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  • Libye : explication et conséquences d’un massacre

    Vendredi 15 novembre, à Tripoli, les miliciens originaires de la ville de Misrata ont ouvert le feu sur une foule réclamant leur départ, faisant plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés. A la suite de ce massacre, les tireurs furent encerclés par les milices rivales qui s’emparèrent de leur quartier général.

    Samedi 16 novembre, ayant reçu des renforts ils tentaient de maintenir leurs positions.

    Ces sanglants événements traduisent la lutte pour le pouvoir qui se déroule en Libye depuis le renversement du colonel Kadhafi. Comme les Berbères (berbérophones ou arabophones) disposent d’une milice solide, si les miliciens de Misrata étaient chassés de Tripoli, ils constitueraient alors la principale force de la capitale. Clés d’explication d’une redistribution des cartes en cours :

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Libye-explication-et-consequences

  • La Patrie contre la Révolution mondiale

    Il est une théorie tenace et relativement efficace dont use l’ « extrême gauche » depuis longtemps, qui consiste à décrédibiliser tout mouvement de défense patriotique en l’accusant d’être une stratégie de mutation du Capital. Selon cette explication séduisante, toute rétraction nationaliste, tout durcissement patriotique serait l’effet d’une stratégie voulue par l’hydre capitaliste, laquelle consisterait à imposer une dictature militaire au moment où le danger révolutionnaire devient trop menaçant.

    Ainsi, dans ces pays européens que la finance mondialisée avait étranglés dans les années trente, vit-on surgir des mouvements politiques que la sémantique soviétique victorieuse enfermera dans le vocable « fascisme », englobant opportunément la diversité des expériences nationalistes européennes dans un signifiant relatif à une séquence historique spécifiquement italienne.

    Longtemps, le fascisme mussolinien né de l’immédiat après-guerre a fait office de métonymie opératoire en tant que laboratoire de la réaction historique. Aujourd’hui, le régime néo-impérial romain ne fait plus rêver les petites filles névrosées de la gauche prolétarienne, on lui préfère le spectre hitlérien qui a l’insigne mérite de diffuser le nectar de la nauséabondieuserie « antisémite ».

    C’est que nos chefs révolutionnaires ont troqué faucille et marteau pour enfourcher l’aigle américain, avant de le mettre à mort sous nos yeux ébaubis en brandissant enfin le chandelier qui doit éclairer les sept portes de l’univers.

    Quoi qu’il en soit, les professionnels de la Révolution mondiale vous le répéteront à l’envi : ne tombez pas dans le piège du nationalisme, qui n’est que la tactique du Capital mondial pour faire rentrer la subversion dans les rangs, étouffant au moyen de l’ordre et de la discipline la Révolution en marche, la vraie, celle des travailleurs.

    Ce qu’il est important de comprendre, c’est que tant que règnera le capitalisme, ressurgiront mécaniquement ses deux golems historiques que sont le communisme et le fascisme.

    À chaque fois le sentiment de révolte légitime des peuples sera conduit vers les voies toutes tracées par le Capital lui-même, puisque lui seul a les moyens de financer et orienter ces deux leitmotive historiques dans le sens de ses intérêts. Quand l’exploitation est devenue si insupportable que les esclaves (« travailleurs », « salariés », « consommateurs ») aspirent enfin à se révolter, l’oligarchie financière encadre alors les colères dans des structures appropriées, l’une sera rouge et l’autre brune, ainsi les embrigadés des deux camps s’entretueront-ils en n’ayant jamais soupçonné que toute cette tragique comédie se joue sur un fond bleu azur, seul horizon de tous les massacres qui en résulteront.

    La vérité est que face à la mise en esclavage des peuples par l’infiltration des instruments économiques, politiques et militaires seuls en mesure de les défendre, une épuration de ces appareils et l’organisation d’un système de protection du corps social et national est la seule réponse immunitaire à une mort certaine de la patrie.

    Le peuple souverain, cherchant à se défendre pour sa survie, est alors attaqué violemment dans un premier temps par le système mondial d’exploitation du vivant...

    Mais si la calomnie et la menace ne suffisent pas, il devient plus intéressant pour le pouvoir d’accélérer le processus en favorisant les conditions de remplissage du réservoir de la « haine ». Ce qui importe aux seigneurs de la réification technicienne, c’est le contrôle de cette puissance qui monte. Quand diviser et insuffler le venin de l’hostilité entre les parties de la masse exploitée n’a plus d’efficacité parce que le seuil de tolérance collectif est atteint, le pouvoir dirige la formidable énergie de cette colère partagée dans un réceptacle jusque-là interdit.

    C’est exactement ce que l’oligarchie financière est en train d’envisager pour notre pays.

    Le Front national est appelé à remplir cette fonction car les simulacres spectaculaires de renouveau ne prennent plus, ni le ravalement cosmétique de murs de la République ouverts à toutes les lamentations. Plus grave, même les diversions sociétales et les contre-feux idéologiques à grands renforts médiatiques n’intimident plus grand monde en terre de France. Alors voilà la Banque qui se gratte la dette... 

    Cette sacrée bretonne s’élevant crânement au dessus de bonnets blancs et blancs bonnets va-t-elle rogner son licol ?

    Pis, les bonnets rouges ont-ils allumé un feu révolutionnaire qui va se répandre en cette province gauloise de l’Empire ?

    Par Max Lévy

     http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-Patrie-contre-la-Revolution-mondiale-21324.html

  • Cherbourg : La France donne 200 millions d’euros au Mozambique et 16 chalutiers aux Roumains

    Tribune libre d’Anthonin

    En 30 ans, l’Agence Française de Développement a financé des projets au Mozambique pour un montant d’un milliard d’euros. 300 millions ont été donnés et le reste a été « prêté » mais la dette a été annulée lors du G8 en 2011.

    François Hollande accompagné du président Armando Guebuza (Mozambique) assistent à la découpe de la première tôle d’un chalutier

    En 2013/2014, la France a décidé de « prêter » de nouveau 200 millions d’euros au Mozambique -soit l’équivalent de 25% des aides françaises en 30 ans. Un des projets concerne l’appui à la pêche…

    Parallèlement, François Hollande -accompagné de quatre ministres dont Montebourg- s’était rendu à Cherbourg pour mettre en avant un nouveau contrat de 200 millions d’euros pour la construction de 30 chalutiers destinés au Mozambique.

    Très rapidement, le nombre de chalutiers est passé de 30 à 14, les 16 restant étant construits en Roumanie. De même, une cinquantaine d’ouvriers de l’Est sont arrivés sur les chantiers de Cherbourg alors que plus de 200 intérimaires expérimentés locaux restaient sur la touche. Au final, seulement 27 personnes de la région – deux fois moins que les ouvriers de l’Est- seront embauchées.

    La France aurait-elle financé en partie ces chalutiers qui seront construits en majorité par des Roumains ?
    Pourquoi, en période de crise, donner 200 millions d’euros sur deux ans  à un pays qui n’a bénéficié que de 800 millions en 30 ans ?

    Pourquoi le Président de la république et ses quatre ministres ont parlé d’un contrat de 30 chalutiers alors que moins de la moitié sera fabriquée en France ?

    Un scandale des chalutiers roumains en perspectives ?

    Merci à Le Général et Desouchonaute

    http://www.fdesouche.com/432395-cherbourg-la-france-donne-200-millions-deuros-au-mozambique-et-16-chalutiers-aux-roumains#more-432395

  • Conférences : « Le cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale »

    XXIXe université annuelle du Club de l’Horloge
    Samedi 23 et dimanche 24 novembre 2013

    Dans les salles de l’USIC
    18 rue de Varenne 75007 Paris
    avec Henry de Lesquen, Michel Leblay, Yvan Blot, Jean Violette, Philippe Baccou,
    Pierre Millan, Albert Salon, Jean-Louis Harouel, Jean-Yves Le Gallou.
    A-t-on le droit de refuser l’immigration ?
    Doit-on admirer l’art contemporain ?
    D’où vient la vogue de la théorie du genre ?
    Faut-il accepter le mariage homosexuel ?Quelle est la source des assauts contre notre identité et notre souveraineté ?
    Quel est le contenu de l’idéologie dominante ?
    Comment organiser la résistance ? 
    Du samedi 23 novembre, à 9 h 15, au dimanche 24 novembre, à 18 heures. Ces deux journées d’études et de débats mettront enfin au jour une vérité essentielle qui donne la clé du monde actuel. Inscrivez-vous sans tarder !
    4 rue de Stockholm, 75008 Paris, Tél. : 01 42 94 14 14
    Messagerie : cdh@cdh.fr – web : www.clubdelhorloge.fr

     

  • Une marée noire sans coupable ? Un scandale de la mondialisation.

    Il y a onze ans, le Prestige, un pétrolier libérien battant pavillon du Bahamas avec un équipage roumain et philippin dirigé par des officiers grecs, avec 77.000 tonnes de fuel dans ses soutes, se brisait en mer après avoir dérivé durant six jours : 3.000 kilomètres de côtes françaises, espagnoles et portugaises allaient alors en souffrir les conséquences, et plusieurs centaines de milliers d’oiseaux, de dauphins, de phoques mourir, englués dans ce mazout visqueux qui s’échouait sur les plages de l’Europe atlantique. La mondialisation et la cupidité avaient encore conjointement frappé, au grand dam des habitants du littoral et de l’environnement…

    Onze ans après la catastrophe, le tribunal espagnol chargé de juger l’affaire d’un « naufrage annoncé » (au regard de l’état du pétrolier et des avertissements émis par l’ancien capitaine du bateau qui avait, justement et prudemment, abandonné son poste de capitaine du Prestige trois mois avant le drame) a acquitté les trois accusés qui, à bien y regarder, paraissent être plus des lampistes que les véritables coupables de ce désastre : ceux qui auraient dû être jugés, c’est-à-dire l’armateur grec, l’affréteur russe, sans oublier la société de classification états-unienne qui a délivré le certificat d’aptitude à la navigation sans beaucoup de discernement, ne le seront jamais, semble-t-il…

    Ce jugement est, lui aussi, une véritable catastrophe car il peut laisser croire que souiller les mers et les côtes n’est, après tout, pas si grave, en tout cas aux yeux de la Justice… Il est certain que ce verdict clément ne passera pas inaperçu chez les armateurs et dans les sociétés pétrolières !

    La France se devrait de réagir et, non seulement de faire connaître son mécontentement face à ce jugement, mais de prendre des initiatives fortes pour éloigner les navires suspects de ses côtes, voire leur interdire l’entrée dans ses eaux territoriales, mais aussi pour accélérer la mise en place dans chaque pays de l’Union européenne, comme cela l’avait été évoqué au plus fort de l’émotion suscitée par la marée noire, de « ports refuges » susceptibles d’accueillir des navires en détresse et d’éviter qu’ils ne sombrent au large avec les conséquences que l’on sait. Mais, là encore, l’Union Européenne n’est guère motivée, freinée par les pressions des armateurs et de certains pays du sud de l’Europe, et tout simplement par sa propre logique libérale qui privilégie les affaires et le libre échange au souci environnemental…

    A cette heure et à ma connaissance, le gouvernement de la République n’a pas officiellement réagi, ou pas assez fort pour qu’on l’entende… Tout un (triste) symbole !

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/articles/actualites/1285-une-maree-noire-sans-coupable-un-scandale-de-la-mondialisation

  • Des sénateurs américains appellent l’UE à lever les barrières à la malbouffe chimique

    Les principaux membres de la Commission des finances du Sénat ont placé la barre très haut pour les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et l’Union européenne, en insistant sur la nécessité de résoudre les conflits anciens et pleins d’âpreté, relatifs aux méthodes de transformation de viande de bœuf et de volaille et au blocage, par l’UE, de certaines méthodes américaines de production de viande de bœuf.

    Lors d’une audience de la Commission des finances du Sénat, le 30 octobre, le Président Max Baucus (Démocrate) a déclaré que, pour que le Traité transatlantique (TTIP) soit à la hauteur de son potentiel, les deux parties doivent résoudre ce qu’il a appelé, de la part de l’UE, « les obstacles non scientifiques et injustifiés aux exportations agricoles des États-Unis, y compris le bœuf et la volaille ».

    Selon Baucus, l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) et la Commission internationale de normalisation dite du codex Alimentarius ont déclaré que les « méthodes de production de bœuf américain sont parfaitement sûres ». Il n’est pas entré dans les détails, mais un collaborateur du Sénat a déclaré après l’audience que Baucus faisait allusion à une interdiction de l’UE portant sur le bœuf et le porc élevés en utilisant un médicament vétérinaire favorisant la croissance, appelé ractopamine, qui a été approuvé par le Codex l’an dernier, malgré les objections de l’UE.

    « Je suis convaincu que nous pouvons surmonter l’obstacle » des questions sanitaires et phytosanitaires (SPS), a déclaré Baucus dans son allocution d’ouverture. Plus tard, durant l’audience, il a noté que l’UE avait abandonné son interdiction d’utiliser autre chose que de l’eau chaude et de la vapeur comme traitement anti-microbien dans la production de viande, lorsqu’elle a autorisé l’utilisation de l’acide lactique sous la pression américaine l’an dernier.

    Baucus a déclaré que le succès était dû au fait que les États-Unis avaient été « clairs et précis » dans leurs demandes, et que faire de même pour d’autres questions sanitaires rendrait le succès des négociations plus probable.

    Il n’a pas mentionné qu’il voulait que l’UE lève son embargo sur le boeuf élevé aux hormones de croissance artificielles. Cette interdiction a été contestée avec succès par les États-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce. Au lieu d’un retrait par l’UE de la mesure incriminée, les deux parties sont tombées d’accord sur une transaction qui a ouvert aux États-Unis et à d’autres fournisseurs un certain accès au marché du bœuf sans hormones.

    Dans leurs observations séparées, les sénateurs Tom Carper et Ben Cardin – tous deux originaires de grands Etats producteurs de volailles – ont fait valoir que l’Union européenne doit enfin céder sur ses restrictions envers certains traitements des agents pathogènes (PRT) utilisés par les transformateurs américains de volailles. Ces restrictions ont essentiellement bloqué l’accès des volailles américaines au marché de l’UE.

    Cardin a insisté sur l’importance de résoudre le conflit sur les PRT dans le contexte du commerce. « Ceci est un sujet sur laquelle nous devrons vraiment nous concentrer quand nous en arriverons au côté réglementaire » des négociations du TTIP, a-t-il dit.

    Mais persévérer sur cette question rendrait presque certain de provoquer un autre conflit avec l’UE, qui n’autorise actuellement que l’eau chaude comme traitement anti-microbien pour la volaille. Une proposition précédente de la Commission européenne, visant à autoriser les PRT utilisés aux États-Unis – y compris l’eau chlorée –, a été rejetée par les ministres de l’UE en 2008.

    Cette année, le Département américain de l’Agriculture (USDA) a discrètement donné un autre coup de poignard, en demandant à obtenir l’approbation de l’UE pour le peroxyacide, un autre PRT utilisé par l’industrie américaine.

    Bill Roenigk, vice-président du Conseil national de l’industrie de la volaille, qui a témoigné lors de l’audience, a annoncé cette demande d’autorisation. Après l’audience, il a déclaré ignorer si l’USDA avait déposé la demande d’approbation du peroxyacide en coopération avec la Commission européenne, ou si elle avait pris la décision de le faire unilatéralement, dans le but de rouvrir le marché européen à la viande de volaille américaine.

    Les observateurs avisés disent que cette substance peut avoir une meilleure chance d’être autorisée par les responsables européens car elle ne contient pas de chlore, lequel est utilisé dans les piscines d’eau potable et de baignade pour tuer les bactéries nocives, mais a aussi des propriétés toxiques. Le peroxyacide est l’un des quatre traitements anti-microbiens permis aux États-Unis pour le traitement de la volaille après abattage, mais ce n’est pas le cas dans l’UE. Les autres sont le dioxyde de chlore, le chlorite de sodium acidifié et le phosphate trisodique.

    Les États-Unis ont commencé à contester l’interdiction de ces PRT par l’UE, à l’Organisation mondiale du commerce en 2009, avec un groupe formé en novembre 2009 mais jamais réuni. A cause de l’interdiction posée par l’UE, aucune volaille américaine n’a pu être exportée vers le marché européen depuis 1997, selon Roenigk.

    Ce dernier a estimé que le marché de l’UE constituerait aujourd’hui un marché de 600 millions de dollars pour les produits à base de poulet américain, si l’UE appliquait « des normes fondées sur la science ».

    Cardin et Carper, dans leurs remarques, ont fait valoir que les producteurs américains de poulet et autres produits agricoles doivent être francs avec les membres du Congrès, quant à savoir si le TTIP va vraiment changer suffisamment les pratiques de l’UE pour fournir aux exportations agricoles américaines un accès significatif aux marchés. Cardin a vivement recommandé à Roenigk de fournir une évaluation permettant de déterminer si le TTIP sera profitable, et de ne pas simplement céder sous la pression pour obtenir un accord.

    Dans leurs observations soumises au Bureau du Représentant américain au Commerce plus tôt cette année, l’Institut américain de la viande et l’Association nationale des éleveurs de bovins citent l’interdiction par l’UE de la viande produite avec ractopamine, comme un obstacle réglementaire auquel ils souhaitent que le TTIP s’attaque.

    Ils ont aussi généralement critiqué l’approche réglementaire de l’UE, fondée sur le « principe de précaution » et les préférences culturelles, contre l’utilisation de produits chimiques et d’hormones dans la production de viande bovine et porcine.

    Ils ont exigé que l’UE mette ses pratiques réglementaires en conformité avec les normes du Codex ou de l’OIE, mais n’ont pas demandé que l’UE lève son embargo sur le boeuf élevé aux hormones de croissance artificielles.

    Comme solution provisoire au différend relatif à l’interdiction des hormones, les Etats-Unis et l’UE ont convenu d’une restriction actuellement fixée à 45.000 tonnes de viande de bœuf sans hormone provenant des États-Unis et d’autres pays. Le quota est ouvert aux exportations de bœuf des États-Unis, d’Australie, d’Uruguay, de la Nouvelle-Zélande et du Canada, mais l’Institut américain de la viande a déclaré au Représentant américain au Commerce, plus tôt cette année, que l’administration de ce contingent tarifaire (Tariff-Rate Quota – TRQ) doit être modifiée, afin de garantir aux exportateurs américains « un accès durable » au marché européen.

    De juillet 2012 à juin 2013, les exportations américaines se sont élevées à 16.750 tonnes de viande de bœuf, soit environ 50% du taux de remplissage, selon la Fédération américaine des exportateurs de viande. Ces exportations se sont élevées à 212 millions de dollars, selon le Représentant américain au Commerce.

    Sur les traitements de réduction des agents pathogènes, l’Institut américain de la viande a indiqué dans ses observations que le problème a été en grande partie résolu par l’acceptation de l’acide lactique pour la viande bovine de l’UE, bien que l’interdiction des autres PRT soit maintenue. Le groupe a également fait valoir que la position de l’UE montre son inflexibilité envers l’approbation de nouvelles technologies.

    L’audience n’a pas abordé le point de savoir dans quelle mesure les exigences de l’UE quant à la protection des animaux constitueraient un obstacle aux exportations de poulets américains, même si les problèmes liés aux PRT étaient résolus. Roenigk a seulement fait allusion au point de discorde potentiel, en indiquant que l’UE élève du poulet parmi « le plus cher » au monde.

    Les groupements agricoles des États-Unis ont fait valoir leur opposition à l’augmentation des normes de protection des animaux dans le TTIP, de peur que l’UE essayer d’y intégrer ses règles plus strictes.

    Dans l’élevage de poulets, par exemple, les agriculteurs de l’UE doivent observer les règles sur la taille des cages qui ne sont pas imposées dans les normes agricoles des États-Unis. Les groupements agricoles européens ont dit qu’ils seraient placés en désavantage concurrentiel si les Etats-Unis exportaient de la volaille, à partir du moment où les producteurs américains ne sont pas confrontés aux mêmes exigences coûteuses que les européens.

    L’agriculture n’était pas le seul sujet à l’ordre du jour de l’audience. Cardin a aussi incité Michael Ducker, vice-président exécutif et directeur des opérations de FedEx, à prendre une position plus ambitieuse en faveur de la suppression par l’UE de toute taxe sur la valeur ajoutée pour les exportations américaines, au lieu de se contenter de relever le seuil en dessous duquel les consommateurs américains et européens ne paient pas de taxes sur les expéditions. Ducker était parmi les témoins à l’audience.

    Cardin a déclaré que se contenter de relever ce seuil n’avantagerait pas les exportations américaines confrontées à la taxe sur la valeur ajoutée, et a insisté sur le fait que la concurrence n’est pas loyale entre les Etats-Unis et l’UE en matière de fiscalité des entreprises.

    Selon Ducker, le seuil de taxation pour un envoi en provenance de pays étrangers vers les États-Unis est maintenant de 200 dollars et ce même seuil figure dans les accords de libre-échange négociés entre les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Panama, la Colombie et le Pérou.

    Il a également noté qu’un projet de loi est en instance devant le Congrès américain pour porter ce niveau à 800 dollars et que le TTIP devrait adopter ce même niveau d’exemption de taxe des deux côtés de l’Atlantique. Il a déclaré que le seuil est de 30 dollars dans certains États membres de l’UE, voire de 13 dollars dans certains des nouveaux États membres.

    - Article original en américain : InsideTrade (NB : pour accéder à cet article, vous devez vous abonner ou au moins vous inscrire pour profiter d’un essai gratuit d’un mois de cette publication)

    - Traduction (corrigée et complétée par Fortune) : ContreLaCour

    http://fortune.fdesouche.com/333597-des-senateurs-americains-appellent-lue-lever-les-barrieres-la-malbouffe-chimique#more-333597

  • La démocratie, l’argent et la crise : un système savamment organisé

    Si les États membres de l’Union européenne continuent d’appliquer les politiques d’austérité, il pourrait y avoir entre quinze et vingt-cinq millions de nouveaux pauvres. Un nombre équivalent à celui des citoyens européens vivant actuellement aux Pays-Bas ou en Autriche… Cette inflation de la misère ferait grimper le nombre de pauvres à quelque 146 millions, soit plus du quart de la population européenne.

    C’est l’avertissement lancé par Oxfam, confédération d’ONG luttant contre la pauvreté et l’injustice dans le monde, dans son rapport intitulé : « le piège de l’austérité – l’Europe s’enlise dans les inégalités ». Lequel conclut que les politiques d’austérité menées par les États membres pour surmonter la crise de la dette souveraine et accéder aux programmes de sauvetage n’ont réussi ni à réduire le coût de la dette, ni à favoriser la croissance.

    « En Afrique, en Asie et en Amérique latine, certains pays ont mis vingt ans pour revenir aux niveaux d’avant la crise. En Europe, ces politiques minent de façon irréversible les caractéristiques du modèle économique et social européen tel qu’il s’est développé au cours du XXème siècle. Notre analyse indique que les effets de ces politiques empêchent les plus pauvres de se ressaisir, y compris lorsque la croissance sera de retour en Europe », explique Maurizia Iacchino, présidente d’Oxfam Italie.

    Le rapport d’Oxfam souligne que les mesures d’austérité favorisent la concentration des richesses aux mains des 10 % les plus riches, alors que les inégalités ne cessent de se creuser dans les pays qui les ont adoptées. De même, sans l’adoption urgente de mesures de relance de la croissance, sans investissement dans les services essentiels, sans lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, l’écart entre les riches et les pauvres au Royaume-Uni ou en Espagne pourrait dans les dix prochaines années devenir similaire à celui du Soudan du sud ou du Paraguay.

    Il est intéressant de constater que certaines institutions internationales traditionnellement engagées en faveur de politiques d’austérité commencent à revoir leur copie. Le FMI s’est dernièrement livré à une étude de l’impact des politiques dites de consolidation budgétaire, et son rapport est sans ambiguïté : l’austérité réduit plus fortement que prévu l’activité économique et donc les rentrées fiscales, provoquant un creusement des déficits. Ce point de vue est également partagé par d’éminents économistes tels que le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001. Pour lui, « la raison pour laquelle l’austérité est particulièrement mauvaise, c’est le problème sous-jacent du manque total de demande. Lorsqu’il y a austérité, la demande chute. Et quand la demande chute, la croissance recule et le chômage augmente. Lorsque le chômage augmente, les salaires baissent en raison de la compétition pour les emplois, et les services sociaux sont réduits. Tous les aspects de l’inégalité sont donc exacerbés ». CQFD.

    Le rapport d’Oxfam est accompagné d’une étude de cas, pays par pays. L’étude pour la France montre que les politiques d’austérité y ont un impact sur les niveaux de pauvreté et d’inégalité. Le pouvoir d’achat a diminué d’1,2 % en 2012 (la plus forte baisse depuis 1984), tandis que dans le même temps, les coûts de l’électricité, du gaz ou du pétrole augmentaient. La dette publique a crû de 3 % depuis 2011, creusant encore le déficit budgétaire. Si l’on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian, 7,8 millions de personnes (soit 13 % de la population totale) étaient considérées en 2006 comme pauvres en France. En 2010, ce chiffre est passé à 8,6 millions (14 % de la population), dont 2,7 millions d’enfants. Cela représente une augmentation de près de 800.000 pauvres en moins de cinq ans…

    Cette augmentation de la pauvreté a particulièrement touché les familles monoparentales, les retraités, les femmes et les jeunes de moins de 18 ans, parmi lesquels le taux de pauvreté a atteint 19,6 %. Entre 2009 et 2010, les salaires au sein des 20 % des personnes les plus pauvres ont diminué de 1,3 %, alors qu’ils ont augmenté de 0,9 % pour les 20 % les plus riches.

    Entre 2000 et 2010, le revenu moyen des ménages faisant partie des 10 % les plus pauvres a augmenté de 5,3 % (soit 400 €), alors que celui faisant partie des 10 % les plus riches a augmenté de 18,9 % (soit 8.950 €). En 2010, la partie la plus pauvre de la société a gagné sept fois moins que la partie la plus riche, contre 6,3 fois en 2000.

    Au sommet de la pyramide des revenus, ceux issus des placements financiers représentent une part importante des ressources. Si certains se plaignent des effets de la crise, la fortune des super-riches a connu la plus grande augmentation au cours de la période 2004-2010. Les 10 % les plus riches ont augmenté leurs revenus de près de 7 %. Quant au cercle hyper restreint des 0,01 % les plus riches, il a vu sa fortune croître de 32,3 % !

    Plus que jamais, l’État représentatif moderne est l’instrument de l’exploitation du peuple par le Capital. Dans la république dite démocratique, la richesse exerce son pouvoir d’une façon indirecte mais d’autant plus sûre, à savoir l’alliance entre le gouvernement et l’argent. Aujourd’hui, dans les régimes que nous connaissons en Occident, la domination des banques a développé jusqu’à en faire un art peu commun les moyens de défendre et de mettre en œuvre la toute-puissance de la richesse. La république démocratique est alors la meilleure forme politique possible du capitalisme ; le Capital, après s’en être emparé, assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis.

    Dans ce contexte, le vote, par son inutilité, ne devrait pas apparaître comme un enjeu central, les représentants élus ne représentant qu’eux-mêmes et leurs intérêts de classe. Alors que 2014 sera marquée par les élections municipales et européennes, il semble indispensable de réfléchir aux limites de la « démocratie » dans sa forme actuelle… et aux moyens d’abattre le système qui s’en prévaut.

    Capitaine Martin

    http://www.resistance-politique.fr/article-la-democratie-l-argent-et-la-crise-un-systeme-savamment-organise-121107202.html

  • Des officiers français effectivement arrêtés en Syrie

    IRIB-La nouvelle de l’arrestation d’un nombre des agents français en Syrie se confirme.

    Cette information a été abondamment citée et commentée dans la presse internationale, sauf en France. Cependant, l’ancien colonel français Alain Corvez a brisé le silence formel français en affirmant que cette information qui circule depuis quelques jours s’avère quasi officielle.Dans une lettre électronique envoyée à certains de ses amis dont Alintiqad a reçu une copie, M. Corvez confirme que la nouvelle qui circule dans la presse depuis huit jours évoquant l’arrestation des officiers français en Syrie avec une différence sur leur nombre est devenue quasi officielle.« Que feront-ils dans cette impasse ?

    Nos soldats sont davantage envoyés dans des pays pour défendre des intérêts qui ne sont pas les nôtres, mais ceux des Etats-Unis », a écrit l’expert stratégique dans sa lettre.« En participant aux ingérences américano-qataries dans les affaires d’autres pays, notre diplomatie est devenue dépendante et destructive pour notre réputation internationale », a-t-il déploré.Et M. Corvez d’ajouter : « Bachar n’est pas prêt pour être renversé et ses partisans augmentent en Syrie et dans le monde arabe dont les peuples ne sont pas favorables seulement aux idées des Saoudiens et des Qataris alliés des Etats Unis, ce que la France cherche malheureusement à promouvoir ».« En tout cas, cette situation pourrait exploser à la face des candidats à la présidentielle française et changerait les données, même si certains candidats ont observé un silence à l’égard de ce sujet », a-t-il conclu.M. Corvez avait dénoncé un complot tramé contre la Syrie vise son rôle clé dans la région, accusant l’entité sioniste de jouer un rôle dans les événements en Syrie dans le cadre d’un agenda étranger bien défini.Dans une interview accordée à la télévision syrienne, il s’est interrogé sur les vrais motifs de Sarkozy à changer ses positions vis-à-vis de la Syrie. Il a appelé les autorités françaises à considérer que ce qui se déroule en Syrie n’est pas une révolution démocratique mais une tentative violente de certaines forces extrémistes à imposer un nouveau régime à la Syrie qui convient à leur taille.Samedi dernier, la télévision publique syrienne a confirmé des informations publiées deux semaines plus tôt par le Réseau Voltaire : l’Armée nationale syrienne a fait prisonniers 18 agents français à Homs et un 19e à Azouz.De son côté, la presse turque a confirmé l’arrestation du 19e agent français en expliquant que 4 agents turcs avaient été arrêtés avec lui.Source : Alintiqad Par : Nidal Hamadé – Paris

    http://www.french.moqawama.org/essaydetails.php ?eid=5170&cid=287

    Source: http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/284553-des-officiers-fran%C3%A7ais-effectivement-arr%C3%AAt%C3%A9s-en-syrie

  • La diablerie de Maëstricht

    Le traité de Maëstricht est entrée en vigueur il y a vingt ans, le 1er novembre 1993. Instituant l’Union européenne, il annonçait la création d’une monnaie unique, aujourd’hui menacée par la crise. Pierre Pujo disait et écrivait "Maëstricht", l’orthographe néerlandaise de Maastricht, pour mieux disqualifier le traité européen soumis à référendum en France le 20 septembre 1992.

    L’Action française comme quelques compagnons de route venus d’horizons divers, Philippe Seguin, Jean-Pierre Chevènement, Philippe de Villiers ou encore Alain Griotteray, ferraillèrent alors dans un esprit de compromis nationaliste pour tâcher de faire obstacle au funeste projet. « Maëstricht au panier, Mitterrand à Latché ! » titrait le journal de l’AF à la une de son numéro d’août de cette année-là.

    Supranationalité

    Peine perdue, ou mal récompensée  : les chambres réunies en congrès ayant auparavant modifié en conséquence la constitution française, la ratification du traité de Maastricht fut acceptée avec une majorité de 51,04 % des voix au référendum du 20 septembre. Une faible majorité qui en disait long sur la répugnance de nombreux Français à sacrifier la souveraineté du pays. Une fois achevée la procédure de ratification dans les différents États membres de ce qui était encore la Communauté européenne, le traité de Maastricht entra en vigueur le 1er novembre 1993, il y a donc vingt ans. Coïncidence ou malédiction, c’est au siège de Maastricht, en 1673, que perdit la vie notre valeureux d’Artagnan...

    La "construction européenne" représente une longue suite de déconvenues pour les patriotes et nationalistes. Sans en refaire l’historique, rappelons que le traité de Maastricht avait été précédé de l’Acte unique européen visant à réaliser un grand marché intérieur (européen), puis d’un accord sur la libération des mouvements de capitaux et, en 1990, de la signature de la convention de Schengen sur la libre circulation des personnes.

    Monnaie unique

    Il y a incontestablement une cohérence dans cette progression vers la supranationalité et le libéralisme économique. Cependant, le traité de Maastricht en constitue l’expression la plus explicite. Dans son préambule, il est précisé que le traité « marque une nouvelle étape dans le processus créant une union sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe ». Cette formulation a été préférée à la référence à une « vocation fédérale » vivement combattue par les Britanniques. Ceux-ci exigeront d’ailleurs, et obtiendront, plusieurs clauses d’exception avant de ratifier le traité, la plus importante de ces "exemptions" étant le maintien de la livre sterling.

    Car la principale innovation du traité de Maastricht prévoit la création – au plus tard le 1er janvier 1999 – d’une Union économique et monétaire (UEM) dotée d’une monnaie unique, l’euro, qui se substituera aux monnaies nationales, en particulier au franc français. Ce sera chose faite dans les délais ; en même temps sera créée la Banque centrale européenne (BCE) avec siège à Francfort, satisfaction d’une exigence allemande en contrepartie de l’abandon du mark.

    Pour les pays de la zone euro, la mise en oeuvre de ce dispositif devait permettre une convergence en matière de dette et de déficits publics. Vingt ans après, ces objectifs paraissent à tout le moins problématiques et sont, pour certains États, de réels facteurs de récession – un risque d’ailleurs prévu dès 1993 par la Cnuced (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement). Outre un substantiel volet économique et monétaire, le traité de Maastricht comprend des aspects politiques, sociaux, environnementaux et même militaires. Et en application de ce texte, une citoyenneté de l’Union est créée en 1993 ; depuis lors, nos passeports en portent l’empreinte.

    Référendum pour rien

    Pour couronner ce schéma ne manquait plus qu’une constitution européenne. En 2004-2005, l’UE compte vingt-cinq États membres. En France, la ratification du traité constitutionnel exige soit la sanction référendaire, soit l’approbation des chambres réunies en congrès. Sûr de son fait, Jacques Chirac, président de la République, opte pour le référendum. Et c’est la claque en mai 2005 : à la majorité confortable de 54,68 % des suffrages exprimés, les Français rejettent le traité constitutionnel. Qu’à cela ne tienne ! Nouveau président de la République et démocrate à géométrie variable, Nicolas Sarkozy décide de passer en force. Au premier trimestre 2008, il fait adopter par la Chambre et le Sénat le traité de Lisbonne (décembre 2007), un texte présenté comme une « version simplifiée » du projet retoqué de constitution européenne.

    Tous ces abandons et reniements depuis vingt ans pour aboutir au chaos actuel, une France plombée par une dette abyssale et un mécontentement social d’une rare ampleur. Le prix, finalement, de la diablerie de Maastricht.

    Guy C. Menusier - L’AF 2873

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-diablerie-de-Maestricht

  • Proche-Orient : La réputation entachée des États-Unis

    Les « relations particulières » entre les États-Unis et Israël s’effondrent. Les médias américains sonnent l’alarme : l’attelage Washington – Tel Aviv ne parvient à faire l’unanimité ni sur la situation en Syrie, ni sur le programme nucléaire de l’Iran. En outre, des observateurs notent que les divergences se sont accentuées au sein des Juifs américains divisés en partisans et adversaires des relations avec le gouvernement israélien de centre-droit. Il semblerait que les États-Unis ont perdu leur position de garant de stabilité au Proche-Orient.

    Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis de protéger le monde contre un « mauvais accord » avec l’Iran. C’est ainsi que Tel Aviv qualifie les propositions iraniennes sur le programme nucléaire discutées à Genève à la fin de la semaine dernière. Au fond, Netanyahu a tenu sa promesse : une nouvelle fois le groupe des 5+1 ne s’est pas entendu avec l’Iran. Ceci bien que les États-Unis aient dépêché à Genève John Kerry et que l’entourage du secrétaire d’État se soit déclaré convaincu que cette fois tout réussira.

    Depuis le début du conflit syrien, Tel Aviv ne faisait presque pas de déclarations retentissantes, se contentant d’effectuer des raids épisodiques contre des bases militaires syriennes. Les États-Unis, qui avaient menacé Al-Assad de bombardements, se sont eux ravisés et ont accepté la proposition raisonnable de Moscou de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international. Israël s’attendait peut-être à un tel tournant, mais ne s’est pas privé d’exprimer sa déception.

    Bref, l’unanimité d’antan entre Washington et Tel Aviv sur le Proche-Orient s’est évanouie. Aux États-Unis on écrit même que « les repères stratégiques, culturels et démographiques qui renforçaient pendant plus d’un demi-siècle les relations entre les États-Unis et Israël s’effondrent sous nos yeux ». Pourtant en Israël beaucoup estiment que les journalistes dramatisent la situation. Alex Kogan, rédacteur en chef adjoint du site IzRus, en est convaincu :

    Il s’agit plutôt d’un refroidissement entre l’administration américaine et Israël. Quant aux relations entre l’État hébreu et le peuple américain, elles se renforcent d’année en année. La population considère Israël comme l’unique allié au Proche-Orient, comme l’État dont les actes sont conformes à la morale des États-Unis. En Israël les analystes disent en plaisantant que l’attitude des Américains envers Barack Obama est pire qu’envers Benjamin Netanyahu et que ce dernier devrait présenter sa candidature au poste de président des États-Unis.”

    Cependant le problème n’est pas seulement Obama. Depuis plus d’un demi-siècle la politique américaine au Proche-Orient se réduisait au principe consistant à « ménager la chèvre et le chou », en d’autres termes à celui de ne pas détériorer les relations avec l’allié principal israélien tout en conservant à la fois une influence sur les pays arabes (au moins, sur une partie d’entre eux). Résultat, les points de tension dans la région se sont multipliés.

    Le politologue Oleg Matveïtchev, estime qu’à l’heure actuelle nous constatons un processus logique : le prestige des Etats-Unis au Proche-Orient tend vers zéro.

    ” Les contradictions se sont sérieusement accentuées, il devient de plus en plus difficile de garder l’équilibre entre les Arabes et les Juifs. Il est impossible d’être assis entre deux chaises sans provoquer le mécontentement des deux parties. Pour les Etats-Unis le problème n’est pas seulement dans la dégradation des rapports avec Israël : leurs rapports se sont également détériorés avec l’Arabie saoudite. Ainsi eu égard au Proche-Orient, Washington est en passe de perdre sa réputation de « garant de la stabilité » pour ne pas dire davantage.”

    Les alliés américains au Proche-Orient sont de moins en moins nombreux. L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar sont offensés par toutes les promesses non tenues concernant la Syrie. Il est peu probable que la Syrie et le Liban voisin aient des sentiments chaleureux pour le « rempart de la démocratie » américain. L’Egypte tente de se rétablir d’une série de coups d’Etat : le Caire en aurait assez des expériences américaines et ses regards se sont de nouveau tournés vers la Russie. Ainsi, les préoccupations des États-Unis à propos des relations avec Israël sont prématurées : il est nécessaire pour Washington de ne pas se quereller avec Tel Aviv.

    La Voix de la Russie