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immigration - Page 665

  • Identité ; le flux et le stock

    L'identité est à la fois un stock et un flux, une accumulation mais animée, un dynamisme, mais organisé. L'arbre est contenu dans le plant, l'adulte dans l'enfant, le Christ de Jérusalem dans celui de Nazareth.

    L'identité, c'est comme la frontière : c'est une question de stock et de flux. Si on veut ne considérer que le stock, la frontière est une clôture infranchissable et l'identité un entrepôt d'archives soigneusement étiquetées. On voit ce que la chose peut avoir de figé chacun ne se sent pas une âme d'archiviste reclus. Si on veut ne considérer que le flux, la frontière est une zone d'échanges, qui permet de réguler ce qui entre comme ce qui sort, et l'identité un traducteur simultané, qui permet de s'approprier tout ce qui survient.

    Identitarisme du stock...

    L'identitarisme, tel que le dénonce Erwan Le Morhedec, est une vision archiviste de l'identité, qui ne veut considérer que le stock, avec un amour disproportionné de sa constitution qui a deux conséquences surestimer le prix de tout ce qui le compose, refuser qu'un quelconque élément n'en soit distrait. Si le stock France comporte une population qui n'a pas fondamentalement varié depuis le néolithique, les églises romanes, l'amour du saucisson, gesta Dei per Francos le buis des Rameaux, l'imparfait du subjonctif et le lièvre à la royale, alors l'identitaire considère que toute atteinte à ces éléments du stock est une attaque contre la France. Sa défense du stock le mène donc à inscrire la gastronomie française au patrimoine de l'humanité, à créer des associations de sauvegarde architecturale, à manger de la tête de veau le 21 janvier, à refuser l'immigration - et à subvertir l'Église catholique pour qu'elle participe à cette défense. Telle est du moins la thèse d'Erwan Le Morhedec, qui dénonce cet usage réducteur et culturel de l'Église catholique, réduite à servir le stock France au détriment de son propre mouvement. L'identitariste fétichise la France et instrumentalise l'Église.

    ... et identitarisme du flux

    Et que pensent de la France les tenants du flux ? Le stock n'a pas de valeur en tant que tel, la réunion de ses éléments n'est que contingente, aucun dessein n'y préside, seul l'heureux accident a accumulé ici une somme qui n'a d'autre sens que sa transformation continue. Il n'existe pas de France éternelle qui comprendrait forcément Philippe le Bel, la blanquette et saint Vincent de Paul, il n'existe qu'un flux qui permet à ce qu'on appelle "la France" d'accueillir avant-hier les Francs, hier les artistes italiens appelés par les Rois, tout à l'heure la paella et le couscous, demain le rock érythréen. Défendre cette France n'a littéralement pas de sens, on ne peut en défendre et en encourager que son mouvement d'assimilation - qui signifie moins qu'elle transforme ce qui arrive qu'elle n'en est transformée.

    Les tenants du flux ont d'ailleurs la même vision de l'identité de l'Église loin d'être un stock, elle n'est qu'une révélation permanente, ses nouvelles formes sont aussi légitimes que les anciennes, et même plus puisqu'elles sont actuelles. Qu'il s'agisse de pastorale, de liturgie ou de doctrine, ce qui est proposé maintenant prévaut sur ce qui était proposé avant. Erwan Le Morhedec oppose donc, logiquement, un « je suis catholique » à un « ce que je crois comme catholique » une identité qui serait forcément un figement - donc un dessèchement à une adhésion qui serait forcément en mouvement - donc vivifiante.

    C'est que les tenants du flux développent en fait eux aussi un identitarisme avec deux conséquences considérer tout élément historique comme une tentation de fixisme - et donc, par prudence, ne pas défendre ces éléments la nation et le nationalisme deviennent peccamineux ne priser dam le cous des choses que ce qui est radicalement différent, seul susceptible d'alimenter le renouvellement permanent du flux. Reprenons l'exemple musical si le rock érythréen est perçu comme une mauvaise imitation des arts occidentaux (avec ce racisme inconscient de l'expert jugeant les tentatives ultérieures et étrangères comme de pâles succédanés - genre "le cardinal Sarah a deux métros de retard"), les versions contemporaines de musique traditionnelle, « à base Massenqo (viole monocorde à archet) et krar (lyre à six cordes) » (Inrocks) sont prisées elles sont Autres, donc porteuses de mouvement, de renouvellement. L'identitariste de flux sélectionne, dans une course inverse mais tout aussi désespérée que celle de l'identitariste de stock, ce qui contribue à maintenir un mouvement que l'universalisme qu'il vise détruira irrémédiablement le Même, conclusion logique de l'inclusion de l'Autre, est immobile.

    Erwan Le Morhedec, peut-être conscient de l'impasse, choisit donc de privilégier, dans sa conclusion, « l'identité du serviteur » une Église au service de l'Autre, réduisant le Christ et son Église à une modalité d'action aux dépens de la finalité, sélectionnant dans le cours de l'Église ce qui nourrit sa vision de son dynamisme, position pastorale minimale, juste avant le retrait et l'enfouissement dont tout le monde a pu vérifier l'échec. L'identitarisme dénoncé est donc l'exact pendant de l'identitarisme assumé le choix, orienté par d'autres logiques que celle de la révélation, de la conformité à l'époque, gage de mouvement sans effort.
    Hubert Champrun monde&vie 2 février 2017

  • Macron : de l’immigration à la question sociale – Journal du jeudi 24 octobre 2019

     

    Macron : de l’immigration à la question sociale

    En tournée dans l’Océan Indien, le président de la république a quitté Mayotte pour La Réunion… l’occasion de changer son fusil d’épaule en matière de communication. Après une séquence immigration Emmanuel Macron s’entiche de la question sociale sur une île particulièrement sinistrée.

    Franco : l’épuration historique

    Franco exhumé 44 ans après sa mort… une partie de l’Espagne règle ainsi ses comptes avec son passé. Une manoeuvre politique qui ne devrait cependant pas avoir de grandes conséquences électorales.

    Portugal : des pompiers privés face aux feu de forêts

    Les incendies se multiplient depuis plusieurs années en terre lusitanienne… un désastre écologique dans lequel les industriels du papier sont souvent pointés du doigts. Face aux accusations l’industrie papetière s’est achetée ses propres pompiers privés.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-de-limmigration-a-la-question-sociale-journal-du-jeudi-24-octobre-2019

  • Des musulmans donnent une leçon à Macron sur le port du voile !

    Quand Macron, lors de son déplacement à Mayotte, le 22 octobre, esquive la question du port du voile, estimant que « la priorité du moment, c’est de lutter contre la radicalisation et de renforcer notre politique de lutte contre ce qu’on appelle le communautarisme », il fait mine de ne pas comprendre que le voile est, précisément, en France métropolitaine, le signe d’un communautarisme et d’une radicalisation qui s’étendent.
    Rares étaient, jusqu’à présent, les musulmans qui condamnaient le voile.
    Mais voici que, pour répondre à la tribune intitulée « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? », publiée dans Le Monde, 101 personnalités françaises « de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes » dénoncent, dans l’hebdomadaire Marianne, le port du voile, qu’elles qualifient de « sexiste » et d’« obscurantiste ».
    Leurs propos résonnent comme une leçon à notre Président. Citons-en les extraits les plus significatifs.
    « Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l’influence des prédicateurs extrémistes est très forte […]. Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public […]. LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l’intelligence de la foi, qui refusent d’allier la foi avec l’exercice de la Raison critique. »
    Bien sûr, les auteurs de ce manifeste sont des personnes libérées de l’emprise islamique.
    On aimerait qu’elles fussent encore plus nombreuses pour éclairer les consciences.
    On entend trop de commentateurs justifier, au nom de la liberté d’opinion et du droit à la différence, l’expression de pratiques communautaires.
    Ce matin encore, à « L’Heure des pros », sur CNews, un intervenant disait préférer, au témoignage d’une signataire, celui d’une femme voilée qui, la veille, assumait le port de son voile, déclarant : « C’est le fruit d’un cheminement personnel, c’est une démarche religieuse, c’est un respect pour Dieu, donc j’en profite pour dire que ce n’est pas un signe de soumission. »
    C’est peut-être vrai dans des cas exceptionnels, bien qu’on puisse se demander si cette rhétorique n’est pas une façon de faire accepter le voile.
    Qu’on le veuille ou non, quelles qu’en soient les raisons historiques, le port du voile est, de nos jours, le signe qu’on veut se mettre à part et qu’on revendique l’islamisation d’une partie de la société. Même dans des quartiers qui ne sont pas réputés sensibles, des femmes qui ne portaient pas, autrefois, le voile le portent aujourd’hui.
    On pourrait écouter, pour mieux comprendre ce que signifie le voile, la conférence prononcée, le 17 août 2015, par Souâd Ayada, inspectrice générale de philosophie, spécialiste de spiritualité et philosophie islamique, intitulée « Les divisions de l’islam : sur la question du voile et du jihâd ».
    On peut se réjouir que des esprits lucides, y compris de confession musulmane, donnent tort à Macron, qui n’a pas le courage de prendre position sur la question du voile.
    Ils sont plus soucieux de l’unité de la France que notre Président mondialiste !

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/des-musulmans-donnent-une-lecon-a-macron-sur-le-port-du-voile/

  • L'immigration coûte 25 milliards par an : Nicolas Dupont-Aignan réagit

  • Profs en détresse : le facteur extra-européen ?

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    Par Sunrise ♦ Régulièrement, on assiste aux complaintes des membres du corps enseignant sur une dégradation de leurs conditions de travail. Manque de respect, insultes, agressions… Dans certaines zones, la vie des professeurs est effectivement un enfer. Pour ces profs, le manque de moyen est l’unique cause de cette situation. Mais Sunrise démontre dans son dernier podcast que ce n’est pas la seule explication.

    Lien direct : https://soundcloud.com/sunrise-europe/profs-detresse-facteur-extra-europeen

    https://www.polemia.com/profs-detresse-facteur-extra-europeen/

  • L’Union des Démocrates Musulmans Français (UMDF), un « danger » pour la laïcité pour les services de Renseignement français

    Pour les services de renseignement, les liens entre l’Union des Démocrates Musulmans Français et les Frères Musulmans ne font aucun doute. Selon France 3 Régions, une source évoque des « faits objectifs établissant une proximité ». Selon un policier, L’UDMF applique, les méthodes des Frères Musulmans : se faire passer pour des démocrates et arriver au pouvoir légalement, comme en Egypte en 2011. L’analyse va plus loin, le but inavoué de l’UDMF serait identique aux objectifs des Frères Musulmans. A savoir, la volonté d’instaurer un califat et la charia, en France cette fois, tout en se dissimulant derrière des apparences démocratiques et républicaines.

    Un danger pour la laïcité

    Comme Frères Musulmans, l’UDMF est qualifiée de « danger » par les services de renseignements. Pas en terme de « risque terroriste », les Frères Musulmans ne prônent pas l’action violente. Mais ils sont assimilés à un « faux nez » des islamistes qui chercheraient à influencer la société avec un seul objectif : venir à bout de la laïcité.

    Cette analyse a été confirmée par un spécialiste de l’Islamisme, le journaliste Mahomed Sifaoui. Pour lui, « La proximité entre l’UDMF et les Frères Musulmans est évidente. Il s’agit d’une proximité idéologique qui se traduit par des marqueurs communs notamment la promotion du voile, l’antisionisme et une critique de la laïcité »France 3 Régions

    https://www.tvlibertes.com/actus/lunion-des-democrates-musulmans-francais-umdf-un-danger-pour-la-laicite-pour-les-services-de-renseignement-francais

  • Le point d’Alexandre Del Valle sur la problématique migratoire

    Le point d’Alexandre Del Valle sur la problématique migratoire (4:54)

  • Sondage : 68% des jeunes Allemands estiment qu’on ne peut pas parler librement des problèmes d’immigration

    Allemagne – Des enquêtes d’opinion montrent que les Allemands n’osent pas parler ouvertement !

    Les Allemands veulent être tolérants et cosmopolites. Mais quand il s’agit de liberté d’opinion, le plaisir s’arrête rapidement !

    On ne peut pas exprimer librement son opinion sur certains sujets ou seulement avec prudence, ont déclaré 78% des Allemands dans une enquête d’Allensbach (FAZ).

    De plus, dans la dernière étude de Shell sur la jeunesse, 68 % des jeunes (12-25 ans) se plaignent qu’on ne peut pas discuter ouvertement, par exemple, des problèmes d’immigration.

    (…) « Cela montre que de nombreuses personnes estiment que l’éventail des opinions autorisées est limité », a déclaré M. Lindner, politicien du FDP.

    (…) Le politologue Werner Patzelt (66 ans, CDU) déclare : « Bien sûr, vous pouvez exprimer librement votre opinion en Allemagne. Mais il faut tenir compte des coûts, qui peuvent être très élevés. Beaucoup préfèrent donc le silence à la parole. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui veulent faire taire des positions politiques indésirables. »

    BILD

    http://www.fdesouche.com/1283021-allemagne-68-des-jeunes-allemands-estiment-quon-ne-peut-pas-parler-librement-des-problemes-dimmigration-sondage

  • Mayotte, préfiguration de l’enfer migratoire ?

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    La phrase convenue pour désigner Mayotte, l’île où se rend aujourd’hui notre Président, est invariablement « petit bout de France posé au milieu de l’océan Indien ».

    C’est faux. Mayotte n’est absolument pas au milieu de l’océan Indien. Elle est un point de l’archipel des Comores, au nord-ouest de la grande île de Madagascar, à l’entrée du canal du Mozambique, ce qui la fait évidemment plus proche de l’Afrique que de la base américaine de Diego Garcia, par exemple – très bien centrée”, celle-là –, ou de la Réunion qui, elle, se trouve 1.000 kilomètres, environ, à l’est de Madagascar.

    C’est important, la géographie, surtout lorsqu’on veut parler d’immigration.

    Emmanuel Macron entame, ce jour, sa reconquête du pays profond par une balade dans nos terres de l’océan Indien. Première halte à Mayotte, exception à la française s’il en est puisque, dans ce nouveau département (il est devenu le 101e en 2011) qui compte 256.000 habitants officiels, 48 % sont des étrangers, dont 95 % de Comoriens. Là-dessus, la moitié sont sans papiers.

    C’est là, donc, que le président de la République va « entamer l’acte II du quinquennat », dit la presse officielle. Ce déplacement est le cinquième dans nos territoires d’outre-mer et devrait se dérouler autour de trois thèmes : « le régalien, l’environnement et la lutte contre les inégalités ».

    Des mots qui posent, certes, le problème en termes élégants mais paraissent totalement déconnectés du réel quand on sait que ces dizaines de milliers d’ vivent dans « le plus grand bidonville de France », celui de Kaweni. Des baraquements surgis du déboisement sauvage, des tonnes d’immondices, sans eau, sans électricité… Et pourtant, confie un habitant à l’envoyé du Figaro« personne ne vous dira qu’il veut retourner aux Comores ».

    Emmanuel Macron doit recevoir le Collectif des citoyens de Mayotte dont la présidente appelle au secours : « Aucun territoire ne subit cette . Il n’y a pas, à Mayotte, les ressources naturelles capables d’accueillir toutes ces personnes. Et 84 % de la population est en situation de pauvreté », dit-elle, et de pointer « la saturation des écoles – et leurs salles de classe tournantes, occupées par certains élèves le matin, par d’autres l’après-midi ; la surabondance de déchets ; l’insécurité ».

    À noter que, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, 42 % des habitants de 16 à 64 ans (ayant été scolarisés en France) sont illettrés, ce qui ne facilite évidemment pas le décollage économique de l’île…

    Tout cela porter un nom : l’enfer.

    Pour lutter contre a été mis en place le plan Shikandra, dont la philosophie est « humanité-fermeté », et qui a suscité 22.000 reconduites à la frontière depuis janvier dernier. Une réponse au mouvement de protestation qui, au printemps 2018, a secoué l’île, révélant les ravages causés par cette immigration folle et l’insécurité qu’elle provoque à tous les niveaux. Car dans les records battus par Mayotte figurent les « mineurs isolés étrangers », dont plusieurs milliers ont été recensés sur une île dont plus de la moitié de la population officielle a moins de 18 ans. Parmi eux, nombre d’enfants arrivés sur les fameux « kwassa-kwassa » et abandonnés par leurs parents à la famille ou des amis déjà sur place. Mais ils viennent aussi du continent africain, notamment de la région des Grands Lacs, ou de la proche Madagascar. La géographie…

    L’association chargée des dossiers note ainsi « qu’un nombre significatif de mineurs non accompagnés arrivent sur le territoire pour effectuer un regroupement familial. Ces jeunes passent par Mayotte pour rejoindre leurs parents qui, après avoir été eux-mêmes en demande d’asile dans l’archipel, y sont devenus réfugiés et vivent aujourd’hui en métropole. » Ils sont majoritairement congolais et rwandais.

    Bref, une situation dantesque sur ce territoire où la croissance démographique est déjà explosive, avec une moyenne de cinq enfants par femme.

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/mayotte-prefiguration-de-lenfer-migratoire/

  • L’islam est-il compatible avec la démocratie ?

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    J’ai posé en titre de cet article une question dont je connais la réponse.

    Non, bien sûr, l’islam n’est pas compatible avec la démocratie. Toute personne qui connaît un tant soit peu l’islam le sait.

    Le Coran, censé être la parole de Dieu dictée en arabe, le dit : Allah énonce des lois que les musulmans doivent respecter à la lettre, il gouverne le ciel et la terre, et aucun être humain électoralement désigné par d’autres êtres humains ne peut prétendre gouverner un peuple quel qu’il soit.

    Les êtres humains ne peuvent se donner à eux-mêmes des lois.

    Le Coran n’admet aucun écart, et dit que tout musulman doit non seulement respecter à la lettre les lois énoncées par Allah, mais doit obéir à l’intégralité de celles-ci.

    Cela signifie qu’un musulman qui ne le fait pas n’est pas un bon musulman et que ce qu’on appelle en Occident les « musulmans modérés » ne sont pas de bons musulmans.

    (J’explique tout cela en détail dans mon livre « L’ombre du djihad ».)

    Quiconque regarde la planète constate aisément que l’incompatibilité entre islam et démocratie se vérifie dans les faits.

    Sur cinquante-sept pays musulmans sur la terre, ceux qui sont censés connaître des éléments de démocratie se comptent sur les doigts d’une seule main.

    Et je parle d’éléments de démocratie, pas de démocratie à proprement parler – ce qui signifie que des élections peuvent y avoir lieu, mais qu’elles conduisent toujours assez vite à la victoire du candidat le plus islamiquement correct.

    L’exception a été la Turquie, tant que les règles fixées par Mustafa Kemal, qui détestait l’islam et n’hésitait pas à le dire, ont été en vigueur et tant que l’armée laissée par lui veillait.

    Mais, dès qu’un islamiste a pu éroder ces règles et transformer l’armée, l’exception a cessé d’en être une, et l’islamiste Erdogan a fait de la Turquie une tyrannie islamique.

    Les naïfs ont imaginé que la Tunisie serait une autre exception et ont pris le renversement de Zine Ben Ali (qui avait vis-à-vis de l’islam des réserves proches de celles énoncées par Mustafa Kemal) pour une bonne nouvelle permettant au pays de devenir une démocratie musulmane.

    Ce qui restait de cette illusion vient de tomber, ce qui n’a rien de surprenant pour ceux qui se souviennent qu’Ennahda avait gagné en 2011.

    Depuis, deux présidents se sont succédés qui ont été très conciliants avec Ennahda et ont gouverné ou passé accord avec ce parti islamiste.

    Un troisième président vient d’être élu, Kais Saied, présenté en France comme « ultra-conservateur », expression qui ne veut rien dire et qui est totalement inadéquate pour le décrire, ou comme « robespierriste », expression qui ne veut rien dire non plus et qui est, là encore, totalement inadéquate pour le décrire.

    Kais Saied est islamiste, se déclare en guerre contre l’Occident et contre Israël, et entend mettre fin aux élections législatives.

    Il va faire glisser la Tunisie vers la tyrannie islamique, et il le fera avec l’assentiment de la population tunisienne et même, cela doit être souligné, avec l’assentiment des Tunisiens vivant dans les pays d’Europe, particulièrement en France où ils sont nombreux.

    Ainsi une tyrannie islamique prend forme aux portes de la France et à faible distance des côtes italiennes (cent cinquante kilomètres séparent Tunis de la côte sicilienne), ce qui n’est pas bon signe (l’économie tunisienne se délabre à grande vitesse).

    Plus grave encore, des musulmans vivant en Europe, particulièrement en France, et votant pour un président islamique, montrent que l’incompatibilité de l’islam avec la démocratie est un problème très lourd pour l’Europe, en particulier pour la France (qui est le principal pays musulman d’Europe).

    Le vote des Tunisiens est à regarder en face.

    Le vote des Algériens et des Marocains, si on l’observe, va dans la même direction que le vote des Tunisiens.

    La France ne deviendra pas une tyrannie islamique, mais elle est déjà un pays sous influence islamique.

    Par ailleurs, les données démographiques, la poursuite d’une immigration musulmane (présentement au rythme de 400 000 nouveaux arrivants par an) montrent que l’influence islamique est destinée à s’accroître sur la France, et les propos de Macron et du gouvernement, par-delà les faux-semblants, sont porteurs de marques indéniables de glissement vers la soumission.

    Guy Milliere

    Tribune reprise de les4verites.com

    https://fr.novopress.info/215886/lislam-est-il-compatible-avec-la-democratie/