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géopolitique - Page 677

  • Lorsque l'Occident parle de démocratie, tous les pays tremblent

    Comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient et les différents enjeux qui en forment la trame, c'est l'objectif d'un colloque organisé par l'AED-France vendredi 5 décembre, à Paris, sur ce thème: "Vers un nouveau Moyen-Orient" et avec cette question: "la fin des chrétiens?" Le directeur de l'AED-France, Marc Fromager, répond à Zénit. Extrait :

    "Un journaliste libanais a pu dire à propos d'une initiative en ligne : "Paroles, paroles, paroles"… comment redonner l'espérance ?

    FSi ce journaliste pensait à Dalida en disant cela, il a visé juste car qui mieux qu'une chanteuse égyptienne pouvait mettre en valeur la vacuité des promesses prononcées au Moyen-Orient depuis si longtemps? Non seulement les promesses n'ont pas été tenues mais les paroles ont le plus souvent été des leurres voire même des mensonges éhontés. Lorsque l'Occident se met à parler de démocratie, tous les pays se mettent maintenant à trembler car ils savent qu'une opération subversive est en cours contre eux, mais bien évidemment pour d'autres 
raisons, des raisons beaucoup moins avouables. Cela se vérifie en Afrique, en Asie et aussi bien entendu au Moyen-Orient. Dans ce contexte, l'incroyable gap qui sépare les belles paroles gorgées de
 bons sentiments et l'absolu cynisme de l'action menée en sous main au même instant a fini par quelque peu désenchanter, pour ne pas dire totalement révulser, les populations locales. On peut imaginer que certaines réactions de violence sont une réponse à cette perfidie même si on ne peut en aucun cas les excuser."

    Michel Janva

  • La CEDH soutient les pirates

    La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné la France à compenser le "préjudice moral" subi par des pirates somaliens qui avaient attaqué des navires français en 2008. La France doit payer à chaque pirate 2000 à 5000 euros à titre de dommage moral et à verser 3000 à 9000 euros pour frais et dépens.

    La cour a établi qu'après avoir arrêté les pirates dans les eaux territoriales somaliennes et les avoir placés sous contrôle militaire à bord de la frégate "Courbet", les marins français devaient les "traduire sans délai devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires". Or, les pirates ont été présentés à un juge d'instruction avec 48 heures de retard.

    Tout en reconnaissant l'existence de "circonstances tout à fait exceptionnelles", à savoir le fait que "la France intervenait au large de la Somalie, à 6 000 kilomètres de son territoire", la Cour a toutefois établi que "rien ne justifiait un tel délai supplémentaire".

    Ce gouvernement des juges est surréaliste. Nous devrions organiser pour les juges de la CEDH un petit voyage en yacht au large de la Somalie.

    Michel Janva

  • Bachar el-Assad : « Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ? »

    Le président syrien Bachar el-Assad a accordé un entretien au magazine Paris-Match. Il y revient sur la responsabilité des Etats-Unis dans la création de l’Etat Islamique.

    -Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?

    -D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ? Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?

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  • Mondialisation : fin du début ou début de la fin ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche. Prises dans une course folle à la compétitivité, les multinationales mondiales se sont imposées, de gré ou de force, aux quatre coins de la planète. Mais à quel prix, et pour combien de temps encore ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche.

    Démondialisation ?

    Coup d’arrêt de la progression de la mondialisation financière, États de plus en plus réticents face aux investissements étrangers, recentrage de la Chine sur son marché intérieur… : autant de signes qui laissent présager ce retrait.

    Réalisé par Jacques Goldstein et Gualberto Ferrari (France – Décembre 2014)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le complot de l'or noir contre Moscou : Ryad joue avec le baril et avec le feu

    L’ordre mondial libéral veut la peau de Poutine. Son discours multipolaire et identitaire est devenu l’ennemi principal de Washington et de sa succursale bruxelloise. Les sanctions n’ayant donné que de petits résultats? on a trouvé autre chose. Il s’agit d’organiser la chute du prix du baril pour ruiner la Russie. Cela ne peut se faire qu’avec la complicité active de l4Arabie saoudite qui continue à fixer les règles du jeu de l’Opep.

     

    La baisse du pétrole est une fausse bonne nouvelle. quand il est trop cher? c’est une catastrophe mais quand il est bradé cela provoque également de graves désordres économiques. La solution logique face à ce problème semble être de baisser la production pour faire remonter le prix. ce n’est pas ce qui se passe.

    Les pays de l'Opep ont décidé le 27 Novembre, à Vienne, de maintenir leur plafond de production de pétrole, malgré la surabondance de l'offre d'or noir, faisant aussitôt plonger les cours du brut à des niveaux les plus bas depuis 2010. C’est tout de même étonnant. Comme c’est incompréhensible économiquement, c’est du coté politique qu’il faut se tourner. Il y a bien un nouveau complot contre la Russie de Poutine. Et cela donne des résultats.

    Le rouble a brutalement chuté lundi dernier face au dollar et à l'euro. Plombé par la baisse des prix du pétrole et les sanctions économiques occidentales, la monnaie russe a perdu plus d'un quart de sa valeur en un mois. L'euro est monté jusqu'à 64,7 roubles pour un euro ce lundi. Au total, depuis le début de l'année, le rouble a chuté de plus de 40% face à l'euro et de plus de 60% face au dollar.

    Poutine n’entend pas se laisser faire 

    Le président russe, a annoncé, lundi 1er décembre, la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream. Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet, d'un coût évalué à 16 milliards d'euros, est destiné à approvisionner l'Europe en gaz russe en contournant l'Ukraine. Long de 3 600 kilomètres et d'une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, il devait relier la Russie à l'Europe du Sud en passant par la Bulgarie pour contourner le territoire ukrainien. Le chantier avait été lancé en décembre 2012.

    Mais en juin la Russie avait accusé l'Union européenne (UE) de faire pression sur certains de ses Etats membres, notamment la Bulgarie, pour qu'ils suspendent leur participation au projet. « Comme nous n'avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet », a déclaré M. Poutine à l'occasion d'une visite en Turquie.

    Le président russe a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie. « Nous allons dérouter nos ressources énergétiques vers d'autres régions du monde et l'Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie, a-t-il insisté. Mais c'est le choix de nos amis européens. »

    L’autre victime collatérale du complot de l’or noir, c’est comme par hasard l'Iran proche de Moscou. Moscou et Téhéran tous deux victimes de mesures d'embargo de la part des pays occidentaux semblent bien décidés à resserrer leurs liens. Quelques semaines après avoir signé un contrat de construction de plusieurs réacteurs nucléaires, la Russie lorgne sur le pétrole iranien. A l'occasion de sa visite à Téhéran, Alexeï Oulioukaïev, ministre russe de l'économie a confirmé ce week-end que la Russie et Téhéran envisageaient de mettre en place un programme de troc.

    Un tel accord, pour une valeur estimée de près de 1,5 milliard de dollars, avait été évoqué au début de 2014 et provoqué alors l'inquiétude de Washington car il permettrait à Téhéran d'augmenter ses exportations de 50%, alors même que le pays est sous embargo du fait de son programme nucléaire. Cet accord de troc devrait permettre à l'Iran d'exporter chaque jour quelques 500 000 barils de pétrole brut vers la Russie. En contrepartie, la Russie fournira aux Iraniens les produits agricoles et industriels dont ils ont besoin. Mais la riposte pourrait être dirigée aussi contre l’Arabie Saoudite avec soutien à l'opposition chiite et déstabilisation à partir du Yémen.

    La monarchie Wahhabite joue avec l'or noir mais aussi avec le feu et, à vouloir déstabiliser Moscou pour plaire aux américains, prend le risque de se déstabiliser elle-même.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEZyFkZEFHHZRVhUe.shtml

  • Aymeric Chauprade privé de conférence à Saint-Cyr

    Aymeric Chauprade raconte :

    C"Il y a trois semaines, un sympathique professeur de Saint-Cyr soucieux d’instruire ses élèves sur le travail des parlementaires européens, me sollicite pour une conférence-débat portant sur la politique de défense européenne. Trois autres collègues parlementaires (Mme Alliot-Marie pour l’UMP, un Vert allemand et une « Libérale » polonaise) sont également saisis de la question par l’intéressé.

    La visite et la conférence sont donc soigneusement préparées (les échanges d’email faisant foi) et doivent se tenir le 2 décembre au Parlement à Bruxelles. Mais voilà, c’est sans compter sur l’une des divisions de fonctionnaires qui échappe au déclin du budget de défense : la force zélée de l’autocensure. Cette force est capable de se projeter à tout moment sur n’importe quel théâtre d’opération où le Front National risque d’être crédible ; elle ignore tout problème de disponibilité opérationnelle, anticipe sans relâche la mauvaise humeur, peut-être même le courroux, du Ministre ou de son cabinet, et compte à son actif de nombreux faits de censure.

    La leçon est simple. Peu importe que l’on soit géopolitologue, député et membre de la commission des affaires étrangères au Parlement européen, « accessoirement » professeur dix ans à l’Ecole de Guerre et autres écoles militaires françaises et étrangères…. Une seule « disqualification » compte aux yeux de l’UMPS et des lâches qui anticipent servilement ses attentes : le patriotisme."

    Michel Janva

  • Poutine se prépare à la guerre économique : Moscou achète 55 tonnes d’or au 3ème trimestre

    Alors que le Qatar et la Chine ont décidé de ne plus utiliser le dollar US dans leurs échanges bilatéraux, à l’instar du Canada, et que la Russie et la Chine commercent désormais directement dans leur monnaie respective, la Russie a réalisé un achat record d’or sur fond de dépréciation massive de la monnaie américaine, japonaise et anglaise. 
     
    Si l’on en croit le World Gold Council, pour le seul troisième trimestre, la Russie a acheté 55 tonnes d’or, soit près de 4% des réserves qu’elle possède déjà. En dix ans, Vladimir Poutine a fait acheter 1 150 tonnes d’or. Avec les sanctions occidentales qui frappent l’économie russe et la baisse du cours du pétrole qui nuit gravement aux prévisions budgétaires de Moscou, le Kremlin fait le pari d’un affaiblissement durable des devises internationales. 
     
    Une véritable guerre des monnaies est lancée avec des dévaluations compétitives mises en œuvre à grande échelle, notamment au Japon. La Russie, qui pousse à la “dédollarisation” des échanges internationaux, anticipe donc la fin du dollar US comme monnaie de réserve mondiale. Et l’or joue historiquement le rôle de valeur de réserve. 
     
    Ce que l’ancien gouverneur de la Federal Reserve américaine, Alan Greenspan,a rappelé il y a quelques jours pour le plus grand désarroi de la finance juive et anglo-américaine.


    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/12/poutine-se-prepare-la-guerre-economique.html

  • Plus fort que Juppé contre Sarkozy : chiites contre sunnites

    Tout chroniqueur hexagonal qui se respecte doit bien sûr situer le centre du monde à Paris. Il doit aussi considérer, jusqu'en 2017, encore 3 ans, que la seule question qui comptera dans l'univers intergalactique sera de savoir qui aura le privilège de battre Mme Le Pen au second tour d'une élection présidentielle à couper le souffle.

    Et pourtant, n'hésitant pas à désobéir aux consignes, essayons de faire diversion en remarquant qu'il se passe des choses dont nos gazettes ne se préoccupent guère.

    En ce moment, Vladimir Poutine est à Ankara en train de négocier un contournement des sanctions occidentales. Il vient de renoncer au pipeline "South Stream"

    En ce moment, le cours du pétrole est en chute libre, beaucoup plus rapide que la diminution du prix du carburant à la pompe.

    En ce moment l'Arabie saoudite, alliée des États-Unis depuis la fondation du royaume en 1932 et celle de l'Aramco en 1933 accélère ce mouvement en augmentant sa production et en bloquant les pressions du cartel constitué de l'Opep et de la Russie. Le gouvernement le plus menacé dans ce scénario semble le Venezuela, foyer du désordre en Amérique latine. Mais d'autres suivront, si la baisse se confirme.

    En ce moment aussi, la guerre millénaire entre chiites et sunnites déchire plus que jamais le proche orient. Aujourd'hui par exemple les chiites iraniens considèrent qu'ils satellisent au moins quatre centres de pouvoirs alliés de Téhéran, du Yémen à la Syrie, en passant par Bahreïn et le sud de l'Irak. Il faudra compter avec les ramifications de cette force. Elle peut, plus que d'autres, résister à la poussée du Califat terroriste d'Abou-Bakr al-Baghdadi, alors même que les États-Unis et Israël perçoivent encore la menace persistante des ambitions nucléaires de l'Iran et le poids de l'héritage de la révolution islamique de 1979.

    Dans la mouvance chiite on ne doit pas oublier non plus les dispersions, les évolutions séculaires et les multiples versions de cette interprétation légitimiste de la foi mahométane.

    Ainsi au Liban, communauté de moindre importance au moment du pacte national de 1943, elle a par sa démographie pris une importance considérable. Avec le Hezbollah, depuis 1982-1985, il s'agit à la fois d'un parti politique et d'une réalité militaire, placé sur la liste des organisations terroristes.

    En Turquie, il en va tout autrement. Sous le nom de câ'feri (en turc) on désigne les adeptes de l'islam chiite iranien, dit "duodécimain". (1)⇓ Ils comptent peut-être 3 ou 4 millions de croyants, plus ou moins assimilés à une petite minorité nationale. Car la principale version du chiisme en Anatolie est constituée par les "alevis-bektachis" qui tiennent Ali pour l'une des trois personnes d'une trinité sacrée, (2)⇓ dont la représentation trône dans toutes leurs cérémonies. Communauté essentiellement pacifique, reconnaissant l'égalité des sexes, ils sont exécrés par les intégristes du sunnisme. dans les années 1970 à 1990 ils furent à plusieurs reprises la cible de persécutions fanatiques. On a pu y voir la main du fameux "État profond" supposé quadriller le pays.

    Pratiquant leur religion dans des lieux de culte distincts, les "cemevi" ils se trouvent aujourd'hui encore pratiquement niés par les autorités instituées du culte, les dizaines de milliers de fonctionnaires de la Direction des affaires religieuses turques, et ses budgets publics étant voués par la constitution de 1982 à l'entretien de l'islam sunnite et de ses mosquées. Or, il est bien possible que cette "minorité" représente 25 ou 30 % de la population. Persécutés par le kémalisme des années 1930, leurs pratiques de l'achoura étant même explicitement interdites par une loi de 1928, objet de pogroms un demi-siècle plus tard, supposés "de gauche", les alévis ont depuis 30 ans essaimé dans tout le territoire à la faveur de l'urbanisation, à Istanbul comme dans l'ensemble de l'Anatolie.

    Certes donc on doit se préoccuper de la survie des chrétiens du proche orient, mais la question de la liberté religieuse englobe aussi, ou plutôt elle englobera de plus en plus, dans les pays à majorité, ou plutôt à islam d'État, sunnite, la question des droits des communautés chiites, des alévis, des confréries, dissoutes par Kémal et ouvertement menacées par Erdogan dans ses discours de la campagne présidentielle de 2014. En fait, contrairement à l'idée reçue selon laquelle la république turque aurait introduit les principes occidentaux de "la laïcité", laquelle suppose au moins la liberté de conscience et de culte – c'est le point essentiel affirmé aussi bien par le "Bill of Rights" américain du XVIIIe siècle que par la loi de séparation française de 1905 – la constitution turque est obsédée par la question de l'unité nationale.

    Sa prétendue "laïcité" pourrait ainsi faire sienne, horresco referens, la fière devise qui aboutira à la révocation de l'édit de Nantes "une foi, une loi, un roi".

    Il se trouve qu'un épisode récent, autour des tentatives de "repentance" de l'État à propos des massacres de 1937-1938 dans la région appelée alors Dersim, et aujourd'hui Tunceli, dont la particularité est d'être à la fois kurde et alévie, montre que le rapport de forces politique a évolué et évoluera encore. Mis, par le premier ministre Davutoglu, au défi de s'y rendre, le chef du parti nationaliste MHP Devlet Bahceli a voulu crânement y organiser un meeting. Il a dû rebrousser chemin ce 28 novembre.

    Oui, cet antagonisme entre sunnites et chiites, qui remonte à l'an 61 de l'Hégire, 680 de l'ère chrétienne, à la bataille de Kerbala, où les omeyyades l'emportèrent sur les descendants d'Ali, peut sembler à certains plus durable et plus significatif, que les débats internes de la droite que notre gauche française, la plus intelligente du monde pour sûr, persiste à appeler "guerre des chefs" en référence à cette grande création culturelle hexagonale du XXe siècle, "Astérix le Gaulois".

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1) C'est à dire reconnaissant la chaîne des Douze imâms descendants du Prophète, le 12e étant "occulté" depuis le IXe siècle cf. Lammens "L'Islam coyances et institutions" pp.144-145. ⇑

    2) cf. Lammens "L'Islam coyances et institutions" pp. 168 et suivantes. ⇑

  • Sanctions contre la Russie : rien ne se déroule comme prévu

    Vladimir Fédorovski répond au FigaroVox suite à la décision du président russe de suspendre le projet russo-italien de gazoduc South Stream :

    S"Cette décision révèleVladimir Poutine est en train de procéder à un changement géostratégique assez significatif. La rupture de la Russie avec l'Occident aujourd'hui est comparable avec ce qui s'est passé dans un autre sens il y a plus de 300 ans sous Pierre le Grand. A l'époque, le tsar avait fait de la Russie une puissance européenne. Désormais, Vladimir Poutine est en train d'en faire une puissance asiatique. Il se rapproche notamment de Chine, avec laquelle il est en train de nouer une vraie alliance militaire, mais aussi de la Turquie. Le président russe a d'ailleurs annoncé que Gazprom allait augmenter de 3 milliards de m3 ses livraisons à la Turquie «afin de satisfaire ses besoins» et lui consentir un rabais de 6% sur ses prix à compter du 1er janvier prochain. Il a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie.

    Cette rupture géopolitique est aussi le résultat d'un bouleversement politique intérieur. Le but des sanctions économiques américaines était d'influencer l'échiquier politique intérieur. Celles-ci devaient précipiter la chute du rouble et des capitaux et par ricochet la chute de la croissance et l'impopularité de Vladimir Poutine. En réalité, rien ne se déroule comme prévu: la multiplication des sanctions a finalement provoqué la naissance d'une aile nationaliste beaucoup plus radicale que Poutine. Celle-ci exerce une forte pression sur le gouvernement et a entrainé la marginalisation de l'opposition libérale et pro-occidentale. Poutine est donc contraint à une forme de surenchère, ce qui explique le durcissement de son discours. [...]

    Les conséquences économiques sont désastreuses pour l'Europe. Je rentre d'Allemagne où les milieux d'affaires sont affolés. 40 % du gaz allemand venant de la Russie, ces derniers craignent un effet domino: augmentation des tarifs de l'énergie en Allemagne, puis décrochage de la croissance allemande et enfin décrochage de l'Europe toute entière. En réalité, les intérêts vitaux de l'Allemagne sont en jeu et par ricochet les intérêts vitaux de la France. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html