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insécurité - Page 694

  • Le défilé du 14 Juillet ne saurait masquer l’état de délabrement de notre armée de l’air

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    Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

    L’acteur de théâtre Macron compte faire le beau avec Trump pour le 14 Juillet en lui présentant quelques échantillons de nos forces armées. Mais le rapport présenté à la commission des finances de l’Assemblée nationale le 28 mars 2017 par le député Cornut-Gentille décrit dramatiquement ce qu’il en est quant à l’insuffisance et la vétusté des capacités françaises de transport aérien.

    Macron, malgré ses singeries au bout d’un filin pour être héliporté sur un sous-marin nucléaire, brille pour la communication mais ne passe pas du tout, en réalité, dans le milieu militaire. Macron est un technocrate bancaire allergique au militaire sans aucune conviction patriotique. Macron parle de 2 % du PIB en 2025 pour le budget de la Défense alors qu’il faudrait de façon urgente 3 % du PIB demain matin. Le budget représente aujourd’hui environ 1,6 % du PIB.

    La réalité, c’est que jamais l’effort de Défense n’a été aussi faible depuis plus d’un demi-siècle. Trois exemples illustrent la situation : aucun des avions ravitailleurs, qui ont pourtant plus de cinquante ans, n’a été remplacé ; plus de 50 % des hélicoptères sont indisponibles (par manque d’argent, effort est fait sur les OPEX, mais il n’y a pas assez d’hélicoptères pour l’entraînement en France) ; 15 % des militaires ne reçoivent toujours pas le montant exact de leurs rémunérations plus de six ans après la mise en place du nouveau système informatique LOUVOIS ( LOgiciel Unique à VOcation Interarmées de la Solde).

    La liste exhaustive de nos faiblesses en matière de transport aérien stratégique est trop longue. Selon la Cour des comptes, la France ne peut couvrir au mieux qu’un quart de ses besoins stratégiques. En 2013, année de fortes sollicitations, la capacité est tombée à 7,4 %. L’armée de l’air dispose, par exemple, de deux A340, 22,5 ans d’âge moyen, trois A310, 30,6 ans d’âge moyen, onze C-135 et trois KC-135 (ravitaillement en vol ou 25 tonnes de fret), âge moyen classifié dépassant les cinquante ans. D’où le recours permanent aux flottes étrangères, principalement américaines, notamment pour le soutien OPEX. Il est fait recours aussi d’une façon occulte – ce qui représente un abandon de souveraineté – à plusieurs types d’avion loués à prix d’or à la Russie, à l’Ukraine ou aux États-Unis tels que les Antonov An-124 (100 tonnes), les Boeing 747 de l’US Air Force (70 tonnes) et les Iliouchine II-76 (35 tonnes).
     
    En matière de transport aérien tactique, les chiffres sont aussi critiques et lamentables, suite à une usure avancée. Les C-160 Transall, malgré les efforts des mécaniciens de l’armée de l’air, sont à bout de souffle. Il ne restait que 21 Transall C-160disponibles fin 2016. Le taux de disponibilité de la flotte des C-130, qui était de 72 % en 2011, a chuté en 2016 à 22,5 %. Quant aux CASA, l’acquisition de nouveaux appareils n’a pas permis d’enrayer la baisse du taux de disponibilité, situation préoccupante qui souligne l’hétérogénéité du parc.

    L’A400M dont parlent continuellement les médias a pris un retard considérable suite à de sérieux problèmes techniques. Il faudra attendre au moins 2025 pour disposer des cinquante appareils prévus. Il est loin, le temps du général De Gaulle où la France avait un taux de budget de la Défense de 5,1 % du PIB ! Quarante ans de décadence avec l’UMPS et Macron, Hollande bis, continue sur le même chemin…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Fêtes au Bade-Wurtemberg : les Allemandes agressées sexuellement par les migrants

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    Depuis l’arrivée massive en 2015 de migrants musulmans, les femmes allemandes sont victimes d’agressions sexuelles en tous genres. Des fêtes populaires se déroulant au Bade-Wurtemberg, dans le sud de l’Allemagne, ont été dernièrement le théâtre d’attaques à caractère sexuel conduites par des migrants.

    Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2017, un millier d’adolescents et de jeunes adultes, pour la plupart issus de l’immigration non-européenne, se sont rassemblés, à l’occasion d’une fête de cinq jours, dans un parc près d’un château à Schorndorf, une ville située à une trentaine de kilomètres de Stuttgart. Ces individus ont jeté des bouteilles contre la façade du bâtiment historique. Lorsque la police est entrée en action, les jeunes ont répliqué violemment. Les policiers ont dû faire face à des jets de bouteille et à des dégradations sur des véhicules d’intervention.

    Durant la nuit, des groupes constitués de trente à cinquante personnes se sont déplacés dans le centre de la ville, certains individus étant armés de couteaux. Des tirs de revolvers d’alarme ont également eu lieu. La police a envoyé des renforts afin de protéger la fête populaire. Quatre « réfugiés » sont impliqués dans des agressions à caractère sexuel.

    Le maire social-démocrate (SPD) de Schorndorf a déclaré ce lundi 17 juillet 2017 au matin lors d’une conférence de presse : « Je suis le dernier à éviter une analyse claire. Mais il est aussi clair que lorsque le Bade-Wurtemberg compte environ 150.000 réfugiés, il y a tout naturellement une règle de trois et cela conduit aussi au sein de l’espace très habité autour de Stuttgart à plus de délits. »

    Hasard du calendrier, le vernissage d’une exposition pro-migrants intitulée « La bonne volonté » de l’artiste Kai Rheineck se déroule ce 17 juillet au sein de la Galerie Q à Schorndorf. Kai Rheineck présente des photos en noir et blanc illustrant la tristesse de l’architecture de centres pour demandeurs d’asile érigés rapidement.

    À Schorndorf, où le pionnier de l’automobile Gottlieb Daimler a vu le jour, le choc est profond au sein de la population. Le mécontentement est grand à l’encontre des politiciens, de la presse qui ne fournit pas assez de détails sur les faits, des personnes qui continuent à faire la promotion de l’ouverture des frontières alors que la criminalité croît et de la police qui ne sait plus protéger ses citoyens.

    Des incidents ont également eu lieu lors de fêtes à d’autres endroits au Bade-Wurtemberg. Des individus à la peau sombre ont à Reutlingen attrapé une Allemande de 23 ans qui dansait et l’ont maintenue pendant qu’un autre individu de même origine a mis sa main dans la culotte de la victime. Lors d’un festival à Böblingen, des Afghans se sont battus et ont harcelé sexuellement des Allemandes.

    Alors que durant l’été 2015, les médias présentaient la population de Schorndorf comme accueillante envers les migrants, leur apportant de la nourriture et des vêtements, la presse allemande du système est désormais contrainte de relater les agressions quotidiennes dont sont victimes les Allemandes à travers le pays.

     Écrivain et journaliste belge francophone Son blog

    http://www.bvoltaire.fr/fetes-bade-wurtemberg-allemandes-agressees-sexuellement-migrants/

  • Elisabeth Lévy : Macron sous-estime “les problèmes posés par l’avancée d’un islam radical”

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    A l’occasion de la sortie du dernier numéro de Causeur, Elisabeth Lévy revient sur les premières semaines de présidence d’Emmanuel Macron. Pour elle, Macron sous-estime les problèmes posés par l’avancée d’un islam radical en France.

    Vous reprochez à Macron d’oublier le terrorisme et l’angoisse identitaire. Ça ressemble à une obsession chez vous…

    Elisabeth Lévy : Nous reprochons effectivement au président de sous-estimer gravement les problèmes posés par l’avancée d’un islam radical qui, d’une part met à mal la cohésion française et d’autre part, nourrit la violence terroriste. Ce qui nous menace encore plus que la volonté d’emprise islamiste, c’est le déni qui nous rend incapables d’affronter les défis. Et si c’est une obsession, nous la partageons avec pas mal de nos concitoyens. À en croire, par exemple, un sondage publié dans Le JDD, la question de l’intégration de l’islam est une priorité pour 61 % des Français, loin devant les retraites (43 %), l’emploi (36 %) et le pouvoir d’achat (30 %). Alors oui, au risque de déclencher les habituels airs excédés et les mêmes pincements de nez de la gauche olfactive, je crois que la crise de l’intégration devrait être une priorité du pouvoir. Or, sur ce sujet, c’est silence radio ou presque. De même que sur l’assassinat, à Belleville, de Sarah Halimi par un de ses voisins, aux cris d’«Allah Ouakbar». Et si je suis démentie sur ce point par le discours qu’Emmanuel Macron prononcera à Nice, tant mieux! Reste que, plus largement, il est urgent de négocier un pacte entre l’islam de France et la République c’est-à-dire de définir la règle du jeu. Dire cela n’a rien de raciste. Pour qualifier les djihadistes qui détiennent une humanitaire française, le président a employé exactement les mêmes mots qu’à la Halle F: «Ils ne sont rien.» Cette récurrence révèle peut-être une autre facette de la «pensée Macron»: une propension à écarter de la photo les réalités déplaisantes. Quand le président affirme «on ne peut pas prétendre lutter efficacement contre le terrorisme si on n’a pas une action résolue contre le réchauffement climatique», il ressort la vieille antienne selon laquelle l’économie est la source de tous les maux et de toutes les solutions. L’homme macronien se nourrirait-il seulement de pain?

    https://fr.novopress.info/207046/elisabeth-levy-macron-sous-estime-les-problemes-poses-par-lavancee-dun-islam-radical/

  • La grande muette va-t-elle marcher au pas ? - Journal du lundi 17 juillet 2017

  • I-Média#160 Climat et terrorisme, Macron en surchauffe Hambourg

  • La famille LESTEVEN, chassée de chez elle par des islamistes, témoigne

  • La France « périphérique » commence à en avoir ras le bol !

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    Certaines personnes victimes de délinquance se disent prêtes à en découdre et menacent de mettre en place une milice.

    Il y a quelques jours, j’ai écrit sur les méfaits, à Montpellier, d’une bande d’Albanais qui ont blessé un militaire de l’opération Sentinelle. Aujourd’hui, je vais aussi discourir sur des Albanais, sauf que ceux-ci sont des ruraux bien de chez nous. Ils s’agit des habitants du petit village d’Albens, entre le lac du Bourget et le lac d’Annecy, en fait un charmant petit bourg savoyard entre lacs et montagnes. Avec un tel environnement, on n’est pas loin du paradis. Pourtant, aujourd’hui, la population s’estime plutôt en enfer.

    En effet, d’après Le Dauphiné, lundi 10 juillet, une vingtaine d’habitants d’Albens, lors du conseil municipal, se sont invités aux débats et ont interpellé le maire.

    Ce devait être un conseil municipal plutôt tranquille, juste avant les vacances, les sujets de délibération étaient peu nombreux. Mais des citoyens exaspérés en décidèrent autrement.

    Un porte-parole du groupe vint exposer les inquiétudes de la population avec des mots forts et sans langue de bois. Il osa rappeler que régulièrement, entre 20 heures et 2 heures du matin, les villageois étaient importunés par une bande de jeunes. Le gymnase, leur terrain de manœuvre, est l’endroit d’où partent leurs « activités » nocturnes. Face à lui et à ses compagnons, le maire d’Entrelacs et le maire délégué d’Albens eurent bien du mal à s’exprimer et à apporter des réponses aux préoccupations quotidiennes des villageois.

    Pour ces derniers, la ligne rouge a été atteinte avec les nuisances impliquant la fermeture de la supérette Spar. En conséquence, certaines personnes victimes de cette délinquance se disent prêtes à en découdre et menacent de mettre en place une milice.

    Face à cette offensive, Bernard Marin, le maire dirigeant ce regroupement de communes, n’a pu qu’informer sur l’installation de caméras dans la ville dès la rentrée. Celles-ci seront placées autour du gymnase, de la salle d’animation, de la rue du Spar et de la mairie, pour ne citer que les principales. Ce sont quelque 200.000 € qui seront investis dans une soixantaine de caméras entre les communes d’Entrelacs et d’Albens. De plus, un deuxième policier municipal va être embauché. Les horaires de travail pourront ainsi être doublés. L’édile a rappelé qu’un médiateur était présent depuis mai dernier auprès des jeunes, mais que sa mission était limitée, ce qui signifie, en langage non policé, qu’il n’a aucune influence sur ces derniers. 

    Enfin, la mairie a demandé le renfort de la cavalerie – comprendre : celui de la gendarmerie. Il a imploré le commandant de brigade de mettre en œuvre tous les moyens pour ramener le calme dans la commune. Après l’annonce de ces mesures, les manifestants se sont retirés en escomptant rapidement de visibles résultats.

    Le prochain conseil municipal prévu fin août risque d’être aussi chaud que la météo si rien ne change dans la gestion du groupe de « jeunes ».

    Il y a quinze jours, c’était à Saint-Michel (en Charente) que s’était matérialisé le ras-le-bol des habitants face à la délinquance juvénile.

    Certes, de tels propos font penser à Clochemerle, mais ils n’en démontrent pas moins que la répétition de faits délictueux sans que rien ne soit entrepris pour y mettre fin risque de transformer de paisibles campagnards en force de sécurité déchaînée.

    Au fait, de 2008 à 2013, la commune d’Albens a augmenté de 14,75 % sa population, ceci alors que le reste de la Savoie se cantonnait à 3,73 %.

    Je suis sûr que ces derniers chiffres vous forgeront une petite idée de ce qui est susceptible d’entraîner actuellement ces incivilités record.

    http://www.bvoltaire.fr/france-peripherique-commence-a-ras-bol/

  • Va-t-on passer rapidement des émeutes urbaines à la guérilla urbaine ?

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    Voilà une liste non exhaustive d’attaques contre les forces de l’ordre dont s’est fait l’écho la presse régionale ces trois derniers mois :
    – Le Bien public, 22 mai, Dijon : « Il était 17 h 30 environ, après la parade « Métisse » qui, de l’aveu même de la police, s’était bien déroulée, lorsqu’un jeune homme a été repéré circulant sur un scooter, sans porter de casque. La brigade anticriminalité présente sur place a voulu contrôler le jeune habitant du quartier, mais celui-ci aurait refusé d’obtempérer et a accéléré, s’enfuyant sur l’avenue du Lac. Au moment où les policiers rattrapaient le contrevenant, ils étaient caillassés par un groupe de jeunes essayant de favoriser la fuite de l’adolescent à moto. »
    – France 3 Régions, le 28 mai, Grenoble : « Vers 18 heures, les policiers ont été appelés dans la quartier pour prêter main-forte aux services techniques de la ville. À leur arrivée rue Christophe-Turc, les agents des forces de l’ordre ont été caillassés par des jeunes du quartier. Ils ont répliqué à coups de flash-ball. Il n’y a pas eu de blessé ni d’interpellation. »
    – Le Parisien, 21 juin, Courcouronnes : « Vers 20 heures, juste devant l’ancien hôpital, une borne à incendie a été ouverte. Accompagnés des services techniques de la ville, seuls habilités à fermer cette bouche avec la Compagnie des eaux, les forces de l’ordre ont cherché à sécuriser la rue. Mais ceci n’était qu’un prétexte, au moment de l’intervention, un groupe d’individus armés de plusieurs dizaines de morceaux de macadam et de bouteilles en verre ont pris pour cible les fonctionnaires obligés de battre en retraite, le temps d’appeler les renforts. La route a été bloquée à la circulation pendant l’affrontement. Deux personnes ont été interpellées. »
    – Le Dauphiné libéré, 6 juin, Valence : « Nuit agitée dans la zone de sécurité priorité (ZSP) de Fontbarlettes. Tout a commencé vers 22 h 30, quand une patrouille de police a été la cible de jets de projectiles. Une vitre du véhicule a été brisée. Alors que des renforts ont été déployés pour sécuriser le secteur, les policiers ont, à nouveau, été caillassés. Une trentaine de poubelles ainsi qu’un véhicule ont été volontairement incendiés, notamment dans la rue Verdi. Le calme est revenu vers 3 heures du matin. »
    – Notre quotidien, 10 juin, Clermont-Ferrand : Il était minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, lorsque les sapeurs-pompiers ont été appelés pour éteindre un feu de poubelle rue de Flamina, dans le quartier de Champratel. Leur véhicule a été caillassé et l’un des agents, âgé de 41 ans, a été blessé d’une pierre reçue dans le genou. À son arrivée, l’équipe de secours a été accueillie par des jets de pierres, laissant penser que le feu avait été allumé intentionnellement afin de faire venir les sapeurs-pompiers sur les lieux. L’équipage de police qui est intervenu a subi le même sort. Aucune interpellation n’a été réalisée. »
    – Site « Police et Réalités », 10 juillet, Roubaix : « Des individus creusent des trous et placent des objets métalliques et tranchants puis, lors d’émeutes, incitent les policiers à les poursuivre pour qu’ils puissent tomber dans ces pièges. »
    Ce dernier fait est particulièrement grave car il est de même nature – même si la dangerosité est moindre – que les piégeages que l’on trouve en Irak ou en Syrie.

    Ces « différends » répétitifs nous incitent à nous poser la question majeure : n’est-on pas en train de basculer de l’émeute urbaine à la guérilla urbaine ? Car il ne faudra pas attendre longtemps pour que ces délinquants qui maîtrisent parfaitement l’embuscade passent des pierres, des bouteilles et des morceaux de macadam au cocktail Molotov et à la kalachnikov.

    http://www.bvoltaire.fr/va-t-on-passer-rapidement-emeutes-urbaines-a-guerilla-urbaine/

  • Syrie : l’imprudent Monsieur Macron

    Lafautearousseau suit avec attention le déroulement de la crise syrienne, notamment grâce aux articles réguliers, très informés, d'Antoine de Lacoste. On les retrouvera dans notre catégorie Actualité monde*. Nous partageons l'analyse que donne ici Roland Hureaux [Causeur 10.07] et tout particulièrement, en son dernier paragraphe, sa mise en garde pour ce qu'il nomme très exactement « l'engrenage des alliances ». Ce même engrenage qui a joué un si grand rôle - et si funeste - dans le déclenchement des deux guerres mondiales. L'on doit, en effet, s'en souvenir et souhaiter que la France ne s'y laisse plus jamais enfermer. Rappelons que Roland Hureaux fut l'un des participants du brillant colloque organisé à Paris par l'Action française le 7 mai 2016**   LFAR   

    On ne saurait entendre sans inquiétude le nouveau président français, Emmanuel Macron, se comparer à Jupiter quand on sait que Jupiter était maître de la foudre et qu’il l’est, lui, du feu nucléaire.

    Beaucoup d’observateurs se sont cependant trouvés rassurés par ses déclarations du 21 juin au Figaro et à sept autres journaux européens où il dit sur le Proche-Orient : « Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! ». Emmanuel Macron déclare en outre donner la priorité à « la lutte absolue contre tous les groupes terroristes, car ce sont eux, nos ennemis » et parce que « c’est dans cette région qu’ont été fomentés les attentats terroristes et que se nourrit l’un des foyers du terrorisme islamiste. »

    En admettant que la paix en Syrie ne signifie pas nécessairement le départ de Bachar al-Assad, le nouveau président ouvrait la porte au processus de paix. Sachant que les Russes ne lâcheront jamais le chef d’Etat syrien, la porte était fermée à toute négociation sérieuse aussi longtemps que les occidentaux faisaient de son départ le préalable à la paix. Cette  position de fermeture avait été celle de François Hollande, de Laurent Fabius et aussi celle du candidat Macron lors d’une visite qu’il avait faite au Liban pendant sa campagne. On ne saurait cependant se tenir pour pleinement rassuré par les prises de position les plus récentes du nouveau président.

    Remis en place par les anti-Bachar

    D’abord parce que le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, ne semble pas être allé aussi loin dans ce que la presse a appelé l’« aggiornamento » français. Or il n’est pas un personnage négligeable : ancien ministre de la Défense où il s’est fait connaitre – en bien – par les cercles transatlantiques qui gouvernent l’Occident, il a été jugé après l’élection d’Emmanuel Macron plus propre que d’autres à occuper le poste difficile de ministre des Affaires étrangères car plus compatible avec les engagements atlantiques pris par la France depuis Nicolas Sarkozy. Compte tenu des exigences de compétence et d’alignement, Macron avait-il vraiment la possibilité de nommer quelqu’un d’autre ?

    Peu après sa prise de position sur la Syrie, Macron a fait l’objet d’un rappel à l’ordre sous la forme d’une tribune publiée dans Libération par 100 intellectuels de gauche autoproclamés, relais zélés du militarisme nord-américain, pions infatigables et mobilisables à merci de la croisade anti-Assad.  On peut supposer que derrière cette prise de position voyante mais marginale, d’autres avertissements ont été émis de la part de tous ceux qui, en France et à l’étranger, ont soutenu Emmanuel Macron pendant sa campagne et dont aucun ne partage son nouveau point de vue sur la Syrie.

    Est-ce pour cela que l’Elysée s’est cru obligé de publier deux jours après, le 5 juillet, un communiqué pour assurer l’opposition syrienne du soutien de la France1? « L’opposition syrienne » ! Sur le terrain, des forces « démocratiques » ayant pour noms Al Qaida (aujourd’hui Fatah al-Cham) et une série d’autres mouvements islamistes, ce qui relativise singulièrement « la priorité à la lutte contre tous les groupes terroristes ».

    Macron-Trump, pieds et poings liés ?

    Entre temps, Emmanuel Macron a invité Donald Trump à assister au défilé du 14 juillet, invitation à laquelle il n’y a rien à redire, s’agissant de célébrer le 100eanniversaire de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale contre l’Allemagne aux côtés de la France. Certains se sont alors réjouis de voir la France marcher la main dans la main avec l ’Amérique. Mais il s’agit de savoir quelle Amérique.

    Peu rassurante est en effet la déclaration conjointe du 27 juin de Donald Trump et Emmanuel Macron. Les deux présidents se sont dits prêts à riposter de manière coordonnée à toute nouvelle attaque chimique du régime syrien, après que les Américains ont accusé Damas de mener des préparatifs en ce sens.

    En s’associant à cette déclaration, Emmanuel Macron laisse entendre qu’il est acquis que les précédentes attaques chimiques étaient le fait de Bachar al-Assad, ce qui est très contestable, à moins de croire qu’il est complètement fou – ce qu’il n’est pas – autant que l’idée qu’il pourrait préparer de nouvelles attaques.

    Cette allégation est en effet absurde car on ne voit pas quel intérêt auraient le président syrien et son armée, à faire usage de telles armes, de peu d’effet stratégique sur le terrain, mais qui peuvent provoquer une intervention américaine. Dans un cas au moins, l’attaque de la Ghouta en août 2013, des experts au-dessus de tout soupçon2 ont démontré que ce n’était pas l’armée gouvernementale mais Al Nosra (autre nom d’Al Qaida) qui était à l’origine de cette attaque : une attaque classique sous faux pavillon en vue de déclencher des représailles.

    Tout laisse penser qu’il en a été de même dans l’attaque du 4 avril près de Khan Cheikhoun qui aurait fait 88 victimes (dont 30 enfants que les propagandistes ne manquent jamais de placer au mauvais endroit !) et qui a amené Trump à bombarder en représailles la base d’Al-Chaayrate   près de Homs, première intervention armée ouverte de Washington contre le régime de Damas. On peut en dire autant d’au moins une des deux attaques chimiques qui ont eu lieu près d’Alep.

    Souviens-toi de l’été 2013…

    Il est intéressant de rappeler le scénario de 2013 :

    Le 5 juin 2013, Barack Obama avertit solennellement le gouvernement syrien que toute attaque chimique entraînera des représailles américaines.

    Le 21 août, une attaque chimique a lieu dans le faubourg de la Ghouta près de Damas. Il fait, selon les sources, 280 à 1720 victimes, surtout civiles.

    L’ensemble des médias et des gouvernements occidentaux tend immédiatement un doigt accusateur vers Assad présenté, sans examen, comme  l’auteur de cette attaque. François Hollande et Laurent Fabius pressent Barack Obama  d’intervenir militairement (ce qui est peut-être à mettre en rapport avec l’accusation de l’ambassadeur de Syrie aux Nations-Unies selon lequel la coopération militaire française aurait apporté un appui technique à cette opération).

    Finalement Barack Obama décide de ne pas intervenir et, pour sortir de la crise, saisit au bond la proposition russe de placer sous contrôle international puis de détruire les armes chimiques des forces gouvernementales. Le Parlement britannique, méfiant sur la version officielle, refusa, quant à lui, d’autoriser une intervention britannique.

    L’engrenage des alliances contre la paix mondiale

    Le même scénario pourrait se reproduire cet été. L’avertissement américano-français à Assad, qu’aucune crainte raisonnable ne justifie, ouvre la porte à toutes les initiatives sous faux pavillon : soit celles de tel ou tel service secret américain, notamment ceux que Donald Trump a tant de mal à contrôler, soit ceux de pays comme la Turquie, soit les groupes djihadistes qui continuent de grouiller en Syrie.

    Ou bien Donald Trump et Emmanuel Macron croient vraiment que Bachar al-Assad prépare une attaque chimique et ils sont gravement désinformés, ou bien ils mijotent un sale coup (« dirty trick ») qui pourrait mettre en péril la paix mondiale.

    Qu’un haut responsable du Pentagone ait affirmé contre toute vraisemblance que Bachar el-Assad préparait une telle attaque laisse en effet penser qu’une  opération psychologique de grande ampleur est en gestation, et par là même une intervention sur le terrain. On n’est pas rassuré de voir Emmanuel Macron s’impliquer dans une telle affaire.

    Barack Obama, qui savait, comme François Hollande, que Bachar al-Assad n’était pour rien dans l’attaque de la Ghouta, avait renoncé, on l’a dit,  à mettre sa menace à exécution. Mais Donald Trump, qui le lui a vivement reproché (et voulu démontrer en ripostant le 7 avril sur la base d’Al-Chaayrate à une attaque analogue qu’il était d’une autre trempe), pourra difficilement reculer devant des représailles si une nouvelle attaque chimique est attribuée à Bachar al-Assad.

    Si l’intervention américaine était de quelque ampleur, les Russes ne pourraient pas rester inactifs et un engrenage fatal serait ainsi enclenché. On ne peut que  regretter qu’Emmanuel Macron ait d’avance apporté sa caution à  une possible attaque de la Syrie par les forces de l’OTAN.