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Michel Festivi
Il est toujours particulièrement valorisant, dans le cadre du combat des idées, de trouver chez ceux qui peuvent apparaître à des années lumières des convictions du camp dit « patriotique » ou « national » pour faire très court, des arguments forts qui vont dans notre sens et qui donnent de l’eau à notre moulin.
Je ne rapporterai donc pas, cette fois, les propos solides d’un intellectuel de droite, voire « d’extrême droite », ou d’un chroniqueur régulier d’un périodique de notre famille de pensée, mais celle d’un historien de la Shoah, d’un intellectuel d’origine juive qui avait subi par le passé la vindicte des bien- pensants de l’islamo-gauchisme, pour avoir affirmé que les banlieues promouvaient l’antisémitisme.
Un journaliste raconte les comparutions judiciaires immédiates des voyous interpellés ces dernières nuits :
Dans le box vitré, une dizaine de jeunes garçons, conduits les uns après les autres, menottés, par les policiers. Ils ont passé la nuit dans les cellules au sous-sol du bâtiment. Ils doivent répondre de «dégradations de biens publics» ou de «participation à un groupement en vue de préparer des actions violentes». Ils sont accusés, pêle-mêle, d’avoir renversé des voitures, fracassé des vitrines de magasins, tiré des mortiers de feux d’artifice sur les forces de l’ordre.
Après des nuits de chaos, de pillages et d’incendies, la grande majorité de la gauche (partis, syndicats, personnalités) fait la sourde oreille et refuse de condamner les débordements. Pourtant, longtemps la tradition socialiste a tenu une ligne très dure sur le lumpenprolétariat.
Présentes en nombre à la marche blanche pour Nahel, beaucoup de personnalités politiques de gauche ont affiché leur soutien à la victime. Dès le lendemain des premières dégradations, le député France insoumise David Guiraud refusait d’en « appeler au calme ». Son chef, Jean-Luc Mélenchon, lui emboîtait le pas en ajoutant : « Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. »
Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a déclaré ce matin lors d'une interview sur RTL que 243 écoles et établissements scolaires ont été dégradés lors des récentes émeutes. Parmi ces bâtiments, environ 60 ont subi des dégâts importants, tels que des débuts d'incendie, tandis qu'une dizaine ont été totalement ou partiellement détruits. Cette situation compromet l'accueil des élèves pour la semaine à venir.
Jarente de Senac
A l’initiative de l’homme politique et chroniqueur Jean Messiha, a été lancé un compte sur la plateforme Godfundme afin de venir en aide a la famille du policier qui a tiré et tué le jeune Nahel, 17 ans, fils d’immigrés, dans des circonstances qui ne sont pas encore totalement établies. En attendant, le policier a été mis en examen. En a peine trois jours, la cagnotte constituée pour venir en aide à sa famille a déjà recueilli plus de 1,3 million d’euros de la part de plusieurs milliers de donateurs quand celle lancée pour la famille de Nahel, Laetchi, atteint péniblement les 180 000 €.
La mort du jeune Nahel lors d’un contrôle de police a embrasé les banlieues, comme le vent ranime les braises qui couvent sous la cendre.
L’enquête dira les circonstances de ce drame qui met en scène un policier aux bons états de service et un tout jeune homme qui avait déjà fait l’objet de mesures éducatives pour refus d’obtempérer.
Un drame symbolique des « quartiers » et de leurs dérives. Des jeunes gens, parfois très jeunes, en déshérence qui tombent dans une spirale délictueuse, des familles dépassées, une police qui agit dans des conditions dans lesquelles la perte de sang-froid est un risque permanent. Ce qui ne justifie pas le tir mortel mais qui montre les difficultés d’une police à qui il est demandé de pallier les conséquences de l’incurie politique.