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international - Page 1226

  • La France refuse l’asile politique à Snowden, mais accueille à bras ouverts une pétasse antichrétienne Femen !

    C’est emblématique.
    Après avoir refusé l’asile politique à l’américain Snowden qui a révélé le scandale de l’espionnage massif des USA envers leurs alliés, Hollande et sa clique ont annoncé l’avoir accordé à l’Ukrainienne qui mène (visiblement, car on ne parle pas des milliardaires masculins qui emploient ces « féministes ») les Femen.

    Le groupe extrémiste l’annonce fièrement sur son compte facebook en ces termes :

    « L’idéologue et la coupeuse de croix Inna Shevchenko, poursuivie par les autorités ukrainiennes et russe, a reçu des documents qui lui accordent l’asile politique de la République française.
    Le 17 août 2012, le jour du procès de Pussy Riot, Inna Shevchenko a tronçonné une croix commémorative sur la Place de l’Indépendance en signe de solidarité avec les accusés et contre les prétentions théocratiques du ROC [acronyme désignant l'Eglise orthodoxe russe, NDCI] . L’action a déclenché un certain nombre d’actes similaires à travers toute la Russie, et est entrée dans l’histoire de l’athéisme féministe et militant. »

    Inna Schevchenko en action

    Il est vraisemblable que nos gouvernants, animés par la haine de l’ordre naturel et de la religion catholique, agissent par sympathie pour le combat infernal des Femen, en particulier sous son aspect antichrétien.
    Les Femen jouissent déjà d’une étonnante impunité en France, étant protégées par la police durant leurs actions illégales et n’étant jamais poursuivies en dépit de leurs multiples violations de la loi. Alors que, parallèlement, une répression policière et judiciaire sans précédent s’est abattue sur les gens normaux.

    http://www.contre-info.com/

  • Luca Volontè : "Nous sommes sous une attaque mondiale"

    Extrait de l'intervention de Luca Volontè au colloque de l'IDC :

    L"Ces "valeurs non négociables", telles qu'elles sont décrites par la totalité du magistère chrétien, sont les piliers sur lesquels reposent toutes les Déclarations, Conventions et Accords des droits de l'homme qui sont reconnus au niveau international. Par conséquent, promouvoir nos valeurs signifie en même temps promouvoir les droits de l'homme, et vice-versa. Ce point de vue est fondamental, aujourd'hui plus que jamais dans un monde où notre action contre le politiquement correct, et contre les dernières modes, nous rend susceptibles d'être classifiés comme des dangereux "chrétiens", "homophobes" ou "terroristes".

    Tout le monde s'accorde, tous les jours et dans tous les contextes, qu'au lieu de l'étoile de David que jadis les Juifs étaient obligés de porter sous le totalitarisme nazi, les croyants et les non-croyants aujourd'hui sont marqués au fer rouge par des affirmations assommantes et indélébiles.

    Par exemple, en France il y a quelques jours, lundi le 21 juin, à Saint Cyr au Mont d'Or, sur l'ordre du Ministre de l'Intérieur Manuel Valls, tous les fidèles qui quittaient l'église du village ont été soumis à des contrôles d'identité, et le curé emmené au commissariat de police, afin d'empêcher des incidents pendant une cérémonie auquel assistait ce ministre.

    Il convient aussi de rappeler les préjudices dont le pontificat de Benoît XVI a été victime. Le Pape émérite a été soumis, dès le premier jour et jusqu'à la fin de son règne, à une série d'attaques de la part des mass-médias dont l'objectif était d'occulter tout son enseignement et son action.

    Nous sommes donc sous attaque - sous une attaque mondiale parce que nous promouvons les droits de l'homme. Voilà notre problème - mais voilà aussi notre force et notre opportunité !

    [...] Aux nouveaux barbares, effectivement, la Douma a répondu brillamment avec ses lois contre la propagande LGBT, des lois qui protègeront les racines morales du peuple, mais qui empêcheront aussi des dommages futurs, selon le principe de précaution. Merci pour ce beau signe de démocratie ! Comme à l'époque des invasions barbares qui ont déferlées sur Rome, nous sommes aujourd'hui confrontés à des groupes et à des lobbies insatiables. Ceux-ci demandent des droits insatiables qui sont en contradiction avec les droits de l'homme. Ces droits sont insatiables par définition, ils dérivent d'une idéologie claire qui est fondée sur des théories du 20e siècle (de Malthus à l'eugénisme, du constructivisme et du dé-constructivisme au féminisme violent) qui aujourd'hui se résument dans la "théorie du genre" ou dans celles de l'eugénisme et de l'euthanasie.

    Le lobby gay, le lobby pro-avortement et le lobby de l'eugénisme et de l'euthanasie (Marie Stopes) travaillent ensemble. Ensemble ils n'ont qu'un seul but, qui est celui de réduire l'humanité et ses peuples à une nouvelle forme d'esclavage. Promouvoir la famille, la natalité et la stabilité du mariage est une bataille cohérente avec nos valeurs, un défi pour la société naturelle et finalement aussi pour le droit international. C'est une bataille pour réaffirmer l'écologie humaine contre les nouvelles formes d'esclavage.

    Il est évident que celui qui demande et obtient le mariage gay va ensuite demander l'adoption, la PMA et l'abaissement de la majorité sexuelle pour permettre la pédophilie, la polygamie et un système d'éducation qui favorisera l'émergence de nouvelles générations d'homosexuels. [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Henry Kissinger souhaite le démantèlement de la Syrie et des nations dissidentes

    Dans une très récente présentation à la Ford School, l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger a commenté la situation syrienne actuelle, en exprimant sa préférence pour un pays brisé et balkanisé émergeant de l’unité actuelle contrôlée par Assad [1] :

    « Il y a trois résultats possibles : une victoire d’Assad, une victoire sunnite ou un résultat dans lequel les différentes nationalités acceptent de cohabiter ensemble, mais dans des régions plus ou moins autonomes, de sorte qu’elles ne puissent pas s’opprimer les unes les autres. C’est l’issue que je préférerais voir. Mais ce n’est pas une opinion populaire. »

    Après avoir été présenté comme « l’honorable Dr Kissinger », l’ancien homme d’influence âgé de 90 ans a commencé par une leçon d’histoire intéressante. Kissinger a expliqué en détail comment l’État actuel de la Syrie avait été conçu par les puissances européennes, comme ce fut aussi le cas avec l’Irak :

    « Tout d’abord, la Syrie n’est pas un État historique. Elle a été créée sous sa forme actuelle en 1920, et elle a reçu cette forme afin de faciliter le contrôle du pays par la France, après le mandat de l’ONU. L’Irak, pays voisin, a également reçu une forme étrange, dans le but de faciliter le contrôle par l’Angleterre. Et la forme des deux pays a été conçue afin de rendre difficile aux deux pays la domination de la région. »

    En raison de ses origines anhistoriques, Kissinger a expliqué que la Syrie actuelle a été conçue comme une unité nationale plus ou moins artificielle composée de différentes tribus et groupes ethniques. Puisque la récente « révolution » devient de plus en plus chaotique, Kissinger fait des remarques sur la nature de la situation actuelle :

    « Dans la presse américaine, la situation est décrite comme un conflit entre la démocratie et la dictature – et le dictateur est en train de tuer son propre peuple, et nous devons le punir. Mais ce n’est pas ce qui se passe. Ce conflit a peut-être été lancé par quelques démocrates. Mais dans l’ensemble c’est un conflit ethnique et sectaire. [...] C’est maintenant une guerre civile entre les groupes sectaires [...]. Et je dois dire que nous l’avons mal compris dès le début. Si vous lisez nos médias, ils disent que nous devons nous débarrasser d’Assad. Et si nous nous débarrassons d’Assad, alors nous pouvons former un gouvernement de coalition. C’est inconcevable. Je suis tout à fait pour qu’on se débarrasse d’Assad, mais le conflit entre les Russes et nous sur cette question, c’est que les Russes pensent : vous ne commencez pas seulement par vous débarrasser d’Assad, ce n’est pas le problème, mais vous désintégrez aussi l’administration d’État pour vous retrouver comme en Irak – sans rien pour maintenir l’ensemble. Et puis vous aurez une guerre civile qui s’aggravera. C’est ainsi que ce désordre a pris sa forme actuelle. »

    Kissinger a auparavant fait des remarques concernant les avantages de briser les nations dissidentes en petits fragments, après quoi le chaos émergeant peut faciliter leur introduction dans un ordre mondial. C’est en substance la règle du diviser pour mieux régner. Ces observations récentes de Kissinger sont en phase avec les déclarations antérieures dans lesquelles il promulgue l’idée que les bouleversements sociaux et les troubles civils de masses doivent être utilisés comme des moyens pour fusionner les nations (y compris, par ailleurs, les États-Unis) dans un « système international ».

    « Les États-Unis doivent faire partie d’un système international que nous créons au niveau national », a déclaré Kissinger au Harvard Crimson en 2012. Lorsqu’on lui a demandé quels étaient les problèmes les plus importants auxquels la société américaine devait faire face aujourd’hui, il a alors répondu :

    « Au niveau international, le problème est qu’il y a des bouleversements en cours dans chaque partie du monde, mais ces bouleversements ne suivent pas les mêmes causes fondamentales, donc les États-Unis doivent faire partie d’un système international que nous créons au niveau national. »

    Le concept consistant à s’emparer des crises et des bouleversements, dont les causes peuvent différer de nation à nation, afin de parvenir à un ordre international, suit soigneusement la règle d’or de l’élite, à savoir qu’un ordre mondial provoqué par le chaos est préférable. En outre, Kissinger nous donne un aperçu de l’intention sous-jacente, que lui et ses compagnons du Bilderberg ont à l’esprit, en indiquant en quelques mots que les troubles civils – qu’ils soient motivés économiquement, politiquement ou socialement – doivent être saisis afin de fusionner les pays en un « système international » désiré.

    Dans un article de Prisonplanet.com de décembre 2008, Steve Watson écrivait que Kissinger, dans une interview pour Charlie Rose, le chouchou des Bilderberg, « a cité le chaos provoqué à travers le monde par la crise financière et la propagation du terrorisme comme une occasion de renforcer un nouvel ordre mondial ».

    Kissinger avait dit à Rose, il y a quelques années :

    « Je pense que lorsque la nouvelle administration évalue la position dans laquelle elle se trouve, elle voit une énorme crise et des problèmes terribles, mais je considère qu’elle peut y voir une lueur d’espoir d’où pourrait sortir un système international [2]. »

    Cette conversation à propos des crises et des bouleversements comme étant de simples moyens spécifiques à chaque pays vers un objectif mondial centralisé pourrait indiquer un plan transnational sous-jacent. Un concept sinistre qui suit le cours de la dialectique hégélienne classique, à savoir que le problème (qu’il soit réel ou feint) provoque la réaction qui en retour permet à l’élite de fournir une solution sur un plateau d’argent. Les paroles de Kissinger me rappellent de façon inquiétante celles écrites par Alexander Wendt de l’université de Chicago, qui en 2003, dans son traité intitulé Pourquoi un État mondial est inévitable : la téléologie et la logique de l’anarchie, a déclaré :

    « Les luttes nationalistes pour la reconnaissance ne sont nullement terminées, et plusieurs nouveaux États – “plus d’anarchie” – peuvent encore être créés. Mais alors que davantage de fragmentations sont d’une certaine façon un recul, elles sont également des conditions préalables pour aller de l’avant, car c’est seulement lorsque les différences sont reconnues que les identités peuvent être plus stables. (...) Loin de mettre fin au nationalisme, un État mondial ne sera possible que s’il embrasse celui-ci. »

    Ces paroles peuvent faire la lumière sur celles prononcées par Kissinger et ses collègues supranationalistes, qui révèlent en substance qu’ils sont très conscients du fait que la simple proposition d’un État mondial ne se fera pas – et que cela peut même échouer si celui-ci est proposé trop directement – et que le même objectif peut être mieux réalisé par la fragmentation et la balkanisation des États-nations, que ce soit à l’Est ou à l’Ouest, pour ensuite fusionner ces fragments dans une construction globale, généralement décrite comme le Nouvel Ordre mondial.

    Source : infowars.com

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Affaire Snowden : accepter l’inacceptable

    Un employé des services de renseignement américains révèle la dimension paranoïaque de systèmes d’écoute et de surveillance qui visent, entre autres cibles, la France, l’Italie, la Grèce. La réaction de François Hollande est ferme. Le lundi 1er juillet, le président de la République demande aux Etats-Unis de cesser « immédiatement » leur espionnage :...

    ... « Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés ». Dés lors, les négociations transatlantiques sont remises en question : « on ne peut avoir de négociations ou de transactions sur tous domaines qu’une fois obtenues ces garanties ». Le gouvernement et la direction du Parti socialiste reprennent le mot : c’est inacceptable ! On se prend à espérer… et l’on pèche par optimisme !

    Le mercredi 3 juillet, comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal, la France ferme son espace aérien à l’avion du président bolivien, qui est obligé de se poser en urgence à Vienne et d’y demeurer pendant 13 heures. Motif : Edward Snowden serait dans l’appareil, ce qui n’est pas le cas. L’immunité qui protège le président Evo Morales et son avion est délibérément violée sur injonction de Washington. L’humiliation des Boliviens est partagée par tous les chefs d’Etat de l’Amérique latine qui publient des réactions indignées. En deux points, la réponse de François Hollande est pitoyable : [...]

    La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin

    http://www.actionfrancaise.net

  • « Les données privées passant par facebook ou google sont lues à livre ouvert »

    Entretien avec un expert en sécurité informatique, ancien de la DGSE, spécialiste en cryptanalyse, etc.
    Thèmes : Facebook, google, PRISM (Snowden), ECHELON, sécurité informatique, vie privée, démocratie, formation des élites…

  • Convergence libérale-libertaire : Goldman Sachs, Monsanto et le lobby LGBT

    Dans les années 70, le philosophe Michel Clouscard expliquait dans son ouvrage Critique du libéralisme libertaire que la stratégie néo-capitaliste doit, sur le plan idéologique des principes, de la morale, des conduites de consommation – pour conquérir des marchés – casser, broyer les valeurs éthiques ; la « société d’abondance » doit promouvoir la liquidation des règles (ce « moralisme répressif à la papa ») afin de proposer un modèle d’une nouvelle consommation qui sera l’émancipation par la transgression.

    Mai 68, avec ses valeurs d’émancipation contre la « morale bourgeoise » fut en réalité le véritable cheval de Troie de ce mouvement néo-capitaliste. Les anciens étudiants se retrouvaient en effet aux postes décisionnaires, une fois intégrés au corpus économique (publicité, starts-up…) pendant les années Mitterrand, appliquant ainsi leurs « idéaux de jeunesse » aux nouvelles réalités économiques, et créant ainsi de nouveaux marchés pour la société de consommation.

    Récemment, le patron de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, avouait soutenir financièrement le lobby LGBT [1], souhaitant sans doute passer pour un progressiste auprès des médias, mais qui reste surtout attaché aux revenus des dividendes des nouveaux marchés que le lobby LGBT permettra de conquérir une fois ses revendications appliquées dans la politique. En cassant le mariage traditionnel, on pourra créer des nouvelles modes très « gender » toujours en accord avec les magazines, eux aussi vendus dans cette optique, qui les mettront en avant, comme le montre le premier Salon pour les époux homosexuels qui vient de s’achever, et ce, malgré son insuccès.

    Mais ce n’est pas seulement la grande banque de Wall Street qui avoue mettre le lobby LGBT dans ses prérogatives. L’entreprise Monsanto travaille aussi dans le sens de « l’égalité des droits homosexuels » en finançant ce même lobby [2].

    Une convergence libérale-libertaire devenue aujourd’hui doxa du néo-capitalisme, dans un échange de « bons procédés » propice dans tous les cas aux dividendes du Marché, qui se crée lui-même son avant-garde en interagissant avec le politique et la société via les lobbies qu’il finance.

    Par Simone Choule http://www.egaliteetreconciliation.fr

    notes:

    [1] http://www.businessinsider.com/goldman-sachs-ceo-speaks-up-for-same-sex-marriage-2012-2

    [2] http://www.monsanto.com/newsviews/Pages/monsanto-recognized-as-a-best-place-to-work-for-lgbt-equality.aspx

  • Iran : les raisons cachées d’un conflit annoncé

    [article du journaliste Laurent Glauzy]

    Le peuple iranien, très fier de son héritage culturel, tolère mal la domination anglo-américaine imposée par des gouvernements à sa solde provoquant des guerres, des crimes et des coups d’Etat. Et cela dès 1908. D’importants gisements de pétrole sont découverts. La dynastie des Pahlavi, mise au pouvoir en 1925, reste sous le contrôle des Anglo-américains. En 1941, le pays est subitement occupé par les troupes anglaises et le Shah est alors contraint d’abdiquer en faveur de son fils Mohammed Reza. La même année est créé le Toudeh, parti proche des positions communistes.

    La Grande-Bretagne exploite le pétrole iranien par le biais de l’Anglo-Persian Company. Cette société réalise des profits gigantesques, tandis que l’Etat n’en perçoit que les maigres dividendes. La situation du peuple est effroyable : 80 % de la population souffrent de dénutrition, la durée de vie moyenne est de quarante ans et la mortalité infantile atteint 51 %. En 1953 éclate une crise entre le Shah et le premier-ministre Mohammad Mossadegh. Intellectuel de haute volée et influencé par les courants maçonniques, il nationalise les puits de pétrole, en accord avec l’opinion publique qu’exprime le Toudeh. Mossadegh reste encore aujourd’hui la personnalité favorite des Iraniens. Il est destitué par un coup d’Etat de la CIA qui en revanche finance le Shah à hauteur de 45 millions de dollars pour renforcer un pourvoir personnel répressif. Ce dernier met hors-la-loi presque tous les partis, y compris le Front National de Mossadegh qui s’organise clandestinement. Beaucoup de membres du Toudeh sont arrêtés et assassinés. Malgré cela, il reste un des mouvements populaires les plus forts, recouvrant un rôle plus important en amenant le peuple à la révolution de 1978. A partir de 1977, l’opposition socialo-communiste devient encore plus forte. Elle obtient un plus grand soutien dans les classes populaires malgré la « Révolution verte » menée par le régime impérial et ayant pour ambition d’améliorer la vie des paysans et de moderniser le pays.

    Le tournant de 1979

    Ces objectifs auront été assez largement atteints quand, en 1979, le Shah, en butte à la « révolution des bazars » (la nouvelle bourgeoisie) et abandonné par les Anglo-américains, doit fuir. La population accueille avec ferveur le chef religieux exilé, Ayatollah Ruhollah Khomeiny. Après un premier moment de simulation démocratique, le nouveau régime emprisonne, torture les opposants. Des milliers de personnes disparaissent.

    En septembre 1980, l’Iran est attaqué par Saddam Hussein, dont les troupes sont armées et entraînées par les élites américaines et européennes qui visent à affaiblir les deux pays. Malgré les persécutions féroces conduites contre les dissidents, les Ayatollahs poursuivent la modernisation du pays, mènent une campagne d’alphabétisation et améliorent les conditions économiques des ménages. Aujourd’hui, la population est alphabétisée à 80 %, l’école est obligatoire de 6 à 14 ans et le taux de mortalité infantile est descendu à 25 ‰. Le système électoral de l’Iran peut se vanter de mobiliser un fort taux de participation, bien supérieur à celui des pays occidentaux. Par ailleurs, ce pays possède 10 % des réserves mondiales de pétrole, 15 % des réserves en gaz et compte 69 millions d’habitants. Son revenu par habitant est d’environ 7 000 dollars par an. Ses universités sont d’un très bon niveau et les ingénieurs sont demandés dans tout le Moyen-Orient.

    Dans les années 1990, une loi restreignant la liberté de la presse est promulguée. En 1999, les manifestations étudiantes sont durement réprimées. L’Iran est un pays jeune. 70 % de sa population a moins de trente ans. Elle ne supporte pas les restrictions religieuses imposées par le gouvernement. 52 % des étudiants universitaires sont des femmes et ne partagent pas non plus l’orthodoxie religieuse, comme l’explique Shirin Ebadi dans son livre Iranienne et Libre. Beaucoup d’Iraniens veulent se libérer de l’emprise tyrannique même s’ils craignent le pouvoir anglo-américain qui ramènerait le pays à des conditions semi-coloniales.

    L’objectif de l’Oncle Sam : affaiblir le pays

    Les tentatives de contrôle des Etats-Unis sur l’Iran n’ont jamais cessé, et ce pour une raison simple : la crainte d’être exclus de l’exploitation des ressources naturelles. Diverses stratégies ont été utilisées pour affaiblir économiquement le pays. Le 30 avril 1995, le président Bill Clinton commence à parler de l’interdiction du programme nucléaire iranien. Il impose un embargo commercial. Les Etats-Unis accusent l’Iran de vouloir mettre en œuvre un programme nucléaire belliciste et de financer le terrorisme. Le 18 juin 2003, le Président George W. Bush déclare que les Etats-Unis ne toléreront pas la construction d’une arme nucléaire par l’Iran. L’administration américaine qualifie ce pays d’« Etat voyou ». Les rapports diplomatiques sont suspendus. Depuis le 11 septembre 2001, la situation empire. Profitant du climat de terreur, l’administration américaine oblige le congrès à approuver l’Authorization for Use of Military Force Resolution du 14 septembre 2001 qui permet l’utilisation de la force armée contre les Etats soupçonnés d’organiser ou de soutenir le terrorisme comme l’Afghanistan, la Syrie, l’Iran. Le journaliste de CBS David Martin, citant ainsi des fonctionnaires américains déclare « avoir la preuve que des bombardements en Arabie Saoudite et d’autres attaques ont été directement planifiés par des agents d’Al-Qaïda, ayant trouvé refuge en Iran ».

    Toujours en 2003, le vice-président Dick Cheney affirme que l’Iran « a pour objectif la destruction d’Israël. Les Israéliens pourraient donc se décider à agir en premier quitte à laisser aux autres pays le soin de remettre en ordre cet imbroglio diplomatique ». Par ailleurs, les Etats-Unis possèdent un arsenal nucléaire d’au moins 10 600 têtes rénovées ces dernières années par des têtes de dernière technologie. Elles représentent un potentiel de destruction sans précédent. Plusieurs de ces armes nucléaires sont secrètement positionnées en Europe et ne sont pas soumises à l’approbation des parlements. Il n’est donc pas étonnant que l’Union européenne ait préféré rejoindre les Etats-Unis pour demander très docilement à Téhéran d’accepter sans conditions l’additif au traité de non-prolifération prévoyant des inspections inopinées. Ajoutons que dans ce club très fermé des puissances nucléaires, se trouvent également la Russie (10 000 têtes), la Grande-Bretagne (200 têtes), la France (350 têtes), la Chine (400), Israël (200 à 400), le Pakistan (24 à 48), l’Inde (30 à 35). Ces derniers à l’exception somme toute de la Chine, sont des alliés de Washington et de proches voisins de l’Iran. De quoi accentuer le sentiment d’encerclement des dirigeants de l’Etat perse !

    Quid du nucléaire et du pétrole iraniens ?

    La question du nucléaire iranien présente bien des aspects ambigus, comme l’aide apportée par les services secrets pakistanais (ISI), entièrement contrôlés par la CIA. L’ISI est impliqué dans des opérations militaires, collabore avec les services secrets du Moyen-Orient et de l’Asie centrale, a des contacts avec les autorités iraniennes. D’autres contradictions sont relevées. Une dizaine d’années sont nécessaires pour monter un arsenal nucléaire. Les nations détentrices de cette haute technologie auraient pu depuis fort longtemps procéder à la destruction du programme nucléaire iranien. De plus, les menaces de guerre du gouvernement américain incitent les autorités iraniennes à poursuivre leurs projets nucléaires. Washington cherche un prétexte pour occuper l’Iran, s’approprier ses réserves pétrolières et défendre le dollar. Saddam Hussein avait accepté le paiement de son pétrole en euros. Et quand l’armée américaine a occupé l’Irak, le règlement en dollar du pétrole a tout de suite été rétabli.

    Depuis quelques années, les autorités iraniennes ont prévu la création d’une bourse du pétrole iranien qui utiliserait l’euro au lieu du dollar, constituant une menace inacceptable pour l’économie américaine. Cette place financière permettrait la vente et l’achat du pétrole et du gaz iraniens, comme à l’International Petroleum Exchange (Ipe) de Londres et au Mercantile Exchange de New York (Nymex), sociétés contrôlées par les autorités américaines. La création d’une troisième place boursière créerait une compétition et redimensionnerait le pouvoir que Washington a sur le prix du pétrole. La suprématie américaine serait endiguée et le dollar perdrait son hégémonie. Les pays européens diminueraient ainsi leurs dépenses sur le prix du pétrole et pourraient se renforcer économiquement, être moins dépendants de Washington. La Chine et la Russie y verraient des avantages pour leur développement économique. La création d’un commerce fondé sur des pétro-euros entraînerait beaucoup d’investisseurs à retirer leurs placements du marché américain ; ils opteraient pour des valeurs européennes. Nous assisterions à l’écroulement du dollar. L’utilisation de l’euro serait appréciée par la Russie. Ses échanges commerciaux se font surtout avec l’Europe. Dans le cadre des relations commerciales, la Chine et le Japon seraient désireux de transformer en euros leurs importantes réserves en dollars dont ils sont les deux principaux détenteurs. Les dirigeants saoudiens, dont la population éprouve une aversion croissante à l’égard des Etats-Unis, apprécieraient aussi l’adoption de l’euro. Tant que les nations seront contraintes d’acquérir des dollars (68 % des réserves mondiales sont dans cette devise), l’économie américaine sera prospère. D’après Krassimir Petrov, docteur en économie de l’Université de l’Etat de l’Ohio, la bourse pétrolière iranienne représente un important danger pour les Etats-Unis : « D’un point de vue strictement économique, si la bourse iranienne attire avec succès les forces économiques et mondiales, cela signifie l’abandon accéléré du dollar. La chute du dollar augmentera de manière dramatique l’inflation américaine, faisant monter les intérêts américains à long terme (…), ce qui provoquera une dépression économique grave, avec l’implosion des obligations, des actions et des marchés des produits dérivés, c’est-à-dire un krach financier intégral ».

    L’Iran extrait 4,1 millions de barils de pétrole par jour ; 2,5 millions sont exportés. Dans les années 1990, nous assistons à un rapprochement avec les pays occidentaux et asiatiques pour conclure des contrats avantageux dans le cadre de la vente du pétrole. Pour contrecarrer cela, en 1996, le Congrès américain approuve l’Iran-Lybia Sanctions Act (Ilsa). Cette loi qui permet de sanctionner les pays qui investissent annuellement plus de 20 millions de dollars dans l’importation du pétrole iranien ou libyen. Mais si elle suscite une si grande clameur en Europe, l’Ilsa ne sera pas appliquée. Le gouvernement américain impose en contrepartie un embargo contre l’Iran pour empêcher que soient fournies les technologies pour le raffinement du pétrole, ce qui obligera le gouvernement iranien à avoir besoin du nucléaire civil.

    En Iran, un litre d’essence coûte seulement huit centimes d’euros. Ce prix dérisoire ne peut être maintenu si les Américains empêchent le raffinement de l’or noir et étranglent l’économie avec des embargos. La propagande contre l’Iran devient de plus en plus envahissante. Le président Ahmadinejad est décrit comme l’ennemi juré de l’Occident. La traduction de ses déclarations est altérée, et sur des affiches montre son visage des affiches en anglais incitent à la guerre. Une des plus connues et déformées est : « Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad » ne traduit aucune intention belliqueuse. Ahmadinejad dénonce seulement les crimes d’Israël comme le firent dans les années 1940 Hannah Arendt et Albert Einstein. La périphrase « ezhim-e ishghalgar-e qods » signifie « le régime qui gouverne Israël ». Il est clairement fait référence au régime et non au pays, et le président iranien n’a par conséquent jamais parlé de rayer Israël de la carte, comme le prétend malhonnêtement la demokratische Propaganda.

    Le cynisme de Washington et d’Israël

    L’objectif est de diaboliser l’Iran avec des montages, des mensonges pour faire accepter l’agression. Dans son discours de mars 2006, George W. Bush dit devoir protéger Israël contre la « menace iranienne » ayant pour « objectif déclaré de détruire notre allié, Israël ». Le secrétaire d’Etat à la Défense, Robert Gates, a aussi affirmé qu’Israël n’a jamais menacé personne d’anéantissement. C’est oublier qu’Israël prépare des missiles et finance des bandes terroristes pour affaiblir et déstabiliser le gouvernement iranien. Dans ce même but, les Etats-Unis soutiennent les Moudjahiddin du peuple qui organisent des attentats à la bombe. Comme l’Irak, l’Iran a aussi été accusé d’un prétendu trafic illégal de matériels radioactifs acquis au Niger et ayant disparu au Congo.

    Discrètement et de manière très organisée, les Anglo-américains et les autorités israéliennes préparent leur offensive. Le développement du potentiel militaire à Vicenza, sur la côte adriatique italienne, n’est pas un hasard. Depuis mars 2007, les forces armées américaines situées à proximité de l’Iran ont crû fortement. Le général Leonid Ivachov, vice-président de l’Académie russe des Sciences politiques, a annoncé que le Pentagone est en train de préparer une attaque aérienne contre les infrastructures militaires de l’Iran, et a positionné dans le Golfe un porte-avion avec 3 200 soldats et 80 avions, des bombardiers F/A-18 Hornet et Superhornet, 8 navires d’appui et 4 sous-marins nucléaires présents depuis décembre 2006. Michel Chossudovsky, professeur d’Economie à l’université d’Ottawa, auteur du best-seller international The Globalization of Poverty et de dossier contredisant la version officielle du 11-Septembre, explique que, déjà en mai 2003, a été mis au point le plan « Tirannt », qui prévoit d’importantes opérations contre l’Iran pouvant requérir des armes nucléaires. Le Monde du 30/5/07 écrit que « les Etats-Unis viennent d’envoyer neuf navires de guerre et 17 000 hommes dans les eaux du Golfe, soit la plus importante armada réunie à quelques kilomètres des côtes iraniennes depuis des années ».

    Lors de la conférence de Herzliya tenue du 21 au 24 janvier 2007 en Israël, a été dévoilée la stratégie contre l’Iran (Herzliya, université privée qui s’occupe des questions politiques, est liée aux services secrets israéliens). L’ancien premier-ministre israélien Benjamin Netanyahu y a déclaré qu’il fallait « diffuser dans les médias l’idée que l’Iran est sur le sillon du Reich Nazi et s’apprête à exterminer les juifs. Il faudra ensuite faire juger le président Ahmadinejad par un tribunal international d’instigation au génocide, convaincre les Etats occidentaux d’adopter unilatéralement des sanctions économiques contre l’Iran pour le mettre à genoux sans passer par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il faudra également le bombarder avec efficacité, rapidité pour infliger des dommages lourds sur les bases nucléaires. Les bombardiers B2 et les missiles de croisière peuvent le réaliser. Israël devra le faire s’il est clair qu’il y a une menace ; Israël devra le faire et le Président [Bush] s’y ralliera ».

    Dans une logique d’isolement, le Trésor américain, qui influence les gouvernements, les banques et les entreprises du monde entier, a durci le ton en ordonnant d’interrompre tout échange avec l’Iran. Les autorités américaines reprochent aux gouvernements européens, à l’Allemagne, à l’Italie, à la France, à l’Espagne et à l’Autriche, d’avoir consenti à l’Iran un prêt de 18 milliards de dollars en 2005. Ces dix dernières années, l’Iran est devenu un important partenaire commercial pour l’Europe, commercialisant son pétrole contre de l’équipement industriel. Washington veut empêcher tous les liens commerciaux avec l’Iran. Quand en 1999, les autorités iraniennes signent des accords avec Eni et Total, dont une petite part de la production constitue la réserve des pays investisseurs, Washington exerce des pressions pour que ces accords ne soient pas conclus. Les Etats-Unis menacent de sanction ceux qui investissent plus de 40 millions de dollars dans le pétrole iranien, alors que 90 % des richesses de ce pays proviennent de l’exportation de l’or noir. Depuis plusieurs années, les Etats-Unis ont essayé d’affaiblir économiquement l’Iran par le biais de sanctions. En novembre 1979, puis en 1987, 1995 et 2000, ils interdirent les importations des biens iraniens. Malgré cela, l’Iran réussit à stabiliser ses rapports commerciaux et attire les investissements de pays européens et asiatiques. En 2005, la Chine, non concernée par les pressions américaines, passe des accords commerciaux avec Téhéran pour un contrat d’importation de gaz et de pétrole supérieur à 100 milliards de dollars. Plusieurs compagnies pétrolières russes ont même signé des contrats avec l’Iran pour extraire le pétrole de ses gisements.

    Le 23 mars 2007, dans les eaux de Shatt El Arab, quinze soldats britanniques ont été arrêtés. Sunday Times, sans expliquer que les soldats de la « Couronne » avaient violé les eaux iraniennes, a adopté le point de vue américain et a parlé d’une vendetta des Iraniens à l’égard des sanctions contre le nucléaire proposées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Ministre des Affaires étrangères iranien affirme que les marins britanniques sont entrés illégalement dans les eaux territoriales. Est-ce que ces quinze soldats avaient pour mission de contrôler l’équipement et la production militaire de l’Iran ?

    Un plan machiavélique

    Le général iranien Ali Reza Asgari avait été torturé dans les cellules de la CIA pour qu’il livre de précieux renseignements sur les stratégies et le potentiel de son armée. Un volet oublié par la presse occidentale. Sunday Times écrit :

    « Le 7 février [2007], quatre jours après son arrivée à Damas et s’étant assuré que sa famille était en sécurité, Asgari a pris un vol pour Istanbul. Un nouveau passeport lui a été fourni et il a quitté la Turquie en voiture pour que l’on perde sa trace. » En réalité, le général Asgari est disparu le 9 décembre 2006. Des sources iraniennes révèlent à l’agence Fars qu’il avait été amené en Turquie par des agents de la CIA. Ahmad Soghami, directeur chargé des Amériques au ministère iranien des Affaires étrangères, a récemment déclaré que « la République islamique d’Iran a identifié et démantelé plusieurs réseaux d’espionnage liés aux forces d’occupation en Irak, ayant pour objectif de mener des actions de sabotage dans l’ouest, le sud-ouest et le centre du pays ». L’opération de Shatt El Arab ne pourrait être alors qu’une mise en scène organisée par les autorités anglo-américaines ayant pour but de provoquer l’Iran.

    Une guerre contre l’Iran permettrait aux Etats-Unis d’augmenter le prix du pétrole et de montrer leur incontestable suprématie, pour dans un second temps affaiblir des pays qui, comme la Syrie, la Corée du Nord ou la Chine, résistent au Diktat de Washington. Il s’agit d’un plan faisant suite à la période de la « Guerre froide » prévoyant l’appauvrissement et la recolonisation de nombreux pays en vue de l’instauration d’une dictature mondiale. L’Iran est le pays qui figure dans la ligne de mire des Etats-Unis et de ses banquiers occultes. Mais il est militairement plus fort que l’Irak. Téhéran bénéficie aussi de l’appui des membres de l’Alliance du Nord. Un conflit impliquerait tout le Moyen-Orient et pourrait entraîner la Chine et la Russie, indépendantes de Washington.

    Quant à l’Union Européenne, son silence démontre qu’elle est à la remorque des Etats-Unis.

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com
    octobre 2007

    Extrait de l’Atlas de Géopolitique révisée (Tome I)

  • IMMIGRATION ET CONFLIT AU MOYEN ORIENT

    Dans les années 85-86... les juifs de France défendaient les immigrés musulmans en faisant le pari qu'ils se protégeaient eux-mêmes en défendant les immigrés. C'était l'époque de SOS Racisme qui flamboyait avec Harlem Désir et Bernard-Henri Lévy. Actuellement on peut se demander si avec le conflit israëlo-palestinien, la communauté juive se sent protégée par la présence d'une importante communauté musulmane qui ne fait que croître. Les Juifs de France ont aussi joué avec le feu sur l'immigration. On annonce sans cesse des incendies de synagogues dans les banlieues sans que cela ne mette la France entière dans la rue alors qu'avant, il suffisait qu'un skinhead dessine une croix gammée sur une synagogue pour que tous les médias s'emparent de l'affaire, avec manifestations dans les rues, et interventions politiques et syndicales dans les écoles...
    Dans la série chère à Bernard Stasi « l'immigration : une chance pour la France », on s'aperçoit qu'à chaque conflit existant sur la planète cela donne prétexte à toutes sortes de communautés de s'étriper sur la place publique devant des Français ébahis.
    Le conflit israëlo-palestinien est aussi riche en enseignements pour la France. Lorsque 20 % d'une population (pourcentage des Palestiniens en Israël) ne fait pas corps avec le pays dans lequel elle vit cela se retourne toujours contre ce pays. On est hélas en France dans une situation similaire. Les Palestiniens peuvent difficilement se sentir chez eux en Israël dans un pays fait uniquement par des Juifs pour des Juifs. Les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie ont naturellement été solidaires de leurs frères.
    En France, vue la juxtaposition de communautés différentes, le service militaire n'a plus de sens et on l'a donc supprimé. On ne pouvait pas apprendre pendant le service militaire à tuer et à saboter dans les commandos de l'armée française et instruire ainsi de jeunes islamistes de banlieues. On a donc stoppé le service pour tous, jugé trop dangereux.
    Certains à juste titre ne croient pas à la guerre entre Israël et les Palestiniens car le rapport de forces est trop disproportionné (lance pierres et quelques pétoires contre une armée organisée avec chars et hélicoptères blindés). Pour se battre, il faut être deux partenaires de force comparable ce qui n'est pas le cas. Il faudrait alors qu'un pays arabe puissant accepte d'envoyer ses soldats mourir au service de la Palestine. Le conflit ne pourra donc qu'être un harcèlement perpétuel dans le but de gêner Israël et de faire pression sur ce pays et la communauté internationale. La seule force «guerrière» des Palestiniens est d'être (très) pauvres et de n'avoir donc rien à perdre. Cette situation de guérilla pourrait exister en France dans les banlieues. Au lieu d'attaquer les droites nationales et de voir la main de l'extrême droite partout, ce qui est commode, les dirigeants français feraient mieux de réfléchir et prévoir, plutôt que de nous servir une fois de plus un discours bêlant. Comme si le vocabulaire creux et vide de Chirac « indignation, actes inacceptables, valeurs républicaines... » changeait le cours des événements et avait la moindre prise sur les jeunes Arabes des banlieues.
    La culpabilité vis à vis de la seconde guerre mondiale ne joue absolument pas.
    Le général Sharon a compris que la paix est plus dangereuse pour son pays que la guerre. Car vue l'évolution démographique, un peuple riche et embourgeoisé comme le sont devenus les Israéliens ne peut être qu'appelé à disparaître. Sharon a donc décidé de casser le processus de paix pour de nouveau aguerrir son peuple. La petite promenade sur l'esplanade des mosquées a été bien calculée. La similitude avec la France existe. Dans un contexte où l'on parle sans cesse de construction européenne qui garantit la paix et de prospérité économique, le peuple français engraissé et totalement anesthésié disparaît à petit feu. Depuis cinquante ans la paix sur le sol français a infiniment plus détruit le peuple français et même les peuples européens que n'importe quelle guerre. Selon les démographes, il y a environ six millions de musulmans en France, chiffre qui double tous les vingt ans. Donc au milieu du XXIe siècle, la religion musulmane sera la première religion de France. On ne peut que souligner la lâcheté des dirigeants français qui cachent la vérité aux Français. Le réveil s'il existe sera d'autant plus brutal. Il faut souhaiter que l'homme blanc finisse par se réveiller au bord de la tombe.
    par Patrice GROS-SUAUDEAU  2000

  • Edito de L'AF 2866 : L'Amérique à l'écoute

    L’ébullition politique, tant au plan national qu’européen, entourant les prétendues révélations du Spiegel sur la portée des écoutes américaines, aurait été du plus haut comique si elle ne confirmait pas l’état de vassalité dans laquelle les Etats-Unis tiennent les pays européens et singulièrement la France...

    ...depuis au moins 1945 et plus exactement même depuis la fin de la Première guerre mondiale, dont nous commémorons le centenaire de la déclaration l’an prochain. Il faut en effet toujours prendre du recul et dépasser l’effervescence d’une phénomène pour en extraire le précipité et comprendre sa nature profonde.

    Les accusations du Spiegel, fondées sur des documents confidentiels transmis par l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, ne font que confirmer ce que, il faut du moins l’espérer, les Etats européens et la Commission européenne savaient depuis toujours : oui les Américains nous écoutent, oui, il nous espionnent, et ils le font parce qu’il y trouvent leur intérêt. Aussi convient-il, plutôt que de le leur reprocher — nous devrions pour notre part consacrer à des écoutes réciproques davantage de moyens — de prendre les déclarations indignées de nos dirigeants nationaux et européens pour ce qu’elles sont : du théâtre en direction des peuples. Dès 1980, l’affaire Echelon avait révélé au grand public la surveillance au niveau planétaire, opérée par les Américains, avec déjà, pour l’Europe, la complicité des Britanniques, des communications téléphoniques, de télécopie, puis, à leur apparition, des messageries électroniques transitant par les satellites de communication, voire les communications diplomatiques par ondes courtes, un logiciel étant dédié au filtrage des messages en fonction d’un lexique pré-choisi. Or jamais l’Europe n’a conditionné la bonne qualité de ses rapports avec les Etats-Unis à la loyauté de l’Oncle Sam. Pourquoi ? C’est là que nous revenons à l’histoire. Parce que les Etats-Unis ont commencé d’imposer à l’Europe à la faveur de la Première guerre mondiale une mainmise à la fois idéologique et politique qui est devenue, à la faveur de la Seconde — nous écrivons bien « à la faveur » car du point de vue américain, ces deux guerres ont été une aubaine — une hégémonie culturelle et économique (plan Marshall) que d’aucuns ont justifiée jusqu’en 1989 par le danger communiste. Et s’ils n’ont pu forcer la planète, après la chute du Mur de Berlin, à accepter leur hyperpuissance unilatérale — version américaine de la fin de l’histoire —, ils n’en ont pas continué d’imposer leur cadre à un « projet européen », qui n’a jamais été conçu par ses promoteurs, notamment français (qu’il s’agisse de Jean Monnet, de Robert Schuman ou de Léon Blum) indépendamment de la « protection » des Etats-Unis, c’est-à-dire de la soumission à leurs intérêts. Comme le prouve suffisamment la servilité continue avec laquelle les Européens s’empressent, sans jamais exiger de réciprocité, de satisfaire les exigences américaines, s’agissant notamment du transfert des données des passagers aériens européens aux autorités américaines ou, tout simplement, de l’ouverture, qui sera peut-être simplement retardée par décence [1], d’un traité de libre-échange transatlantique, qui permettra au renard américain d’entrer désormais en toute liberté dans le poulailler européen, l’arbre de la question culturelle dissimulant la forêt des abandons bientôt consentis par les Européens, tant en termes économiques, qu’en matière de propriété intellectuelle et de préservation de la qualité des produits et d’un mode de vie étranger au tout-consumérisme outre-atlantique.

    C’est pourquoi lorsque Michel Barnier, seul commissaire européen français, tweete : « Clarté, vérité et transparence : c’est ce qu’on peut et doit attendre de nos amis et alliés. Les explications américaines sont nécessaires et urgentes », il continue de prendre les Français et les Européens pour des imbéciles : nous ne vivons pas au pays des Bisounours, et si les Américains ont pu apparaître au cours de l’histoire comme nos alliés — au même titre, et certainement pas plus, que les Russes puis les Soviétiques —, ils ne sont certainement pas nos « amis », comme le sait, du reste, fort bien Barroso qui se contente de son rôle de valet d’Obama — un rôle qu’il a maladroitement surjoué à propos de la question de l’exception culturelle. Il n’en reste pas moins — et ce serait le seul effet heureux de cette affaire des écoutes — que l’icône du « premier-président-noir-des-Etats-Unis » pourrait enfin être sérieusement écornée auprès d’une opinion publique qui, en Europe, et à la suite de la propagande de media gardiens de l’ordre américain, s’était majoritairement retrouvée sur l’image d’un Obama nouveau messie d’une Amérique de paix et d’amour... — en quelque sorte une résurrection mais en mieux, puisque issue de la « diversité », du président Wilson... alors qu’il s’agit précisément de la version la plus dangereuse de l’impérialisme américain.

    Hollande, en déplacement à Lorient, a patriotiquement déclaré le 1er juillet : « Nous ne pouvons pas accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés. Nous demandons que cela cesse immédiatement », ajoutant que « les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions des explications ». Quant on sait que François Hollande est le premier « Young Leader » de la FAF — ... pour French American Foundation, groupe de pression chargé de promouvoir les intérêts américains dans le monde —, à être devenu président de la République française (promotion de 1996) et que son gouvernement en comprend quatre autres — Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem —, sans oublier son conseiller Aquilino Morelle, on peut être certain de la détermination de notre vénéré Geôlier pour tous à défendre l’intérêt national.

    Geôlier pour tous ? Plus encore que la condamnation, qui pouvait être sans lendemain, la mise en détention immédiate de Nicolas Bernard-Buss restera une tâche indélébile sur le mandat de Hollande. Taubira, pour justifier la séquestration de ce pacifique veilleur, interpellé sans aucune base légale par la police politique de Valls, a osé invoquer les lois répressives adoptées sous le quinquennat de Sarkozy. Comment expliquer dans ces conditions que ces mêmes lois épargnent la prison aux délinquants ? Une justification mensongère est un aveu de culpabilité : Nicolas Bernard-Buss est bien un prisonnier politique. Hollande avait déclaré en 2012 qu’il ferait de la jeunesse la priorité de son mandat. Voilà une promesse tenue... mais en renouant avec la triste pratique des prisonniers politiques. En visant délibérément un jeune étudiant brillant, dans le seul but de « terroriser » une jeunesse généreuse et pacifique, mais déterminée à refuser le monde inhumain que l’idéologie totalitaire au pouvoir veut lui imposer, Hollande a montré son vrai visage : celui d’un apprenti-dictateur entouré de fanatiques — Taubira, Belkacem, Peillon pour ne citer que les plus caricaturaux et les plus haineux — et déterminé à violer les libertés publiques si c’est le prix à payer pour traduire en acte une volonté morbide de changer de force la société et les comportements. Le dernier projet en date : imposer le congé parental aux hommes et la lutte contre les « stéréotypes sexués » à la télévision... Imposer, imposer...

    Face à une élite politique, qui redouble la désagrégation économique par la désagrégation sociétale et qui est, par ailleurs, complètement discréditée par son haut niveau de corruption, les Français ont commencé à montrer, eux aussi, qu’ils n’hésiteraient pas, en cas de besoin, à entrer en résistance.

    François Marcilhac - L’AF 2866  http://www.actionfrancaise.net

    [1] : La décision de Hollande de refuser le survol du territoire français au président bolivien soupçonné de ramener dans son pays Snowden et celle d’ouvrir finalement les négociations sur le traité transatlantique à la demande de Merkel ne font que confirmer la profonde vassalité de notre "Young leader" Hollande.