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géopolitique - Page 368

  • La mondialisation, stade suprême de l'expansion du capitalisme (texte de 2014) 1/4

    Des frontières détruites. Des démocraties balayées. Des vies condamnées. Pire la Terre transformée en un vaste marché Pilotée depuis le début des années 1970 par des États qui se sont faits les complices de leur propre dessaisissement, la mondialisation a non seulement aggravé les inégalités entre les différents pays du monde, mais aussi à l'intérieur de chacun d'eux. Histoire d'une conquête.

    En novembre 2001, 45 % des Français estimaient que « la mondialisation présente plus d'inconvénients que d'avantages pour la France » (sondage Ipsos). En 2003, un sondage Politis-CSA indiquait que 72 % des Français s'inquiètent ou sont hostiles à la mondialisation. En juillet 2007, 74 % d'entre eux la jugeaient dangereuse pour les salariés (sondage Sofres) Le dernier sondage Ipsos-Cevipof montre qu'en 2013, 61 % des Français continuent à percevoir la mondialisation comme une « menace », et que cette opinion nourrit une perception négative de l'avenir qui rend plus insupportables encore les difficultés qu'ils connaissent. Aujourd'hui seuls 18 % des Français ont encore une image positive de la mondialisation. Dans son Rapport pour le président de la République sur la France et la mondialisation, daté de septembre 2007 Hubert Védrine écrivait que « si la mondialisation n'était qu'une éventualité, un choix possible parmi d'autres, et qu'elle fasse l'objet d'un référendum dans l'Union européenne, il est très probable que le non l'emporterait dans beaucoup d'entre eux ».

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  • ET LA DÉMOCRATIE, DANS TOUT ÇA ?

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    L’année 2020 aura plongé la planète entière dans une confusion inouïe. On pourrait y voir la principale séquelle de la pandémie qui continue de sévir en Europe, notamment. Certains ne manqueraient pas d’y déceler l’effet délétère du “virus chinois”. Sans verser dans l’hypothèse du complot, force est cependant de constater les trois évolutions politiques majeures qui marquent notre époque, et qui sont à la fois accélérées par le covid et masquées par l’obsession médiatique qu’il a suscitée. Son rival qu’a constitué l’élection américaine permet d’ailleurs de confirmer le diagnostic : l’Occident et le modèle qu’il offrait au monde s’effondrent, la démocratie, loin d’être la fin de l’histoire éveille maintenant des doutes sur son avenir, le combat décisif entre le conservatisme et le progressisme est en train de se jouer.

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  • Emmanuel Macron : pas crédible en chef de guerre !, par Jean-Luc Tari.

     emploie un langage guerrier dans ses discours depuis des mois. Cette posture a commencé avec le coronavirus. Dans son discours du 16 mars 2020, il répéta : « Nous sommes en guerre. » Il a ensuite présidé des Conseils de défense pour combattre la crise sanitaire dans le poste de commandement Jupiter qui se trouve sous l’Élysée.

    On peut constater une théâtralisation de la gestion de la crise sanitaire, dans laquelle Emmanuel Macron se donne le rôle du chef de guerre. Néanmoins, le Président jupitérien a un mauvais bilan concernant sa « guerre » contre un ennemi microscopique.

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  • Paul Gottfried: «Trump n’est pas un accident de l’histoire américaine»

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    ENTRETIEN. Historien des idées et intellectuel américain influent, Paul Gottfried a notamment été conseiller de Richard Nixon. Grand penseur du conservatisme, il publie L’Amérique de Trump, entre nation et empire chez Jean-Cyrille Godefroy. A la veille des élections américaines, nous l’avons interrogé pour comprendre le phénomène Trump.

    Front Populaire : Depuis la campagne électorale américaine de 2016, Donald Trump a été conspué par beaucoup et partiellement adulé par d’autres, mais sans doute jamais vraiment compris dans sa spécificité. De quoi Trump est-il le nom, et quelle serait une définition du « trumpisme » ?

    Paul Gottfried : Pour autant que le terme « trumpisme » ait un sens, on pourrait le définir comme la jonction entre le talent manœuvrier, le pragmatisme d’un homme d’affaire démocrate de New York et des courants souterrains d’une partie de l’opinion américaine qui entend qu’on lui rende un pays dont elle s’estime dépossédée.

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  • Erdogan ou l’islamo-nationalisme en marche, par Antoine de Lacoste.

    3834054413.122.jpgDu XVIe siècle au XXIe, la Turquie n'a cessé de décroître. Erdogan, conscient que son pays est un pivot entre l'Europe et l'Asie, veut lui redonner une place prépondérante. La faiblesse de l'Union européenne favorise ses desseins de nostalgique ottoman.

    Le sultan Erdogan rêve souvent de l’Empire ottoman. Durant plusieurs siècles, cet empire régna sur d’immenses territoires comprenant le Proche-Orient, la péninsule arabique et une partie de l’Afrique du nord où il avait dominé les tribus arabes ou supplanté des califats déclinants. L’Europe fut aussi sa proie avec les Balkans et plus au nord jusqu’aux portes de Vienne. Rome fut un moment un objectif avoué. Après avoir transformé Sainte-Sophie en mosquée, pourquoi ne pas faire la même chose avec Saint-Pierre de Rome ? Le triomphe serait complet.

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  • Stupidité macronarde et fanatisme erdoganien

    Stupidité macronarde et fanatisme erdoganien

    Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :

    Erdogan a traité Macron de « malade mental », et ce dernier a très mal pris cette injure blasphématoire.

    Ayant depuis des années, dans nos écrits et émissions, bien avant la venue au pouvoir d’Emmanuel Macron, dénoncé l’extrême danger du « grand retour ottoman » avec le néo-sultan turc, c’est avec quelque ironie que nous constatons la dégradation des relations entre les deux chefs d’État. Il n’y a pas si longtemps encore M. Macron dans le sillage de madame Merkel, défendait l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne.

    Les Turcs, par millions, n’avaient pas attendu cela pour s’installer en Allemagne ou en France et ailleurs en Europe. Au fil du temps, Erdogan a avancé ses pions : en Syrie, dans les Balkans, en Libye, à Chypre, en mer Égée et aujourd’hui, en soutenant la guerre de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie.

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  • Misère de l'altermondialisme 2/3

    Aveugles au politique

    Toutes leurs inconséquences et leurs contradictions dérivent de là. Ils croient qu'on peut faire de l'individu (ou de la « multitude » la source de toutes les normes sociales. Ils critiquent à l'occasion le monde unipolaire, mais en tiennent pour une gouvernance mondiale qui ne serait rien d'autre que l'expression d'une unique polarité. Ils s'opposent au libéralisme économique, mais défendent le libéralisme sociétal qui ne s'est jamais aussi bien épanoui que dans le capitalisme libéral. Ils défendent l'idéologie des droits de l'homme comme s'il existait des droits humains indépendants de l'organisation sociale. Ils en appellent à des valeurs universelles, alors qu'une valeur n'a de sens que dans le contexte d'une culture déterminée. Bref, pour reprendre le mot célèbre de Bossuet, ils déplorent des conséquences dont ils continuent de chérir les causes.

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  • Misère de l'altermondialisme 1/3

    L’Association pour la taxation des transactions financière et l'aide aux citoyens (Attac) a été créée en 1998, après la publication d'un éditorial du Monde diplomatique intitulé « Désarmer les marchés »

    Effrayés sans doute par leur audace, les antimondialistes d'hier se sont transformés en « altermondialistes », qui n'ont pas de mots assez fort contre les dangers de la « démondialisation » Analyse des inconséquences et des contradictions de certains rescapés du gauchisme.

    Une question fondamentale est de savoir si la mondialisation est ou non un phénomène de nature systémique. La considérer comme un phénomène systémique revient à l'expliquer par des facteurs foncièrement endogènes, en l'occurrence par des changements reflétant une irrésistible tendance de fond propre au système du marché. Il s'en déduit alors que la globalisation est irréversible dans le cadre de ce système. Si la mondialisation, au contraire, n'est pas un phénomène systémique, cela signifie qu'elle résulte de facteurs exogènes, auquel cas on peut la considérer comme réversible, y compris dans le cadre de l'économie de marché.

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  • L’archevêque Carlo Maria Viganò envoie une lettre ouverte au Président des Etats-Unis Donald Trump concernant le « Great reset »

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    [Traduction Benoît & Moi]  À la veille de l’élection présidentielle américaine, et au moment où la pandémie du covid a permis l’imposition de mesures liberticides qui auraient été impensables il y a encore quelques mois, il devient moins facile de liquider comme complotistes ceux qui dénoncent le plan global de « Great reset » (Grande Réinitialisation) contre Dieu et l’homme dont les différentes formes de confinement en cours sont les prémisses sous les yeux de tous. L’ex-nonce à Washington s’adresse solennellement à l’homme en qui il voit – peut-être contre toute attente – celui que la Providence a choisi pour être le Katechon, empêchant l’accomplissement du « mystère d’iniquité ».

    L’archevêque Carlo Maria Viganò s’est fait connaître sur la scène internationale en 2018 en tant que dénonciateur du Vatican, appelant le pape François à démissionner et l’accusant de couvrir des accusations d’abus sexuels contre des religieux de premier plan, dont le cardinal Theodore McCarrick, et de promouvoir un « courant homosexuel » dans la curie du Vatican.

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