Actuellement au service du diocèse de Toulon, Julien Langeila embrasse avec fougue ces deux adjectifs, si souvent réputés contradictoires : catholique et identitaire. Il vient de publier chez DMM, un livre sous ce titre★.
Dialogue avec Julien Langeila
Julien Langeila, vous avez trente ans. Le titre de votre premier livre : Catholiques et identitaires, claque comme une bannière. Quel est votre parcours personnel ?
Ce sujet me tient particulièrement à cœur parce que je suis un jeune converti. J'ai reçu le sacrement de confirmation en 2013. Je peux dire en grossissant un peu le trait que je me suis converti au catholicisme grâce à un pasteur protestant parlant provençal et célébrant la messe dans la forme extraordinaire (de fait, ce brave monsieur avait inventé sa propre religion) Même si je savais que l'Église n'était pas qu'une ONG pro-clandestins, et qu'il y avait encore des amoureux du Beau et du Vrai en son sein, son allure extérieure - bourgeoise, économiquement libérale ou « mili-pêchu-mytho » - me rebutait assez. Je ne viens pas de ce milieu : j’étais entré en politique sept ans auparavant, à l'Action française puis aux Identitaires, dans une démarche radicale (traiter les problèmes à la « racine » comme le dit bien l’étymologie latine et esthétique.