Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

immigration - Page 1210

  • Le héros de l’ombre

    Nous nous souviendrons de lui comme un vrai jeune de France, un de ceux qui ne fuient pas, un de ceux qui résistent.

    C’est ce jeune Français inconnu qui, le premier, est intervenu physiquement contre le terroriste du Thalys Amsterdam-Paris.

    Il a souhaité garder l’anonymat, pour bien des raisons que l’on peut comprendre facilement, et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, n’aurait même pas dû en informer les médias, car il serait sans doute très facile de découvrir son identité.

    Âgé de 28 ans, employé dans une banque des Pays-Bas, il se rendait aux toilettes de la voiture 12, vers 17 h 50, lorsqu’il s’est trouvé face à un individu qui en sortait, portant une kalachnikov en bandoulière.

    Il a tenté de le maîtriser avant qu’il ne s’en serve pour tirer.

    Lire la suite 

  • Et pendant ce temps à Mantes-la-Ville, la justice préfère une mosquée à un poste de police…

     

    Triste épilogue pour le combat qu’a mené le maire de Mantes-la-Ville, Cyril Nauth, contre l’implantation d’une mosquée sur sa commune. La justice a annulé son projet de transformer le local pressenti en commissariat municipal.

    En plus de l’action du maire FN de la commune, les militants du bloc Identitaire se sont mobilisés à plusieurs reprises contre ce projet. On se souvient de l’action sous le slogan de « Pas de mosquée chez moi ! » exprimant la volonté de la majorité de la population ou d’un tractage dénonçant l’action du maire de la commune voisine de Buchelay – et président de la Communauté d’Agglomérations de Mantes Yvelines — en faveur de ce projet.

    Alors que les voix s’élèvent toujours plus nombreuses contre les dangers de l’islamisation – dont nous avons encore eu ce week-end une manifestation violente—, il est scandaleux que celle-ci se poursuive au forceps, contre la volonté des représentants élus et de la population qu’ils représentent.

    http://fr.novopress.info/

  • Il n'y aura pas toujours des héros

    Un article lu sur le blog de Mathieu Bock-Côté, sociologue, repris sur le site deCauseur, sur la tentative d'attentat dans le train reliant Amsterdam à Paris. Extraits :

    "[...]Comme d’habitude, on nous sort la même excuse: c’était un paumé, un exclu, un taré. Son avocate en a rajouté: c’était un clochard, un pauvre hère qui aurait trouvé un sac plein d’armesdans une gare et qui aurait eu soudainement l’idée de rançonner les passagers. C’est à tout le moins la ligne de défense suivie par son avocate. Un peu plus et elle en fera une victime. Les autorités belges ne se sont pas laissé bluffer par une telle rhétorique: c’est de terrorisme dont il est question. Le pouvoir socialiste, en France, s’est montré plus timoré. On ne feindra pas la surprise.

    On ne semble pas comprendre, dans la société occidentale contemporaine, que la force d’une idéologie radicale comme l’islamisme vient justement de sa capacité à exciter et fanatiser les éléments antisociaux à son avantage, ceux qui cherchent souvent une raison de verser dans la violence. L’islamisme radical, pour emprunter les mots de Jean Baechler, excite la «canaille» et transfigure son nihilisme au service d’une cause. La révolution islamiste n’avance pas en misant sur les classes moyennes bedonnantes. Il suffirait de lire les grands stratèges révolutionnaires pour constater qu’ils en étaient les premiers conscients.

    C’est l’intervention providentielle de trois marines américains qui a permis d’éviter la catastrophe. Ils n’étaient évidemment pas en service, mais manifestement, leur entrainement n’était pas loin. En eux, le ressort civique était bien tendu. Ils ont risqué leur vie pour sauver la vie des autres.[...]

    Une chose est néanmoins certaine : il n’y aura pas toujours des héros.Je devine qu’il faut s’y faire : demain, après-demain ou l’an prochain, un terroriste islamiste entrera dans un wagon de train, ou dans un supermarché, puis il tirera sur tout ce qui bouge. À moins que les services de sécurité ne l’attrapent à temps et s’ajustent pleinement à la menace djihadiste. Et encore là, on sait bien que certains traverseront les mailles du filet sécuritaire, qui par-dessus tout, gâchera surtout la vie de ceux qu’il doit protéger.

    Thibault de Montbrial, dans son livre très convaincant Le sursaut ou le chaos (Plon, 2015), a dit les choses clairement: la France est en guerre. On dira la même chose de toutes les sociétés occidentales. On n’en tirera aucun slogan. Mais on comprend assurément que nous avons changé d’époque et que le sursaut espéré prendra d’abord le visage d’une grande lucidité. Il faudra savoir nommer l’ennemi. Il faudra aussi savoir réveiller les vertus nécessaires aux temps difficiles. Naturellement, personne ne sait vraiment comment s’y prendre. On ne fait pas la guerre paisiblement."

    Marie Bethanie

  • Immigrants : Après la Macédoine, l'Autriche, la Bulgarie et la Hongrie mobilisent leur armée

    Mais tout va bien en Europe : 

    "La Hongrie a entamé la construction d'une barrière le long de ses 175 km de frontière avec la Serbie afin de contenir l'afflux de migrants, principalement des réfugiés originaires de Syrie, qui tentent de rejoindre l'espace Schengen.

    L'afflux de migrants arrivant par l'Europe de l'est et les Balkans s'est intensifié ces dernières semaines. Hier, la Bulgarie annonçait l'envoi de blindés et de militaires le long de sa frontières avec la Macédoine. L'Autriche s'est aussi résolu à mobiliser des militaires afin de soutenir l'action de l'Etat autrichien dans les camps de réfugiés et les centres d'accueil. Lundi, près de 2.000 migrants sont entrés dans l'Union européenne par la frontière serbo-hongroise. Un record pour une seule journée".

    Lahire

  • Maurice Allais et le coût de l'immigration

    Peu de domaines ont fait l’objet d’autant de désinformation que l’immigration. Maurice Allais, seul prix Nobel d’économie français, a remis les pendules à l’heure dans un ouvrage paru en 2002, Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe. Voici des extraits (pages 52 et 53) de cet ouvrage sans concession. Trois points méritent particulièrement de retenir l’attention :
    -l’extension des allocations familiales aux étrangers est dénuée de sens commun ;
    -il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix ;
    -l’immigration a un coût élevé en termes d’infrastructures d’accueil.

    Polémia
    « Il faut mettre fin à l’inconscience totale qui a caractérisé jusqu’ici la politique d’immigration de la France.
    L’extension des allocations familiales aux étrangers est dénuée de sens commun
    Ainsi les allocations familiales ont été créées à l’origine avec un seul objectif : enrayer autant que possible l’insuffisance de la natalité française. Etendre dès lors ce droit aux travailleurs étrangers et à leurs familles, en général prolifiques, est dénué de tout sens commun. On ne saurait mieux faire pour attirer artificiellement les étrangers en France.
    Dans un pays où la polygamie est illégale, le cas des familles d’immigrés ayant plusieurs femmes et dix à vingt enfants à charge bénéficiant de tous les avantages sociaux, en particulier des avantages de logement, est purement et simplement inadmissible, alors que l’équilibre financier de la Sécurité Sociale est dangereusement compromis. L’absurdité atteint ici un niveau insupportable.
    Il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix.
    Il est faux de soutenir que les Français ne veulent plus exécuter de travaux pénibles. Ce qui est vrai, c’est qu’ils ne veulent plus les faire aux salaires réels qui sont pratiqués. L’immigration massive de main-d’œuvre étrangère n’a fait que déprimer les salaires français correspondant aux travaux les plus pénibles et qu’elle n’a fait que rendre plus difficile la solution des problèmes sociaux.
    Les raisonnements économiques sur l’immigration sont ici généralement tout à fait superficiels. C’est un fait que dans les différents pays, le capital national reproductible est de l’ordre de quatre fois le revenu national. Il en résulte que lorsqu’un travailleur immigré supplémentaire arrive, il faudra finalement pour réaliser les infrastructures nécessaires (logements, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures de toutes sortes, installations industrielles, etc.…) une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur. Si ce travailleur arrive avec une femme et trois enfants, l’épargne supplémentaire nécessaire représentera suivant les cas, dix à vingt fois le salaire annuel de ce travailleur, ce qui manifestement représente pour l’économie une charge très difficile à supporter. »
    L’immigration a un coût élevé en termes d’infrastructures d’accueil
     « C’est là une circonstance tout à fait négligée et qui explique les difficultés rencontrées par un pays comme la France dont les infrastructures sont tout à fait insuffisantes au regard de l’immigration massive et tout à fait déraisonnable qu’elle a admise et même favorisée depuis les années soixante, et qu’elle continue à admettre aujourd’hui. En fait ce sont les Français qui supportent presque totalement la charge directe et indirecte de cette insuffisance des infrastructures.
    Autant une immigration modérée peut être considérée comme avantageuse et souhaitable, autant l’immigration démesurée et déraisonnable qui s’est constatée en France constitue par ses conséquences de toutes sortes un insupportable fardeau. Une immigration excessive sape les fondements mêmes de la cohésion du corps social, condition majeure d’un fonctionnement efficace et équitable des l’économie de marchés. »
    Maurice Allais
    Extraits de :
    Nouveaux Combats pour l’Europe, 1995-2002 : Un aveuglement suicidaire. Pour une autre Europe,(pages 52 et 53), éditions Clément Juglar, septembre 2002, 502 p.. 
    (relevés le 24/12/2009)
    Correspondance Polémia, 31/12/2009
    Les intertitres sont de la rédaction
    Polémia a souvent fait référence aux travaux de Maurice Allais. Il sera loisible au lecteur de rechercher les articles par le moteur de recherche en affichant : Maurice Allais.
    Voir principalement :
    http://www.polemia.com/article.php?id=2616
    http://www.polemia.com/article.php?id=1855
    http://www.polemia.com/article.php?id=1650
    http://www.polemia.com/article.php?id=642

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2618

  • Des réfugiés exclusivement chrétiens pour la Slovaquie

    Lu ici :

    "Oui à l'accueil (modeste) de réfugiés chrétiens, mais non aux musulmans : c'est en substance le message envoyé par les autorités slovaques, mercredi, alors que l'Europe fait face à un afflux croissant de migrants originaires d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Afghanistan (...)

    Face à cette crise de grande ampleur, la Commission européenne fait pression depuis plusieurs mois sur les pays d'Europe centrale et orientale afin qu'ils participent davantage à l'effort humanitaire. Sans grand succès. La Slovaquie a néanmoins accepté de recevoir 200 syriens (...). Mais à une seule condition : qu'ils soient chrétiens et non musulmans, a pris soin de préciser le gouvernement slovaque. Au risque de provoquer une levée de boucliers en Europe.

    Se défendant d'accusations de racisme et de discriminations, le porte-parole du ministre de l'Intérieur, Ivan Metik a vite réagi au micro de la BBC : « Nous voulons vraiment aider l'Europe face à cette vague migratoire, mais non sommes seulement un pays de transit et les migrants ne veulent pas rester en Slovaquie. » Et d'ajouter : « Nous pourrions prendre 800 musulmans, mais nous n'avons pas de mosquées en Slovaquie. Comment les musulmans pourraient-ils se sentir intégrés s'ils ne se sentent pas bien ici ?               

    Cette décision fait écho aux propos du Premier ministre slovaque, le social-démocrate Robert Fico, qui avait déclaré en janvier : « La Slovaquie est un pays chrétien depuis toujours, nous ne pouvons accepter une arrivée de 300.000 ou 400.000 migrants musulmans qui construiraient des mosquées partout dans le pays et tenteraient de changer la nature, la culture et les valeur de notre Etat. »" 

    Philippe Carhon

  • Les socialistes refusent de lutter contre le djihadisme !

    Des 4 vérités : 

    "La France a, à nouveau, échappé de peu à un attentat meurtrier, qui aurait été perpétré avec des moyens dérisoires, puisqu’il s’agissait « simplement » d’un homme armé tirant à la kalachnikov dans un train. L’issue ayant été heureuse, tous les commentateurs se congratulent, encensent les héros et poussent un soupir de soulagement.

    Mais rien n’est résolu. Au con­traire, les mêmes événements risquent de se reproduire à brève échéance – et la chance ne sera pas toujours avec nous. Deux facteurs, au moins, pourraient être traités facilement par un gouvernement désireux de s’opposer au terrorisme, au lieu de flatter démagogiquement diverses clientèles électorales.

    Tout d’abord, arrêtons de con­damner systématiquement les personnes qui s’opposent physiquement aux criminels. La situation est, en effet, paradoxale. Aujourd’hui, on fête les héros qui ont empêché le drame ; mais, si le tireur avait été éborgné dans la bagarre, lesdits héros seraient en garde en vue et menacés de condamnation judiciaire – comme tant de nos compatriotes qui ont refusé de se laisser faire.

    Par ailleurs, rien ne nous impose de garder en liberté des centaines de fanatiques. Une bonne partie de ces personnes, parfaitement identifiées par les services anti-terroristes, pourrait être expulsée (puisque beaucoup des prédicateurs radicaux sont étrangers) et une autre partie pourrait être internée. Car, n’en déplaise à M. Cazeneuve, promouvoir la « guerre sainte » est bel et bien un délit.

    Là aussi, la situation est paradoxale... (suite).

    Lahire

  • Thalys : comment Schengen fragilise les États face à l'«euroterrorisme»

    Selon Alexis Théas, l'émergence d'un nouveau terrorisme est facilitée par l'échec de la libre circulation européenne admise par les traités européens dont l'accord de Schengen.

    Ayoub El Khazzani est l'archétype d'un terroriste d'un genre nouveau, l'euroterroriste. En effet, l'enquête policière a montré le caractère transfrontière et européen du parcours de ce Marocain d'origine. Ayant vécu en Espagne, à Madrid et Algésiras, il a circulé et séjourné, au cours des derniers mois en France, en Allemagne, en Belgique, en Autriche. La cible qu'il a choisie, le Thalys, est hautement emblématique. C'est dans le TGV reliant Paris à Bruxelles, Amsterdam et Francfort, qu'empruntent chaque jours des centaines de fonctionnaires nationaux ou européens pour converger à Bruxelles que le tueur a tenté d'accomplir son massacre. Il est donc le produit non seulement du fanatisme islamiste qui triomphe au Moyen-Orient, mais aussi de l'échec patent de la libre circulation européenne telle qu'elle a été appliquée .

    Ayoub el-Khazzani est le produit non seulement du fanatisme islamiste qui triomphe au Moyen-Orient, mais aussi de l'échec patent de la libre circulation européenne telle qu'elle a été appliquée.

    Au départ, l'accord de Schengen du 25 mars 1985 et sa convention d'application du 20 juin 1990 étaient des solutions pragmatiques, réalistes et intelligentes pour faciliter les mouvements des personnes sur le territoire des Etats volontaires, au nombre de six dont ceux du Bénélux, la France, l'Allemagne, puis l'Italie. Il prévoyaient la possibilité de franchir les frontières sans contrôles entre ces pays, sous réserve de mesures compensatoires pour éviter de mettre en cause la sécurité: le droit de poursuite des polices et le fichier policier commun dit SIS. Ils laissaient surtout la possibilité aux Etats de procéder en toute souveraineté à des contrôles mobiles à l'intérieur des frontières et même, en cas de nécessité, à l'appréciation souveraine des gouvernements, de rétablir les contrôles aux frontières dans les trains ou au passage des frontières terrestres, dans le cadre d'une clause de sauvegarde dite «article 2§2». Ainsi, la France avait décidé à partir de l'été 1995, de rétablir ses contrôles aux frontières avec la Belgique et le Luxembourg, pour lutter contre le trafic de drogue en provenance des Pays-Bas ainsi que contre le risque terroriste à la suite d'une vague d'attentats. Ce dispositif, fondé sur la confiance entre les Etats et le respect de leur souveraineté, fonctionnait correctement.

    Sans être bien évidemment une garantie absolue contre le terrorisme, il aurait pu permettre, dans des circonstances de haute tension comme celles que connaît la France depuis sept mois après les attentats de janvier 2015, de rétablir les contrôles aux frontières, de détecter ainsi les allées et venues d'Ayoub El Khazzani entre les pays européens, et de s'interroger sur son parcours étrange, y compris un passage en Syrie. L'usage, en toute souveraineté de la clause de sauvegarde Schengen, telle qu'elle existait autrefois, n'aurait pas forcément empêché le passage à l'acte du présumé terroriste. Mais il aurait fourni au gouvernement un outil essentiel pour l'éviter et quand des dizaines ou centaines de vies sont en jeu, rien ne doit être négligé. 

    Avec le traité d'Amsterdam du 1er mai 1997, tout a progressivement changé. Les questions d'immigration, d'asile, de frontières, ont échappé pour l'essentiel aux Etats pour devenir des compétences communautaires, européennes, dévolues à la Commission, au Conseil des ministres et au Parlement européen, sous le contrôle de la Cour de justice.

    Car, avec le traité d'Amsterdam du 1er mai 1997, tout a progressivement changé. Les questions d'immigration, d'asile, de frontières, ont échappé pour l'essentiel aux Etats pour devenir des compétences communautaires, européennes, dévolues à la Commission, au Conseil des ministres et au Parlement européen, sous le contrôle de la Cour de justice. La logique initiale de Schengen, fondé sur le respect de la souveraineté des Etats a disparu. Un réglement communautaire du 15 mars 2006 «établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes», applicable à l'ensemble de l'Union (sauf le Royaume-Uni et l'Irlande) a chamboulé le système. Son article 23 n'autorise le rétablissement des contrôles aux frontières que pour une période de 30 jours renouvelables jusqu'à six mois, sous le contrôle de la Commission et de la Cour de justice qui s'assurent que le motif «d'ordre public» est respecté et peuvent sanctionner les Etats en cas d'infraction.

    Dans ces conditions de bureaucratisation et judiciarisation extrêmes, les gouvernements répugnent à prendre leurs responsabilités face à la menace terroriste. En tout cas, en janvier dernier, la France n'a pas utilisé cette possibilité contrairement à 1995. En outre, une jurisprudence rigoureuse de la Cour de justice a sanctionné les Etats comme la France qui procédaient à des contrôles à l'intérieur des frontières (arrêts du 22 juin 2010 Aziz Melki et Sélim Abdeli ) en limitant fortement cette pratique. Quant aux mesures de coopération policière européennes (notamment le SIS), elles viennent de montrer leur inefficacité et leur caractère inadapté à la menace.

    Cette évolution n'est pas la cause de la menace terroriste, mais elle a sans aucun doute fragilisé les Etats face à cette menace. Elle a des raisons profondes idéologiques: sans frontiérisme, rejet de l'autorité et des Nations. Certes, elle émane avant tout de l'eurocratie bruxelloise dans une logique de pouvoir, mais par aveuglement et par lâcheté, tout au long des années 2000, elle a été acceptée, sinon encouragée par l'ensemble des classes dirigeantes européennes. Face au défi mortel du terrorisme, cet abandon généralisé des milieux politiques européens a ouvert un boulevard aux extrêmes droites qui s'en sont emparé. Les dirigeants européens auront-ils la lucidité de reconnaître leurs erreurs, leurs démissions successives face à la bureaucratie bruxelloise et d'en tirer les conséquences en remettant en cause cette construction mortifère, avant qu'une catastrophe de grande ampleur ne se produise? Il est permis hélas, d'en douter... Or, il ne se trouvera pas toujours trois Américains dans le Thalys pour sauver des dizaines ou des centaines d'Européens.

    Alexis Théas

    notes : Alexis Théas est juriste et universitaire.

    source : Le Figaro ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuupVEVVZZoTgfEqBI.shtml