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immigration - Page 855

  • De nombreuses expulsions d’immigrés délinquants empêchées par leur pays d’origine

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    La Loi française veut que des mesures d’éloignement soient prises à l’égard d’immigrés illégaux, de clandestins, de déboutés du droit d’asile ou d’étrangers délinquants. Les textes sont complexes et bourrés de chausse-trappes. Les procédures sont longues, bureaucratiques et propres à tous les recours imaginables avec l’aide des associations immigrationnistes et grâce à la complaisance d’une partie des pouvoirs publics.
    Par ailleurs pour éloigner un individu susceptible de l’être, il faut qu’il puisse être accueilli par son pays d’origine. Pour ce faire celui-ci doit le reconnaître comme tel et délivrer un Laisser Passer Consulaire (LPC). Sinon l’« éloigné » restera en France.
    Force est de constater que plusieurs pays sur lesquels la France ne manque pourtant pas de moyens de pression ou de rétorsion, désignés en novlangue administrative comme « peu coopératifs », contribuent d’une manière consciente à l’invasion que nous connaissons et considèrent la France comme le dépotoir de leurs délinquants.

    La problématique des éloignements

    Qu’est-ce qu’une mesure d’éloignement ?

    Un étranger non-européen peut faire l’objet de plusieurs mesures administratives d’éloignement : obligation de quitter la France, expulsion, reconduite vers un autre pays européen … Ces mesures sont prises en cas de séjour irrégulier, menace à l’ordre public, etc.

    L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) est la principale mesure d’éloignement qui concerne les étrangers. La décision est prise par le préfet, notamment en cas refus de délivrance de titre de séjour ou de séjour irrégulier en France. Elle oblige l’étranger à quitter la France par ses propres moyens dans un délai de 30 jours.

    Depuis la fin des années 1970, l’effectivité des mesures d’éloignements est affichée par les pouvoirs publics comme un objectif prioritaire. Malheureusement force est de reconnaître que ce dispositif représente aujourd’hui une des faillites de l’administration française. C’est ainsi qu’environ 90% des mesures d’éloignement décidées à la suite de refus de droit d’asile ne sont pas exécutées et ce malgré les demandes de coopération formulées auprès des pays d’origine des « éloignés ».

    Le sésame indispensable : les demandes de laissez-passer consulaires (LPC)

    Les « éloignés » et autres expulsés manifestant la plus grande réticence à quitter la France, notamment en ne présentant pas leur passeport aux autorités préfectorales françaises, celles-ci sont contraintes de se tourner vers leur pays d’origine et de demander à leur consulat en France de coopérer. Soit le consulat accepte de rencontrer l’étranger qui y est conduit sous escorte policière pour un entretien visant à « reconnaître » celui-ci comme son ressortissant soit il refuse purement et simplement d’apporter son concours et ne délivre aucun LPC. Ce cas est malheureusement trop fréquent et plusieurs pays sont considérés comme « peu coopératifs ».
    Un constat de faillite

    Des chiffres consternants

    En 2017, selon les statistiques de la Direction Générale des Étrangers en France (DGEF), il a été délivré 1 097 019 visas en forte augmentation pour le Maroc, mais aussi, il faut le noter, pour le Pakistan, l’Inde et le Bangladesh. Les mesures d’éloignement prononcées se sont élevées à 33 388.

    Pour la même année les LPC demandées ont été de 2982. Il convient de souligner la disproportion entre ce nombre de demandes et celui des mesures d’éloignement prononcées. D’autant plus que seulement 1452 demandes ont donné lieu à reconnaissance, soit un taux de 49% et que, très modestement, 1221 LPC ont été délivrés soit un taux 41%.

    Au final, en 2017, sur 33 388 mesures d’éloignement, 3766 ont été exécutées soit un ratio de 11%qui démontre à lui seul l’échec d’une politique et d’un système.

    Les pays les moins coopératifs et dont le taux d’exécution est le plus faible sont des pays d’Afrique noire comme le Mali, la Cote d’Ivoire et la Guinée, mais également le Bangladesh, l’Inde et l’Afghanistan.

    Un exemple démonstratif

    Azzedine B., algérien, est un délinquant multirécidiviste. Il a été condamné en 2010 à 6 mois de prison pour extorsion avec violence puis, en 2011 à 3 ans de prison pour le même motif par le même tribunal de Saint-Etienne, en 2012 à 6 ans d’emprisonnement pour vol avec arme par une cour d’assises du Loiret, en 2016 à 3 mois d’emprisonnement pour violence dans un local administratif. Il commet de nombreux incidents en détention. Une vraie « chance pour la France ».

    Le 15 décembre 2016, l’autorité préfectorale du Loiret prend un arrêté d’expulsion. Coup de chance, le garnement est aisément identifiable grâce à son passeport algérien délivré par le consulat d’Algérie à Saint-Etienne et un extrait d’acte de naissance établi en Algérie. Ce pays peut donc le « reconnaître ». La préfecture saisit alors le consulat d’Algérie aux fins de délivrance d’un LPC .

    Par courrier du 6 juin 2017 le consulat d’Algérie refuse d’établir un LPC pour « des motifs familiaux » et indique qu’il a transmis le dossier à son ambassade et à son ministère qui répondront, s’ils le jugent nécessaire. Au bout du compte le refus de LPC est confirmé malgré des échanges de courriers entre ambassades.

    Finalement Azzedine B. a été, à la fin de sa période détention le 21/09/2017, assigné à résidence dans le département de la Loire chez sa maman qui, à l’évidence, ne manquera pas d’exercer sur son fiston une influence bienfaisante de nature à le transformer en honnête homme !

    Des conséquences graves

    Tout cela coûte cher, épuise les magistrats et les policiers, bafoue la Loi et le sens commun. Surtout notre pays et nos institutions sont traités sans égards et ridiculisés.

    Enfin s’entassent en France, à l’affût de la moindre opportunité de mal faire, des délinquants multirécidivistes qui n’ont pas leur place chez nous .

    Et pourtant il y aurait des solutions si on le voulait vraiment.

    C’est François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône qui, à Bourdin Direct, a préconisé des mesures de rétorsion :

    – Menaces de refus de titres de séjour ;

    – Limitation des visas de tourisme ;

    – Limitation des accords de regroupement familial.

    Ces propositions s’inscrivent cependant dan le système actuel de l’immigration. D’autres mesures sont envisageables à caractère financier :

    – Restrictions sur les transferts financiers des ressortissants des pays tiers vers leur pays, leur village , leur famille. En 2016 la Banque de France a estimé les envois de fonds à l’étranger par des travailleurs résidant en France à 10Md€. Les trois pays du Maghreb en représenteraient 40% soit 4,4Md€. Et Dieu sait qu’un pays comme l’Algérie en a besoin.

    – Réduire voire bloquer ponctuellement l’aide publique au développement.
    Conclusion

    Dans un pays soucieux du respect de ses Lois et attaché à sa dignité de telles dérives seraient inacceptables. Mais, comme l’a dit François-Noël Buffet, la mise en œuvre de solutions ne peut marcher que s’il existe une volonté forte.
    C’est justement là que le bât blesse. En réalité il existe deux volontés qui concourent pour que cette dérive perdure. Celle des pays tiers qui ne souhaitent pas récupérer leurs malfrats et, au fond, sont bien contents de bafouer la France. Et celle du pouvoir politique de favoriser par tous les moyens l’invasion de notre pays quel qu’en soit le prix pour notre sécurité et notre vie quotidienne.

    André Posokhow

    Texte repris du site Polemia

    https://fr.novopress.info/210278/de-nombreuses-expulsions-dimmigres-delinquants-empechees-par-leur-pays-dorigine/

  • Une formidable leçon

    Analyse politique. Après ce qui s’est passé à Trèbes, il devrait y avoir une réflexion de fond pour engager une politique de salut national. 

    Le meurtrier de Carcassonne et de Trèbes, Radouane Lakdim, était connu de la justice, des services de police et des renseignements.

    Né au Maroc en 1992, il était devenu français à la suite de l’obtention de la nationalité française par son père qui en avait formulé la demande. Il avait été condamné en 2011, il avait 19 ans, pour port d’arme, mais comme c’est la pratique habituelle de la justice en pareil cas, à 1 mois avec sursis, c’est-à-dire pour un garçon comme lui : rien ; recondamné pour trafic et usage de stupéfiants en 2015, cette fois-là, il écope d’un mois ferme, c’est-à-dire presque rien. Il s’arrange pour ne pas se faire remarquer.

    Il reprend sa vie ordinaire en ne faisant rien de toute la journée que mener, comme ses camarades, ses petites activités dans une cité où il n’y a plus de vie normale en dehors des trafics illégaux et où aucun service d’État ne peut pénétrer de manière assurée, coutumière et continue. La cité Ozanam – c’est ainsi qu’elle s’appelle, du nom du grand chrétien qui fut un apôtre de la charité ! – selon un langage devenu courant, « vit sur elle-même » ; trois cités de ce genre « prospèrent » dans les mêmes dispositions selon les mêmes « lois », « mœurs » et « habitudes », autour de Carcassonne ; personne ne l’ignore ni dans la population ni dans les services d’État. « Les étrangers » – entendez évidemment les personnes extérieures à la cité – sont rejetés, comme l’ont éprouvé violemment les journalistes qui ont essayé d’y faire un reportage après l’évènement, et les forces de l’ordre qui y sont intervenues non sans difficultés.

    Il est plus que probable qu’une fois passée l’émotion, tout y redeviendra comme avant, c’est-à-dire comme dans des centaines, voire des milliers de cités et de quartiers en France, ce qu’on appelle pudiquement « les territoires perdus de la République ». Qui peut-on ? Et qui y pourrait quelque chose ? Hors, jusqu’à aujourd’hui, des discours. Et des discours, Dieu sait s’il y en a et s’il y en aura après l’affaire de Carcassonne et de Trèbes !

    Il était repéré !

    Radouane Lakdim était suivi par les renseignements, mais ce n’était que par intermittence, tantôt en haut du spectre, tantôt en bas pour reprendre les termes d’usage, ce qui se comprend – explique-t-on – puisque c’est maintenant près de 10 000 personnes – certains disent le double – qui sont susceptibles en France de mener des actions terroristes.

    Selon les précisions officielles bien connues et cent fois répétées, comme il est difficile de discerner le degré de radicalisation d’un si grand nombre de personnes, il apparaît qu’il est impossible d’exercer une surveillance totale et continuelle sur l’ensemble des criminels potentiels. De fait ! C’est parfaitement compréhensible ! Mais, soit dit entre nous, quel aveu !

    Toutefois, lui avait fréquenté un groupe sur Carcassonne en lien avec une cellule d’islamistes radicaux venus d’ailleurs. Il avait donc été, dès 2014, fiché S ; ainsi que, plus tard, sa compagne, une « convertie » à l’islam, âgée de 18 ans, dont les enquêteurs constatent aujourd’hui l’islamisme farouche ; elle ne regrette rien et approuve l’action de son compagnon.

    Radouane Lakdim ne cachait pas sa radicalisation sur les réseaux sociaux, mais selon encore l’expression consacrée – car tout dans ce domaine est affaire d’expression –, rien ne laissait prévoir « qu’il allait passer à l’acte ». Il a agi seul – expression pareillement convenue et resservie à chaque fois. Il s’était procuré – vraisemblablement seul ! – une arme de poing, trois engins explosifs artisanaux et un couteau de chasse pour signer son acte : le lieutenant-colonel Beltrame est décédé de l’égorgement perpétré rituellement et non des balles qui l’ont atteint.

    L’homme a manifesté la plus décidée des intentions, comme tous ceux qui ont commis les précédents attentats. Pour voler une voiture à Carcasonne, il a blessé gravement le conducteur et tué le passager ; il a tiré sur une équipe de gendarmes, car – apprend-t-on de source autorisée (!) – il détestait la police et les gendarmes ; puis, survenant à Trèbes, cherchant à faire une prise d’otages dans le Super U, il a tué, au cri d’Allah akbar, encore deux personnes, le boucher et un client du magasin ; il s’apprêtait vraisemblablement à tuer une autre otage prise comme bouclier humain et peut-être à commettre d’autres tueries si le lieutenant-colonel Beltrame ne s’était interposé en proposant de se substituer à l’otage et sans doute – car il faut le faire ! – en impressionnant le meurtrier par son autorité, sa parole, son attitude et son courage, puisque Lakdim a accepté cette étrange substitution. Leur face à face en huis-clos a duré près de trois heures. Arnauld Beltrame ayant laissé exprès son téléphone portable ouvert sur une table, il fut possible d’entendre les propos de Radouane Lakdim qui ne différaient guère de ceux de ses prédécesseurs en pareil genre de crimes, revendiquant son acte, récitant des sourates du Coran, parlant de la Syrie et de Daech, réclamant la libération de Salah Abdeslam, le survivant du commando de Saint-Denis et du Bataclan.

    C’est lorsque trois coups de feu retentissent que le GIGN de Toulouse se décide à intervenir et met hors d’état de nuire Lakdim. Le lieutenant-colonel gît dans son sang ; il décèdera à l’hôpital de Carcassonne dans la nuit du vendredi au samedi, assisté par le père Jean-Baptiste des chanoines de La Mère de Dieu de l’abbaye de Lagrasse, devenu son ami, qui lui administra l’extrême-onction.

    La politique s’en mêle

    Le président Macron a voulu rendre un hommage national à celui qui est devenu à titre posthume le colonel Beltrame. La France émue et admirative ne peut qu’approuver. Elle l’a montré par sa présence. Il y a là une union nationale qui se réalise autour d’une personnalité exceptionnelle, un vrai fils de la France, qui a témoigné par son sacrifice de la noblesse de son âme et de la grandeur de sa vocation. Son nom est déjà donné à des rues de France et c’est tant mieux.

    Reste qu’il s’agit encore d’un attentat islamiste. Les télévisions, les radios, les réseaux sociaux ont été saturés de déclarations et de commentaires. L’essentiel est perdu de vue. À écouter Gérard Collomb, rien n’était prévisible et c’est la faute à personne. Le président Macron chante l’union nationale mais estime que sa loi contre le terrorisme suffit à préserver la République pourvu qu’elle soit rigoureusement appliquée.

    Laurent Wauquier réclame la restauration de l’état d’urgence. Marine Le Pen pense qu’il est grand temps que le fichier S serve à quelque chose de plus précis que de simples surveillances qui se révèlent n’être, de plus, qu’occasionnelles – et elle n’a pas tort !

    Cependant, les autorités compétentes nous assurent que les services français font bien leur métier ; ce qui est certainement vrai. Pour un attentat qui s’est malheureusement concrétisé, ce sont cinquante projets d’attentats qui – nous confirment les experts – ont été déjoués dans les derniers mois ! On reste pantois. Tant que ça ! Et qu’en est-il alors de tant de potentiels criminels ? Les experts nous certifient encore que les différentes directions des services vont mieux se coordonner. La justice se réveillerait : le 8 mars dernier, la commission d’expulsion – dite la comex –, composée de magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, a consenti au renvoi en Algérie d’un iman salafiste de Marseille, El Hadj Doudi, dont la mosquée As-Sounna a été fermée, il y a trois mois, pour prédication islamiste et terroriste et activisme salafiste. Le quartier tout entier a été infecté par une radicalisation intolérable. La procédure entamée par la préfecture de police de Marseille aurait enfin une chance d’aboutir. Ce n’est pas fait. Le ministère de l’Intérieur doit prendre la décision de l’arrêté d’expulsion. Combien d’arrêtés pris, depuis trois ans que les attentats se multiplient ? À peine une quarantaine…

    Le sens d’une vraie politique

    Qui ne voit qu’une telle politique se contente seulement de répliquer – et comme elle peut – aux attaques d’un adversaire acharné et prêt à évoluer selon les circonstances et l’actualité qui l’inspirent. Cet adversaire – non déclaré comme tel – dispose sur notre sol de territoires, de quartiers, de cités. Certes, la France a à sa disposition des hommes remarquables et des services de haut niveau comme le montrent – et que trop, malheureusement ! – tous les évènements récents. Mais, en raison des politiques suivies, il est clair que la France ne cherche en fait que des réponses à des problèmes qu’elle s’est elle-même créés. Elle ne fait jamais que répondre aux agressions de toutes sortes qu’elle subit ; et elle est contente et fière d’elle-même quand elle oppose une réponse efficace ou héroïque, comme ce fut le cas à Trèbes.

    Cependant, il est facile de comprendre qu’une telle politique ne suffit pas. Que ce soit pour le terrorisme, que ce soit pour la criminalité, pour l’immigration ou toutes les questions politiques, sociales, économiques, pendantes. L’État français demeure toujours dans la réponse ou la réplique, même quand il donne et se donne l’impression d’anticiper.

    Aujourd’hui, plus aucun État ne peut se permettre une telle conception, surtout dans les graves matières de sécurité. La France se devrait d’avoir une énergique politique de redressement, toute d’initiative, qui recompose le tissu national déchiré et redonne aux Français le goût de vivre – et pas seulement de se défendre ! C’est ce qu’ils attendent. Des faits et non des discours. Une indépendance nationale recouvrée qui les sorte de leurs sottes querelles intestines. Macron est-il capable de porter un tel projet ?  

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • ALEXANDRE DEL VALLE : « COUPEURS DE LANGUES, COUPEURS DE TÊTES - LES DEUX INTIMIDATIONS DE L’ISLAMISME »

    Alexandre del Valle présente son nouveau livre La stratégie de l’intimidation – Du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct en exclusivité pour Boulevard Voltaire.

    Il y démontre que, derrière la diversité des pays et des traditions musulmans, il y a une unité idéologique de conquête, un « objectif commun : désassimiler les communautés musulmanes d’Europe »« Le génie de l’islamisme consiste, tout en dénonçant le djihadisme, à utiliser ce djihadisme comme un effet dissuasif qui fait que le “mécréant” va donner des exceptions, des circonstances atténuantes aux requêtes pourtant obscurantistes de l’islamisme. »

    « Entre l’islam et l’islamisme, il y a plus une différence de degré que de nature. »

    Vous sortez un nouveau livre La stratégie de l’intimidation aux Éditions du Toucan et de l’Artilleur. Vous tentez d’y d’expliquer comment l’islam grignote petit à petit l’Occident. Pourquoi avez-vous écrit ce livre ?

    Certains veulent nous faire croire que non seulement l’islam n’a rien à voir avec l’islamisme, mais que le djihadisme lui-même n’a rien à voir avec l’islam et les islamistes.
    Cette idée selon laquelle le djihadisme serait une réalité tout à fait autonome et délinquancielle est fausse et je le montre dans mes écrits.
    On nous dit que d’un côté, il y a l’islam qui est une religion, qui peut être pacifique, neutre ou modéré, et de l’autre, l’islamisme, c’est-à-dire l’islam politique conquérant.
    Les islamistes institutionnels, que ce soient les organisations transnationales comme la Ligue islamique mondiale ou les États qui ont pignon sur rue en Europe, comme l’Arabie saoudite, la Turquie, le Pakistan ou le Qatar, promettent un islam radical.
    Leur but est la désassimilation des musulmans d’Europe, la non-intégration et la ré-islamisation de ces communautés musulmanes. Ce séparatisme islamique a pour but de constituer une sorte de 5e colonne, un noyau dur à partir duquel l’Europe sera conquise.
    Mais ils ne sont pas explicitement terroristes. En Europe, ils avancent masqués. Ils masquent leurs doléances et leurs requêtes irrédentistes, suprémacistes et impérialistes derrière un discours victimaire. Ce discours est finalement très habile.
    J’ai retrouvé des textes entiers de la Ligue islamique mondiale et de l’Organisation de la coopération islamique d’imams saoudiens, y compris le grand imam d’Arabie saoudite, qui incitent les musulmans à refuser les meurs des sociétés mécréantes, à islamiser l’Europe et à se plaindre de l’islamophobie pour désarmer les mécréants.

    Tous ces mouvements islamistes, que ce soient des États, des associations ou des organisations, semblent poursuivre un seul et même objectif commun, alors que le propre de l’islam est la division. Comment tout cela s’organise-t-il ?

    Je parle de ces divisions dans mon livre. Il y a plusieurs pôles : les Turcs, les Saoudiens, les Frères musulmans, les Qataris, les Indo-Pakistanais… Ces pôles ont des agendas politiques différents.
    Les Turcs veulent surtout s’occuper de leurs ouailles, afin que les Turcs ne s’intègrent pas, qu’ils restent turcs et qu’ensuite ils votent pour Erdoğan ou d’autres un jour. Les Marocains font pareil. Ils ne sont pas aussi modérés qu’on le dit au niveau extérieur. Ils entretiennent des communautés marocaines en leur disant de s’intégrer au niveau économique, tout en restant marocains et musulmans. Les Saoudiens veulent distiller l’islam salafiste pur, le wahhabisme, qu’on appelle aussi le salafisme. Les Frères musulmans ont une forme de salafisme qu’on appelle réformiste et qui est un peu plus habile.
    Chacun a des tactiques différentes et des orientations différentes suivant les pays. L’objectif commun consiste à désassimiler les musulmans d’Europe d’origine étrangère qui sont devenus français, italiens, anglais ou autres. Après une première génération qui allait vers l’assimilation, la paranoïa islamique et confessionnelle qu’on leur transmet va les déconnecter de la société mécréante et leur faire croire que même dix générations après, rien que le fait d’être d’origine musulmane les exclura de cette société mécréante foncièrement hostile.
    C’est une stratégie extrêmement habile. Dans mon livre, j’appelle cela le génie de l’islamisme.
    J’avais créé l’expression « coupeurs de langues » en 1997 dans Le Figaro Magazine. Je désignais ainsi ceux qui veulent nous empêcher de parler en nous traitant d’islamophobes. Je reprends cette expression en sous-titre du livre.
    Mais qu’ils soient coupeurs de langues ou coupeurs de têtes, c’est-à-dire ceux qui tuent pour intimider physiquement et créer une sidération, les deux participent de la stratégie de l’intimidation. Ce sont deux formes d’intimidation physique et psychologique.
    Al Capone disait : « Une requête, un conseil, c’est bien, mais avec une arme, c’est beaucoup plus efficace. »
    Des islamistes institutionnels qui apparemment n’ont rien à voir avec le djihad disent à nos hommes politiques : « Vous devriez prendre des mesures contre Charlie Hebdo, contre des revues laïques ou chrétiennes mécréantes ou contre des lois qui interdisent le voile. » Ils se plaignent qu’ainsi nous stigmatisons les musulmans, ou que nous blasphémons, et que tout cela relève de l’islamophobie. À chaque fois que ces organisations émettent ce genre de requêtes, elles savent très bien, tout en condamnant le djihadisme, que le djihadisme est une épée de Damoclès qui rend beaucoup plus convaincante leur requête.
    Imaginez un curé qui va demander au nom d’un collectif contre la christianophobie d’arrêter de stigmatiser les chrétiens. Pourquoi cela n’a-t-il pas beaucoup de force ? Pourquoi, lorsqu’on parle du racisme, dit-on toujours « l’islamophobie, l’antisémitisme, le racisme anti-noirs » et ne parlons-nous jamais du racisme antichrétien ou anti-blancs ? Derrière ceux qui demandent de condamner le racisme anti-blancs ou la haine antichrétienne, il n’y a pas cette épée de Damoclès ni d’effet dissuasif. Les chrétiens ne font peur à personne. En revanche, l’islam fait peur à tout le monde. Le génie de l’islamisme consiste à utiliser le djihadisme, tout en le dénonçant, comme un effet dissuasif qui fait que le mécréant va donner des exceptions, des extraterritorialités et des circonstances atténuantes aux requêtes pourtant explicitement obscurantistes et suprémacistes de l’islamisme.

    Est-ce que ces deux islams différents seraient les deux faces d’une même pièce ?

    Je dirais qu’il y a une différence de degré mais pas de nature entre ces deux islams.
    La vraie séparation de nature apparaît entre un islam orthodoxe qui a une facette islamiste radicale et un islam libéral réformiste qui est jugé totalement hérétique.
    L’islam orthodoxe est celui qui n’a jamais réformé les textes de violence, de haine et d’intolérance contenue dans la deuxième partie du Coran qu’on appelle le Coran de Médine et dans la charia. Cet islam orthodoxe a deux facettes : un islam orthodoxe institutionnel avec l’Arabie saoudite, et les Frères musulmans, qui sont très interpénétrés. Par exemple, à l’université d’Al-Azhar soi-disant moderne et tolérante, on trouve beaucoup de Frères musulmans. L’islam orthodoxe sunnite est un tout qui n’accepte pas l’autocritique et qui n’a jamais remis en question les sources légales de la violence sacrée de l’islam. C’est là que puise le djihadiste pour légitimer et déculpabiliser son acte barbare. Depuis le Xe siècle, lorsqu’il y a eu le blocage des écoles juridiques de l’islam, beaucoup de musulmans voulaient réformer l’islam. Même au XXe siècle, il y a eu plusieurs tentatives de réformer l’islam, mais l’islam orthodoxe a toujours refusé.
    C’est pour cela que les djihadistes et les islamistes radicaux ne sont pas les seuls à excommunier les musulmans réformistes, puisque l’université Al-Azhar du Caire, en Égypte, a elle-même excommunié la totalité de tous les musulmans qui proposaient un islam rationnel qu’on appelle le mutazilisme. Le mutazilisme est un islam qui propose d’utiliser sa raison et de considérer le Coran comme créé par l’homme afin de pouvoir l’interpréter. Tous les adeptes de cette école juridique ont été excommuniés. C’est une école de croyants qui utilisent aussi la raison, qui veulent prendre une distance sur les textes de l’époque de Mahomet.
    Cela montre bien qu’entre l’islam et l’islamisme, il y a plus une différence de degré qu’une différence de nature. La vraie opposition entre modérés et radicaux se joue dans la différence entre l’islam orthodoxe et l’islam libéral qui est jugé totalement hétérodoxe, voire hérétique.

    Vous notez dans votre livre une volonté permanente de l’Occident de rehausser l’image de l’islam, notamment avec les mythes de ce que devrait la science à l’islam, notamment. S’agit-il d’un syndrome de Stockholm généralisé ?

    C’est effectivement un syndrome de Stockholm généralisé. La deuxième partie du livre porte sur le mythe fondateur de l’islamiquement correct. Il repose sur le mythe fondamental de l’Andalousie et de la science. Le mythe de la soi-disant Andalousie extrêmement tolérante des trois religions où l’islam est à la fois tolérant et multiculturaliste avant l’heure. C’est un mythe absolu. On sait aujourd’hui que l’Andalousie n’a fait que recopier ce qui a été élaboré à Bagdad. À l’époque de l’Empire abbasside au IXe siècle, les musulmans mutazilites, qui avaient une vision éclairée de l’islam et qui ont été condamnés, ont fait venir des Grecs. Ces Grecs ont pris des manuscrits à Byzance qu’ils ont fait traduire par des chrétiens d’Orient. Les grands spécialistes de la science arabe savent parfaitement que ces scientifiques et ces philosophes n’étaient jamais des musulmans orthodoxes. Ils étaient en général juifs, perses ou chrétiens. La grande majorité étaient des chrétiens araméens. Puisqu’ils parlaient l’araméen, ils avaient réussi à apprendre l’arabe facilement. Comme ils étaient byzantins, ils connaissaient également le grec. Cela leur a permis de traduire du grec à l’arabe de nombreux textes. La quasi-totalité étaient de confession chrétienne. En revanche, ceux qui étaient musulmans l’étaient très superficiellement. En général, ils étaient excommuniés ou considérés comme des mécréants, comme Avicenne ou Averroès.
    Ce mythe vise à culpabiliser l’Occident et à le rendre redevable vis-à-vis du monde musulman, mais aussi d’un empire califal qui pourtant a conquis l’Occident.
    Être nostalgique de l’Andalousie et de la Sicile islamiques est une façon de dire que c’était mieux lorsque vous nous occupiez.
    C’est aussi le mythe fondateur de nombreux musulmans irrédentistes et de nombreux pôles de l’islamisation qui prétendent, pour justifier l’islamisation de l’Europe, que l’Espagne, la Sicile et les Balkans étaient islamiques. Finalement, c’était merveilleux, car à l’époque l’islam était supérieur à l’Occident.
    Le mythe apparemment sympathique antiraciste de l’islamiquement correct est un mythe qui vise à nous rendre nostalgiques d’une époque où nous étions colonisés. Lors des attentats commis à Barcelone en 2017 et en 2004 à Madrid, les revendications d’Al-Qaïda ou de Daech sont très explicites. L’idée est de pousser les musulmans à conquérir l’Europe et de commence par l’Espagne, qui appartenait au califat. Le mythe de l’Espagne musulmane éclairée est dangereux. Il donne un carburant qui légitime l’irrédentisme et le colonialisme islamique.

    Comment sortir de cette dialectique « Si tu veux la paix, soumets-toi » ?

    En refusant la soumission. Il est vrai que, pour cela, il faut un peu de courage. Il ne faut pas avoir peur. D’ailleurs, ce ne sont pas les islamistes qui sont les plus virulents aujourd’hui, mais les islamo-gauchistes. Le rouge soutient le vert. Quand on critique les sources coraniques de l’islamisme, beaucoup de musulmans sont parfaitement conscients et sont prêts à l’entendre, à condition évidemment de le dire avec respect, sans stigmatiser les gens. Ceux qui sont les plus virulents sont les forces de gauche, d’extrême gauche et du politiquement correct.
    Ces gens détestent l’Occident. Les forces de la repentance et de la culpabilisation ont une haine de l’Occident et voudraient le détruire dans une logique d’expiation des péchés commis par le passé lorsque nous étions colonisateurs ou croisés.
    Ces islamiquement corrects de gauche, d’extrême gauche bien-pensant empêchent aujourd’hui de parler. Il faut faire l’inverse, c’est-à-dire réhabiliter l’amour de notre civilisation et rappeler que le christianisme n’a pas fait que de mauvaises choses. Même quand on n’est pas pratiquant, on peut comprendre que sans l’Église, il n’y aurait pas eu les universités. Nous ne serions même pas alphabétisés sans l’Église.
    Nous pourrions parfois ne pas voir que le côté négatif de notre passé, mais aussi le côté positif. Réhabiliter l’amour de soi est la meilleure thérapie face à ceux qui prônent la haine de soi et qui sont en fait, consciemment ou pas, les alliés objectifs des islamistes conquérants. Sans la haine de soi des islamo-gauchistes et des bien-pensants, qu’aurait l’islam en Europe ? Absolument rien !

    http://www.bvoltaire.fr/coupeurs-de-langue-coupeurs-de-tetes-deux-intimidations-de-lislamisme/

  • Préférence étrangère : nouveaux avantages financiers pour ceux qui embauchent des « jeunes issus des quartiers »

    Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires Julien Denormandie, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC ce mercredi, a annoncé le lancement des « emplois francs », une aide à l’embauche pour les « jeunes issus des quartiers ». Ce dispositif prévoit de faire bénéficier de 5.000 euros par ans, sur trois ans, les entreprises qui embauchent dans les « quartiers ».

  • Manifestation de Riposte laïque hier soir à Bordeaux devant l'Ecole nationale de la Magistrature

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    Hier soir à Bordeaux, Riposte laïque et Résistance républicaine avaient appelé à un rassemblement devant l'Ecole nationale de la Magistrature, véritable pépinière de juges gauchisants pour ne pas dire gauchistes. Il s'agissait de protester contre la véritable inquisition dont sont victimes les forces patriotiques cliquez ici.

    INTERVENTION DE THOMAS JOLY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PARTI DE LA FRANCE, DEVANT L’ECOLE NATIONALE DE MAGISTRATURE

    Chers amis,

    Fidèle à sa volonté de rassemblement des patriotes, le Parti de la France soutient cette initiative de lutte contre l’utilisation de la répression judiciaire à des fins politiques.

    En effet, il paraît clair que, comme ses prédécesseurs, le locataire de l’Élysée semble prêt à toutes les manipulations pour faire taire ceux qui disent la vérité, ceux qui disent tout haut ce que les Français pensent tout bas, ceux qui refusent la colonisation migratoire et l’islamisation de la France et de l’Europe, ceux qui ne veulent pas de la charia ni des mosquées, ceux qui refusent de courber l’échine devant les communautés étrangères et les lobbies de l’invasion, ceux qui veulent une France française dans une Europe européenne.

    Pour nos gouvernants, nos idées, et nous-mêmes, devons disparaître pour laisser place au Grand Remplacement et à la destruction de notre civilisation pluri-millénaire. Ils sont effrayés par le fait que nous puissions réveiller l’instinct de survie de notre peuple qui, jusqu’alors, semblait accepter d’aller docilement à l’abattoir en chantant. Mais les atrocités commises par ceux qu’on nous a imposés de force rappellent à nos compatriotes, même les moins lucides, quel sort nous attend dans une France qui sera aux mains d’afro-musulmans toujours plus revanchards, toujours plus islamisés, toujours plus agressifs, toujours plus gourmands et surtout toujours plus nombreux.

    La répression judiciaire est un moyen efficace de faire taire ses opposants politiques. C’est pour cela qu’il ne faut pas applaudir les condamnations pénales de l’infâme communiste Stéphane Poussier qui s’était réjoui de la mort du Colonel Beltrame, ou bien de cette militante Vegan dégénérée qui elle s’est félicitée de la mort du boucher du Super U de Trèbes. Car c’est par le biais de cette même jurisprudence qu’ils condamnent et condamneront les combattants politiques que nous sommes.

    Tous les prétextes sont bons pour nous traîner devant les tribunaux et nous condamner à des peines et des amendes sidérantes que parfois les racailles les plus violentes n’encourent même pas !

    A titre d’exemple, Boris Le Lay, blogueur nationaliste exilé à l’étranger, a récemment été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de Lorient pour avoir diffusé une photo de classe d’une école publique de Pontivy, afin de démontrer la réalité du remplacement de population même au fin fond du Morbihan. Sachant qu’il avait trouvé cette photo dans la presse locale !

    Cet acharnement judiciaire, s’il est certes insupportable, démontre que nous dérangeons, que nos analyses, nos constats et notre combat de résistance nationale ont un impact sur les Français.

    Alors ils pourront nous condamner, nous ruiner, nous priver pourquoi pas de notre liberté, mais ils ne pourront endiguer encore très longtemps le réveil du peuple français. Et lorsqu’il adviendra, le plus tôt possible souhaitons-le, tous ces traîtres à la Nation seront balayés par cette vague de fond que sera la reconquête nationale et européenne.

    Nous reprendrons ce qui nous appartient, nous rendrons la France aux Français, l’Europe aux Européens, et renverrons le cancer islamique d’où il vient en organisant la remigration salvatrice de toutes ces populations qui n’ont strictement rien à faire chez nous !

    Au diable les juges collabos ! Haut les cœurs ! Vive la France française !

    Texte lu par le militant local Thomas Bègue

    Source Riposte laïque cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La France et l’islam au fil de l’histoire, quinze siècles de relations tumultueuses

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    L’universitaire Gustin Sintaud propose une présentation intéressante de l’ouvrage “La France et l’islam au fil de l’histoire, quinze siècles de relations tumultueuses” de Gerbert Rambaud.

    Cette œuvre se propose comme une longue et magnifique fresque historique. Elle s’efforce, sinon de ne rien omettre, du moins de ne rien occulter, pour tout signaler du plus marquant, en se permettant les justes nuances à apporter, pour tempérer de vilaines abusives déterminations péremptoires, pour corriger les inévitables et intempestives croyances fort discutables de toutes origines ; elle conduit résolument vers une modération de juste milieu en évitant toujours le piège du médiocratisme.

    Elle peut tout autant être perçue comme une immense verrière de vitraux colorés et lumineux qui offre, en une profonde harmonie, une alternance d’éclats de teintes fraîches assez vives, pour de conventionnelles figures et faits en pseudo-incontestables invocations, et de fragments aux coloris plus adoucis plus subtiles et délicats pour dire des événements moins généralement admis, bien plus controversés. Les uns et les autres participent à la meilleure compréhension des relations entre le territoire de ce qui sera la France politique en constant évolution et confrontation, la population qui la fit vire avec ses croyances, ses particularismes, sa religiosité, d’un côté, et l’islam, de l’autre, par leur proximité sur le pourtour méditerranéen, au hasard de leurs contacts avec d’éventuelles interactions.

    Combien de corrections indispensables se mêlent, ici, à des informations-révélations judicieuses pour éclairages de plein bon sens ! Quand bien même cela ne génère pas toujours du régal, c’est tout du moins, souvent, une vague d’enrichissement inattendu.

    Ici et là, la seule considération « française », bien que privilégiée se trouve tout normalement dépassée pour concerner l’ensemble européen chrétien, parfois plus cohérent qu’éclaté, et particulièrement ciblé lors de certaines périodes de rayonnement musulman : arabe, maure, turc, ottoman ; la Reconquista, comme les Croisades attirèrent contingents et organisations de toute la chrétienté, tant pour des objectifs de lucre ou de gloire guerrière, de vengeance armée contre des siècles d’exactions subies, que pour de pures considérations religieuses au nom du Christ-roi et de sa croix ou de la sainte vierge Marie.

    Au vieux djihad mahométan sur l’Europe méridionale méditerranéenne, après contre-attaques défensives musclées pour repousser d’opiniâtres envahisseurs allogènes, répondra assez tardivement un contre djihad christiano-européen pour délivrer les territoires conquis par les Musulmans d’Al Andalus, comme ceux de palestine pour reprendre les lieux saints et garantir la pérénité des pélerinages chrétiens.

    Au travers des affrontements recensés entre Européens très chrétiens et Moyen-orientaux musulmans, faire toujours la juste part de toute chose apparaît comme gageure première de cette revisitation historique. Le catégorique refus d’approche manichéenne, tant des conceptions différentes, qu des multiples manifestations, consacre la grande impartialité de l’analyse globale : s’il n’y a jamais la moindre intention d’exposer le tout bien contre un tout mal, d’un côté comme de l’autre, il est laissé, à libre interprétation, des appréhensions de lignes directrices indubitables n’incriminant pourtant jamais explicitement un des deux pôles culturels considérés en confrontations, parfois profitables aux deux parties, mais pas toujours pacifiantes jusqu’au terme du Moyen-Âge.

    Par la suite, avec l’installation Ottomane sur la Bosphore, et surtout avec la conquête de Constantinople devenue Istanbul, nouvelle capitale politique musulmane, c’est l’Europe sud-orientale qui connaîtra une nouvelle détermination invasive musulmane durant cinq longs siècles, traumatisant profondément et durablement les Balkans.

    Dès lors, les rapports de la France et de l’Islam divergeront de ceux du reste de l’Europe

    Un pragmatisme et l’opportunisme développé du royaume de France, en but à l’appétit de l’Empire européen pousseront celle qui sera la future « fille aimée de l’Eglise » à développer toute une durable diplomatie avec le sultan de Turquie, nouveau chantre et glaive de l’islam, toujours aussi avide de conquêtes territoriales, de conversions forcées de masses, de lourds tributs financiers et de quête d’esclaves : nous apprenons que Jacques Coeur rechercha assez tôt des relations commerciales lucratives avec l’Orient musulman, et qu’il installa, à partir des ports méditerranéens français, un négoce rentable avec les états moyen-orientaux musulmans ; ce fut surtout François 1er qui initia des traités commerciaux et géo-politiques d’alliance avec la Porte de Soliman-le-Magnifique, essentiellement à la recherche de soutien contre les prétentions de l’Empereur du Saint Empire romain germanique, Charles Quint.

    Cette démarche française, à nulle autre pareille dans tout l’ensemble européen chrétien, ne fut pas apprécié par les États coreligionnaires qui se trouvaient privés d’un concours contre les menées de ces infidèles avides ; seuls les états protestants en furent alliés objectifs, pour tenter de se préserver de l’appétit autrichien. Cette nouvelle disposition ménagea, un temps, un relative quiétude aux seuls Français, et à leurs intérêts. Concomitamment, les prétentions d’une Europe latine, moins assaillie par les hommes de cette religion adversaire, s’orientaient résolument vers de nouveau lointains horizons, afin de découvrir de nouvelles routes maritimes commerciales d’approvisionnement vers l’Extrême-Orient, non soumises au total contrôle des forces musulmanes.

    La bataille de Lépante à laquelle ne participa pas le royaume de France, avec la victoire flagrante des catholiques Habsbourg sur la flotte de la Sublime Porte, mit définitivement fin aux ambitions turques musulmanes su les Balkans dans leur objectif d’atteindre Vienne et Rome, la capitale chrétienne moderne. La France poursuivit d’autant plus ses entreprises de séduction vis à vis de l’orient musulman, sous le règne de Louis XIV jusqu’à ceux des rois de la Restauration.

    L’épopée égyptienne de Bonaparte par la suite, préfigurera l’appétit colonial de la République Française, surtout en Afrique du nord qui transcrira le dernier rapport tumultueux entre la France et des populations musulmanes.

    Relancée par la colonisation française du Maghreb, surtout celle de l’Algérie, cette ultime intime confrontation n’est point close encore.Parmi les reliefs durables de la décolonisation et du repliement de la France sur l’hexagone, doit se noter la vague émigrante qui continue de générer nouveaux et graves problèmes de coexistence, sources de conflictuelles oppositions plus culturelles qu’essentiellement religieuses, en poussant malgré tout néanmoins, au fondamentalisme religieux, au fanatisme islamique, au négationnisme aveugle, d’êtres déracinés, s’acculturant, sans robustes référents identitaires ancrés.

    Au terme d’une lecture aussi enrichissante et structurante, on ne peut que louer tel projet

    On doit tout autant y saluer la volonté d’affronter un sujet aussi vaste que complexe, surtout dans un contexte si épineux.Bravo pour le courage de le traiter aussi constructivement !

    Aussi doit-on applaudir le remarquable produit offert, fruit de tant de recherches disparates, organisée par une fine analyse éclairante. Peut-être émettra-t-on néanmoins quelques réserves ; d’une part pour ce qui a semblé déterminer recherches et analyses volontairement moralisatrices dans le sens d’un politiquement correct contemporain, tout orienté vers un apaisement des passions : ceci aurait pu s’avérer préjudiciable à la saine probité de la tâche ; d’autre part, comme légère critique, c’est plus qu’une simple impression que l’ostensible évitement de la difficulté première du problème de relations ici auscultées : la sourde concurrence originelle entre deux expressions prosélytes d’une même intransigeante idéologie secrétée par l’imparable affirmation d’une vérité intangible d’essence divine, le monothéisme abrahanique. Dans l’islam il baigne encore et toujours en sémitisme arabe, alors qu’il a bien mal été digéré par l’âme européenne, dans sa forme chrétienne où il n’a cessé de pourfendre des inclinations à vision plurielle, plus libérale, plus libératrice, plus dynamisante, bien éloignée de la totale soumission exigée en face.

    Gustin Sintaud

    Texte repris du site Metamag

    https://fr.novopress.info/210256/la-france-et-lislam-au-fil-de-lhistoire-quinze-siecles-de-relations-tumultueuses/#more-210256

  • LONDRES : UNE CRIMINALITÉ QUI SE RÉPAND COMME UNE TRAÎNÉE DE POUDRE

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    La police de proximité « made in Grande-Bretagne » aurait-elle vécu ? Et l’image du bobby londonien, à la fois grand frère et éducateur de rue, aurait-elle du plomb dans l’aile ? C’est ce que l’on est en droit de croire après les dernières révélations du Sunday Times. En effet, selon le journal britannique, le nombre de meurtres commis à Londres en février et en mars derniers – respectivement 15 et 22 – dépasserait celui enregistré à New York sur les deux mois considérés (14 et 21). Certes, le cumul depuis le début de l’année laisserait encore une courte avance à la cité américaine, mais la capitale britannique semble bien en voie de battre un triste record.

    Par ailleurs, selon la police londonienne, sur les 46 meurtres commis à Londres depuis le 1er janvier de cette année, 31 sont attribuables à des agressions à l’arme blanche. Cette information vient corroborer les chiffres de 2017, selon lesquels, sur les 134 personnes tuées à Londres (y compris les victimes d’attentats), 80 avaient été poignardées, soit 59,7 % des attaques mortelles. Ces chiffres, déjà fort inquiétants et porteurs de nombreuses questions, viennent s’inscrire dans un contexte général lui-même lourd de significations. Ce sont, en effet, pas moins de 12.100 agressions au couteau, ayant fait plus de 4.400 blessés, qui se sont produites entre avril 2016 et mars 2017 dans la capitale britannique. Des statistiques au plus haut depuis cinq ans !

    Une autre information relayée par la presse britannique est également révélatrice de l’insécurité qui s’installe au coeur de la perfide Albion. Si le nombre des homicides a chuté de 87 % à New York depuis 1990, il a crû de 40 % à Londres au cours des trois dernières années. Il n’y a, bien entendu, aucune raison de s’en réjouir. Au contraire. Cependant, quelle ironie du sort ! Depuis des décennies, la police britannique ne cesse, surtout en France, d’être montrée comme le modèle abouti de ce qu’il convenait de faire en matière de sécurité publique. Le bobby britannique, policier sans arme patrouillant dans le cadre du Neighbourhood Policing(littéralement la police de voisinage), a été, en particulier à partir de 1981, l’objet de toutes les convoitises d’une cohorte de sociologues et autres criminologues, fraîchement débarquée avec le nouveau pouvoir socialiste. Il fallait, en effet, mettre un terme à cette police d’ordre si bien incarnée par une droite brutale et réactionnaire. Le débat n’est d’ailleurs pas clos, le projet de « nouvelle police de proximité » de Macron et Collomb, malgré les hécatombes dues aux attentats, n’ayant toujours pas été tranché. Bien entendu, la France, avec ses 825 homicides en 2017, n’a pas de leçons à donner. Et les policiers savent combien ces chiffres peuvent être porteurs des contradictions les plus marquées et, surtout, qu’ils sont aléatoires. Il n’en demeure pas moins qu’il apparaît que, loin d’être la panacée, le modèle policier anglo-saxon n’est en rien porteur de LA solution aux problèmes actuels posés à notre société par la criminalité. Et que même si la violence, grâce à un travail de fond des forces de l’ordre, semble être contenue, elle connaît des pics dont les attentats et les règlements de comptes au cœur de certains de nos quartiers ne sont que les parties les plus visibles et les plus spectaculaires.

    Londres, capitale cosmopolite s’il en est, est en train de faire la triste expérience d’une criminalité qui se répand comme une traînée de poudre. Elle paye certainement le prix d’une vision angélique de la sécurité et de l’intégration. Gardons-nous de suivre le même chemin.

    http://www.bvoltaire.fr/londres-criminalite-se-repand-trainee-de-poudre/

  • Mezri Haddad et Relations franco-égyptiennes : « Ne soyons pas les idiots utiles des islamistes »

    par Mezri Haddad

    Ce sont les idiots utiles de l'Islamisme, en Egypte, en France, en Europe et dans le monde, que Mezri Haddad dénonce ici avec vigueur, après le traitement que les médias, certains intellectuels ou politiques et, naturellement, les associations ad hoc, ont réservé à la récente élection présidentielle égyptienne. [Figarovox, 29.03]. Or l'Egypte du maréchal Al Sissi est, non seulement amie de la France, mais aussi notre alliée dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Sous cet aspect, Mezri Haddad a évidemment raison. Signalons pour terminer que Mezri Haddad n'est pas un inconnu des royalistes français que lui aussi connaît bien. Nous nous rappelons avoir organisé il y a quelques années, à Marseille, entre Mezri Haddad et Jacques Trémolet de Villers, un dîner-débat sur la montée de l'islamisme en France et ailleurs, qui fut d'un grand intérêt. Nous n'avons jamais négligé ces échanges, ces relations, et nous les poursuivons ici, dans ces colonnes...  Lafautearousseau.

    p.jpgÀ l'occasion des élections présidentielles égyptiennes qui viennent de se dérouler en Égypte et dont l'annonce des résultats officiels est attendue le 2 avril, le plus important des pays arabes, démographiquement et géopolitiquement, est à nouveau sous le feu des projecteurs. Deux opinions antagoniques et a posteriori inconciliables s'affrontent. 

    Pour les uns, les Frères musulmans et leurs sympathisants islamo-gauchistes en France, l'Égypte vit sous une «  dictature militaire » qui réprime les libertés individuelles et emprisonne les opposants. Les élections présidentielles ne seraient par conséquent qu'une « mascarade », raison pour laquelle il faudrait les boycotter. Cette litanie est relayée par les ayatollahs du droit-de-l'hommisme orthodoxe, qui ont beaucoup perdu de leur éclat depuis le sacro-saint « printemps arabe », dont on mesure aujourd'hui les effets d'agrégation tant pour les pays arabes dévastés, Tunisie, Libye, Syrie, Yémen, que pour les pays européens, eu égard à l'invasion migratoire et à la métastase de l'islamisme criminel, qui vient encore de frapper dans l'Aude.

    Pour les autres, notamment les observateurs et les spécialistes qui connaissent bien la réalité sociale, politique, géopolitique, économique et sécuritaire de ce pays, ces élections - si imparfaites soient-elles - constituent une étape décisive dans un « processus démocratique » d'autant plus fragile qu'il dépend de trois grandes contraintes : une économie à redresser, une menace terroriste à juguler, et enfin une démographie galopante à contrôler car avec ses 100 millions d'habitants, l'Égypte compte 1 million d'habitants supplémentaires tous les dix mois.

    En tenant compte de ces trois forces centrifuges et d'un contexte régional et géopolitique particulièrement convulsif et périlleux, notamment avec la crise au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'antagonisme Arabie Saoudite-Iran, la radicalisation du régime turc, le blocage des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, quel partenariat stratégique (politique, militaire et économique) peut-on envisager entre la France et l'Égypte ?

    Et d'abord, qui croire et que penser de l'Égypte en général et de ses nouvelles relations avec la France en particulier ? Qu'en est-il exactement des « lois liberticides », des « atteintes aux droits de l'homme » et de la « répression tous azimuts », que dénoncent certaines ONG ? Est-il exact que le « printemps » égyptien n'a duré que le temps où les Frères musulmans étaient au pouvoir avec la bénédiction de l'administration américaine ? Pour quelles raisons objectives Mohamed Morsi a-t-il été rejeté par la majorité des Égyptiens - près de 30 millions de manifestants en juin 2013 - pour porter au sommet du pouvoir un maréchal ? C'est ainsi que les comploteurs contre Nasser et les assassins de Sadate ont été chassés du pouvoir après deux années d'islamisme « modéré », qui a marqué les esprits, et pas seulement au sein de la minorité Copte !

    Serait-ce parce qu'il est pragmatique et qu'il a saisi l'importance cruciale d'une nouvelle alliance stratégique franco-égyptienne que le président Emmanuel Macron, lors de la visite du chef d'État égyptien en France, fin octobre 2017, a résisté aux pressions moralisatrices de Human Rights Watch, d'Amnesty International et de la FIDH, qui affirmaient que l'Égypte connaît « la pire crise des droits humains depuis des décennies » et lui réclamaient de mettre fin à son « silence » ?

    A la surprise générale et en rupture avec ses prédécesseurs immédiats à l'Élysée, Emmanuel Macron avait alors clairement répondu qu'il croit « à la souveraineté des États », que « le sujet des droits de l'homme, je l'ai considéré dans le contexte égyptien » de la lutte contre le terrorisme, et que « de la même façon que je n'accepte qu'aucun autre dirigeant me donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays, je n'en donne pas aux autres ». A-t-il ainsi fermé la longue parenthèse du « devoir » ou du « droit d'ingérence » dont on mesure aujourd'hui les conséquences, notamment en Irak, en Syrie et en Libye ?

    Il est vrai qu'en septembre 2017, soit un mois avant la visite d'Abdel Fattah Al-Sissi en France, dans la Revue des Deux Mondes, Hubert Védrine, qui a l'oreille du président, se réjouissait des premiers pas du président Macron en matière de politique étrangère et en rupture avec « l'héritage Sarkozy-Hollande-Fabius ». Déjà en 2000, dans son remarquable article « Refonder la politique étrangère française », publié dans Le Monde Diplomatique, et sans jamais minimiser l'importance capitale des valeurs des droits de l'homme auxquelles il a toujours cru, Hubert Védrine se demandait si le droit d'ingérence n'était pas une panacée et relativisait par conséquent le dogme messianiste suivant lequel « tout pays non démocratique peut et doit devenir démocratique du jour au lendemain, la norme étant la démocratie occidentale d'aujourd'hui ». C'est que pour l'ancien chef de la diplomatie française, « notre myopie face à l'islamisme est grave et la peur de l'islamophobie, terme inventé pour étouffer dans l'œuf la moindre critique raisonnable de l'islam, est chez nous paralysante… Là aussi, il faut que nous devenions plus lucides et que les démocrates et les musulmans normaux ou modérés s'unissent ».

    A l'heure où précisément le terrorisme islamiste constitue une menace globale et que la plupart des États dans le monde sont déterminés à l'éradiquer, le gouvernement égyptien, qui affronte au quotidien le terrorisme et pas seulement au Sinaï, a-t-il tort de chercher difficilement un juste équilibre entre sécurité et liberté ? Parviendra-t-il dans les quatre années qui viennent à relever le triple défi des droits économiques et sociaux, des libertés individuelles et du droit à la sûreté, qui est, on l'oublie souvent, le premier des droits de l'homme et le premier des devoirs de l'État à l'égard de ses citoyens ? La « violence légitime » n'est-elle pas le monopole exclusif de l'État, selon Max Weber ? En revanche, le péril islamo-terroriste légitime-t-il le retour à l'autoritarisme, à l'usage systématique de la violence et à la répression de toutes voix discordantes ?

    Bien évidemment que non. Dans les élections qu'ils viennent de vivre, les Égyptiens n'avaient pas le choix, tel Gribouille, entre une « dictature militaire » et une démocratie théocratique. Ils avaient le choix, aujourd'hui comme en 2014, entre la sécurité, la paix civile, le progrès économique et social d'une part, et le pouvoir islamo-terroriste des Frères musulmans d'autre part. Par réflexe anti-culturaliste et allergie à l'essentialisme, certains ne savent plus faire cette différence pourtant capitale chez Tocqueville entre la démocratie comme fait social et la démocratie comme système de gouvernement, la seconde devant impérativement procéder de la première et la précéder. En d'autres termes, avant de voir naître une démocratie arabe selon les normes occidentales, il faudrait d'abord que les sociétés arabes se sécularisent, car la démocratie sans la sécularisation culturelle et sociale mène directement à la « démocratie » théocratique et totalitaire.

    Contrairement à la propagande islamiste relayée par les idiots utiles locaux, le terrorisme islamiste n'est donc pas un épouvantail, encore moins une fiction dont se servirait le « régime » égyptien pour réinstaller une « dictature militaire » ; et la neutralisation de Mohamed Morsi, suivie par la classification des Frères musulmans comme étant une organisation terroriste, ne contribue pas à la radicalisation des jeunes mais à leur dissuasion. Faute de les exterminer physiquement, ce que fait la coalition occidentale en Irak et en Syrie, Abdel Fattah al-Sissi a le mérite de résister aux terroristes au Sinaï, aux frontières israélo-égyptiennes ainsi qu'aux frontières entre l'Égypte et une Libye devenue repli stratégique des hordes islamo-terroristes « dégagées » d'Irak et de Syrie, constituant ainsi un péril mortel pour la stabilité au Maghreb et la sécurité de l'Europe.

    La doctrine des droits de l'homme n'est pas à mettre en cause ici. Bien au contraire, il s'agit d'une éthique universelle dont la Charte reste l'une des plus belles et précieuse conquêtes de l'humanité. Mais la doctrine ne doit pas se transformer en dogme, de même que le militant des droits de l'homme ne doit pas devenir le cheval de Troie d'une idéologie fondamentalement néofasciste - l'islamisme -, qui est en opposition radicale avec les valeurs des droits de l'homme. Dernier avatar de la stupidité occidentale, emprunté au nouveau lexique des Frères musulmans, l'islamisme « modéré » n'existe que dans les ratiocinations des droits-de-l'hommistes et autres idiots utiles qui ne veulent pas désespérer Molenbeek !

    Non, il n'existe aucune différence de nature entre Daech, Al-Qaïda, Al-Nosra, Boko Haram, Talibans, Frères musulmans, djihadisme, takfirisme, islamisme… comme le suggère le cartésianisme français. « Un djihadiste, c'est un Frère musulman en phase terminale », comme l'avait à juste titre déclaré Abdel Fattah Al-Sissi, interrogé par Renaud Girard dans Le Figaro du 24 octobre 2017. En d'autres termes, toutes les appellations de ces organisations terroristes reviennent dans leur ensemble et dans leurs idéologies à la cellule mère de l'islamisme, à savoir les Frères musulmans, une confrérie politico-religieuse dont la naissance remonte à 1928, en Égypte précisément.

    La propagande des Frères musulmans contre l'État égyptien n'aurait aucun effet ni le moindre écho en France si elle n'y avait pas ses relais associatifs auprès d'une myriade d'organisations islamistes - que Macron souhaite expurger -, auprès de certains islamo-gauchistes, ces permanents de la révolution permanente, et surtout auprès des apparatchiks du droit de l'hommisme, qui se sont autoproclamés gardiens des valeurs universelles et incarnation exclusive de l'humanisme mondial. Qu'ils en soient conscients ou inconscients, cyniques ou sincères, ces derniers sont les idiots utiles de l'islamo-terrorisme qui constitue une menace globale et dont l'éradication impitoyable doit fédérer aussi bien les pays d'Orient que d'Occident.

    En d'autres termes, dans le contexte de la guerre mondiale contre le terrorisme global, la parenthèse de l'ingérence dite humanitaire est fermée. La Realpolitik a ses raisons que la raison ignore et que Macron connaît. Et si, avant Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice et récemment Trèbes, la défense de l'islamisme « modéré » était une bêtise, aujourd'hui, elle est un crime… contre l'humanité !  

    Ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l'Unesco, Mezri Haddad est philosophe et président du Centre international de géopolitique et de prospective analytique (Cigpa). Il est l'auteur d'essais sur la réforme de l'islam..

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