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insécurité - Page 906

  • Jacques Bompard interpelle le ministre sur les chrétiens d'Orient

    Au ministre des affaires étrangères et du développement international sur la situation tragique des chrétiens dans le nord de l'Irak :

    "Les chrétiens irakiens, 1 million avant 2003, sont régulièrement persécutés depuis la chute de Sadam Hussein. Les deux tiers d'entre eux ont aujourd'hui quitté le pays. Ils ne seraient plus que 300 000, alors que leur présence remonte aux premiers temps du christianisme. En 2013 après avoir été accusés de blasphèmes 21 chrétiens Irakiens ont été exécutés par des musulmans. En outre 33% des accusations de blasphèmes en Irak sont portés sur des chrétiens dans un pays où ils ne représentent pourtant que 2% de la population. Les crimes à leur encontre sont réguliers: assassinat et enlèvement de prêtres et religieuses, obligation pour les femmes de porter le voile, chrétiens forcés de se convertir ou menace de mort. Ils sont poussés vers l'exil. La prise de Mossoul, deuxième ville du pays, et l'encerclement de Qaraqosh, ville chrétienne, par les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant mardi 10 juin 2014 est une tragédie. Cherchant à éviter les massacres, des milliers de personnes fuient leurs villes vers le Kurdistan irakien qui se retrouve submergé. L'Etat islamique en Irak et au Levant a pour but de créer un Etat islamique qui s'étendraient sur le Liban, la Syrie et L'Irak. Il est notamment présent en Syrie ou il a pris l'ascendant sur d'autres factions de la rébellion. Il est responsable de terribles exactions telles que des crucifixions de chrétiens. L'armée gouvernementale irakienne, qui devait tenir, s'est effondrée, laissant les populations livrées à elles-mêmes. Les conséquences du contrôle de la région par les djihadistes, pour le patrimoine mondial, sont terribles. On y trouve des églises du VIIème siècle, et des trésors architecturaux. Certaines églises de Mossoul ont déjà brûlé déjà. Le sort des chrétiens d'Irak, une nouvelle fois en danger, est extrêmement préoccupant. Il demande à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international quelle est sa position face à de tels groupes et de telles menaces sur les chrétiens d'Irak."

    Et au même ministre à propos des nouvelles alarmantes de la prise de Mossoul, de Tikrit, et de nombreuses villes de la province de Ninive dans le nord de l'Irak :

    "L'armée gouvernementale s'est effondrée après quatre jours de combats face aux djihadistes et plus de 500 000 personnes fuient dans un espoir de survie, laissant tout derrière elles, vers le Kurdistan irakien submergé. Les massacres et destructions sont déjà terribles dans ces territoires. A Mossoul, des églises, dont certaines datent du VIIème siècle sont en feu et la prise de Qaraqosh entraînerait un massacre. L'Etat islamique en Irak et au Levant qui a la volonté de créer un Etat islamique au Levant, à cheval sur le Liban, la Syrie et l'Irak, s'est renforcé avec le conflit syrien en accueillant de nombreux combattants locaux et étrangers, parfois français. Il s'est imposé comme un des principaux groupes de « rebelles ». En Syrie, il est surtout responsable de crucifixions de chrétiens, d'exécutions publiques de soldats alaouites, de destructions des sanctuaires chrétiens et d'assassinat de chefs rebelles concurrents. Au début de l'année ses forces étaient estimées à plus de 10 000 combattants. En Irak, c'est la première fois que des insurgés prennent toute une province dans le pays, où l'EIIL contrôle déjà Fallouja et plusieurs secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, voisine de Ninive. La situation des populations du nord de l'Irak est donc alarmante. Au regard de la sympathie de la diplomatie française pour la « rébellion syrienne », il lui demande la confirmation qu'aucun argent français, ni armes françaises, n'ont été perçus par l'Etat Islamique en Irak et au Levant, argent qui servirait au massacre des populations civiles irakiennes et notamment chrétiennes."

    Michel Janva

  • Irak : les forces de sécurité tentent une défense contre les djihadistes

    Les forces de sécurité iakiennes semblent relever la tête. Avec le soutien de tribus, elles ont repris samedi Ishaqi et Mouatassam, non loin de Bagdad. Les forces de sécurité irakiennes affirment avoir tué 279 "terroristes" au cours des dernières vingt-quatre heures. 

    Alors que les djihadistes, soutenus par des partisans du régime déchu de Saddam Hussein, ont avancé de façon fulgurante en Irak ces derniers jours, les forces de sécurité semblent relever la tête. Avec le soutien de tribus, elles ont repris samedi Ishaqi et Mouatassam, non loin de Bagdad. Les forces de sécurité irakiennes ont tué 279 "terroristes" au cours des dernières vingt-quatre heures, affirme ce dimanche à la télévision le porte-parole chargé de la sécurité auprès du Premier ministre Nouri al-Maliki, le lieutenant-général Qassem Atta.

    Des milliers de volontaires

    Les forces irakiennes préparent par ailleurs une contre-offensive dans le nord et le centre. En outre, les autorités ont annoncé un plan de sécurité pour défendre Bagdad, qui a été frappé ce dimanche par un attentat ayant fait 9 morts. Répondant à l'appel du gouvernement et du grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, des milliers de citoyens se sont portés volontaires pour prendre les armes contre les insurgés.

    En trois jours - mardi, mercredi et jeudi -, les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) avaient pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, sa province Ninive (nord), Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord). Ce groupe cherche à créer un Etat islamique dans une zone frontalière entre l'Irak et la Syrie, où il est connu pour ses exactions et sa violence.

    Selon des photos diffusées sur internet, mais qui n'ont pu être authentifiées, ces extrémistes musulmans sunnites auraient exécuté des dizaines de membres des forces de sécurité irakiennes faits prisonniers dans la province de Salaheddine. Sur une photographie, on voit ainsi un insurgé pointer sa kalachnikov sur un fossé dans lequel se trouvent deux rangées d'hommes, tandis que du sang couvre le sol.

    La guerre civile en Syrie mise en cause

    Dans un entretien à l'AFP, l'ancien émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a estimé que l'offensive djihadiste et la confusion qui régnait désormais en Irak résultaient de l'inertie de la communauté internationale face au conflit dans la Syrie voisine depuis 2011. "C'est une règle bien connue: un conflit de ce genre ne peut pas rester enfermé dans les frontières d'un seul pays. Malheureusement on a négligé le problème syrien et on n'a pas aidé à le résoudre. Voilà le résultat", a-t-il déploré.

    L'Irak "ne s'est jamais vraiment remis de l'invasion américaine de 2003" et cette "grosse blessure s'est infectée" avec le conflit syrien, a-t-il dit, soulignant que "l'action des djihadistes en Irak se fait avec en arrière-plan la guerre civile entre chiites et sunnites". Les divisions confessionnelles sont extrêmement fortes en Irak. Les sunnites, au pouvoir sous Saddam Hussein, s'estiment désormais marginalisés par les autorités dominées par les chiites. "Des sunnites vont soutenir les djihadistes, non pas parce qu'ils sont djihadistes mais parce que l'ennemi de mon ennemi est mon ami", explique Lakhdar Brahimi.

    L'Iran contre le porte-avions américain

    La presse saoudienne s'en est d'ailleurs vivement prise ce dimanche à la politique confessionnelle du premier ministre chiite irakien, qui a "mis l'Irak au bord d'une guerre civile implacable". Les relations entre Ryad et Bagdad, déjà tendues, ont été encore exacerbées par le conflit syrien. Parallèlement, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a mis en garde les voisins de l'Irak contre une "guerre par procuration" entre puissances régionales.

    Face à cette escalade, les Etats-Unis, qui étaient intervenus militairement pour renverser la dictature de Saddam Hussein en Irak, ont déployé un porte-avions, afin de permettre "au commandement en chef de disposer de plus de flexibilité, si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak", souligne le Pentagone. L'Iran, qui s'est dit prêt à aider Bagdad pour lutter contre l'offensive djihadiste, a toutefois réagi dimanche au déploiement amércain, en affirmant son hostilité à "toute intervention militaire étrangère".

    source : La Tribune 

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EupklAFllArAHeCjWp.shtml

  • Le Front national soutient les chrétiens d’Orient

    Karim Ouchikh, conseiller de Marine Le Pen à la culture, à la francophonie et à la liberté d’expression, Président exécutif du SIEL, Conseiller municipal de Gonesse, communique :

    "Les insurgés se réclamant de L’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), groupe fondamentaliste sunnite, étendent irrésistiblement leur emprise sur l’Irak. L’EIIL progresse désormais vers Bagdad. La spectaculaire prise de Mossoul provoque le départ massif des chrétiens. Le témoignage de Monseigneur Amel Shimon Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, est accablant :« Il ne reste probablement plus aucun chrétien à Mossoul. »

    En détruisant l’État baasiste de Saddam Hussein, dictature autoritaire mais respectueuse des équilibres ethniques et religieux, et notamment des minorités chrétiennes, l’intervention américaine de 2003, soutenue par de nombreux pays européens, a déstabilisé toute la région. Le soutien des États-Unis et de l’Union européenne aux factions rebelles extrémistes en Syrie renforce et légitime une barbarie qui s’enracine partout.

    Avec Marine Le Pen, le Front national et le Rassemblement Bleu Marine soutiennent les chrétiens d’Orient menacés par la montée du fondamentalisme islamiste. Seule une politique étrangère équilibrée dans le monde arabe, le rejet des ingérences prétendument humanitaires, guidées en réalité par l’appétit économique des multinationales américaines et une diplomatie véritablement non alignée, pourront empêcher l’embrasement du Moyen-Orient."

    Michel Janva

  • Le danger djihadiste s’étend en Irak après la Syrie. Bientôt en Europe ?

    La question de la responsabilité américaine quant aux débordements dans cette zone mérite d’être posée, de même que celle de la France en Syrie.   

    L’État islamique en Irak et au Levant, cavalier de l’apocalypse salafiste au Moyen-Orient, progresse en direction de Bagdad. Les minorités religieuses irakiennes, notamment chrétiennes et chiites, fuient le péril terroriste. Réputés pour leur ultra-violence nihiliste, ces troupes barbares d’un nouveau genre sont tristement fameuses pour les kidnappings et les exécutions sommaires de « mécréants ». Pour l’instant, les forces gouvernementales irakiennes contiennent cette avancée ; mais sans soutien extérieur, il leur sera difficile de stopper durablement l’armée de ceux qui « aiment la mort ». Les rues de Bagdad sont désertées et un plan de sécurité a été annoncé pour protéger la capitale. Sous aucun prétexte la ville, dont le nom signifie « don de dieu » en persan, ne doit tomber.

    Il faut souligner le rôle trouble de la stratégie intéressée de Washington au Moyen-Orient (appuyée par les pétro-monarchies sunnites) depuis un peu plus de 10 ans. L’invasion de l’Irak, sous le prétexte mensonger de la présence d’armes chimiques, répondait à la vieille stratégie du « containment » et avait été autorisée par Riyad. Déjà au Viêtnam, les Américains avaient créé un abcès de fixation pour lutter contre le communisme. Ils ont réussi plus que de raison en Irak : en effet, l’internationale terroriste a fait de ce pays une terre de djihad, lieu de confrontation entre les divers courants de l’islam. Dans ce contexte, le soutien aux rebelles syriens, comprenant l’État islamique en Irak et au Levant, est une faute historique majeure de l’Oncle Sam et de la France. Une de plus.

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  • L’armée ukrainienne utilise des bombes incendiaires contre les populations pro-russes

    La Russie dénonce les bombardements de Slaviansk, cible des lance-roquettes multiples BM-21 Grad, des obusiers et des mortiers automoteurs de l’armée ukrainienne qui a également procédé au bombardement des villages de Semenovka et Tchérevkovka, en utilisant des bombes incendiaires.

    Le ministre des Affaires étrangères de Russie Serguei Lavrov a exprimé son mécontentement devant l’évolution de la situation et s’est dit fort préoccupé par l’usage de telles armes sur des populations civiles :

    « Nous sommes de plus en plus inquiets de voir l’absence d’un quelconque progrès dans les efforts d’apaisement de la violence, de cessation des affrontements, à commencer par la fin de l’opération répressive. Nous savons que les insurgés dans le sud-est sont prêts à cesser le feu, mais le premier pas doit être fait par les autorités de Kiev. Les informations sur l’emploi par les forces ukrainiennes de bombes incendiaires et d’autres types d’armes non-sélectives suscitent une inquiétude particulière. Ces informations nécessitent une vérification urgente. »

    L’ambassadeur russe à l’ONU, Vitali Tchourkine a reçu des rapports confirmant l’emploi de ce type de munitions et demande aux Nations unies de se mobiliser davantage.

    La Garde nationale ukrainienne a démenti ces accusations. Quant à l’Union européenne, elle a, hypocritement souligné la légitimité de la répression des mouvements séparatistes, tout en appellant Kiev « à la retenue ».

  • Exemple concret de contrainte pénale voulue par Taubira pour vider les prisons

    Un violeur récidiviste (pour viols sur mineurs) avait été condamné à 20 ans de prison en 2001.

    8 ans avant la fin de sa peine, il sort de prison avec un bracelet électronique...qu'il arrache 6 mois après et disparait dans la nature.

    Michel Janva

  • Exemple concret de contrainte pénale voulue par Taubira pour vider les prisons

    Un violeur récidiviste (pour viols sur mineurs) avait été condamné à 20 ans de prison en 2001.

    8 ans avant la fin de sa peine, il sort de prison avec un bracelet électronique...qu'il arrache 6 mois après et disparait dans la nature.

    Michel Janva

  • Irak : progression spectaculaire des islamistes et périls pour les chrétiens

    Les sunnites radicaux de l’« Etat islamique en Irak et au Levant » (EEIL), très actifs en Syrie, ont entamé une progression spectaculaire vers Bagdad, prenant plusieurs grandes villes ces jours-ci (comme Mossoul, 2e ville du pays, ou Tikrit, d’où était Saddam Hussein). Ils profitent de la division de l’Irak entre sunnites et chiites (sans parler des Kurdes).

    Un prêtre témoigne (dans une lettre visible en fin de cet article) : « La plupart des habitants de la ville ont déjà abandonné leurs maisons et fui dans les villages où ils logent à la belle étoile, sans rien à manger ni à boire. Les groupes islamistes assassinent petits et grands. Les cadavres, d’après les témoins, se comptent par centaines. Ils sont abandonnés dans les rues et dans les maisons sans pitié. Les forces régulières et l’armée ont fui elles aussi la ville, ainsi que le gouverneur Al Nujaifi. Plus de trois mille familles, chrétiennes et musulmanes, ont déjà quitté la ville vers les villages de Tel Keif, Bartella, Qaraqosh et autres. »

    C’est maintenant Bagdad même qui est menacée, ainsi que les villes de Kerbala et Najaf – saintes aux yeux des chiites ; ce qui a poussé le grand ayatollah Ali Al-Sistani (autorité suprême des chiites irakiens) à appeler ses ouailles à rejoindre l’armée régulière pour contrer l’avancée des jihadistes.

    Notons qu’en s’emparant de la province de Ninive et de sa plaine, les sunnites tiennent à leur merci les catholiques syriaques qui peuplent cette plaine ; la ville de Qaraqosh pourrait tomber. Comment, puisqu’il y a des gardes armés chrétiens?

    D’une part ceux-ci sont trop peu nombreux et comptaient sur un premier cordon défensif de Peshmergas kurdes, qui en fait ont laissé passer les sunnites, en raison de calculs stratégiques propres.
    Les chrétiens ont donc raté le coche de l’autonomisation de leur défense, en 10 ans.
    Par ailleurs, le clergé occidental en charge de l’OEuvre d’Orient, loin d’avoir encouragé la création de milices locales (au contraire), appelle désormais l’armée irakienne à ne pas lancer de contre-offensive et à négocier avec les sunnites. Plus qu’une erreur naïve, c’est une trahison.

    Le désordre qui a été installé par les USA et leurs alliés en Irak, en déboulonnant le laïc autoritaire Saddam Hussein, n’a pas fini de s’aggraver et de s’étendre à la région.

    On pourrait d’ailleurs se demander si l’embrasement de tout ce coin du globe dans une guerre interminable sunnites/chiites (impliquant donc l’Iran) et – au passage, au détriment des chrétiens – n’entre pas dans les calculs de l’axe USA-Israël.

    Thomas Darcy pour Contre-info

    PS : pour montrer un peu l’ambiance qui règne dans les zones perturbées de l’Irak actuel, on peut voir ci-dessous une video de membres de l’EEIL « chassant » des opposants réels ou supposés, à bord d’un véhicule. Attention, images extrêmement violentes.
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  • Les mafias étrangères sévissent en France

    Le Figaro publie de larges passages du rapport de synthèse du service de Renseignement criminel de la gendarmerie nationale sur la criminalité organisée dans les zones rurales et périurbaines en 2013-2014. Extraits :

    • Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne

    «Le territoire connaît une très forte emprise des groupes criminels issus des Balkans sur l'ensemble du spectre des atteintes aux biens. Pis, cette influence balkanique tend à se développer au point de devenir la principale problématique criminelle des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne.

    De manière très marquée, le crime organisé roumain (niveau 3) se singularise par une hyperactivité chronique en s'appuyant notamment sur des réseaux très structurés composés de Roumains ou d'individus appartenant à la communauté rom roumaine ou serbe (niveau 4). [...]"

    • Aquitaine-Midi-Pyrénées

    «Activisme persistant des groupes criminels liés à la communauté des gens du voyage (niveau 3). Ces clans, formés à partir de liens familiaux ou amicaux très forts, présentent toujours un haut degré d'organisation. Ils agissent selon une mécanique bien huilée, avec beaucoup de professionnalisme: ciblage des victimes, utilisation de moyens de communication type talkies-walkies au cours des périples criminels, emploi de contre-mesures destinées à effacer les traces (vidage d'extincteurs, destruction par incendie des véhicules de «guerre», préalablement volés et maquillés), développement des filières de recel, etc. [...]"

    • Auvergne-Rhône-Alpes

    «Les membres criminalisés de la communauté des voyageurs sédentarisés (niveaux 2 et 3) demeurent toujours très actifs dans la région, voire au-delà. Responsables d'une criminalité multiple et variée, en particulier dans le domaine des atteintes aux biens, ils font preuve d'une très grande capacité de mouvement et d'adaptation. [...]

    Les malfaiteurs, pour la plupart Français d'origine nord-africaine, profitent de leurs racines culturelles pour s'approvisionner directement dans le pays source, en l'espèce le Maroc. [...] En sus de cette activité principale, l'influence du banditisme des cités est aussi perceptible dans des affaires de vols, réalisés avec ou sans violence, et des trafics de véhicule à destination du Maghreb. [...]»

    • Bourgogne et Franche-Comté

    «Les régions Bourgogne et Franche-Comté, eu égard à leur positionnement géographique frontalier et à la densité de leur réseau autoroutier (arc autoroutier A40-A39-A36) subissent toujours l'influence d'associations criminelles issues des Balkans. [...]"

    • Bretagne-Haute et Basse Normandie-Pays de la Loire

    «Le crime organisé reste largement dominé par des clans issus de la communauté des gens du voyage (niveau 3). [...]"

    • Centre-Poitou-Charente-Limousin

    «Très forte activité des organisations criminelles issues des Balkans. Ces structures sont impliquées de façon quasi exclusive dans des atteintes aux biens. Logées le plus souvent dans des campements provisoires ou des hôtels bon marché, type hôtel «Formule 1», elles se singularisent par leur capacité à se mouvoir aisément sur l'ensemble du territoire. [...]"

    • Ile-de-France

    «Prédominance d'un néobanditisme des cités (niveau 4) toujours très actif dans la région. Ces bandes organisées, aux modes opératoires très violents, sont principalement issues des quartiers sensibles de la Seine-Saint-Denis (93). Leurs activités comprennent les trafics de produits stupéfiants et leurs corollaires (les trafics d'armes et le blanchiment d'argent), les vols de fret, réalisés avec ou sans séquestration, dans des entrepôts, directement sur les véhicules de transport ou sur la plateforme aéroportuaire de Paris-Charles-de-Gaulle. [...]

    Présence d'organisations criminelles de langue roumaine en provenance notamment de Moldavie (niveau 3). En région Ile-de-France, nombre de ressortissants Moldaves se sont spécialisés dans les cambriolages de résidences principales. [...]"

    • Nord-Pas-de-Calais-Picardie

    «Enracinement des organisations criminelles appartenant à lacommunauté des gens du voyage (niveaux 2 à 3). [...]

    • Provence-Alpes-Côte d'Azur-Languedoc-Roussillon

    «Présence constante d'un néobanditisme de cité (niveau 3), en particulier dans les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. Ces malfaiteurs polycriminels restent cependant très impliqués dans des trafics de produits stupéfiants. Souvent originaires des pays du Maghreb, notamment du Maroc, ils profitent de cette proximité culturelle et géographique pour développer les trafics de résine de cannabis et tenir une position quasi-monopolistique sur l'ensemble du pourtour méditerranéen."

    • Niveau 1: présence sporadique: groupes itinérants, faits isolés, début d'implantation, phénomène nouveau…
    • Niveau 2: présence permanente ou très répétitive, d'intensité moyenne: groupes à la structure variable, agissant en opportunité.
    • Niveau 3: présence permanente de forte intensité: groupes criminels durablement implantés, capables de recruter, de s'adapter et de contrôler une petite partie de territoire ou une «niche» criminelle.
    • Niveau 4: présence permanente d'organisations criminelles très structurées, disposant d'une hiérarchie et de moyens importants, dominant un territoire et/ou développant de multiple activités criminelles, réalisant des investissements (blanchiment) en France ou à l'étranger et représentant un risque (ou un exemple) de phénomène de type mafieux.

    Michel Janva

  • Le viol d’Evry, ou l’étrange traitement des faits divers

    Il y a un mois s’est déroulé un fait divers particulièrement sordide et choquant, aussi bien en soi que par le silence dont il a été entouré dans les médias mainstream. Il pose à nouveau la question du traitement sélectif des faits divers.

    Dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, une jeune fille de 18 ans sort du RER à Évry. C’est alors qu’elle est agressée par quatre adolescents âgés de 13 à 17 ans, dont trois sont de nationalité turque et le plus âgé de nationalité marocaine. Sous la menace d’un couteau, ceux-ci l’emmènent dans le parc de Courcouronnes où, après l’avoir dépouillée, ils la déshabillent, la frappent à coups de bâton (elle aura le nez et la mâchoire fracturés), puis la violent successivement et l’humilient de diverses manières. Elle est laissée en sang, à demi dénudée, après deux heures de calvaire, et récupérée par un automobiliste qui l’emmène immédiatement à l’hôpital. Grâce à la vidéosurveillance et au témoignage de la jeune fille, les coupables sont rapidement appréhendés et confondus par leur ADN. N’exprimant pas le moindre remords, ceux-ci affirmeront avoir agi ainsi « parce que les Français sont tous des fils de pute ». On aurait pu penser qu’un fait divers d’une telle monstruosité, allant jusqu’aux actes de barbarie, impliquant des mineurs dont deux ont à peine treize ans, se déroulant dans la commune de l’actuel Premier Ministre et comprenant un caractère aussi frontalement raciste, aurait un retentissement certain dans la sphère médiatique française. Il n’en fut rien. Seul François d’Orcival, dans Valeurs actuelles, relaya avec effroi l’affaire tandis que tous les autres médias se contentaient d’une brève tronquée de l’événement : on en avait en effet expurgé la dimension raciste, pourtant présentée par les auteurs eux-mêmes comme le mobile essentiel de leur acte. Mais nous sommes en 2014, si bien que cette censure un peu trop flagrante scandalisa les réseaux sociaux et donna lieu à un grand nombre d’articles dans la « réacosphère » (Boulevard Voltaire, Atlantico, 24 heures actu). Au point que Rue89 finit par publier un papier, non sur l’affaire elle-même, mais sur le « buzz » qu’elle avait provoquée sur le Net.

    Diversion ou symptôme ? [...]

    La suite sur La dissidence française