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Europe et Union européenne - Page 827

  • Les USA orchestrent la politique de Kiev: la preuve dans le texte

     

    Source : Sputnik

    L’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères Leonid Kozhara a publié le 3 juillet sur sa page Facebook un extrait de la lettre du sénateur américain Dick Durbin au premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, dans laquelle il donne des conseils sur la gestion des ressources humaines au sein du groupe dirigeant en Ukraine.

    Cher Monsieur le Premier Ministre Iatseniouk,

    Je vous écris afin de vous assurer que le Sénat continue d’avoir confiance en vous et partage vos préoccupations concernant le licenciement imminent du président Piotr Porochenko, l’une des figures clés du gouvernement ukrainien, entièrement dévoué à la promotion de la démocratie dans votre pays. Je suis d’accord qu’il est nécessaire de faire tous les efforts pour garder Alexeï Pavlenko à son poste de ministre de la politique agraire de l’Ukraine. Son licenciement créerait des obstacles supplémentaires à l’expansion de la coopération entre les entreprises agricoles des Etats-Unis et l’Ukraine. Je crois aussi qu’il est crucial de s’assurer que Yuri Nedashkovsky restera président de la société Energoatom (Compagnie nationale de production d’énergie nucléaire d’Ukraine, ndlr).

    On peut déduire de la lettre que M. Durbin et M. Iatseniouk ont négocié sur des remaniements au sein du gouvernement ukrainien à différents moments. Le sénateur écrit notamment que ses collègues se sont mis d’accord et partagent entièrement son point de vue selon lequel ni Vladimir Demchishin, le ministre ukrainien de l’énergie, ni Sergueï Kostiuk, directeur de Ukrgazvydobuvannya, une entreprise spécialisée dans l’exploration et la gestion pétrolière et gazière, ne répondent aux exigences de leurs fonctions. Pourtant, pour le moment, il n’existe aucune solution claire s’agissant du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov.

    “Les voilà, de vrais marionnettistes de la politique ukrainienne moderne”, déplore Leonid Kozhara

    Crédit photo : Sénateur Dick Durbin via Flickr (CC) = Center for American Progress Action Fund

    lettre senateur us a ukrainehttp://fr.novopress.info/

     

  • Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière

    Entretien avec Michel Drac sur l’actualité économique et financière, réalisé le 23 mai 2015 par E&R Reims.

    drac.jpg

    Questions de la partie 1 :

    - Sommes-nous sortis de la crise de 2008 ? 
    - 7min05 : Quels sont les impacts économiques de la récente chute du cours du pétrole ? 
    - 14min20 : Pouvons-nous prédire un krach obligataire à venir prochainement ? 
    - 18min35 : Dans la situation financière actuelle, où placer son argent ? L’or et l’argent sont-ils de bonnes options ? 
    - 25min : Pensez-vous que la Grèce va prochainement sortir de la zone euro et la faire exploser ?

    Questions de la partie 2 :
    - La Chine peut-elle amener le yuan à remplacer le dollar ? 
    - 3min15 : Une révolution énergétique relancerait-elle l’économie ? Le nucléaire au thorium est-il prometteur en ce sens ? 
    - 9min05 : Concernant le concept de BAD (Base autonome durable), quel est votre objectif ? Quel bilan en faites-vous aujourd’hui ? 
    - 13min : Selon votre expérience, quels sont les schémas de BAD qui fonctionnent et ceux qui ne fonctionnent pas ? 
    - 18min25 : Quelles sont vos impressions sur le dernier livre d’Emmanuel Todd,Qui est Charlie ?

    Question bonus :
    - Pouvez-vous détailler ce qui nous a amenés à cette crise de la dette ?

    Note du C.N.C. : Michel Drac interviendra à Lille avec Maurice Gendre sur le Traité transatlantique à l'occasion de notre conférence de rentrée au mois de septembre.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Au pied du mur

    Il jubilait, le rédacteur de "L'Humanité" dans son espèce d'éditorial du 6 juillet. Il l'intitulait en effet "La lutte des classes jusqu’au fond des urnes". Le camarade Thomas Lemahieu allait même plus loin, qui développait, non sans une pointe de triomphalisme : "En Grèce, les nantis, enragés pour beaucoup, ont, par tous les moyens, cherché à sortir de l’Histoire 
le peuple qui, lui, veut en finir avec l’austérité et avec leurs privilèges."

    "L'Huma" a donc ainsi trouvé un filon à exploiter. Et, dès le lendemain, 7 juillet le quotidien communiste publie un entretien avec Giorgos Katrougalos, ministre de la réforme administrative. Celui-ci développe la même idée, la même ligne, la même doctrine. "Le non au référendum a été un vote de classe". Et, membre de Syriza il se veut formel : "ce sont les plus modestes qui ont relevé la tête et ouvert une alternative en Europe en rejetant massivement l'austérité imposée".

    Si de telles perspectives devaient se développer ce n'est pas Syriza, mais la bonne vieille matrice nourricière de ce mouvement, c'est-à-dire le parti communiste grec, ce KKE qu'on appelait parti "de l'extérieur" parce que, vaincu de la guerre civile en 1948 il s'était retrouvé dans les camps d'Europe centrale et du bloc soviétique, qui serait appelé à sortir de son pourcentage considéré, à tort malheureusement, de dérisoire soit encore 5,5 % en janvier. 

    Or, la nouvelle "majorité" de 61 %, a encore été obtenue sur un mensonge renouvelé. C'est l'affirmation selon laquelle un État pourrait à la fois demeure dans l'union monétaire tout en refusant les disciplines qu'elle impose, qui a permis aux 36 % de Syriza de s'adjoindre, comme je l’ai écrit le 6 juillet, en me basant sur les scores respectifs de janvier les 5,5 % des staliniens, les 8,8 % d'Aube dorée, mouvement effectivement prolétarien, lui, mais mal connoté je crois par la rédaction de "L'Huma" et les petits courants souverainistes comme celui du ministre actuel de la Défense, le très incertain Kammenos dont le parti "Anel" rassemble 4,6 % plus quelques broutilles.

    Le vote européen "rationnel" de janvier, celui sur lequel Antonis Samaras appelait à constituer un front "rationnel" en vue de futures élections, qu'il estimait ou qu'il espérait proches, retrouve son pourcentage de 39 %, couvrant par conséquent, à la fois, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, sociaux démocrates du "Pasok" et réformateurs de gauche de "Potami" et surtout les forces de la société civile.

    J'entends ici par "rationnel" le point de vue, ayant mesuré tout le bénéfice que la Grèce a, depuis 30 ans, effectivement retiré de son appartenance à l'Europe institutionnelle, qui consiste à en accepter certaines contreparties. 

    Contrairement à ce que leurs admirateurs sincères ou laudateurs intéressés croient ou laissent croire le tandem Tsipras-Varoufakis a développé une rhétorique "irrationnelle" : ils avaient affirmé en janvier, et répété en juillet, vouloir continuer à appartenir à la zone euro, tout en traitant leurs partenaires de "terroristes".

    Ce "nationalisme" de façade, irrationnel et démagogique, a marqué un point le 5 juillet. En cela Tsipras s'est montré un vrai professionnel de l'agitation, ce dont il ne fallait pas douter. Il lui reste à démontrer qu'il sait gouverner à l'intérieur et négocier à l'extérieur. Je demeure dans l'attente de l'administration du premier indice d'une telle hypothèse, possible certes, mais entièrement indémontrée à ce jour.

    Jouer sur les deux tableaux ne pourra plus durer.

    La jour même où s'ouvrent des négociations cruciales, tant pour l'avenir du peuple grec, que pour l'ensemble de la famille européenne, mais aussi, ne l'oublions pas, pour notre système de défense face au terrorisme et aux flux migratoires massifs,  on ne peut que souhaiter que, par d'intelligentes et nécessaires concessions, M. Tsipras démente ma forte tendance au scepticisme.

    http://www.insolent.fr/

  • La Grèce dans l'Alliance

    Quelque soit le résultat du référendum grec - que nul ne peut prédire avant comptage des bulletins - il est un nouveau chapitre qui va s'ouvrir et ajouter au désordre, c'est celui de la géopolitique. Par sa position centrale et avancée au sud, la thalassocratie gouverne toute la Méditerranée orientale, zone de conflits ouverts (Syrie, Libye) et de conflits latents (Liban, Palestine, Egypte). Elle contrôle aussi le débouché des Détroits. 

    S'il n'est pas admissible pour les acteurs majeurs (USA et OTAN) que les armées grecques puissent s'effondrer derrière l'économie voire la société grecque, se posera néanmoins la question des soldes, des soutes, des vivres et munitions et de la maintenance. Qui paiera en se substituant à l'Etat cachexique ? Les Etats-Unis n'y comptent pas venir et poussent l'Union européenne à mettre un mouchoir sur la trésorerie de la dette grecque, les enjeux stratégiques dépassant pour eux la mort de quelques créanciers imprudents. Car le loup est aux portes de la Thrace : la Russie surveille !
    Eh oui ! Le rêve éveillé du Kremlin n'est-il pas de faire aux Etats-Unis le coup du berger à la bergère ? Cerné de partout, à son tour de passer dans le dos de l'Alliance, en obtenant par exemple en Thessalie une station navale en remplacement de la base de Tartous menacée par l'issue fatale du conflit syrien. Et plus si affinités. Affinités ? Elles existent ! La Grèce et la Russie ont la même religion d'Etat, constitutionnelle ici, simplement pratiquée par le pouvoir là-bas. Des alphabets cousins. Une imprégnation communiste indéniable (qui avait déclenché en Grèce le coup d'Etat des colonels du 21 avril 1967). Et, dit en passant, c'est pareil avec la Serbie.

    - Le croiseur russe Pietr Veliki -

    La Grèce a déjà des intérêts alternatifs, sans même prendre en compte sa marine marchande - la première du monde¹ qui contrôle 16% du tonnage mondial - et sa diaspora commerçante établie partout en relais. Les apôtres de la rupture le savent bien, qui surestiment quand même le ressort ethnique de la nation, le virus de l'Etat-providence a fait d'irréparables dégâts : donnons en esprit le pays des six mille îles aux Chinois pour observer la différence de développement en seulement vingt ans ! Le petit laboratoire du Pirée est éclairant.
    On ne peut laisser dans l'ombre le handicap historique de productions commerciales insuffisantes qui obèrent l'émergence d'une véritable économie, qui vend surtout... du soleil et de la pierre ponce² ! 

    - Mykonos -

    Tout ceci pour dire que les calculs d'actuaires ne décideront rien aujourd'hui ni demain quant au sort réservé à la Grèce, même si le référendum emportait un gouvernement de petit pied, impuissant à jamais créer l'Etat que le pays attend depuis... 190 ans et (nous sommes sur Royal-Artillerie) que la monarchie fut incapable de construire ! On pardonnera au tandem Tsipras-Varoufakis de n'avoir pu y atteindre, seuls. On ne leur pardonnera pas d'avoir jeté les administrateurs étrangers qui s'y attelèrent avec un début de succès.
    C'est le défi géostratégique qui va commander la suite des événements. On va beaucoup parler de tout ça dans les bureaux de l'Alliance, à Bruxelles, Norfolk, et au Pentagone d'abord. Poutine fera-t-il escaler demain un de ses beaux croiseurs dans le Golfe de Salonique ? Juste pour voir l'effet produit ? 

    OTAN - frégates grecque et turque de conserve -

    Incapables de régler la question par eux-mêmes, comme dans la Guerre de Yougoslavie, les trois pays majeurs de l'Eurogroupe (Al, Fr et It) vont recevoir incessamment sous peu l'ordre du jour de nos parrains américains : « Absorbez votre problème à vos frais ! La vieille Europe nous gonfle.» Sauf que deux d'entre-nous sont en phase ultime de gangrène gazeuse.

    (1) Selon Clarksons, classement en tonnage armé par le pays quelque soit le pavillon en poupe. En nombre de navires, seul le Japon est devant.
    (2) L'article très bien fait de la Wikipedia nous économise un paragraphe fastidieux mais il ignore quand même les armateurs.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire

    Quand la désinformation côtoie le ridicule... C'est à découvrir ici pour ceux qui auraient encore un doute sur l'objectivité des "médias encadrants".

    Philippe Carhon

  • Les démagogues marquent un point

    Déroutante par son ampleur la victoire de Tspiras dans le référendum qu'il a provoqué devrait appeler autre chose que des lamentations à droite et des trépignements joyeusement impulsifs à gauche. On peut malheureusement interroger l'Histoire, celle du peuple grec autant que celle de l'Europe pour trouver d'autres exemples mais aussi de contre-exemples, la psychologie de la guerre découlant de la psychologie des foules.

    Visiblement en effet les dirigeants européens actuels ne jouent pas tous la même partition. Mais plus grave encore, ils ne jouent pas dans la même cour que les deux dirigeants grecs. On nous assure que Mme Lagarde, juriste brillante, disposait de toutes les qualités pour diriger une haute technocratie comme le FMI. J'observe cependant qu'elle n'a jamais livré un combat politique. À sa façon elle a parfaitement exprimé son agacement de ne pas parler le même langage que ses interlocuteurs en demandant de réserver la négociation de Bruxelles à ce qu'elle appelle des personnes adultes.

    Or, face au désespoir des peuples, les équations de la technocratie, les artifices des juristes et les raisons des diplomates ne tiennent pas.

    La décision de fermer les banques, techniquement inévitable, si elle n'a pas provoqué les paniques violentes redoutées, a sans doute puissamment contribué, par l'humiliation répétée, à rendre aux gens le sentiment, peut-être illusoire mais objectivement mobilisateur, que leur dignité dépendait du "non" de leur chef.

    Le même mot avait résumé la réponse du général Metaxas en octobre 1940, auquel se rallia tout un pays, victorieusement rassemblé contre l'ultimatum.

    Tous ces souvenirs se sont emparés des moteurs irrationnels pour renverser une situation initialement défavorable au gouvernement. Ne perdons pas de vue qu'il a bénéficié de l'apport de trois partis extrêmement différents de Syriza.

    Si l'on se base sur les élections de janvier, derniers chiffres disponibles, on retrouve en effet un rapport de forces arithmétiques inchangées. Le parti communiste avec ses 5,5 % de voix a voté non comme un seul homme. S'y ajoutent l'Anel des Grecs indépendants, l'équivalent de nos villiéristes (4,8 %) l'Aube dorée (8,8 %). C'est avec de telles composantes, pour le moins disparates que M. Tsipras peut se prévaloir d'une majorité provisoirement écrasante.

    Les 3 partis proeuropéens n'avaient obtenu alors que 27,8 % pour nouvelle Démocratie, en progression de 5 points, le PASOK 4,7 % et 6,1 % pour le parti réformiste de centre gauche To Potami (1) : additionnés c'est à peu près exactement le pourcentage de 39 % que l'on retrouve pour le oui, auquel appelaient pourtant toutes les forces raisonnables et constructives de la société civile. Saluons la décision très digne d'Antonis Samaras qui, prenait acte de ce qu'il considère comme sa défaite à su démissionner de la présidence de son parti.  Et disons au revoir à l'un des très rares hommes d'État grec digne de ce nom.

    Les petits hommes gris et les grands roublards qui nous dirigent disposeront des cartes les plus fortes dans les jours qui viennent. Se montreront-ils capables de maîtriser un processus qu'ils n'ont pas appris dans leur cursus de temps calme ? cela dépendra de l'habileté, et de la capacité de modération, dont fera preuve, de son côté, le gouvernement d'Athènes. Dès son discours enregistré hier soir, Tsipras s'est essayé à ce registre, nouveau pour lui, mais certainement préparé, calculé, peut-être même téléguidé. Annoncé ce matin, le départ de son complice Varoufakis, présenté comme 'le' provocateur le confirme.

    C'est au pied du mur qu'on voit le maçon.

    Rappelons que jusqu'ici, en presque six mois, ce gouvernement n'a accompli aucune réforme, n'a fait voter aucune loi nécessaire pour redresser l'administration publique, faire mieux fonctionner la justice, adapter l'université aux besoins du pays, redonner l'espoir et le sens de l'entreprise, etc.

    Que l'Histoire recommence toujours reste ma conviction (2) : on ne jugera pas cette réalité nécessairement rassurante.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  lire l'entretien de son président Stavros Theodorakis publié par Le Monde le 5 juin : il considère que "Syriza fait partie de l’ancien système politique" 
    2. J'ai accepté de faire une conférence sur la situation grecque ce soir à 20 h dans le cadre toujours amical du Café Liberté, au "Coup d'État" (c'est le nom de la salle !) 164 rue Saint-Honoré 75002 Paris. Vous y êtes les bienvenus …

    → Pour être tenu au courant de nos chroniques, il suffit de s'inscrire à la liste de diffusion de L'Insolent en adressant un message à : <courrier.insolent-subscribe@europelibre.com>

    150704

    Vient de paraître: "La Faucille et le Croissant"
    – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakou présenté par Jean-Gilles Malliarakis
    ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
    vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
    ••• on peut le commander  :
    - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire<
    - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande

    http://www.insolent.fr/

  • 4 Vérités - Florian Philippot : "L’Union européenne est un projet ringard"

    Florian Philippot était l'invité des 4 Vérités ce lundi 6 juillet. Il est largement revenu sur le résultat du référendum en Grèce.

    Au lendemain du référendum grec sur de nouvelles mesures d'austérité, le vice-président du Front national s'est félicité du "non", lundi 6 juillet. "C'est un souffle de liberté parce qu'il y a eu un chantage inadmissible et que la Grèce a voulu dire 'non' à tout ça et 'non' à une politique qui ne fonctionne pas", a-t-il déclaré sur France 2.

    Selon lui, les mesures imposées par l'Union européenne ont conduit à une "austérité massive qui a fait dégringoler le PIB de 25%, qui a doublé la pauvreté, fait diminuer les pensions de retraite"...

    "La dissolution de l'euro"

    Le numéro 2 du FN a également estimé que c'était "une bonne nouvelle pour nous, contribuables français parce que, si le 'oui' était passé hier, il aurait fallu ressortir le carnet de chèques". Florian Philippot a considéré que ce "non" allait "permettre d'ouvrir une nouvelle porte, une nouvelle possibilité".

    Désormais, "l'objectif qu'on doit se fixer est la dissolution de l'euro", a préconisé le vice-président frontiste. "Il n'y a pas de solution dans ce système : il suffit qu'un pays connaisse une crise pour que l'ensemble de la zone euro soit affecté". "Cette monnaie-là n'est pas viable", conclut Florian Philippot pour qui "l'Union européenne est un projet ringard".

    Francetv info :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuFyEZVlAFstcEPRjC.shtml

  • Pour Marine Le Pen la dissolution de l’union monétaire a commencé

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    La victoire du Non au référendum grec ce soir est la victoire du peuple contre l’oligarchie de l’Union Européenne ! C’est un Non de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix, via l’austérité la plus inhumaine et la plus contre-productive. C’est un Non de liberté face à la propagande abjecte.

    Ce Non est donc une excellente nouvelle, qui montre que les peuples n’entendent pas se faire piétiner sans réagir par les tenants fanatiques de l’Union Européenne. C’est aussi l’espérance pour le contribuable français de ne plus avoir à sortir une nouvelle fois le chéquier pour verser quelques milliards supplémentaires dans le trou sans fond de la dette grecque et de l’euro.

    Même si elle enrage de voir son idéologie défaite, l’Union Européenne, ainsi que ses soutiens français du PS et de l’UMP, doit respecter le vote des Grecs et cesser son chantage mesquin.

    Ce Non du peuple grec doit permettre un changement d’approche salutaire. Les pays européens doivent profiter de cet événement pour se mettre autour d’une table, constater l’échec radical de l’euro et de l’austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l’emploi et au désendettement.

    Ce soir un pays brise ses chaînes, un pays dit Non à l’eurostérité ! L’heureux effet boule de neige mènera demain d’autres pays vers cette même libération.

    La dissolution de l’union monétaire a commencé

    http://www.medias-presse.info/pour-marine-le-pen-la-dissolution-de-lunion-monetaire-a-commence/34820

  • Le «non» des Grecs à leurs créanciers n’est plus un avertissement, c’est une menace

    Les premiers dépouillements indiquent que le «non» aux propositions communautaires pourrait l’emporter nettement ce soir en Grèce. En limiter la portée aux seules propositions européennes du 25 juin serait une grave erreur
    Vétéran des luttes syndicales et politiques au sein de la gauche radicale, Alexis Tsipras sait, de longue date, pratiquer le combat du faible au fort. Le fait d’avoir organisé un référendum à la hâte, pour demander à ses concitoyens d’approuver ou non les propositions faites par les créanciers européens de son pays le 25 juin dernier, entre dans cette stratégie. Le Premier ministre grec, au pouvoir depuis janvier en coalition avec une formation nationaliste proche de l’extrême droite, cherchait un contrepoids politique pour faire chuter l’alliance des intérêts économiques communautaires opposés aux propositions de son gouvernement. Pari gagné ce soir, avec la victoire du «non» qui semble se dessiner. Vers 20h, sur la base de 15% des dépouillements, celui-ci atteignait presque 60% des voix. Plusieurs sondages réalisés à la sortie des urnes vont dans le même sens. L’avertissement hellène semble par conséquent bien parti pour se transformer en menace.
    Menace? Le mot n’est pas exagéré. Et ceci pour au moins trois raisons.
    La première est le sentiment d’urgence à haute teneur anxiogène que ce vote va à l’évidence accélérer en Grèce d’abord, et au sein de la zone euro. Alors que les banques grecques sont fermées depuis une semaine, et que les distributeurs de billets ne délivrent que soixante euros par jour aux détenteurs de cartes hellènes, ce «gel» bancaire n’est pas tenable. Tous les commerçants qui, en Grèce, exigent désormais d’être payés en espèces le disent ouvertement aux touristes, en pleine saison estivale: impossible pour eux de continuer ainsi. Idem pour les entreprises grecques liées par contrat à des fournisseurs ou clients étrangers. Alexis Tsipras lui-même a promis de se rendre dès lundi à Bruxelles pour en ramener un accord «sous quarante-huit heures». Son ministre des finances, le tonitruant Yannis Varoufakis, a évoqué la réouverture des établissements bancaires mardi. Soit, mais comment? La menace d’un «bankrun», cette ruée des clients vers leurs comptes en euros, devient plus que jamais d’actualité.
    La deuxième raison de s’inquiéter est politique. Les dirigeants de l’eurozone auront beau, dès ce dimanche soir, dire que les Grecs n’ont pas voté contre la monnaie unique – ce qui est absolument vrai – ils ne s’en retrouvent pas moins poussés contre le mur par ce vote hellène qui, à la différence de ce qui s’est passé au Portugal, en Irlande ou en Espagne, rompt avec l’obligation tacite pour les pays débiteurs de se soumettre aux conditions de leurs créanciers. Les Grecs, et c’était le calcul de Tsipras, ont renversé le sablier. Les 240 milliards d’euros qui leur ont été prêtés depuis 2010 sont partis en fumée. Or dans cette stratégie du faible au fort, les voici en train… d’exiger de leurs créanciers de nouveaux délais, voire une annulation partielle de créances, considérée il est vrai par de nombreux économistes comme la seule issue possible. Un scénario totalement contraire aux règles de base d’une monnaie unique gérée en commun. Comment convaincre demain les Allemands et les pays nordiques de remettre au pot puisque celui-ci s’avère bel et bien percé? Et quelles seront, en Espagne où le parti Podemos proche de Syriza vient engranger de très bons résultats électoraux, les conséquences de ce «non grec»?
    La troisième raison est sans doute la plus inquiétante: avec ce vote, les Grecs lancent un défi aux institutions communautaires et soufflent à nouveau sur les braises d’une intransigeance souverainiste partout à l’œuvre sur le continent. Il ne s’agit plus d’un grain de sable dans une machine huilée. Il s’agit d’une grenade dégoupillée, d’autant plus dangereuse que son caractère explosif s’enracine dans la misère sociale, le chômage de masse, et l’impression de gâchis terrible que les fonds européens colossaux déversés en Grèce laissent aujourd’hui. Ce gâchis, il faut sans cesse le répéter est très largement dû aux dysfonctionnements des élites politiques hellènes, voire carrément à leur malhonnêteté depuis l’entrée du pays dans l’euro, en 2001. Il aurait pu aussi, sans doute, être évité si les plans mis en œuvre par l’UE n’avaient pas été si lents, si incomplets, si centrés sur l’austérité à tout prix dans un pays dépourvu de toute base industrielle pour redémarrer et se relancer. N’empêche: le résultat est là. La «fierté» retrouvée des Grecs, que le premier ministre Alexis Tsipras appelait de ses vœux, est comme une mèche allumée que personne ne sait, à Bruxelles, Paris ou Berlin, comment éteindre ce soir.

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFyEZEpkyNzONhoMA.shtml

  • Jean-Philippe Chauvin : La crise grecque : la faute au "national-populisme" ? Ma réponse à Jean-Marie Colombani.

    Ainsi les électeurs grecs ont dit « Oxi » aux exigences de leurs créanciers européens et internationaux, malgré des sondages qui, la veille encore de ce dimanche électoral, annonçaient encore une victoire possible du « Oui » au référendum hellène, ce qui confirme ma vieille formule « Sondage n’est pas suffrage »… Cette réponse des Grecs ne plaît pas vraiment aux européistes, furieux de voir une fois de plus les peuples leur échapper et oser remettre en cause leurs présupposés : l’un des plus virulents est Jean-Marie Colombani qui, après bien d’autres, crache son venin dans la presse, ce matin dans Direct Matin, et révèle, en même temps, la cécité de cette « classe dominante » qui ne peut, ne sait, ne veut plus voir ce qui se passe en bas de l’échelle sociale, en Europe, préférant vanter les mérites d’une mondialisation « heureuse » (sic !), véritable utopie criminelle pour qui n’y consent pas, et d’une « Europe obligatoire » et, souvent, punitive.

    M. Colombani avance trois arguments, parfois de mauvaise foi, celle-ci étant la marque d’une colère mal maîtrisée et bien mauvaise conseillère, en définitive, et ceux-ci se voulant dénonciateurs de trois illusions, trois « mythes » propres à M. Tsipras et à ses soutiens, selon l’essayiste libéral. Il me semble intéressant de les évoquer et d’y répondre, en royaliste politique :

    1. « Première illusion : celle qui consiste à plaquer nos propres catégories politiques sur celle de la Grèce. La gauche française par exemple, mais elle n’est pas la seule, pense que Syriza est une partie de la gauche. Or, il s’agit d’une extrême gauche virulente alliée à une extrême droite qui ne l’est pas moins. (…) Pour constituer une majorité à l’Assemblée, Alexis Tsipras avait besoin d’un allié. Des petits partis pro-européens étaient disponibles. Il est allé chercher les « Grecs indépendants », mouvement xénophobe et antisémite. Curieusement, cette alliance, qui cache une idéologie commune, le national-populisme, est passée sous silence. » Ainsi M. Colombani s’inquiète-t-il de convergences stratégiques entre des « extrêmes » quand le règne des partis dits « modérés » qui, lui, s’applique depuis les origines de la construction européenne dans les institutions de l’Union elles-mêmes et, souvent, dans nos nations démocratiques, ne semble guère l’émouvoir : or, n’est-ce pas cette collusion apparente et sans doute bien réelle au sein de « l’Europe légale », quand sociaux-démocrates et libéraux de tout poil se partagent les postes et votent ensemble dans un Parlement européen qui apparaît moins comme une ecclésia que comme une chambre close, pour ne pas dire maison…, qui choque les citoyens, eux qui forment « l’Europe réelle », se sentant et se pensant « trahis » par l’absence de véritable alternative économique et politique ? Le « Tous pourris », qui n’est pas vraiment une politique mais bien plutôt une sorte d’abandon démocratique auquel je refuse de me laisser aller, ne prend-il pas ses sources dans cet « entre soi » des partis dits « raisonnables » ? Qui a découragé les citoyens de faire de la politique si ce n’est ce système de copinage politicien permanent, malgré les querelles électorales ? Que ceux qui n’en sont pas soient désormais applaudis par les électeurs, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs, me semble plutôt logique. Qu’ils soient extrémistes, ce qui n’est pas toujours rassurant, peut-il étonner ces oligarques qui, dans leurs propos mêmes, sont parfois d’une violence, d’une arrogance, d’un mépris qui ne sont guère à l’image de leur « modération » supposée et autoproclamée ? Quand on entend les mots d’un Juncker ou d’un Martin Schulz, tous deux d’étiquette opposée mais de pensée similaire, on est en droit légitime de se demander qui sont vraiment les extrémistes ! L’article de M. Colombani lui-même n’est pas exactement une preuve de « mesure » ni d’équilibre, et son hubris (encore un mot grec : vais-je être taxé de « helléno-populisme » ?) n’est guère rassurante…

    Quant au « national-populisme », il est devenu une explication un peu facile aux velléités d’indépendance nationale mêlées de souhaits de justice sociale au sein des Etats : or, l’Union européenne ne sera viable et solide que si elle s’appuie, non sur les idéologies du Marché et de la libre concurrence, mais sur les réalités et les diversités nationales et populaires, et si elle respecte la libre souveraineté des Etats, leur indépendance qui, comme le faisait remarquer justement Maurras, est « la plus précieuse des libertés humaines », la condition première (mais pas toujours suffisante car il faut aussi un Etat digne de ce nom et de ses devoirs) de l’existence des libertés publiques et privées des citoyens.

    Quant aux royalistes français, ils n’oublient pas que, à de multiples reprises dans l’histoire de notre pays, ils ont noué alliance avec des mouvements ou des personnes fort éloignés de leurs idéaux dans le seul but de servir le pays et ses habitants, y compris avec ceux qui apparaissaient leurs plus violents contradicteurs. Déjà, dans les années 1908-1909, le républicain Georges Clemenceau s’inquiétait de l’alliance apparemment contre-nature des Camelots du Roi avec les anarchistes, et un autre Georges, Bernanos, racontait quelques temps après que, enfermés ensembles en prison, monarchistes et syndicalistes révolutionnaires entonnaient, successivement, le « Vive Henri IV » (chant traditionnel des royalistes) et « l’Internationale », tandis que d’autres se retrouvaient au sein du fameux « Cercle Proudhon » qui horrifie tant les Colombani de toutes les époques !

    Cela étant, je rappelle que, justement, je n’ai guère d’accointances idéologiques avec les marxistes grecs ni avec les helléno-nationalistes, et que le « national-populisme » ne peut être, à long terme, une situation heureuse : mais je n’hésite pas, sans doute au grand dam des Colombani à triste figure, à écouter les autres et à prendre la main qui se tend de l’autre côté de la barricade sans y perdre mon âme et mes idées. National-populisme ? Plutôt un « nationisme » (selon l’expression de Pierre Boutang, monarchiste gaulliste des années 60) raisonné et actif, en attendant le Prince capétien qui incarne la nation et ses peuples sans avoir besoin d’être ni nationaliste ni populiste...

    (à suivre, ce soir ou demain : mes réponses aux deux autres arguments de M. Colombani )

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