racket des stations d’essence kosovares, serait ainsi chargé du transport et de l’implantation de ces djihadistes internationaux sur le territoire du Kosovo. Les moudjahiddines sont en effet nécessaires à la famille Thaçi comme fer de lance d’une attaque sur le nord du Kosovo. Le terrorisme islamiste est ici clairement utilisé dans des buts territoriaux par Pristina : évincer définitivement les Serbes du Kosovo et étendre leur contrôle sur le Sandjak et la Serbie méridionale.

    Tensions albanaises en Serbie du sud

    À l’hiver 2000, l’UCK a accouché de deux mouvements terroristes opérant depuis le Kosovo en Serbie du sud et en Macédoine. Pour la guérilla albanaise, le but affiché est de détacher trois communes du sud de la Serbie pour les englober au Kosovo : Bujanovac peuplée de 61% d’Albanais, Presevo de 93 % et Medvedja de 39%. Le 4 février 2000, l’UCPMB ( Armée de libération des villes de Presevo, Medvedja et Bujanovac ) attaquait cette vallée du sud-est de la Serbie et à Dobrasin, une fusillade entre la guérilla albanaise et la police serbe faisait fuir 175 Albanais. Le 20 janvier 2000 l’UCKM ( Armée de libération nationale des Albanais de Macédoine ) posait sa première bombe en Macédoine ; elle passera à l’offensive armée un an plus tard.

    Lors de la « révolution démocratique » à Belgrade (octobre 2000), les Albanais du triangle Presvo-Medvedja-Bujanovac réclamaient une meilleure représentation dans les institutions publiques et dénonçaient les brimades policières serbes. Mais très vite – en novembre 2000 – l’UCPMB va contrôler la route menant au Kosovo et réaliser des attentats fréquents contre la police. Le 28 janvier 2001, trois policiers serbes sont tués par des mines antichars placées par les Albanais de l’UCPMB : à ce moment, la guérilla albanaise contrôle quelques 200 km2 de cette région située en bordure du Kosovo. Début février 2001, une attaque contre un autobus transportant des Serbes fait 10 morts au Kosovo. Devant cette escalade des deux côtés de la frontière impulsée par les guérillas albanaises, Belgrade demande à l’OTAN d’assurer la sécurité ; en même temps elle impose une « redéfinition » de la zone de sécurité à la frontière entre le Kosovo et la Serbie méridionale. Le 8 juillet 2009, une attaque à la grenade se passait contre une gendarmerie à Lučane près de Bujanovac, faisant deux blessés. Cette attaque terroriste était qualifiée par Ivica Dačić, Ministre de l’Intérieur, comme « une attaque contre l’intégrité territoriale de la Serbie ». On voit donc se développer même aux confins méridionaux de la Serbie une volonté irrédentiste albanophone qui, outre la volonté d’élargir par la force les frontières du Kosovo, vise à créer un abcès de fixation sur un passage important, le corridor énergétique et de communication Belgrade-Salonique.

    La Macédoine touchée par l’irrédentisme albanais depuis 2001

    L’UCK a également combattu en Macédoine en 2001. Wolf Oschlies, conseiller du gouvernement allemand, pense que quelque 150 moudjahiddines, proches de Ben Laden, auraient participé à la formation de l’Armée Nationale Albanaise (ANA) sur les décombres de l’UCK dissoute. Ils ont été entraînés en Bosnie dans les camps de l’armée bochniaque. L’un d’entre eux, un certain Fatih Hassanein, a fait plusieurs allers-retours entre Macédoine et Kosovo en 2001. Or ce Soudanais avait auparavant dirigé l’ONG caritative islamiste TWRA, active en Bosnie et au Kosovo : il aurait été le relais entre Ben Laden et les autorités de Sarajevo durant le conflit bosniaque.

    Cet État fragile ne peut non plus lutter contre la mafia albanaise. Ainsi, le 12 octobre 2005, un citoyen turc, Erdogan T., était arrêté dans sa jeep immatriculée en Albanie alors qu’il essayait d’entrer en Macédoine par le passage de Kafasan sur le lac d’Ohrid. Il transportait un kilo de cocaïne, plus quatre kilos d’héroïne et un demi-kilo de haschich, le tout emballé dans 19 paquets. En janvier 2006, trois islamistes français d’origine marocaine étaient appréhendés au cours d’une opération de police menée à Priština, au Kosovo. Ils avaient fui la police française à la suite des émeutes de l’automne 2005, et se trouvaient sous la protection d’une « maison wahhabite de sécurité » au cœur même de Priština.

    Mais surtout, le non règlement de la question albanaise en Macédoine a fini par exploser à la figure des décideurs internationaux. C’est ainsi que les 10 et 11 mai 2015 de véritables scènes de guerre se déroulèrent pendant plus de vingt heures entre l’armée macédonienne et un groupe de guérilleros de l’ancienne UCK. Le bilan est très lourd : 19 morts et un quartier entier détruit aux maisons éventrées. Or, dans les jours suivants, on apprenait que parmi les terroristes assaillants se trouvaient pas moins de trois commandants qui avaient combattu dans les rangs de l’UCK durant la guerre du Kosovo en 1999. Déjà le 20 avril 2015, un groupe de 40 membres de l’UCKM (section macédonienne de l’UCK) masqués et armés avaient purement et simplement attaqué un poste de police dans le village de Gošince et après avoir brutalisé et ligoté les quatre policiers macédoniens de faction, filmé à la mode lancée par Al Qaïda leurs revendications on ne peut plus claire : former la Grande Albanie. On voit donc que se dessiner par des actions ponctuelles et marquant le territoire autour du Kosovo une volonté d’imposer, par la terreur, le programme jusqu’au boutiste de la grande Albanie. Les efforts entrepris par la communauté internationale depuis les accords d’Ohrid ayant mis fin à six mois de violences inter-ethniques ne sont pas récompensés par la paix (4).

    Une stratégie de la terreur semble s’imposer en Macédoine aussi, pour l’UCK payante car les territoires albanophones du nord et de l’est du pays vont petit à petit vers une séparation de fait du centre, formant au mieux à l’avenir une confédération à la bosniaque.

    Conclusion

    Nous assistons à l’émergence d’une véritable transversale verte du terrorisme sur une ligne suivant les territoires suivants : Bosnie-Sandjak-Kosovo-Macédoine. Le but des terroristes islamistes est clair : créer un foyer de tension durable en Europe du sud-est.

    Dans un scénario à l’algérienne, le but des différents mouvements appuyant le projet de « Grande Albanie » est de creuser un fossé entre les Albanais et toutes les autres communautés (Serbes, Macédoniens, Roms, Turcs) à l’échelle de tous les Balkans occidentaux. L’objectif est également d’internationaliser la question, en développant la stratégie de la terreur afin de pousser les puissances occidentales à intervenir.

    Dans un avenir très proche, la question est donc bien de savoir si, devant la recrudescence rapide des violences islamistes dans les Balkans, nous n’allons pas vers un nouveau conflit d’ampleur impliquant les forces occidentales. L’autre question brûlante est, devant l’atermoiement des Occidentaux face à ces phénomènes de guérilla urbaine, de savoir si cela ne sert pas les intérêts des États-Unis. Alors que l’on est prompt à intervenir sur les zones du Sahel ou du Moyen Orient, pourquoi rien n’est fait pour contrer cette nouvelle guerre qui s’annonce préjudiciable à l’Europe toute entière ?

    Alexis Troude, 6/06/2015

    Notes et références

    (1) Ministère de la Défense de Serbie-Monténégro, « Rapport sur les événements du Kosovo les 17 et 18 mars 2004 », Revue Vojska, Belgrade, 25 mars 2004.

    (2) Jürgen Elsasser, Comment le Djihad est arrivé en Europe, Xenia 2006, pp 164-165.

    (3) Andrija Mikic “Le Djihad menace le Kosovo”, Novosti, Belgrade, 8 mars 2007.

    (4) Les accords d’Ohrid du 13 août 2001 avaient imposé au gouvernement central le principe de la clé nationale au Parlement (quota de 20 députés albanophones) et au gouvernement (5 ministres et un vice-président albanophone), mais aussi l’égalité linguistique (à côté de la langue officielle macédonienne existait une langue nationale albanaise) et des droits culturels (université albanophone de Tetovo). Christophe Chiclet, « L’ambiguïté des accords d’Ohrid », Confluences Méditerranée 3/2007 (N°62) , p. 101-108

    http://www.realpolitik.tv/2015/06/vers-un-nouveau-front-islamiste-dans-les-balkans-occidentaux-troisieme-partie-par-alexis-troude/