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géopolitique - Page 467

  • Poutine appelle l’Union européenne à participer à la reconstruction de la Syrie

    arton51915-efc2f.jpgAvec la chancelière allemande, Angela Merkel, le président russe mène également des discussions concernant l’Ukraine...

    Le président russe Vladimir Poutine a appelé ce samedi les Européens à participer financièrement à la reconstruction de la Syrie pour permettre le retour chez eux de millions de réfugiés, lors d’une visite en Allemagne.

    « Il faut renforcer la dimension humanitaire dans le conflit syrien et je veux dire par là avant tout l’aide humanitaire à la population syrienne, et aider les régions où les réfugiés se trouvant à l’étranger peuvent retourner », a-t-il déclaré avant un entretien avec la chancelière Angela Merkel. Il y en a un million en Jordanie, autant au Liban, et 3 millions en Turquie, a-t-il énuméré.

    L’Allemagne en a accueilli aussi plusieurs centaines de milliers depuis 2015, au plus fort de la crise migratoire, qui a ébranlé la cohésion de l’Union européenne et affaibli politiquement Angela Merkel. « C’est potentiellement un énorme poids pour l’Europe », a-t-il mis en garde. « C’est pourquoi il faut tout faire pour que ces gens rentrent chez eux », ce qui veut dire concrètement rétablir les services de base comme l’approvisionnement en eau ou les infrastructures médicales.

    La chancelière a estimé de son côté que la priorité en Syrie était « d’éviter une catastrophe humanitaire », sans rentrer dans les détails. Les deux dirigeants veulent également évoquer le règlement de la crise ukrainienne, qui « malheureusement n’avance pas du tout », a jugé Vladimir Poutine.

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    ***

    Donald Trump a une autre idée en tête....

    Ce sont «  les pays riches du Moyen-Orient », dont l’Arabie saoudite qui doivent mettre la main à la poche pour la stabilisation de la Syrie, selon le président américain. Vendredi Washington a annoncé sa décision de rediriger son aide financière destinée initialement à la Syrie.

    Donald Trump a qualifié le financement que Washington entendait allouer à la Syrie de « ridicule », en précisant que les États-Unis avaient d’autres priorités et que c’étaient les « pays riches du Moyen-Orient » qui devaient assumer la responsabilité pour la reconstruction syrienne.

    « Les États-Unis viennent de terminer les paiements annuels ridicules de 230 millions de dollars pour le développement de la Syrie. L’Arabie saoudite et d’autres pays riches du Moyen-Orient commenceront à faire ces versements au lieu des États-Unis. Je veux contribuer au développement des États-Unis, de notre armée et des pays qui nous aident ! »

    Le 17 août la diplomatie américaine a fait savoir qu’environ 230 millions de dollars d’aide destinés à la stabilisation la Syrie seront redirigés vers d’autres objectifs.

    Le site de CBS News avait précédemment rappelé que Donald Trump avait gelé fin mars l’attribution de 200 millions de dollars à la « reconstruction de la Syrie », en exigeant des alliés de Washington qu’ils participent plus activement au financement des programmes concernant ce pays.

    (Source :fr.sputniknews.com)

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Poutine-appelle-l-Union-europeenne-a-participer-a-la-reconstruction-de-la-Syrie-51915.html

  • Quel danger ? Le « marxisme culturel » ou le « poppérisme » à la sauce Soros ?

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    par Robert Steuckers

    Dans son dernier bulletin d’information (1), le polémiste et publiciste flamand Edwin Truyens analyse les derniers soubresauts de la vie politico-culturelle flamande, marquée par la démission de trois organismes importants auparavant affiliés à l’OVV, le centre de concertation des associations flamandes (d’inspiration autonomiste ou nationaliste). Ces organismes estiment que ce centre de concertation n’a plus raison d’être car le repli sur une identité bien profilée, et la volonté de la défendre contre les aléas politiques de tous genres, ne serait plus à l’ordre du jour.

    Pour Truyens, cette triple démission pourrait s’expliquer par la présence pronfondément ancrée de l’idéologie dominante en Occident que bon nombre d’observateurs ou de polémistes néerlandophones, à la suite de leurs homologues américains, appellent le « marxisme culturel » (« cultural marxism »). Truyens pense que ce vocable est inadéquat aujourd’hui même si le gramscisme de gauche a indubitablement marqué des points au cours des dernières décennies écoulées. Pour Truyens, et je suis d’accord avec lui, le déploiement, dans les sociétés occidentales, du popperisme est nettement plus patent et plus dangereux.

    Par popperisme, il faut entendre une stratégie culturelle dérivée des écrits de Karl Popper, notamment de son livre le plus important, La société ouverte (The Open Society). Le livre manifeste de Soros porte d'ailleurs, lui aussi, pour titre Open Society. L’impact de ce livre culte du libéralisme anglo-saxon au sens le plus vaste du terme, englobant et le gauchisme et le libéralisme néolibéral, est impressionnant : des démocrates-chrétiens comme Herman van Rompuy ou des libéraux (thatchériens) comme Guy Verhofstadt ont été contaminés, rappelle Truyens, par cette idéologie qui rejette toutes les formes d’appartenance, de liens sociaux, ethniques ou non. Et, par voie de conséquence, vise à les détruire par le truchement de diverses stratégies. George Soros fut un lecteur de Popper et est l’un de ses disciples les plus virulents. Sa fondation tire son nom de l’ouvrage majeur de Popper : The Open Society Foundation. L’œuvre de dissolution des liens organiques soudant les sociétés et les peuples passe par le financement d’un nombre considérable de projets comme les femens, les groupes défendant les « droits » des LGTB, l’Istanbul Pride, des programmes d’apprentissage de l’anglais partout dans le monde, etc. Truyens rappelle qu’une simple visite au site de l’Open Society Foundation nous permet de découvrir, en date du 15 juillet 2018, un article sur la nécessité d’accueillir un maximum de réfugiés et un autre sur le grave danger que constituerait l’islamophobie. Ce n’est donc pas un « marxisme culturel », plus ou moins tiré des écrits (fumeux) de l’Ecole de Francfort ou, plus particulièrement, des thèses de Herbert Marcuse, qui téléguide toutes les initiatives qui ruinent aujourd'hui les peuples et les sociétés d’Europe occidentale mais un libéralisme qui prône l’ouverture de toutes les sociétés, ouverture qui a, bien sûr, pour résultat de les faire imploser, de les jeter dans les affres d’une déliquescence totale.

    De même, Truyens considère que l’élection d’Emmanuel Macron est sans doute un effet de la stratégie poppérienne de Soros. Macron n’avait pas de parti derrière lui mais un mouvement récent, mis sur pied rapidement selon des tactiques éprouvées que la fondation de Soros avait appliquées ailleurs dans le monde. Qu’il y ait eu financement de Macron et du mouvement « En marche » ou non, la politique de Macron, comme celle des Merkel, Verhofstadt, van Rompuy et autres, suit une logique poppéro-sorosienne de dissolution des peuples, sociétés et Etats plutôt qu’une logique soixante-huitarde dérivée de l’Ecole de Francfort, instrument considéré dorénavant comme inadéquat, car il pourrait avoir des effets contraires à ceux escomptés.

    Truyens constate que cette logique poppéro-sorosienne a contaminé certaines associations flamandes, auparavant ethnistes ou populistes, qui jugent désormais qu’une action coordonnée, visant à donner de la cohésion au politique, n’est plus nécessaire ou relève d’un passéisme qu’il convient de rejeter, selon les codes préconisés par les poppéro-sorosiens. Le pouvoir corrosif du poppérisme est bien plus efficace que le « marxisme culturel » des soixante-huitards d’antan, à l’exception sans doute de Cohn-Bendit, nouvel ami de Verhofstadt et aligné sur le poppérisme que combattaient les anciens gauchistes et les théoriciens de l’Ecole de Francfort.

    Le problème, sur lequel Truyens vient de braquer un éclairage que l’on espère prometteur, devra être examiné en profondeur, par un retour à la théorie : rappelons-nous qu’un débat avait eu lieu dans les années 1970, entre tenants de l’Ecole de Francfort et tenants des thèses de Popper. Gauchisme et néolibéralisme poppérien se combattaient alors pour fusionner deux décennies plus tard, cette fois avec une prééminence progressive du poppérisme dès les premiers succès de Soros, avec, bien sûr, la bénédiction de l’Etat profond américain.

    Les gauches et les droites populistes doivent impérativement forger, en commun, un arsenal idéologique pour combattre cette idéologie dominante et oppressante. Les initiatives de Chantal Mouffe, qui se positionne à gauche mais se réfère à Carl Schmitt, pourraient servir de base à cette reconquête, lancée au départ des deux extrémités du fer à cheval politique, qui ne s'opposeraient plus dans les arènes politiques ou dans des combats de rue mais encercleraient de concert, le marais libéral, selon une stratégie de convergence élaborée en son temps par Roger Garaudy.

    Robert Steuckers.

    (1) Kort Manifest, j. 36, nr. 244, juli-augustus 2018.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/08/16/quel-danger-le-marxisme-culturel-ou-le-popperisme-a-la-sauce-soros.html

  • Premières leçons de la crise monétaire turque

    6a00d8341c715453ef022ad3636cf3200c-320wi.jpgComme on ne peut pas grincher toujours, il a semblé préférable à l'auteur de ces chroniques, d'épargner aigreurs, récriminations et sarcasmes à leurs lecteurs. Au cours d'un long mois de sidération, remontant à la mi-juillet, les occasions n'ont pas manqué. On est les champions, Benalla est grand et mais Macron n'est pas son prophète, etc.

    Les choses sérieuses se passent ailleurs.

    Depuis le 10 août, l'effondrement de la livre turque s'est ainsi inscrit à l'ordre du jour de l'horizon international. Cela ne se manifeste pas seulement dans les agendas du Proche-Orient, des flux migratoires ou du sud-est européen. Depuis bien longtemps la réalité de ce pays, qui, d'ancien ennemi numéro 1 de l'Europe chrétienne au XVe siècle était devenu, un demi-millénaire plus tard, la première infanterie de l'Alliance atlantique sur notre continent, avait cessé d'alimenter la chronique des affrontements interbalkaniques pour jouer dans la cour des grands.

    Par son armée, jusqu'à une date récente, mais désormais aussi par son économie, Ankara était devenue une des capitales qui comptent dans le monde. Depuis 2009, ce pays qu'on avait très longtemps considéré comme une des citadelles de la laïcité moderne en Orient, a fait le choix de postuler à un rôle conducteur du monde musulman sunnite, au point qu'il se murmure de plus en plus ouvertement que son président nourrit l'ambition d'en devenir le commandeur des croyants, à l'instar des anciens sultans califes de Constantinople.

    La construction, véritablement révélatrice de la mégalomanie d'un homme, du palais présidentiel d'Ak Saray, inauguré en 2014 n’a fait que renforcer la crédibilité de cette impression. Au fil des élections et des référendums, au gré des intrigues et des plébiscites le pouvoir constitutionnel et pratique du président est devenu total pour ne pas dire totalitaire.

    En dépit de certains traits spécifiques, tenant à l'époque et au pays considéré, on retrouve des ingrédients bien connus.

    Or, à la grande surprise de l'auteur de ces lignes, tous les commentateurs agréés et, plus étonnant encore, tous les informateurs supposés évoque le sujet dans la plus complète des ignorances.

    Un des thèmes récurrents des derniers jours consistait à décréter cause essentielle de l'effondrement de 40 % du cours de la livre turque sur le marché des changes depuis le début de l'année, 20 % dans la semaine écoulée l'affaire du pasteur Brunson dont la scandaleuse détention remonte à 2016 et, bien entendu l'augmentation des droits de douane sur l'acier et l'aluminium turcs annoncée par Donald Trump.

    Mais pour qui prend-on le lecteur ? Rappelons simplement ici que les agences de notation avaient mis en garde contre la fragilité financière d'Ankara dès janvier 2017. Aucun complot, aucune machination, sinon la prestation autodestructrice d'Erdogan lui-même à Londres en mai. La presse parisienne, alimentée par l'AFP n'a perçu de son intervention à Chatham House le 14 mai que sa critique du déplacement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, mais les investisseurs appeler à financer la Turquie ont compris, eux, qu'en bon islamiste Erdogan condamne le taux d’intérêt, qu’il rend responsable de l’inflation.

    Faut-il s'étonner de leur réticence à lui prêter de l’argent ?

    Faut-il y voir une sombre manigance de vils spéculateurs ?

    Mais il nos faiseurs d'opinion et autres vaseux communicants trouvent tellement commode de tout mettre sur le débit du président des États-Unis et de miser sur le conformisme des médias et la sous-information du public.

    On pardonnera à ceux qui se félicitent de ce que le pouvoir turc, la veille du 15 août, ait libéré, première concession depuis des mois, les deux soldats grecs détenus depuis mars, aussi illégalement que l'est encore le pasteur Brunson. Erdogan s'en servait dans l'espoir d'obtenir un échange avec les prétendus terroristes kurdes ou libéraux, réfugiés en Europe ou aux États-Unis… ceux-ci restant accusés sans aucune preuve du mystérieux coup d'État de juillet 2016…

    N'ayant jamais douté ici de l'importance du sujet turc, on se propose donc de lui faire désormais une place plus appropriée. On ne cherchera plus à répondre à la question de la candidature de ce pays à l'Union européenne. Cette affaire doit être considérée comme largement dépassée. On se préoccupera plutôt de mieux informer au simple plan des faits, au regard de l'histoire comme de l'actualité. Et on se concentrera sur le danger de ce régime islamo-nationaliste, danger pour la chrétienté, danger pour l'Europe, danger pour le peuple turc lui-même.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • L’armée syrienne s’attaque à la dernière région tenue par les islamistes

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    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    La région d’Idleb, située au nord-ouest de la Syrie, est la dernière tenue par les islamistes. Et ils y sont très nombreux.

    En effet, cette région est devenue, au fil des redditions, le réceptacle de tous les islamistes vaincus refusant les accords de réconciliation et exigeant d’être conduits sous protection russe vers Idleb.

    Les Syriens n’étaient pas très emballés par cette stratégie mais les Russes les ont convaincus que c’était le seul moyen de reconquérir progressivement le terrain perdu en limitant les pertes.

    Mais maintenant que Deir es-Zor, la Ghouta, Hama et Deraa ont successivement été reconquises, il faut bien s’attaquer à Idleb.

    Plusieurs dizaines de milliers de combattants islamistes y sont concentrés avec leurs familles pour la plupart. Toutes les tendances s’y retrouvent : les soi-disant modérés de l’ASL, des Frères musulmans, des salafistes, des Turqmènes, des cellules dormantes de Daech et, le gros morceau, Tahrir al-Cham, le nouveau nom d’al-Nosra. Au milieu de tout cela, l’armée turque, bien embarrassée par la tournure que prennent les évènements.

    C’est peu dire que l’ordre n’a pas régné dans ce chaudron islamiste. Les règlements de compte y ont été permanents pour la plus grande joie des services secrets syriens qui y ont pris une part certaine. Les Turcs ont été également très actifs. Ils ont recruté et armé l’ASL espérant qu’elle prendrait le contrôle de la région ; ils l’ont aussi utilisée comme chair à canon contre les Kurdes, lors de la bataille d’Afrine en mars dernier. Ses combattants se sont d’ailleurs comportés avec une cruauté rare.

    Mais malgré leurs efforts, c’est Tahrir al-Cham qui domine la situation. Les services secrets turcs ont alors changé de tactique et se sont fixés pour objectif de fusionner l’ASL avec l’ensemble des groupes islamistes. Ils ont fait assassiner les principaux responsables de Tharir al-Cham qui s’y opposaient et ont massivement armé l’ASL pour qu’elle devienne le fer de lance de cette fusion. L’objectif est évidemment de présenter un front uni contre l’armée syrienne et de dissuader celle-ci de lancer une grande offensive terrestre.

    2730510869.gifMais que faire si les Syriens attaquent et ne se contentent plus de raids aériens ? Faire tirer sur les alliés des Russes est délicat, surtout si ceux-ci participent à l’offensive. C’est justement la grande inconnue et le comportement russe est observé à la loupe.Pour Lavrov, le Ministre des affaires étrangères, pas d’hésitation : « il est nécessaire de porter le coup fatal aux terroristes ». Mais pour Lavrentiev (photo), l’envoyé spécial russe en Syrie, « pas question d’une opération d’envergure pour l’instant. ». Il faut évidemment ménager la bonne entente avec le nouvel allié turc, surtout au moment où celui-ci est en froid avec les Etats-Unis.

    Pour l’instant c’est l’aviation, y compris russe, qui travaille. Et plutôt bien : un important dépôt de munitions de Tahrir al-Cham a été visé avec succès, faisant des dizaines de tués parmi les islamistes.

    Mais nous n’en sommes qu’au hors d’œuvre d’une opération pendant laquelle Poutine et Erdogan se parleront sûrement beaucoup.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La Syrie et le retour de la Russie, de Randa Kassis

    Parfaite francophone, Randa Kassis est une femme politique franco-syrienne, cultivée et compétente. Elle a été membre du Conseil national syrien, un organisme qui a été lancé en Turquie, en octobre 2011, pour coordonner les opérations contre Bachar el-Assad. Elle a été exclue de cette organisation, en août 2012, car elle dénonçait la montée en puissance des groupes islamiques en son sein. Elle a été, ensuite, coprésidente de la délégation de l’opposition laïque et démocratique syrienne aux pourparlers qui se sont tenus à Astana, la capitale du Kazakhstan. Elle préside, actuellement, la conférence de Sotchi, une réunion essentielle où le futur de son pays est en train de se jouer. Elle a co-écrit, en 2015, un livre sur le chaos Syrien en collaboration avec Alexandre del Valle, spécialiste de l’islamisme que les lecteurs de Boulevard Voltaire connaissent bien.

    Mme Kassis est placée au cœur du chaos syrien et son analyse est précieuse. Elle explique les conséquences de l’intervention russe en Syrie : même si cette dernière a été limitée, elle a permis au pouvoir syrien de l’emporter sur les islamistes, d’autant plus que l’Iran et le Hezbollah ont fourni au président Assad des troupes aguerries. Mme Kassis fait, ensuite, le tour du Proche et du Moyen-Orient pour nous montrer les dessous des cartes. Elle nous parle, notamment, de la situation en Turquie et évoque la réconciliation de ce pays avec la Russie. Elle décrit les déboires de la monarchie saoudienne qui a multiplié les fronts militaires et s’enlise dans des conflits interminables. L’auteur évoque, aussi, le problème de l’islamisme dans les anciennes républiques soviétiques et en Tchétchénie et s’étonne que l’Occident, contrairement à la Russie, n’ait pas compris la nature de la rébellion syrienne et ait si longtemps soutenu des groupuscules islamiques qui vomissent pourtant les États-Unis et l’Europe.

    Randa Kassis place beaucoup d’espoir en Vladimir Poutine, dans le processus d’Astana, dans les rencontres de Sotchi qui ont suivi et dans le travail que le groupe qu’elle préside a accompli. En principe, quand les islamistes seront vaincus et que la paix sera revenue en Syrie, on mettra en place une constitution démocratique ; le peuple de l’ancien mandat français décidera alors, par un vote libre, de son avenir. La Russie, en effet, ne soutient pas à tout prix Assad. Elle souhaite simplement qu’il aille jusqu’au bout de son mandat en 2021. Elle semble lui préférer le héros de la reconquête, le général alaouite Souheil al-Hassan. Mais Assad se laissera-t-il marginaliser et écarter du pouvoir ? Rien n’est moins sûr, surtout qu’il dispose du soutien de l’Iran et du Hezbollah. Néanmoins, que Mme Kassis, dont le livre prouve la hauteur de vue et la compétence, joue un rôle dans le gouvernement futur de la Syrie serait une bonne chose et ses lecteurs, que j’espère nombreux, ne peuvent que le souhaiter.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/la-syrie-et-le-retour-de-la-russie-de-randa-kassis/

  • Peut-on mondialiser la démocratie ?

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    Eberhard Hamer ♦
    Professeur d’économie.

    Démocratie signifie souveraineté par le peuple lui-même, celui-ci élisant ses représentants pour une durée déterminée et pouvant lors des prochaines élections également les destituer – contrairement aux princes héréditaires «de droit divin», aux dictateurs ou aux commissions politiques nommées.

    La démocratie directe avec ses initiatives populaires régulières et ses votations populaires à l’échelon national sur des questions politiques de fond n’existe actuellement qu’en Suisse. Toutes les autres démocraties sont des démocraties indirectes, dans lesquelles de la commune jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, ce sont les partis qui organisent les majorités des électeurs – c’est-à-dire que le citoyen ne peut élire presque que des partis. Puis, les mandataires des partis élisent l’exécutif. Mais à qui ces mandataires politiques et les membres des exécutifs doivent-ils rendre compte?

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  • Nos entreprises ont plié bagage en Iran. Quid de l' « Europe puissance » ?

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    L'usine Peugeot de Khodro, près de Téhéran, en 2016. (Photo BEHROUZ MEHRI/AFP) 

    C'est un fait que, nonobstant les ventes perdues, parfois considérables, la quasi-totalité des entreprises européennes, notamment celles du secteur automobile, aéronautique, et de l'énergie, mais pas seulement, ont plié bagage en Iran.

    Elles ont obtempéré sans broncher. La double menace de rétorsions sur le marché américain et de pénalités financières étatsuniennes pour les transactions avec l'Iran simplement parce qu'elles se traitent en dollars, ont amplement suffi à contraindre les entreprises européennes à se retirer sans délai du marché iranien. Peugeot-Citroën renonce à 300 000 véhicules annuels, Airbus à des intentions de commandes de l’ordre de 100 avions, et ainsi de suite.

    Qu'importe que la plupart des États signataires du traité sur le nucléaire iranien conclu sous Obama le proclament toujours en vigueur : après que Trump l'eut déchiré (mai 2018) et qu'il eut rétabli les sanctions qui frappaient l'Iran, ce traité s'est vidé de tout contenu. Les velléités de résistance européenne, un temps affirmées, parfois en termes bravaches, ont fait long feu. On a pensé à résister, on a envisagé de s'organiser pour cela. Puis, on a abandonné, calé, renoncé. Paroles verbales, volonté faible, réactivité nulle ! Résister était trop difficile, eût demandé trop d'efforts... Notamment des accords monétaires et financiers avec la Russie et sans-doute aussi avec la Chine. Les Européens n’en ont pas eu la volonté ni le courage. 

    Il faut bien en tirer les conclusions. s'agissant de la prétendue « Europe puissance ».  

    Qu'on le regrette ou non, et sans-doute faut-il le regretter, les faits sont là. Ceux qui ont dit, cru, professé que l'addition de 27 ou 28 économies nationales formant un marché unique de cinq cents millions de citoyens-consommateurs, constituaient ipso facto une puissance, et - pourquoi pas ? - la première du monde, ont été des naïfs, des incompétents ou des marchands d'illusions.  

    Trump démontre qu'il n'y a de puissance économique et d'ailleurs aucune autre d'un type quelconque, notamment militaire, qu'adossée à une souveraineté. Trump incarne la nation américaine. Il décide souverainement en son nom. Mais il n'y a ni peuple, ni nation, ni État européens. En conséquence, il n'y a pas davantage d’ « Europe puissance ».

    Il nous faut bien nous répéter : il n'est, même en matière économique, de réelle puissance que politique.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/08/13/iran.html

  • Querelle sur les transferts iraniens de liquidités: Washington fait pression sur l'Allemagne

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    Washington : Le gouvernement américain accentue ses pressions sur l’Allemagne pour empêcher une somme de 300 millions d’euros en avoirs iraniens de quitter l’Allemagne. Il s’agit d’avoirs appartenant à la banque publique commerciale euro-iranienne qui sont entreposés actuellement dans les coffres de la banque fédérale allemande. Téhéran veut se préparer à faire face aux sanctions élargies que lui impose Washington ; or, comme le versement d’une telle somme n’est plus possible, à cause des conditions qui ont été modifiées, le gouvernement iranien s’efforce de faire rapatrier cet argent en liquidités. Washington veut empêcher cette opération.

    Le gouvernement américain compte sur un refus allemand de procéder à ce transfert de liquidités et se réfère aux nouvelles conditions régissant les transactions commerciales internationales qu’a acceptées la banque fédérale allemande. « Nous serions reconnaissants à nos partenaires du gouvernement allemand, s’ils admettent la nécessité de contrer les activités destructrices de l’Iran », a déclaré l’ambassade des Etats-Unis.  La décision de la banque fédérale allemande de rendre ses règles plus sévères, « contrecarrera les efforts problématiques de l’Iran, de faire transférer par avion, au départ de l’Allemagne, des cargaisons entières de liquidités ».

    Ces nouvelles conditions pour les transactions, qui entreront en vigueur le 25 août prochain, veulent que, pour des paiements en liquidités aussi importants, il faut donner des explications, notamment pour empêcher le financement du terrorisme. Si les explications ne s’avèrent pas suffisantes, la transaction pourra être refusée. Les Etats-Unis reprochent à l’Iran d’utiliser l’argent demandé pour financer des activités terroristes au Proche Orient.

    L’Allemagne, une fois de plus, s’est placée entre plusieurs chaises, parce que Berlin, comme toutes les autres capitales des pays de l’UE, ne veulent pas davantage heurter l’Iran, au moment où les Etats-Unis lui infligent de nouvelles sanctions. Le refus du transfert demandé pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour l’Allemagne et pour l’Europe dans son ensemble.

    Ex : http://www.zuerst.de  

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/08/09/querelle-sur-les-transferts-iraniens-de-liquidites-washingto-6071422.html

  • « Plutôt que de poursuivre Lafarge, il faudrait s’interroger sur la politique de la France en Syrie »

    Entretien avec le spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche (1/2)

    Nouveaux équilibres confessionnels, avenir des provinces libérées de l’Etat islamique, affaire Lafarge : le géographe spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche a répondu sans détours à nos questions. Entretien (1/2) 

    Daoud Boughezala. Après le départ de millions d’exilés, quelle est la nouvelle carte ethno-confessionnelle de la Syrie ?

    Fabrice Balanche. Les grands équilibres n’ont pas fondamentalement changé. Il y a deux ans, j’avais calculé que la part des Arabes sunnites, qui formaient 65% de la population en 2011, était passée à 60% parce qu’ils représentent l’essentiel des sept millions de réfugiés à l’étranger. Le poids relatif des alaouites a augmenté, passant de 10% à 14%, comme celui des druzes, de 3% à 5%. Par contre, plus de la moitié des chrétiens sont partis : ils représentaient 5% de la population avant la guerre, mais ils ne sont plus que 3-4% aujourd’hui.

    Indépendamment des appartenances confessionnelles, l’adhésion au pouvoir baathiste de Bachar-Al-Assad est-elle renforcée ?

    Aujourd’hui, le parti Baath n’exprime plus l’unité nationale et son idéologie est vraiment rejetée. Mais Bachar Al-Assad, en tant que président, a montré sa solidité en restant capitaine du bateau en pleine tempête, ce qui renforce ses soutiens. La population qui était hésitante, voyant les exactions des rebelles et l’absence d’alternative, s’est rapprochée du gouvernement syrien. Dans les zones tenues par le gouvernement, il y a un Etat, de la stabilité, des services sociaux et des services publics qui fonctionnent. J’étais au mois de janvier à Raqqa et Manbij. Tous les Syriens arabes m’ont dit : « On veut le retour de l’Etat, parce qu’on ne veut pas vivre dans une région séparatiste dominée par les Kurdes et les Américains, on veut la Syrie, quel que soit le président à la tête du pays ». Mais le fait de vivre dans un Etat dirigé par Assad ne les dérangeait pas.

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  • Les hydrocarbures dopent les exportations mondiales

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    Chaque pays du monde a sa spécialité : produits finis en Europe, matières premières ailleurs, et même transit de produits comme la Suisse, chaque pays a une spécialité en exportation. Cependantce qui s’exporte le plus dans le monde en nombre de pays, ce sont les hydrocarbures, produit-phare aussi bien aux Etats-Unis qu’en Russie.

    HYDROCARBURES :

    • Pétrole brut : Albanie, Angola, Arabie Saoudite, Azerbaïdjan, Cameroun, Canada, Congo, Egypte, Emirats Arabes Unis, Equateur, Gabon, Guinée Equatoriale, Irak, Iran, Kazakhstan, Koweït, Libye, Nigeria, Oman, Russie, Soudan, Tchad, Timor oriental et Venezuela.
    • Pétrole raffiné : Bahreïn, Belarus, Bulgarie, Chypre, Croatie, Dominique, Etats-Unis, Grèce, Inde, Lettonie, Lituanie, Malte, Ile Maurice, Pays-Bas, Portugal, Sainte-Lucie, Suède et Togo.  
    • Gaz naturel : Algérie, Bolivie, Brunei, Myanmar, Norvège, Palestine, Qatar, Saint-Vincent & Grenadines, Trinidad & Tobago, Turkménistan et Yémen.

    PRODUITS AGRICOLES :

    • Alcool :
    • Bananes :
    • Cacao : Côte d’Ivoire et Sao-Tome & Principe.
    • Café : Burundi, Ethiopie, Honduras et Ouganda.
    • Chèvres et moutons : Djibouti, Somalie.
    • Clous de girofles :
    • Eau : Fidji, Lesotho et Népal.
    • Epices :
    • Huile de colza : Soudan du sud.
    • Lait : Nouvelle-Zélande.
    • Noix de coco : Guinée Bissau.
    • Noix de muscade :
    • Poissons : Cap-Vert, Iles Cook, Groenland, Kiribati, Maldives, Micronésie, Norfolk, Palau, Seychelles et Vanuatu.
    • Raisin :
    • Soja : Brésil.
    • Farine de soja :
    • Sucre brut : Belize, Cuba et Swaziland.
    • Tabac brut :
    • Thé : Kenya et Sri Lanka.

    INDUSTRIE DU TRANSPORT :

    • Automobiles : Allemagne, Belgique, Espagne, Hongrie, Japon, Luxembourg, Maroc, Mexique, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie et Tchéquie.
    • Avions, hélicoptères et fusées :
    • Bateaux : Antigua & Barbuda, Bahamas, Liberia, Iles Marshall, Panama et Saint-Christophe-et-Niévès.
    • Camions de livraison :
    • Pièces détachées de voitures : Pologne et Roumanie.
    • Sièges : Bosnie-Herzégovine.
    • Vedettes :

     INDUSTRIE DE L’ELECTRONIQUE :

    • Câbles électriques : Moldavie, Nicaragua, Samoa et Tunisie.
    • Circuits intégrés : Andorre, Corée du Sud, Malaisie, Philippines et Singapour.
    • Machines à laver : San Marin.
    • Matériel électronique : Taïwan
    • Matériel d’enregistrement : Vietnam.
    • Ordinateurs: Chine et Thaïlande.
    • Téléphones: Estonie.

    INDUSTRIE ET MINES :

    • Aluminium: Islande, Jamaïque, Monténégro, Mozambique et Tadjikistan.
    • Bijoux: Liban.
    • Bois brut : Gambie et Iles Salomon.
    • Minerai de cuivre : Erythrée, Géorgie, Mongolie, Pérou.
    • Cuivre raffiné : Chili, Colombie, République Démocratique du Congo, et Zambie.
    • Diamants: Botswana, Israël, Namibie et Sierra Leone.
    • Electricité : Laos, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Paraguay.
    • Minerai de fer: Australie et Mauritanie.
    • Fer : Ukraine.
    • Ferroalliages : Bhoutan.
    • Houille : Corée du Nord, Indonésie et Kirghizistan.
    • Métaux rares :
    • Nickel: Madagascar
    • Or : Afrique du Sud, Burkina Faso, République Dominicaine, Ghana, Guyana, Mali, Ouzbékistan, Sénégal, Suisse, Surinam, Tanzanie, Turquie et Zimbabwe.
    • Pâte à papier: Uruguay.
    • Phosphate : Nauru, Sahara Occidental.
    • Potasse: Jordanie.
    • Produits catalytiques : Macédoine du Nord.
    • Scories métalliques : Arménie.
    • Uranium: Niger.

    INDUSTRIE TEXTILE :

    • Costumes : Bangladesh.
    • Coton brut : Bénin.
    • Linge de maison : Pakistan.
    • Papier couché : Finlande.
    • Tee-Shirts : Cambodge, Haïti, Salvador.

    INDUSTRIE MEDICALE :

    • Instruments médicaux : Costa-Rica.
    • Médicaments : Autriche, Danemark, Irlande, Italie.

    Hristo XIEP

    http://www.medias-presse.info/les-hydrocarbures-dopent-les-exportations-mondiales/96382/